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18 Chapitre 1. Contexte scientifique et expériences<br />

TA Auger HiRes<br />

γ ankle −2.68 ± 0.04 −2.68 ± 0.01 −2.81 ± 0.03<br />

log(E ankle /1 eV) 18.69 ± 0.03 18.61 ± 0.01 18.65 ± 0.05<br />

log(E GZK /1 eV) 19.68 ± 0.09 19.41 ± 0.02 19.75 ± 0.04<br />

Table 1.1 – Paramétrisation de la forme du spectre à ultra-haute énergie par TA, Auger et HiRes.<br />

constater que les 3 expériences sont en bon accord pour rendre compte de la forme du<br />

spectre aux énergies les plus hautes.<br />

Nature du primaire<br />

<strong>tel</strong>-<strong>00814988</strong>, <strong>version</strong> 1 - 18 Apr 2013<br />

Nous avons vu que la nature du primaire était un facteur clé de la compréhension<br />

des sources et des mécanismes accélérant les rayons cosmiques. La méthode de détection<br />

la plus contraignante sur la nature du primaire est la technique de fluorescence.<br />

Un télescope de fluorescence collecte la lumière UV émise par les molécules de N 2<br />

de l’atmosphère. Ces molécules sont excitées par le passage des particules secondaires<br />

chargées de la gerbe et se désexcitent de manière isotrope, ce qui permet de voir les<br />

gerbes en fluorescence à relativement grande distance. Sans entrer dans le détail de la<br />

technique de fluorescence (je donne tout de même quelques informations lors de la description<br />

d’Auger dans la section 1.3.1, page 37), le profil longitudinal de la gerbe dépend<br />

fortement de la nature du primaire. Le profil est la courbe qui donne le nombre de particules<br />

dans la gerbe (ou la quantité d’énergie déposée dans l’atmosphère) en fonction<br />

de la profondeur atmosphérique traversée. En général, on ne parle pas de profondeur<br />

en terme de distance mais en terme de quantité de matière traversée, ce qui permet de<br />

discuter du profil sans avoir à préciser l’inclinaison de la gerbe. La profondeur X s’exprime<br />

en g.cm −2 , qui provient de la prise en compte le long du parcours de la masse<br />

volumique de l’air ρ(z) à chaque étape de développement de la gerbe. À titre d’illustration,<br />

la Fig. 1.10 montre des simulations de profils obtenus pour des gerbes initiées<br />

par des protons (Fig. 1.10(a)) et des noyaux de fer (Fig. 1.10(b)). Un événement détecté<br />

par l’instrument de fluorescence d’Auger est représenté par les points noirs. Le point<br />

du maximum de développement d’une gerbe, X max correspond à une certaine épaisseur<br />

d’atmosphère traversée. On peut calculer X max connaissant la nature du primaire et son<br />

point de première interaction X 1 :<br />

X max = X 1 + X 0<br />

(<br />

a + b ln 1012 E/81 MeV<br />

A<br />

où E est l’énergie du primaire exprimée en EeV, A le nombre de nucléons contenus<br />

dans le primaire, a = 1.7, b = 0.76, X 0 = 36.2 g.cm −2 . X 0 est la longueur de radiation<br />

dans l’air. Il faut retenir ici que X max varie en ln(E/A). D’après cette formule, on voit<br />

que l’incertitude sur le X max provient exclusivement de celle sur la valeur du point<br />

de première interaction X 1 . On obtient X 1 à partir de la valeur de la section efficace<br />

noyau/air σ M à une énergie E (paramétrisation des estimations de QGSJET, obtenue par<br />

Vincent Marin [18]) :<br />

[ ] ]<br />

σ M (A, E) =A 3/2 α 3/2 log E + β 3/2 log 2 E + γ 3/2 + A<br />

[α 1 log E + β 1 log 2 E + γ 1 +<br />

[ ] ]<br />

A 1/2 α 1/2 log E + β 1/2 log 2 E + γ 1/2 +<br />

[α 0 log E + β 0 log 2 E + γ 0 mb<br />

)<br />

,

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