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16 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />

la Fig. 1.8, les spectres présupposent une distribution de sources particulière (uniforme,<br />

FRII, SFR) ainsi qu’un spectre d’accélération à la source, d’indice spectral s. Nous consta-<br />

<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />

Figure 1.8 – Fit du spectre mesuré (points rouges et points noirs) par le modèle du "dip" (100%<br />

proton) et le modèle basé sur les noyaux. La figure est extraite de [16].<br />

tons que la description du spectre mesuré est satisfaisante pour les deux modèles. Afin<br />

de les discriminer, une connaissance accrue de la composition des rayons cosmiques<br />

mesurés est indispensable.<br />

Enfin, l’étude de la distribution sur le ciel de leurs directions d’arrivée fera éventuellement<br />

apparaître des anisotropies à différentes échelles angulaires qui nous permettront<br />

de localiser les sources et de progresser dans la compréhension de ces rayons<br />

cosmiques.<br />

L’une des principales questions à laquelle nous souhaitions répondre au début des<br />

années 2000 concernait l’existence des rayons cosmiques au-delà de la coupure GZK. À<br />

cette époque, quelques expériences (dont AGASA, Fly’s Eye) semblaient avoir détecté<br />

des rayons cosmiques avec une énergie supérieure à 100 EeV, notamment AGASA qui<br />

en détectait une quantité étonnamment importante étant donnée sa taille (100 km 2 ).<br />

Cependant, après avoir annoncé un total de onze événements d’énergie reconstruite supérieure<br />

à 100 EeV, AGASA n’en déclarait plus que 5 en juin 2006 suite à une nouvelle<br />

estimation de l’énergie. AGASA prétendait également avoir observé des accumulations<br />

d’événements (ayant une même direction d’arrivée, pouvant indiquer une source) — il<br />

s’agit ici de doublets ou de triplets — incompatibles avec le hasard. Des études, très<br />

controversées, associaient ces multiplets avec des BL Lacs [17]. De son côté, l’expérience<br />

HiRes (successeur de Fly’s Eye) présente un spectre en énergie compatible avec la coupure<br />

GZK et ne trouve aucune corrélation avec les BL Lacs. AGASA et HiRes étaient<br />

donc en désaccord sur ces deux points cruciaux. La situation était des plus confuses<br />

dans les années 2000. À quel facteur sont dues ces contradictions ? Protocoles et/ou<br />

méthodes expérimentales mal maîtrisées ou erreurs dans les analyses ? Dans le but de<br />

lever l’ambiguïté qui pourrait provenir de choix expérimentaux différents, l’observatoire<br />

Pierre Auger est le premier détecteur hybride au monde à avoir un détecteur de surface<br />

(SD) sensible aux particules secondaires de la gerbe touchant le sol et un détecteur de<br />

fluorescence (FD). Ainsi, les mêmes événements sont détectés au même endroit et au

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