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26 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />

Le Dr Bernard Lovell (voir http://www.jb.man.ac.uk/history/early.html),<br />

de l’université de Manchester, étudiait les rayons cosmiques en utilisant des chambres<br />

de Wilson. Lors de la deuxième guerre mondiale, l’effort de guerre a consisté, pour lui,<br />

à travailler sur le développement de systèmes radar. Il remarqua des échos rapides et<br />

furtifs et il s’est demandé si ces signaux pouvaient provenir des gerbes atmosphériques.<br />

À la fin de la guerre, il a utilisé un radar militaire, qu’il a installé à Manchester. Pour<br />

s’éloigner des sources de bruit électromagnétique, il demanda au département de botanique<br />

un endroit isolé. Cet endroit existait, cétait Jodrell Bank. Il reprit ses expériences,<br />

au calme cette fois-ci, mesura à nouveau de nombreux échos radar mais ceux-ci étaient<br />

produits par la queue de plasma des météorites. C’était en décembre 1945 (voir la<br />

photo 1.19). Le Dr Bernard Lovell est décédé le 6 août dernier. Il était né le 31 août 1913<br />

<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />

Figure 1.19 – Jodrell Bank en 1945. Le Dr Bernard Lovell pensait voir le signal radio des gerbes<br />

mais il observait en fait l’écho radar de la queue de plasma des météorites.<br />

et fut le premier directeur de Jodrell Bank entre 1945 et 1980.<br />

En 1948, P.M.S Blackett est le premier à penser à la détection des gerbes via l’émission<br />

de lumière Cherenkov [31]. Il a montré que la lumière Cherenkov des gerbes serait<br />

de l’ordre de 10 −4 du fond lumineux d’une nuit sans Lune. Ce sont J. V. Jelley et W. Galbraith<br />

qui ont observé ces flashs Cherenkov les premiers en septembre et octobre 1952,<br />

dans le domaine optique 300 − 550 nm. Le détecteur était composé d’une poubelle en<br />

métal contenant un petit (25 cm) miroir parabolique de signalisation de la deuxième<br />

guerre mondiale [32] ainsi qu’un photomultiplicateur de 5 cm de diamètre mis au foyer.<br />

Un amplificateur et un oscilloscope complétaient l’instrument. Leurs travaux ont fait<br />

l’objet de la publication [33]. J. V. Jelley s’est demandé si les gerbes émettaient également<br />

dans le domaine radio. Le bon sens (physique) indiquant tout de même que le<br />

signal devrait être quasiment inexistant pour des longueurs d’onde supérieures à la distance<br />

caractéristique séparant les charges dans la gerbe si l’on suppose qu’il existe autant<br />

de charges positives (positrons) que négatives (électrons). Le rayonnement produit par<br />

les particules chargées plus massives (muons et ions notamment) est négligeable. Cette<br />

égalité de charges supposée est mise à mal par Askaryan [34] qui démontre qu’il doit<br />

exister un excès de charges négatives dans la gerbe : les positrons s’annihilent d’une part<br />

et des électrons apparaissent d’autre part (via effet Compton ou électrons arrachés aux<br />

atomes environnants). L’énergie typique de ces électrons est dans la gamme 2 − 30 MeV.<br />

Askaryan prédit également que cet l’excès de charge d’électrons (∼ 10%) dans une gerbe<br />

pouvait créer une émission cohérente à une longueur d’onde de ∼ 7 m. Le rayonnement

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