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la colonne a caro

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RIP CURL PRO BELLS BEACH<br />

Après sa victoire australienne, le « nouveau » Numéro 1 mondial S<strong>la</strong>ter se confie aux<br />

journalistes : « je ne sais pas si je vais aller à Bells, je suis en plein questionnement quant<br />

à mon avenir en compétition et je ferai selon mon envie du moment ». Ça ne vous rappelle<br />

rien… Après plusieurs années de duels historiques, Andy Irons connaît bien <strong>la</strong> force de S<strong>la</strong>ter<br />

et ne s’attend pas à le voir se défiler après une victoire dans <strong>la</strong> première étape de l’année.<br />

Nous non plus. Deux jours avant le début du Rip Curl Pro, Renato Hickel – ASP World Tour<br />

manager – reçoit un coup de fil de S<strong>la</strong>ter lui confirmant sa venue. La raison officielle :<br />

un bon swell est attendu, et il ne souhaite pas rater l’occasion de surfer <strong>la</strong> droite mythique à<br />

deux dans l’eau. La raison officieuse, qui est déjà dans tous les esprits : S<strong>la</strong>ter est-il capable<br />

de refaire le doublé de 2006, année de son dernier titre de champion du monde, où il avait<br />

remporté le Quik Pro et le Rip Curl Pro consécutivement ? On en est encore bien loin,<br />

en ce 19 mars, jour d’ouverture de <strong>la</strong> seconde étape de l’ASP World Tour.<br />

Après plusieurs jours d’attente, les premiers tours sont enfin <strong>la</strong>ncés, et les conditions de mer<br />

agitée et de vagues de deux bons mètres offrent un spectacle mitigé. C’est encore Flores qui<br />

brille dans le c<strong>la</strong>n européen, alors que Tiago et Miky ne dépassent pas le second tour.<br />

À 19 ans encore, c’est lui qui porte tous les espoirs du surf du vieux continent, mais cette fois,<br />

il tombera face à un Bobby Martinez (USA) surpuissant qui coupe <strong>la</strong> route du français en 1/8<br />

de finale. Côté wonderkids, c’est de nouveau <strong>la</strong> déception pour Jordy Smith qui tombe face au<br />

vétéran Danny Wills (AUS) au deuxième tour. Dane Reynolds quant à lui, semble retrouver son<br />

surf des vidéos Young Guns. À chaque série, Reynolds sort des figures aériennes et monte en<br />

puissance jusqu’à s’offrir le champion du monde 2001 CJ Hobgood (USA) dans une série qui<br />

restera dans les mémoires, les deux surfers terminant avec un total supérieur à 18.50 sur 20.<br />

Le tenant du titre Taj Burrow (AUS) demeure en bonne p<strong>la</strong>ce. Après un quart de finale sur<br />

<strong>la</strong> Gold Coast, Burrow n’impressionne pas, mais montre une persévérance et une solidité à<br />

toutes épreuves. Le vice-champion du monde 2007 reste dans l’ombre des performances<br />

affo<strong>la</strong>ntes de Reynolds ou S<strong>la</strong>ter, évidemment toujours en lice, mais se hisse cependant<br />

jusqu’en demi-finale où il tombe face à… Kelly S<strong>la</strong>ter. Fin de <strong>la</strong> route pour Taj. Encore une<br />

fois, dans le dernier duel, S<strong>la</strong>ter affronte l’un des phénomènes du moment, l’Australien Bede<br />

BILLABONG PRO TAHITI<br />

Les 45 meilleurs surfers de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète se retrouvent face au monstre Teahupoo. Le spectacle<br />

s’annonce grandiose.<br />

Ça commence très fort avec des trials d’anthologie, dans des vagues de cinq mètres,<br />

où l’extra-terrestre Jamie O’Brien (HAW) et le pas si inattendu que ça Bruno Santos (BRA)<br />

s’offrent les deux wildcards pour le tableau principal. Malheureusement <strong>la</strong> houle diminue<br />

ensuite et six jours d’attente seront nécessaires avant de pouvoir entamer les hostilités.<br />

S<strong>la</strong>ter, grand favori désormais c<strong>la</strong>irement en lice pour une neuvième couronne mondiale,<br />

vainqueur trois fois dans les tubes béants de Teahupoo, arrive <strong>la</strong> veille seulement et va subir<br />

<strong>la</strong> domination du local Manoa Drollet à deux reprises. Au premier tour d’abord où le Floridien<br />

termine second derrière le local et doit ainsi passer par les repêchages du second tour<br />

où il affronte O’Brien. Sans <strong>la</strong> moindre hésitation, S<strong>la</strong>ter se sort aisément des petits tubes<br />

turquoises et élimine l’hawaiien pour annoncer une fois encore qu’il est prêt à aller au bout,<br />

avec un total de plus de 18 points sur 20. Mais comme le veut <strong>la</strong> règle, les têtes de série<br />

retrouvent toujours les wildcards au troisième tour et S<strong>la</strong>ter doit de nouveau affronter Drollet.<br />

Et pour un début d’année qui n’en finit plus de nous surprendre, le King est éliminé et <strong>la</strong>isse <strong>la</strong><br />

voie libre à ses poursuivants. Pas de bol pour le champion en titre, Fanning, qui n’en profitera<br />

pas puisqu’il subit le même sort face à l’illustre outsider Santos, tout droit venu des trials.<br />

Il ne sera pas <strong>la</strong> seule tête de série à <strong>la</strong>isser passer sa chance… En effet, c’est l’hécatombe<br />

chez les leaders, alors que le swell tombe à vue d’œil. Hobgoods, Irons, Parkinson, Durbidge,<br />

Flores, Burrow… Le top 10 subit les foudres des invités qui accrochent à leur tableau de<br />

chasse quelques-uns des plus grands noms de <strong>la</strong> discipline. C’est finalement Bruno Santos<br />

qui vient à bout du local Manoa Drollet dans des vagues d’un mètre, après une compétition<br />

marathon et pas moins de dix séries gagnées. S<strong>la</strong>ter se frotte les mains : là où ses adversaires<br />

auraient pu profiter d’un passage à vide, pas un seul ne parvient en finale. « Kelly doit bien<br />

rigoler devant son ordinateur, car on est pas mal à lui avoir fait un cadeau. Voir deux wildcards<br />

en finale était ce qui pouvait lui arriver de mieux, après son élimination au troisième tour, »<br />

Après des débuts décevants<br />

à <strong>la</strong> Gold Coast, Dane Reynolds<br />

exprime tout son potentiel lors<br />

de l’épreuve de Bells Beach<br />

Durbidge. Ce dernier, vainqueur de <strong>la</strong> Triple Crown sur le North Shore en décembre, demifinaliste<br />

au Quik Pro deux semaines avant, mène le duel jusqu’à trois minutes de <strong>la</strong> fin. Serein,<br />

il <strong>la</strong>isse S<strong>la</strong>ter ramer au nord, face à <strong>la</strong> fa<strong>la</strong>ise, et attend que le son de <strong>la</strong> trompe sonne sa<br />

victoire. À <strong>la</strong> recherche d’une vague à 7 points, S<strong>la</strong>ter tente l’impossible : à une minute de <strong>la</strong><br />

fin du temps réglementaire, il part sur une vague d’un mètre et commence avec un frontside<br />

air double-grab avant de carver sa vague tout en puissance. Récompensé par plus de 8 points,<br />

il vole à Durbidge sa première cloche mythique, et remporte <strong>la</strong> deuxième étape du World Tour.<br />

Une fois encore, le King répond présent et prend le <strong>la</strong>rge au c<strong>la</strong>ssement général, répétant son<br />

doublé historique qui l’avait mené à un nouveau record, il y a deux ans.<br />

Et si certains diront que S<strong>la</strong>ter a fait son temps, d’autres pensent que comme au cours des<br />

quinze dernières années dominées par le King 2008 s’est déjà inclinée.<br />

© KIRSTIN/ ASP<br />

Miky Picon signe à Teahupoo sa plus<br />

belle performance de ses deux<br />

années sur le WCT, en atteignant les<br />

huitièmes de finale et en éliminant<br />

au passage Bobby Martinez<br />

dira CJ Hobgood après sa demie finale perdue. S<strong>la</strong>ter reste en tête malgré une 17ème p<strong>la</strong>ce et<br />

conserve ainsi toutes ses chances de couronne mondiale en ce début d’année !<br />

Côté européen, Flores et Aranburu disparaissent dès le second tour alors que Tiago Pires<br />

passe enfin le cap des repêchages, avant de perdre au troisième tour. C’est finalement Miky<br />

Picon (FRA) qui s’offre <strong>la</strong> plus belle performance du Bil<strong>la</strong>bong Pro Tahiti en atteignant les<br />

1/8ème de finale, où il se fait stopper par Bruce Irons. En chemin, Picon s’offre le vainqueur<br />

de l’édition 2006, l’Américain Bobby Martinez, et signe au passage le meilleur résultat de sa<br />

carrière au sein du top 45.<br />

(C) ASP/TOSTEE<br />

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