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24 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />

un test de Kolmogorv-Smirnov, cette situation a une probabilité de se produire de 4%<br />

mais ceci ne constitue qu’un test a posteriori ce qui rend très difficile l’estimation de la<br />

significance de ce résultat. La Fig. 1.17 montre le nombre d’événements attendus dans<br />

le cas isotrope et le véritable nombre d’événements observés en fonction de la distance<br />

angulaire à Centaurus A. Ces événements en excès dans la direction de Centaurus A<br />

<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />

Figure 1.17 – Nombre d’événements d’énergie supérieure à 55 EeV détectés par Auger, en fonction<br />

de la distance angulaire à Centaurus A. Les courbes en couleur donnent le nombre d’événements<br />

attendus dans le cas d’une distribution aléatoire isotrope, avec les limites à 68%, 95% et 99.7%.<br />

sont tous d’énergie supérieure à 55 EeV. Or, d’après la section 1.1.3, les données d’Auger<br />

favorisent une composition lourde à partir de 20 − 30 EeV ; les événements responsables<br />

de l’anisotropie détectée seraient des noyaux lourds. Ce qui est très improbable d’après<br />

Lemoine et Waxman [27]. En effet, si cela avait été le cas, on aurait dû observer une<br />

anisotropie bien plus forte due à des protons issus des mêmes sources (et venant de fait<br />

de la même direction que l’anisotropie observée effectivement) mais à des énergies plus<br />

faibles correspondant à une statistique sensiblement plus grande. Une <strong>tel</strong>le anisotropie<br />

n’a pas été observée [28]. Pour réconcilier les observations (anisotropie vers Centaurus<br />

A en supposant qu’elle est due à des noyaux lourds) avec la contrainte de Lemoine<br />

& Waxman, on peut avancer les deux explications suivantes :<br />

1. l’anisotropie détectée n’est pas physique, elle provient d’une fluctuation statistique<br />

;<br />

2. l’anisotropie est réelle mais dans ce cas, les primaires doivent être des noyaux<br />

légers (protons).<br />

– y’a-t-il un changement de composition de lourd à léger autour de 30 EeV ?<br />

– si les primaires sont des noyaux légers à partir de 30 EeV, quelles seraient les<br />

erreurs systématiques non comprises dans Auger ?<br />

Une cause d’erreur systématique possible est une mauvaise extrapolation de la section<br />

efficace proton-air. Si cette section efficace est plus importante qu’on ne l’a supposé<br />

dans l’analyse des profils longitudinaux dans Auger, alors il est possible de rendre les<br />

mesures compatibles avec des primaires protons, ce qui supprimerait le problème de<br />

l’anistropie vers Centaurus A. Nous voyons dans cet exemple à quel point la mesure de<br />

la composition est cruciale. Nous espérons que sur ce point précis, l’analyse du signal

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