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Les migrations bretonnes - Pays de Dinan

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En Bretagne<br />

Au Regnum breton, succè<strong>de</strong> à partir <strong>de</strong> 936, un duché. <strong>Les</strong> pério<strong>de</strong>s qui vont suivre sont sur le plan politique,<br />

caractérisées en Bretagne par <strong>de</strong>s crises <strong>de</strong> successions à la tête du duché, impliquant les gran<strong>de</strong>s familles féodales.<br />

Contrairement à d’autres régions, telles la Normandie ou l’Anjou, qui furent rapi<strong>de</strong>ment, dès le X° siècle, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

puissances féodales, il faudra près <strong>de</strong> trois siècles à la Bretagne, pour construire une soli<strong>de</strong> principauté acceptant une<br />

autorité ducale. Outre la taille du duché et le bilinguisme qui ont pu être <strong>de</strong>s handicaps, on peut trouver <strong>de</strong>s raisons à cet<br />

effritement du pouvoir dans les problèmes <strong>de</strong> succession, après la mort d’Alain Barbetorte en 952, et dans les rivalités<br />

entre les gran<strong>de</strong>s familles comtales <strong>de</strong> Bretagne. <strong>Les</strong> comtes <strong>de</strong> Rennes assureront d’abord la charge <strong>de</strong> duc sans que<br />

leur pouvoir soit totalement reconnu. Il faudra attendre 1028-1030, pour que les comtes <strong>de</strong> Nantes reconnaissent leur<br />

suprématie. En 1066, par l’absence d’héritier mâle, le comte <strong>de</strong> Cornouaille assurera la charge ducale et en amorcera<br />

un premier redressement. La Bretagne passera ensuite sous la domination <strong>de</strong>s Plantagenêts en 1154, puis sous un<br />

contrôle capétien lorsqu’en 1212, Pierre Mauclerc épousa l’héritière du duché.<br />

A la fin du XII° siècle, la Bretagne se trouve divisée en 40 châtellenies principales et un réseau <strong>de</strong> plusieurs<br />

centaines <strong>de</strong> petites forteresses qui servaient <strong>de</strong> base à l’autorité seigneuriale. En <strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>, émergent les<br />

gran<strong>de</strong>s familles: la maison <strong>de</strong>s comtes <strong>de</strong> Penthièvre et la maison <strong>de</strong>s vicomtes <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>. <strong>Les</strong> territoires <strong>de</strong> ces<br />

châtellenies aux limites mouvantes sont souvent issus <strong>de</strong>s anciennes divisions carolingiennes. C’est souvent <strong>de</strong> la<br />

puissance publique carolingienne que sont issus les lignages les plus anciennement connus, dès la fin du X° siècle.<br />

L4-025 - Carte <strong>de</strong> la Bretagne féodale, d’après A. De la Bor<strong>de</strong>rie, dans collectif, 1987.<br />

<strong>Les</strong> témoins matériels <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> sont encore nombreux dans le <strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>. Il s’agit <strong>de</strong> constructions,<br />

plus ou moins étudiées, mais qui, globalement, ont fait l’objet d’inventaires, telles <strong>de</strong>s églises <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

romane, <strong>de</strong>s mottes, vestiges <strong>de</strong>s premiers châteaux féodaux, <strong>de</strong>s abbayes qui attestent du ressort économique du<br />

<strong>Pays</strong> <strong>de</strong> <strong>Dinan</strong>. Mais ces données laissent dans l’ombre <strong>de</strong>s pans entiers <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s populations.<br />

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