LA SIBYLLE DE CUMES - fri-tic
LA SIBYLLE DE CUMES - fri-tic
LA SIBYLLE DE CUMES - fri-tic
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>LA</strong> <strong>SIBYLLE</strong> <strong>DE</strong> <strong>CUMES</strong><br />
Approche d’une peinture du début de la Renaissance<br />
Laura Colliard<br />
ANDREA <strong>DE</strong>L CASTAGNO<br />
1480<br />
Fresque transférée sur bois, 250 x 154 cm<br />
Galerie des Offices, Florence<br />
1
EXPLICATION DU CHOIX<br />
J’ai choisi cette image car premièrement elle me plaisait.<br />
Je trouve le visage bien dessiné : il est jeune et beau. Il semble impassible à l’âge, à la<br />
maladie et à la souffrance ; un visage libre de toute impureté.<br />
La posture du personnage reflète très bien l’attitude qu’il doit avoir : gracieux, digne<br />
et fier. Le jeu ombre-lumière est très surprenant. Les reflets bleutés de la robe font<br />
penser qu’elle est faite de velours ou d’une matière semblable. La position de biais<br />
intensifie les effets d’ombres et de lumières. De son doigt levé, on peut penser qu’elle<br />
désigne les dieux, de qui elle tient ses prophéties. Le drap blanc qu’elle porte sur ses<br />
épaules met en avant sa sagesse et ajoute à son importance. Importance qui est<br />
enrichie par la couronne qu’elle porte sur le front.<br />
Le fond de l’image étant assez simple, cela permet une mise en valeur plus grande du<br />
personnage. Cette image est aussi d’une grande finesse.<br />
2
BIOGRAPHIE DU PEINTRE<br />
Andrea del Castagno (vers 1421 – 1457), de son vrai nom Andrea de Batolo de Bargilla, est<br />
influencé par Masaccio et Donatello. Peintre florentin du début de la Renaissance, il développera<br />
une peinture sculpturale, affectionnera les effets de perspective et cherchera le relief jusqu’au<br />
trompe-l’œil. Il se distingue par la qualité du dessin et la pureté des couleurs. Il exécutera les<br />
fresques du réfectoire de Sant’Apollonia entre 1445 et 1450, notamment La Cène, qui deviendra<br />
son œuvre majeure. Il est habile à restituer la perspective dans ses toiles. Ses portraits d’Hommes et<br />
de Femmes Illustres (vers 1450) et son Effigie équestre de Niccolò da Tolentino (1456) attesteront<br />
de son adhésion aux idéaux de la Renaissance. Andrea del Castagno succombera de la peste en<br />
1457.<br />
<strong>LA</strong> PEINTURE<br />
L’image montre un des neuf portraits en pied d’Hommes et Femmes Illustres (trois hommes de<br />
guerre, trois femmes célèbres et trois poètes) destinés à la loggia de la Villa Carducci à Legnaia.<br />
La Sibylle de Cumes, enveloppée dans une large robe rouge avec des points culminants métalliques<br />
sur les plis, représente les mêmes idéaux héroïques que les commandants. La sévérité de son visage,<br />
qui est beau et fini, ainsi que sa main droite élevée, sont les signes de la pesanteur de ses prophéties.<br />
Sibylle<br />
Femme inspirée, qui transmettait les oracles des dieux.<br />
Cette prêtresse consacrée au culte d’Apollon, qui lui avait donné le pouvoir de prophétie, rendra ses<br />
oracles sous la forme d’énigmes écrites à Marpessos, près de Troie. On utilisera communément son<br />
nom pour désigner les prêtresses d’Apollon et plusieurs lieux revendiqueront la présence d’une<br />
sibylle.<br />
A la différence de la pythie grecque, la sibylle romaine n’est qu’un mythe ; la sibylle, dont<br />
Cassandre était le modèle, est censée disposer d’un pouvoir prophétique ; la plus célèbre de ces<br />
incarnations est la Sibylle de Cumes.<br />
Cumes<br />
Cumes était une colonie grecque. Elle était célèbre pour sa sibylle, dont l’antre impressionnant<br />
existe toujours.<br />
La sibylle de Cumes<br />
La première femme qui s’avisa de prononcer des oracles à Delphes s’appelait Sibylle. Elle eut pour<br />
père Jupiter et pour mère Lamia, fille de Neptune ; elle vivait fort longtemps avant le siège de Troie.<br />
De là vient que, par le nom de sibylle, on désigna toutes les femmes qui, sans être prêtresses ni<br />
même attachées à un oracle par<strong>tic</strong>ulier, annonçaient l’avenir et se disaient inspirées. Différents pays<br />
et différents siècles ont eu leurs sibylles ; on conservait les prédictions qui portaient leur nom et l’on<br />
formait des recueils.<br />
3
REFERENCES<br />
http://www.dicoperso.com/term/adaeaeb1acaba95b5e..xhtml<br />
http://www.insecula.com/contact/A005908.html<br />
http://www.wga.hu/index1.html<br />
http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761576214/Andrea_del_Castagno.html<br />
http://perso.wanadoo.fr/fatthalin/louvre/histoire_art/renaissance/renaissance3.html<br />
http://www.bium.univ-paris5.fr/cloquet/pages/067/notes.htm<br />
http://www.renaissanceamboise.com/dossier_renaissance/ses_arts/peinture_renaissance/peinture_2.php<br />
Dictionnaire Le Petit Larousse 2004 : Cumes, p. 1275<br />
Sibylle, p. 939<br />
4
CROQUIS <strong>DE</strong> COMPOSITION<br />
Noter l’importance du livre<br />
5
CROQUIS DU MOUVEMENT<br />
6
CROQUIS <strong>DE</strong>S VALEURS<br />
7
CROQUIS <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> COULEUR<br />
8