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38 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />
<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />
traversée X s’appelle le profil longitudinal, sujet que nous avons abordé précédemment<br />
à propos de la détermination de la nature du primaire page 18. Plusieurs instruments de<br />
monitoring sont associés au FD. On dispose du Central Laser Facility (CLF), installé au<br />
centre du SD, qui permet d’assurer la bonne synchronisation des horloges du SD et du<br />
FD. Une station météo et un LIDAR sont utilisés. Le LIDAR émet une impulsion laser (à<br />
355 nm) à la verticale et la détection de la lumière rétro-diffusée permet de connaître la<br />
distribution des particules en suspension dans l’air au dessus du SD. On peut ainsi estimer<br />
l’atténuation atmosphérique, indispensable pour affiner les mesures faites par les<br />
télescopes de fluorescence. On procède également à des lancements de ballons sondes<br />
(au BLS, Balloon Launch Station) pour connaître régulièrement les conditions atmosphériques<br />
à différentes altitudes (humidité, pression, température. . .). Ces données sont très<br />
importantes pour établir des profils d’atmosphères mesurés, sans reposer sur des modèles<br />
et permettent d’améliorer la reconstruction des événements détectés ainsi que la<br />
qualité des simulations de développement de gerbes.<br />
Chaque télescope de fluorescence possède aussi une datation GPS aussi précise que<br />
celle du SD. Lorsqu’un seul site de fluorescence détecte le passage d’une gerbe, il n’est<br />
pas possible, avec ses seules données, de reconstruire la géométrie de la gerbe car on n’a<br />
alors accès qu’à la projection de la gerbe sur le plan focal : il existe une dégénéresence car<br />
plusieurs combinaisons de position de l’axe et distance au télescope donnent la même<br />
projection. La dégénéréscence est levée si la gerbe est également détectée par une ou des<br />
cuves du SD (on a dans ce cas un événement hybride) et/ou par un télescope d’un autre<br />
site de fluorescence (on parle ici d’un événement stéréo).<br />
Lors d’une nuit de fonctionnement normal, un télescope de fluorescence a un taux<br />
de trigger T2 de l’ordre du Hz (après sélection des configurations spatio-temporelles<br />
intéressantes parmi les 440 pixels). Le T3 du FD, trigger de plus haut niveau, combine<br />
des T2 de différents télescopes du même site en cherchant des coïncidences temporelles.<br />
Les T3 du FD sont envoyés au CDAS (tout comme les T2 du SD). Sur réception d’un<br />
T3 du FD, le CDAS demande l’éventuelle contrepartie du SD aux cuves qui sont en<br />
coïncidence temporelle avec le T3 FD.<br />
Enfin, la résolution en énergie du FD est de 22%. Cette résolution inclut l’incertitude<br />
du rendement de fluorescence dans l’air qui est de 15% et de ce fait, fait l’objet de<br />
diverses expériences auprès d’accélérateurs pour en améliorer notre connaissance.<br />
Notons que le site de FD situé au nord-ouest du SD (Coihueco) a été amélioré en<br />
lui ajoutant l’extension HEAT mesurant la lumière de fluorescence à haute élévation,<br />
entre 30 ◦ et 60 ◦ . Cela permet d’observer des gerbes de plus basse énergie et d’avoir une<br />
meilleure reconstruction pour les gerbes vues à la fois par HEAT et par les télescopes<br />
standard d’Auger. Un exemple est montré dans la Fig. 1.32.<br />
Détecteur hybride<br />
Auger est un détecteur hybride, cela ne signifie pas uniquement que certains événements<br />
sont vus par via deux observables différentes. L’incertitude sur l’estimation de<br />
l’énergie du primaire à partir des données du SD seul est assez importante (au moins<br />
30%) à cause des hypothèses qui sont faites sur les sections efficaces à ultra-haute énergie.<br />
Une même gerbe (même énergie, même primaire, même direction d’arrivée) peut<br />
se traduire par des différences importantes dans le nombre de particules pouvant atteindre<br />
le sol, ce qui fait qu’un détecteur de surface comme le SD ne verra pas le même<br />
signal. Un détecteur de fluorescence sera bien moins sensible à ces fluctuations gerbe-àgerbe<br />
de part la mesure calorimétrique qu’il en fait. Le temps utile de fonctionnement<br />
du SD est proche de 100% alors que celui du FD est autour de 13%. C’est pour cette