LA SIBYLLE DE CUMES - fri-tic

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EXPLICATION DU CHOIX J’ai choisi cette image car premièrement elle me plaisait. Je trouve le visage bien dessiné : il est jeune et beau. Il semble impassible à l’âge, à la maladie et à la souffrance ; un visage libre de toute impureté. La posture du personnage reflète très bien l’attitude qu’il doit avoir : gracieux, digne et fier. Le jeu ombre-lumière est très surprenant. Les reflets bleutés de la robe font penser qu’elle est faite de velours ou d’une matière semblable. La position de biais intensifie les effets d’ombres et de lumières. De son doigt levé, on peut penser qu’elle désigne les dieux, de qui elle tient ses prophéties. Le drap blanc qu’elle porte sur ses épaules met en avant sa sagesse et ajoute à son importance. Importance qui est enrichie par la couronne qu’elle porte sur le front. Le fond de l’image étant assez simple, cela permet une mise en valeur plus grande du personnage. Cette image est aussi d’une grande finesse. 2
BIOGRAPHIE DU PEINTRE Andrea del Castagno (vers 1421 – 1457), de son vrai nom Andrea de Batolo de Bargilla, est influencé par Masaccio et Donatello. Peintre florentin du début de la Renaissance, il développera une peinture sculpturale, affectionnera les effets de perspective et cherchera le relief jusqu’au trompe-l’œil. Il se distingue par la qualité du dessin et la pureté des couleurs. Il exécutera les fresques du réfectoire de Sant’Apollonia entre 1445 et 1450, notamment La Cène, qui deviendra son œuvre majeure. Il est habile à restituer la perspective dans ses toiles. Ses portraits d’Hommes et de Femmes Illustres (vers 1450) et son Effigie équestre de Niccolò da Tolentino (1456) attesteront de son adhésion aux idéaux de la Renaissance. Andrea del Castagno succombera de la peste en 1457. <strong>LA</strong> PEINTURE L’image montre un des neuf portraits en pied d’Hommes et Femmes Illustres (trois hommes de guerre, trois femmes célèbres et trois poètes) destinés à la loggia de la Villa Carducci à Legnaia. La Sibylle de Cumes, enveloppée dans une large robe rouge avec des points culminants métalliques sur les plis, représente les mêmes idéaux héroïques que les commandants. La sévérité de son visage, qui est beau et fini, ainsi que sa main droite élevée, sont les signes de la pesanteur de ses prophéties. Sibylle Femme inspirée, qui transmettait les oracles des dieux. Cette prêtresse consacrée au culte d’Apollon, qui lui avait donné le pouvoir de prophétie, rendra ses oracles sous la forme d’énigmes écrites à Marpessos, près de Troie. On utilisera communément son nom pour désigner les prêtresses d’Apollon et plusieurs lieux revendiqueront la présence d’une sibylle. A la différence de la pythie grecque, la sibylle romaine n’est qu’un mythe ; la sibylle, dont Cassandre était le modèle, est censée disposer d’un pouvoir prophétique ; la plus célèbre de ces incarnations est la Sibylle de Cumes. Cumes Cumes était une colonie grecque. Elle était célèbre pour sa sibylle, dont l’antre impressionnant existe toujours. La sibylle de Cumes La première femme qui s’avisa de prononcer des oracles à Delphes s’appelait Sibylle. Elle eut pour père Jupiter et pour mère Lamia, fille de Neptune ; elle vivait fort longtemps avant le siège de Troie. De là vient que, par le nom de sibylle, on désigna toutes les femmes qui, sans être prêtresses ni même attachées à un oracle par<strong>tic</strong>ulier, annonçaient l’avenir et se disaient inspirées. Différents pays et différents siècles ont eu leurs sibylles ; on conservait les prédictions qui portaient leur nom et l’on formait des recueils. 3
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