18.01.2014 Views

Tax Audit & Accountancy - IBR

Tax Audit & Accountancy - IBR

Tax Audit & Accountancy - IBR

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

F E V R I E R 2 0 0 6<br />

T A X A U D I T & A C C O U N T A N C Y<br />

requise par le présent arrêté, le bilan d’ouverture<br />

du premier exercice auquel s’appliquent<br />

les dispositions du présent arrêté est établi<br />

en évaluant les éléments d’actifs à leur juste<br />

valeur ou, à défaut de juste valeur, à la valeur<br />

d’usage qu’ils ont à ce moment.<br />

A défaut de juste valeur ou de valeur d’usage<br />

fiable, il est fait mention de l’actif dans<br />

l’annexe aux comptes annuels et de l’indication<br />

qu’aucune juste valeur ou valeur d’usage<br />

fiable ne peut y être attachée.»<br />

Dans cette situation, les comptes d’actifs<br />

et de passifs qui doivent figurer dans le<br />

bilan d’ouverture au 1er janvier 2006 ou au<br />

premier jour de l’exercice en 2006, n’existent<br />

pas dans la comptabilité préexistante ou ne<br />

correspondent pas aux comptes d’actifs et de<br />

passifs présents dans la comptabilité en partie<br />

double telle qu’elle a été tenue jusqu’ici. Ils<br />

doivent alors être créés de toutes pièces, sans<br />

lien avec l’éventuel bilan de clôture qui aurait<br />

été établi par ailleurs.<br />

On peut citer l’exemple suivant:<br />

L’association tient une comptabilité de caisse,<br />

qu’elle aménage éventuellement en fin d’exercice,<br />

en ajoutant à ses dépenses quelques factures<br />

à recevoir, provisions, amortissements et<br />

charges à imputer. Elle établit hors comptabilité<br />

une liste des comptes de patrimoine les<br />

plus significatifs.<br />

Dans les deux cas (avec ou sans aménagements<br />

en fin d’exercice), elle doit établir un<br />

bilan d’ouverture au départ d’un inventaire<br />

complet des valeurs actives et passives qu’elle<br />

va relever systématiquement.<br />

Dans les premiers comptes annuels qu’elle<br />

publiera, elle reprendra les chiffres du bilan<br />

d’ouverture dans la colonne des chiffres<br />

comparatifs concernant l’exercice précédent 4 .<br />

Il n’y aura pas de chiffres comparatifs pour le<br />

compte de résultats.<br />

Valorisation des actifs et des passifs<br />

dans le bilan d’ouverture<br />

L’évaluation ‘zero-based’<br />

Le rapport au Roi précédant l’arrêté royal du<br />

19 décembre 2003 précise que le Gouvernement<br />

propose d’opter, en ce qui concerne la<br />

problématique du premier bilan, pour la solution<br />

qualifiée par la doctrine internationale<br />

de «zero-based», en vertu de laquelle le bien<br />

doit être «évalué» au jour du bilan d’ouverture<br />

(c’est-à-dire qu’on lui attribue une juste<br />

valeur à ce jour), plutôt que pour la solution<br />

de la continuité (qui implique la recherche de<br />

la valeur d’acquisition de l’époque, et le calcul<br />

des amortissements à soustraire depuis cette<br />

date d’acquisition).<br />

Il est clair, d’après les termes du rapport<br />

au Roi, qu’il s’agit d’une base d’évaluation<br />

obligatoire, même si l’on peut retrouver les<br />

données historiques du coût d’acquisition,<br />

et y compris par exemple, au cas où elles<br />

figureraient dans le bilan de clôture, assorties<br />

d’un amortissement complet depuis leur<br />

acquisition.<br />

La juste valeur et la valeur d’usage<br />

L’arrêté royal ne définit pas les notions de<br />

«juste valeur» et de «valeur d’usage». Il se limite<br />

à en prévoir l’utilisation pour les comptes<br />

d’actifs qui ne figuraient pas dans le système<br />

comptable ancien, ou qui s’y trouvaient avec<br />

des valeurs comptables sans équivalence avec<br />

celles qu’ils auraient dû avoir si on leur avait<br />

appliqué les nouvelles règles d’évaluation.<br />

En fait, la notion de «juste valeur» n’est<br />

rencontrée que dans les normes internationales<br />

IAS/IFRS, qui sont d’application toute<br />

récente en Belgique pour les sociétés cotées.<br />

Selon la définition figurant dans les IAS,<br />

elle correspondrait à la notion de «valeur de<br />

marché» ou «valeur vénale». On peut penser<br />

que c’est bien à cette notion que le législateur<br />

s’est référé, d’autant plus que la version<br />

néerlandaise de l’arrêté royal utilise, plus<br />

adéquatement, la notion de «marktwaarde»<br />

(valeur de marché).<br />

Dans ce cas, la juste valeur correspond à la<br />

notion de «valeur de marché» ou «valeur<br />

vénale», c’est-à-dire au prix qui serait acquitté<br />

dans des conditions normales de marché entre<br />

un vendeur et un acheteur indépendants<br />

et parfaitement informés (pour un immeuble,<br />

le montant fixé par une expertise immobilière;<br />

pour une voiture, la valeur d’occasion<br />

du «Moniteur Automobile», etc.).<br />

Finalement, c’est une valeur fort proche de<br />

la valeur à déclarer en matière d’évaluation<br />

des actifs servant de base à la déclaration<br />

concernant la taxe compensatoire des droits<br />

de succession des ASBL (taxe annuelle sur le<br />

patrimoine).<br />

La valeur d’usage est utilisée comme méthode<br />

supplétive lorsqu’il n’existe pas de juste<br />

valeur. C’est une valeur d’estimation qui<br />

s’apprécie en fonction de l’usage du bien par<br />

l’association. Ce pourrait être le cas d’un<br />

lot de machines appartenant à un établissement<br />

de travail adapté, tellement vieux<br />

qu’il est invendable, mais qui rend encore<br />

régulièrement des services à l’ASBL et qu’elle<br />

inscrirait à l’actif pour un montant qu’elle<br />

juge raisonnable.<br />

Dans certains cas, on peut approcher la valeur<br />

d’usage par le biais de la valeur assurée.<br />

E n fait, la notion de<br />

«juste valeur» n’est<br />

rencontrée que dans<br />

les normes internationales<br />

IAS/IFRS, qui<br />

sont d’application toute<br />

récente en Belgique<br />

pour les sociétés<br />

cotées.<br />

Les immobilisations à fonctionnalité<br />

constante<br />

Dans son titre II, l’arrêté royal du 19 décembre<br />

2003 traite de l’adaptation des critères<br />

d’évaluation d’inventaire aux particularités<br />

des associations. On sait que, mis à part<br />

quelques articles supprimés eu égard à la<br />

nature particulière de leurs activités et leur<br />

statut légal, l’arrêté royal du 30 janvier 2001<br />

portant exécution du Code des sociétés est<br />

applicable aux associations sans but lucratif,<br />

mais il peut également être adapté dans certaines<br />

de ses dispositions lorsqu’elles doivent<br />

être appliquées aux associations.<br />

En cette matière, l’arrêté royal du 19 décembre<br />

2003 innove de manière particulièrement<br />

intéressante pour les associations. Profitant<br />

de cette faculté, il ajoute un § 3 à l’article 64<br />

de l’arrêté royal du 30 janvier 2001 qui traite<br />

de l’amortissement des immobilisations corporelles.<br />

Ce paragraphe prévoit que lorsque<br />

la fonctionnalité d’une immobilisation corporelle<br />

est constante, le conseil d’administration<br />

de l’association peut, moyennant mention<br />

et justification en annexe, décider de ne pas<br />

amortir cette immobilisation corporelle et de<br />

prendre en charge les coûts d’entretien et de<br />

remplacement qui y sont liés.<br />

Cette modification est reprise à l’article 7, 6°<br />

de l’arrêté royal du 19 décembre 2003. Il est<br />

amusant de souligner que l’on commence,<br />

dans les milieux comptables des associations,<br />

à appeler cette méthode de comptabilisation<br />

l’ «article 7, 6°».<br />

Cette méthode pourrait s’avérer particulièrement<br />

tentante pour les associations qui<br />

doivent corriger la valeur de certaines immo-<br />

4<br />

Brochure explicative du SPF Justice, Le nouveau<br />

régime comptable des grandes et très grandes associations,<br />

(chap. 8. Bilan d’ouverture), p. 53.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!