27.12.2013 Views

tel-00814988, version 1

tel-00814988, version 1

tel-00814988, version 1

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

36 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />

Figure 1.30 – Photo d’une des 1660 cuves Cherenkov utilisées dans le SD d’Auger. On aperçoit au<br />

loin la cordillière des Andes sous la neige.<br />

<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />

les muons seraient responsables du signal). Un autre trigger local bien plus adapté aux<br />

gerbes proches est le trigger Time Over Threshold (ToT). Le ToT demande à ce que le<br />

signal aie au moins 13 bins ADC (soit 325 ns) au-dessus de 0.2 VEM dans une fenêtre<br />

de 120 bins ADC (soit 3 µs), ceci sur au moins 2 PMs. Le taux de ToT est de l’ordre de<br />

1.5 Hz.<br />

Parmi ces triggers de premier niveau, on doit faire une sélection de façon à ne garder<br />

que les signaux potentiellement dus à des rayons cosmiques. Après sélection, on n’a plus<br />

que 20 Hz de trigger de niveau 2 (T2). Tous les ToT sont promus T2. Parmi les 100 Hz<br />

de T1, ceux qui sont <strong>tel</strong>s que les 3 PMs ont chacun des signaux d’amplitude supérieure<br />

à 3.2 VEM sont promus T2.<br />

À chaque trigger enregistré par une cuve, un temps de détection est associé. Une<br />

antenne GPS ainsi qu’un récepteur intégré à l’électronique de la cuve permet d’obtenir<br />

un marquage en temps absolu avec une résolution de l’ordre de 8 ns.<br />

Dans un premier temps, on n’envoie au CDAS qu’un résumé des T2 : son temps (seconde<br />

et microseconde) ainsi que son type (ToT ou T1). Le CDAS collecte en permanence<br />

les T2 de l’ensemble des 1660 cuves Cherenkov et analyse en temps réel les coïncidences<br />

spatio-temporelles entre tous les T2 afin de détecter des groupes de cuves voisines ayant<br />

eu des T2 dans une même fenêtre de temps, ce qui indiquerait le passage d’une gerbe<br />

atmosphérique au moment de toucher le sol. Lorsque l’algorithme du CDAS pense avoir<br />

un événement intéressant, il crée un trigger de niveau 3 (T3) qui est envoyé aux cuves<br />

qui répondent en envoyant en retour l’ensemble de la trace enregistrée et le temps de<br />

déclenchement avec sa précision maximale, pour analyse ultérieure, offline cette fois-ci.<br />

Plusieurs algorithmes de T3 sont implémentés. L’un d’eux est basé sur les T2 de type<br />

ToT, c’est le T3 le plus pur puisque 90% de ces T3 correspondent à de vraies gerbes.<br />

Le taux de ce T3 sur l’ensemble du SD est de l’ordre de 1600 par jour ; chaque cuve<br />

participe à environ 3 événements par jour (pour des angles zénithaux inférieurs à 60 ◦ ).<br />

L’analyse offline des données (incluses dans les T3) permet, en utilisant l’information<br />

temporelle, les positions au sol des cuves participant à l’événement et la forme du signal,<br />

de calculer la direction d’arrivée du rayon cosmique, la position du cœur de la gerbe<br />

ainsi que d’avoir une estimation de l’énergie du rayon cosmique. Cette dernière s’obtient<br />

en étudiant dans un premier temps la Lateral Distribution Function (LDF) qui donne<br />

l’amplitude du signal en VEM en fonction de la distance à l’axe de la gerbe. On extrait de<br />

cette LDF l’amplitude interpolée S(1000) du signal d’une hypothétique cuve se situant<br />

à 1000 m de l’axe. Cette distance de 1000 m, dont la valeur provient de la forme du<br />

réseau du SD et de son maillage, garantit des incertitudes minimales sur l’estimation de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!