Les migrations bretonnes - Pays de Dinan
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Le Haut Moyen Âge<br />
A la chute <strong>de</strong> l’Empire romain, les nouveaux équilibres qui donneront le Moyen Âge breton vont se mettre en<br />
place. Cette pério<strong>de</strong>, s’étalant sur 1000 ans, est constituée <strong>de</strong> plusieurs sous-pério<strong>de</strong>s où <strong>de</strong> fortes évolutions ou<br />
mutations <strong>de</strong>s sociétés sont perceptibles.<br />
L’approche du Moyen Âge est très peu développée en <strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong> où les données archéologiques restent<br />
limitées. L’essentiel <strong>de</strong>s discours provient <strong>de</strong>s sources écrites qui, pour les phases anciennes antérieures au XI°<br />
siècle, restent très rares. Nous disposons cependant <strong>de</strong> documents narratifs tels les Chroniques ou les Vitae <strong>de</strong>s<br />
Saints, qui constituent l’essentiel <strong>de</strong> la documentation, mais qui, en tant que textes plus ou moins légendaires,<br />
doivent être utilisés avec précaution. La compréhension <strong>de</strong> ces pério<strong>de</strong>s passe aussi par la référence aux sources<br />
annalistiques issues du mon<strong>de</strong> mérovingien ou carolingien, telles les annales royales. L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces données<br />
permet <strong>de</strong> restituer une histoire <strong>de</strong> la Bretagne pour ces pério<strong>de</strong>s, mais fort peu sont directement associables au<br />
<strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>.<br />
A vrai dire, une telle présentation, con<strong>de</strong>nsée par nécessité, implique <strong>de</strong>s choix, souvent <strong>de</strong>s raccourcis,<br />
parfois <strong>de</strong>s simplifications et ne permet pas <strong>de</strong> développer la richesse <strong>de</strong>s sources, ni la complexité <strong>de</strong>s interprétations<br />
actuellement établies sur l’ensemble <strong>de</strong> la Bretagne. Pour plus d’informations, nous ne pouvons qu’inciter le<br />
lecteur à se référer aux ouvrages les plus récents <strong>de</strong>s chercheurs du Haut Moyen Âge breton. (Ché<strong>de</strong>ville A. et<br />
Guillotel H., 1984 ; Galliou P. et Jones M., 1993 ; Giot P.-R., Guigon Ph., Merdrignac B., 2003)<br />
Suivant un plan chronologique, nous avons choisi <strong>de</strong> présenter les éléments les plus significatifs reconnus<br />
pour le <strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>.<br />
Après les <strong>migrations</strong> <strong>bretonnes</strong> <strong>de</strong> l’époque mérovingienne et l’intégration progressive <strong>de</strong> la Bretagne dans le<br />
mon<strong>de</strong> carolingien, les invasions vikings marquent une rupture importante. Celles-ci prennent fin en 936 et la<br />
Bretagne <strong>de</strong>viendra alors un duché et s’éloignera progressivement du mon<strong>de</strong> carolingien finissant, pour rentrer dans<br />
la féodalité.<br />
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