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Tax Audit & Accountancy - IBR

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Notions de comptabilité et intérêts<br />

notionnels<br />

S T É P H A N E M E R C I E R<br />

Comptable-fiscaliste IPCF<br />

Ingénieur commercial Solvay, ULB,<br />

Maître en gestion fiscale<br />

Le Moniteur belge du 30 juin<br />

2005 publiait la loi du 22 juin<br />

2005. Celle-ci instaure une «déduction<br />

fiscale pour capital à risque»,<br />

et ce à compter de l’exercice<br />

d’imposition 2007.<br />

Les aspects comptables de la loi<br />

du 30 juin 2005 sont d’autant<br />

plus pertinents dès lors que l’article<br />

115 de la loi du 23 décembre<br />

2005 relative au pacte de solidarité<br />

entre les générations stipule<br />

que «l’article 205sexies C.I.R.,<br />

inséré par la loi du 22 juin 2005,<br />

est rapporté».<br />

Notre article n’a pas pour but de<br />

décrire en détail tous les tenants<br />

et aboutissants de la nouvelle loi.<br />

Nous voulons seulement mettre en<br />

exergue certains éléments comptables,<br />

base de calcul des intérêts<br />

notionnels. Nous ne traiterons pas<br />

des sociétés exclues, ni de l’application<br />

détaillée du taux d’intérêt<br />

notionnel. Nous terminerons<br />

notre parcours par quelques conseils<br />

pour augmenter les capitaux<br />

propres utiles à l’application de la<br />

déduction pour capital à risque,<br />

également appelée «intérêts notionnels».<br />

Le financement à l’aide de fonds de tiers,<br />

c’est-à-dire d’emprunts, a longtemps été<br />

(jusqu’à l’exercice d’imposition 2006) plus<br />

intéressant fiscalement que le financement sur<br />

base de capitaux propres, puisque les charges<br />

d’intérêts sont, en principe, déductibles au<br />

titre de frais professionnels dans le chef de la<br />

société débitrice, alors que les dividendes ne<br />

sont par contre pas déductibles dans le chef<br />

de la société distributrice.<br />

Une société qui se finance par capitaux<br />

propres peut déduire un montant égal à la<br />

rentabilité fictive des capitaux propres, appelée<br />

«déduction fiscale pour capital à risque»<br />

ou «déduction des intérêts notionnels» du<br />

résultat imposable. Les intérêts notionnels<br />

sont fictifs puisqu’ils ne sont pas comptabilisés<br />

en charges.<br />

Exemple:<br />

Une SPRL nouvellement constituée dispose<br />

d’un compte en banque de ¤ 20.000 et d’un<br />

capital souscrit et entièrement libéré d’un<br />

montant équivalent.<br />

Si elle contracte un emprunt de ¤ 100.000,<br />

assorti d’un taux d’intérêt de 5,20 %, cela<br />

lui coûtera en définitive environ ¤ 3.432,50<br />

(soit 5,20 % x [1 – 33,99 %]). Dans le cadre<br />

des intérêts notionnels, un capital libéré<br />

supplémentaire de ¤ 100.000 lui donne droit<br />

également à un avantage: en considérant un<br />

taux moyen des OLO de 3,442 % (moyenne<br />

du taux des OLO publié en 2005), l’on<br />

obtient 3,442 % de ¤ 100.000 = ¤ 3.442<br />

de diminution de la base imposable.<br />

Les intérêts notionnels ne correspondent en<br />

réalité ni à aucun coût effectif, ni à aucune<br />

charge comptable de la société.<br />

1<br />

Base de calcul: les capitaux propres<br />

corrigés<br />

La base de calcul des intérêts notionnels<br />

prend comme point de départ le montant<br />

des capitaux propres comptables à la fin de<br />

la période imposable précédente, déterminés<br />

conformément à la législation relative à la<br />

comptabilité et aux comptes annuels tels<br />

qu’ils figurent au bilan 1 .<br />

Les capitaux propres comptables seront<br />

ensuite revus à la baisse (voir infra, 1.2<br />

Corrections).<br />

1.1<br />

Capitaux propres<br />

Conformément au droit comptable belge, les<br />

capitaux propres d’une société comprennent<br />

les postes suivants 2 :<br />

I. Capital<br />

A. Capital souscrit<br />

B. Capital non appelé (-)<br />

II. Primes d’émission<br />

III. Plus-values de réévaluation<br />

IV. Réserves<br />

A. Réserve légale<br />

B. Réserves indisponibles<br />

1. Pour actions propres<br />

2. Autres<br />

C. Réserves immunisées<br />

D. Réserves disponibles<br />

V. Bénéfice reporté (Perte reportée)<br />

VI. Subsides en capital<br />

Certaines de ces rubriques sont définies plus<br />

amplement par l’article 95, § 2 de l’A.R. du<br />

30 janvier 2001 portant exécution du Code<br />

des sociétés. Les capitaux propres comptables<br />

peuvent également être déterminés en partant<br />

de l’actif net, c’est-à-dire: le montant total<br />

1<br />

Cf. art. 205ter, § 1er C.I.R. et art. 73 4 quinquies<br />

A.R./C.I.R.<br />

2<br />

Cf. art. 88 et 92 A.R. 30 janvier 2001.

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