212.027 Tellbuben Fehlmann.indd - Schweizerischer Ganzsachen ...

Sonderteil «125 Jahre SBZ»
Philatélie suisse
Abb. 17: Spottkarte von 1907 mit Tellbubenmotiv.
Carte postale illustrée de 1907 avec le motif du fils de Tell.
de timbres-poste, de matériel de guerre ou de machines – le
gouvernement helvétique accorde constamment sa préférence à
l’Allemagne. Pourquoi? Nous en savons trop les motifs» («La
Suisse», Genève, 16 novembre 1907).
La presse de Suisse alémanique se déchaîna plutôt sur la représentation
du fils de Tell. Quelques journaux imaginèrent
une tentative pour diminuer la valeur héroïque d’une figure
identitaire nationale: «Le fils de Tell a un peu une tête d’idiot.
Or, dans le Tell de Schiller, Walter est un garçon éveillé, ce qui
convainc le père de tirer une seconde flèche. Ce timbre ne vaut
même pas une flèche» («National Zeitung»). «Le timbre de 5 ct
ressemble plus à un timbre de ristourne qu’à un timbre-poste.
Dommage que ce soit un petit gamin qui ait été choisi et qui,
pour ses premiers pas, doit s’appuyer sur une arbalète pour ne
pas tomber. Assurément, Tell ne l’aurait pas pris avec lui lors de
ses marches dans les montagnes escarpées» («Der Wehntaler»,
Dielsdorf). «L’arbalète est le signe de la conquête des droits et
du respect sur l’envahisseur, et aussi le signe de la libération
de la tyrannie» («Thuner Blatt»). «Le citoyen moyen aimerait
avoir quelque chose de beau pour son argent, surtout s’il doit
encore, chaque jour, passer sa langue derrière pour l’humecter»
(citation de «Du» de 1943).
Abb. 18. Spottkarte
von 1907 mit Tellbubenmotiv.
Carte postale illustrée
de 1907 avec le motif
du fils de Tell.
roisierung einer nationalen Identifikationsfigur:
«Der Tellknabe hat einen blöden Gesichtsausdruck – in
Schillers Tell ist Walter aufgeweckt, für den der Vater mit Fug
und Recht einen zweiten Pfeil wagen durfte; dieser Markenbengel
ist keinen Pfeil wert!» («National-Zeitung»).
«Die Fünfermarke gleicht eher einer Rabattmarke als einem
Postwertzeichen. Schade, dass ein Büblein gewählt wurde, das
für seine ersten Gehversuche ausgerechnet eine Armbrust als
Stütze gegen Purzelbäume benötigt. Tell hätte ihn auf seine
Streifzüge durchs Hochgebirge sicher nicht mitgenommen.»
(«Der Wehntaler», Dielsdorf). «Die Armbrust ist Zeichen für
Erringung von Recht und Gerechtigkeit vom Unterdrücker
sowie Tyrannenbefreiung» («Thuner Blatt»). «Der Durchschnittsbürger
will etwas Schönes haben für sein Geld, zumal
wenn er es tagtäglich noch auf der Rückseite mit der Zunge
anfeuchten soll!» (Zitat aus «Du» von 1943).
Bei der 10er-Marke missfielen die Farbe, die Darstellung
der Berge, die Attribute der Helvetia und ihr zu flachbrüstiger
Oberkörper.
Dass auf den niederen Werten neben «Helvetia» noch «Franco»
stand (was «freigemacht» und nicht «Franken» heissen
Abb. 19. Spottkarte von 1907 mit Helvetiamotiv.
Carte postale illustrée de 1907 avec le motif de l’Helvétia.
Pour le timbre de 10 ct, plusieurs éléments déplurent: la couleur,
la représentation des montagnes, les attributs d’Helvétia et
son buste trop plat et sans poitrine.
Le fait que sur les timbres de petites valeurs, on trouvait en
plus d’HELVETIA aussi le terme «FRANCO» (qui devait signifier
«port payé» et non pas «francs») donna aux journalistes
une nouvelle raison de rédiger des commentaires mordants.
D’ailleurs, sur tous les timbres qui furent émis par la suite, ce
terme ne fut plus jamais utilisé.
Seuls quelques rares journaux publièrent des commentaires
favorables. «Une œuvre artistique, un vrai bijou, voilà ce qu’est
SBZ 1–2/2013
57