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Corrigé des exercices - Dunod

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Corrigé <strong>des</strong> <strong>exercices</strong><br />

1


3<br />

Chapitre 4<br />

Exercice 4.1<br />

1. La proposition P signifie que si deux parties A et B d’un ensemble E sont telles que<br />

A ∩ B = B, alors, A ⊂ B<br />

Sa négation P est : (∃(A,B) ∈ (P(E)) 2 ;A ∩ B = B ∧ A ⊄ B)<br />

C’est P qui est vraie.<br />

2. La proposition P signifie que si la somme de deux réels est nulle, alors les deux réels sont<br />

nuls.<br />

Sa négation P est : (∃(x,y) ∈ (R) 2 ,x + y = 0 ∧ (x ≠ 0 ∨ y ≠ 0))<br />

C’est P qui est vraie.<br />

3. La proposition P signifie que, si la somme <strong>des</strong> carrés de trois réels est nulle, alors ces trois<br />

réels sont nuls.<br />

Sa négation P est : (∃(x,y,z) ∈ (R) 3 ,x 2 + y 2 + z 2 = 0 ∧ (x = 0 ∨ y = 0 ∨ z = 0))<br />

C’est P qui est vraie.<br />

4. La proposition P signifie que, quels que soient les réels x, y, et z non tous les trois nuls,<br />

alors (x − y + z) 2 + (x − 2y − z) 2 + (2x − 3y) 2 est strictement positif.<br />

Sa négation P est : (∃(x,y,z) ∈ (R) 3 ,(x,y,z) ≠ (0,0,0)∧(x−y+z) 2 +(x−2y−z) 2 +(2x−3y) 2 0)<br />

C’est P qui est vraie (considérer par exemple x = 3,y = 2,z = −1).<br />

5. La proposition P signifie qu’il existe un réel M supérieur à tous les autres, c’est à dire<br />

que R admet un élément maximum.<br />

Sa négation P est :(∀M ∈ R, ∃x ∈ R,x > M)<br />

C’est P qui est vraie.<br />

6. La proposition P signifie que, quel que soit le réel x; il existe un réel M qui lui est strictement<br />

supérieur.<br />

Sa négation P est : (∃x ∈ R, ∀M ∈ R,M > x)<br />

C’est P qui est vraie. On constatera à propos de cet exemple et du précédent, que le simple<br />

changement de place de deux quantificateurs peut changer complètement le sens d’une proposition,<br />

au point de lui faire dire le contraire de ce qu”elle disait au préalable.<br />

7. La proposition P signifie que, quel que soit le réel ε strictement positif (aussi petit soit-il),<br />

il existe un réel strictement positif α tel que, si x est une valeur approchée à α près de 0,<br />

alors sinx est une valeur approchée de 0 à ε près. C’est la définition de la continuité en 0<br />

de la fonction sinus.<br />

Sa négation P est : (∃ε ∈ R + ∗ , ∀α ∈ R, ∃x ∈ R, |x| < α ∧ |sin x| ε)<br />

C’est P qui est vraie.<br />

Exercice 4.2<br />

1. Le tableau rempli fait l’objet du schéma ci-<strong>des</strong>sous.<br />

P Q 1 2 3 4 5 6 7 8<br />

V V V V V V V V V V<br />

V F V V V V F F F F<br />

F V V V F F V V F F<br />

F F V F V F V F V F<br />

A B


4<br />

P Q 9 10 11 12 13 14 15 16<br />

V V F F F F F F F F<br />

V F V V V V F F F F<br />

F V V V F F V V F F<br />

F F V F V F V F V F<br />

A B<br />

2. Les réponses aux deux questions qui suivent sont données ci-<strong>des</strong>sous colonne par colonne.<br />

a) À la colonne 1, on doit faire figurer une propriété qui est vraie dans tous les cas. Une<br />

telle propriété est une « Tautologie ». Comme tautologie, on peut choisir la propriété «<br />

P ∨ P »dont le caractère tautologique exprime le principe du « tiers exclus », qui stipule<br />

que, une proposition P étant donnée, l’une ou l’autre <strong>des</strong> propriétés P et P est vraie, et il<br />

n’y a pas d’autre possibilité.<br />

Le sous ensemble associé est l’ensemble E. Il est toujours vrai qu’un élément de E appartient<br />

à E.<br />

b) À la colonne 2, on fait figurer la proposition « P ∨ Q »qui est vraie lorsqu’au moins une<br />

<strong>des</strong> deux propositions P et Q est vraie.<br />

Le sous ensemble associé est A ∪ B.<br />

c) La propriété correspondant à la colonne 3 est vraie lorsque P est vraie ou Q fausse. On<br />

fera donc figurer la propriété P ∨Q, c’est à dire Q ∨P, ou encore Q ⇒ P. Le sous ensemble<br />

associé est A ∪ B. Remarquons que,lorsque ce sous ensemble est égal à E, c’est que B ⊂ A,<br />

c’est à dire que la propriété x ∈ B implique la propriété x ∈ A<br />

d) À la colonne 4, on reconnaît la propriété P, associée à l’ensemble A.<br />

e) À la colonne 5, on a la propriété P ∨ Q, c’est à dire P ⇒ Q, associée au sous ensemble<br />

A ∪ B (voir colonne 3).<br />

f) À la colonne 6, on reconnaît la propriété Q, associée à l’ensemble B.<br />

g) À la colonne 7, on reconnaît la conjonction <strong>des</strong> colonnes 3 et 5. On fera donc figurer la<br />

propriété (P ∨Q) ∧(P ∨Q), que l’on résume sous la forme P ⇔ Q (propriétés équivalentes,<br />

qui correspondent à <strong>des</strong> sous ensembles égaux)<br />

h) À la colonne 8, on reconnaît la propriété « P ∧ Q »qui est vraie lorsque les deux propositions<br />

P et Q sont vraies.<br />

Le sous ensemble associé est A ∩ B.<br />

i) Colonne 9, négation de la colonne 8. Propriété P ∧ Q = P ∨ Q.<br />

Sous ensemble A ∪ B<br />

j) Colonne 10, négation de la colonne 7. Propriété P ∨∨Q (disjonction exclusive).<br />

Sous ensemble (A ∩ B) ∪ (A ∩ B).<br />

k) Colonne 11, négation de la colonne 6. Propriété Q.<br />

Sous ensembleB.<br />

l) Colonne 12, négation de la colonne 5. Propriété P ⇒ Q, c’est à dire P ∧ Q.<br />

Le sous ensemble associé est A ∩ B. Quand ce sous-ensemble est non vide, la propriété »<br />

∀x ∈ E,P(x) ⇒ Q(x) »est fausse.<br />

m) Colonne 13, négation de la colonne 4. Propriété P.<br />

Sous ensembleA.


5<br />

n) Colonne 14, négation de la colonne 3. Propriété Q ⇒ P, c’est à dire Q ∧ P.<br />

Le sous ensemble associé est B ∩ A. Quand ce sous ensemble est non vide, la propriété «<br />

∀x ∈ E,Q(x) ⇒ P(x) »est fausse.<br />

o) Colonne 15, négation de la colonne 2. Propriété P ∨ Q = P ∧ Q.<br />

Sous ensemble A ∩ B<br />

p) Colonne 16, négation de la colonne 1. Une propriété qui est toujours fausse est une «<br />

antilogie ». Comme antilogie, on peut choisir la propriété « P ∧ P »dont le caractère antilogique<br />

exprime le principe de « non contradiction », qui stipule qu’une proposition P<br />

ne peut être à la fois vraie et fausse<br />

Le sous ensemble associé est l’ensemble ∅. Il est toujours faux qu’un élément de E appartienne<br />

à ∅.<br />

Exercice 4.3<br />

1. • Partie directe. On suppose que E ⊂ F, et l’on considère un élément quelconque X de<br />

P(E). On sait donc que X ⊂ E ⊂ F. Il en résulte, par transitivité de l’inclusion, que X ⊂ F,<br />

c’est à dire que X ∈ P(F). Il en résulte donc que P(E) ⊂ P(F).<br />

• Réciproquement, supposons que P(E) ⊂ P(F), et soit x un élément de E. Le singleton<br />

{x} est donc un élément de P(E) et par suite, par hypothèse, de P(F). On en conclut que<br />

x ∈ F. Comme ceci est vrai pour tout x élément de E, on en déduit que E ⊂ F.<br />

2. On sait que E ⊂ E ∪ F, et que F ⊂ E ∪ F. D’après la question preécédente, il en résulte<br />

que P(E) ⊂ P(E ∪ F), et que P(F) ⊂ P(E ∪ F), et donc que (P(E) ∪ P(F)) ⊂ P(E ∪ F).<br />

Remarquons que cette inclusion est en général stricte. Soient par exemple E = {x} et<br />

F = {y}. On a : P(E) = {∅, {x}},P(F) = {∅, {y}} et P(E ∪ F) = {∅, {x}, {y}, {x,y}}.<br />

Exercice 4.4<br />

1. Il est clair que si A = B, alors A ∪ B = A ∩ B.<br />

Réciproquement, supposons que A∪B = A∩B. Soit a un élément de A. D’après la définition<br />

de la réunion, a est élément de A ∪B, et donc, par hypothèse, de A ∩B. Il est donc élément<br />

de A et de B.<br />

Tout élément de A étant élément de B, on conclut que A ⊂ B.<br />

En reprenant le même raisonnemlent avec un élément b de B, on prouve de même que B ⊂ A.<br />

Il en résulta que A = B.<br />

Exercice 4.5<br />

1. Calculons : A ∩ B ∩ C = (A ∩ B) ∩ C = (B ∪ C) ∩ C = C ;<br />

De même : A ∩ B ∩ C = A ∩ (B ∩ C) = A ∩ (C ∩ A) = A ;<br />

Et enfin : A ∩ B ∩ C = B ∩ (A ∩ C) = B ∩ (B ∩ A) = B ;<br />

Le résultat en découle.<br />

Exercice 4.6<br />

1. Soit x un élément de A. Il est élément de A ∪ X, et donc de B ∪ X<br />

• S’il n’est pas élément de X, étant dans B ∪ X, il est élément de B.<br />

• S’il est élément de X, alors, comme il est dans A et dans X, il est dans A ∩ X et donc<br />

dans B ∩ X, c’est à dire à la fois dans A et dans B.


6<br />

Dans tous les cas, un élément quelconque de A est donc élément de B. Donc A ⊂ B.<br />

On prouverait de même que B ⊂ A, et donc A = B<br />

Exercice 4.7<br />

1. Par distributivité : Y = (A ∪ B) ∩ C = (A ∩ C) ∪ (B ∩ C).<br />

Comme A ∩ C ⊂ A,(A ∩ C) ∪ (B ∩ C) ⊂ A ∪ (B ∩ C). C’est à dire Y ⊂ X<br />

En général, cette inclusion est stricte. En effet, Y ne contient que <strong>des</strong> éléments de C, alors<br />

que X contient au moins tous les éléments de A. Pour qu’il y ait égalité, il faut donc au<br />

moins que A ⊂ C.<br />

Supposons alors que A ⊂ C, et soit x un élément de X. Par définition de X, x est élément<br />

de A ou de B ∩ C.<br />

S’il est dans A, il est dans A ∪ B, et aussi dans C puisque A ⊂ C. Il est donc élément de Y .<br />

S’il est dans B ∩ C, il est dans B, donc dans A ∪ B, et dans C, donc dans Y .<br />

En conclusion, X = Y si et seulement si A ⊂ C.<br />

2. En passant au complémentaire, on obtient, par les règles de Morgan : Z = A ∪ (B ∩ C)<br />

et T = (A ∪ B) ∩ C<br />

On obtient alors, d’après la question précédente : T ⊂ Z, d’où il résulte que : Z ⊂ T.<br />

Exercice 4.8<br />

1. Par définition, A\B = A équivaut à A ⊂ B, ce qui équivaut, en passant au complémentaire<br />

à : A ⊃ B, soit B ⊂ A soit encore à B \ A = B<br />

2. (A ∩ B) \ C = (A ∩ B) ∩ C = (A ∩ C) ∩ (B ∩ C) = (A \ C) ∩ (B \ C)<br />

3. (A ∪ B) \ C = (A ∪ B) ∩ C = (A ∩ C) ∪ (B ∩ C) = (A \ C) ∪ (B \ C)<br />

4.<br />

(A \ B) \ C = (A \ B) ∩ C = (A ∩ B) ∩ C = A ∩ (B ∩ C) = A ∩ (B ∪ C) = A \ (B ∪ C)<br />

(A \ C) \ (B \ C) = (A ∩ C) ∩ (B ∩ C) = A ∩ C ∩ (B ∪ C)<br />

= (A ∩ C ∩ B) ∪ (A ∩ C ∩ C) = (A ∩ C ∩ B) = A ∩ (B ∪ C) = A \ (B ∪ C)<br />

.<br />

Exercice 4.9<br />

1. (X ∩ Y ) ∪ (X ∩ Y ) = X ∩ (Y ∪ Y ) = X ∩ E = X<br />

2. (X ∪ Y ) ∩ (X ∪ Y ) = X ∪ (Y ∩ Y ) = X ∪ ∅ = X<br />

3. En utilisant ce qui précède : A = X ∪ X = E<br />

4. En utilisant ce qui précède : B = X ∩ X = ∅<br />

Exercice 4.10<br />

1. Cette équivalence résulte clairement <strong>des</strong> définitions.


7<br />

2. Calculons : X ∩ Y ∩ ( (X ∩ Z) ∪ (Y ∩ Z) ) = (X ∩ Y ∩ X ∩ Z) ∪ (X ∩ Y ∩ Y ∩ Z)<br />

= (X ∩ Y ∩ Z) ∪ (X ∩ Y ∩ Z) = (X ∩ Y ) ∩ (Z ∪ Z) = (X ∩ Y ).<br />

La conclusion en résulte, par application de la première question.<br />

3. (X ∪ Z) ∩ (Y ∪ Z) = (X ∩ Z) ∪ (X ∩ Z) ∪ (Z ∩ Y ) ∪ (Z ∩ Z).<br />

Compte tenu de (Z ∩ Z) = ∅, et de la première question, on en déduit :<br />

4. D’après la question précédente, on a :<br />

(X ∪ Z) ∩ (Y ∪ Z) = (X ∩ Z) ∪ (Z ∩ Y ).<br />

(Z ∪ X) ∩ (X ∪ Y ) ∩ (Y ∪ Z) = (X ∪ Y ) ∩ [(X ∩ Z) ∪ (Z ∩ Y )]<br />

= [(X ∪ Z) ∩ X ∩ Z] ∪ [(X ∪ Z) ∩ Y ∩ Z]<br />

= (X ∩ X ∩ Z) ∪ (Z ∩ X ∩ Z) ∪ (X ∩ Y ∩ Z) ∪ (Z ∩ Y ∩ Z)<br />

= (X ∩ Z) ∪ (Y ∩ Z) ∪ (X ∩ Y ∩ Z)<br />

= (X ∩ Z) ∪ (Y ∩ Z).<br />

D’autre part, on a : (Z∪X)∩(Y ∪Z) = [(Z∪X)∩Y ]∪[(Z∪X)∩Z] = (Z∩Y )∪(X∩Y )∪(Z∩Z)∪(X∩Z)<br />

Soit : (Z ∪ X) ∩ (Y ∪ Z) = (Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z).<br />

Calculons alors (X ∩ Y ) ∩ [(Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z)] = (X ∩ Y ∩ Z) ∪ (X ∩ Y ∩ Z) = (X ∩ Y ), ce<br />

qui prouve que (X ∩ Y ) ⊂ (Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z)<br />

Il en résulte que (Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z) = (Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z),<br />

et donc que : (Z ∪ X) ∩ (Y ∪ Z) = (Z ∩ Y ) ∪ (X ∩ Z) = (Z ∪ X) ∩ (X ∪ Y ) ∩ (Y ∪ Z)<br />

Exercice 4.11<br />

1. A = A ∩ A = A ∪ A = A|A<br />

2. (A|A)|(B|B) = A ∪ B = A ∩ B<br />

3. (A|B)|(A|B) = A|B = A∪B; A\B = A∩B = (A|A)|(B|B) = (A|A)|((B|B)|(B|B));<br />

A∆B = (A \ B) ∪ (B \ A) = ((A \ B)|(B \ A))|((A \ B)|(B \ A)) =<br />

((A|A)|((B|B)|(B|B)))|((B|B)|((A|A)|(A|A)))|((A|A)|((B|B)|(B|B)))|((B|B)|((A|A)|(A|A)))<br />

Exercice 4.12<br />

1. f(A) =]1,+∞[; −1<br />

f (B) =] − ∞, −1[∪]1,+∞[.<br />

2. f(A) =]0,+∞[; −1<br />

f (B) = ∅.<br />

3. f(A) = { 1 n 2 ;n ∈ N∗ }; −1<br />

f (B) =] − ∞, −1[∪]1,+∞[.<br />

Exercice 4.13<br />

1. f(A) = [2,+∞[;<br />

−1<br />

f (B) = {ρ(cos θ + isin θ),ρ ∈ [0,1],θ ∈ R}.


8<br />

2. f(A) = {1};<br />

3. f(A) = [0,2];<br />

−1<br />

f (B) = {ρ(cos θ + isin θ),ρ ∈]0,1],θ ∈ R}.<br />

−1<br />

f (B) = {ρ(cos θ + isin θ),ρ ∈ [1,2],θ ∈ R}.<br />

Exercice 4.14<br />

1. a) On suppose que A 1 ⊂ A 2 . Soit y 1 ∈ f(A 1 ). Il existe un élément x 1 de A 1 tel que<br />

f(x 1 ) = y 1 . Comme A 1 ⊂ A 2 , x 1 est aussi élément de A 2 , et par suite, y 1 est aussi élément<br />

de A 2 . Il en résulte que f(A 1 ) ⊂ f(A 2 )<br />

b) On suppose que B 1 ⊂ B 2 . Soit x 1 ∈ −1<br />

f (B 1 ). Alors f(x 1 ) est élément de B 1 , donc de B 2 ,<br />

compte tenu de l’hypothèse. Donc x 1 est élément de −1<br />

f (B 1 )<br />

2. a) On sait que A 1 ⊂ A 1 ∪ A 2 et A 2 ⊂ A 1 ∪ A 2 . Il en résulte d’après la première question,<br />

que f(A 1 ) ∪ f(A 2 ) ⊂ f(A 1 ∪ A 2 )<br />

Réciproquement, soit y un élément de f(A 1 ∪ A 2 ), il existe un élément x de A 1 ∪ A 2 tel que<br />

y = f(x). Si x ∈ A 1 , alors y ∈ f(A 1 ), si x ∈ A 2 , alors y ∈ f(A 2 ), donc y ∈ f(A 1 ) ∪ f(A 2 )<br />

La conclusion résulte de la double inclusion ainsi démontrée.<br />

b) Comme A 1 ∩A 2 ⊂ A 1 et A 1 ∩A 2 ⊂ A 2 , la première question permet de conclure. Notons<br />

que dans le cas général, cette inclusion est stricte.<br />

3. a) La première question permet là encore de conclure que −1<br />

f (B 1 ) ∪ −1<br />

f (B 2 ) ⊂ −1<br />

f (B 1 ∪B 2 )<br />

Réciproquement, soit x un élément de −1<br />

f (B 1 ∪ B 2 ). On sait qu’alors, f(x) est élément de<br />

B 1 ∪ B 2 . Si f(x) ∈ B 1 , alors x ∈ −1<br />

f (B 1 ), et si f(x) ∈ B 2 , alors x ∈ −1<br />

f (B 2 ). Dans les deux<br />

cas, x est élément de −1<br />

f (B 1 ) ∪ −1<br />

f (B 2 ). L’égalité demandée résulte de la double inclusion<br />

ainsi démontrée.<br />

b) La première question permet encore de conclure que −1<br />

f (B 1 ∩ B 2 ) ⊂ −1<br />

f (B 1 ) ∩ −1<br />

f (B 2 ).<br />

Réciproquement, soit x un élément de −1<br />

f (B 1 ) ∩ −1<br />

f (B 2 ). Alors, f(x) est élément de B 1 et<br />

de B 2 , donc de B 1 ∩B 2 . Donc x ∈ −1<br />

f (B 1 ∩B 2 ). L’inclusion −1<br />

f (B 1 ) ∩ −1<br />

f (B 2 ) ⊂ −1<br />

f (B 1 ∩B 2 )<br />

est ainsi démontrée. L’égalité annoncée en résulte.<br />

4. a) Pour démontrer qu’aucune relation ne relie en général l’image directe du complémentaire<br />

d’un sous ensemble et le complémentaire de son image directe, prenons un exemple. Soit<br />

f l’application de R dans R définie par f(x) = x 2 , et soit A = [−2,1]. On a alors<br />

f(A) = [1,4],A =] − ∞, −2[∪]1,+∞[,f(A) =]1,+∞[ et f(A) =] − ∞,1[∪]4,+∞[.<br />

On constate sur cet exemple que, en général,f(A) n’est pas inclus dans f(A), et que f(A)<br />

n’est pas non plus inclus dans f(A).<br />

b)<br />

• Soit x un élément de −1<br />

f (B). On sait que ceci signifie que f(x) est élément de B. Il en<br />

résulte que x ne peut pas appartenir à −1<br />

f (B), et par suite qu’il appartient à −1<br />

f (B). On a<br />

donc prouvé que −1<br />

f (B) ⊂ −1<br />

f (B)


9<br />

• Réciproquement, soit x un élément de −1<br />

f (B). Son image par f ne peut pas appartenir<br />

à B, sinon il appartiendrait à −1<br />

f (B). Elle appartient donc à B, ce qui prouve que<br />

−1<br />

f (B) ⊂ −1<br />

f (B).<br />

• L’égalité annoncée résulte de la double inclusion ainsi démontrée.<br />

Exercice 4.15<br />

1. a) −1<br />

f (f(A)) et A est l’ensemble <strong>des</strong> éléments x de E dont les images f(x) sont dans f(A).<br />

Par définition, tout élément a de A est un tel élément, et donc A ⊂ −1<br />

f (f(A)).<br />

b) Si f est injective, quel que soit le sous ensemble A de E, aucun élément de A n’a son<br />

image dans f(A). D’après ce qui précède, il en résulte que A = −1<br />

f (f(A)).<br />

Réciproquement, supposons que, quel que soit le sous ensemble A de E, A = −1<br />

f (f(A)).<br />

Posons A = {x}. L’égalité {x} = −1<br />

f (f({x})) signifie que f(x) n’a qu’un seul antécédent,<br />

qui n’est autre que x. Comme ceci est vrai pour tout x, on peut conclure que f est injective.<br />

2. a) Soit b( un élément ) de B. Par définition, l’image par f d’un antécédent de b est égale<br />

−1<br />

à b. Or, f f (B) est l’ensemble <strong>des</strong> antécédents <strong>des</strong> éléments de B. Il en résulte que<br />

( ) −1<br />

f f (B) ⊂ B.<br />

b) Si f est surjective, tout élément ( y de)<br />

B admet au moins un antécédent x dont il est<br />

−1<br />

l’image. Il est donc élément de f f (B) , et l’inclusion de la question précédente devient<br />

égalité.<br />

( ) −1<br />

Réciproquement, supposons que pour tout sous ensemble B de F, on ait f f (B) = B,<br />

( ) −1<br />

et posons B = F. On a alors f f (F) = F ce qui prouve que f est surjective.<br />

Exercice 4.16<br />

1. Pour tout entier positif n, posons f n = f ◦ f ◦ f ◦ ... ◦ f(n fois). Quel que soit l’élément y<br />

de I n+1 , il existe x élément de E tel que y = f n+1 (x) = f n (f(x)), ce qui prouve que y ∈ I n .<br />

2. Supposons que n soit un entier tel que I n = I n−1 = ... = I j , et considérons un élément<br />

y de I n . Il existe un élément x de E tel que y = f n (x) = f ( f n−1 (x) ) . Or, f n−1 (x) est<br />

élément de I n−1 , donc de I n . Il existe donc un élément x ′ de E tel que f n−1 (x) = f n (x ′ ), et<br />

donc y = f (f n (x ′ )) = f n+1 (x ′ ), ce qui prouve que y ∈ I n+1 . L’inclusion I n ⊂ I n+1 est donc<br />

ainsi démontrée. Il en résulte que I n+1 = I n = I n−1 = · · · = I j , et la propriété annoncée est<br />

démontrée par récurrence.<br />

Dans le cas où f est surjective, on a j = 0.<br />

Exercice 4.17<br />

1. Si f n’était pas injective, il existerait deux éléments distincts x ′ et x” de E tels que<br />

f(x) = f(x ′ ). Ceci impliquerait que g(f(x)) = g(f(x ′ )), c’est à dire que, contrairement à


10<br />

l’hypothèse, g ◦f ne serait pas injective (puisque x ≠ x ′ ). Le résultat annoncé est donc ainsi<br />

démontré par réduction à l’absurde.<br />

2. Comme g ◦f est surjective, pour tout élément z de G, il existe un élément x de E tel que<br />

z = g(f(x)). En posant y = f(x), il en résulte que, quel que soit l’élément z de G, il existe<br />

un y de F tel que z = g(y), ce qui prouve que g est surjective.<br />

Exercice 4.18<br />

1. On sait (voir exercice 14) que quel que soit f, f(A ∩ B) ⊂ f(A) ∩ f(B)<br />

Supposons alors que f soit injective, et soit y un élément de f(A) ∩ f(B). Il existe alors un<br />

élément a de A et un élément b de B tels que y = f(a) = f(b). Comme f est injective, on<br />

a a = b et cet élément appartient ) A ∩ B. On en conclut que y ∈ f(A ∩ B), ce qui prouve<br />

l’inclusion f(A) ∩ f(B) ⊂ f(A ∩ B), et donc l’égalité f(A ∩ B) = f(A) ∩ f(B).<br />

Réciproquement, supposons que, quels que soient les sous ensembles A et B de E, on ait<br />

f(A∩B) = f(A)∩f(B). Considérons deux éléments distincts x et y de E. Les sous ensembles<br />

A = {x} et B = {y} sont disjoints ({x} ∩ {y} = ∅). Comme f(∅) = ∅, la condition<br />

f(A ∩ B) = f(A) ∩ f(B) s’écrit : f({x} ∩ f{y}) = ∅, qui est vérifiée si et seulement si<br />

f(x) ≠ f(y). Ceci devant être vrai quels que soient les éléments x et y, ceci prouve que f<br />

est injective.<br />

2. Il est clair que, si f est bijective, la condition f(A) = f(A) est vérifiée pour tout<br />

sous ensemble A de E. Réciproquement, supposons que, pour tout sous ensemble A de<br />

E, f(A) = f(A). Alors (voir exercice 14), f(E) = f(A ∪ A) = f(A) ∪ f(A) = F. Donc f est<br />

surjective.<br />

D’autre part, soient x et y deux éléments distincts de E. Comme x ≠ y, y ∈ {x}, et donc<br />

f(y) ∈ {f(x)}, ce qui prouve que f(x) ≠ f(y). Comme ceci est vrai quels que soient x et y,<br />

on peut conclure que f est injective.<br />

Exercice 4.19<br />

1. a) On sait que A ∪ A = A ∪ ∅ = A. Donc, si ϕ A est injective, alors A = ∅.<br />

Réciproquement, si A = ∅, alors ϕ ∅ est l’application identique, donc est injective.<br />

b) On sait que A ⊂ A∪X. Si ϕ A est surjective, alors ∅ admet un antécédent, ce qui implique<br />

que A = ∅.<br />

Réciproquement, si A = ∅, alors ϕ ∅ est l’application identique, donc est surjective.<br />

2. En passant au complémentaire, et compte tenu <strong>des</strong> règles de Morgan, ψ A (X) = ϕ A<br />

(X).<br />

L’application ψ A est injective (resp. surjective) si et seulement si ϕ A<br />

est injective (resp.<br />

surjective), c’est à dire si et seulement si A = ∅, c’est à dire A = E.<br />

Exercice 4.20<br />

1. Si f est surjective, alors il existe X tel que f(X) = (∅, ∅), ce qui nécessite A = B = ∅.<br />

Mais alors, pour tout X, f(X) = (X,X) et f(P(E)) ne peut pas être égal à (P(E)) 2 . Donc,<br />

f ne peut pas être surjective.<br />

2. On a f(∅) = (A,B) = f(A ∩ B). Donc, si f est injective, alors A ∩ B = ∅<br />

Réciproquement, supposons que A ∩ B = ∅, et soient X et Y deux parties de E telles que<br />

f(X) = f(Y ), c’est à dire que A∪X = A∪Y et B∪X = B∪Y . Alors X ⊂ ((A∪X)∩(B∪X))<br />

implique X ⊂ ((A ∪ Y ) ∩ (B ∪ Y )), c’est à dire X ⊂ ((A ∩ B) ∪ Y ) = Y .<br />

On montrerait de même que Y ⊂ X. On en déduit que X = Y . L’application f est donc<br />

injective.


11<br />

Exercice 4.21<br />

1. On a : f(E) = (A,B) = f(A ∪ B). Donc, si f est injective, alors A ∪ B = E.<br />

Réciproquement, supposons que A ∪ B = E, et soient X et Y deux parties de E<br />

telles que f(X) = f(Y ), c’est à dire que A ∩ X = A ∩ Y et B ∩ X = B ∩ Y . Alors,<br />

(A∩X)∪(B∩X) = (A∪B)∩X = E∩X = X. On a alors : X = (A∩Y )∪(B∩Y ) = (A∪B)∩Y = E∩Y = Y ,<br />

ce qui prouve que f est injective.<br />

2. Si f est surjective, alors il existe X tel que f(X) = (E,E), alors, nécessairement<br />

A = B = E<br />

Mais réciproquement, si A = B = E, alors pour tout X, f(X) = (X,X) et l’application f<br />

ne peut pas être surjective.<br />

Remarquons qu’elle est surjective sur P(A) × P(B), lorsque A ∩ B = ∅.<br />

Exercice 4.22<br />

1. Considérons deux couples (p,q) et (p ′ ,q ′ ) d’entiers tels que (p + q) 2 + q = (p ′ + q ′ ) 2 + q ′ ,<br />

supposons que p + q p ′ + q ′ , et posons p ′ + q ′ = p + q + a (où a est un entier naturel).<br />

On a alors (p + q) 2 + q = (p + q + a) 2 + q ′ = (p + q) 2 + a 2 + 2a(p + q) + q ′ , c’est à<br />

dire q = a 2 + 2a(p + q) + q ′ . Mais 2a(p + q) = 2ap + 2aq 2aq et, si a est non nul,<br />

a 2 + 2a(p + q) + q ′ > q. Pour que (p + q) 2 + q = (p ′ + q ′ ) 2 + q ′ , il est donc nécessaire que<br />

a = 0, c’est à dire que p + q = p ′ + q ′ . Mais alors, on a q = q ′ et donc p = p ′ , ce qui prouve<br />

que f est injective.<br />

Exercice 4.23<br />

1.<br />

2.<br />

f ◦ g(x) = f(g(x)) = √ 1 − cos 2 x =<br />

g ◦ f(x) = g(f(x)) = cos √ 1 + x 2 .<br />

√<br />

sin 2 x = |sin x|,<br />

f ◦ g(x) = f(g(x)) = 1 + (1 − x 2 ) + (1 − x 2 ) 2 = 1 + 1 − x 2 + 1 − 2x 2 + x 4 = 3 − 3x 2 + x 4<br />

g ◦ f(x) = g(f(x)) = 1 − (1 + x + x 2 ) 2 = −2x − 3x 2 − 2x 3 − x 4 .<br />

3.<br />

f ◦ g(x) = f(g(x)) = 1 + (x2 − x + 1)<br />

1 − (x 2 − x + 1) = 2 − x + x2<br />

x − x 2<br />

g ◦ f(x) = g(f(x)) =<br />

= 1 + 3x2<br />

(1 − x) 2 .<br />

( 1 + x<br />

1 − x<br />

) 2<br />

− 1 + x<br />

1 − x + 1 = (1 + x)2 − (1 + x)(1 − x) + (1 − x) 2<br />

(1 − x) 2<br />

Exercice 4.24<br />

1. Avec y = 2 + x<br />

3 − x<br />

, on obtient 3y − xy = 2 + x, soit x + xy = 3y − 2 ou encore x =<br />

3y − 2<br />

y + 1 .<br />

f est une bijection de R \ {3} sur R \ {−1}, et sa bijection réciproque est : f −1 (x) = 3x − 2<br />

x + 1 .


12<br />

2. f est une bijection de R \<br />

f −1 (x) = −4x − 1<br />

3 + 5x .<br />

{<br />

− 4 }<br />

5<br />

sur R \<br />

{<br />

− 3 }<br />

, et sa bijection réciproque est :<br />

5<br />

3. f est une bijection de R\{1} sur R\{−1}, et sa bijection réciproque est : f −1 (x) = x<br />

x + 1 .<br />

4. Soient A et B deux sous ensembles d’un ensemble E. Alors :<br />

1l A<br />

= 1−1l A ; 1l A∩B = 1l A 1l B ;<br />

1l A∪B = 1l A +1l B −1l A 1l B<br />

Exercice 4.25<br />

1. a) On sait que A \ B = A ∩ B.<br />

En utilisant les résultats du cours, on obtient : 1l A\B = 1l A∩B<br />

= 1l A (1−1l B )= 1l A −1l A 1l B .<br />

b) On a A∆B = (A ∪B) \(A ∩B). En utilisant les résultats du cours et celui de la première<br />

question, on obtient :<br />

1l A∆B = ( 1l A +1l B −1l A 1l B )− (1l A +1l B − 1l A 1l B )1l A 1l B .<br />

En remarquant que 1l A 1l A =1l A , on obtient, après calcul : 1l A∆B = 1l A +1l B −21l A 1l B<br />

2. a) Le calcul a été fait ci-<strong>des</strong>sus<br />

b) Calcul sans difficulté. On trouve<br />

1l (A∆B)∆C = 1l A∆(B∆C) = 1l A +1l B +1l B −21l A 1l B −21l A 1l C −21l C 1l B +41l A 1l B 1l C<br />

c) Calcul sans difficulté. Ne pas oublier que 1l A 1l A =1l A .<br />

On trouve 1l (A∩(B∆C) = 1l (A∩B)∆(A∩C) =1l A 1l B +1l A 1l C −21l A 1l B 1l C .<br />

3. a) Le calcul donne 1l A∆A = 0. Donc quel que soit A, A∆A = ∅ De même, on trouve<br />

A∆∅ = A<br />

b) Si 1l A∆B = 1l A +1l B −21l A 1l B =1l B , alors 1l A (1-21l B )=0. Comme (1-21l B ) n’est pas<br />

nul, il en résulte que 1l A = 0 et par suite que A = ∅.<br />

Chapitre 5<br />

Exercice 5.1<br />

1. Supposons que E contienne un élément e neutre pour la loi ∗. Ceci signifie que, quel que<br />

soit l’élément x de E, x ∗ e = e ∗ x = x.<br />

Supposons alors que E contienne un autre élément e ′ neutre pour la loi ∗. Ceci signifie que,<br />

quel que soit l’élément x de E, x ∗ e ′ = e ′ ∗ x = x.<br />

On aurait donc, en appliquant la première propriété à x = e ′ : e ′ ∗ e = e ∗ e ′ = e ′<br />

Puis, en appliquant la deuxième propriété à x = e : e ∗ e ′ = e ′ ∗ e = e<br />

Il en résulte clairement que e = e ′ , et que par suite, l’ensemble E ne peut pas contenir deux<br />

éléments neutres distincts pour la loi ∗.<br />

Exercice 5.2<br />

1. Posons a b = c = k. On a alors a = kb et c = kd. Alors :<br />

d<br />

xa + yc xkb + kdc k(xb + yd)<br />

= = = k.<br />

xb + yd xb + yd xb + yd


13<br />

Les trois quotients a xa + yc<br />

,<br />

b xb + yd et c d<br />

Exercice 5.3<br />

1. On a :<br />

(<br />

1 + 1 x<br />

)(<br />

1 − 1 )<br />

1 + x<br />

sont donc égaux.<br />

= x + 1<br />

x<br />

x<br />

= 1, et ceci quelle que soit la valeur de x.<br />

1 + x<br />

2. En prenant x = 3 + 227 √ 2 et en appliquant le résultat de la question précédente, on<br />

trouve 1.<br />

3. En utilisant la factorisation remarquable a 2 − b 2 = (a − b)(a + b), avec a = 1, le produit<br />

étudié se factorise sous la forme :<br />

n∏<br />

(1 − 1 ) (<br />

n 2 = 1 − 1 )(<br />

1 + 1 ) (<br />

1 − 1 )(<br />

1 + 1 ) (<br />

· · · 1 − 1 )(<br />

1 + 1 )<br />

2 2 3 3 n n<br />

k=2<br />

Or, d’après la première question, on a :<br />

(<br />

1 + 1 )(<br />

1 − 1 ) (<br />

= 1 + 1 )(<br />

1 − 1 ) (<br />

= · · · = 1 + 1 )(<br />

1 − 1 )<br />

= 1<br />

2 3 3 4<br />

n − 1 n<br />

Il en résulte que<br />

Exercice 5.4<br />

n∏<br />

(1 − 1 )<br />

n 2 =<br />

k=2<br />

(<br />

1 − 1 ) (<br />

1 + 1 )<br />

= n + 1<br />

2 n 2n<br />

1. On trouve 4 7<br />

2. On trouve 11<br />

12<br />

3. On trouve 125<br />

36<br />

Exercice 5.5<br />

1. Pour comparer ces deux nombres, étudions le signe de leur différence<br />

δ = (a 2 + b 2 + c 2 + d 2 ) − (ab + bc + cd + da).<br />

Pour cela, envisageons l’expression 2δ = 2(a 2 + b 2 + c 2 + d 2 ) − 2(ab + bc + cd + da), que l’on<br />

peut mettre sous la forme :<br />

2δ = (a 2 − 2ab + b 2 ) + (a 2 − 2ad + d 2 ) + (b 2 − 2bc + c 2 ) + (c 2 − 2cd + d 2 )<br />

= (a − b) 2 + (a − d) 2 + (b − c) 2 + (c − d) 2 .<br />

2δ se présente donc sous la forme de la somme de quatre carrés de nombres réels. Or, une<br />

somme de nombres réels positifs ne peut être nulle que s’ils sont tous nuls. Il en résulte que<br />

a − b = b − c = c − a = a − d = 0, et par suite que a = b = c = d.


14<br />

Exercice 5.6<br />

1. Considérons la somme S =<br />

n∑<br />

(x k − 1) 2 =<br />

k=1<br />

n∑<br />

(x 2 k − 2x k + 1) =<br />

k=1<br />

n∑ n∑<br />

x 2 k − 2 x k +<br />

k=1<br />

k=1<br />

n∑<br />

1.<br />

Compte tenu <strong>des</strong> hypothèses, on obtient alors S = n −2n −n = 0. Comme S est une somme<br />

de carrés de réels, tous ses termes sont positifs, et donc nuls puisque leur somme est égale à<br />

0. On en conclut que, pour tout entier k compris entre 1 et n, x k = 1.<br />

Exercice 5.7<br />

1. A = √ 2 − 1 + 2 − √ 2 = 1 (ne pas oublier que, pour tout réel x : √ x 2 = |x|.<br />

2. B = a − 2 √ 6 + 7 + 2 √ √<br />

6 + 2 (7 − 2 √ 6)(7 + 2 √ 6) = 14 + 2 √ 25 = 24<br />

3. On trouve 4.<br />

4. En réduisant au même dénominateur :<br />

√ √ √ √<br />

18 + 12 + 3 3 − 3 2<br />

D =<br />

( √ 3 − √ 2)( √ 3 + √ 2)<br />

= 3√ 2 + 2 √ 3 + 3 √ 3 − 3 √ 2<br />

1<br />

= 5 √ 3.<br />

k=1<br />

Exercice 5.8<br />

1.<br />

√<br />

E = x + 2 √ √<br />

x − 1 + x − 2 √ x − 1<br />

√<br />

= x − 1 + 2 √ x − 1 + 1 +<br />

√<br />

= (1 + √ x − 1) 2 +<br />

√<br />

x − 1 − 2 √ x − 1 + 1<br />

√<br />

(1 − √ x − 1) 2 = |1 + √ x − 1| + |1 − √ x − 1|<br />

Or, 1+ √ x − 1 est positif pour tout réel x supérieur ou égal à 1, et 1− √ x − 1 est positif pour<br />

tout réel x supérieur ou égal à 2. On en déduit que E = 2 pour x ∈ [1,2] et E = 2 √ x − 1<br />

pour x ∈ [2,+∞[<br />

Exercice 5.9<br />

1. Pour comparer deux nombres, on étudie le signe de leur différence. En opérant de la sorte,<br />

et en utilisant le résultat de l’exercice 2, on obtient 333<br />

106 < 688<br />

219 < 355<br />

√<br />

227<br />

113 . Pour placer 23 , on<br />

utilise le fait que deux nombres réels positifs sont rangés dans le même ordre que leurs carrés.<br />

On compare donc 227 6882<br />

6882<br />

avec . On calcule leur différence :<br />

23 2192 219 2 − 227<br />

23 = −235<br />

23 × 219 2 . Donc<br />

688 2<br />

219 2 < 227<br />

227 3552<br />

227<br />

. Reste à comparer avec . On calcule alors :<br />

23 23 1132 23 − 3552<br />

113 2 = −12<br />

23 × 113 2 .<br />

On en déduit que les réels donnés sont tels que : 333<br />

106 < 688<br />

√<br />

227<br />

219 < 23 < 355<br />

113<br />

Exercice 5.10<br />

1. a) Pour comparer deux réels, étudions le signe de leur différence.<br />

Soit D = a 2 + b 2 + 2 − a − b = a 2 − a + 1 + b 2 − b + 1 Posons P(x) = x 2 − x + 1 Le


15<br />

discriminant de ce polynôme du second degré est négatif, et son coefficient dominant est<br />

positif. Donc P(x) est positif pour tout réel x. Comme D = P(a)+P(b), alors D est positif,<br />

et 2 + a 2 + b 2 > a + b.<br />

Soit D ′ = (1 + a 2 )(1 + b 2 ) − a − b = a 2 b 2 + a 2 + b 2 − a − b + 1. Posons alors<br />

Q(x) = x 2 − x + 1 . On démontre comme plus haut que Q(x) est positif pour tout<br />

2<br />

réel x. Ainsi D ′ = Q(a) + Q(b) + a 2 b 2 est la somme de réels positifs. C’est donc un réel<br />

positif, et l’on a bien a + b < (1 + a 2 )(1 + b 2 ).<br />

b) 2+a 2 +b 2 et (1+a 2 )(1+b 2 ) sont donc deux majorants de (a+b). On peut se demander<br />

lequel <strong>des</strong> deux est le meilleur. Comparons les : (1 + a 2 )(1 + b 2 ) − (2 + a 2 + b 2 ) = a 2 b 2 − 1.<br />

Il en résulte que, si ab < 1, alors (1 + a 2 )(1 + b 2 ) < (2 + a 2 + b 2 ), si ab > 1,<br />

(1 + a 2 )(1 + b 2 ) > (2 + a 2 + b 2 ). Si ab = 1, ces deux majorants sont égaux.<br />

2. Quels que soit le réel x, (1 − |x|) 2 = x 2 − 2|x| + 1 0. Donc (1 + x 2 ) 2|x|. Il en résulte<br />

que, quels que soient les réels a, b et c : (1 + a 2 )(1 + b 2 )(1 + c 2 ) 8|abc|(on multiplie <strong>des</strong><br />

inégalités de même sens entre nombres positifs).<br />

Comme pour tout réel x, x |x|, on peut conclure : quels que soient les réels a, b et c,<br />

(1 + a 2 )(1 + b 2 )(1 + c 2 ) 8abc.<br />

3. Pour comparer ces deux nombres réels, on peut étudier le signe de leur différence (voir<br />

exercice 5), on peut aussi utiliser les nombres complexes, en considérant le module de<br />

a + bj + cj 2 .<br />

Utilisons une autre méthode :<br />

Pour tout réel x, (ax + b) 2 + (bx + c) 2 + (cx + a) 2 0. Comme il ne change pas de signe, ce<br />

trinôme du second degré a un discriminant négatif : Or<br />

(ax + b) 2 + (bx + c) 2 + (cx + a) 2 = (a 2 + b 2 + c 2 )x 2 + 2(ab + bc + ca)x + b 2 + c 2 + a 2<br />

et ∆ ′ = (ab+bc+ca) 2 −(a 2 +b 2 +c 2 )(b 2 +c 2 +a 2 ) (discriminant réduit). La condition ∆ ′ 0<br />

conduit donc à (ab + bc + ca) 2 (a 2 + b 2 + c 2 ) 2 , c’est à dire à |ab + bc + ca| a 2 + b 2 + c 2 .<br />

On conclut en remarquant que tout réel x est inférieur ou égal à sa valeur absolue.<br />

Exercice 5.11<br />

1. Considérons le produit P = a(1 − b)b(1 − c)c(1 − a) = a(1 − a)b(1 − b)c(1 − c)<br />

(<br />

Pour tout x,Q(x) = x − 1 2<br />

= x<br />

2) 2 − x + 1 4 0. Par suite, x(1 − x) = x − x2 1 4 .<br />

( ) 3 1<br />

Donc P = Q(a)Q(b)Q(c) .<br />

4<br />

Trois nombres positifs dont le produit est égal à P ne peuvent pas être tous les trois supérieurs<br />

à 1 4 , sinon P serait lui même supérieur à 1 4 .<br />

Exercice 5.12<br />

1. P(x) = Ax 2 + 2Cx + B<br />

2. Pour tout réel x, P(x) est positif. Comme il ne change pas de signe, son discriminant<br />

est négatif ou nul. On a donc C 2 − AB 0 (discriminant réduit). On a égalité lorsqu’il<br />

existe un x tel que, pour tout entier k de [[1,n]], a k x + b k = 0, c’est à dire si et seulement si<br />

(a 1 ,a 2 ,...,a n ) et (b 1 ,b 2 ,...,b n ) sont proportionnels.


16<br />

3. En appliquant ce qui précède aux n-uplets ( √ a 1 , √ a 2 , · · · , √ a n ) et ( 1 √<br />

a1<br />

,<br />

on obtient le résultat demandé.<br />

Exercice 5.13<br />

1<br />

√<br />

a2<br />

· · · ,<br />

1<br />

√<br />

an<br />

),<br />

1. a) A = x 4 +x 2 +2x 2 +2 = (x 2 +1)(x 2 +2); B = (x 2 +1) 2 −x 2 = (x 2 +x+1)(x 2 −x+1);<br />

C = x 3 − 1 + x 2 − 1 + x − 1 = (x − 1)(x 2 + x + 1 + x + 1 + 1) = (x − 1)(x 2 + 2x + 3)<br />

D = x 4 − x 3 + 3x 3 − 3x 2 − x 2 + x − 3x + 3 = (x − 1)(x 3 + 3x 2 − x − 3) = (x − 1)(x + 3)(x 2 − 1)<br />

b)<br />

= (x − 1) 2 (x + 3)(x + 1)<br />

• X = a(b + 1) + (b + 1) = (b + 1)(a + 1);<br />

• On développe : Y = ab 2 + ac 2 + 2abc + bc 2 + ba 2 + 2abc + ca 2 + cb 2 + 2abc − 4abc,<br />

On regroupe : Y = a(c 2 + ab + ca + bc) + b(c 2 + ab + cb + ac),<br />

On factorise : Y = (a+b)(c 2 +ab+ca+bc) = (a+b)(c(a+c)+b(a+c)) = (a+b)(b+c)(c+a)<br />

• Z = a(a 3 +6a 2 +11a+6) = a(a 3 +a 2 +5a 2 +5a+6a+6) = a(a+1)(a 2 +5a+6) = a(a+1)(a+2)(a+3).<br />

Exercice 5.14<br />

1.<br />

• On développe A = a 2 b −a 2 c+b 2 c −b 2 a+c 2 a −c 2 b = (ac 2 −ca 2 +ba 2 )+(−bc 2 +cb 2 +ab 2 )<br />

en factorisant : A = a(c 2 − ca + ab) + b(−c 2 + cb + ab) Pour faire apparaître un facteur<br />

commun, on ajoute et on retranche le terme abc :<br />

A = a(c 2 −ca+ab−bc)+b(−c 2 +cb−ab+ac) = (a−b)(c 2 −ca+ba−bc) = (a−b)(c(c−a)−b(c−a))<br />

On obtient alors : A = (a − b)(c − a)(c − b) = −(a − b(b − c)(c − a).<br />

• En remplaçant a par b, on obtient 0. C’est l’indice d’une factorisation possible par (a −b).<br />

Par symétrie, on pense à une factorisation par (a−b)(b−c)(c−a) Pour trouver le quotient,<br />

on peut considérer les expressions en jeu comme <strong>des</strong> polynômes en a, et procéder par<br />

identification, ou poser la division.<br />

On trouve :B = −(a + b + c)(a − b)(b − c)(c − a)<br />

• Même méthode que pour le B. On trouve C = −(bc + ca + ab)(a − b)(b − c)(c − a).<br />

Exercice 5.15<br />

1. L’équation x√ x − 2<br />

x − 3<br />

= x − 1 √ x − 2<br />

est définie pour x ∈]2,3[∪]3,+∞[. Sur cet ensemble, elle<br />

équivaut à x(x − 2) = (x − 1)(x − 3), c’est à dire à 2x = 3.Comme 3 n’appartient pas à<br />

2<br />

l’ensemble de définition de l’équation, celle si n’a pas de solution.<br />

2. L’équation √ x − 1 + √ x + 4 = √ 5 est définie pour x 1. Deux nombres positifs sont<br />

égaux si et seulement si leurs carrés sont égaux. Donc, pour tout x de cet ensemble, cette<br />

équation équivaut à 2x + 3 + 2 √ (x − 1)(x + 4) = 5, c’est à dire à √ (x − 1)(x − 4) = 1 − x.<br />

Comme 1 − x est négatif pour x 1, la seule possibilité est x = 1 qui est la seule solution<br />

de cette équation.


17<br />

3. L’équation √ |x 2 − 1| = x − 5 équivaut sur [5,+∞[ à |x 2 − 1| = (x − 5) 2 , c’est à dire :<br />

pour x ∈ [−1,1], à 1 − x 2 = x 2 − 10x + 25, soit à x 2 − 5x + 12 = 0 dont le discriminant est<br />

négatif. Il n’y a donc pas de solution dans [−1,1]<br />

pour x ∉ [−1,1], à x 2 −1 = x 2 −10x+25, c’est à dire à 10x = 24, ce qui conduit à x = 2,4,<br />

qui ne convient pas car plus petit que 5.<br />

Exercice 5.16<br />

1.<br />

• f(x) = √ x − 1 − √ 2x − 3 est défini pour x 3 . Deux réels positifs sont rangés dans le<br />

2<br />

même ordre que leurs carrés et leurs racines carrées. Le signe de f(x) est donc, pour tout<br />

x supérieur à 3 2 , le même que celui de f 1(x) = (x − 1) − (2x − 3) = −x + 2 ; f(x) est donc<br />

positif pour x compris entre 3 et 2, et négatif pour x supérieur à 2.<br />

2<br />

• Pour tout x de R, g(x) est du même signe que<br />

g 1 (x) = (x − 1) 2 − (2x − 3) 2 = −3x 2 + 10x − 8 = (−3x + 4)(x − 2)<br />

c’est à dire positif entre les racines 4 3<br />

et 2, et négatif ailleurs.<br />

• Pour tout x de R, h(x) est du même signe que<br />

h 1 (x) = (x 2 −1) 2 −(2x 2 +x−3) 2 = (x−1) 2 [(x+1) 2 −(3x+4) 2 ] = (x−1) 2 (−x−2)(3x+4)<br />

On en déduit que h(x) est positif entre les racines −2 et − 4 3<br />

, positif ailleurs. Notons qu’elle<br />

s’annule sans changer de signe pour x = 1.<br />

Exercice 5.17<br />

1. Pour n=1, on a clairement :<br />

Soit n un entier tel que<br />

Calculons alors :<br />

=<br />

=<br />

n+1<br />

∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

(n + 1)(n + 2)<br />

1∑<br />

k=1<br />

1 n 3 + 6n 2 + 9n + 4<br />

=<br />

(n + 1)(n + 2) 4(n + 3)<br />

1<br />

k(k + 1)(k + 2) = 1 1 × (1 + 3)<br />

=<br />

6 4(1 + 1)(1 + 2)<br />

1<br />

k(k + 1)(k + 2) = n(n + 3)<br />

4(n + 1)(n + 2) .<br />

1<br />

k(k + 1)(k + 2) = n(n + 3)<br />

4(n + 1)(n + 2) + 1<br />

(n + 1)(n + 2)(n + 3)<br />

( n(n + 3)<br />

+ 1 )<br />

1 n(n + 3) 2 + 4<br />

=<br />

4 n + 3 (n + 1)(n + 2) 4(n + 3)<br />

1 (n + 1) 2 (n + 4)<br />

=<br />

(n + 1)(n + 2) 4(n + 3)<br />

(n + 1)(n + 4)<br />

4(n + 2)(n + 3) ,<br />

ce qui établit le caractère héréditaire de la propriété. On conclut en appliquant le principe<br />

de récurrence.<br />

Exercice 5.18<br />

1. Dans cet exercice, on ne peut pas commencer par amorcer la récurrence. On est contraint<br />

de supposer qu’il existe <strong>des</strong> entiers naturels n satisfaisant à la condition.<br />

Soit donc n un entier naturel (s’il en existe) tel qu’il existe deux entiers naturels a et b de


18<br />

façon que n = 4a+9b. Considérons alors n+1, qui peut s’écrire : 4a+9b+4×7−9×3 = 4(a+7)+9(b−3).<br />

Ceci donne une décomposition convenable pour b 3.<br />

On peut aussi écrire n + 1 = 4a + 9b − 4 × 2 + 9 × 1 = 4(a − 2) + 9(b + 1), ce qui donne une<br />

décomposition convenable pour a 2.<br />

La propriété est donc héréditaire si (b 3 ∨ a 2). Elle n’est pas héréditaire pour<br />

(b < 3 ∧ a < 2), c’est à dire puisque a et b sont <strong>des</strong> entiers, pour (b 2 ∧ a 1), c’est à dire<br />

pour n 4 × 1 + 2 × 9 = 22. Elle est héréditaire pour n 23.<br />

On doit maintenant amorcer la récurrence, c’est à dire prouver qu’il existe un entier n<br />

satisfaisant à la condition, et appartenant à l’ensemble <strong>des</strong> entiers pour lesquels la propriété<br />

est héréditaire. C’est le cas de 24 = 4 × 6 + 9 × 0.<br />

On peut donc conclure par le principe de récurrence que tout entier naturel n supérieur ou<br />

égal à 24 peut se décomposer sous la forme 4a + 9b où a et b sont <strong>des</strong> entiers naturels.<br />

Remarquons que certains <strong>des</strong> entiers inférieurs à 24 peuvent se décomposer sous la forme<br />

désirée, mais ce n’est pas vrai pour tous.<br />

Exercice 5.19<br />

1. On amorce sans difficulté pour n = 1.<br />

n∑<br />

Soit n un entier tel que (−1) i−1 k 6 = (−1) n−1<br />

Calculons alors :<br />

k=1<br />

n∑<br />

(−1) i−1 k 6 + (−1) n (n + 1) 6 = (−1) n−1<br />

k=1<br />

On a alors :<br />

n 6 + 3n 5 − 5n 3 + 3n<br />

.<br />

2<br />

n 6 + 3n 5 − 5n 3 + 3n<br />

2<br />

+ (−1) n (n + 1) 6 .<br />

n+1<br />

∑<br />

(−1) i−1 k 6 = (−1)n [2(n 6 + 6n 5 + 15n 4 + 20n 3 + 15n 2 + 6n + 1) − (n 6 + 3n 5 − 5n 3 + 3n)]<br />

2<br />

k=1<br />

n+1<br />

∑<br />

C’est à dire : (−1) i−1 k 6 = (−1)n (n 6 + 9n 5 + 30n 4 + 45n 3 + 30n 2 + 9n + 2).<br />

2<br />

k=1<br />

On vérifie directement que ceci est bien égal à (n + 1) 6 + 3(n + 1) 5 − 5(n + 1) 3 + 3(n + 1)<br />

(n + 1) 6 = n 6 + 6n 5 + 15n 4 + 20n 3 + 15n 2 + 6n + 1<br />

3(n + 1) 5 = 3n 5 + 15n 4 + 30n 3 + 30n 2 + 15n + 3<br />

−5(n + 1) 3 = −5n 3 − 15n 2 − 15n − 5<br />

3(n + 1) = 3n + 3<br />

n 6 + 9n 5 + 30n 4 + 45n 3 + 30n 2 + 9n + 2<br />

La propriété est donc héréditaire, et l’on conclut par application du principe de récurrence.<br />

Exercice 5.20<br />

On amorce sans difficulté pour n = 1. Soit n un entier tel que<br />

n 5<br />

5 + n4<br />

2 + n3<br />

3 − n 30 = 6(n)5 + 15(n) 4 + 10(n) 3 − (n)<br />

30


19<br />

soit un entier.<br />

On développe le numérateur de : 6(n + 1)5 + 15(n + 1) 4 + 10(n + 1) 3 − (n + 1)<br />

30<br />

(n + 1) 5 = 6n 5 + 30n 4 + 60n 3 + 60n 2 + 30n + 6<br />

15(n + 1) 4 = 15n 4 + 60n 3 + 90n 2 + 60n + 15<br />

10(n + 1) 3 = 10n 3 + 30n 2 + 30n + 10<br />

−(n + 1) = −n − 1<br />

6n 5 + 45n 4 + 130n 3 + 180n 2 + 119n + 30<br />

En faisant apparaître l’hypothèse de récurrence, on obtient alors :<br />

6(n+1) 5 +15(n+1) 4 +10(n+1) 3 −(n+1) = (6n 5 +15n 4 +10n 3 −n)+(30n 4 +120n 3 +180n 2 +120n+30)<br />

Donc :<br />

6(n + 1) 5 + 15(n + 1) 4 + 10(n + 1) 3 − (n + 1)<br />

=<br />

30<br />

6n 5 + 15n 4 + 10n 3 − n<br />

+ n 4 + 4n 3 + 6n 2 + 4 n + 1,<br />

30<br />

ce qui prouve que 6(n + 1)5 + 15(n + 1) 4 + 10(n + 1) 3 − (n + 1)<br />

est bien un entier. La propriété<br />

étudiée est donc héréditaire, et l’on peut conclure par application du principe de<br />

30<br />

récurrence.<br />

Exercice 5.21<br />

1. Lorsqu’il n’y a qu’un réel a 1 , l’expression est égale à a 1 + (1 − a 1 ) = 1. La propriété est<br />

donc vraie pour 1 réel quelconque a 1 . Soit n un entier tel que, quel que soient les n réels<br />

a 1 ,a 2 ,...,a n , l’expression<br />

E n = a 1 + a 2 (1 − a 1 ) + a 3 (1 − a 2 )(1 − a 1 ) + · · · + a n (1 − a n−1 ) · · · (1 − a 1 )<br />

+(1 − a n )(1 − a n−1 ) · · · (1 − a 1 )<br />

soit égale à 1. Considérons alors l’expression :<br />

On a :<br />

E n+1 = a 1 + a 2 (1 − a 1 ) + a 3 (1 − a 2 )(1 − a 1 ) + · · · + a n+1 (1 − a n ) · · · (1 − a 1 )<br />

+(1 − a n+1 )(1 − a n ) · · · (1 − a 1 ).<br />

E n+1 = E n + a n+1 (1 − a n ) · · · (1 − a 1 ) + (1 − a n+1 )(1 − a n ) · · · (1 − a 1 )<br />

−(1 − a n )(1 − a n−1 ) · · · (1 − a 1 )<br />

= E n + [(1 − a n )(1 − a n−1 ) · · · (1 − a 1 )][a n+1 + (1 − a n+1 ) − 1] = E n = 1<br />

La propriété est donc héréditaire et donc vraie pour tout entier naturel n, par application<br />

du principe de récurrence.<br />

2. On obtient la réponse annoncée en faisant a k = k dans la question précédente. on a en<br />

n<br />

effet :<br />

k(n − 1)(n − 2) · · · (n − k + 1) kn!<br />

a k (1 − a k−1 )(1 − a k−2 ) · · · (1 − a 1 ) =<br />

n k =<br />

n k+1 (n − k)!<br />

kn!k!<br />

=<br />

n k+1 (n − k)!k!<br />

:


20<br />

D’autre part, (1 −a n )(1 −a n−1 ) · · · (1 −a 1 ) = 0 (car a n = 1). On conclut en multipliant par<br />

n.<br />

Exercice 5.22<br />

1. A et B étant <strong>des</strong> parties bornées de R admettent <strong>des</strong> bornes supérieures. Tout élément x<br />

de A ∪B appartient à A ou à B. Il est donc majoré par supA ou par supB, donc majoré par<br />

la plus grande <strong>des</strong> deux. Ainsi, max(supA,supB) est un majorant de A ∪ B. Donc A ∪ B<br />

étant majoré, admet une borne supérieure qui est inférieure à ce majorant. On en déduit<br />

que sup(A ∪ B) max(supA,supB).<br />

Réciproquement, par définition de la borne supérieure, quel que soit le réel ε strictement<br />

positif, il existe un élément x de A, donc de A ∪ B tel que supA − ε < x, ce qui prouve que<br />

supA sup(A ∪ B). On obtient clairement le même résultat avec supB. On en déduit ainsi<br />

que max(supA,supB) sup(A ∪ B), et par suite que sup(A ∪ B) = max(supA,supB).<br />

Exercice 5.23<br />

a) Pour tout entier naturel non nul n, n − 1 n et n + 1 n<br />

sont <strong>des</strong> réels positifs. Donc I est<br />

minoré par 0. D’autre part, n − 1 n < n + 1 , donc I est majoré par 1.<br />

n<br />

b) On a f(1) = 0, donc 0 est le minimum, donc la borne inférieure de I.<br />

Soit ε un réel positif<br />

√<br />

non nul. L’inéquation 1 −ε < f(n) équivaut, après calcul, à εn 2 > 2 −ε<br />

2 − ε<br />

En prenant n > , on prouve que 1 − ε n’est pas un majorant de I. Ceci prouve que<br />

ε<br />

la borne supérieur de I est égale à 1.<br />

c) On a déjà montré que 0 est le minimum de I. D’autre part, la borne supérieure de I est<br />

1, mais 1 n’est pas élément de I, donc I n’admet pas de maximum.<br />

d) On a f(n) = n2 − 1<br />

n 2 + 1 . La condition f(n) = f(p) équivaut donc à n2 − 1<br />

n 2 + 1 = p2 − 1<br />

p 2 + 1 , c’est<br />

à dire à n 2 p 2 − p 2 + n 2 − 1 = n 2 p 2 + p 2 − n 2 − 1, c’est à dire encore à p 2 = n 2 , soit n = p,<br />

car ce sont <strong>des</strong> nombres positifs. La conclusion en découle.<br />

f est donc bijective de N sur son image I, et donc CardI = CardN. On conclut donc que I<br />

n’est pas un ensemble fini.<br />

Exercice 5.24<br />

1.<br />

• S 1 =<br />

n∑<br />

k 2 −<br />

k=1<br />

• Posons T i =<br />

j=1<br />

n∑<br />

k =<br />

k=1<br />

Il en résulte que :<br />

S 2 =<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

6<br />

−<br />

n(n + 1)<br />

2<br />

= n(n2 − 1)<br />

3<br />

i∑<br />

i(i + 1)<br />

(i−1)(n−j+1) = i(i−1)(n+1)−(i−1)<br />

2<br />

n∑<br />

T i =<br />

i=2<br />

n∑<br />

((n + 1)(i 2 − i) + i − )<br />

n∑<br />

i3<br />

= (n + 1) (i 2 − i) + 1 2<br />

2<br />

i=2<br />

i=2<br />

= (n+1)(i 2 −i)+ i − i3<br />

.<br />

2<br />

n∑<br />

(i − i 3 )<br />

i=2


21<br />

Les termes correspondant à i = 1 peuvent être rajoutés, car ils s’annulent dans les deux<br />

n∑<br />

sommes. Donc : S 2 = (n+1) (i 2 −i)+ 1 n∑<br />

(i−i 3 ) = (n+1)S 1 + 1 n(n + 1)<br />

− 1 n 2 (n + 1) 2<br />

,<br />

2<br />

2 2 2 4<br />

i=1 i=1<br />

soit :<br />

S 2 = (n+1) n(n + 1)2 (n − 1) n(n + 1)<br />

+ − n2 (n + 1) 2 n(n + 1)<br />

= [8(n 2 −1)+6−3(n 2 +n)].<br />

3 4 8 24<br />

Après développement et factorisation, on trouve : S 2 = n(n2 − 1)(5n + 2)<br />

.<br />

24<br />

•<br />

S 3 =<br />

n∑<br />

(n − i + 1)<br />

i=1<br />

i∑<br />

j =<br />

j=1<br />

n∑<br />

(n − i + 1)<br />

i=1<br />

i(i + 1)<br />

2<br />

= 1 2<br />

= n2 (n + 1)(2n + 1) n(n + 1)2<br />

+ − n2 (n + 1) 2<br />

=<br />

12<br />

(<br />

4<br />

( ))<br />

4<br />

n(n + 1)(n + 2)(n + 3) n + 3<br />

= =<br />

24<br />

4<br />

Exercice 5.25<br />

1. ∑ Max(i,j) = 2 ∑ n∑<br />

j + i. et ∑ n∑<br />

j =<br />

i,j<br />

i


22<br />

Chapitre 6<br />

Exercice 6.1<br />

Nous ne détaillons pas les calculs, qui sont sans surprise.<br />

On trouve : z 1 = 65 − 142i;z 2 = 7 − 24i ;z 3 =<br />

25<br />

Exercice 6.2<br />

14 − 5i<br />

221 ;z 4 =<br />

31 − 53i<br />

.<br />

29<br />

Les règles de résolutions d’un système sont les mêmes que dans le cas de systèmes réels<br />

(métho<strong>des</strong> de multiplication et addition, méthode de substitution, voire application <strong>des</strong><br />

formules de Cramer, pour ceux qui les connaissent). Nous ne détaillons pas les calculs, qui<br />

sont sans surprise.<br />

1. On trouve : z = 6 − 9i −11 − 6i<br />

;t =<br />

13 13<br />

2. On trouve, z = i, et t = 1<br />

Exercice 6.3<br />

Dans les trois cas de calcul faisant l’objet de cet exercice, le résultat obtenu est un réel (il<br />

en est ainsi chaque fois qu’on fait la somme d’un complexe avec son conjugué).<br />

On trouve z 1 = 2(a 3 − 3ab2);z 2 = 2 − 12a 2 + 2a 4 ac − bd<br />

; z 3 =<br />

c 2 + d 2<br />

Exercice 6.4<br />

1. On a : 1 + j 2 = −j, et (1 + j 2 ) = (1 + j). Donc An = (1 + j) n + (1 + j 2 ) n = 2R(−j) n<br />

C’est à dire : Si ∃k ∈ Z tel que n = 6k, alors A = 2. Si ∃k ∈ Z tel que n = 6k + 1, alors<br />

A = 1.<br />

Si ∃k ∈ Z tel que n = 6k + 2, alors A = −1. Si ∃k ∈ Ztel que n = 6k + 3, alors A = −2.<br />

Si ∃k ∈ Z tel que n = 6k + 4, alors A = −1. Si ∃k ∈ Z tel que n = 6k + 5, alors A = 1..<br />

2. Dans les deux cas, on trouve z 3 + 1<br />

3. On trouve : (a + b)(aj + bj 2 )(aj 2 + bj) = a 3 + b 3 (ne pas oublier que 1 + j + j 2 = 0).<br />

Il en résulte que (a + bj + cj 2 ) 3 + (a + bj 2 + cj) 3 =<br />

[(a+bj+cj 2 )+(a+bj 2 +cj)][(a+bj+cj 2 )j+(a+bj 2 +cj)j 2 ][(a+bj+cj 2 )j 2 +(a+bj 2 +cj)j]<br />

C’est à dire, tout calcul fait (ne pas oublier que 1 + j + j 2 = 0, soitj + j 2 = −1) :<br />

(a + bj + cj 2 ) 3 + (a + bj 2 + cj) 3 = (2a − b − c)(2b − c − a)(2c − a − b)<br />

4. En développant, on trouve : a 3 + b 3 + c 3 − a 2 b − a 2 c − b 2 a − b 2 c − c 2 a − c 2 b.<br />

Exercice 6.5<br />

1. Pour trouver sous forme algébrique, les racines carrées complexes d’un nombre complexe<br />

α + iβ, on cherche <strong>des</strong> réels x et y tels que (x + iy) 2 = x 2 − y 2 + 2ixy = α + iβ. On<br />

obtient alors les conditions x 2 − y 2 = α et 2xy = β, auxquelles il est d’usage d’ajouter<br />

la condition x 2 + y 2 = |α + iβ| = √ α 2 + β 2 . On obtient alors 2x 2 = α + √ α 2 + β 2 et<br />

2y 2 = −α + √ α 2 + β 2


23<br />

On en déduit |x— et |y| , puis les racines carrées cherchées, en tenant compte du signes<br />

respectifs de x et y, connaissant le signe de leur produit, qui est le signe de β. On trouve<br />

toujours deux racines carrées opposées.<br />

On trouve : pour a, 2 − i et −2 + i; pour b, 1 + 4i et −1 − 4i, pour c :4 − 3i et −4 + 3i, pour<br />

d : 5 + 4i et −5 − 4i, et pour e, √ √<br />

577 + 24 − i<br />

√√<br />

577 − 24 et son opposé (çà ne peut pas<br />

toujours “tomber juste” !).<br />

2. En appliquent deux fois la méthode, on trouve les racines carrées de −119+120i, qui sont<br />

5+12i et son opposé, et les racines carrées de ces deux nombres, donc les racines quatrièmes<br />

de −119 + 120i, qui sont 3 + 2i, −2 + 3i, −3 − 2i, et 2 − 3i.<br />

Exercice 6.6<br />

1. a étant de module 1, on a aa = |a| 2 = 1, c’est à dire a = 1 a<br />

1<br />

2. a) On a z 1 = a + b<br />

a − b = a + 1 b<br />

1<br />

a − 1 b<br />

De même : z 2 = a + b<br />

1 − ab = 1<br />

a + 1 b<br />

1 − 1 ab<br />

b) Posons a = e iα et b = e iβ .(<br />

Alors z 1 = eiα + e iβ e i α+β<br />

2<br />

e iα − e iβ =<br />

e i α+β<br />

2<br />

= b + a<br />

b − a = −z 1, ce qui prouve que z 1 est imaginaire pur.<br />

e i α−β<br />

= b + a<br />

ab − 1 = −z 2, ce qui prouve que z 2 est imaginaire pur.<br />

2 + e<br />

(<br />

e i α−β<br />

2 − e<br />

(<br />

De même z 2 = eiα + e iβ e i α+β<br />

2<br />

1 − e = i(α+β)<br />

3. Comme |abc| = 1,<br />

|ab + bc + ca| =<br />

4. On a :<br />

|ab + bc + ca|<br />

|abc|<br />

e i α+β<br />

2<br />

=<br />

∣<br />

e i α−β<br />

α−β<br />

−i 2<br />

α−β<br />

−i 2<br />

)<br />

α−β<br />

cos<br />

)<br />

2<br />

= i<br />

sin α−β<br />

2<br />

)<br />

α−β<br />

−i 2<br />

2 + e<br />

(<br />

α+β<br />

e−i 2 − e i α+β<br />

2<br />

ab + bc + ca<br />

abc<br />

=<br />

i<br />

tan α−β<br />

2<br />

( ) α − β<br />

−icos<br />

2<br />

) = ( ) α + β<br />

sin<br />

2<br />

∣ ∣∣∣ ∣ = 1<br />

c + 1 c + 1 a∣ = |a + b + c| = |a + b + c|.<br />

( )<br />

c + abc − (a + b) c + abc − (a + b) c + 1<br />

z =<br />

= = ab c − (1 a + 1 b )<br />

a − b<br />

a − b<br />

1<br />

a − 1 =<br />

b<br />

= −z<br />

ce qui prouve que z est imaginaire pur.<br />

Exercice 6.7<br />

.<br />

cab + c − (b + a)<br />

b − a<br />

On a a = e iθ = 1 + ix<br />

a − 1<br />

. On en déduit : a − iax = 1 + ix, c’est à dire x =<br />

1 − ix i(1 + a) = i1 − a<br />

1 + a .<br />

On a alors x = i ei θ 2 (e −i θ 2 − e i θ 2 )<br />

θ<br />

e i θ 2 (e −i θ 2 − e i θ 2 ) = 2 − e i θ 2<br />

ie−i = tan θ<br />

e −i θ 2 + e i θ 2<br />

2


24<br />

Exercice 6.8<br />

1. Soit a un complexe quelconque, z est un antécédent de a par f si et seulement si z+ 1 z = a,<br />

c’est à dire si et seulement si z 2 + az + 1 = 0. Cette équation du second degré admet au<br />

moins une solution dans C, ce qui permet de conclure que f est surjective.<br />

2. a) Procédons par récurrence.<br />

Pour n = 0, on a f(z 0 ) = f(1) = 2. Le polynôme constant égal à 2 est l’unique possibilité<br />

(P 0 (x) = 2). Pour n = 1, la seule possibilité est le polynôme P 1 (x) = x<br />

Supposons que n−1 et n soit <strong>des</strong> entiers tel qu’il existe un unique polynôme P n et un unique<br />

polynôme P n−1 tels que P n (f(z)) = f(z n ) et P n−1 (f(z)) = f(z n−1 ).<br />

On a alors : f(z n+1 ) = z n+1 + 1 (z<br />

z n+1 = + 1 ) (<br />

× z n + 1 ) (<br />

z z n − z n−1 + 1 )<br />

z n−1 .<br />

C’est à dire : f(z n+1 ) = f(z) ×P n (f(z)) −P n−1 (f(z)). En posant pour tout entier naturel n<br />

strictement supérieur à 1 : P n+1 = xP n (x)−P n−1 (x), on définit un polynôme P n+1 répondant<br />

à la question. On prouve ainsi, d’après le principe de récurrence, qu’un tel polynôme existe<br />

pour tout entier n.<br />

Supposons maintenant que deux polynômes P n (x) et Q n (x)satisfassent à la condition. On<br />

a alors, quel que soit z, P n (f(z)) = Q n (f(z)), c’est à dire P n (f(z)) − Q n (f(z)) = 0. Le<br />

polynôme (P n − Q n )(x) admet donc f(z) comme racine, et ce quel que soit le complexe z.<br />

D’après la première question, on peut en conclure qu’il admet une infinité de racines, et donc<br />

que c’est le polynôme nul. On prouve ainsi que les deux polynômes P n et Q n sont égaux,<br />

c’est à dire que, pour tout entier naturel n, il existe un polynôme et un seul satisfaisant à<br />

la question.<br />

La relation de récurrence trouvée permet par ailleurs de conclure que P n est degré n.<br />

b) Soit z un complexe. Il existe un complexe y tel que z = f(y) (d’après la première question).<br />

Le complexe z est racine complexe du polynôme P n si et seulement si<br />

P n (z) = P n (f(y)) = f(y n ) = 0<br />

Cherchons donc les complexes y tels que y n + 1<br />

y n = 0, soit y2n = −1. Cette équation admet<br />

les 2n solutions distinctes données, pour k ∈ [[0,2n − 1]] par y k = e 2k+1<br />

2n iπ . Les racines ainsi<br />

trouvées sont toutes de module 1, et tout conjugué d’une <strong>des</strong> racines et aussi une racine. On<br />

obtient alors les racines z k = y k + 1 y k<br />

= y k + y k correspondantes, et on peut conclure :<br />

les racines du polynôme P n sont les nombres z k = 2cos ( 2k+1<br />

2n π) , pour k ∈ [[0,n − 1]].<br />

Exercice 6.9<br />

1 + cos θ + isin θ<br />

1 − cos θ − isin θ = 1 + eiθ<br />

1 − e iθ = ei θ 2 e −i θ 2 + e i θ 2<br />

= − ei θ 2 + e −i θ 2<br />

= −icos θ 2<br />

e i θ 2 e −i θ 2 − e i θ 2 e i θ 2 − e −i θ 2 sin θ 2<br />

Donc |z| = ∣ ∣cot θ ∣<br />

2<br />

et l’argument de z est π 2 ou −π 2 suivant le signe de cot θ 2 .<br />

Exercice 6.10<br />

1 + cos a + isin a<br />

1 + cos b + isin b = 1 + eia<br />

1 + e ib = ei a 2 e −i a 2 + e i a 2<br />

e i b 2 e −i b 2 + e i b 2<br />

= e i a−b<br />

2<br />

cos a 2<br />

cos b .<br />

2


∣ On a donc<br />

1 + cos a + isin a<br />

∣∣∣∣ ∣ 1 + cos b + isin b ∣ = cos a 2<br />

1 + cos a + isin a<br />

cos b , et l’argument de<br />

∣ 1 + cos b + isin b est a − b ou<br />

2<br />

2<br />

a − b<br />

+ π, suivant le signe de cos a 2<br />

2<br />

cos b .<br />

2<br />

Exercice 6.11<br />

1 + cos a + isin a<br />

Soit z = √ √ . Posons<br />

1 + sin2a + i 1 − sin 2a<br />

25<br />

N = 1 + cos a + isin a et D = √ 1 + sin 2a + i √ 1 − sin 2a.<br />

Les formules de trigonométrie élémentaire conduisent aisément à N = 2cos a 2<br />

D’autre part : ( π<br />

) ( π<br />

)<br />

( π<br />

)<br />

1+sin 2a = 1+cos<br />

2 − 2a = 2cos 2 4 − a et 1−sin 2a = 1−cos<br />

2 − 2a<br />

Il en résulte que D = √ 2<br />

(∣ ∣∣cos<br />

( π<br />

4 − a )∣ ∣∣ + i<br />

∣ ∣∣sin<br />

( π<br />

4 − a )∣ ∣∣<br />

)<br />

.<br />

(<br />

cos a 2 + isin a 2<br />

)<br />

.<br />

= 2sin 2 ( π<br />

4 − a )<br />

.<br />

On conclut que le module de z est égal à √ 2.<br />

( π<br />

)<br />

Pour l’argument de z, il faut distinguer plusieurs cas suivant les signes de cos<br />

4 − a et<br />

( π<br />

)<br />

sin<br />

4 − a :<br />

[<br />

pour a ∈ −π, − 3π ]<br />

( π<br />

)<br />

, alors arg z = π +<br />

4<br />

4 − a ;<br />

[<br />

pour a ∈ − 3π 4 , −π ]<br />

( π<br />

)<br />

, alors arg z = π −<br />

4<br />

4 − a ;<br />

[<br />

pour a ∈ − π 4 , π ]<br />

, alors arg z = π<br />

[ 4<br />

4 − a ;<br />

π<br />

pour a ∈<br />

4 , 3π ]<br />

( π<br />

)<br />

, alors arg z = −<br />

4<br />

4 − a ;<br />

[ ] 3π<br />

( π<br />

)<br />

pour a ∈<br />

4 ,π , alors arg z = π +<br />

4 − a .<br />

Exercice 6.12<br />

1. Les trois points sont alignés si et seulement si les vecteurs dont les affixes sont 1 z − z et<br />

1<br />

1<br />

z − (1 − z) sont colinéaires, c’est à dire si et seulement si z − 12 − z<br />

1<br />

z − z est un nombre réel,<br />

z 2 − z + 1<br />

c’est à dire si et seulement si<br />

1 − z 2 = z2 − 1 − z + 2<br />

z 2 = 1 − z − 2<br />

− 1 z 2 est un réel. La<br />

− 1<br />

z − 2<br />

condition d’alignement s’écrit donc en définitive, après ces simplifications,<br />

z 2 − 1 ∈ R.<br />

Or un complexe est un réel si et seulement s’il est égal à son conjugué. La condition d’alignement<br />

s’écrit donc z − 2<br />

z 2 − 1 = ¯z − 2<br />

¯z 2 , soit encore, après calcul, (¯z − z)[z¯z − 2(z + ¯z) + 1] = 0.<br />

− 1<br />

Une première solution est ¯z = z, ce qui signifie que z est un réel. Dans ce cas, les trois images<br />

étudiées sont toutes les trois sur l’axe <strong>des</strong> réels. Cette solution était attendue... En posant<br />

z = a + ib (où a et b sont <strong>des</strong> réels), la deuxième condition s’écrit (a 2 + b 2 ) − 4a + 1 = 0,<br />

c’est à dire b 2 = −a 2 + 4a − 1. Ceci nécessite que −a 2 + 4a − 1 0, c’est à dire (tout calcul


26<br />

fait) que a ∈ [2 − √ 3,2+ √ 3]. Réciproquement, à tout réel a de cet intervalle correspondent<br />

deux valeurs opposées de b, ce qui correspond au fait que, si z est solution, alors ¯z est aussi<br />

solution (ce qui, là aussi était attendu).<br />

2. Si les points d’affixes z et 1 sont sur un même cercle de centre O, c’est que ces deux<br />

z<br />

nombres complexes ont le même module, et ce module commun à z et son inverse ne peut<br />

être que 1. On est donc conduit à chercher les nombres complexes z de module 1, tels que<br />

1 − z soit aussi de module 1. On ne tiendra pas compte <strong>des</strong> cas où z étant égal à 1 z , z est<br />

réel. Dans ce cas, il n’y a plus que deux points.<br />

Notons z = a + ib. Les conditions |z| = |1 − z| se traduisent par le système :<br />

{<br />

a 2 + b 2 = 1<br />

a 2 − 2a + 1 + b 2 = 1<br />

qui conduit à : a = 1 2 et b2 = 3 2 .<br />

Les seules solutions au problème posé sont alors −j et −j 2 .<br />

Exercice 6.13<br />

La condition a 2 + b 2 + c 2 − ab + bc + ca = 0 équivaut à a 2 − (b + c)a + b 2 + c 2 − bc = 0<br />

Le discriminant du trinôme en a ainsi mis en évidence est<br />

∆ = (b + c) 2 − 4(b 2 + c 2 − bc) = −3(b − c) 2 .<br />

Le calcul <strong>des</strong> racines permet d’écrire la condition de l’énoncé sous la forme (a+bj+cj 2 )(a+bj 2 +cj) = 0.<br />

Supposons par exemple que a + bj + cj 2 = 0. Comme 1 + j + j 2 = 0, la condition peut<br />

s’écrire bj + cj 2 = a(j + j 2 ), soit b + cj = a(1 + j), c’est à dire b − a = −j(c − a), ce qui<br />

signifie que le vecteur −→ AC se déduit du vecteur −→ AB par lé rotation de centre A et d’angle<br />

π<br />

, et donc que le triangle ABC est équilatéral. L’autre cas se traite de la même façon.<br />

3<br />

Exercice 6.14<br />

1. Les vecteurs −→ −→<br />

a − b<br />

AB et AC sont colinéaires si et seulement si est un réel, c’est à dire si et<br />

a − c<br />

seulement si a − b<br />

a − c = ā − ¯b<br />

ā − ¯c , soit, en transformant cette égalité : a¯b−āb+b¯c−¯bc+cā−¯ca = 0.<br />

2. Dans cette question, la condition est que a − b soit un imaginaire pur, c’est à dire que<br />

a − c<br />

a − b<br />

a − c + ā − ¯b<br />

ā − ¯c = 0, soit, en transformant cette égalité : 2aā +c¯b+ ¯cb −a¯c −āc −a¯b −āb = 0.<br />

Exercice 6.15<br />

2D n (t) = 1+2cos t+2cos 2t+· · ·+2cos nt = 1+<br />

On a donc :<br />

2D n (t) = e −int ei(2n+1)t − 1<br />

e it − 1<br />

= e −int e int sin ( )<br />

n + 1 2 t<br />

sin t .<br />

2<br />

n∑<br />

(e ikt +e −ikt ) =<br />

k=1<br />

i(2n+1)t<br />

−int e 2<br />

= e<br />

e it 2<br />

n∑<br />

2n∑<br />

e ikt = e −int e ikt .<br />

−n<br />

e i(2n+1)t<br />

2 − e −i(2n+1)t<br />

2<br />

e it 2 − e −it<br />

2<br />

0


27<br />

Le résultat en découle : D n (t) = sin( )<br />

n + 1 2 t<br />

2sin t .<br />

2<br />

Exercice 6.16<br />

( n−1<br />

) ∑<br />

1. On a A = R e i(a+kb)<br />

k=0<br />

S’il existe un entier k tel que b = 2kπ, alors A = ncos a.<br />

Sinon, A = R<br />

)<br />

ia<br />

1 − einb<br />

(e<br />

1 − e ib<br />

On en déduit que A = R<br />

= R<br />

(<br />

(<br />

sin<br />

nb<br />

2<br />

sin b 2<br />

( )<br />

n<br />

k)e i(a+kb)<br />

inb<br />

ia<br />

e 2<br />

e<br />

e ib 2<br />

× e i(a+(n−1) b 2)<br />

e −inb<br />

2 − e inb<br />

2<br />

e −ib<br />

2 − e ib 2<br />

)<br />

)<br />

et donc que A =<br />

sin<br />

nb<br />

2<br />

sin b 2<br />

( n<br />

(<br />

∑<br />

∑ n ( ) n (e<br />

2. On a B = R<br />

= R e ia ib ) k)<br />

= R ( e ia (1 + e ib ) n)<br />

k<br />

k=0<br />

k=0)<br />

On en déduit que B = R<br />

(e i(a+n 2) b (e<br />

−i b 2 + e i b 2 ) n ,<br />

et par suite que B = 2 n cos n b 2 cos(a + n b 2 )<br />

cos ( a + (n − 1) b 2)<br />

.<br />

Exercice 6.17<br />

On sait que k ( ) (<br />

n<br />

k = n n−1<br />

) ∑ n ( ) (<br />

n − 1<br />

∑ n ( )<br />

n − 1<br />

k−1 . Donc S = n sin kθ = Im n<br />

)e ikθ .<br />

k − 1<br />

k − 1<br />

k=1<br />

k=1<br />

Avec le changement d’indice de sommation h=k-1, on obtient :<br />

n∑<br />

( ) n−1<br />

n − 1 ∑<br />

( n−1<br />

n − 1<br />

∑<br />

( ) n − 1<br />

n e ikθ = n<br />

)e i(h+1)θ = ne iθ e ihθ = ne iθ (1 + e iθ ) n−1<br />

k − 1<br />

h<br />

h<br />

k=1<br />

h=0<br />

h=0<br />

La méthode habituelle de l’angle moitié permet alors d’obtenir<br />

S = Im<br />

(ne )<br />

iθ e i(n−1) θ 2 (e<br />

−i θ 2 + e<br />

i θ 2 )<br />

n−1<br />

C’est à dire : S = n2 n−1 sin ( (n + 1) 2) ( )<br />

θ cos<br />

n−1 θ<br />

2<br />

Exercice 6.18<br />

On a tout d’abord, sous forme trigonométrique z = (√ 2 ) n<br />

e<br />

i nπ<br />

4 = (√ 2 n)( cos nπ<br />

Puis, sous forme algébrique : (1+i) n =<br />

n∑<br />

( [<br />

n ∑<br />

i<br />

k)<br />

n 2 ] ( n k = (−1)<br />

2k)<br />

k +i<br />

k=0<br />

k=0<br />

On conclut en égalant partie réelle et partie imaginaire.<br />

k=0<br />

[ n−1<br />

2 ]<br />

∑<br />

k=0<br />

4<br />

( n<br />

2k + 1<br />

)<br />

nπ<br />

+ isin<br />

4<br />

)<br />

(−1) k<br />

Exercice 6.19<br />

On pose ω = e 2ipπ<br />

n<br />

n−1<br />

∑<br />

( n<br />

1. On a alors : ω<br />

k)<br />

k = (1+ω) n −ω n Or, les techniques de calcul classiques permettent<br />

d’obtenir : (1 + ω) = 2cos ipπ<br />

n e ipπ<br />

n . On obtient alors :<br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

ω k = (−1) p 2 n cos n pπ n − 1


28<br />

n−1<br />

∑<br />

2. Si ω p = 1, alors ω kp = n.<br />

k=0<br />

n−1<br />

n−1<br />

∑ ∑<br />

Sinon, ω kp = (ω p ) k = 1 − (ωp ) n<br />

1 − ω p = 0<br />

k=0<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

3. Si ω = 1, alors on aurait (k + 1)ω k =<br />

k=0<br />

n−1<br />

(n − 1)n<br />

.<br />

2<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

Ici, on calcule (1 − ω) (k + 1)ω k = (k + 1)ω k − nω n = −n On obtient donc<br />

n−1<br />

∑<br />

(k + 1)ω k = −n<br />

1 − ω<br />

k=0<br />

k=0<br />

4. Soit S la somme à chercher.<br />

k=0<br />

La formule du binôme permet d’obtenir : S =<br />

n∑<br />

(2 + ω k ) n =<br />

k=1<br />

En intervertissant les sommations, on obtient : S =<br />

question b) ci-<strong>des</strong>sus), pour l = 0 ou l = n, on a<br />

obtient<br />

n∑<br />

k=1<br />

Exercice 6.20<br />

(<br />

n∑ ∑ n ( )<br />

n<br />

l)ω kl 2 n−l<br />

k=1 l=0<br />

n∑<br />

( ( n<br />

)<br />

n ∑<br />

2<br />

l)<br />

n−l ω kl . Alors (voir<br />

l=0<br />

k=1<br />

n∑<br />

ω kl = n et dans tous les autres cas, on<br />

k=1<br />

ω kl = 0. En reportant les résultats, on obtient : S = ( n<br />

0)<br />

n +<br />

( n<br />

n)<br />

n2 n = n(1 + 2 n )<br />

On calcule sous la forme α(1 + α4 )(1 + α 6 ) + α 2 (1 + α 2 )(1 + α 6 ) + α 3 (1 + α 2 )(1 + α 4 )<br />

(1 + α 2 )(1 + α 4 )(1 + α 6 .<br />

)<br />

On obtient α + α2 + α 3 + α 4 + 2α 5 + 2α 7 + α 8 + α 9 + α 10 + α 11<br />

1 + α 2 + α 4 + 2α 6 + α 8 + α 10 + α 12 .<br />

En utilisant les propriétés <strong>des</strong> racines 7ièmes de l’unité (ω 7 = 1 et 1+α+α 2 +α 3 +α 4 +α 5 +α 6 = 0),<br />

on transforme sous la forme −2α6<br />

α<br />

, et l’on obtient le résultat :<br />

6<br />

Exercice 6.21<br />

α<br />

1 + α 2 + α2<br />

1 + α 4 + α3<br />

1 + α 6 = −2<br />

n−1<br />

∏<br />

1. Le polynôme (z − 1) (z − ω k ) est un polynôme de degré n, dont les racines sont les<br />

k=1<br />

n−1<br />

∏<br />

racines nièmes de l’unité. C’est donc le polynôme z n −1. On a donc : (z −ω k ) = zn − 1<br />

z − 1 .<br />

k=1<br />

Dans cette dernière expression, on reconnaît la somme <strong>des</strong> n premiers termes de la suite<br />

n−1<br />

∏<br />

n−1<br />

∑<br />

géométrique de premier terme 1 et de raison z.On conclut donc : (z − ω k ) = z s .<br />

k=1<br />

s=0


2. On a (1 − ω k ) = 1 − cos 2kπ 2kπ<br />

n<br />

− isin<br />

n<br />

= 2sin ( kπ<br />

n sin<br />

kπ<br />

n − icos ) kπ<br />

n .<br />

Si kπ n est compris entre 0 et π, son sinus est positif. On peut donc conclure : ∣ (1 − ω k ) ∣ = 2sin<br />

kπ<br />

En appliquant le résultat de la première question à z=1, et en comparant les modules <strong>des</strong><br />

n−1<br />

∏<br />

deux membres, on conclut que 2 n−1 sin kπ = n (ce qui équivaut au résultat demandé).<br />

n<br />

k=1<br />

Exercice 6.22<br />

Le discriminant réduit vaut 3 − 3i. Les racines carrées de 3 − 3i, calculées avec la méthode<br />

<strong>des</strong> <strong>exercices</strong> 6 et 7, sont :<br />

(√√ √√ )<br />

√ 2 + 1 2 − 1<br />

3 − i et son opposé.<br />

2 2<br />

Les racines de l’équation étudiée sont :<br />

z 1 = −2+i+ √ (√√ √√ )<br />

2 + 1 2 − 1<br />

3<br />

− i et z 2 = −2+i− √ (√√ √√ )<br />

2 + 1 2 − 1<br />

3<br />

− i<br />

2 2<br />

2 2<br />

Exercice 6.23<br />

En posant X = z 3 , on obtient les solutions X = j = e 2iπ<br />

3 et X = j 2 = e 4iπ<br />

3 . On en déduit<br />

les solutions de l’équation étudiée, qui sont : e 2iπ<br />

9 ,e 4iπ<br />

9 ,e 8iπ<br />

9 ,e 10iπ<br />

9 ,e 14iπ<br />

9 ,e 16iπ<br />

9 , c’est à dire<br />

les racines 9ièmes de l’unité, sauf 1,j et j 2 .<br />

Exercice 6.24<br />

29<br />

n .<br />

1 + 2z + 2z 2 + 2z 3 + · · · + 2z n−1 + z n = 1 + z + z 2 + z 3 + · · · + z n−1 )<br />

+(z + z 2 + z 3 + · · · + z n−1 + z n )<br />

= (1 + z) 1 − zn<br />

1 − z<br />

les solutions de l’équation sont donc −1 et les racines n-ièmes de l’unité, mais la racine 1 ne<br />

convient pas.<br />

Exercice 6.25<br />

On pose u = cos x et v = sinx, pour x ∈ [0,2π[. La deuxième équation est automatiquement<br />

{ vérifiée, et la première s’écrit 2cos nx = 2cos ϕ. On en déduit que<br />

ϕ<br />

x ∈<br />

n + 2kπ } { −ϕ<br />

n ,k ∈ [[0,n − 1]] ∪<br />

n + 2kπ }<br />

n ,k ∈ [[0,n − 1]] Les couples solution du<br />

système s’en déduisent sans difficulté.<br />

Exercice 6.26<br />

En remplaçant tan a en fonction de sina et cos a, on obtient sans peine : 1 − itan a<br />

1 + itan a = e−2ia<br />

Il en résulte que z est solution de l’équation étudiée si et seulement s’il existe un entier k de<br />

[[0,n − 1]] tel que 1 − iz<br />

1 + iz = eiα k<br />

2(kπ − a)<br />

, avec α k = .<br />

n<br />

Pour chaque valeur de k, on a alors iz(1 + e iα k<br />

) = 1 − e iα k<br />

. Comme (1 + e iα k<br />

) est non nul,<br />

on en déduit que z = 1 − eiα k<br />

i(1 + e iα k) = −tan α k<br />

2<br />

(voir exercice 7)


30<br />

Exercice 6.27<br />

On pose Z = z n . Z est alors solution de l’équation Z 2 − 2Z cos na + 1 = 0.<br />

Les racines de cette { équation sont e ia et e −ia } . On en déduit l’ensemble <strong>des</strong> racines de<br />

i2kπ<br />

−i2kπ<br />

i(a+<br />

l’équation initiale : e n ) ,k ∈ [[0,n − 1]]<br />

i(a+<br />

∪<br />

{e n ) ,k ∈ [[0,n − 1]]<br />

}.<br />

Exercice 6.28<br />

Nous supposerons que b ≠ 0, car le complexe 0 n’a pas d’argument.<br />

L’équation proposée admet deux racines de même argument si et seulement s’il existe <strong>des</strong><br />

réels r, R et α tels que z 2 + az + b = (z − re iα )(z − Re iα ) = z 2 − (R + r)e iα + Rre 2iα , c’est<br />

à dire si et seulement s’il existe <strong>des</strong> réels R,r et α tels que a = −(R + r)e iα et b = Rre 2iα .<br />

S’il existe de tels réels, c’est que e 2iα = b<br />

Rr = (eiα ) 2 a 2<br />

= . Il existe donc un réel<br />

(R + r)<br />

2<br />

Rr<br />

k =<br />

(R + r) 2 tel que b = Rr<br />

ka2 . De plus, il existe deux réels R et r tels que k =<br />

(R + r) 2 . On<br />

a Rr = 1 (<br />

(R + r) 2 − (R − r) 2) (R + r)2<br />

Rr<br />

. Il en résulte que k =<br />

4<br />

4<br />

(R + r) 2 1 4<br />

Réciproquement, supposons qu’il existe un réel k inférieur à 1 4 tel que b = ka2 . Considérons<br />

l’équation z 2 +az +ka 2 = 0. Son discriminant ∆ = a 2 (1 −4k) est un réel positif. Les racines<br />

[ √ ] [ √ ]<br />

−1 + 1 − 4k<br />

−1 − 1 − 4k<br />

de l’équation sont z 1 = a<br />

et z 2 = a<br />

. Elles ont toutes les<br />

2<br />

2<br />

deux le même argument que −a<br />

Chapitre 7<br />

Exercice 7.1<br />

1. On trouve :<br />

P 2 (X) = X 4 + 6X 3 + 9X 2 ; (P − Q)(X) = 2X + 1;<br />

(3P + Q − R)(X) = −X 3 + 4X 2 + 11X − 1; (P 2 − Q 2 )(X) = 4X 3 + 10X 2 + 2X − 1.<br />

2. On trouve : P(Q(X)) = X 4 +2X 3 +2X 2 +X−2 ; Q(P(X)) = X 4 +6X 3 +10X 2 +3X−1;<br />

(P ◦ R − R ◦ P)(X) = −9X 5 − 29X 4 − 6X 3 + 2X 2 .<br />

Exercice 7.2<br />

1. Pour se faire une idée de ce qui se passe, on considère successivement :<br />

P 0 (X) = 1 + X; P 1 (X) = (1 + X)(1 + X 2 ) = 1 + X + X 2 + X 3 ;<br />

P 2 (X) = (1 + X)(1 + X 2 )(1 + X 4 ) = 1 + X + X 2 + X 3 + X 4 + X 5 + X 6 + X 7 .<br />

2 n+1 ∑−1<br />

On démontre aisément par récurrence que P n (X) = X k<br />

2. Dans la somme, on reconnaît la somme <strong>des</strong> 2n+1 premiers termes d’une suite géométrique<br />

de raison (−X). On obtient :<br />

Q n (X) = (X 2 + 1)(X + 1) 1 + X2n+1<br />

1 + X = (X2 + 1)(1 + X 2n+1 ) = X 2n+3 + X 2n+1 + X 2 + 1.<br />

On peut également procéder par récurrence.<br />

k=0


31<br />

Exercice 7.3<br />

R(X) = (1 − X) n n ∑<br />

k=0<br />

( n ∑<br />

3<br />

k)<br />

n ( n k (1 − X) 2n−2k X k = (1 − X)<br />

k)<br />

n [(1 − X) 2 ] n−k (3X) k .<br />

On obtient alors, en reconnaissant un développement par le binôme de Newton :<br />

R(X) = (1 − X) n ((1 − X) 2 + 3X) n = ( (1 − X)(1 + X + X 2 ) ) n<br />

= (1 − X 3 ) n .<br />

Exercice 7.4<br />

1. Comme (−i) 3 = i,X 2 + i est en facteur, et l’on obtient :<br />

X 6 −i = (X 2 +i)(X 4 −iX 2 −1) = (X 2 +i)(X 2 − i + √ 3<br />

)(X 2 − i − √ 3<br />

) Le calcul <strong>des</strong> racines<br />

2<br />

carrées donne : i + √ (√<br />

3<br />

1<br />

=<br />

2<br />

2 + √ √ )<br />

3<br />

4 + i 1<br />

2 − √ 2<br />

3<br />

4<br />

, et i − √ (√<br />

3<br />

1<br />

=<br />

2<br />

2 − √ √ )<br />

3<br />

4 + i 1<br />

2 + √ 2<br />

3<br />

4<br />

.<br />

( 1√2<br />

Comme + i√ 1 ) 2<br />

= i, on obtient la factorisation demandée :<br />

( 2<br />

X 6 − i = X − √ 1 + i 1 ) (<br />

√ X + √ 1 − i√ 1 )P(X)Q(X), avec<br />

( √ 2 2 2 2<br />

1<br />

P(X) = X −<br />

2 + √ √ ) (<br />

3<br />

4 + i 1<br />

2 − √ √<br />

3 1<br />

4<br />

X +<br />

2 + √ √ )<br />

3<br />

4 − i 1<br />

2 − √ 3<br />

4<br />

( √<br />

1<br />

et Q(X) = X −<br />

2 − √ √ )(<br />

3<br />

4 + i 1<br />

2 + √ √<br />

3 1<br />

4<br />

X +<br />

2 − √ √ )<br />

3<br />

4 − i 1<br />

2 + √ 3<br />

4<br />

2. La factorisation trigonométrique ne pose pas de problème. On a :<br />

5∏<br />

[ ( π<br />

X 6 − i = cos<br />

12 + 2kπ ) ( π<br />

+ icos<br />

6 12 + 2kπ )]<br />

6<br />

k=0<br />

La solution dont la partie réelle est la plus grande est π 12 .<br />

En comparant avec la première question, on conclut : cos π 12 = √1<br />

2 + √ 3<br />

4 .<br />

Exercice 7.5<br />

1. Les solutions de l’équation { étudiée sont } les racines cinquièmes de l’unité, c’est à dire les<br />

éléments de l’ensemble e 2ikπ<br />

5 ,k ∈ [[0,4]]<br />

2. Il est classique que Q(z) = 1 + z + z 2 + z 3 + z 4<br />

a) On a Q(z) = z 2 ( 1<br />

z 2 + 1 z + 1 + z + z2 )<br />

= z 2 ( 1<br />

z 2 + 2 + z2 + 1 z + z − 1 )<br />

= z 2 (u 2 +u−1).<br />

b) Les racines de l’équation u 2 + u − 1 = 0 sont (tout calcul fait) : −1 + √ 5<br />

2<br />

k=0<br />

et −1 − √ 5<br />

2<br />

Pour déterminer les valeurs de z connaissant celles de u, on résout l’équation z + 1 z = u,<br />

c’est à dire z 2 − uz + 1 = 0.<br />

La résolution de cette équation du second degré donne les racines du polynôme Q, qui sont :<br />

⎛<br />

z 1 = 1 ⎝− 1 + √ √<br />

5 5 − √ ⎞ ⎛<br />

5<br />

+ i ⎠ ,z 2 = 1 ⎝− 1 + √ √<br />

5 5 − √ ⎞<br />

5<br />

− i ⎠ ,<br />

2 2 2 2 2 2


32<br />

z 3 = 1 2<br />

⎛<br />

⎝− 1 − √ 5<br />

2<br />

+ i<br />

√<br />

5 + √ ⎞ ⎛<br />

5<br />

⎠ ,z 4 = 1 ⎝− 1 − √ √<br />

5 5 + √ ⎞<br />

5<br />

− i ⎠ .<br />

2 2 2 2<br />

3. Des résultats <strong>des</strong> questions précédentes, et du fait que cos 2π 5<br />

est positif, on conclut que :<br />

√ √<br />

5 − 1<br />

5 + 1<br />

cos 2π 5 = et cos 4π<br />

4<br />

5 = − 4<br />

√ √<br />

3 + 5<br />

Comme cos 2π 5 = 2cos2 π 5 −1 = 1−2sin2 π 5 , et après calcul, on en déduit : cos π 5<br />

√ = √ 8<br />

5 − 5<br />

et sin π 5 = .<br />

8<br />

Exercice 7.6<br />

1. Une faute dans l’énoncé de cet exercice. Il s’agit du polynôme X 8 +1 (l’énoncé proposé ne<br />

présente pas grand intérêt). a) Les racines complexes du polynôme X 8 +1 sont les éléments<br />

de l’ensemble<br />

}<br />

{e i(2k+1)π<br />

8 ,k ∈ [[0,7]] .<br />

On peut ainsi factoriser : X 8 +1 =<br />

on obtient :<br />

X 8 + 1 =<br />

3∏<br />

k=0<br />

(X − e i(2k+1)π<br />

8<br />

C’est à dire : X 8 + 1 =<br />

3∏<br />

k=0<br />

7∏<br />

k=0<br />

)<br />

(X − e i(2k+1)π<br />

8 . En regroupant les facteurs conjugués,<br />

)<br />

)(X − e i(2×(7−k)+1)π<br />

8 =<br />

(<br />

X 2 − 2cos<br />

3∏<br />

k=0<br />

)<br />

(2k + 1)π<br />

X + 1<br />

8<br />

(X − e i(2k+1)π<br />

8<br />

2. X 8 + 1 = (X 4 + 1) 2 − 2X 4 = (X 4 + √ 2X 2 + 1)(X 4 − √ 2X 2 + 1).<br />

D’autre part, on a les deux égalités :<br />

) )<br />

(X − e − i(2k+1)π<br />

8<br />

X 4 + √ 2X 2 + 1 = (X 2 + 1) 2 − (2 − √ √<br />

2)X 2 = (X 2 + 2 − √ √<br />

2X + 1)(X 2 − 2 − √ 2X + 1)<br />

X 4 − √ 2X 2 + 1 = (X 2 + 1) 2 − (2 + √ √<br />

2)X 2 = (X 2 + 2 + √ √<br />

2X + 1)(X 2 − 2 + √ 2X + 1).<br />

Donc :<br />

√<br />

X 8 +1 = (X 2 + 2 − √ √<br />

2X+1)(X 2 − 2 − √ √<br />

2X+1)(X 2 + 2 + √ √<br />

2X+1)(X 2 − 2 + √ 2X+1).<br />

En comparant les deux écritures de la factorisation, on en déduit par exemple que :<br />

cos π √ √<br />

2 + 2<br />

8 = .<br />

2


33<br />

Exercice 7.7<br />

1.<br />

P(X) = X 6 + 1 = (X 2 + 1)(X 4 − X 2 + 1) = (X 2 + 1) ( (X 2 + 1) 2 − 3X 2)<br />

= (X 2 + 1)(X 2 − √ 3X + 1)(X 2 + √ 3X + 1)<br />

Q(X) = (X − 1)(X 4 + X 3 + X 2 + X + 1) = (X − 1)<br />

(<br />

donc X 5 − 1 = (X − 1) X 2 − √ ) (<br />

5−1<br />

2<br />

X + 1 X 2 + √ )<br />

5+1<br />

2<br />

X + 1 .<br />

R(X) = (X 3 + 1)(X 6 + 1) = (X + 1)(X 2 − X + 1)P(X)<br />

2. Dans cet exercice, P 1 (X) = (1 − X 2 ) 3 + 8X 3 et non ce qui est écrit.<br />

Calculons<br />

( (<br />

X 2 + X 2 + 1 ) 2<br />

− 5 4 X2 )<br />

P 1 (X) = (1 − X 2 ) 3 + 8X 3 = (1 − X 2 + 2X) ( (1 − X 2 ) 2 − 2X(1 − X 2 ) + 4X 2)<br />

= (−X 2 + 2X − 1 + 2)(X 4 + 2X 3 + 2X 2 − 2X + 1)<br />

(X 2 +X +2) 2 = X 4 +2X 3 +5X 2 +4X +4 = (X 4 +2X 3 +2X 2 −2X +1)+(3X 2 +6X +3).<br />

Donc (X 4 + 2X 3 + 2X 2 − 2X + 1) = (X 2 + X + 2) 2 − 3(X + 1) 2 .<br />

On conclut<br />

P 1 (X) = ( √ 2 − X + 1)( √ 2 − X + 1)(X 2 + (1 + √ 3)X + 2 + √ 3)(X 2 + (1 − √ 3)X + 2 − √ 3).<br />

On peut également chercher les racines complexes et regrouper les facteurs conjugués.<br />

Q 1 (X) = (X 4 + 1) 2 − 4cos 4 αX 2 = X 4 − 2cos 2 αX, et on recommence. On trouve :<br />

Q 1 (X) = (X 2 − 2cos α 2 X + 1)(X2 + 2cos α 2 X + 1)(X2 − 2sin α 2 X + 1)(X2 + 2sin α 2 X + 1)<br />

R 1 (X) = (1−X)(X 4 +X 2 +1) = (1−X) ( (X 2 + 1) 2 − X 2) = (1−X)(X 2 −X+1)(X 2 +X+1)<br />

Exercice 7.8<br />

1. Sous forme trigonométrique, on pose y = z 4 , et l’on obtient les solutions y = j = e 2iπ<br />

3 et<br />

y = j 2 = e 4iπ<br />

3 , ce qui donne pour l’ensemble <strong>des</strong> solutions de l’équation proposée :<br />

{<br />

}<br />

S = e 2iπ 2iπ 2iπ 2iπ 4iπ 4iπ 4iπ 4iπ<br />

12 ,ie 12 , −e 12 , −ie 12 ,e 12 ,ie 12 , −e 12 , −ie 12<br />

{<br />

}<br />

= e iπ iπ iπ iπ iπ iπ iπ iπ<br />

6 ,ie 6 , −e 6 , −ie 6 ,e 3 ,ie 3 , −e 3 , −ie 3 .<br />

Sous forme algébrique, on a :<br />

z 8 + z 4 + 1 = z 8 + 2z 4 + 1 − z 4 = (z 4 + 1) 2 − z 4 = (z 4 + z 2 + 1)(z 4 − z 2 + 1)<br />

On continue avec z 4 + z 2 + 1 = z 4 + 2z 2 + 1 − z 2 = (z 2 + 1) 2 − z 2 = (z 2 + z + 1)(z 2 − z + 1)<br />

et avec z 4 − z 2 + 1 = z 4 + 2z 2 + 1 − 3z 2 = (z 2 + 1) 2 − 3z 2 = (z 2 + √ 3z + 1)(z 2 − √ 3z + 1)<br />

et l’on pourra résoudre les équations du second degré ainsi obtenues.


34<br />

2. z 4 + 4z 3 + 4z 2 + 1 = z 2 (z + 2) 2 + 1 = (z(z + 2) + i)(z(z + 2) − i). Les racines complexes<br />

de l’équation proposée sont les racines <strong>des</strong> équations du second degré<br />

z 2 +2z+i = z 2 +2z+1−1+i = (z+1) 2 −(1−i) = 0 et z 2 +2z+1−1−i = (z+1) 2 −(1+i) = 0<br />

qui se résolvent en connaissant seulement les racines carrées <strong>des</strong> nombres 1 − i et 1 + i.<br />

Exercice 7.9<br />

1. On a X 4 + X 3 + X 2 + X + 1 = X5 − 1<br />

. Les racines complexes de l’équation sont donc<br />

X − 1<br />

les racines cinquièmes de l’unité (sauf 1). On factorise<br />

P(X) = (X − e 2iπ<br />

5 )(X − e<br />

4iπ<br />

5 )(X − e<br />

−4iπ<br />

5 )(X − e −2iπ<br />

5 )<br />

et on regroupe les facteurs conjugués : P(X) = (X 2 − 2cos 2π 5 X + 1)(X2 − 2cos 4π 5 X + 1)<br />

2. En posant a = cos 2π 5<br />

et b = 2cos 4π 5<br />

, en développant, et en identifiant,on obtient<br />

a + b = − 1 2 et ab = −1 4 . Ces nombres sont les racines de l’équation z2 + 1 2 z − 1 4<br />

On obtient ainsi : cos 2π 5 = −1 + √ 5<br />

etcos 4π<br />

4<br />

5 = −1 − √ 5<br />

.<br />

4<br />

√ √<br />

10 + 2 2<br />

Il ne reste plus qu’à utiliser les formules de trigonométrie pour trouver sin 2π 5 = 4<br />

Exercice 7.10<br />

1. X 3 + X 2 − 4X + 1 = (X 2 − X + 1)(X + 2) − 3X − 1 ;<br />

(<br />

2. 4X 4 + X 3 − 2X 2 − 5 = (2X 2 + X + 1) 2X 2 − 1 2 X − 7 )<br />

+ 9 4 4 X − 13<br />

4 .<br />

Exercice 7.11<br />

1. On peut poser Y = X − 1, et donc<br />

P(X) = (Y + 1) n + (Y + 1) n−1 + Y =<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

Y k +<br />

n−1<br />

∑<br />

( n − 1<br />

k<br />

k=0<br />

)<br />

Y k + Y<br />

(<br />

∑ n ( n−1<br />

n ∑<br />

( )<br />

n − 1<br />

On obtient alors P(X) = 2 + 2nY + (n − 1) 2 Y 2 + Y<br />

k)<br />

2 Y k +<br />

)Y k .<br />

k<br />

k=3<br />

k=3<br />

Il reste à revenir à la variable X : (<br />

∑ n ( n−1<br />

n ∑<br />

( )<br />

n − 1<br />

P(X) = 2+2n(X−1)+(n−1) 2 (X−1) 2 +(X−1)<br />

k)<br />

2 (X − 1) k +<br />

)(X − 1) k .<br />

k<br />

k=3<br />

k=3<br />

On peut bien entendu encore transformer le quotient et le reste ainsi obtenus. On pouvait<br />

aussi utiliser la formule de Taylor pour les polynômes.<br />

2. Même méthode. Posons Y = X − 1, c’est à dire X = Y + 1. On a alors :<br />

n∑<br />

( n<br />

Q(X) = (X − 1) n + (X + 2) n + 2 = Y n + (Y + 3) n + 2 = Y n + 3<br />

k)<br />

n−k Y k + 2<br />

Q(X) = 2Y n +<br />

(<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

( )<br />

n<br />

3<br />

k)<br />

n−k Y k + 2 . Il resterait à revenir à la variable X.<br />

k=0


35<br />

Exercice 7.12<br />

En posant Y = X − 1, on a<br />

n+1<br />

∑<br />

( n + 1<br />

P(X) = Y n+2 + (Y + 3) n+1 − 1 = Y n+2 +<br />

k<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

( n + 1<br />

= Y n (Y 2 + Y + 3n + 3) +<br />

k<br />

Il resterait à revenir à la variable X.<br />

Exercice 7.13<br />

En posant Y = X + 1, on a<br />

k=0<br />

P(X) = Y n+1 + (Y − 2) n − 1 = Y n+1 +<br />

= Y 3 (Y n−2 +<br />

+<br />

)<br />

3 n−k Y k − 1<br />

n∑<br />

k=0<br />

n∑<br />

( )<br />

n<br />

k)(−2) n−k Y k−3<br />

k=3<br />

Resterait, bien sûr, à revenir à la variable X<br />

Exercice 7.14<br />

)<br />

3 n+1−k Y k − 1<br />

( n<br />

k)<br />

(−2) n−k Y k − 1<br />

n(n − 1)<br />

(−2) n−2 Y 2 + n(−2) n−1 Y + (−2) n − 1<br />

2<br />

• Avec les métho<strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>exercices</strong> précédents, on pose Y = X−1 (car X 3 −3X 2 +3X−1 = (X−1) 3 ).<br />

n∑<br />

( (<br />

n<br />

On a alors X n = (Y +1) n = Y<br />

k)<br />

k n(n − 1) ∑ n ( )<br />

n<br />

= 1+nY + Y 2 +Y 3<br />

2<br />

k)Y k−3 .<br />

k=0<br />

k=3<br />

n(n − 1)<br />

Le reste cherché s’écrit donc : R(X) = 1+nY + Y 2 n(n − 1)<br />

= 1+n(X−1)+ (X−1) 2<br />

2<br />

2<br />

• La méthode la plus élégante est sans doute l’application directe au point 1 de la formule<br />

de Taylor pour les polynômes, avec laquelle, en posant P(X) = X n , le reste cherché s’écrit<br />

directement sous la forme R(X) = P(1) + P ′ (1)(X − 1) + P”(1) (X − 1) 2 .<br />

2<br />

• Il est bien sûr possible d’écrire le reste cherché sous la forme aX 2 +bX +c. On écrit alors<br />

X n = (X − 1) 3 Q(X) + aX 2 + bX + c. En remplaçant X par 1, on trouve une première<br />

relation a + b + c = 1. Puis on dérive et on remplace à nouveau par 1. On recommence<br />

avec la dérivée seconde, ce qui donne une troisième relation entre a, b et c. On résout alors<br />

le système obtenu.<br />

Exercice 7.15<br />

1. On a clairement P(1) = 0 ; on calcule P ′ (X) = 2nX 2n−1 − n(n + 1)X n + n(n − 1)X n−2 ,<br />

et P ′ (1) = 2n − n(n + 1) + n(n − 1) = 0.<br />

De même, P”(X) = 2n(2n − 1)X 2n−2 − n(n + 1)nX n−1 + n(n − 1)(n − 2)X n−3<br />

et P”(1) = 2n(2n − 1) − n 2 (n + 1) + n(n − 1)(n − 2) = 0.<br />

On calcule aussi P ′′′ (1) = 2n(2n −1)(2n −2) −n 2 (n+1)(n −1)+n(n −1)(n −2)(n −3) ≠ 0.<br />

Ceci prouve que 1 est racine multiple d’ordre 3 de P(X)


36<br />

2. On calcule Q(1) = 0, puis, avec Q ′ (X) = (2n+1)X 2n −(2n+1)(n+1)X n +n(2n+1)X n−1 ,<br />

on calcule<br />

Q ′ (1) = 2n + 1 − (2n + 1)(n + 1) + n(2n + 1) = 0.<br />

Ensuite Q”(X) = 2n(2n + 1)X 2n−1 − n(2n + 1)(n + 1)X n−1 + n(n − 1)(2n + 1)X n−2 ,<br />

et Q”(1) = 2n(2n + 1) − n(2n + 1)(n + 1) + n(n − 1)(2n + 1) = 0.<br />

Enfin, on a Q ′′′ (1) = 2n(2n+1)(2n−1)−n(2n+1)(n+1)(n−1)+n(n−1)(2n+1)(n−2) ≠ 0,<br />

ce qui prouve que 1 est racine multiple d’ordre 3 de P(X)<br />

Exercice 7.16<br />

1. Avec P(X) = X 6 − 7X 5 + 17X 4 − 16X 3 + 8X 2 − 16X + 16 , on calcule P(2) = 0,<br />

puisP ′ (X) = 6X 5 − 35X 4 + 68X 3 + 24X 2 + 16X − 16, et P ′ (2) = 0.<br />

Ensuite P”(X) = 30X 4 − 140X 3 + 204X 2 + 48X + 16, mais P”(2) = 288 ≠ 0. La racine 2<br />

est multiple d’ordre 2. On pouvait aussi effectuer <strong>des</strong> divisions successives par (X-2)<br />

2. En calculant les dérivées successives, on prouve simplement que 1 est racine double.<br />

Exercice 7.17<br />

n−1<br />

∑<br />

1. On sait que, pour tout entier naturel n : X n − 1 = (X − 1)<br />

On calcule P(X) − Q(X) = X 3 (X 4a − 1) + X 2 (X 4b − 1) + X(X 4c − 1) + (X 4d − 1)<br />

P(X) − Q(X) = X 3 ((X 4 ) a (<br />

− 1) + X 2 ((X 4 ) b − 1) + X(X 4 ) c − 1) + (X 4 ) d − 1)<br />

)<br />

a−1<br />

∑ ∑b−1<br />

∑c−1<br />

∑d−1<br />

P(X) − Q(X) = (X 4 − 1) X 3 X 4k + X 2 X 4k + X X 4k + X 4k<br />

P(X)) = Q(X)<br />

Exercice 7.18<br />

(<br />

1 + (X − 1)<br />

(<br />

k=0<br />

X 3 a−1<br />

k=0<br />

X k<br />

k=0 k=0 k=0<br />

))<br />

∑ ∑b−1<br />

∑c−1<br />

∑d−1<br />

X 4k + X 2 X 4k + X X 4k + X 4k<br />

k=0<br />

1. En remplaçant X par i dans (X sin α + cos α) n = (X 2 + 1)Q(X) + aX + b, on obtient<br />

(cos α + isin α) n = (cos nα + isin nα) = ai + b.<br />

On en déduit les valeurs de a et b : (X sin α + cos α) n = (X 2 + 1)Q(X) + sin nαX + cos nα<br />

2. On pourrait bien sûr repartir de zéro avec un reste de degré 3. Mais, pour utiliser les<br />

résultats de la première question, on écrit :<br />

(X sin α+cos α) n = (X 2 +1) 2 Q(X)+(X 2 +1)(cX+d)+sin nαX+cos nα En dérivant, on a :<br />

nsin α(X sinα+cos α) n−1 = 4X(X 2 +1)Q(X) = (X 2 +1) 2 Q ′ (X)+2X(cX+d)+c(X 2 +1)+sinnα,<br />

et, en remplaçant par i, nsin α(cos(n − 1)α + isin(n − 1)α) = 2i(ci + d) + sin nα, donc<br />

−2c + 2di = nsin α cos(n − 1)α − sinnα + insin α sin(n − 1)α<br />

d’où le reste cherché :<br />

( )<br />

nsin α cos(n − 1)α − sinnα<br />

(X 2 nsin α sin(n − 1)α<br />

+ 1)<br />

X + d + sinnαX + cos nα.<br />

2<br />

2<br />

k=0<br />

k=0<br />

k=0<br />

Exercice 7.19<br />

1. On a : 2X 4 − 4X 3 − 7X − 14 = (X 2 − 2X − 2)(2X 2 + 4) + X − 6. Comme 1 + √ 3 est<br />

racine de X 2 − 2X − 2, on a : P(1 + √ 3) = 1 + √ 3 − 6 = −1 + √ 3.


37<br />

2. On sait que j est racine du polynôme X 2 + X + 1.<br />

On a alors : X 5 − 2X 4 + 5X 3 − 7X + 1 = (X 2 + X + 1)(X 3 − 3X 2 + 7X − 10) − 4X + 11<br />

Donc P(j) = −4j + 11 = 11 − 2 √ 3 − 2i.<br />

Exercice 7.20<br />

1. Le reste dans la division euclidienne de P(X) par (X −a)(X −b)(X −c) est un polynôme<br />

R(X) de degré inférieur ou égal à 2 tel queR(a) = P(a),R(b) = P(b) et R(c) = P(c).<br />

On peut écrire les conditions que cela implique sur les coefficients, et résoudre le système<br />

obtenu. Mais en utilisant les polynômes d’interpolation de Lagrange, on obtient directement :<br />

R(X) = P(a)<br />

(X − b)(X − c)<br />

(a − b)(a − c)<br />

+ P(b)(X<br />

− a)(X − c)<br />

(b − a)(b − c)<br />

+ P(c)<br />

(X − a)(X − b)<br />

(c − a)(c − b) .<br />

2. Le reste de la division de P(X) par (X − a) 3 est un polynôme de degré inférieur ou égal<br />

à 2. On pourrait écrire les conditions que cela implique sur les coefficients (en utilisant les<br />

dérivées successives) et résoudre le système obtenu. Mais l’utilisation de la formule de Taylor<br />

permet d’écrire directement :<br />

P(X) = P(a) + P ′ (a)(X − a) + P”(a) (X − a) 2 + (X − a) 3 Q(X), où Q(X) est un polynôme<br />

2<br />

que l’on sait écrire en fonction <strong>des</strong> valeurs en a <strong>des</strong> polynômes dérivés successifs de P. D’où<br />

R(X) = P(a) + P ′ (a)(X − a) + P”(a) (X − a) 2 .<br />

2<br />

Exercice 7.21<br />

D’après la seconde condition, on a directement<br />

P(X) = (X +2) 3 (aX +b)+12 = aX 4 +(6a+b)X 3 +(12a+6b)X 2 +(8a+12b)X +8b+12.<br />

P(X) + 10 étant divisible par (X − 2) 2 , on a P(2) + 10 = 0 et P ′ (2) = 0, ce qui donne :<br />

32a + 16b + 3 = 0 et 10a + 3b = 0 En résolvant le système, on obtient : a = 9 etb = −15<br />

64 32 ,<br />

d’où le résultat : P(X) = 1<br />

64 (9X − 30)(X + 2)3 + 12<br />

Exercice 7.22<br />

1. La deuxième condition est en réalité : (X + 1) 4 divise P(X) − 1 D’après les hypothèses,<br />

(X − 1) 3 et (X + 1) 3 divisent P ′ (X). Comme P ′ (X) est de degré inférieur ou égal à 6, il<br />

existe un réel a tel que P ′ (X) = a(X 2 −1) 3 = a(X 6 −3X 4 +3X 2 −1), et par conséquent un<br />

1<br />

réel b tel que P(X) = a(<br />

7 X7 − 3 )<br />

5 X5 + X 3 − X + b. Sachant de plus que 1 est racine de<br />

P(X)+1, et que −1 est racine de P(X) −1, on obtient a( 1 7 − 3 5 +b+1 et a(−1 7 + 3 5 +b−1.<br />

La résolution de ce système conduit à a = 35 et b = 0.<br />

6<br />

On conclut que P(X) = 35 ( 1<br />

6 7 X7 − 3 5 X5 + X 3 − X)<br />

.<br />

2. Le résultat de la première question permet de conclure à l’existence de deux polynômes<br />

A(X) et B(X) tels que P(X) + 1 = A(X)(X − 1) 4 et P(X) − 1 = B(X)(X + 1) 4 .<br />

On en déduit par soustraction, que A(X)(X − 1) 4 − B(X)(X + 1) 4 = 2,<br />

et donc que 1 2 A(X)(X − 1)4 − 1 2 B(X)(X + 1)4 = 1


38<br />

Exercice 7.23<br />

Si a est une racine complexe de P, alors il en sera de même de a 2 , de a 4 , et plus généralement<br />

de a 2n pour tout entier n. Comme un polynôme n’admet qu’un nombre fini de racines, on<br />

en conclut qu’il existe deux entiers p et q tels que a 2p = a 2q . Il en résulte que, soit a = 0,<br />

soit |a| = 1.<br />

D’autre part, si a est racine de P(X), comme a = (a − 1) + 1, on en déduit que (a − 1) 2 est<br />

également racine de P(X), et donc, d’après ce qui précède, (a − 1) 2 = 0 (c’est à dire a = 1)<br />

ou |a − 1| 2 = 1 (soit |a − 1] = 1)<br />

Envisageons alors les quatre possibilités :<br />

• a = 0 et a = 1 n’est pas possible.<br />

• a = 0 et |a − 1| = 1 équivaut à a = 0, qui est une racine possible du polynôme P(X).<br />

• |a| = 1 et a = 1 équivaut à a = 1 qui est une racine possible de P(X).<br />

• |a| = 1 et |a − 1| = 1 équivaut, en posant a = x + iy à x 2 + y 2 = 1 et (x − 1) 2 + y 2 = 1,<br />

c’est à dire, après résolution, à a = −j ou a = −j 2 . Mais, si j était une racine de P(X),<br />

alors, d’après ce qui précède, (−j) 2 en serait aussi une, ce qui n’est pas vrai. Donc −j<br />

n’est pas racine de P(X). On prouve de même que −j 2 n’est pas une racine de P(X).<br />

En résumé, les seules racines possibles de P(X) étant 0 et 1, Il existe un réel k et deux<br />

entiers naturels p et q tels que P(X) = kX p (X − 1) q<br />

Réciproquement, supposons que P(X) = kX p (X − 1) q .<br />

La condition de l’énoncé s’écrit alors : kX 2 p(X 2 − 1) q = kX p (X − 1) p × k((X + 1) q X q .<br />

En comparant les termes de plus faible degré, on constate que k 2 = k, c’est à dire k = 0 (le<br />

polynôme nul convient en effet) ou k = 1. On constate également que p = q, et l’on peut<br />

conclure :<br />

Les polynômes répondant à la condition donnée sont les polynômes de la forme X n (X −1) n ,<br />

pour n entier naturel.<br />

Exercice 7.24<br />

On a : sin kπ n = ei kπ n<br />

− e −i kπ n<br />

2i<br />

= e−i kπ n<br />

2i<br />

( )<br />

e 2i kπ n − 1 . Donc<br />

Avec 1 + 2 + · · · + n =<br />

P = sin π n sin 2π n<br />

· · · sin<br />

(n − 1)π<br />

n<br />

=<br />

n−1<br />

∏<br />

k=1<br />

sin kπ n<br />

= 1<br />

n−1<br />

1<br />

∏ )<br />

2 n−1 i n−1 e− iπ n<br />

(e (1+2+···+(n−1)) 2i kπ n − 1<br />

n(n − 1)<br />

2<br />

et 1 i = e π 2 , on a alors :<br />

k=1<br />

P = 1<br />

n−1<br />

∏ ) (e<br />

2 n−1 eiπ(n−1) 2i kπ n − 1 = (−1)n−1<br />

n−1<br />

∏ ) (e 2i kπ<br />

2 n−1 n − 1<br />

k=1<br />

Pour tout k de [[1,n − 1]], e 2i kπ n − 1 est racine du polynôme (X − 1) n − 1.<br />

n−1<br />

∏ ) (e 2i kπ n − 1 est donc le produit <strong>des</strong> racines non nulles de l’équation (X − 1) n − 1 = 0,<br />

k=1<br />

k=1


39<br />

n−1<br />

∑<br />

( n<br />

c’est à dire de l’équation X<br />

k)<br />

n−1−k = 0.<br />

k=0<br />

Le produit <strong>des</strong> racines de cette équation vaut : (−1) n−1( n<br />

n−1)<br />

= n(−1) n−1 .<br />

On peut conclure<br />

Exercice 7.25<br />

n−1<br />

∏<br />

k=1<br />

sin kπ n = (−1)n−1<br />

2 n−1 n(−1) n−1 = n<br />

2 n−1 .<br />

On a s 1 = a + b + c = 1;s 2 = ab + bc + ca = 4,s 3 = abc = −1.<br />

Posons S = a 3 b + a 3 c + b 3 a + b 3 c + c 3 a + c 3 b<br />

Calculons alors (a 2 + b 2 + c 2 )(ab + bc + ca) = S + abc(a + b + c)<br />

Comme d’autre part (a 2 + b 2 + c 2 ) = (a + b + c) 2 − 2(ab + bc + ca), on en déduit que<br />

S = (s 2 1 − 2s 2 ) s 2 − s 1 s 3 = −27<br />

Exercice 7.26<br />

On a : a+b+c = 0,ab+bc+ca = −5,abc = −m. Compte tenu de l’hypothèse, et en posant<br />

s = a + b,p = ab, avec s = 2p on en déduit : c = −s = −2p,p + cs = p − s 2 = p − 4p 2 = −5.<br />

p est solution de l’équation du second degré 4p 2 − p − 5 = 0. Il y a donc deux possibilités.<br />

• Si p = −1, alors s = −2,c = 2 et m = pc = 2. L’équation s’écrit alors<br />

x 3 − 5x + 2 = (x − 2)(x 2 + 2x − 1) = (x − 2)((x 2 + 2x + 1) − 2)<br />

dont les racines sont apparentes.<br />

• Si p = 5 4 , alors s = 5 2 , c = −5 −25<br />

et m = . L’équation s’écrit alors<br />

2 8<br />

x 3 − 5x + 25 (<br />

8 = x + 5 )(<br />

x 2 − 5 2 2 x + 5 )<br />

.<br />

4<br />

Exercice 7.27<br />

1.<br />

P(x) = x 4 − 2(cos a + cos b)x 3 + 2(1 + 2cos acos b)x 2 − 2(cos a + cos b)x + 1<br />

(<br />

= x 2 x 2 + 1 (<br />

x 2 − 2(cos a + cos b) x + 1 )<br />

)<br />

+ 2(1 + 2cos acos b)<br />

x<br />

Avec y = x + 1 x , on a y2 = x 2 + 1 x 2 + 2, donc x2 + 1 x 2 = y2 − 2.<br />

On en déduit que P(x) = x 2 Q(y), avec Q(y) = y 2 − 2(cos a + cos b)y + 4cos acos b)<br />

2. P(x) n’admettant pas la racine 0, P(x) = 0 équivaut à Q(y) = 0. Les racines de<br />

Q(y) étant 2cos a et 2cos b, on obtiendra les racines de P(x) en résolvant les équations<br />

x 2 − 2xcos a + 1 = 0 et x 2 − 2xcos b + 1 = 0. L’ensemble <strong>des</strong> racines de P(x) est donc<br />

{e ia ,e −ia ,e ib ,e −ib }


40<br />

Exercice 7.28<br />

1. Posons Y = X + 1 X . On a<br />

P 1 (Y ) = Y = X + 1 X<br />

et P 2 (Y ) = X 2 + 1 (X<br />

X 2 = + 1 ) 2<br />

− 2 = Y 2 − 2.<br />

X<br />

Supposons que n soit entier tel que, pour tout k inférieur ou égal à n, il existe un polynôme<br />

P k tel que X k + 1<br />

X k = P k(Y ). Calculons<br />

(<br />

X n + 1 )(X<br />

X n + 1 )<br />

X<br />

=<br />

(<br />

X n+1 + 1<br />

X n+1 + Xn−1 + 1<br />

X n−1 )<br />

.<br />

On a donc X n+1 + 1<br />

X n+1 = P n(Y )P 1 (Y )−P n−1 (Y ), et par conséquent, il existe un polynôme<br />

P n+1 = P n P 1 − P n−1 tel que X n+1 + 1<br />

X n+1 = P n+1(Y ).<br />

On conclut par le principe de récurrence.<br />

2. L’utilisation de ce qui précède permet de ramener l’étude d’une équation de degré 5 à<br />

une équation de degré 2, pourvu que les coefficients équidistants <strong>des</strong> extrêmes soient égaux<br />

(un tel polynôme satisfaisant à cette condition est un polynôme réciproque).<br />

a) On trouve X 4 +4X 3 +8X 2 +4X+1 = [x 2 +(2+ √ 2)x+3+2 √ 2][x 2 +(2− √ 2)x+3−2 √ 2]<br />

b) On trouve X 4 − 3X 3 + 4X 2 − 3X + 1 = (X 2 − X + 1)(X − 1) 2<br />

c) On trouve X 4 + 4X 3 + 4X + 1 = (X 2 + (2 − √ 6)X + 1)(X 2 + (2 + √ 6)X + 1)<br />

d) On trouve X 5 +6X 4 +11X 3 +11X 2 +6X+1 = (X+1)(X 2 +X+1)(X− √ 3+2)(X+ √ 3+2)<br />

Chapitre 8<br />

Exercice 8.1<br />

1. On sait que n + 1 ) n<br />

k + 1(<br />

k<br />

( ) n + 1<br />

= .<br />

k + 1<br />

n∑<br />

On en déduit que (n + 1)I =<br />

Par suite : I = 2n+1 − 1<br />

n + 1<br />

2. On sait que n ( ) n − 1<br />

=<br />

k k − 1<br />

n∑<br />

On en déduit que J =<br />

Par suite :<br />

k=1<br />

J = n × 2 n−1<br />

k=0<br />

n + 1<br />

k + 1( n<br />

k<br />

)<br />

=<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

, et donc que n<br />

( n<br />

k =<br />

k)<br />

( ) n + 1<br />

=<br />

k + 1<br />

( ) n − 1<br />

k − 1<br />

n∑<br />

( ) n − 1<br />

n∑<br />

n = n<br />

k − 1<br />

k=1<br />

k=1<br />

n+1<br />

∑<br />

( ) n + 1<br />

= 2 n+1 − 1<br />

k<br />

k=1<br />

( n<br />

= k<br />

k)<br />

( ) n − 1<br />

k − 1<br />

n−1<br />

∑<br />

( n − 1<br />

= n<br />

k<br />

k=0<br />

)<br />

.


41<br />

3. Comme ci-<strong>des</strong>sus, on a : K = n<br />

Exercice 8.2<br />

n∑<br />

( ) n − 1<br />

(−1) k−1 k − 1<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

= n<br />

k=0<br />

( ) n − 1<br />

(−1) k = 0.<br />

k<br />

1. ( La formule ( ) du triangle ( ) de Pascal s’écrit, pour tout k de l’intervalle [[n,p]] (où p > n)<br />

k k + 1 k<br />

= − .<br />

n)<br />

n + 1 n + 1<br />

p∑<br />

( k<br />

p∑<br />

[( ) ( )]<br />

k + 1 k<br />

En sommant de k = n à k = p, on obtient =<br />

− .<br />

n)<br />

n + 1 n + 1<br />

k=n k=n<br />

n∑<br />

( k ∑p+1<br />

( ) k<br />

p∑<br />

( ) ( ) ( ) ( )<br />

k n + 1 n + 1 n + 1<br />

Soit<br />

=<br />

− = − = .<br />

p)<br />

n + 1 n + 1 p + 1 n p + 1<br />

k=p<br />

k=n+1<br />

2. On a ( ) k + i − 1 (k + i − 1)! (k + i − 1)(k + i − 2)...(k + 1)<br />

= = k<br />

i i!(k − 1)!<br />

i!<br />

c’est à dire k(k + 1)(k + 2)...(k + i − 1) = i! ( )<br />

k+i−1<br />

i .<br />

n∑<br />

n∑<br />

( ) n+i−1<br />

k + i − 1 ∑<br />

( k<br />

Donc S = k(k + 1)(k + 2) · · · (k + i − 1) = i! = i!<br />

i<br />

i)<br />

k=0<br />

k=1<br />

k=i<br />

et, en appliquant le résultat de la première question :<br />

k=n<br />

n∑<br />

( ) n + i<br />

k(k + 1)(k + 2) · · · (k + i − 1) = i!<br />

i + 1<br />

k=0<br />

Exercice 8.3<br />

( )( )<br />

( )<br />

n n − k n! (n − k)!<br />

1. A = =<br />

k p − k k!(n − k)! (p − k)!(n − p)! = n! p! n p<br />

p!(n − p)! k!(p − k)! p)( = k<br />

2. On sait que ( ) (<br />

n<br />

k = n<br />

) (<br />

n−k , que n−k<br />

) (<br />

p−k = n−k<br />

(<br />

n−p)<br />

, que<br />

n<br />

) (<br />

p = n<br />

(<br />

n−p)<br />

et que<br />

p<br />

) (<br />

k = p<br />

p−k)<br />

. On<br />

peut ainsi combiner ces résultats pour donner d’autres expressions de A.<br />

Ainsi, on aura par exemple : A = ( )(<br />

n n−k<br />

) (<br />

n−k p−k = n<br />

)( p<br />

(<br />

n−p p−k)<br />

=<br />

n<br />

)( p<br />

(<br />

p p−k)<br />

=<br />

n<br />

)( n−k<br />

k n−p)<br />

.<br />

3. En appliquant les résultats de la première question :<br />

p∑<br />

( )( ) n n − k<br />

p∑<br />

( )( ( ) p∑ ( ( )<br />

n p n p n<br />

X =<br />

= = = 2<br />

k p − k p k)<br />

p k)<br />

p .<br />

p<br />

k=0<br />

k=0<br />

k=0<br />

)( n−i<br />

4. Toujours d’après la première question, on a ( n k<br />

(<br />

k)(<br />

i)<br />

=<br />

n<br />

i k−i)<br />

.<br />

n−1<br />

∑<br />

( )( n−1<br />

n k ∑<br />

( )( ) ( n−1<br />

n n − i n ∑<br />

( ) n − i<br />

Donc Y = =<br />

=<br />

k i)<br />

i k − i i)<br />

k − i<br />

k=i<br />

k=i<br />

k=i<br />

( n−1−i<br />

n ∑<br />

( ) n − i<br />

Avec le changement d’indice k−i = h, on obtient Y =<br />

=<br />

i)<br />

h<br />

h=0<br />

( n<br />

i)<br />

(2 n−i −1).


42<br />

Exercice 8.4<br />

La relation bien connue ( )<br />

n n<br />

i+1 =<br />

n−1<br />

∑<br />

S =<br />

i=0<br />

(−1) i 1<br />

i + 1<br />

( n−1<br />

)<br />

i conduit à :<br />

i + 1<br />

( ) n−1<br />

n − 1 ∑<br />

= (−1) i 1 i<br />

n<br />

i=0<br />

( ) n<br />

= 1 n−1<br />

∑<br />

i + 1 n<br />

i=0<br />

(−1) i ( n<br />

i + 1<br />

Avec le changement d’indice j = i + 1, on obtient :<br />

⎛<br />

⎞<br />

S = 1 n∑<br />

( ) n<br />

(−1) j−1 = − 1 n∑<br />

( )<br />

⎝ n<br />

(−1) j − 1⎠ = 1 n j n j n .<br />

j=1<br />

j=0<br />

)<br />

.<br />

Exercice 8.5<br />

1. Le calcul donne<br />

1<br />

k + 1<br />

sans difficulté.<br />

2. En utilisant le résultat de la première question, on obtient :<br />

C’est à dire :<br />

n∑<br />

∫ (<br />

1 1 n<br />

)<br />

k = ∑<br />

(1 − x) k−1 dx =<br />

k=1<br />

0<br />

k=<br />

∫ 1<br />

0<br />

1 − (1 − x) n<br />

dx =<br />

x<br />

Par linéarité de l’intégration, on obtient<br />

n∑ n<br />

1<br />

k = ∑<br />

( )∫ n 1<br />

(−1) k−1 x k−1 dx =<br />

k<br />

k=1<br />

k=1<br />

0<br />

n∑<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

n<br />

1<br />

k = ∑<br />

n∑<br />

k=1<br />

k=<br />

n∑<br />

(−1) k−1 1 ( n<br />

k k)<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

(1 − x) k−1 dx.<br />

( n<br />

k)<br />

(−x) k−1 dx<br />

Exercice 8.6<br />

Il suffit de développer par la formule du binôme la relation ((1 + 1) n ) 2 = (3 + 1) n .<br />

Exercice 8.7<br />

n−1<br />

∑<br />

(1 + x) k = (x + 1)n − 1<br />

x + 1 − 1<br />

k=0<br />

Exercice 8.8<br />

=<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

x k−1 .<br />

1. Le coefficient de x n dans le polynôme x n−k (1 − x) n est égal au coefficient de x k dans<br />

(1 − x) n , c’est à dire (−1) k( n<br />

k)<br />

. Donc le coefficient de x n dans le polynôme P(x) est égal à<br />

m∑<br />

( ) n<br />

(−1) k .<br />

k<br />

k=0<br />

2. On a<br />

n−m<br />

∑<br />

P(x) = (1 − x) n<br />

k=n<br />

x k = (1 − x) n xn+1 − x n−m<br />

x − 1<br />

= x n−m (1 − x) n−1 − x n+1 (1 − x) n−1 .<br />

= −(1 − x) n−1 (x n+1 − x n−m )


3. Sur la forme réduite du polynôme, on lit le coefficient de x n , qui est (−1) m( )<br />

n−1<br />

m . On<br />

m∑<br />

( ) ( )<br />

n n − 1<br />

conclut que (−1) k = (−1) m .<br />

k m<br />

Exercice 8.9<br />

k=0<br />

1. La somme E est le coefficient de x k dans le polynôme P(X) =<br />

m∑<br />

j = (1 + x) n+j .<br />

2. En utilisant la formule donnant la somme <strong>des</strong> termes d’une suite géométrique, on trouve :<br />

P(x) = (1 + x)n+m+1 − (1 + x) n<br />

= 1 (<br />

(1 + x) n+m+1 − (1 + x) n) . Sur cette forme, on calcule<br />

le coefficient de x k , qui est ( ) (<br />

(1 + x) − 1 x<br />

n+m+1<br />

k+1 − n<br />

k+1)<br />

. On en déduit que<br />

m∑<br />

( ) ( ) ( )<br />

n + j n + m + 1 n<br />

=<br />

− .<br />

k k + 1 k + 1<br />

j=0<br />

Cette formule reste vraie pour k = n, compte tenu <strong>des</strong> conventions de nullité pour les<br />

coefficients binomiaux.<br />

Exercice 8.10<br />

p∑<br />

( ( n n − 1<br />

1. On trouve =<br />

k)<br />

p<br />

k=0<br />

j=0<br />

43<br />

)<br />

. Mais cette formule ne sert pas pour la question suivante.<br />

L’énoncé est faux. pour la première question, il faut lire : Calculer<br />

remarquant que ( n+k<br />

n<br />

télescopique, on trouve :<br />

p∑<br />

( ) n+p<br />

n + k ∑<br />

=<br />

k<br />

p∑<br />

( ) n + k<br />

. En<br />

)<br />

k=0<br />

, et en utilisant la formule de Pascal pour construire une formule<br />

k=0<br />

k=n<br />

( ) k<br />

=<br />

k − n<br />

( n + p + 1<br />

2. On a : k = ( ) (<br />

k<br />

1 = k<br />

k−1)<br />

, d’où, par application de la formule démontrée à la première<br />

question :<br />

k=1<br />

n∑<br />

k =<br />

k=1<br />

k=2<br />

n∑<br />

k=1<br />

( ) k<br />

=<br />

k − 1<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

( ) 1 + i<br />

=<br />

i<br />

i=0<br />

3. On trouve : k 2 = 2 ( (<br />

k<br />

2)<br />

+<br />

k<br />

1)<br />

. Donc<br />

n∑ n∑<br />

( k<br />

n∑<br />

( k<br />

n∑<br />

( ) k<br />

k 2 = 2 + = 2 +<br />

2)<br />

1)<br />

k − 2<br />

= 2<br />

(n + 1)n(n − 1)<br />

6<br />

+<br />

k=2<br />

(n + 1)n<br />

2<br />

Exercice 8.11<br />

La démonstration se fait par récurrence.<br />

=<br />

( ) n + 1<br />

=<br />

n − 1<br />

n∑<br />

k=1<br />

p<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

·<br />

6<br />

)<br />

.<br />

( ) n + 1<br />

=<br />

2<br />

n(n + 1)<br />

.<br />

2<br />

( ) ( )<br />

k n + 1<br />

= 2<br />

k − 1 n − 2<br />

k<br />

( ) n + 1<br />

+<br />

n


44<br />

• Pour n = 0, la propriété devient u 0 = v 0 , qui équivaut bien entendu à v 0 = u 0 .<br />

• Supposons n soit un entier tel que la propriété soit vraie pour tous les entiers strictement<br />

n∑<br />

( n<br />

inférieurs à n, et que u n = v k .<br />

k)<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

On a alors : u n = v n +<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

v k .<br />

Il en résulte, en utilisant l’hypothèse de récurrence, que<br />

( n−1 ∑<br />

( ) [ n<br />

k∑<br />

( ])<br />

k<br />

v n = u n −<br />

(−1)<br />

)u k−i k .<br />

k<br />

i<br />

k=0 i=0<br />

n−1<br />

∑<br />

( )( k n<br />

Dans la parenthèse, soit α i le coefficient du terme u i . Alors α i = (−1) k−i .<br />

i k)<br />

k=i<br />

( )( ( )( ) ( n−1<br />

n k n n − i<br />

n ∑<br />

( ) n − i<br />

Or (voir exercice 3) = . Donc α i =<br />

k i)<br />

i k − i<br />

i)<br />

k=i(−1) k−i , c’est<br />

k − i<br />

( n−i−1<br />

n ∑<br />

( ) n − i<br />

à dire, après le changement d’indice j = k − i : α i = (−1)<br />

i) j .<br />

j<br />

j=0<br />

∑n−i<br />

( ) n − i<br />

Or, (−1) j = (1 − 1) n−i = 0. Donc α i = −(−1) n−i( n<br />

j<br />

i)<br />

.<br />

j=0<br />

En reportant dans la relation ci-<strong>des</strong>sus, on obtient :<br />

n−1<br />

∑<br />

v n = u n +<br />

k=0<br />

(−1) n−i ( n<br />

i<br />

)<br />

u i =<br />

n∑<br />

( ) n<br />

(−1) n−i u i .<br />

i<br />

La propriété étudiée est donc héréditaire, et l’on peut conclure grâce au principe de<br />

récurrence.<br />

Exercice 8.12<br />

Si l’on note n le nombre cherché, on a : 26 = 10 + 16 + 22 − 8 − 4 − 12 + n. On conclut que<br />

n = 2<br />

Exercice 8.13<br />

Le résultat est ( )(<br />

4 27<br />

1 10)<br />

= 33745140 (à moins que l’on considère que tout joueur peut jouer gardien<br />

de but, ce qui n’est pas précisé par l’énoncé. On aurait alors ( )(<br />

4 27<br />

) (<br />

1 10 + 27<br />

11)<br />

= 41471300,<br />

mais cette interprétation est peu vraisemblable)<br />

Exercice 8.14<br />

1. ( )<br />

32<br />

8 = 5852925<br />

2. ( 8<br />

4<br />

)( 24<br />

3. ( 1<br />

0)( 3<br />

3)( 7<br />

4<br />

4<br />

)<br />

= 35 × 8855 = 309925<br />

)( 21<br />

1<br />

)<br />

+<br />

( 1<br />

1)( 3<br />

2)( 7<br />

3<br />

)( 21<br />

2<br />

)<br />

= 18690<br />

k=0


45<br />

Exercice 8.15<br />

Soit u 0 le nombre cherché. On a clairement u 0 = 1,u 1 = 2.<br />

La (n + 1)ième droite rencontre les n autres droites et traverse donc (n + 1) régions qui<br />

existent déjà. Elle partage chacune de ces régions en deux, et rajoute donc n + 1 régions.<br />

Ceci fait que u n+1 = u n +n+1. Après avoir constaté que u n = u 0 +1+2+3+...+[(n−1)+1],<br />

n(n + 1)<br />

on peut conclure que u n = 1 +<br />

2<br />

Exercice 8.16<br />

1. Soit F 1 (resp. F 2 , resp. F 3 ) l’ensemble <strong>des</strong> lancers de P 1 (resp.P 2 , resp. P 3 ) ayant donné<br />

le résultat ”face”.<br />

On cherche à majorer Card ( A 1 ∩ A 2 ∩ A 3<br />

)<br />

. Or,<br />

A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ⊂ A 1 ∩ A 2 et A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ⊂ A 2 ∩ A 3 .<br />

Donc Card ( A 1 ∩ A 2 ∩ A 3<br />

)<br />

Card<br />

(<br />

A1 ∩ A 2<br />

)<br />

et Card<br />

(<br />

A1 ∩ A 2 ∩ A 3<br />

)<br />

Card<br />

(<br />

A2 ∩ A 3<br />

)<br />

.<br />

D’après la formule de Poincaré, on a :<br />

Card(A 1 ∪ A 2 ) = CardA 1 + CardA 2 − Card(A 1 ∩ A 2 ) = 70 + 50 − 31 = 89<br />

et Card(A 2 ∪ A 3 ) = CardA 2 + CardA 3 − Card(A 2 ∩ A 3 ) = 50 + 56 − 28 = 78<br />

Il en résulte que Card ( A 1 ∩ A 2<br />

)<br />

= 11 et Card<br />

(<br />

A2 ∩ A 3<br />

)<br />

= 22.<br />

On conclut alors que Card ( A 1 ∩ A 2 ∩ A 3<br />

)<br />

11<br />

2. Dans cette question, on cherche à minorer Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ).<br />

Or Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) = Card(A 2 ∩ A 3 ) − Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) = 28 − Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ).<br />

Cherchons donc à majorer Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ).<br />

Or A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ⊂ A 1 ∩ A 2 , donc Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) Card(A 1 ∩ A 2 )<br />

Reste à calculer Card(A 1 ∩A 2 ). Pour cela, constatons que A 2 = (A 1 ∩A 2 )∪(A 1 ∩A 2 )(réunion<br />

disjointe). Donc Card(A 1 ∩ A 2 ) = CardA 2 − Card(A 1 ∩ A 2 ) = 50 − 31 = 19<br />

Il en résulte que Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) = 28 − Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) 28 − 19, c’est à dire<br />

Card(A 1 ∩ A 2 ∩ A 3 ) 9<br />

Exercice 8.17<br />

1. Avec n points, on construit ( )<br />

n n(n − 1)<br />

2 =<br />

n(n − 1)<br />

2<br />

− n = n2 − 3n<br />

2<br />

diagonales.<br />

2<br />

segments, dont n sont <strong>des</strong> côtés. Il y a donc<br />

2. À chaque choix de quatre sommets du polygone correspond un point d’intersection de<br />

diagonales intérieur au polygone (et deux extérieurs s’il n’y a pas de parallélisme). Il y a<br />

donc ( n<br />

4)<br />

intersections de diagonales qui sont intérieures au polygone.<br />

3. Pour définir un polygone admettant les n points donnés comme sommets, il faut définir<br />

un itinéraire partant de l’un de ces n points et les joignant successivement les uns aux<br />

autres. Il y a n! tels itinéraires. Mais on peut suivre un tel de ces itinéraires en partant de<br />

l’un quelconque de ces sommets, et on peut le faire dans un sens ou dans l’autre, ce qui<br />

(n − 1)!<br />

fait qu’en définitive, il y aura polygones admettant les n points donnés comme<br />

2<br />

sommets.


46<br />

Exercice 8.18<br />

1. a) Pour tout entier donné k, on choisit un sous-ensemble B de ( n<br />

k)<br />

façons, puis on choisit<br />

n∑<br />

( ) n<br />

un sous-ensemble A de B de 2 k façons. Comme k varie de 0 à n, il y a 2 k façons<br />

k<br />

de choisir le couple (A,B) de sous ensembles satisfaisant à la question. À chaque couple<br />

satisfaisant à la question correspond une paire de sous ensembles tel que l’un soit inclus<br />

dans l’autre, et à une telle paire correspond un seul couple (A,B) tel que A ⊂ B. Il y a donc<br />

3 n paires satisfaisant à la question (d’après le binôme de Newton).<br />

b) Il y a autant de paires (A,B) avec A = B que de sous ensembles de E, à savoir 2 n . Il y<br />

a donc 3 n − 2 n paires de sous ensembles distincts de E tels que l’un soit inclus dans l’autre.<br />

2. a) Tout couple (A,B) de sous ensembles (A,B) tels que A ⊂ B correspond à un couple<br />

et un seul de sous ensembles (Ā,B) tels que Ā ∪ B = E. La réponse à la question est donc<br />

3 n . Il y a bien entendu d’autres métho<strong>des</strong>. Si A ∪ B = E, E est la réunion disjointe de<br />

A \ B,A∩B,etB \ A. Une telle partition de E est parfaitement définie par l’application qui<br />

à chaque élément de E associe celui de ces trois sous ensembles auquel il appartient. Comme<br />

il y a 3 n telles applications, il y a 3 n façons de choisir les sous ensembles A et B répondant<br />

à la question.<br />

b) Si A ∪ B = E, il y a deux façons de choisir celui <strong>des</strong> deux sous ensembles dont le<br />

complémentaire est inclus dans l’autre, sauf pour A = B = E. Il y a donc 3n − 1<br />

recouvrements<br />

de E à l’aide de deux<br />

2<br />

parties.<br />

3. a) Si A ∪ B ∪ C = E, les sous-ensembles A, B et C définissent une partition de E en<br />

sept ensembles (disjoints). Chaque élément de E devant appartenir à un et un seul de ces<br />

7 sous ensembles, il y a 7 n façons de trouver un triplet de sous-ensembles de E tels que<br />

A ∪ B ∪ C = E.<br />

b) En généralisant la méthode ci-<strong>des</strong>sus, on trouve (2 p − 1) n<br />

Exercice 8.19<br />

1. Le premier cube est placé au sol. Il est codé 1. Si le deuxième cube est placé sur le premier,<br />

il est codé 0, et de même pour tous les cubes qui seront placés sur la première pile (celle<br />

dont la base est constituée par le premier cube).Le premier cube qui ne sera pas placé sur<br />

la première pile sera placé au sol contre le premier (il n’y a pas d’autre position possible), il<br />

sera codé 1, et plus aucun cube ne pourra être posé sur la pile dont la base est constituée par<br />

le premier cube. seront alors codé 0 les cubes qui constitueront la deuxième pile. Le premier<br />

cube de la troisième pile (placé au sol, le long de la deuxième pile) sera codé 1, et ainsi de<br />

suite jusqu’à épuisement <strong>des</strong> n cubes.<br />

Ainsi, un tel mur sera-t-il codé par une suite de n caractères ”0” ou ”1”, et qui commencera<br />

par ”1”.<br />

Ainsi, la suite ”1 1 0 0 1 0 0 0 1 0 0 1” codera-t-elle un mur de 12 cubes, dont la première<br />

pile est formée d’un seul cube, la deuxième de 3 cubes, la troisième de 4 cubes, la quatrième<br />

de 3 cubes et la cinquième d’un seul cube.<br />

2. On peut écrire 2 n−1 suites codant un mur tel qu’il est décrit dans l’énoncé (une telle suite<br />

est constituée de ”1” et de ”0”, et commence obligatoirement par un ”1”), et il y a donc<br />

2 n−1 tels murs.<br />

k=0


47<br />

Exercice 8.20<br />

1. Pour réaliser une telle liste, on choisit p (p 2) éléments distincts de [[1,n]] (de ( )<br />

n<br />

p<br />

façons), on place en premier le plus petit élément, et en dernier le plus grand élément (une<br />

seule façon possible), puis on permute les p −2 éléments qui restent (de (p −2)! façons). On<br />

a donc (p − 2)! ( n<br />

p)<br />

façons de faire.<br />

2. On trouve 3!(p − 3)! ( n<br />

p)<br />

(pour p 3)<br />

3. On trouve (3!) 2 (p − 6)! ( n<br />

p)<br />

(pour p 6)<br />

Exercice 8.21<br />

1. Pour une réaliser une telle répartition, on considère les N tirages ; on choisit d’abord les<br />

a 1 tirages (parmi les N) où le numéro 1 sera tiré, puis les a 2 tirages (parmi les N − a 1 ) qui<br />

restent où le numéro 2 sera tiré, etc...On obtiendra ainsi<br />

( )( )( ) ( )<br />

a1 + a 2 + a 3 + ... + a p a2 + a 3 + ... + a p a3 + ... + a p ap<br />

· · · =<br />

a 3 a p<br />

a 1<br />

façons de répartir les p numéros.<br />

a 2<br />

(a 1 + a 2 + a 3 + ... + a p )!<br />

a 1 !a 2 !a 3 !...a p !<br />

2. On considère 5 boules portant la lettre A, 2 boules portant la lettre B, et une boule<br />

portant la lettre C, la lettre D, la lettre R, la lettre N et la lettre T. En tirant les 12 boules<br />

et en notant les lettres dans l’ordre <strong>des</strong> tirages, on se retrouve face à la même situation qu’à<br />

la question précédente, à ceci près que les boules portent <strong>des</strong> lettres au lieu de porter <strong>des</strong><br />

12!<br />

numéros. On obtient donc = 479001600 façons de faire.<br />

5!2!1!1!1!1!1!<br />

Exercice 8.22<br />

1. a) Une telle situation correspond à une injection de l’ensemble <strong>des</strong> clients dans l’ensemble<br />

n!<br />

<strong>des</strong> articles vendus. Il y a donc<br />

(n − p)! possibilités.<br />

b) Pour le grossiste, une commande sera un sous ensemble de p éléments parmi les n articles<br />

vendus. Il y a donc ( )<br />

n n!<br />

p =<br />

p!(n − p)! possibilités<br />

2. a) Pour le commerçant, une commande est une application de l’ensemble <strong>des</strong> clients dans<br />

l’ensemble <strong>des</strong> articles proposés à la vente. Il y a alors n p possibilités.<br />

b) C’est la situation à laquelle est confronté le grossiste. Chaque tiroir correspond à un<br />

article, et une boule correspond à une commande. Ainsi, si le tiroir numéro 3 contient 5<br />

boules, c’est que l’article numéro 3 aura été commandé 5 fois.<br />

c) On a bien sûr ( n+p−1<br />

n−1<br />

) (<br />

=<br />

n+p−1<br />

)<br />

possibilités.<br />

p<br />

d) Le schéma donné correspond à 2 comman<strong>des</strong> pour l’article 1, 0 pour l’article 2, 3 pour<br />

l’article 3, 6 pour l’article 4, 4 pour l’article 5, 1 pour l’article 6, et 0 pour les articles 7 et<br />

8. Le schéma correspondant à la commande donnée est :<br />

× ⊗ × × × ⊗ × × ⊗ ⊗ × × × ⊗ × × × ⊗ × ⊗ × × ×


48<br />

e) Chaque rangement de p boules indiscernables dans n tiroirs (discernables) peut donc être<br />

caractérisé par une suite de n + p − 1 croix dont n − 1 sont entourées.<br />

Le grossiste peut donc être confronté à ( ) (<br />

n+p−1<br />

n−1 = n+p−1<br />

)<br />

p possibilités. (ce nombre est<br />

souvent noté Γ p n)<br />

Exercice 8.23<br />

1. a) On arrive en haut de p n façons, après être arrivé à la (n − 1)ième marche (de p n−1<br />

façons), en terminant par un pas d’une marche, ou après être arrivé à la (n −2)ième marche<br />

(de p n−1 façons), en terminant par un pas de deux marches. On aboutit ainsi à la relation<br />

de récurrence p n = p n−1 + p n−2 , avec les conditions initiales p 1 = 1 et p 2 = 2 .<br />

b) On sait alors trouver une expression de p n en fonction de n. Pour cela, on cherche les<br />

raisons <strong>des</strong> suites géométriques répondant à la question, en résolvant l’équation x 2 −x−1 = 0,<br />

dont les racines sont q 1 = 1 + √ 5<br />

et q 2 = 1 + √ 5<br />

. On cherche ensuite, grâce aux conditions<br />

2 2<br />

initiales, les réels λ et<br />

(<br />

µ tels que p n = λ(q 1 n + µ(q 2 ) n .<br />

√ ) (<br />

1 5<br />

On trouve ici : p n =<br />

2 + 1 + √ ) n ( √ ) (<br />

5 1 5<br />

+<br />

10 2 2 − 10<br />

⌊ n<br />

⌋<br />

2. a) k varie clairement entre 0 et (partie entière de n 2 2 )<br />

1 − √ ) n<br />

5<br />

2<br />

b) Le nombre total de pas nécessaires est alors de n − k<br />

c) On peut placer les k pas de deux marches de ( )<br />

n−k<br />

k façons parmi les n−k pas nécessaires.<br />

⌊ n 2<br />

∑<br />

⌋ ( ) n − k<br />

d) et donc on a p n = . Remarquons que cet exercice permet de calculer en<br />

k<br />

k=0<br />

fonction de n cette somme dont le calcul direct semble bien délicat.<br />

Exercice 8.24<br />

1. Considérons n boules indiscernables, et p tiroirs numérotés de 1 à p tels que chaque tiroir<br />

puisse contenir toutes les boules. Répartissons les boules dans les tiroirs, et appelons x i<br />

le nombre de boules contenues dans le tiroir numéro i. Il est clair que l’on a ainsi obtenu<br />

un p-uplet (x 1 ,x 2 ,x 3 , · · · ,x p ) d’entiers naturels tels que x 1 + x 2 + x 3 + · · · + x p = n.<br />

Réciproquement, un tel p-uplet correspond à une répartition <strong>des</strong> boules dans les tiroirs et<br />

une seule. On a vu (exercice 22) qu’il y a alors Γ p n = ( ) (<br />

n+p−1<br />

n−1 = n+p−1<br />

)<br />

p possibilités.<br />

On peut également raisonner par récurrence en prouvant que, si d(n,p) est le nombre cherché,<br />

n∑<br />

on a : d(n,p + 1) = d(n,p), et que de plus d(n,1) = 1. On raisonne alors de proche en<br />

proche.<br />

k=0<br />

2. Si l’on cherche <strong>des</strong> x i tous non nuls, il suffit de commencer par mettre une boule dans<br />

chaque tiroir (ce qui n’est bien sûr possible que si n p), et à recommencer avec n − p au<br />

lieu de n. On obtient alors Γ p n−p = ( ) (<br />

n−1<br />

n−p−1 = n−1<br />

)<br />

p possibilités.<br />

3. Le raisonnement est exactement le même dans ce cas. Pour tout i de [[1,p]], on met r i<br />

p∑<br />

boules dans le tiroir numéro i (ce qui bien sûr n’est possible que si r i p). On obtient,<br />

i=1


en notant r =<br />

Exercice 8.25<br />

p∑<br />

i=1<br />

r i : Γ n − r p = ( n−r+p−1<br />

n−r−1<br />

) (<br />

=<br />

n−r+p−1<br />

)<br />

possibilités.<br />

1. L’énoncé est faux. Le nombre (a(n,p) est le nombre <strong>des</strong> p-uplet (x 1 ,x 2 ,x 3 , · · · ,x p ) de<br />

N p tel que x 1 + 2x 2 + 3x 3 + · · · + px p = n Considérons un p-uplet (x 1 ,x 2 ,x 3 , · · · ,x p ) de N p<br />

p∑<br />

tel que x 1 + 2x 2 + 3x 3 + · · · + px p = n. Pour tout i de [[1,p]], posons alors y i = x k . On<br />

vérifie alors aisément que y i y i+1 , et que<br />

p<br />

p∑<br />

y k = n.<br />

k=1<br />

Réciproquement, à un tel p-uplet (y 1 ,y 2 ,y 3 , · · · ,y p ), on fait correspondre un p-uplet<br />

p∑<br />

(x 1 ,x 2 ,x 3 , · · · ,x p ) tel que kx k = n.<br />

k=1<br />

Il existe donc une bijection entre l’ensemble <strong>des</strong> p-uplets (x 1 ,x 2 ,x 3 , · · · ,x p ) de N p tels que<br />

x 1 + 2x 2 + 3x 3 + · · · + px p = n et l’ensemble <strong>des</strong> p-uplets (y 1 ,y 2 ,y 3 , · · · ,y p ) de N p tels que<br />

{<br />

y1 y 2 · · · y p 0<br />

y 1 + y 2 + y 3 + · · · + y p = n<br />

Ces deux ensembles ont donc même cardinal a(n,p).<br />

2. Il suffit de comprendre les définitions données pour conclure que a(0,p) = 1 et a(n,1) = 1.<br />

3. Les a(n,p) p-uplets (y 1 ,y 2 ,y 3 , · · · ,y p ) peuvent se répartir en deux ensembles disjoints<br />

suivant que y p = 0 ou y p > 0.<br />

• Si y p = 0, il est clair que le nombre de p-uplets (y 1 ,y 2 ,y 3 , · · · ,y p ) (satisfaisant aux conditions)<br />

est égal au nombre <strong>des</strong> (p − 1)-uplets (y 1 ,y 2 ,y 3 , · · · ,y p−1 ) (satisfaisant aux conditions).<br />

Il y en a donc a(n,p-1).<br />

• Si y p > 0, on pose z i = y i − 1. On se ramène à <strong>des</strong> p-uplets (z 1 ,z 2 ,z 3 , · · · ,z p ) satisfaisant<br />

aux conditions, mais pour n − p au lieu de n. Ils sont au nombre de a(n − p,p). D’où la<br />

relation de récurrence demandée.<br />

Exercice 8.26<br />

1. Déterminons d’abord le nombre <strong>des</strong> n-uplets (p 1 ,p 2 , · · · p n ) où les p i sont <strong>des</strong> paires<br />

d’éléments de E deux à deux disjointes. Pour déterminer un tel n-uplet, on commence<br />

par déterminer la paire p 1 , de ( )<br />

2n<br />

2 façons différentes, puis on choisit la paire p2 , de<br />

( 2n−2<br />

)<br />

façons différentes, et ainsi de suite. Le nombre de façons de procéder est alors de<br />

2<br />

n−1<br />

∏<br />

( ) 2n − 2i<br />

2<br />

k=0<br />

= (2n)!<br />

2<br />

(2n)!<br />

. Le nombre de partitions par paires est alors de , car il y a n!<br />

n<br />

n!2n façons d’ordonner les n paires ainsi choisies. Il y a donc n! n-uplets qui définissent la même<br />

partition par paires.<br />

64!<br />

2. Simple application de ce qui précède. Il y a<br />

32!2 3 façons de faire. Pour calculer le nombre<br />

2<br />

total de rencontres au cours du tournoi, il suffit de constater qu’à chaque rencontre, un joueur<br />

est éliminé. Le vainqueur est le seul à ne pas avoir été éliminé. Pour éliminer 63 joueurs, il<br />

faut donc (et cela suffit) 63 rencontres.<br />

k=i<br />

49


50<br />

3. Il faut ici d’abord réaliser une partition par paires, puis une partition par paires de paires.<br />

64! 32!<br />

On obtient le résultat suivant<br />

32!2 32 (nombre qui défie l’imagination)<br />

16!216 Exercice 8.27<br />

1. Il y a une seule partition pour un ensemble contenant un seul élément : ̟1 = 1. Soit<br />

E = {a,b} un ensemble de deux éléments. Il admet deux partitions, la partition E et la<br />

partition {{a}, {b}}. Pour un ensemble à trois éléments (E = {a,b,c}), on peut écrire les<br />

cinq partitions E; {{a}, {b,c}}; {{b}, {a,c}}; {{c}, {a,b}}; {{a}, {b}, {c}}. On aura ̟3 = 5.<br />

2. Soit a un élément de E, et soit p le cardinal de la partie A qui contient a. Il est clair que<br />

p ∈ [[1,n]]. Ce sous ensemble peut être choisi de ( n−1<br />

p−1)<br />

façons. Pour compléter une partition<br />

de E, il faudra procéder à une partition du complémentaire de A, et ceci de ̟n−p façons (en<br />

posant ̟0 = 1). On en déduit la formule demandée : ̟n = ∑ n<br />

( n−1<br />

p=1 p−1)̟n−p . On obtient<br />

l’autre expression en posant n − p = k, et en utilisant la propriété ( ) (<br />

n−1<br />

p−1 = n−1<br />

)<br />

3. Les calculs donnent ̟4 = 15,̟5 = 52,̟6 = 1203,̟7 = 877.<br />

4. Pour le programme Pascal demandé, on commence par programmer une fonction permettant<br />

le calcul de ( n<br />

p)<br />

à l’aide par exemple de la formule de Pascal, puis on calcule les ̟k de<br />

proche en proche, en présentant les résultats dans un tableau (bien entendu, on se limitera<br />

à <strong>des</strong> valeurs de k par exemple inférieures à 20).<br />

Exercice 8.28<br />

1. a) Clairement D n = A 1 ∩ A 2 ∩ · · · ∩ A n−1 ∩ A n = A 1 ∪ A 2 ∪ · · · ∪ A n−1 ∪ A n<br />

b) Quel que soit l’entier k de [[1,n]], l’ensemble A i1 ∩ A i2 ∩ ∩A ik−1 ∩ A ik est l’ensemble <strong>des</strong><br />

permutations qui laissent fixes les k éléments de l’ensemble {i 1 ,i 2 ,...,i k }. Son cardinal est<br />

donc (n − k)!.<br />

Comme il y a ( n<br />

k)<br />

façons de choisir un tel sous ensemble, et que k varie de 1 à n, la formule<br />

de Poincaré peut alors s’appliquer :<br />

Card(A 1 ∪ A 2 ∪ · · · ∪ A n−1 ∪ A n ) =<br />

c) Il en résulte que d(n) = n! −<br />

n∑<br />

( ) n<br />

(−1) k−1 (n − k)! =<br />

k<br />

k=1<br />

n∑<br />

(−1)<br />

k=1<br />

k−1 n!<br />

n<br />

k! = n! ∑ (−1) k<br />

k!<br />

k=0<br />

n∑<br />

(−1)<br />

k=1<br />

k−1 n!<br />

2. a) Pour réaliser une permutation admettant exactement p points fixes, on choisit les p<br />

points fixes (de ( n<br />

p)<br />

façons), puis de considérer une permutation sans point fixe <strong>des</strong> n − p<br />

éléments qui restent (il y a d(n − p) façons de procéder). Par suite ϕ p n = ( n<br />

p)<br />

d(n − p)<br />

b) On obtient alors : ϕ p n = ( n−p<br />

) ∑<br />

n (−1) k<br />

p (n − p)!<br />

k!<br />

k=0<br />

Exercice 8.29<br />

= n!<br />

n−p<br />

∑ (−1) k<br />

p! k!<br />

k=0<br />

1. a) Il est clair que si p < q, alors S p,q = 0 (et non moins clair que S p,p = p!)<br />

k!<br />

n−p


51<br />

b) Soit a un élément de E. Classons les surjections de E sur F suivant que la restriction<br />

à E \ {a} est encore une surjection sur F, (il y a bien sûr S p−1,q cas) ou ne l’est<br />

plus (c’est alors une surjection de E \ {a} sur F \ {b}, où b désigne l’image de a ; il y a<br />

donc S p−1,q−1 cas). Comme il y a q façons de choisir a, on aboutit à la relation demandée<br />

S p,q = qS p−1,q + qS p−1,q−1<br />

c) Le tableau demandé se présente comme suit :<br />

1 2 3 4 5<br />

1 1 0<br />

2 1 2 0<br />

3 1 6 6 6<br />

4 4 14 36 36 0<br />

2. a) Toute application de E dans F est une surjection de E sur l’ensemble <strong>des</strong> images de<br />

ses éléments. Soit i le cardinal de cet ensemble image. Il y a alors ( q<br />

i)<br />

façons de le choisir, et<br />

S p,i façons de réaliser cette surjection. Au total, comme il y a q p applications de E dans F<br />

et que i varie de 1 à q, on obtient la formule annoncée : q p = ∑ q<br />

( q<br />

i=1 i)<br />

Sp,i<br />

b) L’application de la formule d’inversion de Pascal (voir exercice 11) permet de conclure.<br />

Mais on peut aussi utiliser la formule de Poincaré, en notant par exemple F = {b 1 ,b 2 ,...,b q },<br />

et M i (E,F) l’ensemble <strong>des</strong> applications de E dans F telles que b i n’a pas d’antécédent.<br />

c) Pour le programme en Pascal demandé, il suffit d’utiliser la formule de récurrence obtenue<br />

plus haut.<br />

Chapitre 9<br />

Exercice 9.1<br />

Notons A cet ensemble.<br />

– Par définition A est bien un sous-ensemble de R R .<br />

– A est non vide puisque la fonction nulle est solution de cette équation différentielle.<br />

– Soient f 1 ,f 2 deux fonctions de A et λ,µ deux réels. Par hypothèse on a<br />

f 1 ′′ + 2f 1 ′ − f 1 = 0 (1)<br />

f 2 ′′ + 2f 2 ′ − f 2 = 0 (2)<br />

En effectuant λ(1) + µ(2) on trouve λ(f ′′<br />

1 + 2f ′ 1 − f 1 ) + µ(f ′′<br />

2 + 2f ′ 2 − f 2 ) = 0, soit encore<br />

et donc λf 1 + µf 2 appartient à A.<br />

A est donc un sous-espace vectoriel de R R .<br />

Exercice 9.2<br />

(λf 1 + µf 2 ) ′′ + 2(λf 1 + µf 2 ) ′ − (λf 1 + µf 2 ) = 0<br />

Remarquons d’abord que tous les ensembles sont bien <strong>des</strong> sous-ensembles de R R .<br />

1. A est non vide puisque la fonction nulle vérifie l’équation qui définit A.


52<br />

Soient f,g deux fonctions de A et λ,µ deux réels. On a<br />

et donc λf + µg appartient à A.<br />

A est un sous-espace vectoriel de R R .<br />

(λf + µg)(3) = λf(3) + µg(3)<br />

= λ2f(0) + µ2g(0)<br />

= 2(λf + µg)(0)<br />

2. On remarque que la fonction nulle n’appartient pas à B puisque 0 ≠ 6 ×0+1. B ne peut<br />

donc être un sous-espace vectoriel de R R .<br />

3. C est non vide puisque la fonction nulle vérifie l’équation qui définit C.<br />

Soient f,g deux fonctions de A et λ,µ deux réels. On a pour tout réel x<br />

(λf + µg)(−x) = λf(−x) + µg(−x)<br />

= λf(1 + x) + µg(1 + x)<br />

= (λf + µg)(1 + x)<br />

et donc λf + µg ∈ C.<br />

On en déduit que C est un sous-espace vectoriel de R R .<br />

4. Soit f la fonction définie pour tout réel x par f(x) = 1. Par construction pour tout réel<br />

x, on a f(x) 2 = 1 = f(2x), et donc f ∈ D. Or pour tout réel x, on a (2f)(x) 2 = 4 et<br />

(2f)(2x) = 2 donc 2f /∈ D. On en déduit que D n’est pas un sous-espace de R R .<br />

Exercice 9.3<br />

On remarque tout d’abord que les quatres ensembles proposés sont bien <strong>des</strong> parties de R 3 .<br />

1. A est non vide puisqu’il contient le triplet (0,0,0).<br />

Soient u,v ∈ A, avec u = (x 1 ,y 1 ,z 1 ), v = (x 2 ,y 2 ,z 2 ) et λ,µ deux réels. Par hypothèse on a<br />

En calculant λ(1) + µ(2) on trouve<br />

x 1 + 2y 1 − 3z 1 = 0 (1)<br />

x 2 + 2y 2 − 3z 2 = 0 (2)<br />

(λx 1 + µx 2 ) + 2(λy 1 + µy 2 ) − 3(λz 1 + µz 2 ) = 0<br />

et donc λu + µv ∈ A. A est un sous-espace de R 3 .<br />

2. On a<br />

B = { (x + y,x − y,2y) / (x,y) ∈ R 2}<br />

= { x(1,1,0) + y(1, −1,2) / (x,y) ∈ R 2}<br />

= Vect ((1,1,0) ,(1, −1,2))<br />

donc B est un sous-espace vectoriel de R 3 .<br />

3. Montrons que 0 /∈ C. Supposons qu’il existe deux réels x,y tels que<br />

(2x − 3y,x + 1, −x + 3y) = 0<br />

On aurait alors x = 1 d’après la deuxième équation et y = 1 d’après la troisième. Mais alors<br />

3<br />

2x − 3y = 1 ≠ 0, ce qui est contradictoire. Ces deux réels n’existent donc pas et 0 /∈ C. C<br />

n’est pas un sous-espace vectoriel de R 3 .


53<br />

4. Les triplets u = (1,0,1) et v = (1,0, −1) appartiennent à D. Or u + v = (2,0,0) et<br />

2 2 + 0 2 − 0 2 ≠ 0, donc u + v /∈ D. D n’est pas un sous-espace de R 3 .<br />

Exercice 9.4<br />

Tout d’abord ces quatre ensembles sont bien <strong>des</strong> sous-ensembles de K N .<br />

1. A est non vide puisqu’il contient la suite nulle.<br />

Soient (u n ),(v n ) deux suites de A et λ,µ deux scalaires. Posons (w n ) = λ(u n )+µ(v n ). Cette<br />

suite vérifie pour tout n ∈ N,<br />

w 4n = λu 4n + µv 4n<br />

= λ(u n+1 + 5u n ) + µ(v n+1 + 5v n )<br />

= λu n+1 + µu n+1 + 5(λu n + µv n )<br />

= w n+1 + 5w n<br />

et donc (w n ) ∈ A. A est un sous-espace vectoriel de K N .<br />

2. B est non vide puisqu’il contient la suite nulle.<br />

Soient (u n ),(v n ) deux suites de B et λ,µ deux scalaires. Posons (w n ) = λ(u n )+µ(v n ). Cette<br />

suite vérifie<br />

w 4 = λu 4 + µv 4 = 0<br />

et<br />

w 10 = λu 10 + µv 10 = 0<br />

Donc (w n ) ∈ B. B est un sous-espace vectoriel de K N .<br />

3. La suite nulle ne vérifie pas l’équation qui définit C. C n’est pas un sous-espace vectoriel<br />

de K N .<br />

4. D est non vide puisqu’il contient la suite nulle.<br />

Soient (u n ),(v n ) deux suites de D et λ,µ deux scalaires. Posons (w n ) = λ(u n ) + µ(v n ). On<br />

sait alors que (w n ) converge et que<br />

lim w n = λ0 + µ0 = 0<br />

n→+∞<br />

et donc (w n ) ∈ D. D est un sous-espace vectoriel de K N .<br />

Exercice 9.5<br />

Soit a,b,c trois réels tels que a(5, −2, −3) + b(4,1, −3) + c(−2, −7,3) = 0. On résout le<br />

système équivalent<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎩<br />

5a + 4b − 2c = 0<br />

−2a + b + 3c = 0<br />

−3a − 3b + 3c = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⇔<br />

⎩<br />

5a + 4b − 2c = 0<br />

50c = 0<br />

−3b + 9c = 0<br />

Donc la famille proposée est libre.<br />

5a + 4b − 2c = 0<br />

13b + 11c = 0<br />

−3b + 9c = 0<br />

L 2 ← 5L 2 + 2L 1<br />

L 3 ← 5L 3 + 3L 1<br />

L 2 ← L 2 + 13 3 L 3 ⇔ a = b = c = 0


54<br />

Exercice 9.6<br />

Soient a,b,c trois réels tels que a(1,k,2) + b(−1,8,k) + c(1,2,1) = 0. On résout le système<br />

équivalent<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

a − b + c = 0<br />

ka + 8b + 2c = 0<br />

2a + kb + c = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

a − b + c = 0<br />

(8 + k)b + (2 − k)c = 0<br />

(k + 2)b − c = 0<br />

a − b + c = 0<br />

−c + (k + 2)b = 0<br />

(2 − k)c + (8 + k)b = 0<br />

L 2 ↔ L 3<br />

L 2 ← L 2 − kL 1<br />

L 3 ← L 3 − 2L 1<br />

a − b + c = 0<br />

−c + (k + 2)b = 0<br />

((8 + k) + (2 − k)(k + 2)) b = 0 L 3 ← L 3 + (2 − k)L 2<br />

Donc si ((8 + k) + (2 − k)(k + 2)) ≠ 0, alors b = 0, donc c = 0 et par suite a = 0 et dans<br />

ce cas la famille est libre. Inversement si ce coefficient est nul alors le système admet une<br />

solution avec b = 1 (qu’il est inutile d’expliciter) et donc la famille est liée. On en déduit<br />

que la famille est liée si et seulement si k vérifie l’équation −k 2 + k + 12 = 0, c’est-à-dire si<br />

et seulement si k ∈ {−3,4}.<br />

Exercice 9.7<br />

1. On trouve par exemple ((−2,1,0),(−3,0,1)).<br />

2. Le vecteur u = (x,y,z) ∈ E si et seulement si<br />

{ {<br />

2x − z = 0<br />

y + z = 0 ⇔ x =<br />

1 2 z<br />

y = −z<br />

( ) 1<br />

⇔ u = z<br />

2 , −1,1<br />

d’où E = Vect (( 1<br />

2 , −1,1)) et dim E = 1<br />

3. Le vecteur u = (x,y,z) ∈ E si et seulement si<br />

{ { {<br />

x + 5y − 3z = 0 x + 5y − 3z = 0 x = −2z<br />

−x − 4y + 2z = 0 ⇔ y − z = 0 ⇔ y = z<br />

Donc E = Vect(−2,1,1) et dim(E) = 1.<br />

4. Le vecteur u = (x,y,z) ∈ E si et seulement si<br />

{ 2x + y − 3z = 0<br />

4x + 2y − 5z = 0 ⇔ { 2x + y − 3z = 0<br />

z = 0 ⇔ { y = −2x<br />

z = 0<br />

Donc E = Vect(1, −2,0) et dim(E) = 1.<br />

Exercice 9.8<br />

où z ∈ R<br />

1. On résout le système<br />

{ { { x + y + z + t = 0 x + y + z + t = 0 x = −z<br />

x − y + z − t = 0 ⇔ −2y − 2t = 0 ⇔ y = −t<br />

⇔ u = z(−2,1,1) où z ∈ R<br />

⇔ u = x(1, −2,0) où x ∈ R<br />

On reconnaît donc Vect((−1,0,1,0),(0, −1,0,1)). De plus, ces deux vecteurs n’étant pas<br />

colinéaires, ils forment une base du sous-espace proposé.


55<br />

2. On résout le système<br />

⎧<br />

−3x + y + z + t = 0<br />

⎪⎨<br />

x − 3y + z + t = 0<br />

x + y − 3z + t = 0<br />

⎪⎩<br />

x + y + z − 3t = 0<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

3x + y + z + t = 0<br />

−2y + z + t = 0<br />

y − 2z + t = 0<br />

y + z − 2t = 0<br />

3x + y + z + t = 0<br />

−2y + z + t = 0<br />

−3z + 3t = 0<br />

3z − 3t = 0<br />

3x + y + z + t = 0<br />

−8y + 4z + 4t = 0<br />

4y − 8z + 4t = 0<br />

4y + 4z − 8t = 0<br />

L 2 ← 3L 2 + L 1<br />

L 3 ← 3L 3 + L 1<br />

L 4 ← 3L 4 + L 1<br />

L 3 ← 2L 3 + L 2<br />

L 4 ← 24L 4 + L 2<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

L 2 ← 3L 2 + L 1<br />

L 3 ← 3L 3 + L 1<br />

L 4 ← 3L 4 + L 1<br />

x = t<br />

y = t<br />

z = t<br />

On en déduit que la famille ((1,1,1,1)) est génératrice du sous-espace proposé. Cette famille<br />

étant composée d’un vecteur non nul, c’est une base du sous-espace.<br />

3. On résout le système<br />

⎧<br />

x + 3y + 2z = 0<br />

⎪⎨<br />

3x + 10y + 5z + t = 0<br />

2x + 5y + 5z − t = 0<br />

⎪⎩<br />

y − z + t = 0<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

x + 3y + 2z = 0<br />

y − z + t = 0<br />

−y + z − t = 0<br />

y − z + t = 0<br />

L 2 ← L 2 − 3L 1<br />

L 3 ← L 3 − 2L 1<br />

{ {<br />

x + 3y + 2z = 0 x = −5z + 3t<br />

⇔<br />

y − z + t = 0 ⇔ y = z − t<br />

Une famille génératrice est donc par exemple ((−5,1,1,0),(3, −1,0,1)). Ces deux vecteurs<br />

n’étant pas colinéaires ils forment une base du sous-espace donné.<br />

Exercice 9.9<br />

Soient a,b,c trois réels tels que pour tout n ∈ N, on ait<br />

au n + bv n + cw n = 0<br />

Alors en écrivant l’égalité avec n = 0,1,2, on voit que a,b,c sont les solutions d’un système<br />

linéaire homogène que l’on résout<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎩<br />

a + b + c = 0<br />

2a + 3b + 4c = 0<br />

4a + 9b + 16c = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⇔<br />

⎩<br />

a + b + c = 0<br />

b + 2c = 0<br />

7b + 12c = 0<br />

L 2 ← L 2 − 2L 1<br />

L 3 ← L 3 − 4L 1<br />

a + b + c = 0<br />

b + 2c = 0<br />

⇔ a = b = c = 0<br />

−2c = 0 L 3 ← L 3 − 7L 2<br />

La famille ((u n ),(v n ),(w n )) est donc bien une famille libre.


56<br />

Exercice 9.10<br />

1. Comme (−3, −6) = −3(1,2), on a A = Vect((1,2)). Par ailleurs comme (1,2) ≠ 0, la<br />

famille ((1,2)) est une base de A.<br />

2. Montrons que ((1,2),(3,4),(5,6)) n’est pas une famille libre. Soient a,b,c trois réels, on<br />

a<br />

{<br />

a + 3b + 5c = 0<br />

a(1,2) + b(3,4) + c(5,6) = 0 ⇔<br />

2a + 4b + 6c = 0<br />

{ {<br />

a + 3b + 5c = 0<br />

a = c<br />

⇔<br />

⇔<br />

−2b − 4c = 0 L 2 ← L 2 − 2L 1 b = −2c<br />

On a donc par exemple (5,6) = −(1,2) + 2(3,4). On en déduit que B = Vect((1,2),(3,4)).<br />

Ces deux vecteurs n’étant pas colinéaires la famille ((1,2),(3,4)) est une base de B.<br />

Exercice 9.11<br />

1. Soient a,b,c trois réels tels que a(1,3, −3) + b(4,2, −3) + c(−1,7,6) = 0. On résout le<br />

système équivalent<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

⎩<br />

a + 4b − c = 0<br />

3a + 2b + 7c = 0<br />

−3a − 3b + 6c = 0<br />

a + 4b − c = 0<br />

−b + c = 0<br />

3b + c = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⇔<br />

⎩<br />

a + 4b − c = 0<br />

−10b + 10c = 0<br />

9b + 3c = 0<br />

L 2 ← L 2 − 3L 1<br />

L 3 ← L 3 + 3L 1<br />

a + 4b − c = 0<br />

−b + c = 0<br />

⇔ a = b = c = 0<br />

4c = 0 L 3 ← L 3 + 3L 2<br />

La famille ((1,3, −3),(4,2, −3),(−1,7,6)) est donc à la fois une famille libre et génératrice<br />

de A. C’est une base de A.<br />

2. Soient a,b,c,d quatre réels tels que a(4, −5,3)+b(2,3, −2)+c(4, −16,10)+d(8,1, −1) = 0.<br />

On résout le système équivalent<br />

⇔<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

4a + 2b + 4c + 8d = 0<br />

−5a + 3b − 16c + d = 0<br />

3a − 2b + 10c − d = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

4a + 2b + 4c + 8d = 0<br />

22b − 44c + 44d = 0<br />

−14b + 28c − 28d = 0<br />

{ {<br />

4a + 2b + 4c + 8d = 0 4a = −2b − 4c − 8d<br />

b − 2c + 2d = 0 ⇔ b = 2c − 2d<br />

L 2 ← 4L 2 + 5L 1<br />

L 3 ← 4L 3 − 3L 1<br />

{<br />

a = −4c − 2d<br />

⇔<br />

b = 2c − 2d<br />

Il existe donc une solution telle que c = 1 et d = 0. Ceci implique que (4, −16,10) est<br />

combinaison linéaire de ((4, −5,3),(2,3, −2)). De même il existe une solution telle que c = 0<br />

et d = 1, et donc (8, −1,1) est aussi combinaison linéaire de ((4, −5,3),(2,3, −2)).<br />

On en déduit que B = Vect((4, −5,3),(2,3, −2)). Ces deux vecteurs n’étant pas colinéaires,<br />

ils forment également une famille libre. La famille ((4, −5,3),(2,3, −2)) est donc une base<br />

de B.<br />

3. Soient a,b,c trois réels tels que a(1,1, −2) + b(2,1, −3) + c(0,1, −1) = 0. On résout le<br />

système équivalent<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

a + 2b = 0<br />

a + b + c = 0<br />

−2a − 3b − c = 0<br />

⎧<br />

⎨ a + 2b = 0<br />

⇔ −b + c = 0<br />

⎩<br />

b − c = 0<br />

⇔<br />

{ a = −2c<br />

b = c


57<br />

On a donc par exemple (0, −1,1) = 2(1,1,2) − (2,1, −3).<br />

On en déduit que C = Vect((1,1,3),(2,1, −3)). Les deux vecteurs n’étant pas colinéaires il<br />

forment une famille libre. La famille ((1,1,3),(2,1, −3)) étant à la fois libre et génératrice<br />

de C, c’est une base de C.<br />

4. On remarque que (−2, −8,6) = −2(1,4, −3). Donc D = Vect((1,4, −3)). Le vecteur<br />

(1,4, −3) n’étant pas nul, la famille ((1,4, −3)) est une base de D.<br />

Exercice 9.12<br />

1. On constate que pour tout x > 0, f 4 (x) = e x+3 = e 3 e x = e 3 f 3 (x). C’est-à-dire que<br />

f 4 = e 3 f 3 . La famille (f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 4 ,f 5 ) n’est donc pas libre.<br />

2. D’après la question précédente on sait que Vect(f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 4 ,f 5 ) est engendré par<br />

(f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 5 ). Montrons que la famille (f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 5 ) est aussi une famille libre. Soient<br />

a,b,c,d quatre réels tels que af 1 +bf 2 +cf 3 +df 5 = 0. Ceci signifie que pour tout réel x > 0<br />

on a<br />

aln(x) + bx + ce x + d · 1<br />

x = 0<br />

Si l’on avait c ≠ 0, on aurait<br />

lim aln(x) + bx +<br />

x→+∞ cex + d · 1<br />

x = lim<br />

ce qui est absurde. On en déduit que c = 0.<br />

Alors si l’on avait b ≠ 0, on aurait<br />

x→+∞ ex (<br />

1<br />

lim aln(x) + bx + d ·<br />

x→+∞ x = lim<br />

a ln(x)<br />

e x + b x )<br />

e x + c + d · 1<br />

e x = ±∞<br />

x<br />

} {{ }<br />

→c<br />

)<br />

1<br />

x 2<br />

(<br />

x a ln(x) + b + d ·<br />

x→+∞ x<br />

} {{ }<br />

→b<br />

= ±∞<br />

ce qui est absurde. On en déduit que b = 0. En évaluant l’équation en x = 1, on obtient<br />

alors d = 0. Finalement en évaluant en x = e, il reste a = 0.<br />

La famille (f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 5 ) est bien une famille libre et c’est donc une base de Vect(f 1 ,f 2 ,f 3 ,f 4 ,f 5 ).<br />

Exercice 9.13<br />

Soient a,b,c trois réels tels que af 1 + bf 2 + cf 3 = 0. Ceci signifie que pour tout réel x on a<br />

asin(x) + bsin(2x) + csin(3x) = 0<br />

En particulier pour x = π 2 , π 3 , π , on voit que a,b,c vérifient le système<br />

6<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

√<br />

a<br />

√<br />

− c = 0<br />

2 2<br />

2 a + 2 b = 0<br />

√<br />

⇔<br />

1 2<br />

2 a + 2 b + c = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

c = a<br />

b = −a<br />

a + √ 2b + c = 0<br />

⇔ a = b = c = 0.<br />

La famille proposée est bien une famille libre.<br />

⎧<br />

⎨ c = a<br />

⇔ b = −a<br />

⎩<br />

(2 − √ 2)a = 0


58<br />

Exercice 9.14<br />

Pour tout réel x on a f 0 (x) = cos(0x) = cos(0) = 1. En particulier la fonction f 0 n’est pas<br />

nulle. La famille (f 0 ) est donc libre. Autrement dit la propriété à prouver est vraie pour<br />

n = 0.<br />

Supposons qu’elle soit vérifiée à un certain rang n − 1 (avec n 1).<br />

n∑<br />

Soient λ 0 ,λ 1 ,...,λ n <strong>des</strong> réels tels que λ k f k = 0. Ceci signifie que pour tout réel x, on a<br />

k=0<br />

n∑<br />

λ k cos(kx) = 0. (1)<br />

k=0<br />

En dérivant cette relation deux fois par rapport à x, on obtient<br />

n∑<br />

−k 2 λ k cos(kx) = 0. (2)<br />

k=0<br />

En effectuant n 2 (1) + (2), on trouve<br />

n∑<br />

(n 2 − k 2 )λ k cos(kx) = 0.<br />

k=0<br />

Le dernier terme étant nul, ceci peut aussi s’écrire<br />

n−1<br />

∑<br />

(n 2 − k 2 )λ k cos(kx) = 0.<br />

k=0<br />

Or d’après l’hypothèse de récurrence, on sait que (f 0 ,f 1 ,f 2 ,...,f n−1 ) est une famille libre.<br />

On en déduit que pour k ∈ [0,n − 1], on a (n 2 − k 2 )λ k = 0, et donc λ k = 0. En évaluant<br />

alors l’équation (1) en x = 0, il vient λ n = 0. Ceci prouve que la famille (f 0 ,f 1 ,...,f n ) est<br />

libre.<br />

Nous avons donc montré par récurrence que pour tout n ∈ N, la famille (f 0 ,f 1 ,...,f n ) est<br />

une famille libre.<br />

Exercice 9.15<br />

Quitte à changer l’ordre de la famille, on peut supposer que α 1 < α 2 < ... < α n .<br />

n∑<br />

Soit a 1 ,a 2 ,...,a n <strong>des</strong> réels tels que a k f k = 0. On a donc pour tout réel x<br />

k=1<br />

n∑<br />

a k e αkx = 0.<br />

k=1<br />

Supposons que les réels a 1 ,a 2 ,...,a n ne soient pas tous nuls. Notons i le plus grand indice<br />

tel que a i ≠ 0 et supposons que α i 0. On a alors<br />

(<br />

)<br />

n∑<br />

∑i−1<br />

lim a k e αkx = lim<br />

x→+∞<br />

x→+∞ eαix a i + a k e (α k−α i)x<br />

≠ 0<br />

k=1<br />

k=1<br />

} {{ }<br />

→a i


59<br />

Ce qui est absurde. Si α i < 0, on pose alors j le plus petit indice tel que a j ≠ 0, et<br />

on étudie la limite en −∞ pour aboutir à une contradiction analogue. On en conclut que<br />

a 1 = a 2 = · · · = a n = 0. La famille (f 1 ,f 2 ,...,f n ) est donc une famille libre.<br />

Exercice 9.16<br />

Quitte à changer l’ordre <strong>des</strong> réels on peut supposer que α 1 < α 2 < · · · < α n . Soient<br />

n∑<br />

a 1 ,a 2 ,...,a n <strong>des</strong> réels tels que a k f k = 0. On a donc pour tout réel x<br />

k=1<br />

n∑<br />

a k (α k ) x = 0<br />

k=1<br />

Supposons que les réels a 1 ,...,a n ne soient pas tous nuls. Notons i le plus grand indice tel<br />

que a i ≠ 0 et supposons que α i 1. On a alors<br />

lim<br />

n∑<br />

x→+∞<br />

k=1<br />

(<br />

a k (α k ) x = lim (α i) x<br />

x→+∞<br />

i−1 ( )<br />

∑<br />

)<br />

a i + a k e x ln αk<br />

α i ≠ 0<br />

k=1<br />

} {{ }<br />

→a i<br />

Ce qui est absurde. De même si α i < 1, on note alors j le plus petit indice tel que a j ≠ 0.<br />

On a alors<br />

lim<br />

n∑<br />

x→−∞<br />

k=1<br />

⎛<br />

a k (α k ) x = lim (α j) x ⎝a j +<br />

x→−∞<br />

i∑<br />

⎞ ( )<br />

a k e x ln αk<br />

α j ⎠ ≠ 0<br />

→a j<br />

k=j+1<br />

} {{ }<br />

ce qui est également contradictoire. On doit donc avoir a 1 = a 2 = · · · = a n = 0. La famille<br />

(f 1 ,f 2 ,...,f n ) est libre.<br />

Exercice 9.17<br />

1. On sait que la fonction cos réalise une surjection de R sur [−1,1]. Il existe donc un réel<br />

n∑<br />

x 0 tel que α = cos(x 0 ). Comme a k f k = 0, on a<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k f k (x 0 ) =<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k cos k (x 0 ) =<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k α k = 0<br />

et donc α est bien une racine du polynôme a 0 + a 1 X + · · · + a n X n .<br />

2. D’après la question précédente on en déduit que le polynôme a 0 + a 1 X + · · · + a n X n a<br />

une infinité de racines. C’est donc le polynôme nul. Autrement dit a 0 = a 1 = · · · = a n = 0.<br />

n∑<br />

Nous avons montré que si a 0 ,a 1 ,...,a n étaient <strong>des</strong> réels tels que a k f k = 0 alors on avait<br />

a 0 = a 1 = · · · = a n = 0. Ceci revient à dire que la famille (f 0 ,f 1 ,...,f n ) est libre.<br />

k=0<br />

k=0


60<br />

Exercice 9.18<br />

1. Si f était dérivable en α k alors la fonction<br />

f k = 1 λ k<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝f − ∑<br />

i∈[1,n]<br />

i≠k<br />

λ i f i<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

serait dérivable en α k comme combinaison linéaire de fonctions dérivables en α k . Or f k n’est<br />

pas dérivable en α k . f n’est donc pas dérivable en α k .<br />

2. Si λ 1 ,λ 2 ,...,λ n sont <strong>des</strong> réels tels que<br />

n∑<br />

λ k f k = 0, comme la fonction nulle est dérivable<br />

k=1<br />

en tout point, d’après la question précédente on doit avoir λ k = 0 pour tout k ∈ [1,n]. On<br />

en déduit que la famille (f 1 ,f 2 ,...,f n ) est libre.<br />

Exercice 9.19<br />

On sait déjà que B ⊂ C. Il suffit donc de montrer que C ⊂ B.<br />

Soit x ∈ C. Comme C ⊂ A + B, il existe y ∈ A et z ∈ B tels que x = y + z. On a alors<br />

x − z = y. Comme z ∈ B, on peut dire que z ∈ C. Comme C est un sous-espace vectoriel<br />

de E, on en déduit que x − z ∈ C. Autrement dit y ∈ A ∩ C et donc y ∈ B. Or x = y + z, y<br />

et z étant <strong>des</strong> vecteurs de B et B étant un sous-espace on en conclut finalement que x ∈ B.<br />

C’est-à-dire que C ⊂ B.<br />

Exercice 9.20<br />

Montrons dans un premier temps que C = A + (B ∩ C). Comme A ⊂ C et B ∩ C ⊂ C,<br />

on a A + (B ∩ C) ⊂ C. Réciproquement soit x ∈ C, comme E = A ⊕ B, il existe y ∈ A et<br />

z ∈ B tels que x = y + z. On a alors z = x − y. Et comme A ⊂ C, on a y ∈ C. C étant un<br />

sous-espace vectoriel, on en déduit que z ∈ C. On a donc x = y +z avec y ∈ A et z ∈ B ∩C.<br />

Montrons que A ∩ (B ∩ C) = {0}. Soit x ∈ A ∩ (B ∩ C), en particulier x ∈ A ∩ B. Comme<br />

E = A ⊕ B, on en déduit que x = 0.<br />

On peut donc conclure que C = A ⊕ (B ∩ C).<br />

Exercice 9.21<br />

Montrons d’abord que F ∩ G = {0}. Soit u ∈ F ∩ G, comme u ∈ G, on sait qu’il existe un<br />

réel λ tel que u = (λ,0,0). Mais alors d’après la définition de F on a λ = 0. Autrement dit<br />

u = 0.<br />

Montrons ensuite que E = F + G. Soit u ∈ R 3 avec u = (x,y,z). On va chercher un réel λ<br />

tel que u − λ(1,0,0) ∈ F, c’est-à-dire tel que (x − λ,y,z) ∈ F. Ceci équivaut à<br />

x − λ − 3y + 4z = 0<br />

soit λ = 3x − 3y + 4z. λ ainsi défini, on a donc<br />

x = (x − λ(1,0,0)) +λ(1,0,0)<br />

} {{ } } {{ }<br />

∈F<br />

∈G


61<br />

Exercice 9.22<br />

1. Par définition A est bien une partie de E et la fonction nulle est un élément de A donc<br />

A est non vide.<br />

Soient f,g deux fonctions de A et λ,µ deux réels, il est alors clair que si f et g sont constantes,<br />

la fonction λf + µg est constante. A est bien un sous-espace de E.<br />

De même, B est une partie de E et B est non vide, puisque si f = 0 alors<br />

Et si f,g sont deux fonctions de B et λ,µ deux réels, on a<br />

∫ 1<br />

0<br />

(λf + µg)(t)dt = λ<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt + µ<br />

et donc λf + µg ∈ B. B est un sous-espace vectoriel de E.<br />

∫ 1<br />

0<br />

g(t)dt = 0<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt = 0.<br />

2. Soit f ∈ E. Supposons avoir trouvé une fonction g ∈ A et une fonction h ∈ B telles que<br />

f = g + h. Comme g ∈ A il existe un réel a tel que g = a. On a alors<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt =<br />

∫ 1<br />

0<br />

a + h(t)dt = a +<br />

et comme h ∈ B, on en déduit que nécessairement a =<br />

t ∈ [0,1], h(t) = f(t) −<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

h(t)dt<br />

f(t)dt. Ceci prouve l’unicité de l’écriture.<br />

f(t)dt. Il vient alors pour tout<br />

Réciproquement, soient g,h les fonctions ainsi définies. On a alors g ∈ A et<br />

∫ 1 ∫ 1<br />

( ∫ 1<br />

) ∫ 1 ∫ 1<br />

h(t)dt = f(t) − f(x)dx dt = f(t)dt − f(x)dx = 0<br />

c’est-à-dire que h ∈ B.<br />

0<br />

Et enfin pour t ∈ [0,1], on a bien g(t) + h(t) =<br />

Nous avons donc montré que E = A ⊕ B.<br />

Exercice 9.23<br />

0<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

0<br />

f(t)dt + f(t) −<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt = f(t).<br />

1. On voit que F = Vect((1,1,0),(1,0,1)). Soit u ∈ R 3 avec u = (x,y,z), cherchons un<br />

réel λ tel que u − λ(1,1,0) ∈ G, c’est-à-dire tel que (x − λ,y − λ,z) ∈ G. Ceci équivaut à<br />

2(x − λ) + (y − λ) + z = 0, soit λ = 2x + y + z · Avec un tel réel λ, on a alors<br />

3<br />

On peut donc en conclure que E = F + G.<br />

u = λ(1,1,0) +u − λ(1,1,0)<br />

} {{ } } {{ }<br />

∈F<br />

∈G<br />

2. Un triplet (x,y,z) appartient à F ∩ G si et seulement si<br />

{ { { x − y − z = 0 x − y − z = 0 x = 0<br />

2x + y + z = 0 ⇔ 3y + 3z = 0 ⇔ y = −z<br />

On a donc par exemple (0, −1,1) ∈ F ∩ G. F et G ne sont pas supplémentaires.


62<br />

Exercice 9.24<br />

1. Par définition F est un sous-ensemble de R N . De plus F est non vide puisqu’il contient<br />

la suite nulle.<br />

Enfin soient (u n ) et (v n ) deux suites de F et λ,µ deux scalaires. Si l’on pose (w n ) = λ(u n )+µ(v n ),<br />

on a pour tout n ∈ N, w 2n = λu 2n + µv 2n = λu 2n+1 + µv 2n+1 = w 2n+1 et donc w n ∈ F. F<br />

est un sous-espace vectoriel de K N .<br />

De même par définition G est un sous-ensemble de R N qui est non vide puisqu’il contient la<br />

suite nulle.<br />

Si l’on se donne (u n ) et (v n ) deux suites de G, λ,µ deux scalaires et si l’on pose<br />

(w n ) = λ(u n ) + µ(v n ), on a pour tout n ∈ N, w 2n+1 = λu 2n+1 + µv 2n+1 = 0 et donc<br />

w n ∈ G. G est un sous-espace vectoriel de K N .<br />

2. Soit (u n ) une suite à valeurs dans K. Définissons la suite (v n ) par v 2n = v 2n+1 = u 2n+1<br />

pour tout n ∈ N et la suite (w n ) par w 2n = u 2n − u 2n+1 et w 2n+1 = 0 pour tout n ∈ N.<br />

Soit n ∈ N. Si n est pair avec n = 2p, alors v n + w n = u 2p+1 + u 2p − u 2p+1 = u 2p = u n .<br />

Si n est impair, alors v n + w n = u n + 0 = u n . On en conclut donc que pour tout n ∈ N,<br />

u n = v n + w n , c’est-à-dire que (u n ) = (v n ) + (w n ). Ceci prouve que K N = F + G.<br />

Soit (u n ) une suite de F ∩ G. Comme (u n ) ∈ G, on sait que pour tout entier n, u 2n+1 = 0.<br />

Et comme (u n ) ∈ F, on a alors pour tout entier n ∈ N, u 2n = u 2n+1 = 0. La suite (u n ) est<br />

nulle. On a donc F ∩ G = {0}.<br />

On en conclut que K N = F ⊕ G.<br />

Chapitre 10<br />

Exercice 10.1<br />

1. Soient u,v deux vecteurs de R 3 avec u = (x 1 ,y 1 ,z 1 ) et v = (x 2 ,y 2 ,z 2 ) et λ,µ deux réels.<br />

On a<br />

f 1 (λu + µv) = f 1 ((λx 1 + µx 2 ,λy 1 + µy 2 ,λz 1 + µz 2 ))<br />

et f 1 est donc linéaire.<br />

= ((λx 1 + µx 2 ) − (λy 1 + µy 2 ) + (λz 1 + µz 2 ),λz 1 + µz 2 )<br />

= (λ(x 1 − y 1 + z 1 ) + µ(x 2 − y 2 + z 3 ),λz 1 + µz 2 )<br />

= λ(x 1 − y 1 + z 1 ,z 1 ) + µ(x 2 − y 2 + z 2 ,z 2 )<br />

= λf 1 (u) + µf 1 (v)<br />

2. Soient u,v deux vecteurs de R 3 avec u = (x 1 ,y 1 ,z 1 ) et v = (x 2 ,y 2 ,z 2 ) et λ,µ deux réels.<br />

On a<br />

et donc f 2 est linéaire.<br />

f 2 (λu + µv) = f 2 ((λx 1 + µx 2 ,λy 1 + µy 2 ,λz 1 + µz 2 ))<br />

= (0,5(λx 1 + µx 2 ) − 2(λy 1 + µy 2 ))<br />

= (0,λ(5x 1 − 2y 1 ) + µ(5x 2 − 2y 2 ))<br />

= λ(0,5x 1 − 2y 1 ) + µ(0,5x 2 − 2y 2 )<br />

= λf 2 (u) + µf 2 (v)


63<br />

3. On a f 3 (0) = (0,1) ≠ 0, donc f 3 n’est pas linéaire.<br />

4. On a f 4 (2,0,0) = (4,0,0) et f 4 (1,0,0) = (1,0,0) donc f 4 (2(1,0,0)) ≠ 2f 4 (1,0,0). f 4 n’est<br />

pas linéaire.<br />

5. Soient u,v deux vecteurs de R 3 avec u = (x 1 ,y 1 ,z 1 ) et v = (x 2 ,y 2 ,z 2 ) et λ,µ deux réels.<br />

On a<br />

et f 5 est donc linéaire.<br />

f 5 (λu + µv) = f 5 ((λx 1 + µx 2 ,λy 1 + µy 2 ,λz 1 + µz 2 ))<br />

= (λy 1 + µy 2 ,λx 1 + µx 2 )<br />

= λ(y 1 ,x 1 ) + µ(y 2 ,x 2 )<br />

= λf 5 (u) + µf 5 (v)<br />

6. On a f 6 (1,0,0) = (0,0), f 6 (0,1,1) = (0, −1) et f 6 (1,1,1) = (1, −1). Autrement dit<br />

On en déduit que f 6 n’est pas linéaire.<br />

Exercice 10.2<br />

f 6 ((1,0,0) + (0,1,1)) ≠ f 6 (1,0,0) + f 6 (0,1,1)<br />

1. Soient f,g ∈ E et λ,µ deux réels, on a u 1 (λf+µg) = 3(λf+µg) = λ3f+µ3g = λu 1 (f)+µu 1 (g).<br />

u est une application linéaire.<br />

2. Soit f la fonction constante égale à 1. D’une part f ∈ E. D’autre part u 2 (2f) = (2f) 3 = 8f 3 = 8<br />

et 2u 2 (f) = 2f 3 = 2. On a donc u 2 (2f) ≠ 2u 2 (f), u 2 n’est pas linéaire.<br />

3. Soient f,g ∈ E et λ,µ deux réels, on a<br />

u est donc une application linéaire.<br />

4. Soient f,g ∈ E et λ,µ deux réels, on a<br />

u 4 (λf + µg) =<br />

u 3 (λf + µg) = (λf + µg)(0) + (λf + µg) ′<br />

∫ 1<br />

−1<br />

u 4 est donc une application linéaire.<br />

= λ(f(0) + f ′ ) + µ(g(0) + g ′ )<br />

= λu 3 (f) + µu 3 (g)<br />

(λf + µg)(t)dt + (λf + µg) ′′<br />

(∫ 1<br />

) (∫ 1<br />

)<br />

= λ f(t)dt + f ′′ + µ g(t)dt + g ′′<br />

−1<br />

−1<br />

= λu 4 (f) + µu 4 (g)<br />

5. Notons f la fonction définie sur R par f(x) = x. Cette fonction est bien un élément de<br />

E. De plus, pour tout réel x, on a (2f) ◦ (2f)(x) = 2f(2x) = 4x, et 2(f ◦ f)(x) = 2x. On en<br />

déduit que u 5 (2f) ≠ 2u 5 (f). L’application u 5 n’est pas linéaire.


64<br />

6. Soient f,g ∈ E et λ,µ deux réels. On a pour tout réel x<br />

u 6 (λf + µg)(x) = cos(x) × (λf + µg)(x)<br />

= λcos(x)f(x) + µcos(x)g(x)<br />

= λu 6 (f)(x) + µu 6 (g)(x)<br />

et donc u 6 (λf + µg) = λu 6 (f) + µu 6 (g). u 6 est une application linéaire.<br />

Exercice 10.3<br />

1. Soient (u n ),(v n ) deux suites à valeurs dans K et λ,µ deux scalaires. On a<br />

∆(λ(u n ) n∈N + µ(v n ) n∈N ) = ∆ ( (λu n + µv n ) n∈N<br />

)<br />

∆ est une application linéaire.<br />

= ((λu n+1 + µv n+1 ) − (λu n + µv n )) n∈N<br />

= (λ(u n+1 − u n ) + µ(v n+1 − v n )) n∈N<br />

= λ(u n+1 − u n ) n∈N + µ(v n+1 − v n ) n∈N<br />

= λ∆((u n ) n∈N ) + µ∆((v n ) n∈N )<br />

2. Une suite (u n ) appartient au noyau de ∆ si et seulement si pour tout n ∈ N, u n+1 −u n = 0.<br />

C’est-à-dire que (u n ) appartient à Ker(∆) si et seulement si (u n ) est une suite constante.<br />

Ker(∆) est l’ensemble <strong>des</strong> suites constantes.<br />

3. Notons A l’ensemble <strong>des</strong> suites (u n ) telles que u 0 = 0. Montrons que A est un<br />

supplémentaire de Ker(∆).<br />

Soit (u n ) une suite qui appartient à A ∩ Ker(∆). Ceci signifie que (u n ) est constante.<br />

Mais comme (u n ) ∈ A, u 0 = 0. On en déduit que (u n ) est constante égale à 0. Ainsi<br />

A ∩ Ker(∆) = {0}.<br />

Montrons maintenant que K N = A + Ker(∆). Soit (u n ) une suite à valeurs dans K. On<br />

définit la suite (v n ) par v n = u n − u 0 pour n ∈ N et la suite (w n ) par w n = u 0 pour n ∈ N.<br />

On a alors (v n ) ∈ A, (w n ) ∈ Ker(∆) et pour tout n ∈ N, v n + w n = u n − u 0 + u 0 = u n .<br />

C’est-à-dire que (u n ) = (v n ) + (w n ). On a donc bien K N = A + Ker(∆).<br />

A et Ker(∆) sont bien <strong>des</strong> sous-espaces supplémentaires.<br />

n−1<br />

∑<br />

4. Soit (u n ) une suite à valeurs dans K. Définissons la suite (v n ) par v n = u k . On a alors<br />

pour tout n ∈ N,<br />

v n+1 − v n =<br />

n∑<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

u k − u k = u n<br />

k=0<br />

Autrement dit ∆((v n ) n∈N ) = (u n ) n∈N . ∆ est donc surjectif.<br />

5. Soit (u n ) une suite à valeurs dans K, on a<br />

∆ 2 ((u n ) n∈N ) = ∆((u n+1 − u n ) n∈N )<br />

= ((u n+2 − u n+1 ) − (u n+1 − u n )) n∈N<br />

= (u n+2 − 2u n+1 + u n ) n∈N<br />

et donc (u n ) n∈N ∈ Ker(∆ 2 ) si et seulement si pour tout n ∈ N, u n+2 − 2u n+1 + u n = 0,<br />

c’est-à-dire si et seulement si pour tout n ∈ N, u n+2 −u n+1 = u n+1 −u n . Ceci revient à dire<br />

que (u n ) n∈N ∈ Ker(∆) si et seulement si (u n ) n∈N est une suite arithmétique.<br />

k=0


65<br />

Exercice 10.4<br />

1. Soient P,Q ∈ K[X] et λ,µ deux scalaires, on a<br />

u(λP + µQ) = (λP + µQ)(1)<br />

= λP(1) + µQ(1)<br />

= λu(P) + µu(Q)<br />

donc u est linéaire. De plus u(1) = 1, donc u n’est pas nulle.<br />

2. Soit P ∈ K[X], on a P ∈ Ker(u) si et seulement si P(1) = 0. On peut donc écrire<br />

Ker(u) = { (X − 1)P ∣ ∣ P ∈ K[X]<br />

}<br />

3. Soit A l’ensemble <strong>des</strong> polynômes constants, qui est clairement un sous-espace de K[X],<br />

montrons que A et Ker(u) sont supplémentaires.<br />

Soit P un polynôme de A ∩ K[X]. Comme P est constant, il existe a ∈ K tel que P = a. Et<br />

comme P(1) = 0, on a a = 0. On en conclut que A ∩ Ker(u) = {0}.<br />

Montrons maintenant que K[X] = A + Ker(u). Soit P ∈ K[X], on pose P 1 = P(1) et<br />

P 2 = P − P(1). P 1 est constant donc P 1 ∈ A. P 2 vérifie P 2 (1) = P(1) − P(1) = 0, donc<br />

P 2 ∈ Ker(u). Enfin P 1 + P 2 = P(1) + P − P(1) = P.<br />

On a donc bien K[X] = A ⊕ Ker(u).<br />

Exercice 10.5<br />

1. Soient P,Q ∈ K n [X] et λ,µ deux scalaires. On a<br />

donc f est linéaire.<br />

f(λP + µQ) = X(λP + µQ) ′ (X) − (λP + µQ)(X)<br />

2. Soit P ∈ K [ X] avec P(X) =<br />

= λ(XP ′ (X) − P(X)) + µ(XQ ′ (X) − Q(X))<br />

= λf(P) + µf(Q)<br />

n∑<br />

a k X k . On a alors<br />

k=0<br />

( n<br />

)<br />

∑<br />

P ∈ Ker(f) ⇔ X ka k X k−1 −<br />

⇔<br />

⇔<br />

k=0<br />

n∑<br />

ka k X k −<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k X k = 0<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k X k = 0<br />

k=0<br />

n∑<br />

(k − 1)a k X k = 0<br />

k=0<br />

⇔ ∀k ∈ [0,n], (k − 1)a k = 0<br />

Autrement dit P ∈ Ker(u) si et seulement si a k = 0 pour k ≠ 1. Les polynômes de Ker(u)<br />

sont donc les polynômes de la forme aX où a ∈ K. Soit encore Ker(u) = Vect(X).


66<br />

3. On sait que l’image par f d’une base est une famille génératrice de Im(f). Comme<br />

pour k ∈ [1,n] on a f(X k ) = (k − 1)X k−1 et f(1) = −1, on en déduit que la famille<br />

(−1,0,X,2X 2 ,...,(n − 1)X n−1 ) est génératrice de Im(f). Il en est alors de même de la<br />

famille (1,X,X 2 ,...,X n−1 ). Or cette famille est libre, c’est donc une base de Im(f).<br />

Exercice 10.6<br />

1. Soient P,Q ∈ K n [X] et λ,µ deux scalaires. On a<br />

donc u est linéaire, et<br />

v est linéaire.<br />

2. Soit P ∈ K[X], on a<br />

u(λP + µQ) = −n(λP + µQ) + 2X(λP + µQ) ′<br />

= λ(−nP + 2XP ′ ) + µ(−nQ + 2XQ ′ )<br />

= λu(P) + µu(Q)<br />

v(λP + µQ) = nX(λP + µQ) − X 2 (λP + µQ) ′<br />

= λ(nXP − X 2 P ′ ) + µ(nXQ − X 2 Q ′ )<br />

= λv(P) + µv(Q)<br />

(uv − vu)(P) = u(nXP − X 2 P ′ ) − v(−nP + 2XP ′ )<br />

= −n(nXP − X 2 P ′ ) + 2X(nXP − X 2 P ′ ) ′ − (nX(−nP + 2XP ′ ) − X 2 (−nP + 2XP ′ ) ′ )<br />

= −n 2 XP + nX 2 P ′ + 2X(nP + nXP ′ − 2XP ′ − X 2 P ′′ ) + n 2 XP − 2nX 2 P ′<br />

+X 2 (−nP ′ + 2P ′ + 2XP ′′ )<br />

= (−n 2 X + 2nX + n 2 X)P + (nX 2 + 2nX 2 − 4X 2 − 2nX 2 − nX 2 + 2X 2 )P ′<br />

+(−2X 3 + 2X 3 )P ′′<br />

= 2nXP − 2P ′<br />

= 2v(P)<br />

et donc uv − vu = 2v.<br />

3. Pour n = 0 on a uv 0 − v 0 u = u − u = 0 = 2 × 0v 0 . Pour n = 1 on a uv − vu = 2v. La<br />

propriété est donc vérifiée aux rangs 0 et 1.<br />

Supposons que uv n−1 − v n−1 u = 2(n − 1)v n−1 et uv n − v n u = 2nv n . En composant<br />

à gauche et à droite par v on en déduit les deux égalités vuv n − v n+1 u = 2nv n+1 et<br />

uv n+1 − v n uv = 2nv n+1 . En additionnant on en déduit que<br />

soit encore<br />

uv n+1 − v n+1 u + vuv n − v n uv = 4nv n+1<br />

uv n+1 − v n+1 u + v(uv n−1 − v n−1 u)v = 4nv n+1<br />

⇔ uv n+1 − v n+1 u + v(2(n − 1)v n−1 )v = 4nv n+1<br />

⇔ uv n+1 − v n+1 u = 4nv n+1 − 2(n − 1)v n+1 = (4n − 2n + 2)v n+1 = 2(n + 1)v n+1<br />

la propriété est vérifiée au rang n + 1. On en déduit donc que pour tout n ∈ N<br />

uv n − v n u = 2nv n


67<br />

Exercice 10.7<br />

Supposons que Ker(u) = Ker(u 2 ). Soit x ∈ Im(u) ∩ Ker(u). Comme x ∈ Im(u), il existe<br />

y ∈ E tel que x = f(y). Et comme x ∈ Ker(u) on en déduit que u(x) = u 2 (y) = 0.<br />

Autrement dit y ∈ Ker(u 2 ). D’après l’hypothèse on sait alors que y ∈ Ker(u), soit u(y) = 0.<br />

C’est-à-dire que x = 0. On a donc bien Im(u) ∩ Ker(u) = {0}.<br />

Réciproquement supposons que Im(u) ∩ Ker(u) = {0}. Soit x ∈ Ker(u) on a alors<br />

u 2 (x) = u(u(x)) = u(0) = 0 donc x ∈ Ker(u 2 ). Ceci prouve que Ker(u) ⊂ Ker(u 2 ).<br />

Soit x ∈ Ker(u 2 ), on a donc u 2 (x) = 0, soit encore u(u(x)) = 0. Si l’on note y = u(x), on a<br />

alors y ∈ Im(u) et y ∈ Ker(u). D’après l’hypothèse on en conclut que y = 0, soit u(x) = 0.<br />

C’est-à-dire que x ∈ Ker(u). On a donc bien Ker(u) = Ker(u 2 ).<br />

Exercice 10.8<br />

– Supposons que Im(u) = Im(u 2 ).<br />

Soit x ∈ E. Par définition u(x) ∈ Im(u). D’après l’hypothèse, il existe y ∈ E tel que<br />

u(x) = u 2 (y). On a alors u(x −u(y)) = 0, soit x −u(y) ∈ Ker(u). On peut donc écrire que<br />

x = x − u(y) + u(y)<br />

} {{ } }{{}<br />

∈Ker(u) ∈Im(u)<br />

On en déduit que E = Im(u) + Ker(u).<br />

– Supposons que E = Im(u) + Ker(u).<br />

Soit x ∈ Im(u 2 ), il existe donc y ∈ E tel que x = u 2 (y), soit x = u(u(y)). Donc x ∈ Im(u).<br />

Ceci prouve que Im(u 2 ) ⊂ Im(u).<br />

Réciproquement si x ∈ Im(u), il existe y ∈ E tel que x = u(y). Mais d’après l’hypothèse<br />

il existe y 1 ∈ Im(u) et y 2 ∈ Ker(u) tels que y = y 1 + y 2 . On a alors<br />

x = u(y 1 + y 2 ) = u(y 1 ) + u(y 2 ) = u(y 1 ). Soit z ∈ E tel que y 1 = u(z), on a donc<br />

x = u(u(z)) = u 2 (z), c’est-à-dire que x ∈ Im(u 2 ).<br />

On a donc bien Im(u) = Im(u 2 ).<br />

Exercice 10.9<br />

1. On sait que X n − 1 = (X − 1)(X n−1 + X n−2 + · · · + 1).<br />

2. D’après la question précédente on peut écrire u n −Id E = (u−Id E )(u n−1 +u n−1 +· · ·+u+Id E ).<br />

Comme u n = 0, on a en fait<br />

(Id E −u)(u n−1 + u n−2 + · · · + u + Id E ) = Id E<br />

et de même<br />

(u n−1 + u n−2 + · · · + u + Id E )(Id E −u) = Id E<br />

n−1<br />

∑<br />

L’application Id E −u est donc bijective et (Id E −u) −1 = u k .<br />

Exercice 10.10<br />

1. Soient (u n ),(v n ) deux suites à valeurs dans K et λ,µ deux scalaires. On a<br />

f(λ(u n ) n∈N + µ(v n ) n∈N ) = f ( (λu n + µv n ) n∈N<br />

)<br />

k=0<br />

= (λu n+1 + µv n+1 ) n∈N<br />

= λ(u n+1 ) n∈N + µ(v n+1 ) n∈N<br />

= λf ((u n ) n∈N ) + µf ((v n ) n∈N )


68<br />

f est une application linéaire.<br />

2. Une suite (u n ) est dans le noyau de f si et seulement si pour tout n ∈ N, u n+1 = 0,<br />

c’est-à-dire si pour tout n 1, u n = 0. Ceci s’écrit<br />

Ker(f) = { (u n ) ∈ K N / ∀n ∈ N ∗ , u n = 0 }<br />

Le noyau de f contient donc par exemple la suite (u n ) définie par u 0 = 1 et u n = 0 pour<br />

n 1. En particulier Ker(f) ≠ {0}, donc f n’est pas injective.<br />

3. On montre par récurrence sur k que pour toute suite (u n ) à valeurs dans K, f k ((u n ) n∈N ) = (u n+k ) n∈N .<br />

Une telle suite est donc dans le noyau de f k si et seulement si pour tout entier n ∈ N,<br />

u n+k = 0. On en déduit que<br />

Ker(f k ) = { (u n ) ∈ K N / ∀n ∈ N, n k ⇒ u n = 0 }<br />

Pour i ∈ N, définissons la suite (u i n) n∈N par u i n = 1 si n = i et 0 sinon. Pour toute suite<br />

(u n ) ∈ Ker(f k ) on a alors<br />

k−1<br />

∑<br />

(u n ) = u i (u i n) n∈N<br />

i=0<br />

et donc Ker(f k ) ⊂ Vect(u 0 ,u 1 ,...,u k−1 ). Mais comme pour i ∈ [0,k − 1], on a<br />

u i ∈ Ker(f k ), on en déduit que Ker(f k ) = Vect(u 0 ,u 1 ,...,u k−1 ). Montrons que la famille<br />

(u 0 ,u 1 ,...,u k−1 ) est aussi une famille libre. Supposons avoir <strong>des</strong> scalaires a 0 ,a 1 ,...,a k−1<br />

k−1<br />

∑<br />

tels que a i u i = 0. Alors en égalant les k premiers termes de l’égalité il vient a 0 = a 1 = · · · = a k−1 = 0.<br />

i=0<br />

La famille (u 0 ,u 1 ,...,u k−1 ) est donc une famille libre est génératrice de Ker(f k ), c’est-à-dire<br />

une base de Ker(f k ).<br />

4. Soit (u n ) une suite à valeurs dans K. On définit la suite (v n ) par v 0 = 0 et v n = u n−1<br />

pour n 1. On a alors f((v n ) n∈N ) = (v n+1 ) n∈N = (u n ) n∈N . f est donc surjective.<br />

Exercice 10.11<br />

1. On remarque déjà que<br />

(f − 3Id E )(f + Id E ) = (f + Id E )(f − 3Id E ) = f 2 − 2f − 3Id E = 0<br />

Soit x ∈ Im(f − 3Id E ). Il existe y ∈ E tel que x = (f − 3Id E )(y). On a alors<br />

(f + Id E )(x) = (f + Id E )((f − 3Id E )(y)) = ((f + Id E )(f − 3Id E ))(y) = 0<br />

Donc Im(f − 3Id E ) ⊂ Ker(f + Id E ).<br />

De même si x ∈ Im(f + Id E ), il existe y ∈ E tel que x = (f + Id E )(y). On a alors<br />

(f − 3Id E )(x) = (f − 3Id E )((f + Id E )(y)) = ((f − 3Id E )(f + Id E ))(y) = 0<br />

Donc Im(f + Id E ) ⊂ Ker(f − 3Id E ).<br />

2. On remarque simplement que<br />

1<br />

4 (f + Id E)(x) − 1 4 (f − 3Id E)(x) = 1 4 f(x) + 1 4 x − 1 4 f(x) + 3 4 x = x<br />

c’est-à-dire que l’égalité est vérifiée avec α = 1 4 et β = −1 4 .


69<br />

3. D’après la question précédente, on sait que pour tout x ∈ E, on a<br />

x = 1 4 (f + Id E)(x) − 1 4 (f − 3Id E)(x)<br />

Or d’après 1, 1 4 (f + Id E)(x) ∈ Ker(f − 3Id E ) et − 1 4 (f − 3Id E)(x) ∈ Ker(f + Id E ). On en<br />

déduit que E = Ker(f − 3Id E ) + Ker(f + Id E ).<br />

4. Il reste à prouver que Ker(f − 3Id E ) ∩ Ker(f + Id E ) = {0}. Soit x un vecteur de cette<br />

intersection. D’une part f(x) − 3x = 0, et d’autre part f(x) + x = 0. On en déduit que<br />

3x = −x, soit 4x = 0 et donc x = 0. Ker(f − 3Id E ) et Ker(f + Id E ) sont bien <strong>des</strong> sousespaces<br />

supplémentaires.<br />

Exercice 10.12<br />

1. Soient u,v ∈ R 2 avec u = (x 1 ,y 1 ) et v = (x 2 ,y 2 ), et λ,µ deux réels. On a<br />

p est linéaire.<br />

p(λu + µv) = p(λx 1 + µx 2 ,λy 1 + µy 2 )<br />

2. Soit u = (x,y) ∈ R 2 , on a<br />

= (4(λx 1 + µx 2 ) − 6(λy 1 + µy 2 ),2(λx 1 + µx 2 ) − 3(λy 1 + µy 2 ))<br />

= (λ(4x 1 − 6y 1 ) + µ(4x 2 − 6y 2 ),λ(2x 1 − 3y 1 ) + µ(2x 2 − 3y 2 ))<br />

= λ(4x 1 − 6y 1 ,2x 1 − 3y 1 ) + µ(4x 2 − 6y 2 ,2x 2 − 3y 2 )<br />

= λp(u) + µp(v)<br />

(p ◦ p)(u) = p(4x − 6y,2x − 3y)<br />

= (4(4x − 6y) − 6(2x − 3y),2(4x − 6y) − 3(2x − 3y))<br />

= (4x − 6y,2x − 3y)<br />

= p(u)<br />

p est donc bien un projecteur.<br />

3. Une équation de Ker(p) est<br />

{<br />

4x − 6y = 0<br />

2x − 3y = 0 ⇔ x = 3 2 y<br />

on en déduit que Ker(p) = Vect(3,2), et (3,2) étant non nul, la famille ((3,2)) est une base<br />

de Ker(p).<br />

On sait que l’image d’une base est une famille génératrice de Im(p), on a donc<br />

Im(p) = Vect(p(1,0),p(0,1)) = Vect((4,2),(−6, −3))<br />

Ces deux vecteurs étant colinéaires, on a Im(p) = Vect((4,2)) = Vect((2,1)). Ce vecteur<br />

étant non nul, ((2,1)) est une base de Im(p).


70<br />

Exercice 10.13<br />

1. Montrons d’abord que F ∩ G = {0}. Soit u un vecteur de F ∩ G. Comme u ∈ G, il existe<br />

un réel λ tel que u = λ(1,1,1) = (λ,λ,λ). Mais comme u ∈ F, il vient λ − λ + λ = 0, soit<br />

λ = 0, et donc u = 0.<br />

Montrons ensuite que R 3 = F + G. Soit u ∈ R 3 avec u = (x,y,z). Recherchons un réel λ tel<br />

que u − λ(1,1,1) ∈ F. Comme u − λ(1,1,1) = (x − λ,y − λ,z − λ), il suffit que λ vérifie<br />

l’équation<br />

(x − λ) − (y − λ) + (z − λ) = 0<br />

soit λ = x − y + z. λ ainsi posé, on a<br />

u = x − λ(1,1,1) +λ(1,1,1)<br />

} {{ } } {{ }<br />

∈F<br />

∈G<br />

et donc R 3 = F + G. F et G sont <strong>des</strong> espaces supplémentaires.<br />

2. D’après la question précédente la projection de (x,y,z) sur F parallèlement à G est<br />

(x,y,z) − (x − y + z)(1,1,1) = (y − z, −x + 2y − z, −x + y)<br />

Exercice 10.14<br />

Montrons d’abord que v (Im(u)) ⊂ Im(u). Soit x ∈ v (Im(u)). Par définition il existe un<br />

vecteur y ∈ E tel que x = v(u(y)). On a alors x = (v ◦ u)(y) = (u ◦ v)(y) = u(v(y)) et donc<br />

x ∈ Im(u).<br />

Montrons maintenant que v (Ker(u)) ⊂ Ker(u). Soit x ∈ v (Ker(u)). Par définition il existe<br />

un vecteur y ∈ Ker(u) tel que x = v(y). On a alors<br />

et donc x ∈ Ker(u).<br />

u(x) = u(v(y)) = (u ◦ v)(y) = (v ◦ u)(y) = v(u(y)) = v(0) = 0<br />

Exercice 10.15<br />

Supposons que Ker(p) = Ker(q). Comme q est un projecteur, on sait que E = Ker(q)⊕Im(q).<br />

Soit x ∈ E. Il existe y ∈ Ker(q) et z ∈ Im(q) tels que x = y + z. On a alors<br />

p(x) = p(y + z) = p(y) + p(z). Or y ∈ Ker(q) = Ker(p), donc p(x) = p(z). D’autre<br />

part p(q(x)) = p(q(y + z)) = p(z), puisque q est aussi la projection sur Im(q) parallèlement<br />

à Ker(q). Autrement dit p(x) = (p ◦ q)(x), et donc p = p ◦ q. p et q jouant <strong>des</strong> rôles<br />

symétriques, on montrerait de même que q = q ◦ p.<br />

Réciproquement supposons que p = p◦q et q = q◦p. Soit x ∈ Ker(p), on a q(x) = q(p(x)) = q(0) = 0<br />

et donc x ∈ Ker(q). De même si x ∈ Ker(q), alors p(x) = p(q(x)) = p(0) = 0 et donc<br />

x ∈ Ker(p). On en déduit que Ker(p) = Ker(q).<br />

Exercice 10.16<br />

1. Supposons que p ◦ q = q ◦ p = 0, on a alors<br />

(p + q) 2 = p 2 + p ◦ q + q ◦ p + q 2 = p + q


71<br />

Donc p + q est un projecteur.<br />

Réciproquement si p + q est un projecteur, alors (p + q) 2 = p + q, c’est-à-dire que<br />

p 2 + pq + qp + q 2 = p + q. On en déduit que pq + qp = 0. En composant par p à gauche<br />

on trouve p 2 q + pqp = 0 soit pq + pqp = 0. En composant par p à droite, on obtient<br />

pqp + qp 2 = 0, soit pqp + qp = 0. On en déduit que pq = −pqp = qp. On a donc à la fois<br />

pq = −qp et pq = qp. Par somme, on trouve 2pq = 0 et donc pq = 0. Par suite qp = 0.<br />

2. Montrons d’abord Ker(p + q) = Ker(p) ∩ Ker(q).<br />

– Soit x ∈ Ker(p) ∩ Ker(q), alors (p + q)(x) = p(x) + q(x) = 0. Donc x ∈ Ker(p + q).<br />

– Réciproquement soit x ∈ Ker(p + q). Par définition p(x) + q(x) = 0. En composant par p<br />

à gauche on trouve p 2 (x) + pq(x) = 0. Comme p 2 = p et d’après la question précédente<br />

pq = 0, on en déduit que p(x) = 0, soit x ∈ Ker(p). De même en composant par q à<br />

gauche on obtient qp(x) + q 2 (x) = 0, soit q(x) = 0 et donc x ∈ Ker(q). On peut conclure<br />

que x ∈ Ker(p) ∩ Ker(q).<br />

Montrons maintenant que Im(p + q) = Im(p) ⊕ Im(q).<br />

– Soit x ∈ Im(p) ∩ Im(q). Par définition il existe y ∈ E tel que x = p(y). On en déduit<br />

que q(x) = qp(y) = 0. Mais comme x ∈ Im(q), on sait aussi que x = q(x). Autrement dit<br />

x = 0 et Im(q) ∩ Im(q) = {0}.<br />

– Il reste à montrer que Im(p + q) = Im(p) + Im(q). L’inclusion Im(p + q) ⊂ Im(p) + Im(q)<br />

est claire. Montrons la réciproque. Soit x ∈ Im(p) + Im(q). Il existe y et z tels que<br />

x = p(y) + q(z). On a alors<br />

(p+q)(x) = p(p(y)+q(z))+q(p(y)+q(z)) = p 2 (y)+pq(y)+qp(z)+q 2 (z) = p(y)+q(z) = x<br />

et donc x ∈ Im(p + q).<br />

Exercice 10.17<br />

1. On a (p ◦ q) 2 = p ◦ q ◦ p ◦ q = p ◦ p ◦ q ◦ q = p ◦ q. p ◦ q est bien un projecteur.<br />

2. Si y ∈ Im(pq) alors il existe x ∈ E tel que x = (pq)(x). On a donc y = p(q(x)) et aussi<br />

y = q(p(y)). On en déduit que y ∈ Im(p) ∩ Im(q) et que Im(pq) ⊂ Im(p) ∩ Im(q).<br />

Réciproquement soit y ∈ Im(p) ∩ Im(q). Il existe x ∈ E tel que y = p(x). On a alors<br />

q(y) = qp(x) = pq(x). Mais comme y ∈ Im(q), on a aussi y = q(y). On en déduit que<br />

y = pq(x) et donc que y ∈ Im(pq).<br />

3. Soit x ∈ Ker(p) + Ker(q). Il existe y ∈ Ker(p) et z ∈ Ker(q) tels que x = y + z. On a<br />

alors pq(x) = pq(y) + pq(z) = q(p(y)) + p(q(z)) = 0, autrement dit x ∈ Ker(pq).<br />

Réciproquement soit x ∈ Ker(pq). On sait que E = Ker(p) ⊕ Im(p). Il existe donc<br />

y ∈ Ker(p) et z ∈ Im(p) tels que x = y + z. D’une part on a pq(x) = 0 et d’autre part<br />

pq(x) = pq(y) + pq(z) = q(p(y)) + q(p(z)) = q(z). Autrement dit q(z) = 0. On a donc<br />

x = y + z avec y ∈ Ker(p) et z ∈ Ker(q).<br />

On en conclut finalement que Ker(pq) = Ker(p) + Ker(q).<br />

Exercice 10.18<br />

1. Soit x un vecteur non nul, la famille (x,f(x) étant liée, il existe deux scalaires λ,µ non<br />

tous nuls tels que λx + µf(x) = 0.<br />

Si λ = 0 alors nécessairement µ ≠ 0 et donc f(x) = 0. Dans ce cas 0 est l’unique scalaire λ x<br />

tel que f(x) = λ x x.<br />

Si λ ≠ 0 alors f(x) = − µ λ<br />

x. De plus si a et b sont deux scalaires tels que f(x) = ax = bx<br />

alors (a − b)x = 0 et comme x ≠ 0, a = b.<br />

Ceci prouve l’existence et l’unicité de λ x .


72<br />

2. a) Nous avons d’une part f(x + y) = λ x+y (x + y) et d’autre part f(x + y) = λ x x + λ y y.<br />

On a donc<br />

λ x+y x + λ x+y y = λ x x + λ y y<br />

Comme la famille (x,y) est libre, on en déduit que λ x+y = λ x = λ y<br />

b) Soit a ∈ K tel que y = ax. On a alors f(y) = λ y y et f(y) = f(ax) = af(x) = aλ x x = λ x y.<br />

Autrement dit λ y y = λ x y, comme y ≠ 0, λ x = λ y .<br />

3. D’après les questions précédentes, le scalaire λ x ne dépend pas de x. Notons le λ. On a<br />

alors pour tout x ∈ E non nul, f(x) = λx. Cette égalité étant encore vérifiée pour x = 0, f<br />

est bien une homothétie de rapport λ.<br />

Chapitre 11<br />

Exercice 11.1<br />

1. Après calculs, on trouve que u(X 4 ) = X.<br />

2. Soient P 1 et P 2 deux polynômes de C 4 [X] et λ,µ deux scalaires. Supposons que l’on ait<br />

P 1 = (X 2 + X + 1)Q 1 + R 1 (1)<br />

P 2 = (X 2 + X + 1)Q 2 + R 2 (2)<br />

où R 1 = u(P 1 ) et R 2 = u(P 2 ). En effectuant λ(1) + µ(2), on trouve<br />

λP 1 + µP 2 = (X 2 + X + 1)(λQ 1 + µQ 2 ) + λR 1 + µR 2<br />

Et d’après les règles sur les degrés deg(λR 1 + µR 2 ) max (deg(R 1 ),deg(R 1 )) 1. Le<br />

polynôme λR 1 +µR 2 est donc le reste de la division de λP 1 +µP 2 par X 2 +X+1. Autrement<br />

dit u(λP 1 + µP 2 ) = λR 1 + µR 2 = λu(P 1 ) + µu(P 2 ), c’est-à-dire que u est linéaire.<br />

3. Un polynôme P est dans le noyau de u si et seulement si le reste de la division de P<br />

par X 2 + X + 1 est nul, autrement dit P ∈ Ker(u) si et seulement si P est un multiple de<br />

X 2 + X + 1.<br />

Ker(u) = { (X 2 + X + 1)(aX 2 + bX + c) ∣ ∣ a,b ∈ C }<br />

= { a(X 4 + X 3 + X 2 ) + b(X 3 + X 2 + X) + c(X 2 + X + 1) ∣ ∣ a,b ∈ C<br />

}<br />

= Vect ( X 4 + X 3 + X 2 ,X 3 + X 2 + X,X 2 + X + 1 )<br />

Ces trois vecteurs étant de degrés distincts, ils forment une base de Ker(u).<br />

4. Il est clair que Im(u) ⊂ C 1 [X] et que pour tout P ∈ C 1 [X] on a u(P) = P. Ceci permet<br />

de conclure que Im(u) = C 1 [X].<br />

5. Soit P ∈ C 4 [X], écrivons la division euclidienne de P par X 2 +X+1, P = (X 2 +X+1)Q+R.<br />

En évaluant l’égalité en j et en j 2 on trouve<br />

P(j) = (j 2 + j + 1)Q(j) + R(j)<br />

et<br />

P(j 2 ) = ( (j 2 ) 2 + j 2 + 1 ) Q(j 2 ) + R(j 2 )


73<br />

Mais on sait que j et j 2 sont les racines de 1+X +X 2 , donc P(j) = R(j) et P(j 2 ) = R(j 2 ).<br />

Ainsi si l’on pose R = aX + b, les scalaires a,b vérifient le système<br />

{ { aj + b = P(j) a(j<br />

aj 2 + b = P(j 2 ⇔<br />

2 − j) = P(j 2 ) − P(j)<br />

) b(1 − j) = P(j 2 ) − jP(j)<br />

On a donc<br />

Exercice 11.2<br />

u(P) = P(j2 ) − P(j)<br />

j 2 X + P(j2 ) − jP(j)<br />

− j 1 − j<br />

1. Soient P 1 ,P 2 ∈ R n [X] et deux scalaires λ,µ, on a<br />

f(λP 1 + µP 2 ) =<br />

= λ<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

λP 1 (t) + µP 2 (t)dt<br />

P 1 (t)dt + µ<br />

= λf(P 1 ) + µf(P 2 )<br />

∫ 1<br />

0<br />

P 2 (t)dt<br />

et donc f est une application linéaire à valeurs dans R, c’est une forme linéaire. Elle est<br />

non nulle puisque f(1) = 1. Le noyau de f est donc un hyperplan de R n [X], c’est-à-dire un<br />

sous-espace de dimension n + 1 − 1 = n.<br />

2. Soit P ∈ R n [X] avec P = a n X n + a n−1 X n−1 + · · · + a 1 X + a 0 . On a alors<br />

Donc<br />

Ker(f) =<br />

f(P) = 0<br />

⇔<br />

⇔<br />

⇔<br />

⇔<br />

{<br />

∑ n<br />

a k X k −<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

n∑<br />

k=0<br />

n∑<br />

k=0<br />

n∑<br />

a k t k dt = 0<br />

k=0<br />

∫ 1<br />

0<br />

a k t k dt = 0<br />

a k<br />

k + 1 = 0<br />

a 0 = −<br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

a k<br />

k + 1<br />

}<br />

a k<br />

∣ a1 ,a 2 ,...,a n ∈ R<br />

k + 1<br />

) ∣∣<br />

a 1 ,a 2 ,...,a n ∈ R}<br />

{<br />

∑ n (<br />

= a k X k − 1<br />

k + 1<br />

k=1<br />

(<br />

= Vect X n − 1<br />

n + 1 ,...,X2 − 1 3 ,X − 1 )<br />

2<br />

(<br />

La famille de n vecteurs X n − 1<br />

n + 1 ,...,X2 − 1 3 ,X − 1 )<br />

est donc une famille génératrice<br />

2<br />

de Ker(f) et comme cette famille est à degrés échelonnés, c’est une base de Ker(f).


74<br />

Exercice 11.3<br />

Soit y ∈ Im(u+v), par définition il existe x ∈ E tel que y = (u+v)(x), soit y = u(x)+v(x).<br />

Donc y ∈ Im(u) + Im(v). Autrement dit Im(u + v) ⊂ Im(u) + Im(v). On en déduit que<br />

rg(u + v) rg(u) + rg(v)<br />

Comme cette inégalité est vérifiée pour tout u,v, on l’applique au couple u + v et −v pour<br />

obtenir<br />

rg(u) rg(u + v) + rg(−v)<br />

Or on a clairement rg(−v) = rg(v), donc<br />

rg(u) − rg(v) rg(u + v)<br />

on montrerait de même que rg(v) − rg(u) rg(u + v). Ceci permet donc d’écrire finalement<br />

|rg(u) − rg(v)| rg(u + v) rg(u) + rg(v)<br />

Exercice 11.4<br />

1. Comme uv = 0, on a Im(v) ⊂ Ker(u), donc rg(v) dim(Ker(v)). Or d’après le théorème<br />

du rang on a<br />

dim(E) = dim(Ker(u)) + rg(u)<br />

On en déduit que rg(u) + rg(v) dim(E). Par ailleurs, comme u + v est inversible, on a<br />

rg(u + v) = dim(E). Or d’après l’exercice précédent, on sait que rg(u + v) rg(u) + rg(v).<br />

Donc<br />

dim(E) = rg(u) + rg(v)<br />

2. C’est par exemple le cas si u et v sont <strong>des</strong> projecteurs associés, puisque dans ce cas<br />

u + v = Id et uv = 0.<br />

Exercice 11.5<br />

1. Soit P,Q ∈ K n−1 [X] et λ,µ deux scalaires, on a<br />

f est donc linéaire.<br />

f(λP + µQ) = ((λP + µQ)(a 1 ),...,(λP + µQ)(a n ))<br />

= (λP(a 1 ) + µQ(a 1 ),...,λP(a n ) + µQ(a n ))<br />

= λ(P(a 1 ),...,P(a n )) + µ(Q(a 1 ),...,Q(a n ))<br />

= λf(P) + µf(Q)<br />

2. Soit P ∈ Ker(f), on a donc P(a 1 ) = P(a 2 ) = · · · = P(a n ) = 0. Autrement dit le polynôme<br />

P admet au moins n racines. Ce polynôme étant de degré inférieur à n − 1, on en déduit<br />

que P = 0. Ainsi Ker(f) = {0} et f est injective.<br />

3. Comme f est un endomorphisme d’un espace de dimension finie, on en déduit que f est<br />

bijective.


75<br />

4. Par définition P = f −1 (e i ) est le polynôme de K n−1 [X] tel que P(a k ) = 0 pour k ≠ i et<br />

P(a i ) = 1. On voit que le polynôme suivant répond à la question<br />

n∏<br />

(X − a k )<br />

k=1<br />

k≠i<br />

n∏<br />

(a i − a k )<br />

k=1<br />

k≠i<br />

Exercice 11.6<br />

1. Soit i le plus petit entier k tel que λ k ≠ 0. On a alors<br />

P =<br />

n∑<br />

(X − a) k (X − b) n−k<br />

k=i<br />

( n−i<br />

)<br />

∑<br />

= (X − a) i (X − a) k (X − b) n−k−i<br />

k=0<br />

∑n−i<br />

= (X − a)<br />

((X i − b) n−i +<br />

k=1<br />

(X − a) k (X − b) n−k−i )<br />

} {{ }<br />

Q(X)<br />

avec Q(a) = (a − b) n−i ≠ 0, donc a est une racine de P d’ordre i.<br />

n∑<br />

2. Supposons avoir n scalaires λ 1 ,λ 2 ,...,λ n tels que P = λ k P k = 0. Si ces scalaires<br />

n’étaient pas tous nuls, on en déduirait d’après ce qui précède que a serait une racine de P<br />

d’un certain ordre fini. Mais ceci est en contradiction avec P = 0. Les scalaires sont donc<br />

tous nuls et la famille (P 0 ,...,P n ) est libre.<br />

3. D’après les règles sur les degrés on sait que deg(P k ) = k + n − k = n, donc P k ∈ R n [X].<br />

La famille (P 0 ,...,P n ) est donc une famille libre de n + 1 vecteurs de R n [X], espace de<br />

dimension n + 1. On en déduit que cette famille est une base de R n [X].<br />

Exercice 11.7<br />

1. On note h la restriction de g à Im(f). Il est clair que h est une application linéaire de<br />

Im(f) vers G.<br />

La formule du rang appliquée aux applications f,h,g ◦ f donne les équations<br />

En effectuant (1) + (2) − (3), on trouve que<br />

k=0<br />

dim(Ker(f)) + rg(f) = dim(E) (1)<br />

dim(Ker(h)) + rg(h) = dim(Im(f)) (2)<br />

dim(Ker(g ◦ f)) + rg(g ◦ f) = dim(E) (3)<br />

dim(Ker(f)) + dim(Ker(h)) − dim(Ker(g ◦ f)) + rg(f) + rg(h) − rg(g ◦ f) = rg(f).


76<br />

Or il est clair que Im(h) = Im(g ◦ f). On en déduit que<br />

dim(Ker(g ◦ f)) = dim(Ker(f)) + dim(Ker(h)).<br />

On remarque enfin que Ker(h) ⊂ Ker(g), ce qui entraîne dim(Ker(h)) dim(Ker(g)) et par<br />

suite<br />

dim(Ker(g ◦ f)) dim(Ker(f)) + dim(Ker(g)).<br />

2. L’inégalité précédente peut aussi s’écrire à l’aide de la formule du rang<br />

soit encore<br />

dim(E) − rg(g ◦ f) dim(E) − rg(f) + dim(F) − rg(g)<br />

rg(f) + rg(g) − dim(F) rg(g ◦ f).<br />

De plus on a clairement Im(g ◦ f) ⊂ Im(g) et donc rg(g ◦ f) rg(g). De même h étant une<br />

application linéaire de Im(f) vers G, on a rg(h) dim(Im(f)) soit encore rg(g ◦ f) rg(f).<br />

On a donc finalement<br />

Exercice 11.8<br />

rg(f) + rg(g) − dim(F) rg(g ◦ f) inf(rg(f),rg(g))<br />

1. Si f était bijective alors f k serait bijective comme composée de bijection. Or f k = 0,<br />

donc f n’est pas bijective.<br />

∑p−1<br />

2. a) Soient λ 0 ,...,λ p−1 <strong>des</strong> scalaires tels que λ k f k (x 0 ) = 0. Supposons que ces scalaires<br />

ne soient pas tous nuls et notons i le plus petit indice k tel que λ k ≠ 0. On a alors<br />

( p−1<br />

) ∑ ∑p−1<br />

f p−i−1 λ k f k (x 0 ) = λ k f p−i−1+k (x 0 )<br />

k=i<br />

k=i<br />

=<br />

k=0<br />

2p−2−i<br />

∑<br />

k=p−1<br />

λ k−p+1+i f k (x 0 )<br />

} {{ }<br />

=0<br />

pour kp<br />

= λ i f p−1 (x 0 )<br />

( p−1<br />

) ∑<br />

mais aussi f p−i−1 λ k f k (x 0 ) = 0. On en déduit finalement que λ i f p−1 (x 0 ) = 0, or<br />

k=i<br />

f p−1 (x 0 ) étant non nul, on a donc λ i = 0. Ceci est absurde. Les scalaires λ 0 ,...,λ p−1 sont<br />

nuls et la famille (x 0 ,f(x 0 ),...,f p−1 (x 0 )) est libre.<br />

b) On vient de trouver une famille libre de E qui compte p vecteurs. On sait alors que<br />

p dim(E) = n.<br />

Exercice 11.9<br />

1. Soit x ∈ F n , alors f n+1 (x) = f(f n (x)) = f(0) = 0 et donc x ∈ F n+1 . Ceci prouve que<br />

F n ⊂ F n+1 .<br />

Soit y ∈ G n+1 . Par définition il existe x ∈ E tel que y = f n+1 (x). On a alors y = f n (f(x))<br />

et donc y ∈ G n . Ainsi G n+1 ⊂ G n .


77<br />

2. a) D’après la première question, la suite d’entiers naturels (dim(G n )) est décroissante. Elle<br />

est donc stationnaire au-delà d’un certain rang k. Pour i k, on a donc dim(G i ) = dim(G n+1 )<br />

et G n+1 ⊂ G n . On en déduit que G i = G i+1 .<br />

b) Soit i k, en appliquant le théorème du rang à f i et f i+1 on trouve<br />

dim(E) = dim(F i ) + dim(G i )<br />

dim(E) = dim(F i+1 ) + dim(G i+1 )<br />

On a donc dim(F i+1 ) + dim(G i+1 ) = dim(F i ) + dim(G i ), et comme dim(G i+1 ) = dim(G i ),<br />

on en déduit que dim(F i ) = dim(F i+1 ). Sachant que F i ⊂ F i+1 , on obtient finalement<br />

F i = F i+1 .<br />

3. D’après le théorème du rang, on sait déjà que dim(F k ) + dim(G k ) = dim(E).<br />

Soit y ∈ F k ∩ G k . Par définition il existe un élément x ∈ E tel que y = f k (x). De plus on<br />

sait que f k (y) = 0, c’est-à-dire que f k (f k (x)) = 0, soit f 2k (x) = 0. Autrement dit x ∈ F 2k ,<br />

or F 2k = F k donc f k (x) = 0, soit y = 0. On en déduit que F k ∩ G k = {0}.<br />

Les deux propriétés nous permettent de conclure que F k et G k sont supplémentaires.<br />

4. On a f(G k ) = G k+1 = G k , donc f induit un endomorphisme de G k qui de plus est<br />

surjectif. G k étant de dimension finie, f induit un automorphisme de G k .<br />

Exercice 11.10<br />

1. Montrons que u est surjective. Soit x ∈ E, ( par hypothèse il existe <strong>des</strong> scalaires a 1 ,...,a n<br />

n∑<br />

n−1<br />

)<br />

tels que x = a k u k (x 0 ). On a alors x = u a k+1 u k (x 0 ) et donc x ∈ Im(u). u est un<br />

k=1<br />

endomorphisme surjectif de E espace de dimension finie, c’est donc un automorphisme.<br />

2. On en déduit que la famille (x 0 ,u(x 0 ),...,u n−1 (x 0 )) est l’image par u −1 de la famille<br />

(u(x 0 ),u 2 (x 0 ),...,u n (x 0 )). L’image d’une base par un automorphisme étant une base, la<br />

famille (x 0 ,u(x 0 ),...,u n−1 (x 0 )) est une base de E.<br />

3. Soit a 0 ,a 1 ,...,a n−1 les scalaires tels que<br />

∑<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

u n (x 0 ) = a k u k (x 0 )<br />

k=0<br />

Soit i ∈ [0,n − 1], en composant cette égalité par u i on obtient<br />

soit<br />

n−1<br />

∑<br />

u n+i (x 0 ) = a k u k+i (x 0 )<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

u n (u i (x 0 )) = a k u k (u i (x 0 ))<br />

k=0<br />

Autrement dit les deux applications linéaires u n et<br />

(x 0 ,u(x 0 ),...,u n−1 (x 0 )). Elles sont donc égales.<br />

n−1<br />

∑<br />

a k u k sont égales sur la base<br />

k=0


78<br />

Exercice 11.11<br />

1. Tout d’abord, il est clair que si P ∈ K n [X] alors P(X + 1) − P(X) ∈ K n [X].<br />

Soient P,Q ∈ K n [X] et λ,µ deux scalaires, on a<br />

f est linéaire.<br />

∆(λP + µQ) = (λP + µQ)(X + 1) − (λP + µQ)(X)<br />

= λP(X + 1) + µQ(X + 1) − λP(X) − µQ(X)<br />

= λ(P(X + 1) − P(X)) + µ(Q(X + 1) − Q(X))<br />

= λ∆(P) + µ∆(Q)<br />

2. a) Il est clair que deg(P k ) = k. La famille (P 0 ,...,P n ) est donc une famille libre de n+1<br />

vecteurs de K n [X]. Comme dim(K n [X]) = n + 1, cette famille est une base de K n [X].<br />

b) Soit k ∈ [1,n], on a<br />

∆(P k ) = P k (X + 1) − P k (X)<br />

=<br />

(X + 1)X(X − 1) · · · (X − k + 2) X(X − 1) · · · (X − k + 1)<br />

−<br />

k!<br />

k!<br />

=<br />

X(X − 1) · · · (X − k + 2)<br />

(X + 1 − (X − k + 1))<br />

k!<br />

=<br />

X(X − 1) · · · (X − k + 2)<br />

(k − 1)!<br />

= P k−1<br />

et ∆(P 0 ) = ∆(1) = 1 − 1 = 0.<br />

c) Soit P ∈ K n [X] de coordonnées (a 0 ,a 1 ,...,a n ) dans la base (P 0 ,P 1 ,...,P n ). Les coordonnées<br />

de ∆(P) sont (a 1 ,a 2 ,...,a n ,0). On en déduit que P ∈ Ker(∆) si et seulement si<br />

a 1 = a 2 = · · · = a n = 0. On a donc Ker(∆) = Vect(P 0 ) = Vect(1), ensemble <strong>des</strong> polynômes<br />

constants de K n [X].<br />

De même on sait que Im(∆) = Vect(∆(P 0 ),...,∆(P n )) = Vect(0,P 0 ,...,P n−1 ) = K n−1 [X].<br />

3. a) Soit P ∈ K n [X], d’après ce qui précède il existe <strong>des</strong> scalaires a 0 ,a 1 ,...,a n tels que<br />

n∑<br />

P = a k P k<br />

k=0<br />

En appliquant ∆ i à cette égalité, avec i ∈ [0,n], on trouve<br />

n∑<br />

∆ i (P) = a k ∆ i (P k )<br />

k=0<br />

Or d’après ce qui précède, on sait que ∆ i (P k ) = P k−i pour k i et ∆ i (P k ) = 0 pour k < i.<br />

On en déduit que<br />

n∑<br />

∆ i (P) = a k P k−i<br />

=<br />

k=i<br />

∑n−i<br />

a k+i P k<br />

k=0


79<br />

En évaluant cette égalité de polynômes en 0 et en tenant compte du fait que P k (0) = 0 pour<br />

k 1, on trouve que ∆ i (P)(0) = a i . On en déduit que<br />

n∑<br />

P = (∆ k )(P)(0)P k<br />

b) On a<br />

k=0<br />

∆(X 4 ) = (X + 1) 4 − X 4 = 4X 3 + 6X 2 + 4X + 1<br />

∆ 2 (X 4 ) = 4(X + 1) 3 + 6(X + 1) 2 + 4(X + 1) + 1 − 4X 3 − 6X 2 − 4X − 1<br />

= 12X 2 + 24X + 14<br />

∆ 3 (X 4 ) = 12(X + 1) 2 + 24(X + 1) + 14 − 12X 2 − 24X − 14<br />

= 24X + 36<br />

∆ 4 (X 4 ) = 24(X + 1) + 26 − 24X − 26<br />

= 24<br />

A l’aide de la question précédente on en déduit que<br />

X 4 = 24P 4 + 36P 3 + 14P 2 + 1P 1<br />

4. a) Soit Q ∈ K n−1 [X], d’après la question 2.c il existe un polynôme P 0 ∈ K n [X] tel que<br />

∆(P 0 ) = Q. En posant P = P 0 − P 0 (0), on a alors ∆(P) = ∆(P 0 ) − ∆(P 0 (0)) = Q − 0 = Q<br />

et P(0) = P 0 (0) − P 0 (0) = 0.<br />

De plus si P 1 et P 2 sont deux polynômes qui répondent à la question alors<br />

∆(P 1 − P 2 ) = ∆(P 1 ) − ∆(P 2 ) = 0.<br />

On a donc P 1 − P 2 ∈ Ker(∆), c’est-à-dire que P 1 − P 2 est constant. Mais en 0, ce polynôme<br />

vaut P 1 (0) − P 2 (0) = 0. On a donc P 1 = P 2 . Le polynôme P est unique.<br />

b) On a<br />

n−1<br />

∑<br />

P = (∆ k )(Q)(0)P k+1<br />

k=0<br />

c) D’après les questions précédentes, on a<br />

d) On en déduit que<br />

p∑ p∑<br />

k 4 = P(k + 1) − P(k)<br />

k=0<br />

k=0<br />

= P(p + 1) − P(0)<br />

P = 24P 5 + 36P 4 + 14P 3 + 1P 2<br />

= 1 5 (p + 1)p(p − 1)(p − 2)(p − 3) + 3 2 (p + 1)p(p − 1)(p − 2) + 7 3 (p + 1)p(p − 1) + 1 (p + 1)p<br />

2<br />

=<br />

=<br />

(p + 1)p<br />

(6(p − 1)(p − 2)(p − 3) + 45(p − 1)(p − 2) + 70(p − 1) + 15)<br />

30<br />

(p + 1)p (<br />

6p 3 + 9p 2 + p − 1 )<br />

30


80<br />

Exercice 11.12<br />

1. On a T(X) = (X −1)(3X 2 +2X +1). Comme le discriminant du trinôme en facteur vaut<br />

4 − 12 = −8, 1 est la seule racine réelle de T.<br />

D’après les propriétés connues sur la somme et le produit <strong>des</strong> racines d’un trinôme, on a<br />

α + α = − 2 3 et αα = 1 3<br />

2. a) La démonstration est tout à fait analogue à celle de l’exercice 1.<br />

b) On a ϕ(T) = 0 donc ϕ n’est pas injectif. Par définition Im(ϕ) ⊂ C 2 [X], donc ϕ n’est pas<br />

surjectif.<br />

3. a) Prouvons que c’est une famille libre. Soit a 1 ,a 2 ,a 3 <strong>des</strong> scalaires tels que a 1 L 1 +a 2 L 2 +a 3 L 3 = 0.<br />

En évaluant ce polynôme en α, on trouve a 1 (α − 1)(α − α) = 0 et donc a 1 = 0. De même<br />

l’évaluation en α et en 1 amène a 2 = a 3 = 0. La famille (L 1 ,L 2 ,L 3 ) est donc une famille<br />

libre de 3 vecteurs de C 2 [X], espace de dimension 3. C’est donc une base de C 2 [X].<br />

b) L’existence et l’unicité de a n ,b n ,c n vient de la question précédente et de Im(ϕ) ⊂ C 2 [X].<br />

Soit Q ∈ C[X] le polynôme tel que X n = T(X)Q(X) + a n L 1 + b n L 2 + c n L 3 . En évaluant<br />

l’équation en 1, α et α, on trouve<br />

et donc<br />

1 = c n L 3 (1)<br />

α n = b n L 2 (α)<br />

α n = a n L 1 (α)<br />

a n =<br />

b n =<br />

αn<br />

L 1 (α) = α n<br />

(α − 1)(α − α)<br />

αn<br />

L 2 (α) = α n<br />

(α − 1)(α − α)<br />

c n = 1<br />

L 3 (1) = 1<br />

(1 − α)(1 − α) = 1<br />

1 − (α + α) + αα = 1<br />

1 + 2 3 + 1 3<br />

= 1 2<br />

c) En reprenant les notations de la question précédente, on a<br />

f n = (QT + a n L 1 + b n L 2 + c n L 3 )(f)<br />

= Q(f)T(f) +a n L 1 (f) + b n L 2 (f) + c n L 3 (f)<br />

}{{}<br />

=0<br />

= a n L 1 (f) + b n L 2 (f) + c n L 3 (f)<br />

d) On a clairement lim c n = 1<br />

n→+∞ 2 . Par ailleurs |α|2 = |αα| = 1 < 1. Donc |α| = |α| < 1.<br />

3<br />

Compte tenu de la remarque on en déduit que (a n ) et (b n ) converge vers 0.


81<br />

4. a) On a<br />

b) On calcule<br />

h = 1 2 L 3(f)<br />

= 1 2 (f − α Id E)(f − α Id E )<br />

= 1 (<br />

f 2 )<br />

− (α + α)f + αα Id E<br />

2<br />

= 1 (<br />

f 2 + 2 2 3 f + 1 )<br />

3 Id E<br />

= 1 (<br />

3f 2 )<br />

+ 2f + Id E<br />

6<br />

h 2 = 1 (<br />

3f 2 ) 1 (<br />

+ 2f + Id E 3f 2 )<br />

+ 2f + Id E<br />

6<br />

6<br />

= 1 (<br />

9f 4 + 12f 3 + 10f 2 )<br />

+ 4f + Id E<br />

36<br />

En effectuant la division euclidienne de 9X 4 + 12X 3 + 10X 2 + 4X + 1 par T, on trouve que<br />

On en conclut que<br />

9X 4 + 12X 3 + 10X 2 + 4X + 1 = T(X)(3X + 5) + 18X 2 + 12X + 6<br />

c’est-à-dire que h est un projecteur.<br />

h 2 = 1 (<br />

18f 2 )<br />

+ 12f + 6Id E<br />

36<br />

= 1 6 (3f2 + 2f + Id E )<br />

= h<br />

Chapitre 12<br />

Exercice 12.1<br />

1. On voit que A 2 = 0. On en déduit que A 0 = I, A 1 = A et A n = 0 pour n 2.<br />

2. On constate que B = I + 3A.<br />

3. Les matrices A et I commutant, on peut appliquer la formule du binôme de Newton pour<br />

trouver<br />

B n = (I + 3A) n<br />

n∑<br />

( n<br />

= 3<br />

k)<br />

k }{{}<br />

A k<br />

k=0 =0<br />

pour k2<br />

= I + 3nA<br />

( )<br />

3n + 1 3n<br />

=<br />

−3n −3n + 1


82<br />

Exercice 12.2<br />

1. Soient A,B ∈ E et λ,µ deux scalaires. Notons<br />

( ) ( )<br />

a b e f<br />

A = , B =<br />

c d g h<br />

Par hypothèse on a donc a + c = b + d et e + g = f + h. Par ailleurs<br />

( )<br />

λa + µe λb + µf<br />

λA + µB =<br />

λc + µg λd + µh<br />

or<br />

λa + µe + λc + µg = λ(a + c) + µ(e + g) = λ(b + d) + µ(f + h) = λb + µf + λd + µd<br />

autrement dit λA + µB ∈ E. E est un sous-espace vectoriel de M 2 (R).<br />

( ) a b<br />

2. Soit A = une matrice de M<br />

c d<br />

2 (R), A ∈ E si et seulement si a + c = b + d,<br />

c’est-à-dire si et seulement si d = a + c − b. On en déduit que<br />

{( ) a b ∣∣<br />

E =<br />

a,b,c ∈ R}<br />

c a + c − b<br />

(( ) ( ) ( ))<br />

1 0 0 1 0 0<br />

= Vect , ,<br />

0 1 0 −1 1 1<br />

(( ) ( ) ( ))<br />

1 0 0 1 0 0<br />

De plus la famille , , est libre puisque si a,b,c sont trois<br />

0 1 0 −1 1 1<br />

réels tels que<br />

( 1 0<br />

a<br />

0 1<br />

) ( 0 1<br />

+ b<br />

0 −1<br />

alors ( a b<br />

c a + c − b<br />

) ( 0 0<br />

+ c<br />

1 1<br />

)<br />

= 0<br />

et donc a = b = c = 0. C’est une base de E et dim(E) = 3.<br />

Exercice 12.3<br />

)<br />

= 0<br />

1. La matrice possédant deux colonnes identiques, elle n’est pas inversible.<br />

2. On a<br />

⎛<br />

A 2 = ⎝<br />

1 0 0<br />

3 −1 −1<br />

−3 2 2<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , A 3 = ⎝<br />

−5 2 2<br />

−3 1 1<br />

−9 4 4<br />

3. On remarque que A 3 = A.<br />

Montrons par récurrence sur n que pour tout n 1, A n = A si n est impair et A n = A 2 si<br />

n est pair.<br />

C’est vrai pour n = 1, puisque A 1 = A.<br />

Supposons que la propriété soit vraie au rang n. Si n est pair alors A n+1 = A n A = A 2 A = A 3 = A.<br />

Si n est impair alors A n+1 = A n A = A 2 . Dans tous les cas la propriété est vérifiée au rang<br />

n + 1. La propriété est donc prouvée pour tout entier n 1.<br />

Signalons enfin que A 0 = I.<br />

⎞<br />


83<br />

Exercice 12.4<br />

1. On a<br />

et on remarque que A 2 = 5A − 4I.<br />

⎛<br />

A 2 = ⎝<br />

6 5 5<br />

5 6 5<br />

5 5 6<br />

2. D’après ce qui précède 1 4 A(5I − A) = I. A est donc inversible et A−1 = 1 (5I − A).<br />

4<br />

3. On A 0 = a 0 A + b 0 I 3 avec a 0 = 0 et b 0 = 1.<br />

Supposons qu’il existe deux réels a n et b n tels que A n = a n A + b n I 3 , alors<br />

A n+1 = AA n = A(a n A + b n I) = a n A 2 + b n A = a n (5A − 4I) + b n A = (5a n + b n )A − 4a n I<br />

et donc A n+1 = a n+1 A + b n+1 si l’on pose a n+1 = 5a n + b n et b n+1 = −4a n .<br />

Ces deux suites ainsi définies, on a pour tout n ∈ N, A n = a n A + b n I.<br />

4. On a<br />

⎞<br />

⎠<br />

a n+2 = 5a n+1 + b n+1 = 5a n+1 − 4a n<br />

La suite (a n ) est donc une suite récurrente linéaire d’ordre 2 dont l’équation caractéristique<br />

est x 2 − 5x + 4 = 0. 1 est racine évidente et 4 est l’autre racine. On en déduit qu’il existe<br />

deux réels λ,µ tels que pour tout n ∈ N, a n = λ+µ4 n . En égalant les deux premiers termes,<br />

on trouve {<br />

λ + µ = 0<br />

λ + 4µ = 1<br />

Une soustraction donne µ = 1 3 et de la première équation il vient λ = −1 . On en conclut<br />

3<br />

finalement que<br />

∀n ∈ N, a n = 1 3 (4n − 1)<br />

Et comme b n+1 = −4a n , on a pour n ∈ N ∗ , b n = 4 3 (4n−1 − 1), égalité qui est également<br />

vraie pour n = 0.<br />

Ainsi, pour tout entier n ∈ N,<br />

A n = 1 3 ((4n − 1)A + (4 n − 4)I 3 )<br />

Exercice 12.5<br />

Il s’agit de déterminer les images <strong>des</strong> vecteurs de la base canonique de R 2 . Cherchons deux<br />

réels a,b tels que (1,0) = a(1, −1) + b(2, −3). Cette égalité équivaut au système suivant que<br />

l’on résout<br />

{ { {<br />

a + 2b = 1 a + 2b = 1 a = 3<br />

−a − 3b = 0 ⇔ b = −1 ⇔ b = −1<br />

On peut alors écrire que<br />

f(1,0) = f(3(1, −1)−(2, −3)) = 3f(1, −1)−f(2, −3) = 3(−1, −2,5)−(0,5,4) = (−3, −11,11)


84<br />

De même<br />

(0,1) = a(1, −1)+b(2, −3) ⇔<br />

et donc<br />

{ a + 2b = 0<br />

−a − 3b = 1 ⇔ { a + 2b = 0<br />

b = −1 ⇔ { a = 2<br />

b = −1<br />

f(0,1) = f(2(1, −1)−(2, −3)) = 2f(1, −1)−f(2, −3) = 2(−1, −2,5)−(0,5,4) = (−2, −9,6)<br />

Ceci permet d’écrire que<br />

⎛<br />

A = ⎝<br />

−3 −2<br />

−11 −9<br />

11 6<br />

⎞<br />

⎠<br />

Exercice 12.6<br />

1. a) Montrons que la famille E ′ est libre. Soient a,b,c trois scalaires, on a<br />

ae ′ 1+be ′ 2+ce ′ 3 = 0 ⇔ a(e 2 +e 3 )+b(e 1 +e 3 )+c(e 1 +e 2 ) = 0 ⇔ (b+c)e 1 +(a+c)e 2 +(a+b)e 3 = 0<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨ b + c = 0 ⎨ b = −c<br />

⇔ a + c = 0 ⇔ a = −c ⇔ a = b = c = 0<br />

⎩<br />

⎩<br />

a + b = 0 a = −b<br />

Cette famille est donc une famille libre de 3 vecteurs dans un espace de dimension 3, c’est<br />

une base.<br />

b) On calcule les images <strong>des</strong> vecteurs de la base E ′<br />

f(e ′ 1) = f(e 2 ) + f(e 2 ) = −f 1 + 2f 2 + f 1 − 3f 2 = −f 2<br />

f(e ′ 2) = f(e 1 ) + f(e 3 ) = 2f 1 + 3f 2 + f 1 − 3f 2 = 3f 1<br />

f(e ′ 3) = f(e 1 ) + f(e 2 ) = 2f 1 + 3f 2 − f 1 + 2f 2 = f 1 + 5f 2<br />

D’où<br />

M E ′ ,F(f) =<br />

( 0 3 1<br />

−1 0 5<br />

)<br />

2. a) Montrons que F ′ est libre. Soient a,b deux scalaires, on a<br />

af 1 ′ + bf 2 ′ = 0 ⇔ a(2f 1 + f 2 ) + b(5f 1 + 3f 2 ) = 0 ⇔ (2a + 5b)f 1 + (a + 3b)f 2 = 0<br />

{ {<br />

2a + 5b = 0 2a + 5b = 0<br />

⇔<br />

a + 3b = 0 ⇔ b = 0 ⇔ a = b = 0<br />

La famille F ′ est donc une famille libre de deux vecteurs d’un espace de dimension 2, c’est<br />

une base.<br />

b) Exprimons dans un premier temps les vecteurs f 1 ,f 2 en fonction de f 1,f ′ 2.<br />

′<br />

{ { 2f1 + f 2 = f 1<br />

′ 2f1 + f<br />

5f 1 + 3f 2 = f 2<br />

′ ⇔ 2 = f 1<br />

′<br />

f 2 = −5f 1 ′ + 2f 2 ′ L 2 ← 2L 2 − 5L 1<br />

⇔<br />

{<br />

f1 = 3f ′ 1 − f ′ 2<br />

f 2 = −5f ′ 1 + 2f ′ 2<br />

L 1 ← 1 2 (L 1 − L 2 )


85<br />

On en déduit que<br />

f(e ′ 1) = −f 2 = 5f ′ 1 − 2f ′ 2<br />

f(e ′ 2) = 3f 1 = 9f ′ 1 − 3f ′ 2<br />

f(e ′ 3) = f 1 + 5f 2 = 3f ′ 1 − f ′ 2 − 25f ′ 1 + 10f ′ 2 = −22f ′ 1 + 9f ′ 2<br />

D’où<br />

M E′ ,F ′(f) = ( 5 9 −22<br />

−2 −3 9<br />

)<br />

Exercice 12.7<br />

1. Soient A = (a i,j ) et B = (b i,j ) deux matrices de M n (K). On a<br />

n∑<br />

Tr(λA + µB) = (λa i,i + µb i,i )<br />

i=1<br />

= λ ∑ i=1<br />

a i,i + µ<br />

= λTr(A) + µTr(B)<br />

La trace est bien une forme linéaire.<br />

2. En notant C = AB et D = BA, on a<br />

n∑ n∑ n∑<br />

Tr(AB) = Tr(C) = c i,i = a i,j b j,i<br />

j=1 i=1 j=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

i=1 i=1 j=1<br />

b i,i<br />

n∑ n∑<br />

n∑<br />

= b j,i a i,j = d j,j = Tr(D) = Tr(BA)<br />

3. Si un tel couple de matrices existait, on aurait en particulier Tr(AB − BA) = Tr(I n ),<br />

c’est-à-dire Tr(AB)−Tr(BA) = n, soit 0 = n. Ceci est absurde et donc un tel couple n’existe<br />

pas.<br />

Exercice 12.8<br />

1. Si u était injectif alors u p le serait aussi comme composée d’injections, or u p = 0 et<br />

E ≠ {0} donc u p n’est pas injective et donc u n’est pas injective. Comme en dimension finie<br />

injectivité équivaut à surjectivité, u n’est pas surjective.<br />

2. Soit (e 1 ,e 2 ,...,e p ) une base de Im(u), comme Im(u) ≠ E on a p < n. Cette famille<br />

étant libre dans E, on peut la compléter en une base (e 1 ,...,e n ) de E. Alors<br />

Im(u) ⊂ Vect(e 1 ,e 2 ,...,e n−1 ) = H où dim(H) = n − 1, et donc H est un hyperplan.<br />

3. On a ∀x ∈ H, v p (x) = u p (x) = 0 et donc v est nilpotent.


86<br />

4. Au rang 1, un endomorphisme nilpotent d’un espace de dimension 1 est nécessairement<br />

nul. Donc sa matrice est triangulaire supérieure stricte. Supposons l’hypothèse vérifiée au<br />

rang n − 1. Soit u un endomorphisme nilpotent d’un espace de dimension n. D’après ce qui<br />

précède il existe un hyperplan H tel que Im(u) ⊂ H. Soit v = u |H l’endomorphisme de H<br />

induit par u. v est lui même nilpotent. D’après l’hypothèse de récurrence il existe une base<br />

(e 1 ,e 2 ,...,e n−1 ) de H telle que la matrice de v dans cette base soit triangulaire supérieure<br />

stricte :<br />

⎛<br />

⎞<br />

0 a 1,2 ... ... a 1,n−1<br />

0 0 a 2,3 ... a 2,n−1<br />

. . .. . ..<br />

. ⎜<br />

⎝<br />

. ⎟<br />

.<br />

.. an−2,n−1 ⎠<br />

0 ... ... ... 0<br />

En complétant cette famille libre de E à l’aide d’un vecteur e n pour en faire une base B de<br />

n−1<br />

∑<br />

E, comme u(e n ) ∈ H, u(e n ) est de la forme u(e n ) = a k,n e k . Dans cette base de E, la<br />

matrice de u est donc :<br />

⎛<br />

⎞<br />

0 a 12 ... ... a 1n<br />

0 0 a 23 ... a 2n<br />

M B (u) =<br />

. . .. . ..<br />

. ..<br />

⎜<br />

⎝<br />

. ⎟<br />

. .. an−1,n ⎠<br />

0 ... ... ... 0<br />

k=1<br />

Exercice 12.9<br />

1. Soit A ∈ M n (K). Supposons avoir trouvé deux matrices B ∈ S n (K) et C = A n (K) telles<br />

que A = B + C. Alors t A = t (B + C) = t B + t C = B − C. On en déduit par demi-somme<br />

et demi-différence qu’on a nécessairement B = A + t A<br />

l’écriture existe, elle est unique.<br />

De plus si l’on pose B = A + t A<br />

2<br />

2<br />

et C = A − t A<br />

. Autrement dit si<br />

2<br />

et C = A − t A<br />

, on a alors<br />

2<br />

( A + t B = t t )<br />

A<br />

= 1 ( t<br />

A + t ( t A) ) = 1 ( t<br />

A + A ) = B<br />

( 2 2<br />

2<br />

A − t C = t t )<br />

A<br />

= 1 ( t<br />

A − t ( t A) ) = 1 ( t<br />

A − A ) = −C<br />

2 2<br />

2<br />

c’est-à-dire que B ∈ S n (K), C ∈ A n (K) et<br />

B + C = A + t A<br />

2<br />

On en conclut que M n (K) = S n (K) ⊕ A n (K).<br />

+ A − t A<br />

2<br />

= A


87<br />

2. On a<br />

A 3 (K) =<br />

De plus la famille ⎝⎝<br />

⎛<br />

a⎝<br />

⎧⎛<br />

⎞ ⎫<br />

⎨ 0 a b<br />

⎝ −a 0 c ⎠ ∣ ⎬<br />

a,b,c ∈ R<br />

⎩<br />

⎭<br />

−b −c 0<br />

⎛⎛<br />

⎞ ⎛<br />

0 1 0<br />

−1 0 0 ⎠ , ⎝<br />

0 0 0<br />

= Vect ⎝⎝<br />

⎛⎛<br />

0 1 0<br />

−1 0 0<br />

0 0 0<br />

0 1 0<br />

−1 0 0<br />

0 0 0<br />

⎛<br />

⇔ ⎝<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , ⎝<br />

⎛<br />

⎠ + b⎝<br />

0 a b<br />

−a 0 c<br />

−b −c 0<br />

0 0 1<br />

0 0 0<br />

−1 0 0<br />

0 0 1<br />

0 0 0<br />

−1 0 0<br />

⎞<br />

0 0 1<br />

0 0 0<br />

−1 0 0<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , ⎝<br />

⎛<br />

⎠ + c⎝<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , ⎝<br />

0 0 0<br />

0 0 1<br />

0 −1 0<br />

0 0 0<br />

0 0 1<br />

0 −1 0<br />

⎠ = 0 ⇔ a = b = c = 0<br />

0 0 0<br />

0 0 1<br />

0 −1 0<br />

⎞⎞<br />

⎞⎞<br />

⎠⎠<br />

⎠⎠ est libre puisque<br />

⎞<br />

⎠ = 0<br />

Exercice 12.10<br />

1. Soient z 1 ,z 2 ∈ C avec z 1 = a + ib et z 2 = c + id et λ,µ deux réels, on a<br />

f(λz 1 + µz 2 ) = f(λa + µc + i(λb + µd))<br />

( )<br />

λa + µc −(λb + µd)<br />

=<br />

λb + µd λa + µc<br />

( ) ( )<br />

a −b c −d<br />

= λ + µ<br />

b a d c<br />

= λf(z 1 ) + µf(z 2 )<br />

( ) a −b<br />

et donc f est linéaire. De plus si f(z 1 ) = 0 alors = 0, donc a = b = 0 et z<br />

b a<br />

1 = 0.<br />

Autrement dit Ker(f) = {0} et f est injective.<br />

( ) ( )<br />

1 0<br />

0 −1<br />

2. De f(1) = et f(i) = , on déduit que la matrice de f dans les bases<br />

0 1<br />

1 0<br />

canoniques de C et M 2 (R) est<br />

⎛ ⎞<br />

1 0<br />

⎜ 0 −1<br />

⎟<br />

⎝ 0 1 ⎠<br />

1 0


88<br />

3. Avec les mêmes notations, on a<br />

f(z 1 )f(z 2 ) =<br />

=<br />

( )( )<br />

a −b c −d<br />

b a d c<br />

( )<br />

ac − bd −(ad + bc)<br />

bc + ad −bd + ac<br />

= f ((a + ib) (c + id))<br />

= f(z 1 z 2 )<br />

4. D’après la question précédente, pour n ∈ N, f(e iθ ) n = f((e iθ ) n ) = f(e niθ ). On en déduit<br />

que ( ) n ( )<br />

cos(θ) −sin(θ) cos(nθ) −sin(nθ)<br />

=<br />

sin(θ) cos(θ) sin(nθ) cos(nθ)<br />

Par ailleurs, on a f(e iθ )f(e −iθ ) = f(1) = I 2 . Donc f(e iθ ) −n = f(e −iθ ) n = f(e −niθ ). On en<br />

déduit que la formule énoncée est également vraie pour tout n ∈ Z.<br />

Exercice 12.11<br />

1. Posons C = AB. Soient i,j deux entiers de [1,n], on a<br />

n∑<br />

c i,j = a i,k b k,j<br />

=<br />

=<br />

k=1<br />

n∑<br />

ω (i−1)(k−1) ω (k−1)(j−1)<br />

k=1<br />

n∑ (<br />

ω<br />

i−j ) k−1<br />

k=1<br />

On reconnaît la somme <strong>des</strong> termes consécutifs d’une suite géométrique de raison ω i−j . Deux<br />

cas se présentent.<br />

n∑<br />

Si i = j, on a ω i−j = 1 et donc c i,i = 1 = n.<br />

k=1<br />

Si i ≠ j, comme −(n − 1) i − j n − 1 on en déduit que ω i−j ≠ 1. Il vient alors<br />

n−1<br />

∑ (<br />

c i,j = ω<br />

i−j ) k 1 − ( ω i−j) n<br />

=<br />

1 − ω<br />

k=0<br />

= 1 − (ωn ) i−j<br />

1 − ω<br />

On en déduit que AB = Diag(n,n,...,n).<br />

( ) 1<br />

2. D’après la question précédente A<br />

n B = I n . Autrement dit A est inversible et<br />

A −1 = 1 n B.<br />

Exercice 12.12<br />

1. Soient λ,µ ∈ R et M 1 ,M 2 ∈ M 2 (R), on a<br />

ϕ(λM 1 +µM 2 ) = A(λM 1 +µM 2 ) = A(λM 1 )+A(µM 2 ) = λAM 1 +µAM 2 = λϕ(M 1 )+µϕ(M 2 )<br />

= 0.


89<br />

2. Comme ϕ est un endomorphisme d’un espace de dimension finie, il suffit de prouver que<br />

ϕ est injective, et donc que Ker(ϕ) = {0}.<br />

Soit M ∈ M 2 (R) telle que ϕ(M) = 0. On a alors AM = 0. Or la matrice A est inversible<br />

puisque 1 × 4 − 2 × 3 = −2 ≠ 0. On peut donc multiplier la relation à gauche par A −1 pour<br />

obtenir A −1 AM = A0 = 0, soit M = 0.<br />

ϕ est bien bijective.<br />

3. On a<br />

et<br />

ϕ(E 1,1 ) =<br />

ϕ(E 1,2 ) =<br />

D’où la matrice de ϕ<br />

( 1 2<br />

3 4<br />

( 0 1<br />

0 3<br />

) ( 1 0<br />

0 0<br />

)<br />

=<br />

) ( 2 0<br />

, ϕ(E 2,1 ) =<br />

4 0<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

1 0 2 0<br />

0 1 0 2<br />

3 0 4 0<br />

0 3 0 4<br />

( 1 0<br />

3 0<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

)<br />

= E 1,1 + 3E 2,1<br />

) ( 0 2<br />

, ϕ(E 2,2 ) =<br />

0 4<br />

)<br />

Exercice 12.13<br />

1. Soient a,b,c ∈ R tels que<br />

∀x ∈ R, a + bsin(x) + ccos(x) = 0<br />

Pour x = 0,x = π ,x = π on trouve les trois équations<br />

2<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

a + c = 0 (1)<br />

a + b = 0 (2)<br />

a − c = 0 (3)<br />

En effectuant (1) + (3) et (1) − (3), on trouve a = c = b = 0.<br />

La famille (1,sin,cos) est libre, c’est donc une base de E et dim(E) = 3.<br />

2. Soit f ∈ E, il existe trois réels a,b,c tels que pour tout réel x, f(x) = a+bsin(x)+ccos(x).<br />

On a alors<br />

∀x ∈ R, f ′ (x) = bcos(x) − csin(x)<br />

et donc f ′ ∈ E.<br />

3. On calcule les images par ϕ <strong>des</strong> vecteurs de la base canonique<br />

(1) ′ = 0, (cos) ′ = −sin, (sin) ′ = cos<br />

La matrice de ϕ est donc<br />

⎛<br />

⎝<br />

0 0 0<br />

0 0 1<br />

0 −1 0<br />

⎞<br />


90<br />

Exercice 12.14<br />

1. L’image par ϕ de la base (e 1 ,e 2 ,e 3 ,e 4 ) est la famille (e 2 ,e 3 ,e 4 ,e 1 ), c’est-à-dire une base<br />

de R 4 . ϕ est donc un automorphisme.<br />

2. On trouve<br />

A =<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

0 0 0 1<br />

1 0 0 0<br />

0 1 0 0<br />

0 0 1 0<br />

3. Soit ψ ∈ L(R 4 ) défini par ψ(e i ) = e i−1 pour i ∈ [2,4] et ψ(e 1 ) = e 4 . On a alors pour<br />

i ∈ [1,4], ϕ ◦ ψ(e i ) = ψ ◦ ϕ(e i ) = e i et donc ψ = ϕ −1 , d’où<br />

⎛ ⎞<br />

0 1 0 0<br />

A −1 = ⎜ 0 0 1 0<br />

⎟<br />

⎝ 0 0 0 1 ⎠<br />

1 0 0 0<br />

Exercice 12.15<br />

1. a) On vérifie facilement que c’est un endomorphisme (c’est d’ailleurs un exemple du<br />

cours). De plus ϕ est clairement injective. En effet, si P ∈ R n [X] est tel que ϕ(P) = 0, alors<br />

P(X +1) = 0. En particulier, pour tout réel x, on a P(x) = P(x −1+1) = 0 et donc P = 0.<br />

L’application ϕ étant un endomorphisme injectif d’un espace de dimension finie, c’est un<br />

automorphisme.<br />

b) D’après la formule du binôme de Newton, on sait que pour p ∈ [0,n], on a<br />

On en déduit que<br />

M =<br />

⎜<br />

⎝<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

ϕ(X p ) = (X + 1) p<br />

p∑<br />

( p<br />

= X<br />

k)<br />

k .<br />

⎛<br />

k=0<br />

( 0<br />

) ( 1<br />

(<br />

0 0)<br />

... ... n<br />

0)<br />

) . ..<br />

( n<br />

1)<br />

0<br />

.<br />

( 1<br />

1<br />

. .. . .. . ..<br />

. ..<br />

.<br />

. .. . ..<br />

( n<br />

)<br />

n−1 (<br />

0 ... ... 0 n<br />

n)<br />

c) Il est clair que l’isomorphisme réciproque de ϕ est l’application ψ qui à tout polynôme P<br />

associe le polynôme P(X − 1). On en déduit que<br />

⎛ ( 0<br />

0)<br />

− ( )<br />

1<br />

0<br />

... ... (−1) n( )<br />

n ⎞<br />

0<br />

( 0 1 . ..<br />

1) ( )<br />

(−1)<br />

n−1 n<br />

1<br />

M −1 =<br />

. . .. . .. . ..<br />

. ..<br />

⎜<br />

⎝<br />

.<br />

. .. . ..<br />

(<br />

−<br />

n<br />

) ⎟<br />

⎠<br />

( n−1<br />

0 ... ... 0 n<br />

n)<br />

⎞<br />

⎟<br />


91<br />

2. a) Si l’on note m i,j les coefficients de M, les relations de l’énoncé s’écrivent<br />

∀p ∈ {0,...,n}, b p =<br />

p∑<br />

m k+1,p+1 a k<br />

ce qui revient à la relation matricielle ( b 0 b 1 ... b n<br />

)<br />

=<br />

(<br />

a0 a 1 ... a n<br />

)<br />

× M.<br />

b) On en déduit que ( ) ( )<br />

a 0 a 1 ... a n = b0 b 1 ... b n × M −1 . Ce qui s’écrit<br />

encore<br />

k∑<br />

( k<br />

∀k ∈ {0,...,n}, a k = (−1)<br />

p)<br />

k−p b p<br />

k=0<br />

p=0<br />

Exercice 12.16<br />

1. On remarque dans un premier temps que si P ∈ R 3 [X] alors f(P) = P(X+1)+P(X) ∈ R 3 [X].<br />

f est bien une application à valeurs dans E.<br />

Montrons que f est linéaire. Soient P,Q ∈ E et λ,µ ∈ R, on a<br />

f(λP + µQ) = (λP + µQ)(X + 1) + (λP + µQ)(X)<br />

Ainsi f est un endomorphisme de E.<br />

= λP(X + 1) + µQ(X + 1) + λP(X) + µQ(X)<br />

= λ(P(X + 1) + P(X)) + µ(Q(X + 1) + Q(X))<br />

= λf(P) + µf(Q)<br />

2. On calcule l’image <strong>des</strong> vecteurs de la base<br />

f(1) = 1 + 1<br />

= 2<br />

f(X) = X + 1 + X<br />

= 2X + 1<br />

f(X 2 ) = (X + 1) 2 + X 2<br />

= 2X 2 + 2X + 1<br />

f(X 3 ) = (X + 1) 3 + X 3<br />

= 2X 3 + 3X 2 + 3X + 1<br />

On en déduit que la matrice de f dans cette base est<br />

⎛ ⎞<br />

2 1 1 1<br />

⎜ 0 2 2 3<br />

⎟<br />

⎝ 0 0 2 3 ⎠<br />

0 0 0 2<br />

3. La matrice de f dans la base B est triangulaire supérieure avec <strong>des</strong> coefficients diagonaux<br />

non nuls. Elle est donc inversible, et par suite f est bijective.


92<br />

4. On inverse la matrice de f dans cette base en résolvant le système associé<br />

⎧<br />

⎧<br />

2x + y + z + t = a<br />

2x + y + z + t = a<br />

⎪⎨<br />

⎪⎨<br />

2y + 2z + 3t = b<br />

2y + 2z + 3t = b<br />

⇔<br />

2z + 3t = c<br />

2z = c − 3t<br />

⎪⎩<br />

2t = d<br />

⎪⎩ t = 1 2 d<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

2x + y + z + t = a<br />

y = 1 2 b − 1 2 c<br />

z = 1 2 c − 3 4 d<br />

t = d 2<br />

La matrice de f −1 dans la base B est<br />

⎛<br />

1<br />

− 1 0<br />

2 4<br />

1<br />

0 − 1 2 2<br />

1<br />

0 0<br />

⎜ 2<br />

⎝<br />

0 0 0<br />

⎧<br />

⎪⎨ y =<br />

⇔<br />

z =<br />

⎪⎩ t =<br />

1<br />

8<br />

0<br />

− 3 4<br />

1<br />

2<br />

x = 1 2 a − 1 4 b + 1 8 d<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

1<br />

2 b − 1 2 c<br />

1<br />

2 c − 3 4 d<br />

1<br />

2 d<br />

5. a) Les coordonnées de Q dans la base canonique sont<br />

⎛<br />

1<br />

− 1 0<br />

2 4<br />

1<br />

0 − 1 2 2<br />

1<br />

0 0<br />

⎜ 2<br />

⎝<br />

0 0 0<br />

1<br />

8<br />

0<br />

− 3 4<br />

1<br />

2<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

a 0<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

⎞<br />

a 0<br />

a 1<br />

⎟<br />

a 2<br />

⎠<br />

a 3<br />

2 − a 1<br />

4 + a 3<br />

8<br />

a 1<br />

2 − a 2<br />

2<br />

a 2<br />

2 − 3a 3<br />

4<br />

a 3<br />

2<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

Soit<br />

Q = a (<br />

3 a2<br />

2 X3 +<br />

2 − 3a ) (<br />

3<br />

X 2 a1<br />

+<br />

4 2 − a )<br />

2<br />

X + a 0<br />

2 2 − a 1<br />

4 + a 3<br />

8


93<br />

b) On sait que f(Q) = P, ce qui s’écrit Q(X + 1) + Q(X) = P(X). On en déduit que<br />

S(n) =<br />

=<br />

=<br />

=<br />

n∑<br />

(−1) k P(k)<br />

k=1<br />

n∑<br />

(−1) k (Q(k + 1) + Q(k))<br />

k=1<br />

n∑<br />

(−1) k Q(k + 1) +<br />

k=1<br />

n+1<br />

∑<br />

(−1) k−1 Q(k) +<br />

k=2<br />

n∑<br />

(−1) k Q(k)<br />

k=1<br />

n∑<br />

(−1) k Q(k)<br />

k=1<br />

= (−1) n Q(n + 1) − Q(1) +<br />

= (−1) n Q(n + 1) − Q(1)<br />

c) D’après ce qui précède on trouve<br />

(<br />

S(n) =(−1) n a3<br />

2 (n + 1)3 +<br />

( (<br />

a3<br />

−<br />

2 + a2<br />

2 − 3a 3<br />

4<br />

(<br />

a2<br />

2 − 3a 3<br />

4<br />

( a1<br />

2 − a 2<br />

2<br />

)<br />

+<br />

n∑<br />

(−1) k−1 Q(k) +<br />

k=2<br />

n∑<br />

(−1) k Q(k)<br />

k=2<br />

} {{ }<br />

=0<br />

) (<br />

(n + 1) 2 a1<br />

+<br />

2 − a 2<br />

2<br />

)<br />

)<br />

+ a 0<br />

2 − a 1<br />

4 + a 3<br />

8<br />

)<br />

(n + 1) + a 0<br />

2 − a 1<br />

4 + a )<br />

3<br />

8<br />

Chapitre 13<br />

Exercice 13.1<br />

1. On échelonne la matrice<br />

⎛<br />

1 2 −3 0<br />

⎞ ⎛<br />

⎝ −2 6 5 −3 ⎠ → ⎝<br />

5 −10 −13 6<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

Le rang de la matrice est 2.<br />

2. On a<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

2 −2 1 −5 3<br />

1 −1 2 −2 1<br />

4 −4 −4 −10 2<br />

−2 2 2 7 −7<br />

2 −2 −2 −8 10<br />

1 2 −3 0<br />

0 10 −1 −3<br />

0 0 0 0<br />

⎞ ⎛<br />

⎟<br />

⎠ → ⎜<br />

⎝<br />

1 2 −3 0<br />

0 10 −1 −3<br />

0 −20 2 6<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />

L 3 ← L 3 − 2L 2<br />

2 −2 1 −5 3<br />

0 0 3 1 −1<br />

0 0 −6 0 −4<br />

0 0 3 2 −4<br />

0 0 −3 −3 7<br />

⎠ L 2 ← L 2 + 2L 1<br />

L 3 ← L 3 − 5L 1<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

L 2 ← 2L 2 − L 1<br />

L 3 ← L 3 − 2L 1<br />

L 4 ← L 4 + L 1<br />

L 5 ← L 5 − L 1


94<br />

⎛<br />

→<br />

⎜<br />

⎝<br />

2 −2 1 −5 3<br />

0 0 3 1 −1<br />

0 0 0 2 −6<br />

0 0 0 1 −3<br />

0 0 0 −2 6<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

donc le rang de la matrice est 3.<br />

3. De même<br />

⎛ ⎞ ⎛<br />

2 1 7<br />

⎜ −3 2 0<br />

⎟<br />

⎝ 1 2 8 ⎠ → ⎜<br />

⎝<br />

−4 1 −5<br />

le rang de la matrice est 2.<br />

Exercice 13.2<br />

2 0 0<br />

−3 7 21<br />

1 3 9<br />

−4 6 18<br />

L 3 ← L 3 + 2L 2<br />

L 4 ← L 4 − L 2<br />

L 5 ← L 5 + L 2<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

1. On applique la méthode du pivot de Gauss<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎩<br />

−x + 2y − z = 3<br />

−2x + 2y − z = 2<br />

x − y + z = 1<br />

2. De même<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎩<br />

⇔<br />

⎩<br />

4x − 3y + 2z = −1<br />

−3x + 3y − 2z = 0<br />

x − y + z = 1<br />

⎛<br />

→<br />

⎜<br />

⎝<br />

C 2 ← 2C 2 − C 1<br />

C 3 ← 2C 3 − 7C 1<br />

−x + 2y − z = 3<br />

−2y + z = −4<br />

y = 4<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

4x − 3y + 2z = −1<br />

3y − 2z = −3<br />

⇔<br />

4z = 12 L 3 ← 3L 3 + L 2<br />

3. On continue<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

4x + y − 2z + 2t = 3<br />

−3x + 2y + 2z − t = −1<br />

−2x + y + 2z − t = 1<br />

x + y − z + t = 2<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

x + y − z + t = 2<br />

⎪⎨<br />

5y − z + 2t = 5<br />

⇔<br />

3y + t = 5<br />

⎪⎩<br />

−3y + 2z − 2t = −5<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

2 −2 1 −5 3<br />

0 0 3 1 −1<br />

0 0 0 2 −6<br />

0 0 0 0 0<br />

0 0 0 0 0<br />

→<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

2 0 0<br />

−3 7 0<br />

1 3 0<br />

−4 6 0<br />

L 2 ← L 2 − 2L 1<br />

L 3 ← L 3 + L 1<br />

4x − 3y + 2z = −1<br />

3y − 2z = −3<br />

−y + 2z = 5<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

⎞<br />

4x − 3y + 2z = −1<br />

3y − 2z = −3<br />

z = 3<br />

⎧<br />

x + y − z + t = 2<br />

⎪⎨<br />

−3x + 2y + 2z − t = −1<br />

⇔<br />

−2x + y + 2z − t = 1<br />

⎪⎩<br />

4x + y − 2z + 2t = 3<br />

L 2 ← L 2 + 3L 1<br />

L 3 ← L 3 + 2L 1<br />

L 4 ← L 4 − 4L 1<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

x + y − z + t = 2<br />

5y − z + 2t = 5<br />

⇔<br />

3z − t = 10<br />

−5t = −100 L 4 ← 3L 4 − 7L 2<br />

⎧<br />

x + y − z + t = 2 ⎪⎨<br />

5y = 5 + 10 − 40<br />

⇔<br />

z = 10 ⎪⎩<br />

t = 20<br />

⎟<br />

⎠ L 4 ← 2L 4 − L 3<br />

L 5 ← L 5 + L 3<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠ C 3 ← C 3 − 3C 1<br />

⎧<br />

⎨ x = 1<br />

⇔ y = 4<br />

⎩<br />

z = 4<br />

L 2 ← 4L 2 + 3L 1<br />

L 3 ← 4L 3 − L 1<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

x + y − z + t = 2<br />

5y − z + 2t = 5<br />

3z − t = 10<br />

7z − 4t = −10<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x + y − z + t = 2<br />

y = −5<br />

z = 10<br />

t = 20<br />

L 1 ↔ L 4<br />

x + y − z + t = 2<br />

5y − z + 2t = 5<br />

3z = 30<br />

t = 20<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

x =<br />

y = 1<br />

z = 3<br />

−1<br />

L 3 ← 5L 3 − 3L 2<br />

L 4 ← 5L 4 + 3L 2<br />

x = −3<br />

y = −5<br />

z = 10<br />

t = 20


95<br />

Exercice 13.3<br />

1. Soit (x,y,z,t) un vecteur de K 4 , on a<br />

⎧<br />

⎨ 2x − y + 5t = 0<br />

(x,y,z,t) ∈ Ker(f) ⇔ −3x + y − z − 8t = 0<br />

⎩<br />

x + z + 3t = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

2x − y + 5t = 0<br />

−y − 2z − t = 0<br />

y + 2z + t = 0<br />

L 2 ← 2L 2 + 3L 1<br />

L 3 ← 2L 3 − L 1<br />

⇔<br />

{<br />

2x − y + 5t = 0<br />

y = −2z − t<br />

⇔<br />

{<br />

x = −z − 3t<br />

y = −2z − t<br />

D’où Ker(f) = Vect((−1, −2,1,0),(−3, −1,0,1)). Ces deux vecteurs n’étant pas colinéaires,<br />

ils forment une base de Ker(f).<br />

D’après le théorème du rang, on en déduit que dim(Im(f)) = dim(K 4 )−dim(Ker(f)) = 4−2 = 2.<br />

Or on sait que les deux vecteurs ((−1,1,0),(0, −1,1)) sont <strong>des</strong> vecteurs de Im(f). Comme<br />

ils ne sont pas colinéaires, ils forment une famille libre de deux vecteurs de Im(f), espace<br />

de dimension 2. La famille ((−1,1,0),(0, −1,1)) est donc une base de Im(f).<br />

2. Un triplet (x,y,z) appartient à Im(f) si et seulement s’il existe deux scalaires a,b tels<br />

que<br />

(x,y,z) = a(−1,1,0) + b(0, −1,1)<br />

soit encore<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

−a = x<br />

a − b = y<br />

b = z<br />

⎧<br />

⎨ a = −x<br />

⇔ −b = x + y<br />

⎩<br />

b = z<br />

Une équation de Im(f) est donc x + y + z = 0.<br />

Exercice 13.4<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

a = −x<br />

b = −x − y<br />

0 = x + y + z<br />

Posons x 1 ,x 2 ,...,x n les affixes de A 1 ,A 2 ,...,A n . Ces points répondent à la question si et<br />

seulement si leurs affixes vérifient le système<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + x 2 = 2z 1<br />

x 2 + x 3 = 2z 2<br />

x 3 + x 4 = 2z 3<br />

.<br />

x n−1 + x n = 2z n−1<br />

x 1 + x n = 2z n<br />

Ce système est quasiment triangulaire. Il reste à simplifier la dernière ligne. En effectuant<br />

L n ← L n − L 1 , on a L n : −x 2 + x n = 2(−z 1 + z n ). L’intuition nous pousse à effectuer<br />

n−1<br />

∑<br />

L n ← L n + (−1) k L k . On a alors<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

L n : x 1 + x n + (−1) k x k + x k+1 = 2z n +<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

(−1) k 2z k<br />

k=1


96<br />

soit<br />

n−1<br />

∑<br />

L n : x 1 + x n + (−1) k x k +<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

(−1) k x k+1 = 2z n + (−1) k 2z k .<br />

k=1<br />

k=1<br />

En effectuant un changement d’indice dans la deuxième somme, on obtient<br />

soit après simplification<br />

n−1<br />

∑<br />

L n : x 1 + x n + (−1) k x k +<br />

k=1<br />

n∑<br />

n−1<br />

∑<br />

(−1) k−1 x k = 2z n + (−1) k 2z k .<br />

k=2<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

L n : x 1 + x n − x 1 + (−1) n−1 x n = 2z n + (−1) k 2z k .<br />

k=1<br />

ou encore<br />

n−1<br />

∑<br />

L n : (1 + (−1) n−1 )x n = 2z n + (−1) k 2z k .<br />

k=1<br />

Le système initial est donc équivalent au système<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + x 2 = 2z 1<br />

x 2 + x 3 = 2z 2<br />

x 3 + x 4 = 2z 3<br />

.<br />

x n−1 + x n = 2z n−1<br />

(1 + (−1) n−1 )x n =<br />

n−1<br />

∑<br />

2z n + (−1) k 2z k<br />

k=1<br />

Deux cas se présentent.<br />

Si n est pair :<br />

Le système s’écrit alors<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + x 2 = 2z 1<br />

x 2 + x 3 = 2z 2<br />

x 3 + x 4 = 2z 3<br />

.<br />

x n−1 + x n = 2z n−1<br />

n∑<br />

0 = (−1) k z k<br />

k=1<br />

Ce système est donc compatible si et seulement si la dernière équation est vérifiée. Le complexe<br />

z n peut alors être choisi comme variable libre et détermine de façon unique z 1 ,...,z n−1 .<br />

Si n est impair :


97<br />

Le système s’écrit alors<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + x 2 = 2z 1<br />

x 2 + x 3 = 2z 2<br />

x 3 + x 4 = 2z 3<br />

.<br />

x n−1 + x n = 2z n−1<br />

x n =<br />

n−1<br />

∑<br />

z n + (−1) k z k<br />

k=1<br />

C’est donc un système de Cramer qui admet une et une seule solution.<br />

Exercice 13.5<br />

On résout le système associé<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

λ 1 x n = y 1<br />

λ 2 x n−1 = y 2<br />

⇔<br />

.<br />

λ n x 1 = y n<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 = 1<br />

λ n<br />

y n<br />

x 2 =<br />

1<br />

λ n−1<br />

y n−1<br />

.<br />

x n = 1 λ 1<br />

y 1<br />

On en déduit que<br />

⎛<br />

A −1 =<br />

⎜<br />

⎝<br />

1<br />

0 ... 0<br />

λ n<br />

. . .. 1<br />

λ n−1<br />

0<br />

0 . .. . .. . .<br />

1<br />

λ 1<br />

0 ... 0<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

Exercice 13.6<br />

Le système associé s’écrit<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + 2x 2 + · · · + nx n = y 1<br />

x 2 + · · · + (n − 1)x n = y 2<br />

.<br />

x n−1 + 2x n = y n−1<br />

x n = y n<br />

En effectuant successivement les opérations L 1 ← L 1 −L 2 , L 2 ← L 2 −L 3 , . . . , L n−1 ← L n−1 −L n ,<br />

on trouve que le système équivaut à<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x 1 + x 2 + x 3 + · · · + x n = y 1 − y 2<br />

x 2 + x 3 + · · · + x n = y 2 − y 3<br />

.<br />

x n−1 + x n = y n−1 − y n<br />

x n = y n


98<br />

En effectuant à nouveau les opérations L 1 ← L 1 −L 2 , L 2 ← L 2 −L 3 , . . . , L n−1 ← L n−1 −L n ,<br />

on trouve que le système équivaut finalement à<br />

⎧<br />

x 1 = y 1 − 2y 2 + y 3<br />

x 2 = y 2 − 2y 3 + y 4<br />

⎪⎨<br />

.<br />

x n−2 = y n−2 − 2y n−1 + y n<br />

x ⎪⎩ n−1 = y n−1 − 2y n<br />

x n = y n<br />

On en déduit que<br />

⎛<br />

A −1 =<br />

⎜<br />

⎝<br />

1 −2 1 0 ... 0<br />

0<br />

. .. . .. . .. . .. . .<br />

. .. . .. . .. . .. 0<br />

.<br />

. .. . .. . .. 1<br />

.<br />

. .. . .. −2<br />

0 ... ... ... 0 1<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

Exercice 13.7<br />

On résout le système homogène associé<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

λx + y + z = 0<br />

x + λy + z = 0<br />

x + y + λz = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

x + y + λz = 0<br />

x + λy + z = 0<br />

λx + y + z = 0<br />

⎧<br />

⎨ x + y + λz = 0<br />

⇔ (λ − 1)y + (1 − λ)z = 0<br />

⎩<br />

(1 − λ)y + (1 − λ 2 )z = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

L 1 ↔ L 3<br />

L 2 ← L 2 − L 1<br />

L 3 ← L 3 − λL 1<br />

x + y + λz = 0<br />

(λ − 1)y + (1 − λ)z = 0<br />

(2 − λ − λ 2 )z = 0 L 3 ← L 3 + L 2<br />

Ce système n’est pas un système de Cramer si et seulement si λ 2 + λ − 2 = 0. Ce trinôme a<br />

pour racines évidentes 1 et −2. Autrement dit la matrice associée au système est inversible<br />

si et seulement si λ /∈ {1, −2}.<br />

Exercice 13.8<br />

Soit P ∈ R 3 [X] avec P(X) = aX 3 + bX 2 + cX + d. On a alors<br />

⎧<br />

{ ⎨ a + b + c + d = 1<br />

P(1) = P(−1) = 1<br />

P ′ ⇔ −a + b − c + d = 1<br />

(1) = 0 ⎩<br />

3a + 2b + c = 0<br />

⎧<br />

⎨ a + b + c + d = 1<br />

⇔ b + d = 1<br />

⎩<br />

−b − 2c − 3d = −3<br />

L 2 ← 1 2 (L 2 + L 1 )<br />

L 3 ← L 3 − 3L 1


⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

a + b + c + d = 1<br />

b + d = 1<br />

c + d = 1 L 3 ← − 1 2 (L 3 + L 2 )<br />

On en déduit que l’ensemble recherché est<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

{<br />

(−1 + d)X 3 + (1 − d)X 2 + (1 − d)X + d ∣ ∣ d ∈ R }<br />

a = −1 + d<br />

b = 1 − d<br />

c = 1 − d<br />

99<br />

soit encore<br />

{<br />

−X 3 + X 2 + X + d(X 3 − X 2 − X + 1) ∣ ∣ d ∈ R<br />

}<br />

.<br />

Exercice 13.9<br />

On résout le système associé<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x + y + z + t = x ′<br />

x + (1 + a)y + z + t = y ′<br />

x + y + (1 + b)z + t = z ′<br />

x + y + z + (1 + c)t = t ′ ⇔<br />

⎧<br />

x =<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

x + y + z + t = x ′<br />

ay = y ′ − x ′ L 2 ← L 2 − L 1<br />

ct = t ′ − x ′ L 4 ← L 4 − L 1<br />

bz = z ′ − x ′ L 3 ← L 3 − L 1<br />

(<br />

1 + 1 a + 1 b + 1 )<br />

x ′ − 1 c a y′ − 1 b z′ − 1 c t′<br />

On en déduit que<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

y = −x′ + y ′<br />

a<br />

z = −x′ + z ′<br />

b<br />

t = −x′ + t ′<br />

c<br />

⎛<br />

⎞<br />

A −1 =<br />

⎜<br />

⎝<br />

1 + 1 a + 1 b + 1 c<br />

− 1 a<br />

− 1 b<br />

− 1 c<br />

− 1 a<br />

1<br />

a<br />

0<br />

− 1 b<br />

− 1 c<br />

0 0<br />

1<br />

b<br />

0 0<br />

0<br />

1<br />

c<br />

⎟<br />

⎠<br />

Chapitre 14<br />

Exercice 14.1<br />

1. λ est valeur propre si et seulement si A − λI 2 n’est pas inversible donc si et seulement si<br />

(2 − λ)(−1 − λ) − 4 = 0. Soit λ 2 − λ − 6 = 0. Les valeurs propres sont −2,3.<br />

Comme A possède deux valeurs propres distinctes, A est diagonalisable.


100<br />

2. Une équation de E −2 est { 4x + 4y = 0<br />

x + y = 0<br />

Soit x + y = 0, ou encore x = −y. D’où E −2 = Vect(−1,1).<br />

De même une équation de E 3 est<br />

{<br />

−x + 4y = 0<br />

x − 4y = 0 ⇔ x = 4y<br />

D’où E 3 = Vect(4,1). ( Une)<br />

base de vecteurs propres est ((−1,1),(4,1)).<br />

−1 4<br />

En posant P = , on a<br />

1 1<br />

( )<br />

P −1 −2 0<br />

AP =<br />

0 3<br />

Exercice 14.2<br />

Notons A cette matrice. L’unique valeur propre de A est 1. Si elle était diagonalisable il<br />

existerait P telle que P −1 AP = Diag(1,1). C’est-à-dire que l’on aurait P −1 AP = I 2 soit<br />

A = PI 2 P −1 = I 2 ce qui est absurde. A n’est donc pas diagonalisable.<br />

Exercice 14.3<br />

1. λ est valeur propre de A si et seulement si A − λI 2 n’est pas inversible, c’est-à-dire si et<br />

seulement si λ vérifie l’équation (a −λ) 2 −1 = 0. Soit (a −λ−1)(a −λ+1) = 0. Les valeurs<br />

propres sont a + 1 et a − 1. Ces valeurs étant distinctes, A est diagonalisable.<br />

Une équation de E a−1 est { x + y = 0<br />

x + y = 0<br />

Soit x = −y, d’où E a−1 = Vect(−1,1).<br />

De même une équation de E a+1 est<br />

{<br />

−x + y = 0<br />

x − y = 0<br />

Soit x = y, d’où E a+1 = Vect(1,1).<br />

Une base de vecteurs propres est donc ((−1,1),(1,1)). En posant P =<br />

P −1 AP =<br />

(<br />

a − 1 0<br />

0 a + 1<br />

2. On a donc A n = PB n P −1 . Or on sait que B n =<br />

calculer P −1 . Pour cela on résout le système associé<br />

⎧<br />

{ ⎪⎨ x =<br />

−x + y = a<br />

⇔<br />

x + y = b ⎪⎩<br />

)<br />

(<br />

−1 1<br />

1 1<br />

)<br />

, on a<br />

( )<br />

(a − 1)<br />

n<br />

0<br />

0 (a + 1) n . Il reste à<br />

−a + b<br />

2<br />

y = a + b<br />

2


101<br />

D’où<br />

P −1 =<br />

⎛<br />

⎜<br />

⎝<br />

− 1 2<br />

1<br />

2<br />

On trouve finalement<br />

( )( ) ( )<br />

A n −1 1 (a − 1)<br />

n<br />

0 − 1 1<br />

2 2<br />

=<br />

1 1 0 (a + 1) n 1 1<br />

2 2<br />

= 1 ( )( )<br />

−(a − 1)<br />

n<br />

(a + 1) n −1 1<br />

2 (a − 1) n (a + 1) n 1 1<br />

= 1 ( )<br />

(a + 1) n + (a − 1) n (a + 1) n − (a − 1) n<br />

2 (a + 1) n − (a − 1) n (a + 1) n + (a − 1) n<br />

1<br />

2<br />

1<br />

2<br />

⎞<br />

⎟<br />

⎠<br />

Exercice 14.4<br />

1. λ est valeur propre si et seulement si (1−λ) 2 +1 = 0, soit encore (1−λ−i)(1−λ+i) = 0.<br />

La matrice n’est donc pas réductible sur R. Sur C, les valeurs propres de la matrice sont<br />

donc 1 − i et 1 + i.<br />

Une équation de E 1−i est<br />

{ ix − y = 0<br />

x + iy = 0 ⇔ y = ix<br />

D’où E 1−i = Vect(1,i).<br />

De même une équation de E 1+i est<br />

{ −ix − y = 0<br />

x − iy = 0 ⇔ y = −ix<br />

D’où E 1+i = Vect(1, −i).<br />

2. λ est valeur propre si et seulement si (5 − λ)(−6 − λ) + 18 = 0 soit λ 2 + λ − 12 = 0. Les<br />

solutions de cette équation sont<br />

∆ = 1 + 48 = 49, λ 1 = −1 − √ 49<br />

2<br />

= −4, λ 2 = −1 + √ 49<br />

2<br />

La matrice possède deux valeurs propres −4,3.<br />

Une équation de E −4 est<br />

{<br />

9x − 6y = 0<br />

3x − 2y = 0 ⇔ x = 2 3 y<br />

D’où E −4 = Vect (2,3).<br />

Une équation de E 3 est { 2x − 6y = 0<br />

3x − 9y = 0 ⇔ x = 3y<br />

D’où E 3 = Vect (3,1)<br />

= 3


102<br />

3. λ est valeur propre si et seulement si (2 − λ)(4 − λ) + 1 = 0 soit λ 2 − 6λ + 9 = 0. Les<br />

solutions de cette équation sont<br />

∆ = 36 − 36 = 0, λ = 6 2 = 3<br />

La matrice possède une valeur propre 3.<br />

Une équation de E 3 est<br />

{<br />

−x − y = 0<br />

x + y = 0 ⇔ x = −y<br />

D’où E −4 = Vect (−1,1).<br />

4. λ est valeur propre si et seulement si (6 − λ)(3 − λ) + 2 = 0 soit λ 2 − 9λ + 20 = 0. Les<br />

solutions de cette équation sont<br />

∆ = 81 − 80 = 1, λ 1 = 9 − √ 1<br />

2<br />

= 4, λ 2 = 9 + √ 1<br />

2<br />

La matrice possède deux valeurs propres 4,5.<br />

Une équation de E 4 est<br />

{<br />

2x + 2y = 0<br />

−x − y = 0 ⇔ x = −y<br />

D’où E 4 = Vect (−1,1)<br />

Une équation de E 5 est<br />

D’où E 5 = Vect (2,1)<br />

{ x + 2y = 0<br />

−x − 2y = 0 ⇔ x = 2y<br />

5. λ est valeur propre si et seulement si (1 − λ)(−1 − λ) + 2 = 0 soit λ 2 + 1 = 0. La matrice<br />

n’est donc pas réductible sur R. Sur C, les valeurs propres de la matrice sont i et −i.<br />

Une équation de E i est<br />

{<br />

(1 − i)x + y = 0<br />

⇔ y = (−1 + i)x<br />

−2x − (1 − i)y = 0<br />

= 5<br />

D’où E i = Vect(1, −1 + i).<br />

Une équation de E −i est<br />

{<br />

(1 + i)x + y = 0<br />

−2x − (1 + i)y = 0<br />

⇔ y = (−1 − i)x<br />

D’où E −i = Vect(1, −1 − i).<br />

6. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

−λ 1 0<br />

⎞ ⎛<br />

⎝ 0 −λ 1 ⎠ → ⎝<br />

1 0 −λ<br />

1 0 −λ<br />

0 −λ 1<br />

−λ 1 0<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 1 ↔ L 3<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

⎞<br />

1 0 −λ<br />

0 −λ 1 ⎠<br />

0 1 −λ 2<br />

L 3 ← L 3 + λL 1


→<br />

⎛<br />

⎝ 1 0 −λ<br />

0 1 −λ 2<br />

0 −λ 1<br />

⎞<br />

⎠ L 2 ↔ L 3 → A(λ) =<br />

⎛<br />

⎝ 1 0 −λ<br />

⎞<br />

0 1 −λ 2 ⎠<br />

0 0 1 − λ 3<br />

L 3 ← L 3 + λL 2<br />

λ est valeur propre si et seulement si 1 − λ 3 = 0. A possède une valeur propre réelle 1 et<br />

deux valeur s propres complexes ⎛ j,j ⎞<br />

2 .<br />

x<br />

Une équation de E 1 est A(1) ⎝ y ⎠ = 0 soit<br />

z<br />

{<br />

x − z = 0<br />

y − z = 0 ⇔ x = y = z<br />

D’où E 1 = Vect(1,1,1).<br />

⎛<br />

Une équation de E j est A(j) ⎝<br />

D’où E j = Vect(j,j 2 ,1).<br />

Une équation de E j 2 est A(j 2 ) ⎝<br />

D’où E j 2 = Vect(j 2 ,j,1).<br />

x<br />

y<br />

z<br />

⎞<br />

⎠ = 0 soit<br />

{ x − jz = 0<br />

y − j 2 z = 0 ⇔ { x = jz<br />

y = j 2 z<br />

⎛<br />

7. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

⎝ 1 − λ 0 1<br />

0 1 − λ 0<br />

1 1 1 − λ<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

x<br />

y<br />

z<br />

⎞<br />

⎠ = 0 soit<br />

{<br />

x − j 2 z = 0<br />

y − jz = 0 ⇔ {<br />

x = j 2 z<br />

y = jz<br />

⎞<br />

⎠ →<br />

⎛<br />

1 1 1 − λ<br />

0 1 − λ 0<br />

0 λ − 1 −λ 2 + 2λ<br />

⎛<br />

→ A(λ) = ⎝<br />

⎝ 0 1 − λ 0<br />

1 1 1 − λ<br />

1 − λ 0 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

1 1 1 − λ<br />

0 1 − λ 0<br />

0 0 −λ 2 + 2λ<br />

⎞<br />

L 3 ← L 3 + (λ − 1)L 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 3 ← L 3 + L 2<br />

⎠ L 1 ↔ L 3<br />

λ est valeur propre si et seulement si λ(1 − λ)(2 − λ) = 0. A possède donc trois valeurs<br />

propres 0,1,2.<br />

Une équation de E 0 est A(0)X = 0 soit<br />

{ x + y + z = 0<br />

y = 0 ⇔ { x = −z<br />

y = 0<br />

103


104<br />

D’où E 0 = Vect(−1,0,1).<br />

Une équation de E 1 est A(1)X = 0 soit<br />

{ { x + y = 0 x = −y<br />

z = 0 ⇔ z = 0<br />

D’où E 0 = Vect(−1,1,0).<br />

Une équation de E 2 est A(2)X = 0 soit<br />

{<br />

x + y − z = 0<br />

−y = 0 ⇔ {<br />

x = z<br />

y = 0<br />

D’où E 2 = Vect(1,0,1).<br />

8. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

1 − λ 0 1<br />

⎞ ⎛<br />

1 1<br />

⎞<br />

3 − λ L 1 ↔ L 3<br />

⎝ 0 1 − λ 0 ⎠ → ⎝ 0 1 − λ 0 ⎠<br />

1 1 3 − λ 1 − λ 0 1<br />

⎛<br />

1 1 3 − λ<br />

⎞<br />

→ ⎝ 0 1 − λ 0 ⎠<br />

0 λ − 1 −λ 2 + 4λ − 2 L 3 ← L 3 + (λ − 1)L 1<br />

⎛<br />

1 1 3 − λ<br />

⎞<br />

→ A(λ) = ⎝ 0 1 − λ 0 ⎠<br />

0 0 −λ 2 + 4λ − 2 L 3 ← L 3 + L 2<br />

λ est valeur propre si et seulement si (1 − λ)(λ 2 − 4λ + 2) = 0. 1 est valeur propre ainsi que<br />

les racines de λ 2 − 4λ + 2 soit<br />

∆ ′ = 4 − 2 = 2, λ 1 = 2 − √ 2, λ 2 = 2 + √ 2<br />

A possède les trois valeurs propres 1,2 − √ 2,2 + √ 2.<br />

Une équation de E 1 est A(1)X = 0 soit<br />

{ {<br />

x + y + 2z = 0 x = −y<br />

−z = 0 ⇔ z = 0<br />

D’où E 1 = Vect(−1,1,0).<br />

Une équation de E 2−<br />

√<br />

2<br />

est A(2 − √ 2)X = 0 soit<br />

{ √ { √ x + y + (1 + 2)z = 0<br />

( √ x = −(1 + 2)z<br />

2 − 1)y = 0 ⇔ y = 0<br />

D’où E 2−<br />

√<br />

2<br />

= Vect(−1 − √ 2,0,1).<br />

Une équation de E 2+<br />

√<br />

2<br />

est A(2 + √ 2)X = 0 soit<br />

D’où E 2+<br />

√<br />

2<br />

= Vect( √ 2 − 1,0,1).<br />

{ √ { √ x + y + (1 − 2)z = 0<br />

(−1 − √ x = ( 2 − 1)z<br />

2)y = 0 ⇔ y = 0


105<br />

9. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

3 − λ 0 1<br />

⎞ ⎛<br />

⎝ −1 2 − λ −1 ⎠ → ⎝<br />

−2 0 −λ<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

−2 0 −λ<br />

0 2 − λ −1 + λ 2<br />

0 0 2 − λ(3 − λ)<br />

−2 0 −λ<br />

−1 2 − λ −1<br />

3 − λ 0 1<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 1 ↔ L 3<br />

⎠ L 2 ← L 2 − 1 2 L 1<br />

L 3 ← 2L 3 + (3 − λ)L 1<br />

λ est valeur propre si et seulement si λ = 2 ou λ 2 − 3λ + 2. A possède donc deux valeurs<br />

propres 1,2.<br />

Une équation de E 1 est<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

−2x − z = 0 ⎪⎨ x = − 1 2 z<br />

y − 1 ⇔<br />

2 z = 0 ⎪⎩<br />

y = 1 2 z<br />

D’où E = Vect(−1,1,2).<br />

De même E 2 admet pour équation<br />

x + z = 0<br />

Donc<br />

E 2 = {(−z,y,z) | y,z ∈ R}<br />

D’où E 2 = Vect((0,1,0),(−1,0,1))<br />

10. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

−1 − λ 2 −2<br />

⎞ ⎛<br />

⎝ −6 7 − λ −5 ⎠ → ⎝<br />

−6 6 −4 − λ<br />

⎛<br />

⎝<br />

= {y(0,1,0) + z(−1,0,1) | y,z ∈ R}<br />

−6 6 −4 − λ<br />

0 1 − λ λ − 1<br />

0 6 − 6λ −12 + (λ + 1)(4 + λ)<br />

⎛<br />

→ A(λ) = ⎝<br />

−6 6 −4 − λ<br />

−6 7 − λ −5<br />

−1 − λ 2 −2<br />

⎞<br />

−6 6 −4 − λ<br />

0 1 − λ λ − 1<br />

0 0 λ 2 − λ − 2<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 1 ↔ L 3<br />

⎠ L 2 ← L 2 − L 1<br />

L 3 ← 6L 3 − (λ + 1)L 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 3 ← L 3 − 6L 2<br />

Les valeurs propres sont donc les solutions de l’équation (1 −λ)(λ 2 −λ−2) = 0 soit 1, −1,2.<br />

Une équation de E −1 est A(−1)X = 0 soit<br />

{<br />

−6x + 6y − 3z = 0<br />

2y − 2z = 0 ⇔ ⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

x = 1 2 z<br />

y = z


106<br />

D’où E −1 = Vect(1,2,2).<br />

De même, une équation de E 1 est A(1)X = 0, soit<br />

{<br />

−6x + 6y − 5z = 0<br />

−2z = 0 ⇔ {<br />

x = y<br />

z = 0<br />

D’où E −1 = Vect(1,1,0).<br />

Enfin, une équation de E 2 est A(2)X = 0, soit<br />

{ { −6x + 6y − 6z = 0 x = 0<br />

−y + z = 0 ⇔ y = z<br />

D’où E 2 = Vect(0,1,1).<br />

11. On triangule A − λI<br />

⎛<br />

1 − λ −2 2<br />

⎞ ⎛<br />

−2 −2<br />

⎞<br />

5 − λ L 1 ↔ L 3<br />

⎝ −2 1 − λ 2 ⎠ → ⎝ −2 1 − λ 2 ⎠<br />

−2 −2 5 − λ 1 − λ −2 2<br />

⎛<br />

−2 −2 5 − λ<br />

⎞<br />

→ ⎝ 0 3 − λ λ − 3 ⎠ L 2 ← L 2 − L 1<br />

0 −6 + 2λ λ 2 − 6λ + 9 L 3 ← 2L 3 + (1 − λ)L 1<br />

⎛<br />

→ A(λ) = ⎝<br />

−2 −2 5 − λ<br />

0 3 − λ λ − 3<br />

0 0 λ 2 − 4λ + 3<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 3 ← L 3 + 2L 2<br />

Les valeurs propres sont donc les solutions de l’équation (3 − λ)(λ 2 − 4λ + 3). Un première<br />

valeur propre est 3. Les autres sont les racines du trinôme λ 2 − 4λ + 3 dont 1 est une racine<br />

évidente et 3 est l’autre racine. La matrice possède donc deux valeurs propres 1 et 3.<br />

Une équation de E 1 est A(1)X = 0, soit<br />

{ {<br />

−2x − 2y + 4z = 0 x = z<br />

2y − 2z = 0 ⇔ y = z<br />

D’où E 1 = Vect(1,1,1).<br />

De même une équation de E 3 est A(3)X = 0, soit<br />

D’où E 3 = Vect((1,0,1),(0,1,1)).<br />

Exercice 14.5<br />

−2x − 2y + 2z = 0 ⇔ z = x + y<br />

1. λ est valeur propre si et seulement si (7 − λ)(1 − λ) + 8 = 0 soit λ 2 − 8λ + 15 = 0. On<br />

résout<br />

∆ ′ = 16 − 15 = 1, λ 1 = 4 − 1 = 3, λ 2 = 4 + 1 = 5<br />

A a pour valeurs propres 3 et 5.<br />

Une équation de E 3 est { 4x + 2y = 0<br />

−4x − 2y = 0 ⇔ y = −2x


107<br />

D’où E 3 = Vect((1, −2)).<br />

De même une équation de E 5 est<br />

{ 2x + 2y = 0<br />

−4x − 4y = 0 ⇔ y = −x<br />

D’où E 3 = Vect((1, −1)).<br />

Une base de vecteurs propres est donc ((1, −2),(1, −1))<br />

( ) 1 1<br />

2. En posant P = , on a<br />

−2 −1<br />

D’où<br />

P −1 AP =<br />

A n = P<br />

( 3 0<br />

0 5<br />

)<br />

( ) 3<br />

n<br />

0<br />

0 5 n P −1<br />

Il reste à inverser P en résolvant le système associé<br />

{<br />

{<br />

x + y = a x = −a − b<br />

⇔<br />

−2x − y = b y = 2a + b<br />

(<br />

−1 −1<br />

D’où P −1 =<br />

2 1<br />

On en déduit que<br />

)<br />

.<br />

A n =<br />

=<br />

=<br />

3. On voit que X n+1 = AX n .<br />

( )( )( )<br />

1 1 3<br />

n<br />

0 −1 −1<br />

−2 −1 0 5 n 2 1<br />

(<br />

) ( )<br />

3 n 5 n −1 −1<br />

−2 × 3 n −5 n 2 1<br />

( )<br />

−3 n + 2 × 5 n −3 n + 5 n<br />

2 × 3 n − 2 × 5 n 2 × 2 n − 5 n<br />

4. Par récurrence sur n, on prouve que pour tout n ∈ N, X n = A n X 0 .<br />

5. On en déduit que pour n ∈ N, on a<br />

( ) ( ) ( )<br />

un −3<br />

=<br />

n + 2 × 5 n −3 n + 5 n 1<br />

v n 2 × 3 n − 2 × 5 n 2 × 3 n − 5 n =<br />

1<br />

( )<br />

−2 × 3 n + 3 × 5 n<br />

4 × 3 n − 3 × 5 n<br />

Exercice 14.6<br />

1. Pour rechercher les valeurs propres de A on triangule A − λI<br />

⎛<br />

7 − λ 3 −9<br />

⎞ ⎛<br />

2 −1 −4 − λ<br />

⎝ −2 −1 − λ 2 ⎠ → ⎝ −2 −1 − λ 2<br />

2 −1 −4 − λ 7 − λ 3 −9<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 1 ↔ L 3


108<br />

1 er cas λ = −2<br />

On obtient alors<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

2 −1 −4 − λ<br />

0 −2 − λ −2 − λ<br />

0 13 − λ −λ 2 + 3λ + 10<br />

⎛<br />

⎝<br />

⎞<br />

2 −1 2<br />

0 0 0<br />

0 15 0<br />

cette matrice n’étant pas inversible. −2 est valeur propre.<br />

2ème cas λ ≠ −2<br />

On poursuit la triangulation<br />

⎛<br />

⎝<br />

2 −1 −4 − λ<br />

0 1 1<br />

0 13 − λ −λ 2 + 3λ + 10<br />

⎞<br />

⎠ L 2 ← L 2 + L 1<br />

L 3 ← 2L 3 − (7 − λ)L 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎛<br />

⎠ L 2 ← 1<br />

−2−λ L 2 , ⎝<br />

2 −1 −4 − λ<br />

0 1 1<br />

0 0 −λ 2 + 4λ − 3<br />

Et donc les valeurs propres restantes sont les solutions de λ 2 − 4λ + 3 = 0 soit 1 et 3.<br />

Nous avons donc λ 1 = −2,λ 2 = 1,λ 3 = 3.<br />

2. Une équation de E −2 est<br />

{ {<br />

2x − y − 2z = 0 x = z<br />

15y = 0 ⇔ y = 0<br />

D’où X 1 = (1,0,1).<br />

De même une équation de E 1 est<br />

{<br />

2x − y − 5z = 0<br />

y + z = 0 ⇔ {<br />

x = 2z<br />

y = −z<br />

D’où X 2 = (2, −1,1).<br />

Enfin une équation de E 3 est<br />

{<br />

2x − y − 7z = 0<br />

y + z = 0 ⇔ {<br />

x = 3z<br />

y = −z<br />

D’où X 3 = (3, −1,1)<br />

3. On a donc<br />

⎛<br />

P = ⎝<br />

Pour inverser P on résout le système associé<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎩<br />

x + 2y + 3z = a<br />

−y − z = b<br />

x + y + z = c<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

z = a + b − c<br />

⎛ ⎞<br />

D’où P −1 = ⎝<br />

1 2 3<br />

0 −1 −1<br />

1 1 1<br />

x + 2y + 3z = a<br />

−y − z = b<br />

−y − 2z = −a + c<br />

x = a − 2(−a − 2b + c) − 3(a + b − c)<br />

y = −a − 2b + c<br />

0 1 1<br />

−1 −2 1<br />

1 1 1<br />

⎠.<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 3 ← L 3 + (λ − 13)L 2<br />

x + 2y + 3z = a<br />

−y − z = b<br />

−z = −a − b + c<br />

x = b + c<br />

y = −a − 2b + c<br />

z = a + b − c


109<br />

4. On a donc<br />

⎛<br />

P −1 AP = B = ⎝<br />

−2 0 0<br />

0 1 0<br />

0 0 3<br />

Par suite A 3 − 2A 2 − 5A + 6I = P(B 3 − 2B 2 − 5B + 6I)P −1 . Or B 3 − 2B 2 − 5B + 6I est<br />

égal à<br />

⎛<br />

(−2) 3 − 2(−2) 2 − 5(−2) + 6 0 0<br />

⎞<br />

⎝ 0 (1) 3 − 2(1) 2 − 5(1) + 6 0 ⎠ = 0<br />

0 0 (3) 3 − 2(3) 2 − 5(3) + 6<br />

D’où A 3 − 2A 2 − 5A + 6I = 0<br />

Exercice 14.7<br />

1. a) Les valeurs propres de f α sont celles de A(α). On triangule donc A(α) − λI<br />

⎛<br />

1 − λ 0 α<br />

⎞ ⎛<br />

α 0<br />

⎞<br />

1 − λ L 1 ↔ L 3<br />

⎝ 0 1 − λ 0 ⎠ → ⎝ 0 1 − λ 0 ⎠<br />

α 0 1 − λ 1 − λ 0 α<br />

⎛<br />

⎞<br />

α 0 1 − λ<br />

→ ⎝ 0 1 − λ 0 ⎠<br />

0 0 α 2 − (1 − λ) 2 L 3 ← αL 3 + (λ − 1)L 1<br />

Les valeurs propres de A(α) sont les solutions de (1 − λ)(α 2 − (1 − λ) 2 ) = 0, soit encore<br />

(1 − λ)(α − 1 + λ)(α + 1 − λ) = 0. Ce sont donc 1, 1 − α et 1 + α. Comme α > 0, ces trois<br />

valeurs sont distinctes.<br />

b) f α étant un endomorphisme d’un espace de dimension 3 comptant 3 valeurs propres<br />

distinctes, f α est diagonalisable.<br />

c) f α est un isomorphisme si et seulement si 0 n’est pas valeur propre de f α . D’après ce qui<br />

précède et vu que α > 0, f α est un isomorphisme si et seulement si α ≠ 1.<br />

2. Une équation de E 1−α est<br />

{<br />

αx + αz = 0<br />

αy = 0 ⇔ {<br />

x = −z<br />

y = 0<br />

D’où E 1−α = Vect(−1,0,1).<br />

Une équation de E 1 est {<br />

αx = 0<br />

α 2 z = 0 ⇔ {<br />

x = 0<br />

z = 0<br />

D’où E 1 = Vect(0,1,0).<br />

Une équation de E 1+α est<br />

{<br />

−αx + αz = 0<br />

−αy = 0 ⇔ {<br />

x = z<br />

y = 0<br />

D’où E 1+α = Vect(1,0,1).<br />

Une base de vecteurs propres est donc par exemple ((−1,0,1),(0,1,0),(1,0,1)).<br />

⎞<br />


110<br />

Exercice 14.8<br />

1. On triangule la matrice A − λI<br />

⎛<br />

−λ 1<br />

⎞<br />

0<br />

⎛<br />

⎝ 0 −λ 1 ⎠ → ⎝<br />

6 −11 6 − λ<br />

⎛<br />

→ ⎝<br />

→<br />

→ A(λ) =<br />

⎛<br />

6 −11 6 − λ<br />

0 −λ 1<br />

0 6 − 11λ λ(6 − λ)<br />

⎝ 6 −11 6 − λ<br />

0 −λ 1<br />

0 6 −λ 2 + 6λ − 11<br />

→<br />

⎛<br />

⎛<br />

6 −11 6 − λ<br />

0 −λ 1<br />

−λ 1 0<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎠<br />

L 3 ← 6L 3 + λL 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎝ 6 −11 6 − λ<br />

0 6 −λ 2 + 6λ − 11<br />

0 −λ 1<br />

⎝ 6 −11 6 − λ<br />

0 6 −λ 2 + 6λ − 11<br />

0 0 −λ 3 + 6λ 2 − 11λ + 6<br />

L 1 ↔ L 3<br />

L 3 ← L 3 − 11L 2<br />

⎞<br />

⎠ L 2 ↔ L 3<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 3 ← 6L 3 + λL 2<br />

λ est donc valeur propre si et seulement si −λ 3 +6λ 2 −11λ+6 = 0. 1 étant racine évidente,<br />

on remarque que<br />

−λ 3 + 6λ 2 − 11λ + 6 = (λ − 1)(−λ 2 + 5λ − 6) = (λ + 1)(−λ + 2)(λ + 3)<br />

Les valeurs propres de A sont donc 1,2,3.<br />

2. Une équation de E 1 est<br />

⎛ ⎞<br />

x<br />

A(1) ⎝ y ⎠ = 0 ⇔<br />

z<br />

Donc E 1 = Vect((1,1,1)).<br />

Une équation de E 2 est<br />

⎛<br />

A(2) ⎝<br />

x<br />

y<br />

z<br />

⎞<br />

Donc E 2 = Vect((1,2,4)).<br />

Une équation de E 3 est<br />

⎛<br />

A(3) ⎝<br />

x<br />

y<br />

z<br />

⎠ = 0 ⇔<br />

⎞<br />

⎠ = 0 ⇔<br />

{ {<br />

6x − 11y + 5z = 0 x = z<br />

6y − 6z = 0 ⇔ y = z<br />

{ 6x − 11y + 4z = 0<br />

6y − 3z = 0 ⇔ ⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

{<br />

6x − 11y + 3z = 0<br />

6y − 2z = 0 ⇔ ⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

x = 1 2 y<br />

z = 2y<br />

x = 1 3 y<br />

z = 3y


111<br />

Donc E 3 = Vect((1,3,9)).<br />

A possédant trois valeurs propres, elle est diagonalisable. On sait alors qu’en posant<br />

⎛<br />

1 1<br />

⎞<br />

1<br />

P = ⎝ 1 2 3 ⎠<br />

1 4 9<br />

⎛<br />

1 0<br />

⎞<br />

0<br />

on a P −1 AP = ⎝ 0 2 0 ⎠.<br />

0 0 3<br />

3. On inverse d’abord P en résolvant le système associé<br />

⎧<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎨<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎩<br />

x + y + z = a<br />

x + 2y + 3z = b<br />

x + 4y + 9z = c<br />

⇔<br />

⎩<br />

x + y + z = a<br />

y + 2z = −a + b<br />

3y + 8z = −a + c<br />

x + y + z = a<br />

y + 2z = −a + b<br />

⇔<br />

2z = 2a − 3b + c L 3 ← L 3 − 3L 2<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

⎧<br />

x = 3a − 5 2 ⎪⎨<br />

b + 1 2 c<br />

⇔ y = −3a + 4b − c<br />

L 2 ← L 2 − L 1<br />

L 3 ← L 3 − L 1<br />

x + y + z = a<br />

y = −3a + 4b − c<br />

z = a − 3 2 b + 1 2 c<br />

⎪⎩<br />

z = a − 3 2 b + 1 2 c<br />

D’où<br />

On en déduit que<br />

⎛<br />

1 0<br />

⎞n<br />

0<br />

A n = P ⎝ 0 2 0 ⎠ P −1<br />

0 0 3<br />

⎛ ⎞ ⎛<br />

= 1 1 1 1<br />

⎝ 1 2 3 ⎠ ⎝<br />

2<br />

1 4 9<br />

⎛<br />

⎞<br />

1 2 n 3 n<br />

1 2 n+1 3 n+1 ⎠<br />

1 2 n+2 3 n+2<br />

= 1 ⎝<br />

2<br />

⎛<br />

= 1 ⎝<br />

2<br />

⎛<br />

P −1 =<br />

⎜<br />

⎝<br />

⎞<br />

1 0 0<br />

0 2 n 0 ⎠<br />

0 0 3 n<br />

⎛<br />

⎝<br />

3 − 5 1<br />

⎞<br />

2 2<br />

−3 4 −1<br />

⎟<br />

1 − 3 ⎠<br />

1<br />

2 2<br />

⎛<br />

⎝<br />

6 −5 1<br />

−6 8 −2<br />

2 −3 1<br />

6 −5 1<br />

−6 8 −2<br />

2 −3 1<br />

⎞<br />

6 − 6 · 2 n + 2 · 3 n −5 + 8 · 2 n − 3 · 3 n 1 − 2 · 2 n + 3 n<br />

6 − 6 · 2 n+1 + 2 · 3 n+1 −5 + 8 · 2 n+1 − 3 · 3 n+1 1 − 2 · 2 n+1 + 3 n+1 ⎠<br />

6 − 6 · 2 n+2 + 2 · 3 n+2 −5 + 8 · 2 n+2 − 3 · 3 n+2 1 − 2 · 2 n+2 + 3 n+2<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />


112<br />

4. a) On voit que ⎛<br />

⎝<br />

c’est-à-dire que X n+1 = AX n .<br />

⎞ ⎛<br />

u n+1<br />

u n+2<br />

⎠ = ⎝<br />

u n+3<br />

0 1 0<br />

0 0 1<br />

6 −11 6<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

⎞<br />

u n<br />

u n+1<br />

⎠<br />

u n+2<br />

b) On montre par récurrence sur n que pour tout n ∈ N, X n = A n X 0 .<br />

c) En évaluant la première ligne du produit A n X 0 , on trouve que<br />

u n = 1 2 (−5 + 8 · 2n − 3 · 3 n + 2(1 − 2 · 2 n + 3 n ))<br />

= − 3 2 + 2n+1 − 1 2 3n<br />

Exercice 14.9<br />

1. On sait qu’une famille génératrice de Imf a est (f a (e 1 ),f a (e 2 ),f a (e 3 )). Comme f a (e 1 ) = f a (e 3 )<br />

et f a (e 2 ) = 0, la famille (f a (e 1 )) est aussi génératrice. Or f a (e 2 ) est non nul puisque sa<br />

composante sur e 2 vaut 1. La famille (f a (e 1 )) est donc une base de Imf a .<br />

2. D’après le théorème du rang, on sait que dim(Kerf a ) = 3 − dim(Imf a ) = 2. De plus<br />

f(e 2 ) = 0 et f(e 1 − e 3 ) = f(e 1 ) − f(e 3 ) = 0 c’est-à-dire que e 2 ,e 1 − e 3 ∈ Kerf a . Enfin<br />

(e 2 ,e 1 − e 3 ) forme une famille libre puisque ces vecteurs ne sont clairement pas proportionnels.<br />

En conclusion (e 2 ,e 1 − e 3 ) forme une base de Kerf a<br />

3. D’après la définition de f a ,<br />

D’où<br />

Donc f a ◦ f a = 0<br />

⎛<br />

A = ⎝<br />

A 2 = ⎝<br />

a 0 a<br />

1 0 1<br />

−a 0 −a<br />

⎛<br />

0 0 0<br />

0 0 0<br />

0 0 0<br />

4. a) Montrons que c’est une famille libre de E. Soit b,c,d tels que ae ′ 1 + be ′ 2 + ce ′ 3 = 0. En<br />

repassant dans la base initiale, on a<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />

⎠<br />

b(ae 1 + e 2 − ae 3 ) + c(e 1 − e 3 ) + de 3 = 0<br />

(ab + c)e 1 + be 2 + (−ab − c + d)e 3 = 0<br />

La coordonnée sur e 2 doit être nulle donc b = 0. En annulant celle sur e 1 , on trouve c = 0.<br />

Enfin d’après la coordonnée sur e 3 il vient c = 0. La famille (e ′ 1,e ′ 2,e ′ 3) est une famille libre<br />

de trois vecteurs d’un espace de dimension trois, c’est donc une base de E.<br />

b) On a f a (e ′ 1) = f a ◦ f a (e 1 ) = 0, f(e ′ 2) = f(e 1 − e 3 ) = 0 et f(e ′ 3) = f(e 3 ) = e ′ 1. D’où<br />

⎛<br />

0 0<br />

⎞<br />

1<br />

A ′ = ⎝ 0 0 0 ⎠<br />

0 0 0


113<br />

c) On a<br />

⎛<br />

A ′ − λI = ⎝<br />

−λ 0 1<br />

0 −λ 0<br />

0 0 −λ<br />

⎞<br />

⎠<br />

Donc A ′ −λI n’est pas inversible si et seulement si λ = 0. C’est-à-dire que 0 est la seule valeur<br />

propre de A ′ . Comme A et A ′ sont semblables, 0 est la seule valeur propre de A. 0 valeur<br />

propre de A équivaut à la non-inversibilité de A − 0I = A, donc A n’est pas inversible. Si<br />

A était diagonalisable elle serait semblable à une matrice diagonale avec les valeurs propres<br />

sur la diagonale, en l’occurrence la matrice nulle. Or seule la matrice nulle est semblable à<br />

la matrice nulle et A ≠ 0. Donc A n’est pas diagonalisable.<br />

5. a) 0 étant la seule valeur propre de A, pour tout x ≠ 0, la matrice A − xI = B(x) est<br />

inversible.<br />

b) On a (A−xI)(A+xI) = A 2 −x 2 I−xIA+xAI = −x 2 I, soit encore −1<br />

x<br />

(A−xI)(A+xI) = I,<br />

2<br />

donc B(x) −1 = −1<br />

x<br />

(A + xI) 2<br />

c) D’après la formule du binôme, on a<br />

B(x) n =<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

(−1) n−k x n−k A k<br />

}{{}<br />

=0<br />

pour k2<br />

= (−1) n (x n I − x n−1 A)<br />

Exercice 14.10<br />

1. Soient P,Q deux polynômes de R m [X] et λ,µ deux réels. On a<br />

f(λP + µQ)(x) = ma(x − 1)(λP + µQ)(x) − ax(x − 1)(λP + µQ) ′ (x)<br />

= λ(ma(x − 1)P(x) + ax(x − 1)P ′ (x)) + µ(ma(x − 1)Q(x) − ax(x − 1)Q ′ (x))<br />

= λf(P)(x) + µf(Q)(x)<br />

et donc f(λP +µQ) = λf(P)+µf(Q). L’application f est bien linéaire. Vérifions maintenant<br />

que pour tout polynôme P ∈ R m [X], on a f(P) ∈ R m [X]. Si deg(P) = k, il est clair que<br />

deg(f(P)) k + 1. Autrement dit si deg(P) m − 1, alors f(P) ∈ R m [X]. Supposons<br />

maintenant que deg(P) = m et que le terme dominant de P soit αX m avec α ≠ 0. Le<br />

coefficient de degré m + 1 de f(P) vaut alors maα − aαm = 0. On en déduit là encore, que<br />

deg(P) m, c’est-à-dire que f(P) ∈ R m [X].<br />

L’application f est bien un endomorphisme de R m [X].<br />

2. a) On a par hypothèse<br />

λP(x) = ma(x − 1)P(x) − ax(x − 1)P ′ (x)<br />

Si λ ≠ 0, on a alors P(1) = 0. Si λ = 0, alors ma(x−1)P(x) = ax(x−1)P ′ (x). En particulier<br />

−maP(0) = 0 et donc P(0) = 0.


114<br />

b) Avec une telle hypothèse sur P, on a alors<br />

f(P) = f(X h (X − 1) k R(X))<br />

= ma(X − 1)X h (X − 1) k R(X) − aX(X − 1)(λX h (X − 1) k R(X)) ′ (X)<br />

= maX h (X − 1) k+1 R(X)<br />

−aX(X − 1) ( hX h−1 (X − 1) k R(X) + kX h (X − 1) k−1 R(X) + X h (X − 1) k R ′ (X) )<br />

= aX h (X − 1) k (m(X − 1)R(X) − h(X − 1)R(X) − kXR(X) − X(X − 1)R ′ (X))<br />

L’équation f(P) = λP simplifiée par X h (X − 1) k s’écrit<br />

λR(X) = a(m(X − 1)R(X) − h(X − 1)R(X) − kXR(X) − X(X − 1)R ′ (X))<br />

En évaluant l’égalité en X = 0 et X = 1 et en simplifiant par R(0) et R(1) que l’on sait non<br />

nuls, on obtient les équations {<br />

λ = a(−m + h)<br />

ce qui équivaut à<br />

λ = −ak<br />

{<br />

λ = −ak<br />

h = m − k<br />

3. D’après le calcul précédent avec h = m − k et R = 1, on peut écrire que<br />

f(W k ) = aX m−k (X − 1) k (m(X − 1) − (m − k)(X − 1) − kX)<br />

= −akX m−k (X − 1) k<br />

= −akW k<br />

Les réels −ak pour k ∈ [0,m] sont donc <strong>des</strong> valeurs propres de f. Comme ce sont m+1 réels<br />

distincts et que f est un endomorphisme d’un espace de dimension m + 1, ce sont toutes les<br />

valeurs propres de f. De plus, f possédant autant de valeurs propres que la dimension de<br />

R m [X], f est diagonalisable.<br />

4. Comme (W 0 ,W 1 ,...,W n ) est une famille de m+1 vecteurs propres de f associés à m+1<br />

valeurs propres distinctes, c’est une famille libre de R m [X]. Or dim(R m [X]) = m + 1, cette<br />

famille est donc une base de R m [X].<br />

D’après la formule du binôme de Newton on a<br />

(X − (X − 1)) m =<br />

m∑<br />

i=0<br />

( m<br />

i<br />

)<br />

X m−i (X − 1) i =<br />

Les coordonnées de 1 sur la base (W 0 ,...,W n ) sont donc<br />

(( m<br />

0<br />

)<br />

,<br />

m∑<br />

i=0<br />

( m<br />

i<br />

)<br />

W i<br />

( m<br />

1<br />

)<br />

,...,<br />

( ) ( m m<br />

,..., .<br />

i m))<br />

Exercice 14.11<br />

⎛<br />

1. On a A 2 = ⎝<br />

1 0 1<br />

0 2 0<br />

1 0 1<br />

⎞<br />

⎠. On remarque que J = A 2 − I


115<br />

2. a) On triangule A − λI<br />

⎛<br />

⎝<br />

−λ 1 0<br />

1 −λ 1<br />

0 1 −λ<br />

⎞<br />

⎠ ,<br />

⎛<br />

⎝<br />

1 −λ 1<br />

−λ 1 0<br />

0 1 −λ<br />

⎞<br />

⎠ ,<br />

⎛<br />

⎝<br />

1 1 0<br />

0 1 − λ 2 λ<br />

0 1 −λ<br />

⎞<br />

⎠ ,<br />

⎛<br />

⎝<br />

1 1 0<br />

0 1 −λ<br />

0 1 − λ 2 λ<br />

⎞<br />

⎠ ,<br />

⎛<br />

⎝<br />

1 1 0<br />

0 1 −λ<br />

0 0 λ + λ(1 − λ 2 )<br />

Les valeurs propres de A sont donc les solutions de l’équation λ(2 − λ 2 ) = 0, c’est-à-dire<br />

λ 1 = − √ 2,λ 2 = 0,λ 3 = √ 2<br />

b) On pose X 1 = (1,y,z). X 1 vérifie (A + √ 2I)X 1 = 0. On obtient le système :<br />

⎧<br />

⎨<br />

Soit y = − √ 2 et z = 1, ie X 1 = (1, − √ 2,1)<br />

Pour X 2 , on a le système<br />

⎩<br />

Soit X 2 = (1,0, −1). Et pour X 3<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

⎞<br />

⎠<br />

√<br />

2 + y = 0<br />

1 + √ 2y + z = 0<br />

y + √ 2z = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

y = 0<br />

1 + z = 0<br />

y = 0<br />

− √ 2 + y = 0<br />

1 + − √ 2y + z = 0<br />

y + − √ 2z = 0<br />

Soit y = √ 2 et z = 1. C’est-à-dire que X 3 = (1, √ 2,1)<br />

c) Soit P la matrice de passage de la base canonique à la base de vecteurs propres de A<br />

(X 1 ,X 2 ,X 3 ). On a d’une part<br />

⎛<br />

⎞<br />

1 1 1<br />

P = ⎝ − √ √<br />

2 0 2 ⎠<br />

1 −1 1<br />

et d’autre part<br />

⎛<br />

P −1 AP = ⎝<br />

⎞<br />

λ 1 0 0<br />

0 λ 2 0 ⎠<br />

0 0 λ 3<br />

Soit A = PDP −1<br />

3. a) On a M = aI + bA + cJ, d’où M = aI + bA + c(A 2 − I) = (a − c)I + bA + cA 2 .


116<br />

b) On a donc<br />

M = (a − c)PIP −1 + bPDP −1 + cPD 2 P −1<br />

= P((a − c)I + bD + cD 2 )P −1<br />

= P∆P −1<br />

où<br />

⎛<br />

∆ = ⎝<br />

a − √ 2b + c 0 0<br />

0 0 0<br />

0 0 a + √ 2b + c<br />

⎞<br />

⎠<br />

Exercice 14.12<br />

Calcul <strong>des</strong> puissances de A<br />

1. Soit λ ∈ R, on triangule A − λI 3 ,<br />

⎛<br />

3 − λ −2 3<br />

⎞ ⎛<br />

⎝ 1 −λ 2 ⎠ → ⎝<br />

0 0 2 − λ<br />

⎛<br />

→ A(λ) = ⎝<br />

1 −λ 2<br />

0 −λ 2 + 3λ − 2 2λ − 3<br />

0 0 2 − λ<br />

1 −λ 2<br />

3 − λ −2 3<br />

0 0 2 − λ<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 1 ↔ L 2<br />

⎠ L 2 ← L 2 + (λ − 3)L 1<br />

Donc λ est valeur propre de A si et seulement si λ 2 − 3λ + 2 = 0 ou λ = 2. Les racines du<br />

trinôme sont 1 et 2. A possède deux valeurs propres λ 1 = 1 et λ 2 = 2.<br />

2. 0 n’étant pas valeur propre de A, A est inversible.<br />

3. Une équation de E 1 est<br />

⎛ ⎞ ⎧<br />

x ⎨<br />

A(1) ⎝ y ⎠ = 0 ⇔<br />

⎩<br />

z<br />

x − y + 2z = 0<br />

−z = 0<br />

z = 0<br />

⇔<br />

{<br />

x = y<br />

z = 0<br />

Donc E 1 = Vect((1,1,0)). Ce vecteur étant non nul, c’est bien une base de E 1 , et<br />

dim(E 1 ) = 1.<br />

Une équation de E 2 est<br />

⎛<br />

A(2) ⎝<br />

x<br />

y<br />

z<br />

⎞<br />

⎠ = 0 ⇔<br />

{ {<br />

x − 2y + 2z = 0 x = 2y<br />

z = 0 ⇔ z = 0<br />

Donc E 2 = Vect((2,1,0)). Ce vecteur étant non nul, c’est bien une base de E 2 , et<br />

dim(E 2 ) = 1.<br />

4. La somme <strong>des</strong> dimensions <strong>des</strong> sous-espaces propres étant égale à 2, elle n’est pas égale à<br />

la dimension de R 3 qui est 3. f n’est donc pas diagonalisable.<br />

5. D’après E 1 = Vect((1,1,0)), on trouve −→ u 1 = (1,1,0).<br />

6. On sait de même que E 2 = Vect((2,1,0)), on trouve donc −→ u 2 = (2,1,0).


117<br />

7. Montrons que C est une famille libre. Soient a,b,c trois réels tels que a −→ u 1 +b −→ u 2 +c −→ u 3 = 0.<br />

Ils vérifient alors le système<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

x + 2y + z = 0<br />

x + y + z = 0<br />

z = 0<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

x + 2y = 0<br />

x + y = 0<br />

z = 0<br />

⇔ x = y = z = 0<br />

⎧<br />

⎨ y = 0<br />

⇔ x + y = 0<br />

⎩<br />

z = 0<br />

L 1 ← L 1 − L 2<br />

et donc la famille C est libre. C’est une famille libre de 3 vecteurs dans un espace de dimension<br />

3, on en déduit que c’est une base de R 3 .<br />

8. Par définition, on a<br />

⎛<br />

P = ⎝<br />

1 2 1<br />

1 1 1<br />

0 0 1<br />

On sait que la matrice de passage de C vers B est l’inverse de P. On inverse donc cette<br />

matrice, en résolvant le système associé<br />

⎧<br />

⎨<br />

⎩<br />

Donc P −1 = ⎝<br />

x + 2y + z<br />

x + y + z<br />

z<br />

⎛<br />

= a<br />

= b<br />

= c<br />

⎧<br />

⎨<br />

⇔<br />

⎩<br />

⎧<br />

⎨ x = −a + 2b − c<br />

⇔ y = a − b<br />

⎩<br />

z = c<br />

−1 2 −1<br />

1 −1 0<br />

0 0 1<br />

⎞<br />

⎠.<br />

9. Les coordonnées de f( −→ u 3 ) sont<br />

⎛<br />

Et on remarque que ⎝<br />

4<br />

3<br />

2<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎝<br />

3 −2 3<br />

1 0 2<br />

0 0 2<br />

⎛<br />

⎠ = ⎝<br />

2<br />

1<br />

0<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />

x + 2y + z = a<br />

−y = −a + b<br />

z = c<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

⎛<br />

⎠ + 2⎝<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

1<br />

L 1 ← L 1 + 2L 2 − L 3<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ = ⎝<br />

4<br />

3<br />

2<br />

⎞<br />

⎠<br />

L 2 ← L 2 − L 1<br />

⎠, c’est-à-dire que f( −→ u 3 ) = −→ u 2 + 2 −→ u 3 .<br />

10. D’après la question qui précède et les égalités f( −→ u 1 ) = −→ u 1 et f( −→ u 2 ) = 2 −→ u 2 , la matrice de<br />

f est<br />

⎛ ⎞<br />

1 0 0<br />

T = ⎝ 0 2 1 ⎠<br />

0 0 2<br />

11. D’après le cours on sait que T = P −1 AP.


118<br />

12. C’est vrai pour ⎛ n = 1 en posant ⎞ α 1 = 1. Supposons que pour un n fixé il existe un réel<br />

1 0 0<br />

α n tel que T n = ⎝ 0 2 n α n<br />

⎠, alors<br />

0 0 2 n<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛<br />

⎞<br />

1 0 0 1 0 0 1 0 0<br />

T n+1 = TT n = ⎝ 0 2 1 ⎠ ⎝ 0 2 n α n<br />

⎠ = ⎝ 0 2 n+1 2α n + 2 n ⎠<br />

0 0 2 0 0 2 n 0 0 2 n+1<br />

⎛<br />

⎞<br />

1 0 0<br />

Et donc si l’on pose α n+1 = 2α n + 2 n , on a T n+1 = ⎝ 0 2 n+1 α n+1<br />

⎠. La suite (a n )<br />

0 0 2 n+1<br />

définie par a 1 = 1 et a n+1 = 2α n + 2 n répond donc à la question.<br />

13. Pour n = 1, on a bien α 1 = 1 = 1 × 2 0 . Supposons qu’à un certain rang n, α n = n2 n−1 ,<br />

alors α n+1 = 2α n + 2 n = 2n2 n−1 + 2 n = n2 n + 2 n = (n + 1)2 n .<br />

Nous avons donc prouvé par récurrence que pour tout n ∈ N ∗ , α n = n2 n−1 .<br />

On en déduit que<br />

A n = PT<br />

⎛<br />

n P −1<br />

⎞ ⎛<br />

1 2 1<br />

= ⎝ 1 1 1 ⎠ ⎝<br />

0 0 1<br />

⎛ ⎞ ⎛<br />

1 2 1<br />

= ⎝ 1 1 1 ⎠ ⎝<br />

0<br />

⎛<br />

0 1<br />

=<br />

⎝<br />

1 0 0<br />

⎞<br />

0 2 n n2 n−1 ⎠<br />

⎛<br />

⎝<br />

−1 2 −1<br />

⎞<br />

2 n −2 n n2 n−1 ⎠<br />

−1 2 −1<br />

1 −1 0<br />

0 0 1<br />

⎞<br />

−1 + 2 n+1 2 − 2 n+1 −1 + (n + 1)2 n<br />

−1 + 2 n 2 − 2 n −1 + (n + 2)2 n−1 ⎠<br />

Matrices commutant avec A<br />

14. Par définition C(A) est bien un sous-ensemble de M 3 (R).<br />

C(A) est non vide puisqu’il contient la matrice nulle (0A = A0 = 0).<br />

Soient M,N ∈ C(A) et λ,µ deux réels, on a<br />

(λM + µN)A = λMA + µNA = λAM + µAN = A(λM) + B(µN) = A(λM + µN)<br />

Et donc λM + µN ∈ C(A). C(A) est un sous-espace vectoriel de M 3 (R).<br />

15. Supposons que l’on ait AM = MA. On alors PTP −1 M = MPTP −1 . En multipliant<br />

cette relation par P −1 à gauche et P à droite, il vient TP −1 MP = P −1 MPT,<br />

soit TM ′ = M ′ T.<br />

Réciproquement si TM ′ = M ′ T, alors TP −1 MP = P −1 MPT. En multipliant cette relation<br />

par P à gauche et P −1 à droite il vient PTP −1 M = MPTP −1 , c’est-à-dire AM = MA.<br />

⎛<br />

16. Soit M ′ = ⎝<br />

si<br />

⎛<br />

⎝<br />

a b c<br />

d e f<br />

g h i<br />

1 0 0<br />

0 2 1<br />

0 0 2<br />

⎞<br />

⎠ une matrice de M ∋ (R). M ′ vérifie TM ′ = M ′ T si et seulement<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

a b c<br />

d e f<br />

g h i<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ = ⎝<br />

a b c<br />

d e f<br />

g h i<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

1 0 0<br />

0 2 1<br />

0 0 2<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />


119<br />

c’est-à-dire<br />

⎛<br />

⎝<br />

a b c<br />

2d + g 2e + h 2f + i<br />

2g 2h 2i<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ = ⎝<br />

a 2b b + 2c<br />

d 2e e + 2f<br />

g 2h h + 2i<br />

⎞<br />

⎠<br />

Ce qui équivaut au système<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⎪⎩<br />

a = a<br />

b = 2b<br />

c = b + 2c<br />

2d + g = d<br />

2e + h = 2e<br />

2f + i = e + 2f<br />

2g = g<br />

2h = 2h<br />

2i = h + 2i<br />

⎧<br />

⎪⎨<br />

⇔<br />

⎪⎩<br />

b = 0<br />

c = 0<br />

d + g = 0<br />

h = 0<br />

i = e<br />

g = 0<br />

h = 0<br />

⇔ b = c = d = g = h = 0, e = i, a,f ∈ R<br />

⎛<br />

M ′ est donc solution de TM ′ = M ′ T si et seulement si elle est de la forme ⎝<br />

où a,e,f ∈ R.<br />

a 0 0<br />

0 e f<br />

0 0 e<br />

17. D’après ce qui précède une matrice M appartient à C(A) si et seulement si TM ′ = M ′ T<br />

où M ′ = P −1 MP. Donc M appartient à C(A) si et seulement s’il existe trois réels a,b,c<br />

tels que<br />

⎛<br />

P −1 MP = ⎝<br />

a 0 0<br />

0 b c<br />

0 0 b<br />

autrement dit si et seulement s’il existe trois réels a,b,c tels que<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎛<br />

M = P ⎝<br />

=<br />

=<br />

=<br />

⎛<br />

⎝<br />

⎛<br />

⎝<br />

⎛<br />

⎝<br />

a 0 0<br />

0 b c<br />

0 0 b<br />

1 2 1<br />

1 1 1<br />

0 0 1<br />

1 2 1<br />

1 1 1<br />

0 0 1<br />

⎞<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

⎠ P −1<br />

a 0 0<br />

0 b c<br />

0 0 b<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ ⎝<br />

−a 2a −a<br />

b −b c<br />

0 0 b<br />

−1 2 −1<br />

1 −1 0<br />

0 0 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

−a + 2b 2a − 2b −a + b + 2c<br />

−a + b 2a − b −a + b + c<br />

0 0 b<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />


120<br />

18. On a donc<br />

⎧⎛<br />

⎨<br />

C(A) = ⎝<br />

⎩<br />

=<br />

⎧ ⎛<br />

⎨<br />

⎩ a ⎝<br />

= Vect ⎝⎝<br />

−a + 2b 2a − 2b −a + b + 2c<br />

−a + b 2a − b −a + b + c<br />

0 0 b<br />

−1 2 −1<br />

−1 2 −1<br />

0 0 0<br />

⎛⎛<br />

⎞<br />

−1 2 −1<br />

−1 2 −1<br />

0 0 0<br />

⎛<br />

⎠ + b⎝<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , ⎝<br />

2 −2 1<br />

1 −1 1<br />

0 0 1<br />

2 −2 1<br />

1 −1 1<br />

0 0 1<br />

⎞ ⎫<br />

⎬<br />

⎠ / a,b,c ∈ R<br />

⎭<br />

⎞ ⎛<br />

⎠ + c⎝<br />

⎞<br />

⎛<br />

⎠ , ⎝<br />

0 0 2<br />

0 0 1<br />

0 0 0<br />

0 0 2<br />

0 0 1<br />

0 0 0<br />

⎞ ⎫<br />

⎬<br />

⎠ / a,b,c ∈ R<br />

⎭<br />

⎞⎞<br />

⎠⎠<br />

Cette famille génératrice de C(A) est aussi une famille libre puisque si a,b,c sont trois réels<br />

tels que<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

−1 2 −1 2 −2 1 0 0 2<br />

a⎝<br />

−1 2 −1 ⎠ + b⎝<br />

1 −1 1 ⎠ + c⎝<br />

0 0 1 ⎠ = 0<br />

0 0 0 0 0 1 0 0 0<br />

alors<br />

⎛<br />

⎝<br />

−a + 2b 2a − 2b −a + b + 2c<br />

−a + b 2a − b −a + b + c<br />

0 0 b<br />

⎞<br />

⎠ = 0<br />

et donc b = 0 d’après la dernière ligne, puis a = 0 et enfin c = 0. C’est donc une base de<br />

C(A) et dim(C(A)) = 3.<br />

Chapitre 15<br />

Exercice 15.1<br />

1. Soit M > 0 tel que |u n | M pour tout n ∈ N ∗ . On a alors, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

et (v n ) n∈N ∗ est bornée.<br />

2. On a, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

|v n | 1 n<br />

n∑<br />

|u k | 1 n<br />

k=1<br />

v n+1 − v n = 1<br />

n+1<br />

∑<br />

u k − 1 n + 1 n<br />

k=1<br />

Si la suite u est croissante, on a<br />

est décroissante, v décroît aussi.<br />

k=1<br />

n∑<br />

M M<br />

k=1<br />

(<br />

n∑ 1<br />

u k = nu n+1 −<br />

n(n + 1)<br />

)<br />

n∑<br />

u k .<br />

k=1<br />

n∑<br />

u k nu n+1 , v n+1 − v n 0 et v croît. De même, si u<br />

k=1


121<br />

3. Les réciproques sont fausses.<br />

Si u n = (−1) n n, on a u 2n−1 + u 2n = 1. On en déduit que<br />

v 2n = n<br />

2n = 1 2<br />

et v 2n+1 = n − 2n − 1<br />

2n + 1<br />

= − n + 1<br />

2n + 1·<br />

On a pour tout entier n 1, |v n | 1. La suite v est bornée sans que u le soit.<br />

Si u n = (−1) n + n, on a<br />

v 2n = 1<br />

2n<br />

2n∑<br />

k=1<br />

car les (−1) n se simplifient deux à deux et<br />

v 2n+1 =<br />

k = 1 2n(2n + 1)<br />

2n 2<br />

= 2n + 1 ,<br />

2<br />

( 2n+1<br />

)<br />

1 ∑<br />

k − 1 = 2n2 + 3n<br />

2n + 1<br />

2n + 1 .<br />

k=1<br />

On vérifie facilement que v 2n v 2n+1 v 2n+2 pour tout n ∈ N ∗ : la suite v est croissante,<br />

ce qui n’est pas le cas de u car u 2n = 2n + 1 et u 2n+1 = 2n.<br />

Exercice 15.2<br />

1. Soit A l’ensemble fini <strong>des</strong> valeurs prises par la suite (u n ) n∈N . Puisque A est fini, les<br />

distances mutuelles entre deux points de cet ensemble sont en nombre fini. Notons d > 0<br />

la plus petite distance entre deux points distincts de A (si Card A = 1, il n’y a rien à<br />

démontrer). On applique la définition de la limite avec ε = d 3 . Il existe un entier n 0 tel que<br />

∀n n 0 |u n − l| d 3 .<br />

Pour n n 0 , on a<br />

|u n+1 − u n | |u n+1 − l| + |u n − l| 2d 3 .<br />

0r u n et u n+1 sont <strong>des</strong> éléments de A. Puisque leur distance est strictement inférieure à d,<br />

ils sont égaux et la suite (u n ) n∈N est stationnaire à partir du rang n 0 .<br />

2. Si la suite est périodique de période p, elle prend au plus p valeurs, donc d’après la question<br />

1, elle est stationnaire. Étant périodique, elle est constante<br />

Exercice 15.3<br />

On écrit la définition de la limite avec ε = 1 3 . Il existe un entier n 0 tel que,<br />

∀n n 0 l − 1 3 u n l + 1 3 .<br />

[<br />

L’intervalle l − 1 3 ,l + 1 ]<br />

est de longueur strictement inférieure à 1 ; il contient au plus un<br />

3<br />

entier. Comme u n est entier, la suite (u n ) n∈N est stationnaire à partir du rang n 0 .


122<br />

Exercice 15.4<br />

On a<br />

Si a > b, on a<br />

lim<br />

n→+∞<br />

lim<br />

n→+∞<br />

n 2 + n − 1<br />

n 2 − ncos n = lim 1 + 1 n − 1 n 2<br />

n→+∞ 1 − cos n<br />

(−1) n + n<br />

(−1) n + 2n = lim<br />

n→+∞<br />

lim n − √ n 2 + (−1) n = lim<br />

n→+∞ n→+∞<br />

lim<br />

n→+∞<br />

2 n − 3 n<br />

2 n = lim<br />

+ 3n+1 n→+∞<br />

n<br />

= 1,<br />

(−1) n<br />

n<br />

+ 1<br />

(−1) n<br />

n<br />

+ 2 = 1 2 ,<br />

−(−1) n<br />

n + √ n 2 + (−1) = 0, n<br />

( 2<br />

) n<br />

3 − 1<br />

( 2 n = −<br />

3) 1 + 3 3 .<br />

) n<br />

a n − b n<br />

lim<br />

n→+∞ a b + b n = lim 1 − ( b<br />

a<br />

n→+∞ 1 + ( )<br />

b n = 1 ;<br />

a<br />

si a < b, on trouve de même que la limite est −1 ; pour a = b, on obtient la suite nulle qui<br />

converge vers 0.<br />

Exercice 15.5<br />

Soit ε > 0 et n 0 ∈ N tel que, pour n n 0 , on ait |u n v n − 1| ε. On a alors pour n n 0 ,<br />

1 − ε u n v n u n 1 1 + ε,<br />

ce qui montre que (u n ) n∈N tend vers 1. La démonstration est la même pour (v n ) n∈N .<br />

Exercice 15.6<br />

1. On note l et l ′ les limites respectives <strong>des</strong> suites s et p. Pour tout entier n, u n et v n sont<br />

les solutions de l’équation<br />

x 2 − s n x + p n = 0.<br />

Comme u n v n , on en déduit que<br />

u n = 1 2 (s n − √ s 2 n − 4p n ) et v n = 1 2 (s n + √ s 2 n − 4p n ).<br />

Puisque s 2 n − 4p n 0 pour tout entier n, on obtient en passant à la limite l 2 − 4l ′ 0. On<br />

en déduit que<br />

lim u n = 1<br />

n→+∞ 2 (l + √ l 2 − 4l ′ ) et<br />

lim v n = 1<br />

n→+∞ 2 (l − √ l 2 − 4l ′ ).<br />

2. Le résultat ne subsiste pas si on enlève l’hypothèse u n v n pour tout n. Si u n = (−1) n et<br />

v n = (−1) n+1 , on a s n = 0 et p n = −1. Les suites s et p sont constantes donc convergentes,<br />

mais u et v ne convergent pas.


123<br />

Exercice 15.7<br />

La suite (u n ) n∈N est croissante. Il faut démontrer qu’elle bornée. On a pour tout entier k,<br />

0 u k+1 − u k 1 . Si on somme les inégalités obtenues pour k variant de 0 à n − 1, on<br />

2k obtient, puisque les termes de la suite (u n ) n∈N s’éliminent deux à deux,<br />

0 u n − u 0 <br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

1<br />

2 k 1 − 1<br />

2 n<br />

1 − 1 2.<br />

2<br />

La suite (u n ) n∈N est donc majorée par u 0 + 2. Elle converge. Sa limite l est inférieure ou<br />

égal à u 0 + 2.<br />

Exercice 15.8<br />

1. Si l < 1, on a u n+1<br />

u n<br />

1 pour n assez grand. La suite (u n ) n∈N est décroissante à partir<br />

d’un certain rang. ( Comme ) elle est minorée par 0, elle converge. On appelle L sa limite. Si<br />

un+1<br />

L ≠ 0, la suite converge vers L = 1, ce qui est contraire à l’hypothèse. Donc la<br />

u n L<br />

suite u converge vers 0.<br />

Si l > 1, on considère la suite v = 1 v n+1<br />

qui vérifie lim = 1 < 1. D’après ce qui précède,<br />

u n→+∞ v n l<br />

la suite v converge vers 0 et u diverge vers +∞.<br />

2. Si l = 1, on ne peut rien dire. L’exemple <strong>des</strong> suites de terme général n, 1 n et L (L ∈ R∗ +)<br />

u n+1<br />

qui vérifient lim et ont pour limite respectivement +∞, 0 et L > 0 le montre.<br />

n→+∞ u n<br />

3. Si u n = xn<br />

n! , on a u n+1<br />

= x , ce qui montre que<br />

u n n + 1 lim u n+1<br />

= 0. On en déduit que<br />

n→+∞ u n<br />

x n<br />

lim<br />

n→+∞ n! = 0.<br />

Si u n = nn<br />

n! , on obtient u n+1 (n + 1)n+1<br />

=<br />

(1<br />

u n (n + 1)n n = + 1 ) n<br />

.<br />

n<br />

On a<br />

(<br />

lim 1 + 1 n ( (<br />

= lim<br />

n→+∞ n) exp nln 1 + 1 ))<br />

= lim<br />

n→+∞ n<br />

⎛<br />

exp ⎜<br />

n→+∞ ⎝<br />

(<br />

ln 1 + 1 n<br />

ln(1 + x)<br />

n n<br />

car lim = 1. Comme e > 1, on en déduit que lim<br />

x→0 x<br />

n→+∞ n! = +∞.<br />

Exercice 15.9<br />

1<br />

n<br />

) ⎞<br />

⎟<br />

⎠ = e,<br />

1. L’hypothèse peut s’écrire u n+1<br />

u n<br />

: la suite de terme général u n<br />

décroît et on a pour<br />

v n+1 v n v n<br />

tout entier naturel n,<br />

u n<br />

u 0<br />

.<br />

v n v 0


124<br />

Si (v n ) n∈N converge vers 0, on obtient, puisque 0 u n u 0<br />

v 0<br />

v n , par encadrement que<br />

(u n ) n∈N converge également vers 0.<br />

Si (u n ) n∈N diverge vers +∞, il en est de même de (v n ) n∈N puisque v n v 0<br />

u 0<br />

u n .<br />

2. Montrons que ces deux suites vérifient les conditions de la question 1. On a, pour tout<br />

n ∈ N,<br />

u n+1<br />

= 1 (2n + 2)! n! 2 (2n + 1)(2n + 2)<br />

u n 4 (n + 1)! 2 =<br />

(2n)! 4(n + 1) 2 = 2n + 1<br />

2n + 2 et v √<br />

n+1 n + 1<br />

= √ .<br />

v n n + 2<br />

L’inégalité u n+1<br />

u n<br />

v n+1<br />

v n<br />

équivaut à (2n + 1) 2 (n + 2) 4(n + 1) 3 , ce qui est vrai car<br />

4(n + 1) 3 − (2n + 1) 2 (n + 2) = 3n + 2 > 0.<br />

Comme lim<br />

n→+∞ v n = 0, on en déduit que lim<br />

n→+∞ u n = 0.<br />

Exercice 15.10<br />

On a de manière évidente u n 1. Si n 3, on peut écrire<br />

n−2<br />

∑<br />

k! (n − 2)(n − 2)!,<br />

k=1<br />

car chaque terme de la somme est inférieur à (n − 2)!, et on obtient l’encadrement<br />

1 u n <br />

(n − 2)(n − 2)! + (n − 1)! + n!<br />

n!<br />

n − 2<br />

n(n − 1) + 1 n + 1.<br />

n − 2<br />

Comme lim<br />

n→+∞ n(n − 1) + 1 + 1 = 1, on a, par encadrement, lim<br />

n u n = 1.<br />

n→+∞<br />

Exercice 15.11<br />

1. La fonction x ↦−→ 1 est décroissante sur ]0,+∞[. Le plus grand terme de la somme est<br />

xp 1<br />

donc<br />

(n + 1) p et le plus petit 1<br />

. On en déduit l’encadrement<br />

(2n)<br />

p<br />

n<br />

(2n) p S n<br />

n <br />

(n + 1) p<br />

c’est-à-dire<br />

n 1−p<br />

2 p S n ( n1−p<br />

)<br />

1 +<br />

1 p .<br />

n<br />

Si p > 1, on a lim<br />

n→+∞ n1−p = 0 et, par encadrement, la suite (S n ) n∈N ∗ converge vers 0.<br />

Si p < 1, on a lim<br />

n→+∞ n1−p = +∞ ; la suite (S n ) n∈N ∗ qui est plus grande qu’une suite qui<br />

diverge vers +∞ diverge vers +∞.


125<br />

2. Supposons p = 1 et donc<br />

Pour n 1, on a<br />

S n+1 − S n =<br />

=<br />

2n+2<br />

∑<br />

k=n+2<br />

S n =<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

k −<br />

1<br />

n + k =<br />

2n∑<br />

k=n+1<br />

1<br />

2n + 1 − 1<br />

2n + 2 > 0.<br />

2n∑<br />

k=n+1<br />

1<br />

k .<br />

1<br />

k = 1<br />

2n + 1 + 1<br />

2n + 2 − 1<br />

n + 1<br />

La suite (S n ) n∈N ∗ est croissante. Mais d’après ce qui précède, on a, pour tout n 1,<br />

S n <br />

n<br />

n + 1 1.<br />

La suite (S n ) n∈N ∗ est croissante et majorée donc convergente.<br />

Exercice 15.12<br />

On calcule le quotient<br />

(<br />

n<br />

k+1<br />

)<br />

( n<br />

k) =<br />

n! k!(n − k)!<br />

= n − k<br />

(k + 1)!(n − k − 1)! n! k + 1 .<br />

On a donc ( (<br />

n<br />

k+1)<br />

<br />

n<br />

) n − 1<br />

k si n − k k + 1, c’est-à-dire k .<br />

2<br />

Si n est pair la suite (finie) ( ( n<br />

et décroît ensuite.<br />

Si n est impair, on a ( n n−1<br />

2<br />

du rang n + 1 .<br />

k)<br />

)k∈[0,n] croît jusqu’au rang n 2<br />

) n − 1<br />

; la suite croît jusqu’au rang<br />

2<br />

)<br />

=<br />

( n n+1<br />

2<br />

et décroît à partir<br />

2<br />

Dans tous les cas les plus petites valeurs sont obtenues pour k = 0 et n, puis k = 1 et<br />

n − 1. . . ; ces valeurs de k correspondent aux plus grands termes de la suite (u n ) n∈N . On a<br />

donc pour n 6,<br />

u n ( 1<br />

n<br />

) + ( 1<br />

n<br />

2<br />

0 n)<br />

et<br />

u n = ( 1<br />

n<br />

) + ( 1<br />

n<br />

) + ( 1<br />

n<br />

0 n 1<br />

( n<br />

n−1<br />

) + 1<br />

n−2<br />

∑<br />

) +<br />

k=2<br />

1<br />

( n<br />

) 2 + 2 n + (n − 3) 2<br />

n(n − 1) .<br />

k<br />

Comme lim 2 + 2 2(n − 3)<br />

+ = 2, on obtient, par encadrement lim<br />

n→+∞ n n(n − 1) u n = 2.<br />

n→+∞<br />

Exercice 15.13<br />

1. De simples étu<strong>des</strong> de fonctions conduisent au résultat.<br />

La fonction x ↦−→ x − ln(1 + x) a pour dérivée x ↦−→<br />

x<br />

x + 1 , qui est positive sur R +. Elle<br />

croît et s’annule en 0. Elle est positive sur R + .<br />

De même, la fonction x ↦−→ ln(1+x) −x+ x2<br />

2<br />

et s’annule en 0 donc est positive sur R + .<br />

x2<br />

qui a pour dérivée x ↦−→ est croissante<br />

1 + x


126<br />

2. On a, pour n 1,<br />

lnu n =<br />

n∑<br />

k=1<br />

ln<br />

(1 + k )<br />

n 2 .<br />

En appliquant les inégalités de la première question à chaque terme de la somme, on obtient<br />

(<br />

1<br />

1 + 1 2 n<br />

n∑<br />

k=1<br />

k<br />

n 2 − 1 2<br />

n∑<br />

k=1<br />

k 2<br />

n 4 lnu n <br />

n∑<br />

k=1<br />

k<br />

n 2<br />

n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)<br />

2n 2 −<br />

12n 4 lnu n <br />

)<br />

2n 2<br />

− 1 (<br />

1 + 1 )(<br />

2 + 1 )<br />

lnu n 1 (<br />

1 + 1 12n n n 2 n<br />

Par encadrement, on en déduit que lim lnu n = 1 , puis que<br />

n→+∞ 2<br />

) 1<br />

lim u n = lim exp(ln u n) = exp(<br />

n→+∞ n→+∞ 2<br />

par le théorème de composition <strong>des</strong> limites.<br />

Exercice 15.14<br />

= √ e,<br />

1. La fonction f : x ↦−→ e x − x − 1 a pour dérivée f ′ : x ↦−→ e x − 1. Celle-ci est positive sur<br />

R + et est négative sur R − . Le minimum de f est atteint en 0 ; il vaut f(0) = 0. La fonction<br />

f est donc positive, d’où l’inégalité.<br />

2. On a, pour n 1,<br />

u n+1<br />

u n<br />

= 1 + p n+1 1.<br />

La suite est donc croissante. De la première question, on tire l’inégalité<br />

(<br />

n∏<br />

n<br />

)<br />

∑<br />

u n e pk exp p k .<br />

Comme<br />

n∑<br />

k=1<br />

la suite (u n ) n∈N est majorée par e p<br />

1−p<br />

Exercice 15.15<br />

1. On a, pour tout n 1,<br />

k=1<br />

k=1<br />

p k = p 1 − pn<br />

1 − p p<br />

1 − p ,<br />

)<br />

.<br />

et comme elle est croissante, elle converge.<br />

u n − u n−1 u n+1 − u n c’est-à-dire v n−1 v n .<br />

La suite (v n ) n∈N est donc croissante.<br />

La suite (u n ) n∈N est bornée, donc il existe un réel K > 0 tel que |u n | K pour tout n.<br />

On en déduit que |v n | 2K pour tout n : la suite (v n ) n∈N est bornée. Étant croissante, elle<br />

converge.


127<br />

2. Notons l la limite de la suite (v n ) n∈N .<br />

Si l > 0, les termes de la suite (v n ) n∈N sont positifs à partir d’un certain rang. Ceci signifie<br />

que la suite (u n ) n∈N est croissante à partir d’un certain rang. Comme elle est bornée, elle<br />

converge. Mais on a alors lim u n+1 = lim u n et donc lim v n = 0, ce qui contredit<br />

n→+∞ n→+∞ n→+∞<br />

le fait que l > 0. On démontre de la même manière que l’hypothèse l < 0 conduit à une<br />

contradiction (la suite (u n ) n∈N est décroissante à partir d’un certain rang donc convergente).<br />

On a donc nécessairement l = 0.<br />

Exercice 15.16<br />

1. La formule d’addition pour le sinus conduit à<br />

et donc à<br />

sin((n + 1)α) = sin(nα)cos α + sin(α)cos(nα)<br />

cos(nα) =<br />

puisque sinα ≠ 0.<br />

Comme (sin(nα)) n∈N converge vers l, on obtient<br />

On note l ′ cette limite.<br />

sin((n + 1)α) − sin(nα)cos α<br />

,<br />

sinα<br />

sin((n + 1)α) − sin(nα)cos α<br />

lim cos(nα) = lim<br />

= l − l cos α<br />

n→+∞ n→+∞ sinα<br />

sin α .<br />

2. La formule d’addition pour le cosinus donne<br />

cos((n + 1)α) = cos(nα)cos α − sin(nα)sin α.<br />

Par passage à la limite dans cette égalité, on obtient l ′ = l ′ cos α−l sin α soit (1−cos α)l ′ = −l sin α.<br />

3. En utilisant les deux relations entre l et l ′ , on obtient<br />

(1 − cos α)sin α · l ′ = −sin 2 α · l = (1 − cos α) 2 l.<br />

Comme −sin 2 α < 0 et (1 − cos α) 2 0, on a nécessairement l = 0 et donc l ′ = 0.<br />

Mais on dispose, pour tout entier n, de l’égalité sin 2 (nα) + cos 2 (nα) = 1. Par passage à la<br />

limite, on obtient l 2 + l ′2 = 1, ce qui contredit l = l ′ = 0.<br />

Supposer que la suite (sin(nα)) n∈N converge si sin α ≠ 0 conduit à une contradiction. La<br />

suite est donc divergente.<br />

4. Si sinα = 0, α est un multiple de π et on a sin(nα) = 0 pour tout entier n. La suite<br />

(sin(nα)) n∈N est la suite nulle. Elle converge vers 0.<br />

Exercice 15.17<br />

1. On a, pour tout entier naturel n,<br />

u 2 n+1 − 1 =<br />

√<br />

2 +<br />

√<br />

3 + · · · +<br />

√<br />

n + √ n + 1.


128<br />

En mettant en facteur √ 2, on obtient<br />

√<br />

u 2 n+1 − 1 = √ 2 1 + 1 2<br />

√<br />

√<br />

3 + · · · +<br />

√<br />

n + √ n + 1<br />

= √ √<br />

3<br />

2 1 +<br />

2 2 + 1 √<br />

2 2 4 + · · · + √ n + 1<br />

√<br />

= √ √√√ √<br />

√ 2<br />

√ 3 1 +<br />

2 2 + 4 n + 1<br />

2 4 + · · · + .<br />

2 2n−1<br />

Pour k 3, on a<br />

k<br />

k 2 2k−2 2 k − 1.<br />

La fonction racine carrée étant croissante, on en déduit que<br />

c’est-à-dire u 2 n+1 − 1 √ 2u n .<br />

u 2 n+1 − 1 √ 2<br />

√<br />

1 +<br />

√<br />

2 + · · · + √ n,<br />

2. On démontre que u n 2 pour tout entier n ≥ 1 en raisonnant par récurrence.<br />

On a u 1 = 1 2 et si u n 2, on obtient en utilisant l’inégalité démontrée à la première<br />

question<br />

√<br />

√<br />

u n+1 <br />

√1 + u n 2 1 + 2 √ 2 √ 4 2.<br />

Mais de l’inégalité n n+ √ n + 1 et de la croissance de la fonction racine carrée, on déduit<br />

que u n u n+1 pour tout entier naturel n ≥ 1. La suite (u n ) n∈N ∗ est donc croissante et<br />

comme elle est majorée par 2, elle converge.<br />

Exercice 15.18<br />

Supposons que la suite (u n ) n∈N ∗ est croissante. On obtient, pour n 1,<br />

et<br />

2v 2n − v n = 1 n<br />

2n∑<br />

k=1<br />

v n = 1 n<br />

u k − 1 n<br />

n∑<br />

u k 1 n<br />

k=1<br />

n∑<br />

u k = 1 n<br />

k=1<br />

n∑<br />

u n u n<br />

k=1<br />

2n∑<br />

k=n+1<br />

On dispose donc de l’encadrement<br />

v n u n 2v 2n − v n .<br />

u k 1 n<br />

2n∑<br />

k=n+1<br />

u n u n .<br />

Si la suite (v n ) n∈N converge vers l, on a lim<br />

n→+∞ 2v 2n − v n = 2l − l = l et par encadrement, la<br />

suite (u n ) n∈N converge également vers l.


129<br />

Pour traiter la réciproque, on commence par démontrer que la suite (v n ) n∈N est elle aussi<br />

croissante (on se reportera à l’exercice 1 où cela est fait). Si la suite (u n ) n∈N converge vers l,<br />

elle est majorée et (v n ) n∈N l’est aussi puisque v n u n pour tout n. La suite (v n ) n∈N qui est<br />

croissante et majorée converge et la démonstration effectuée dans l’autre sens montre que<br />

les deux suites ont même limite : (v n ) n∈N converge vers l.<br />

Si (u n ) n∈N est décroissante, il suffit de considérer la suite −u qui est croissante. D’après ce<br />

qui précède, la suite −u converge vers −l si et seulement si −v converge vers −l. On en<br />

déduit le résultat pour u et v.<br />

Exercice 15.19<br />

1. Pour n 1, la fonction f n : x ↦−→ x n + x n−1 + · · · + x − 1 est strictement croissante et<br />

continue sur R + . On a f n (0) = −1 et lim<br />

+∞<br />

f n = +∞. Ainsi, f n réalise une bijection de R +<br />

sur [−1,+∞[ et en particulier f n s’annule une seule fois, en u n , sur ]0,+∞[.<br />

2. On a, par définition de u n ,<br />

f n+1 (u n ) = u n+1<br />

n + u n n + · · · + u n − 1 = u n+1<br />

n > 0.<br />

Comme la fonction f n+1 est croissante et s’annule en u n+1 , on en déduit que u n > u n+1 :<br />

la suite (u n ) n∈N ∗ est strictement décroissante. Comme elle est minorée par 0, elle converge.<br />

On note l sa limite.<br />

3. On remarque que u 1 = 1. Comme la suite (u n ) n∈N ∗ est strictement décroissante, on a<br />

u n < 1 pour n 2 et on peut écrire<br />

f n (u n ) = u n (u n−1<br />

n<br />

+ u n−2<br />

n<br />

+ · · · + 1) − 1 = u n<br />

1 − u n n<br />

1 − u n<br />

− 1 = 0.<br />

En multipliant par 1 − u n et en simplifiant, on obtient 2u n − 1 − u n+1<br />

n = 0.<br />

De l’inégalité 0 u n+1<br />

n u n+1<br />

2 , vérifiée pour n 2, on tire lim<br />

n→∞ un+1 n = 0, puisque<br />

u 2 ∈ ]0,1[. Par passage à la limite dans l’égalité précédente, on obtient 2l − 1 = 0, soit<br />

l = 1 2 .<br />

Exercice 15.20<br />

1. a) On a, pour n n 0 ,<br />

|v n | = 1 n∑<br />

|u k | 1 ∑n 0<br />

|u k | + 1 n n n<br />

k=1<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=n 0+1<br />

ε 1 n<br />

∑n 0<br />

k=1<br />

|u k | + n − n 0<br />

ε 1 n n<br />

∑n 0<br />

k=1<br />

|u k | + ε.<br />

1 ∑n 0<br />

b) L’entier n 0 étant fixé, on obtient lim |u k | = 0 et on peut trouver un entier n 1<br />

n→+∞ n<br />

k=1<br />

tel que, pour tout n n 1<br />

1 ∑n 0<br />

|u k | ε.<br />

n<br />

On a alors<br />

k=1<br />

∀n max(n 0 ,n 1 ) |v n | 2ε,<br />

ce qui montre, puisque ε est un réel strictement positif quelconque, que la suite (v n ) n∈N ∗<br />

converge vers 0.


130<br />

2. On remarque que, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

(<br />

v n − l = 1 n∑<br />

u k − l = 1 n<br />

)<br />

∑<br />

u k − nl = 1 n n<br />

n<br />

k=1<br />

k=1<br />

n∑<br />

(u k − l).<br />

Si la suite (u n ) n∈N ∗ converge vers l, la suite (u n −l) n∈N ∗ converge vers 0. L’égalité démontrée<br />

et la question 1 permettent de conclure que la suite (v n − l) n∈N ∗ converge également vers 0<br />

et donc que la suite (v n ) n∈N ∗ converge vers l.<br />

3. Supposons que la suite (u n ) n∈N ∗ diverge vers +∞. Soit A > 0. Par définition, il existe un<br />

entier n 0 tel que u n A pour tout n n 0 . Pour n n 0 , on peut écrire<br />

v n = 1 n<br />

n∑<br />

u k 1 ∑n 0<br />

u k + 1 n n<br />

k=1<br />

k=1<br />

(<br />

1<br />

L’entier n 0 étant fixé, on a lim<br />

n→+∞ n<br />

∑n 0<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=n 0+1<br />

A 1 n<br />

u k + n − n 0<br />

A<br />

n<br />

on peut donc trouver un entier n 1 tel que, pour tout n n 1<br />

On a alors<br />

1<br />

n<br />

∑n 0<br />

k=1<br />

)<br />

u k + n − n 0<br />

A A n 2 .<br />

∀n max(n 0 ,n 1 ) v n A 2 ,<br />

∑n 0<br />

k=1<br />

k=1<br />

u k + n − n 0<br />

A.<br />

n<br />

= A et, par définition de la limite,<br />

ce qui montre, puisque A est un réel strictement positif quelconque, que lim<br />

n→+∞ v n = +∞.<br />

Si la suite u diverge vers −∞, la suite −u diverge vers +∞. On applique ce qui précède à<br />

la suite −u. On obtient que −v diverge vers +∞ et donc que v diverge vers −∞.<br />

Exercice 15.21<br />

On a, pour tout n 1,<br />

ln<br />

( n<br />

∏<br />

k=1<br />

u k<br />

) 1<br />

n<br />

= 1 n<br />

n∑<br />

lnu k .<br />

On applique le résultat de l’exercice ?? à la suite (lnu n ) n∈N ∗.<br />

Si b > 0, la suite (lnu n ) n∈N ∗ converge vers ln b, d’après le théorème de composition <strong>des</strong><br />

( n<br />

) 1<br />

n<br />

∏<br />

limites. On en déduit que la suite de terme général ln u k converge vers ln b. On<br />

obtient toujours d’après le théorème de composition <strong>des</strong> limites que la suite de terme général<br />

(<br />

∏ n<br />

) 1<br />

n<br />

u k converge vers exp(ln b) = b.<br />

k=1<br />

Si b = 0, la suite (lnu n ) n∈N ∗ diverge vers −∞. On en déduit que la suite de terme général<br />

( n<br />

) 1<br />

(<br />

n<br />

∏<br />

n<br />

) 1<br />

n<br />

∏<br />

ln u k diverge aussi vers −∞. On obtient que la suite de terme général u k<br />

k=1<br />

a pour limite lim exp(x) = 0.<br />

x→−∞<br />

k=1<br />

k=1<br />

k=1


131<br />

Exercice 15.22<br />

1. On applique le résultat de l’exercice ?? à la suite de terme général u n+1 − u n . On pose<br />

v n = 1 n∑<br />

(u k+1 − u k ) = 1 n<br />

n (u n+1 − u 1 ).<br />

De lim (u n+1−u n ) = l, on déduit que lim v n = l. Comme lim<br />

n→+∞ n→+∞<br />

u n+1<br />

lim<br />

n→+∞ n = l.<br />

On obtient enfin<br />

k=1<br />

u n<br />

lim<br />

n→+∞ n = lim<br />

n→+∞<br />

n→+∞<br />

u n n − 1<br />

= l × 1 = l.<br />

n − 1 n<br />

u 1<br />

n<br />

= 0, on a également<br />

2. Si l > 0, on a lim<br />

n→+∞ (lnu n+1−lnu n ) = lnl, d’après le théorème de composition <strong>des</strong> limites.<br />

En appliquant le résultat de la question 1 à la suite (lnu n ), on obtient<br />

puis toujours d’après le théorème de composition <strong>des</strong> limites,<br />

( )<br />

lim n√<br />

un = lim exp lnun<br />

= exp(lnl) = l.<br />

n→+∞ n→+∞ n<br />

Les cas l = 0 et l = +∞ se traitent exactement de la même manière.<br />

3. On pose u n = ( 2n<br />

n<br />

)<br />

. On obtient, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1<br />

u n<br />

=<br />

(2n + 2)! n! 2<br />

(n + 1)! 2 (2n)!<br />

=<br />

(2n + 1)(2n + 2)<br />

(n + 1) 2 =<br />

2(2n + 1)<br />

.<br />

n + 1<br />

lim<br />

n→+∞<br />

u n+1<br />

On en déduit que lim = 4 et en appliquant le résultat de la question 2,<br />

n→+∞ u n<br />

√ (2n )<br />

n<br />

n<br />

lim<br />

n→+∞<br />

On écrit 1 √ √<br />

n<br />

n(n + 1)...(n + n) =<br />

n<br />

n<br />

tout n ∈ N,<br />

√ 1<br />

n n 2n∏<br />

k=n<br />

= lim n√<br />

un = 4.<br />

n→+∞<br />

k et on pose v n = 1<br />

n n 2n∏<br />

k=n<br />

v n+1 n n<br />

( ) n<br />

(2n + 1)(2n + 2) n (2n + 1)(2n + 2)<br />

=<br />

v n (n + 1) n+1 =<br />

.<br />

n n + 1 n(n + 1)<br />

(2n + 1)(2n + 2)<br />

On a lim<br />

n→+∞ n(n + 1)<br />

lim<br />

n→+∞<br />

( n<br />

n + 1<br />

) n<br />

= lim<br />

n→+∞<br />

= 4 et<br />

lnu n<br />

n<br />

= lnl,<br />

k. On obtient, pour<br />

(<br />

1 +<br />

n) 1 −n ( (<br />

= lim exp −nln 1 + 1 ))<br />

= e −1 = 1<br />

n→+∞ n e .<br />

v n+1<br />

On en déduit que lim = 4 . En appliquant le résultat de la question 2, on obtient<br />

n→+∞ v n e<br />

1 √<br />

n<br />

4<br />

lim n(n + 1)...(n + n) =<br />

n→+∞ n<br />

e .


132<br />

Exercice 15.23<br />

1. On a, pour tout entier naturel n,<br />

On en déduit que<br />

lim a n = 0.<br />

n→+∞<br />

a n+1<br />

= 1 (n + 1)!k!(n − k)! n + 1<br />

=<br />

a n 2 k!(n + 1 − k)!n! 2(n + 1 − k) .<br />

a n+1<br />

lim<br />

n→+∞ a n<br />

= 1 . En raisonnant comme dans l’exercice 8, on obtient<br />

2<br />

2. a) Soit ε > 0. Puisque la suite (u n ) n∈N converge vers 0, on peut trouver un entier n 0 tel<br />

que |u n | ε pour tout n n 0 . On obtient, pour n n 0 ,<br />

|v n | 1<br />

n∑<br />

0−1 ( n<br />

2 k)<br />

n |u k | + 1 ∑ n<br />

2 n<br />

k=0<br />

1<br />

n∑<br />

0−1<br />

2 n<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

|u k | + ε<br />

2 n n<br />

∑<br />

( n<br />

k)<br />

( ) n<br />

ε<br />

k<br />

k=n 0<br />

( n<br />

<br />

k)<br />

k=0<br />

n∑<br />

0−1<br />

k=0<br />

( n<br />

k)<br />

2 n |u k| + ε.<br />

Il résulte de la question 1 que lim<br />

n→+∞ 2 n |u k| = 0, pour tout k ∈ [[0,n 0 −1]]. L’entier n 0 étant<br />

fixé, on a donc<br />

n 0−1<br />

(<br />

∑ n<br />

lim k)<br />

n→+∞ 2 n |u k| = 0,<br />

k=0<br />

puisqu’on a une somme de suites convergeant toutes vers 0. On en déduit qu’on peut trouver<br />

n 0−1<br />

(<br />

∑ n<br />

un entier n 1 tel que, pour n n 1 , k)<br />

2 n |u k| ε. On obtient,<br />

k=0<br />

∀n max(n 0 ,n 1 ) |v n | 2ε,<br />

ce qui montre que la suite (v n ) n∈N converge également vers 0.<br />

n∑<br />

( n<br />

b) Si (u n ) n∈N converge vers l, on peut écrire, puisque = 2<br />

k)<br />

n ,<br />

k=0<br />

(<br />

v n − l = 1 ∑ n ( )<br />

n<br />

2 k)<br />

n u k − 2 n l = 1 ∑ n ( n<br />

2 n (u k − l).<br />

k)<br />

k=0<br />

k=0<br />

Puisque la suite (u n ) n∈N converge vers l, la suite (u n − l) n∈N converge vers 0 et on déduit<br />

de la question a que (v n − l) n∈N converge vers 0, c’est-à-dire que (v n ) n∈N converge vers l.<br />

Exercice 15.24<br />

1. Vrai. Si (u n ) n∈N est croissante à partir du rang n 0 , on a, pour tout n ∈ N,<br />

u n min(u 0 ,u 1 ,...,u n0−1,u n0 ).


133<br />

2. Faux. Une suite décroissante et minorée converge et sa limite est un nombre entre 0 et u 0 :<br />

0 est un minorant de {u n ,n ∈ N}, pas nécessairement sa borne inférieure. (Contre-exemple :<br />

u n = 1 + 1 n ).<br />

3. Faux. Contre-exemple : u n = n + (−1) n .<br />

4. Vrai. Comme la suite (u 2n ) n∈N converge, elle est majorée. Soit M un majorant.<br />

On alors, pour tout entier n, u 2n+1 u 2n+2 M. Donc la suite (u n ) n∈N est majorée par<br />

M. Comme elle est croissante, elle converge.<br />

5. Faux. On peut avoir lim<br />

n→+∞ u n = lim<br />

n→+∞ v n. Contre-exemple : u n = 1<br />

n + 2 , v n = 1<br />

n + 1 .<br />

6. Faux. Contre-exemple : u n = lnn. On a,<br />

lim (u n+1 − u n ) = lim<br />

(1 ln + 1 )<br />

= 0<br />

n→+∞ n→+∞ n<br />

et pourtant, la suite (u n ) n∈N diverge vers +∞.<br />

Exercice 15.25<br />

Une récurrence immédiate montre que u n et v n sont définis et strictement positifs pour tout<br />

entier naturel n.<br />

On a, pour tout n ∈ N,<br />

v n+1 − u n+1 = 1 2 (u n + v n − 2 √ u n v n ) = 1 2 (√ v n − √ u n ) 2 0.<br />

Comme de plus, v 0 u 0 , on a v n u n pour tout entier naturel n.<br />

On en déduit que, pour tout n ∈ N,<br />

√<br />

u n+1 vn<br />

= 1 et v n+1 − v n = 1 u n u n 2 (u n − v n ) 0.<br />

La suite (u n ) n∈N est donc croissante et la suite (v n ) n∈N décroissante.<br />

De plus, on peut écrire<br />

0 v n+1 − u n+1 = 1 2 (√ v n − √ u n ) 2 1 2 (√ v n − √ u n )( √ v n + √ u n )<br />

1 2 (v n − u n ).<br />

On démontre facilement par récurrence que<br />

0 v n − u n 1<br />

2 n (v 0 − u 0 ).<br />

On en déduit que lim<br />

n→+∞ (v n − u n ) = 0. Les suites (u n ) n∈N et (v n ) n∈N sont donc adjacentes.


134<br />

Exercice 15.26<br />

La suite (u n ) n∈N est croissante car, pour tout n 1, u n+1 − u n =<br />

On a d’autre part, pour n 1,<br />

v n+1 − v n = u n+1 − u n +<br />

= np + 2n p−1 − (n + 1) p<br />

(n + 1) p n p−1 ·<br />

1<br />

(n + 1) p > 0.<br />

1<br />

(n + 1) p−1 − 1<br />

n p−1 = 1<br />

(n + 1) p + 1<br />

(n + 1) p−1 − 1<br />

n p−1<br />

En appliquant la formule du binôme, on trouve, puisque p 2,<br />

(n + 1) p n p + pn p−1 n p + 2n p−1 .<br />

On en déduit que v n+1 − v n 0 : la suite (v n ) n∈N ∗ décroît.<br />

Enfin, lim<br />

n→+∞ (v n−u n ) = lim<br />

n→+∞<br />

Exercice 15.27<br />

1<br />

n p = 0. Les suites (u n) n∈N ∗ et (v n ) n∈N ∗ sont donc adjacentes.<br />

1. La suite (u n ) n∈N ∗ est croissante, car pour n 1, u n+1 − u n =<br />

On a d’autre part,<br />

v n+1 − v n =<br />

=<br />

1<br />

(n + 1)! + 1<br />

(n + 1)(n + 1)! − 1<br />

nn!<br />

−1<br />

n(n + 1)(n + 1)! < 0.<br />

La suite (v n ) n∈N ∗ est donc décroissante.<br />

Enfin, lim<br />

n→+∞ v n − u n = lim<br />

n→+∞<br />

1<br />

(n + 1)! > 0.<br />

=<br />

n(n + 1) + n − (n + 1)2<br />

n(n + 1)(n + 1)!<br />

1<br />

nn! = 0. Les suites (u n) n∈N ∗ et (v n ) n∈N ∗ sont adjacentes.<br />

2. Supposons que l soit rationnel. Il s’écrit l = p , avec p et n entiers naturels, n ≠ 0. Puisque<br />

n<br />

les suites (u n ) n∈N ∗ et (v n ) n∈N ∗ sont strictement monotones, on a u n < l < v n , c’est-à-dire<br />

u n < l < u n + 1 . En multipliant par n!, on obtient<br />

nn!<br />

u n n! < l n! < u n n! + 1.<br />

Or, pour tout entier naturel k n, n!<br />

k! est un entier, donc u n n! est entier. Il en est de même<br />

de l n! = p(n −1)!. Entre deux entiers consécutifs, u n n! et u n n!+1, il existe un entier. C’est<br />

impossible. La limite l n’est donc pas un nombre rationnel.<br />

Exercice 15.28<br />

1. On a pour tout entier naturel n,<br />

v 2n+2 − v 2n = −u 2n+1 + u 2n+2 0 et v 2n+3 − v 2n+1 = u 2n+2 − u 2n+3 0.<br />

La suite (v 2n+1 ) n∈N est croissante et la suite (v 2n ) n∈N décroissante.<br />

Enfin, lim v 2n −v 2n+1 = lim −u 2n+1 = 0 car la suite u converge vers 0. Les deux suites<br />

n→+∞ n→+∞<br />

(v 2n+1 ) n∈N et (v 2n ) n∈N sont adjacentes.


135<br />

2. Les deux suites (v 2n+1 ) n∈N et (v 2n ) n∈N convergent donc vers la même limite l. On sait<br />

qu’alors (v n ) n∈N converge vers l.<br />

On a, pour tout n ∈ N, v 2n+1 l v 2n . On en déduit que<br />

|v 2n − l| v 2n − v 2n+1 u 2n+1 .<br />

En écrivant v 2n+1 l v 2n+2 , on obtient de même |v 2n+1 − l| u 2n+2 . On a donc<br />

∀n ∈ N |v n − l| u n+1 .<br />

Exercice 15.29<br />

1. On écrit, pour n 1,<br />

2( √ n + 1 − √ n) =<br />

2<br />

√ n + 1 +<br />

√ n<br />

.<br />

Comme 2 √ n √ n + 1 + √ n 2 √ n + 1, on en déduit<br />

1<br />

√ n + 1<br />

2( √ n + 1 − √ n) 1 √ n<br />

.<br />

2. Des inégalités démontrées dans la question 1 il vient pour n 1,<br />

u n+1 − u n =<br />

=<br />

1<br />

√ n + 1<br />

− 2 √ n + 2 + 2 √ n + 1<br />

1<br />

√ n + 1<br />

− 2( √ n + 2 − 2 √ n + 1) 0<br />

(on applique l’inégalité 2( √ n + 1 − √ n) 1 √ n<br />

au rang n + 1) et<br />

v n+1 − v n =<br />

=<br />

1<br />

√ n + 1<br />

− 2 √ n + 1 + 2 √ n<br />

1<br />

√ n + 1<br />

− 2( √ n + 1 − √ n) 0.<br />

La suite (u n ) n∈N ∗ est croissante et la suite (v n ) n∈N ∗ est décroissante.<br />

Enfin, il découle de l’encadrement obtenu à la première question que<br />

lim (v n − u n ) = lim 2(√ n + 1 − √ n) = 0.<br />

n→+∞ n→+∞<br />

Les suites (u n ) n∈N et(v n ) n∈N sont donc adjacentes.<br />

Exercice 15.30<br />

1. On a, pour n 1, u n+1<br />

=<br />

u n<br />

Pour (v n ) n∈N , on écrit<br />

(<br />

1 +<br />

v n+1<br />

= u n+1<br />

1 + 1<br />

n+1<br />

v n u n 1 + 1 n<br />

)<br />

1<br />

(n + 1) 2 > 1, donc la suite (u n ) n∈N ∗ est croissante.<br />

=<br />

( )<br />

1 n(n + 2)<br />

1 +<br />

(n + 1) 2 (n + 1) 2 .


136<br />

On remarque que<br />

et on obtient<br />

(<br />

v n+1<br />

= 1 +<br />

v n<br />

La suite (v n ) n∈N ∗ est décroissante.<br />

2. On a pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

n(n + 2)<br />

(n + 1) 2 = (n + 1)2 − 1 1<br />

(n + 1) 2 = 1 −<br />

(n + 1) 2<br />

) (<br />

1<br />

(n + 1) 2 1 −<br />

)<br />

1<br />

(n + 1) 2 = 1 −<br />

(<br />

v n = u n 1 + 1 )<br />

u n .<br />

n<br />

1<br />

(n + 1) 4 < 1.<br />

Comme (u n ) n∈N ∗ croît et (v n ) n∈N ∗ décroît, il est clair que, pour tout n 1, on a<br />

u 1 u n v n v 1 .<br />

3. La suite (u n ) n∈N ∗ est croissante et majorée par v 1 , donc elle converge. De même, la suite<br />

(v n ) n∈N , décroissante et minorée par u 1 , converge. (<br />

En passant à la limite dans l’égalité v n = u n 1 + 1 )<br />

, on obtient lim<br />

n<br />

v n = lim u n et<br />

n→+∞ n→+∞<br />

donc lim v n − u n = 0 : les suites (u n ) n∈N ∗ et (v n ) n∈N ∗ sont adjacentes.<br />

n→+∞<br />

Exercice 15.31<br />

1. On a<br />

u 0 < u 1 ⇐⇒ a < a + pb ⇐⇒ a + ap < a + pb,<br />

1 + p<br />

ce qui est vérifié car a < b et p > 0. On vérifie de même que v 1 < v 0 . On calcule enfin<br />

v 1 − u 1 = a + qb<br />

1 + q − a + pb (a + qb)(1 + p) − (a + pb)(1 + q)<br />

=<br />

1 + p (1 + p)(1 + q)<br />

(b − a)(q − p)<br />

=<br />

(1 + p)(1 + q) .<br />

Ceci est strictement positif si et seulement si p < q. C’est la condition cherchée.<br />

2. Si la condition p < q est réalisée, on a, pour tout n ∈ N,<br />

v n+1 − u n+1 = u n + qv n<br />

1 + q<br />

− u n + pv n<br />

1 + q<br />

= (q − p)(v n − u n )<br />

(1 + p)(1 + q)<br />

(le calcul est le même que pour v 1 et u 1 ). On en déduit que v n+1 −u n+1 a le signe de v n −u n<br />

et, comme v 0 − u 0 > 0 par hypothèse, v n − u n est positif pour tout n.<br />

On calcule ensuite<br />

On a bien, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1 − u n = u n + pv n<br />

1 + p<br />

v n+1 − v n = u n + qv n<br />

1 + q<br />

− u n = p(v n − u n )<br />

1 + p<br />

− v n = u n − v n<br />

1 + p < 0.<br />

u n < u n+1 < v n+1 < v n .<br />

> 0


137<br />

3. Il résulte de la question 2 que la suite (u n ) n∈N est croissante et la suite (v n ) n∈N croissante.<br />

On a donc, pour tout n ∈ N, u 0 u n < v n v 0 . La suite (u n ) n∈N est majorée par v 0 ; elle<br />

converge. De même, la suite (v n ) n∈N qui est minorée par u 0 converge.<br />

De la relation v n+1 − u n+1 = (q − p)(v n − u n )<br />

(1 + p)(1 + q) , on déduit que la suite (v n − u n ) n∈N est<br />

q − p<br />

géométrique de raison<br />

∈ ]0,1[. Elle converge donc vers 0 et les deux suites<br />

(1 + p)(1 + q)<br />

sont adjacentes.<br />

Exercice 15.32<br />

1. Les deux suites sont définies et à termes strictement positifs. On montre par récurrence<br />

que u n < v n .<br />

C’est vrai pour n = 0 et si u n < v n alors<br />

u n < u n+1 < v n et donc v n+1 = √ v n u n+1 > u n+1 .<br />

La propriété est vérifiée au rang n + 1. Elle est vraie pour tout entier n.<br />

Il résulte de la démonstration précédente que u n < v n implique u n < u n+1 et u n+1 < v n<br />

donc v n+1 < v n . La suite (u n ) n∈N est croissante et la suite (v n ) n∈N est décroissante.<br />

D’après ce qui précède, on a, pour tout n, u 0 < u n < v n < v 0 . Ainsi (u n ) n∈N est majorée<br />

par v 0 et (v n ) n∈N est minorée par u 0 . Elles sont toutes deux convergentes.<br />

Par passage à la limite dans l’égalité u n+1 = u n + v n<br />

, on obtient<br />

2<br />

lim u n = 1<br />

n→+∞ 2 ( lim u n + lim v n) et donc<br />

n→+∞ n→+∞<br />

Les suites (u n ) n∈N et (v n ) n∈N sont donc adjacentes.<br />

lim u n = lim v n.<br />

n→+∞ n→+∞<br />

2. Montrons par récurrence que, pour tout n ∈ N, u n = v n cos α . C’est vrai pour n = 0<br />

2n par définition de α.<br />

Supposons que la propriété est vraie au rang n. On a alors<br />

On en déduit que<br />

v n+1 = √ v n u n+1 =<br />

u n+1 = v n<br />

1 + cos α 2 n<br />

2<br />

√<br />

u 2 n+1<br />

α<br />

= v n cos 2 α<br />

2 n+1 .<br />

cos 2 = u n+1<br />

α<br />

et u n+1 = v n+1 cos<br />

2<br />

cos n+1 2 n+1<br />

α<br />

2 n+1 .<br />

La propriété est vérifiée pour tout n ∈ N. Il résulte de la démonstration qu’on a alors<br />

v n+1 = √ √<br />

v n u n+1 = vn 2 cos 2 α<br />

2 n+1 = v α<br />

n cos<br />

2 n+1 .<br />

On en déduit que<br />

2 n+1 v n+1 sin α<br />

2 n+1 = 2n+1 v n sin α<br />

2 n+1 cos α<br />

2 n+1 = 2n v n sin α 2 n .<br />

La suite (2 n v n sin α 2 n ) est donc constante, égale à son premier terme v 0 sin α = bsin α. On a<br />

donc, pour tout n ∈ N,<br />

v n = bsin α<br />

2 n sin α 2 n .


138<br />

3. On déduit de la question 2 que<br />

lim v n = lim<br />

n→+∞ n→+∞<br />

bsin α<br />

2 n sin α 2 n = lim<br />

n→+∞<br />

bsin α<br />

α sin α = bsin α<br />

2 α ,<br />

n<br />

α<br />

2 n<br />

sin α 2<br />

sin x<br />

bsin α<br />

car lim<br />

n<br />

n→+∞<br />

α<br />

= lim = 1. La limite commune <strong>des</strong> deux suites est<br />

x→0<br />

2<br />

x<br />

α .<br />

n<br />

Exercice 15.33<br />

Notons que si la suite converge vers l, on a l − l + l 2 = 0 et donc l = 0.<br />

1. a) Raisonnons par l’absurde et supposons qu’il existe p n 0 tel que u p > ε. On a alors<br />

u p+1 u p + u 2 p − ε 2 u p + ε 2 − ε 2 u p .<br />

On montre alors par récurrence que tous les termes de la suite de rang p sont supérieurs ou<br />

égaux à ε et que la suite (u n ) np est croissante. Elle n’est pas convergente, sinon on aurait<br />

lim u n ε. C’est impossible car (u n ) n∈N ne peut converger que vers 0. Ainsi, comme elle<br />

n→+∞<br />

est croissante à partir d’un certain rang, (u n ) n∈N diverge vers +∞, ce qui est contraire à<br />

l’hypothèse.<br />

On a donc u n ε pour tout n n 0 .<br />

b) Raisonnant par l’absurde et supposons que, pour tout n n 0 , on a u n < −ε et donc<br />

u 2 n > ε 2 . On a alors, pour n n 0 ,<br />

u n+1 − u n u 2 n − ε 2 > 0.<br />

La suite (u n ) n∈N est croissante et majorée par −ε à partir du rang n 0 . Elle converge et sa<br />

limite est inférieure ou égale à −ε. C’est impossible car elle ne peut avoir alors pour limite<br />

que 0. Conclusion : il existe n n 0 tel que u n −ε.<br />

c) Soit p un entier supérieur ou égal à n 0 tel que u p −ε. La fonction x ↦−→ x + x 2 est<br />

croissante sur<br />

[− 1 [<br />

2 ,+∞ . Comme u p −ε − 1 2 , on a u2 p + u p ε 2 − ε et donc<br />

u p+1 u p + u 2 p − ε 2 −ε.<br />

On obtient donc, en raisonnant par récurrence que, pour tout n p, on a u n −ε.<br />

2. Il résulte de la question 1 que si (u n ) n∈N ne tend pas vers +∞, on a, pour tout ε ∈<br />

−ε u n ε pour n assez grand. Ceci montre que (u n ) n∈N tend vers 0.<br />

Conclusion : toute suite telle que<br />

]<br />

0, 1 [<br />

,<br />

2<br />

lim<br />

n→+∞ (u n+1 − u n − u 2 n) = 0 converge vers 0 ou diverge<br />

vers +∞.<br />

Les deux cas sont possibles comme on le voit en considérant une suite vérifiant u n+1 = u n +u 2 n.<br />

Elle diverge vers +∞ si u 0 > 0 et converge vers 0 si −1 < u 0 < 0.<br />

Exercice 15.34<br />

Les ensembles A et B sont clairement non vi<strong>des</strong>.<br />

On a, pour tout (m,n) ∈ (N ∗ ) 2 ,<br />

1<br />

m + 1 n − 1<br />

mn = 1 m + 1 n<br />

(<br />

1 − 1 )<br />

1 m m + 1 − 1 m 1.


139<br />

L’ensemble A est majoré par 1. Comme de plus 1 appartient à A (il est obtenu pour<br />

m = n = 1), c’est le plus grand élément et donc la borne supérieure de A. Mais on a<br />

aussi<br />

1<br />

m + 1 n − 1<br />

mn = 1 m + 1 (<br />

1 − 1 )<br />

0.<br />

n m<br />

L’ensemble A est minoré par 0. Montrons que 0 est la borne inférieure de A. Considérons les<br />

éléments de A de la forme x n = 2 n − 1 (cas m = n). On a<br />

n2 lim x n = 0. Donc pour tout<br />

n→+∞<br />

ε > 0, il existe n ∈ N 2 tel que 0 x n ε. Ceci caractérise la borne inférieure. On conclut :<br />

inf A = 0.<br />

Considérons les éléments de B en distinguant les cas n pair et n impair. On a, pour tout<br />

(m,p) ∈ (N ∗ ) 2 ,<br />

0 < 1<br />

2p + 1 m 1 2 + 1 3 2 ,<br />

−1 − 1 m < 1<br />

2p − 1 − 1 m 1<br />

2p − 1 1.<br />

L’ensemble B est donc majoré par 3 2 et comme 3 appartient à B (il correspond à m = 1,<br />

2<br />

n = 2), c’est le plus grand élément et donc la borne supérieure de B.<br />

L’ensemble B est minoré par −1. Montrons que c’est sa borne inférieure. Considérons les<br />

éléments y p = 1 − 1 de B (n = 2p − 1, m = 1). On a lim<br />

2p − 1 y p = −1. Par définition de<br />

p→+∞<br />

la limite, pour tout ε > 0, il existe p ∈ N ∗ tel que y p −1+ε. Ceci montre que inf B = −1.<br />

Exercice 15.35<br />

1. Soit K et K ′ tels que, pour tout x ∈ A (respectivement tout y ∈ B), on a |x| K<br />

(respectivement |y| K ′ ). On a alors, pour tout (x,y) ∈ A × B,<br />

| − x| K, |a + x| K + |a| et |x + y| K + K ′ .<br />

Ainsi −A, a + A et A + B sont bornés.<br />

2. Pour tout x ∈ A, on inf A x et donc −x −inf A. Ceci montre que sup(−A) −inf A.<br />

De même, pour tout x ∈ A, −x sup(−A) donc x −sup(−A), d’où inf A −sup(−A)<br />

et finalement l’égalité sup(−A) = −inf A. On montre de même que inf(−A) = −sup A.<br />

Pour tout x ∈ A, on a a + x a + supA donc sup(a + A) a + supA. De même, pour<br />

tout x ∈ A, on a a + x sup(a + A) et donc x −a + sup(a + A). On en déduit que<br />

supA −a + sup(a + A) et finalement sup(a + A) = a + supA. On montre de même que<br />

inf(a + A) = a + inf(A).<br />

Pour tout (x,y) ∈ A × B, on a x + y supA + supB, d’où sup(A + B) supA + supB.<br />

De même, pour tout (x,y) ∈ A × B, on a x + y sup(A + B) et donc x sup(A + B) − y<br />

et donc supA sup(A + B) − y, c’est-à-dire y sup(A + B) − supA. On en déduit que<br />

supB sup(A+B)−sup A et finalement sup(A+B) = supA+supB. On montre de même<br />

que inf(A + B) = inf A + inf B.<br />

Exercice 15.36<br />

On a, pour tout x ∈ A, x inf A > 0. On en déduit que 1 x 1 . Ainsi B est majoré<br />

inf A<br />

et sup B 1<br />

inf A . De même, pour tout x ∈ A, 1<br />

x ∈ B et 1 supB. On en déduit que<br />

x


140<br />

x 1<br />

1<br />

1<br />

. On a donc inf A et finalement supB =<br />

supB supB inf A .<br />

L’ensemble B est minoré par 0. Si A est majorée, on montre comme précédemment que<br />

inf B = 1<br />

supA . Si A n’est pas majoré, pour tout ε > 0, il existe x ∈ A tel que x 1 ε . on a<br />

donc 1 ε. Ceci montre que inf B = 0.<br />

x<br />

Exercice 15.37<br />

Soit b ∈ B. On a, pour tout a ∈ A, a b, donc b majore A. Ainsi A possède une borne<br />

supérieure et supA b. Comme ceci est vrai pour tout b ∈ B, l’ensemble B est minoré par<br />

supA. Il possède donc une borne inférieure et supA inf B.<br />

Exercice 15.38<br />

Soit (x,y) ∈ A 2 . Supposons que x y. On a x sup A et y inf A. On en déduit que<br />

|x − y| = x − y supA − inf A.<br />

On a le même résultat si y x. Ainsi, B est majoré et sup B supA − inf A.<br />

De même, pour tout (x,y) ∈ A 2 , on a x − y |x − y| supB et donc x y + supB. On<br />

en déduit supA y + supB et y supA−supB, puis inf A supA−supB et finalement<br />

supB = supA − inf A.<br />

Exercice 15.39<br />

Si α est la borne supérieure de A, α est un majorant de A et pour tout n ∈ N, il existe<br />

x n ∈ A tel que α− 1 n < x n α. La suite (x n ) n∈N est une suite d’éléments de A qui converge<br />

vers α.<br />

Si réciproquement α est un majorant de A et (x n ) n∈N une suite d’éléments de A qui converge<br />

vers α, pour tout ε > 0, il existe n ∈ N tel que |x n − α| < ε et donc x n > α − ε. Comme<br />

x n ∈ A, ceci montre que α est la borne supérieure de A.<br />

Exercice 15.40<br />

1. L’ensemble A est non vide car il contient a (f(a) ∈ [a,b]) et est majoré par b. Il possède<br />

donc une borne supérieure α qui appartient à [a,b].<br />

2. Pour tout x ∈ A, on x α et donc f(x) f(α) car f est croissante. Comme x ∈ A, on<br />

a x f(x) et on en déduit x f(α). Ainsi f(α) est un majorant de A et donc α f(α).<br />

Puisque f est croissante, on en déduit que f(α) f(f(α)). Ceci montre que f(α) ∈ A. On<br />

en déduit que f(α) α et finalement f(α) = α.<br />

Exercice 15.41<br />

Pour tout (x,y) ∈ R 2 , on a<br />

Ent(x) x < Ent(x) + 1 et Ent(y) y < Ent(y) + 1.<br />

On en déduit, en additionnant, que<br />

Ent(x) + Ent(y) x + y < Ent(x) + Ent(y) + 2.


141<br />

Comme la partie entière de x + y est le plus grand entier inférieur ou égal à x + y, on en<br />

déduit<br />

Ent(x) + Ent(y) Ent(x + y) < Ent(x) + Ent(y) + 2<br />

et donc Ent(x) + Ent(y) Ent(x + y) Ent(x) + Ent(y) + 1,<br />

puisque ce sont <strong>des</strong> entiers.<br />

Exercice 15.42<br />

De Ent(x) x < Ent(x) + 1, on déduit nEnt(x) nx < nEnt(x) + n. Par définition de la<br />

partie entière, on en déduit que<br />

nEnt(x) Ent(nx) < nEnt(x) + n et donc Ent(x) Ent(nx)<br />

n<br />

Le résultat en découle.<br />

< Ent(x) + 1.<br />

Exercice 15.43<br />

1. Notons p = Ent(2x). On a donc p 2x < p + 1. On en déduit p 2 x < p + 1<br />

2<br />

p + 1<br />

x + 1 2 2 < p + 2<br />

2 .<br />

Si p est pair, on a<br />

(<br />

Ent(x) = Ent x + 1 )<br />

= p 2 2 .<br />

et<br />

Si p est impair, on a<br />

Ent(x) = p − 1<br />

2<br />

(<br />

et Ent x + 1 )<br />

= p + 1<br />

2 2 .<br />

Dans les deux cas,<br />

(<br />

Ent(x) + Ent x + 1 )<br />

= p = Ent(2x).<br />

2<br />

2. D’après la question 1, on a, pour tout réel x,<br />

(<br />

Ent x + 1 )<br />

= Ent(2x) − Ent(x).<br />

2<br />

On en déduit que<br />

n∑<br />

k=0<br />

( ) x + 2<br />

k<br />

Ent<br />

2 k+1 =<br />

n∑<br />

k=0<br />

= Ent(x) − Ent<br />

car les termes se simplifient deux à deux.<br />

( x<br />

Ent<br />

2 k+1 + 1 )<br />

=<br />

2<br />

( x<br />

)<br />

2 n+1 ,<br />

n∑<br />

k=0<br />

( ( x<br />

) ( x<br />

))<br />

Ent<br />

2 k − Ent<br />

2 k+1


142<br />

3. Notons p = Ent(nx) et effectuons la division euclidienne de p par n. Il existe (q,r) ∈ Z×N<br />

tel que<br />

p = qn + r et 0 r < n.<br />

On a p nx < p + 1, c’est-à-dire qn + r nx < qn + r + 1. On en déduit<br />

q + r n x < q + r + 1<br />

n<br />

et ∀k ∈ [[0,n]] q + r + k x + k n n < q + r + 1 + k .<br />

n<br />

)<br />

est égal à q ou q + 1. Il est égal à 1 si r + k < n soit<br />

Puisque r + k + 1 (<br />

2, Ent x + k n<br />

n<br />

0 k < n − r. Dans la somme, il y a donc n − r termes égaux à q et r qui sont égaux à<br />

q + 1. On en déduit que<br />

n−1<br />

∑<br />

(<br />

Ent x + k )<br />

= q(n − r) + (q + 1)r = qn + r = p = Ent(nx).<br />

n<br />

k=0<br />

Exercice 15.44<br />

Nous savons déjà que l’intervalle ]a,b[ contient <strong>des</strong> rationnels. Supposons qu’il n’en contienne<br />

qu’un nombre fini et considérons le plus petit de ces nombres, noté c. Alors l’intervalle<br />

]a,c[ ne contient pas de rationnels. C’est faux. Donc ]a,b[ contient une infinité de nombres<br />

rationnels.<br />

Pour les irrationnels, considérons l’intervalle ]a + √ 2,b + √ 2[. Il contient une infinité de<br />

nombres rationnels. Si r est l’un de ces rationnels, r − √ 2 est un irrationnel qui appartient<br />

à ]a,b[. Comme l’application r ↦−→ r + √ 2 est injective, il en existe une infinité.<br />

Exercice 15.45<br />

1. On montre la propriété par récurrence.<br />

On a (1+ √ 2) 0 = 1 = 1+0 √ 2. On pose a 0 = 1 et b 0 = 1 ; on vérifie que a 2 0−2b 2 0 = 1 = (−1) 0 .<br />

Supposons que (1 + √ 2) n = a n + b n<br />

√<br />

2, avec a<br />

2<br />

n − 2b 2 n = 1. On a alors<br />

(1 + √ 2) n+1 = (1 + √ 2) n (1 + √ 2) = (a n + b n<br />

√<br />

2)(1 +<br />

√<br />

2)<br />

= a n + 2b n + (a n + b n ) √ 2.<br />

On trouve l’expression voulue avec a n+1 = a n +2b n et b n+1 = a n +b n . On vérifie la relation :<br />

a 2 n+1 − 2b 2 n+1 = (a n + 2b n ) 2 − 2(a n + b n ) 2 = −a 2 n + 2b 2 n = −(−1) n = (−1) n+1 .<br />

2. On a (1 − √ 2) n = (−1)n<br />

(1 + √ 2) n = a2 n − 2b 2 n<br />

a n + b n<br />

√<br />

2<br />

= a n − b n<br />

√<br />

2.<br />

3. On déduit <strong>des</strong> questions précédentes que (1 + √ 2) n + (1 − √ 2) n = 2a n et donc<br />

(1 + √ 2) n = 2a n − (1 − √ 2) n . On remarque que −1 < (1 − √ 2) < 0. On en déduit<br />

que :<br />

si n est pair, −(1 − √ 2) n ∈ ]−1,0[ et Ent((1 + √ 2) n ) = 2a n − 1 ;<br />

si n est impair, −(1 − √ 2) n ∈ ]0,1[ et Ent((1 + √ 2) n ) = 2a n .


Chapitre 16<br />

Exercice 16.1<br />

1. Si f(x) = x 2 + x + 1, alors |f(x) − 1| = |x||x + 1| et |x + 1| 1 implique |x| 2 et<br />

|f(x) − 1| 2|x + 1|. On a, pour tout ε > 0,<br />

|x + 1| min( ε ,1) =⇒ |f(x) − 1| ε.<br />

2<br />

2. Si f(x) = 2x − 1<br />

x + 1 , alors |f(x) − 2| = 3<br />

|x + 1| 3 x<br />

143<br />

si x > 0. On a donc, pour tout ε > 0,<br />

x 3 ε<br />

=⇒ |f(x) − 2| ε.<br />

3. Pour tout A > 0, on a<br />

|x − 1| 1 √<br />

A<br />

=⇒ f(x) A.<br />

Exercice 16.2<br />

1. On a<br />

x 2 + 3x − 1 x 2 + 3x − 1<br />

x 2 + 3x − 1 x 2<br />

lim = +∞, lim = −∞, lim = lim<br />

x→1 + x − 1<br />

x→1 − x − 1<br />

x→+∞ x − 1 x→+∞ x = +∞.<br />

2. La fonction n’est définie qu’à gauche de −1 et<br />

x − 1<br />

lim = +∞ donc<br />

x→−1 x + 1 lim<br />

x→−1<br />

x − 1<br />

lim<br />

x→+∞ x + 1 = lim x<br />

x→+∞ x = 1 donc<br />

√<br />

x − 1<br />

x + 1 = +∞ ;<br />

lim<br />

x→+∞<br />

√<br />

x − 1<br />

x + 1 = 1.<br />

3. En multipliant par l’expression conjuguée, on obtient pour x < 0,<br />

√<br />

x2 + 3x − 1 + (x + 1) =<br />

x − 2<br />

√<br />

x2 + 3x − 1 − (x + 1) =<br />

1 − 2 x<br />

√<br />

− 1 + 3 x − 1 x<br />

− 1 − 1 2 x<br />

et<br />

√<br />

lim x2 + 3x − 1 + (x + 1) = − 1<br />

x→−∞<br />

2 .<br />

4. Si x > 0 et 2x + sin x ≠ 0, on peut écrire<br />

et on obtient<br />

lim<br />

x→+∞<br />

x + √ x<br />

2x + sin x = 1 + √ 1<br />

x<br />

2 + sin x<br />

x<br />

x + √ x<br />

2x + sin x = 1 + 0<br />

2 + 0 = 1 2<br />

et<br />

lim<br />

x→0<br />

x + √ x<br />

2x + sin x = +∞.


144<br />

5. En multipliant par l’expression conjuguée pour x > 0, on obtient<br />

√<br />

x( x + √ √<br />

x + 1 − x + √ x( √ x + 1 − √ x − 1)<br />

x − 1) = √ √ √ √ x + x + 1 + x + x − 1<br />

=<br />

=<br />

2x<br />

( √ x + √ x + 1 + √ x + √ x − 1)( √ x + 1 + √ x − 1)<br />

2<br />

(√ √ √ )<br />

√ (√ )<br />

1<br />

1 +<br />

x + 1 1<br />

x<br />

+ 1 + 2 x − 1 x<br />

1 + 1 2 x<br />

√1 + − 1 x<br />

et<br />

√<br />

lim x( x + √ √<br />

x + 1 − x + √ x − 1) = 2<br />

x→+∞ 2 · 2 = 1 2 .<br />

Exercice 16.3<br />

1. On a<br />

car lim<br />

x→+∞ xe−x = 0 et<br />

2. On a<br />

et<br />

lim x → +∞ e2x + e x + x<br />

e x − x<br />

lim x → −∞ e2x + e x + x<br />

e x − x<br />

lim(lnx + x − 1) = −∞ lim<br />

x→0<br />

3. Quand x tend vers +∞, x − 1<br />

x<br />

On en déduit que<br />

On a<br />

= lim x → +∞e x 1 + e−x + xe −2x<br />

1 − xe −x = +∞,<br />

e 2x<br />

x<br />

= lim x → −∞<br />

+ ex x + 1<br />

e x x − 1 = −1.<br />

(x + lnx + x − 1<br />

x→0 e−x ) = 1 et donc lim<br />

x→0 x + e −x = −∞<br />

ln x<br />

lnx + x − 1<br />

x<br />

lim<br />

x→+∞ x + e −x = lim<br />

+ 1 − 1 x<br />

x→+∞ 1 + e−x<br />

x<br />

= 1.<br />

tend vers 1. Pour x > 1, on écrit<br />

( ) ( x<br />

xln = xln 1 + 1 )<br />

= x ln<br />

x − 1 x − 1 x − 1<br />

( ) x<br />

lim xln = 1.<br />

x→+∞ x − 1<br />

( )<br />

1 + 1<br />

x−1<br />

1<br />

x−1<br />

( ) x<br />

lim xln = lim (xln |x| − xln |1 − x|) = 0.<br />

x→+0 x − 1 x→+0<br />

.


145<br />

Exercice 16.4<br />

1. Pour x ≠ 0,<br />

et<br />

2. On a<br />

3. On a<br />

tan x − sinx sin x(1 − cos x)<br />

x 3 =<br />

x 3 cos x<br />

= sinx<br />

x<br />

tan x − sinx<br />

lim<br />

x→0 x 3 = 1 2 .<br />

tan 2x<br />

lim<br />

x→0 sin x = lim<br />

x→0<br />

sinx − sin 3x<br />

lim = lim<br />

x→0 sin 4x<br />

sin x<br />

x<br />

x→0<br />

tan 2x<br />

2<br />

2x<br />

sin x<br />

x<br />

3x<br />

− 3sin<br />

3x<br />

4<br />

sin 4x<br />

4x<br />

1 − cos x<br />

x 2 1<br />

cos x<br />

= 2.<br />

= 1 − 3<br />

4<br />

= − 1 2 .<br />

4. Si sinx ≠ 1 √<br />

2<br />

,<br />

1 − √ 2 cos x √2 1<br />

1 − √ 2 sinx = − cos x<br />

1√<br />

2<br />

− sinx = cos π 4 − cos x<br />

sin π 4 − sinx<br />

= −2sin ( π<br />

8 − (<br />

2) x sin π<br />

8 + )<br />

x (<br />

2 π<br />

2sin ( π<br />

8 − (<br />

2) x cos π<br />

8 + ) x = −tan<br />

8 + x .<br />

2)<br />

2<br />

On en déduit que<br />

1 − √ 2 cos x<br />

lim<br />

x→ π 4 1 − √ 2sin x = −tan π 4 = −1.<br />

Exercice 16.5<br />

1. On a,<br />

∀x ∈ ]0,1[<br />

1<br />

Ent(x) = 0<br />

x<br />

et donc lim<br />

∀x ∈ ]−1,0[<br />

1 −1<br />

Ent(x) =<br />

x x<br />

et donc lim<br />

2. On a, pour x ∈ ]0,1[, x − Ent(x) √ x<br />

3. On a, pour x > 0,<br />

(<br />

√ 1 xEnt<br />

x<br />

( 1<br />

La fonction x ↦−→ Ent −<br />

x)<br />

1<br />

( )<br />

x<br />

√ 1<br />

lim xEnt = +∞.<br />

x→0 x<br />

Pour x > 1, √ ( 1<br />

xEnt<br />

x)<br />

)<br />

x→0 + 1<br />

x→0 − 1<br />

Ent(x) = 0,<br />

x<br />

Ent(x) = +∞.<br />

x<br />

= √ x − Ent(x)<br />

x et donc lim √ = 0.<br />

x→0 x<br />

= √ ( ( 1<br />

x Ent −<br />

x)<br />

1 )<br />

+ √ 1 .<br />

x x<br />

( (<br />

√ 1<br />

est bornée donc lim x Ent −<br />

x→0 x)<br />

1 )<br />

x<br />

( )<br />

√ 1<br />

= 0 et lim xEnt = 0.<br />

x→+∞ x<br />

= 0 et


146<br />

Exercice 16.6<br />

On note que, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

max(x,y) = 1 2 (|x − y| + x + y) et min(x,y) = 1 (−|x − y| + x + y).<br />

2<br />

On a donc, pour tout x ∈ I,<br />

sup(f,g)(x) = 1 2 (|f(x)−g(x)|+f(x)+g(x)) et inf(f,g)(x) = 1 2 (−|f(x)−g(x)|+f(x)+g(x)).<br />

Si f et g sont continues en x 0 , il en est de même de f + g, f − g et |f − g|. On en déduit<br />

que sup(f,g) et inf(f,g) sont continues en x 0 .<br />

Exercice 16.7<br />

La fonction f possède en tout point une limite à droite et une limite à gauche (sauf en a et<br />

b). Supposons que f est croissante et raisonnons par l’absurde. S’il existe c ∈ [a,b] où f n’est<br />

pas continue, on a lim f(x) ≠ f(c) ou lim f(x) ≠ f(c). Comme lim f(x) = sup f(x)<br />

x→c− x→c + x→c− x∈[a,c[<br />

on obtient dans le premier cas<br />

∀(x,y) ∈ [a,c[×[c,b] f(a) f(x) lim f < f(c) f(y) f(b).<br />

c −<br />

Aucune valeur de l’intervalle ]lim f,f(c)[ ne peut être atteint par f donc f([a,b]) n’est pas<br />

c −<br />

un intervalle. Le cas où limf ≠ f(c) se traite de la même façon. Si f est décroissante, on<br />

c +<br />

considère −f.<br />

Exercice 16.8<br />

Les fonctions f, g et h sont continues en tout x 0 qui n’est pas élément de Z. Considérons<br />

x 0 ∈ Z.<br />

(<br />

1. On a f(x 0 ) = (−1) x0 − 1 )<br />

= (−1) x0+1 1 2 2 ,<br />

lim f(x) = lim (−1)<br />

(x x0−1 − x 0 + 1 )<br />

= (−1) x0−1 1<br />

x→x − x→x 0 2 2 = f(x 0)<br />

0<br />

et<br />

(<br />

lim f(x) = lim (−1) x0 x − x 0 − 1 ) (<br />

= (−1) x0 − 1 )<br />

= f(x 0 ).<br />

x→x + 0 x→x + 2<br />

2<br />

0<br />

La fonction f est continue en x 0 pour tout x 0 ∈ Z donc continue sur R.<br />

2. On a g(x 0 ) = x 0 ,<br />

et<br />

lim g(x) = lim x 0 − 1 + (x − x 0 + 1) 2 = x 0 − 1 + 1 = x 0<br />

x→x − x→x 0<br />

0<br />

lim g(x) = lim x 0 + (x − x 0 ) 2 = x 0 .<br />

x→x + 0 x→x + 0<br />

La fonction g est continue en x 0 pour x 0 ∈ Z donc continue sur R.


147<br />

3. On a sin(πx 0 ) = 0 donc h(x 0 ) = 0. Comme la fonction Ent est bornée au voisinage de x 0<br />

et que sin(πx) tend vers 0, on a lim<br />

x→x 0<br />

h(x) = 0 = h(x 0 ). La fonction h est continue en x 0<br />

donc sur R.<br />

Exercice 16.9<br />

On suppose que f est T-périodique et a pour limite l en +∞.<br />

Soit x ∈ R. La suite (x + nT) n∈N tend vers +∞ donc par le théorème de composition <strong>des</strong><br />

limites, on obtient f(x + nT) = l. Mais pour tout n ∈ N, f(x + nT) = f(x), donc<br />

f(x) = l.<br />

Exercice 16.10<br />

lim<br />

n→+∞<br />

Si B > 0, l’ensemble f −1 ([−B,B]) est borné : il existe K > 0 tel que f −1 ([−B,B]) ⊂ [−K,K]).<br />

Si |x| > K, x /∈ f −1 ([−B,B]), donc f(x) /∈ [−B,B] et |f(x)| > B. On a ainsi,<br />

On a donc<br />

Exercice 16.11<br />

lim |f(x)| = +∞.<br />

|x|→+∞<br />

∀B > 0 ∃K > 0 (|x| > K =⇒ |f(x)| > B).<br />

1. Si x 0 ∈ Q, il existe dans tout intervalle de centre x 0 <strong>des</strong> x irrationnels pour lesquels on<br />

a |f(x) − f(x 0 )| = 1. Il est donc impossible de trouver η tel que |f(x) − f(x 0 )| 1 2 , pour<br />

tout x tel que |x| η : la fonction n’est pas continue en x 0 . On démontre de même que si<br />

x 0 /∈ Q, f n’est pas continue en x 0 , en considérant <strong>des</strong> x rationnels.<br />

2. Si x 0 ≠ 0, la fonction g n’est pas continue en x 0 , car sinon f serait continue en x 0 comme<br />

quotient de fonctions continues.<br />

Comme f est bornée, on a lim<br />

0<br />

g = 0 = g(0) : la fonction est continue en 0.<br />

3. Si x /∈ Q, pour tout m ∈ N, xm! n’est pas entier, donc |cos(πxm!)| < 1. On en déduit<br />

que lim<br />

n→+∞ (cos(πxm!))n = 0. Comme ceci est vrai pour tout m, on a<br />

lim<br />

m→+∞<br />

lim<br />

n→+∞ (cos(πxm!))n = 0 = f(x).<br />

Si x ∈ Q, il existe (p,q) ∈ Z × N ∗ tel que x = p . Pour m q + 2, xm! est un entier pair et<br />

q<br />

cos(πxm!) = 1. On en déduit que lim<br />

n→+∞ (cos(πxm!))n = 1. Ceci est vrai pour tout m assez<br />

grand donc<br />

lim lim<br />

m→+∞ n→+∞ (cos(πxm!))n = 1 = f(x).<br />

Exercice 16.12<br />

1. Si x ∈ Q + s’écrit sous forme irréductible p 1<br />

, on a f(x) =<br />

q p + q<br />

ε si et seulement si<br />

p + q 1 ε , ce qui implique p 1 ε et q 1 car p et q sont positifs. il y a donc un nombre<br />

ε<br />

fini de valeurs de p et de q possibles. On en déduit que A est fini.


148<br />

2. Soit x 0 ∈ R + et ε > 0. L’ensemble A défini à la première question est fini. Il en est de<br />

même de A 1 = A∩] − ∞,x 0 [ et A 2 = A∩]x 0 ,+∞[. On pose x 1 = max A 1 et x 2 = min A 2<br />

(si A 1 = ∅, on prend x 1 réel quelconque > x 0 et de même pour x 2 ). Si x ∈ ]x 1 ,x 0 [∪]x 0 ,x 2 [<br />

et x ∈ Q, x /∈ A et donc f(x) < ε. Comme f(x) = 0 si x /∈ Q, on en déduit que pour tout<br />

x ∈ R + ,<br />

x ∈ ]x 1 ,x 0 [=⇒ 0 f(x) < ε et x ∈ ]x 0 ,x 2 [=⇒ 0 f(x) < ε.<br />

Ceci démontre que<br />

lim f(x) = lim f(x) = 0.<br />

x→x + 0 x→x − 0<br />

3. De la question précédente, on déduit que f est continue en x 0 si et seulement si f(x 0 ) = 0,<br />

c’est-à-dire si et seulement si x ∈ R + \ Q.<br />

Exercice 16.13<br />

1. a) Puisque n = Ent(x − A), on a x − A n et x − n A. On en déduit que<br />

n∑<br />

|f(x) − f(x − n)| =<br />

f(x − (k − 1)) − f(x − k)<br />

∣<br />

∣<br />

car x − k A, pour 1 k n.<br />

<br />

<br />

k=1<br />

n∑<br />

|f(x − (k − 1) − f(x − k)|<br />

k=1<br />

n∑<br />

ε nε,<br />

k=1<br />

b) Par définition de la partie entière, on a n x − A < n + 1 et donc A x − n < A + 1.<br />

On en déduit |f(x − n)| M et par l’inégalité triangulaire<br />

puis<br />

car x n + A n.<br />

|f(x)| |f(x) − f(x − n)| + |f(x − n)| nε + M<br />

∣ ∣∣∣ f(x)<br />

x ∣ M x + nε<br />

x M x + ε,<br />

M<br />

c) Puisque lim<br />

x→+∞ x = 0, il existe B tel que M x<br />

f(x)<br />

On conclut que lim<br />

x→+∞ x = 0.<br />

∀x max(A,B)<br />

ε pour tout x B. On a alors<br />

∣<br />

f(x)<br />

x<br />

∣ 2ε.<br />

2. On suppose que lim (f(x + 1) − f(x)) = l. On considère la fonction g définie par<br />

x→+∞<br />

g(x) = f(x) − lx. Comme f, g est bornée sur tout intervalle de longueur 1, et on a<br />

lim ((g(x + 1) − g(x)) = lim (f(x + 1 − f(x) − l) = 0.<br />

x→+∞ x→+∞


149<br />

La fonction g vérifie les hypothèses de la question 1, donc<br />

g(x)<br />

f(x)<br />

lim = 0 c’est-à-dire lim<br />

x→+∞ x x→+∞ x = l.<br />

Exercice 16.14<br />

1. Pour n ∈ N ∗ et x ∈ I \ {0}, on a<br />

n∑<br />

2 −k ϕ(x2 −k ) =<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

2 −k f(x2−(k−1) ) − f(x2 −k )<br />

x2 −k<br />

= 1 x (f(x) − f(x2−n ))<br />

= 1 x<br />

n∑<br />

f(x2 −(k−1) ) − f(x2 −k )<br />

k=1<br />

et donc<br />

f(x2 −n )<br />

x<br />

+<br />

n∑<br />

k=1<br />

2 −k ϕ(x2 −k ) = f(x)<br />

x .<br />

2. Soit ε > 0. Puisque lim<br />

x→0<br />

ϕ(x) = 0, il existe η > 0 tel que |ϕ(x)| ε pour tout |x| η. Soit<br />

x tel que |x| η. Pour tout n ∈ N ∗ et 1 k n, on a |x2 −k | η et donc |ϕ(x2 −k )| ε.<br />

On en déduit, en utilisant la question 1, que<br />

∣ f(x)<br />

∣∣∣ ∣ x ∣ f(x2 −n )<br />

n x ∣ + ∑<br />

2 −k ε <br />

f(x2 −n )<br />

∣ x ∣ + ε(1 − 2−n ) <br />

f(x2 −n )<br />

∣ x ∣ + ε.<br />

k=1<br />

De lim f(x) = 0 et lim<br />

x→0 n→+∞ x2−n = 0, on tire lim<br />

n→+∞ f(x2−n ) = 0. En faisant tendre n vers<br />

+∞ dans l’inégalité précédente, on obtient<br />

f(x)<br />

∣ x ∣ ε.<br />

Comme ceci est vérifié pour tout x tel que |x| η, on conclut que<br />

f(x)<br />

lim<br />

x→0 x = 0.<br />

f(2x) − f(x)<br />

3. Si lim f(x) = 0 et lim = l, on considère la fonction g définie sur I par<br />

x→0 x→0 x<br />

g(x) = f(x) − lx.<br />

g(2x) − g(x)<br />

On a encore lim g(x) = 0 et lim = 0. La fonction g vérifie les conditions <strong>des</strong><br />

x→0 x→0 x<br />

questions 1 et 2.<br />

g(x)<br />

On a donc lim<br />

x→0 x<br />

= 0, c’est-à-dire lim f(x)<br />

x→0 x = l.


150<br />

Exercice 16.15<br />

1. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f 1 (x) − f 1 (y)| = |a||x − y|<br />

|f 2 (x) − f 2 (y)| =<br />

|x 2 − y 2 |<br />

√<br />

1 + x2 + √ 1 + y = |x + y|<br />

√ 2 1 + x2 + √ |x − y| |x − y|,<br />

1 + y2 car |x + y| |x| + |y| √ 1 + x 2 + √ 1 + y 2 . Les fonctions f 1 et f 2 appartiennent donc à L.<br />

2. Il existe k et k ′ réels positifs tels que, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f(x) − f(y)| k|x − y|<br />

et |g(x) − g(y)| k ′ |x − y|.<br />

On alors, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

(f + g)(x) − (f + g)(y)| |f(x) − f(y)| + |g(x) − g(y)| k|x − y| + k ′ |x − y|<br />

(k + k ′ )|x − y|,<br />

|g ◦ f(x) − g ◦ f(y)| = |g(f(x)) − g(f(y))| k ′ |f(x) − f(y)| kk ′ |x − y|,<br />

ce qui montre que f + g et g ◦ f appartiennent à L.<br />

3. La fonction x ↦−→ x appartient à L puisqu’elle est affine, mais son carré x ↦−→ x 2 n’est<br />

pas dans L. Sinon, il existerait k tel que |x 2 −0 2 | k|x −0| pour tout x et on aurait |x| k<br />

pour tout x non nul : c’est absurde.<br />

4. Si f ∈ L, on a, pour (x,x 0 ) ∈ R 2 , |f(x) − f(x 0 )| k|x − x 0 |. De lim<br />

x→x 0<br />

k|x − x 0 | = 0, on<br />

déduit que lim<br />

x→x0 f(x) = f(x 0). La fonction f est continue en x 0 pour tout x 0 .<br />

5. La réciproque est fausse puisque nous avons vu que x ↦−→ x 2 n’est pas dans L.<br />

Exercice 16.16<br />

On peut remarquer(<br />

que)<br />

f est paire puisque f(−x) = f(x 2 ) = f(x), pour tout réel x.<br />

Soit x > 0. On a f x 1 2 = f(x). En utilisant cette relation, on montre par récurrence que,<br />

pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

( )<br />

f x 1<br />

2 n = f(x).<br />

En écrivant x 1<br />

2 n = e ln x<br />

2 n , on obtient lim x 1<br />

2 n = e 0 = 1, d’après le théorème de composition<br />

n→+∞<br />

<strong>des</strong> limites. La fonction f étant continue en 1, on en déduit que<br />

( )<br />

lim f x 1<br />

2 n = f(1).<br />

n→+∞<br />

Mais cette suite est constante égale à f(x), donc f(x) = f(1), pour tout x > 0. Par parité,<br />

c’est vrai pour x < 0. La fonction f étant continue en 0, on a de plus<br />

La fonction f est constante.<br />

f(0) = lim f(x) = f(1).<br />

x→0 +


151<br />

Exercice 16.17<br />

1. Résulte de l’énoncé en faisant y = x.<br />

2. On remarque que f(xy) = yf(x), pour tout x > 0.<br />

On montre la propriété par récurrence sur n. Pour n = 0, il faut montrer que f(x) = f(x).<br />

Si f(xy n ) = y n f(x), alors<br />

f(xy n+1 ) = f(xy n y) = yf(xy n ) = yy n f(x) = y n+1 f(x)<br />

et la propriété est vraie au rang n + 1, donc pour tout n.<br />

Supposons y > 1. On a alors, pour tout x > 0, lim<br />

n→+∞ xyn = +∞ et d’après le théorème de<br />

composition <strong>des</strong> limites lim<br />

n→+∞ f(xyn ) = 0 et donc lim<br />

n→+∞ yn f(x) = 0. C’est impossible car<br />

f(x) > 0 et y n tend vers +∞.<br />

Si y < 1, on obtient en remplaçant x par x<br />

( ) x<br />

y n dans la relation précédente, f(x) = yn f<br />

y n<br />

et donc<br />

f<br />

( x<br />

y n )<br />

= 1<br />

y n f(x),<br />

ce qui revient à remplacer y par 1 . On aboutit à la même contradiction.<br />

y<br />

On conclut que nécessairement y = 1.<br />

3. D’après la question 1, xf(x) est un point fixe de f pour tout x. On a donc, d’après la<br />

question 2, xf(x) = 1, pour tout x > 0. La fonction f est donc définie par f(x) = 1 x . On<br />

constate réciproquement que cette fonction vérifie la relation voulue.<br />

Chapitre 17<br />

Exercice 17.1<br />

1. Le point fixe de x ↦−→ 1 2 x + 2 est 4. La suite (u n − 4) n∈N est géométrique de raison 1 2 .<br />

On a, pour tout n ∈ N,<br />

On en déduit<br />

S n =<br />

n∑<br />

k=0<br />

u n = 4 + 1<br />

2 n (u 0 − 4) = 4 − 5<br />

2 n .<br />

(4 − 5 2 k )<br />

= 4(n + 1) − 5 1 − 1<br />

2 n+1<br />

1 − 1 2<br />

= 4n − 6 + 5<br />

2 n .<br />

2. On obtient<br />

lim u n = 4 et<br />

n→+∞<br />

S n<br />

lim<br />

n→+∞ n = 4.<br />

Exercice 17.2<br />

1. On a, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1 − v n+1 = 3u n + 2v n − 2u n − 3v n = u n − v n .<br />

La suite (u n − v n ) n∈N est constante.


152<br />

2. Pour tout n ∈ N, u n − v n = u 0 − v 0 = −1. On en déduit pour tout entier n,<br />

u n+1 = 3u n + 2v n = 3u n + 2(u n + 1) = 5u n + 2.<br />

La suite (u n ) n∈N est arithmético-géométrique.<br />

3. Le point fixe de x ↦−→ 5x + 2 est − 1 2 . La suite (u n + 1 2 ) n∈N est géométrique de raison 5.<br />

On en déduit que, pour tout n,<br />

u n = − 1 (<br />

2 + 5n 1 + 1 )<br />

= − 1 2 2 + 3 · 5n<br />

2<br />

et v n = u n + 1 = 1 2 + 3 · 5n<br />

.<br />

2<br />

Exercice 17.3<br />

Soit x un réel quelconque et (u n ) n∈N la suite définie par u 0 = x et la relation de récurrence<br />

u n+1 = u n + 1<br />

.<br />

3<br />

On a pour tout n,<br />

( )<br />

un + 1<br />

f(u n+1 ) = f = f(u n ).<br />

3<br />

La suite f(u n ) est donc constante : pour tout n, f(u n ) = f(u 0 ) = f(x).<br />

La suite (u n ) n∈N est arithmético-géométrique. Comme la raison est 1 3 , (u n) n∈N converge<br />

vers le point fixe de x ↦−→ x + 1 qui est 1 . Puisque f est continue, on en déduit<br />

( ) 3 2<br />

1<br />

lim f(u n) = f .<br />

n→+∞ 2<br />

Mais la suite (f(u n )) est constante égale à f(x) donc sa limite est f(x). On a donc, pour<br />

tout x ∈ R,<br />

La fonction f est constante.<br />

Exercice 17.4<br />

f(x) = f<br />

( 1<br />

2)<br />

.<br />

1. L’équation caractéristique possède deux solutions − 1 3 et 1 . On obtient, pour tout n ∈ N,<br />

2<br />

u n = − 2 5<br />

(<br />

− 1 ) n<br />

− 3 ( ) n 1<br />

.<br />

3 5 2<br />

2. L’équation caractéristique a une racine réelle 1 . On obtient, pour tout n ∈ N,<br />

2<br />

( ) n 1<br />

u n = (2n − 1) .<br />

2


153<br />

3. L’équation caractéristique possède deux solutions complexes conjuguées 1+i √ 3 et 1−i √ 3.<br />

On les met sous forme trigonométrique : 1 + i √ 3 = 2e i π 3 . Il existe <strong>des</strong> réels λ et µ tels que,<br />

pour tout n ∈ N,<br />

( (<br />

u n = 2 n λcos n π ) (<br />

+ µsin n π ))<br />

.<br />

3 3<br />

En calculant u 0 et u 1 , on trouve λ = 1 et µ = −1 − 1 √<br />

3<br />

.<br />

Exercice 17.5<br />

La suite est à termes strictement positifs. On peut prendre le logarithme : pour tout n ∈ N,<br />

lnu n+2 = 1 2 (lnu n + lnu n+1 ).<br />

La suite (ln u n ) est récurrente linéaire d’ordre 2. L’équation caractéristique x 2 − 1 2 x − 1 2 = 0<br />

possède deux solutions 1 et − 1 . Il existe λ et µ tels que, pour tout n ∈ N,<br />

2<br />

(<br />

lnu n = λ + µ −<br />

2) 1 n<br />

.<br />

On obtient<br />

où A = e λ et B = e µ .<br />

u n = e λ e µ(− 1 2) n = AB (− 1 2) n ,<br />

De u 0 = AB et u 1 = AB − 1 2 , on tire A = (u 0 u 2 1) 1 3 B =<br />

u n = (u 0 u 2 1) 1 3<br />

( ) 2<br />

u0<br />

3(− 1 2) n = u 1 3 + 2 3(− 1 2) n<br />

0 u 2 3 − 3(− 2 2) 1 n<br />

1 .<br />

u 1<br />

( ) 2<br />

u0<br />

3<br />

. On a donc, pour tout n ∈ N,<br />

u 1<br />

Exercice 17.6<br />

Tous les termes de la suite sont strictement positifs et, pour tout n ∈ N,<br />

lnu n+2 = lnk + lnu n+1 + 2ln u n .<br />

On cherche une constante c telle que la suite (lnu n − c) soit récurrente linéaire. On a, pour<br />

tout n ∈ N,<br />

lnu n+2 − c = lnk − c + lnu n+1 + 2ln u n<br />

= lnk + 2c + lnu n+1 − c + 2(lnu n − c).<br />

Il faut c = − 1 2 lnk. La suite (v n) n∈N définie par lnu n − c = ln(u n<br />

√<br />

k) vérifie la récurrence<br />

v n+2 = v n+1 + 2v n . L’équation caractéristique x 2 − x − 2 = 0 a pour solution −1 et 2. Il<br />

existe (λ,µ) ∈ R 2 , tel que, pour tout n,<br />

v n = ln(u n<br />

√<br />

k) = λ(−1) n + µ2 n .


154<br />

On en déduit que<br />

u n<br />

√<br />

k = e<br />

λ(−1) n e µ2n = A (−1)n B 2n ,<br />

où A = e λ et B = e µ .<br />

√ √ (<br />

On a u 0 k = AB et u1 k = A −1 B 2 . On en déduit B = (u 0 u 1 k) 1 3 et A =<br />

En remplaçant dans l’expression de u n , on obtient<br />

Exercice 17.7<br />

1. On a, pour tout n ∈ N,<br />

u n = u 2 3 (−1)n + 1 3 2n<br />

0 u − 1 3 (−1)n + 1 3 2n<br />

1 k − 1 2 + 1 6 (−1)n + 1 3 2n .<br />

u n+2 = −u n+1 − v n+1 = − 1 3 u n − 2 3 v n.<br />

On élimine les termes en v n entre u n+2 et u n+1 . On obtient<br />

u n+2 − 2 3 u n+1 = 1 3 u n.<br />

u 2 0u −1<br />

1<br />

√<br />

k<br />

) 1<br />

3<br />

.<br />

2. On a une relation de récurrence linéaire d’ordre d’équation caractéristique x 2 − 2 3 x− 1 3 = 0<br />

dont les solutions sont 1 et − 1 3 . Avec les conditions u 0 = 2 et u 1 = −u 0 − v 0 = 1, on trouve<br />

u n = 5 4 + 3 4<br />

(<br />

− 1 3) n<br />

.<br />

On en déduit que<br />

v n = −u n − u n+1 = − 5 2 − 1 2<br />

(<br />

− 1 3) n<br />

.<br />

On détermine ensuite<br />

lim<br />

n→+∞ u n = 5 4<br />

et<br />

lim v n = − 5<br />

n→+∞ 2 .<br />

Exercice 17.8<br />

1. On raisonne par récurrence. On note u n le nombre de listes considérées.<br />

Pour n = 1, il y a une seule liste (1) et f 2 = 1 = u 1 ; pour n = 2, il y a deux listes (1,1) et<br />

(2) ; u 2 = 2 et f 3 = f 2 + f 1 = 2 = u 2 .<br />

On suppose que la propriété est vérifiée aux rangs n et n + 1. Les listes (x 1 ,...,x k ) de<br />

k−1<br />

∑<br />

somme n + 2 se terminent soit par un 1 et alors x i = n + 1 : il y a u n+1 telles listes, soit<br />

k−1<br />

∑<br />

par un 2 et alors x i = n : il y a u n telles listes. On trouve donc u n+2 = u n+1 + u n et<br />

k=1<br />

d’après l’hypothèse de récurrence<br />

k=1<br />

u n+2 = f n+2 + f n+1 = f n+3 .<br />

La propriété est vraie au rang n + 2 donc pour tout entier n.


155<br />

2. On démontre la propriété par récurrence sur n.<br />

On vérifie la propriété pour n = 1 : f 2 f 0 − f 2 1 = −1.<br />

On suppose que f n+1 f n−1 − f 2 n = (−1) n . On a alors<br />

f n+2 f n − f 2 n+1 = (f n+1 + f n )f n − f 2 n+1 = f 2 n − f n+1 (f n+1 − f n )<br />

= f 2 n − f n+1 f n−1 = −(−1) n = (−1) n+1<br />

et la propriété est vraie au rang n + 1, donc pour tout n 1.<br />

3. La suite (f n ) n∈N vérifie une relation de récurrence linéaire d’ordre 2. L’équation caractéristique<br />

est x 2 − x − 1 = 0 dont les solutions sont 1 + √ 5<br />

et 1 − √ 5<br />

. On trouve,<br />

2 2<br />

((<br />

∀n ∈ N f n = √ 1 1 + √ ) n (<br />

5 1 − √ ) n )<br />

5<br />

− .<br />

5 2 2<br />

4. Il est clair sur les deux premières valeurs et la relation de récurrence que les termes de la<br />

1 − √ 5<br />

suite (f n ) n∈N sont entiers. Comme<br />

∣ 2 ∣ = 2<br />

1 + √ < 1, il résulte de la question 3 que<br />

5<br />

∣(<br />

|f n − √ 1 Φ n | = √ 1 ∣∣∣∣<br />

1 − √ ) n ∣<br />

5 ∣∣∣∣<br />

√ 1 < 1 5 5 2 5 2 .<br />

Ceci montre que f n est l’entier le plus proche de 1 √<br />

5<br />

Φ n .<br />

Exercice 17.9<br />

1. Il est clair que la suite est définie et que ses termes sont strictement positifs. Si (u n ) n∈N<br />

est majorée par 1, on a, pour tout n,<br />

u n+2 √ u n+1 u n+1 .<br />

La suite est croissante à partir du rang 1 ; comme elle est majorée par 1, elle converge.<br />

On note l sa limite. Par passage à la limite, on obtient l = √ 2l et donc l = 0 ou l = 2.<br />

Comme (u n ) n∈N est majorée par 1, elle ne peut pas converger vers 2 ; comme elle est à termes<br />

strictement positifs et croissante, elle ne peut pas converger vers 0. On a une contradiction.<br />

Il est impossible d’avoir u n 1 pour tout n.<br />

2. D’après la question 1, il existe un entier p tel que u p > 1. Si p = 0, on remarque que<br />

u 2 √ u 0 1 ; on peut donc supposer p 1. On obtient alors u p+1 = √ u p + u p−1 1,<br />

puis par récurrence, u n 1 pour tout n p.<br />

En effet, c’est vrai aux rangs p et p+1, et si u n 1 et u n+1 1, alors u n+2 = √ u n + u n+1 1.<br />

On a ensuite, pour n p + 2,<br />

On note n 0 = p + 2.<br />

u n = √ u n−1 + u n−2 √ 2.


156<br />

3. Pour n n 0 , on a<br />

v n+2 = |u n+2 − 2| = | √ u n+1 + u n − 2| = |u n+1 + u n − 4|<br />

√<br />

un+1 + u n + 2<br />

|u n+1 − 2| + |u n − 2|<br />

.<br />

u n+2 + 2<br />

Comme u n+2 + 2 √ 2 + 2 3, on a donc<br />

v n+2 1 3 (v n+1 + v n ).<br />

4. Montrons que v n w n pour tout n n 0 . C’est vrai par hypothèse aux rangs n 0 et n 0 +1.<br />

Si v n w n et v n+1 w n+1 , on a alors<br />

v n+2 1 3 (v n+1 + v n ) 1 3 (w n+1 + w n ) w n+2 .<br />

La suite (w n ) n∈N vérifie une relation de récurrence linéaire d’ordre 2. L’équation caractéristique<br />

est x 2 − 1 3 x − 1 3 = 0. Ses solutions sont 1 + √ 13<br />

et 1 − √ 13<br />

. Il existe<br />

6 6<br />

(λ,µ) ∈ R 2 tel que, pour tout n,<br />

w n = λ<br />

(<br />

1 + √ ) n (<br />

13 1 − √ ) n<br />

13<br />

+ .<br />

6 6<br />

Comme 1 + √ 13<br />

et 1 − √ 13<br />

appartiennent à ] − 1,1[, la suite (w n ) n∈N converge vers 0. De<br />

6 6<br />

la majoration |u n − 2| w n , on déduit que (u n ) n∈N converge vers 2.<br />

Exercice 17.10<br />

1. La fonction f : x ↦−→ 2x<br />

x + 3 possède deux points fixes 0 et −1. On pose l = −1, l′ = 0.<br />

2. On démontre par récurrence que si u 0 ≠ −1, alors u n ≠ −1 pour tout n.<br />

C’est vrai pour n = 0. Si u n ≠ −1, on montre que u n+1 ≠ −1 en raisonnant par contraposée :<br />

si u n+1 =<br />

2u n<br />

u n + 3 = −1, alors 2u n = u n + 3 et u n = −1.<br />

3. On a pour tout entier n,<br />

v n+1 = u n+1<br />

u n+1 + 1 =<br />

La suite (v n ) n∈N est géométrique de raison 2 3 .<br />

2u n<br />

u n + 3<br />

=<br />

2u n<br />

u n + 3 + 1<br />

2u n<br />

3u n + 3 = 2 3 v n.


157<br />

( ) n 2<br />

4. On a, pour tout n, v n = v 0 . On calcule u n en fonction de v n . L’égalité v n = u n<br />

3<br />

u n + 1<br />

conduit à u n =<br />

v n<br />

et donc à<br />

1 − v n<br />

) n<br />

( 2<br />

v 0<br />

3<br />

u n = ( ) n = v 02 n<br />

2 3<br />

1 − v n − v 0 2 n ,<br />

0<br />

3<br />

où v 0 = u 0<br />

u 0 + 1 .<br />

5. Supposons qu’il existe n ∈ N ∗ tel que u 0 = 3n<br />

2 n − 3 n . On a alors v 0 = u 0<br />

u 0 + 1 = 2n<br />

. Si la<br />

3n suite est définie, les résultats <strong>des</strong> questions précédentes s’appliquent (car u 0 ≠ −1) et on a<br />

u n =<br />

v 02 n<br />

3 n − v 0 2 n . Mais cela est impossible car le dénominateur est nul. Ainsi u n ne peut pas<br />

être défini : la suite (u n ) n∈N n’est pas définie.<br />

Supposons a contrario que u 0 n’est pas de la forme<br />

2 n − 3 n . Posons v 0 = u 0<br />

u 0 + 1 . Alors v 0<br />

n’est pas de la forme 2n<br />

3 n et on peut poser w v 0 2 n<br />

n =<br />

3 n pour tout n. On remarque que<br />

− v 0 2n w 0 = u 0 et que pour tout entier n,<br />

2w n<br />

w n + 3 = 2v 0 2 n<br />

v 0 2 n + 3(3 n − v 0 2 n ) = v 0 2 n+1<br />

3 n+1 − v 0 2 n+1 = w n+1<br />

(<br />

le dénominateur wn +3 n’est pas nul, sinon v 0 = 2n+1<br />

3 n+1 )<br />

. La suite (wn ) n∈N est définie, vérifie<br />

la même relation de récurrence que (u n ) n∈N et w 0 = u 0 . C’est la suite (u n ) n∈N , qui est donc<br />

définie.<br />

Exercice 17.11<br />

3 n<br />

1. L’application x ↦−→ 2 − 1 x<br />

possède un seul point fixe l = 1.<br />

2. Si u n+1 = 1 alors u n = 1. On en déduit que u n ≠ 1 implique u n+1 ≠ 1. Si on suppose<br />

u 0 ≠ 1, on a donc pour tout n, u n ≠ 1.<br />

3. On a alors, pour tout n ∈ N,<br />

v n+1 =<br />

1<br />

u n+1 − 1 = 1<br />

1 − 1 = u n<br />

u n<br />

u n − 1 = 1 + 1<br />

u n − 1 = v n + 1.<br />

La suite (v n ) n∈N est arithmétique de raison 1.<br />

4. On en déduit que v n = v 0 + n et u n = 1 + 1 = 1 + 1 , puis que lim<br />

v n v 0 + n u n = 1.<br />

n→+∞<br />

5. Si la suite (u n ) n∈N est définie et si u 0 ≠ 1, l’expression de u n trouvée précédemment<br />

montre que v 0 ≠ −n pour tout entier n. Comme u 0 = 1 + 1 v 0<br />

, il ne faut donc pas que


158<br />

u 0 = 1 − 1 n , avec n ∈ N∗ .<br />

Réciproquement si la condition u 0 ≠ 1 − 1 n est réalisée, on pose v 1<br />

0 = . On a alors<br />

u 0 − 1<br />

v 0 + n ≠ 0 pour tout entier n. On montre, comme dans l’exercice précédent, que la suite<br />

1<br />

(w n ) n∈N de terme général w n = 1 + vérifie la même relation de récurrence que<br />

v 0 + n<br />

(u n ) n∈N et w 0 = u 0 . C’est la suite (u n ) n∈N , qui est donc définie.<br />

Exercice 17.12<br />

On remarque que, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1 − u n = 1 2 (u n − 1) 2 0.<br />

La suite est donc croissante. Si elle converge, sa limite l vérifie l = 1 + l2<br />

et l = 1.<br />

2<br />

Pour n 1, on a u n 0. La fonction f : x ↦−→ 1 + x2<br />

vérifie f([0,1]) ⊂ [0,1].<br />

2<br />

Ainsi si u 1 1, tous les termes de la suite sont 1. La suite est croissante et majorée donc<br />

elle converge. Sa limite est 1.<br />

Si u 1 > 1, la suite croît ; si elle converge, sa limite est u 1 . C’est impossible, donc (u n ) n∈N<br />

diverge vers +∞.<br />

La condition de convergence u 1 1 équivaut à u 2 0 1 et donc à u 0 ∈ [−1,1].<br />

Exercice 17.13<br />

On a, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1 − u n = (u n − 1) 2<br />

0.<br />

4<br />

La suite (u n ) n∈N est croissante.<br />

(l + 1)2<br />

Si elle converge, sa limite vérifie l = et donc l = 1.<br />

4<br />

Si u 1 > 1, la suite (u n ) n∈N ne peut pas converger vers 1 donc elle diverge vers +∞.<br />

Si 0 u 1 1, on vérifie que tous les terme de la suite sont 1. La suite est majorée ; elle<br />

converge ; sa limite est 1.<br />

La condition u 1 1 équivaut à u 0 ∈ [−3,1].<br />

Exercice 17.14<br />

La suite (u n ) n∈N est définie et à termes positifs. Si (u n ) n∈N converge vers l, on a l = l3 + 3l<br />

3l 2 + 1<br />

et donc l = 0 ou l = 1 (car l 0). On calcule<br />

u n+1 − u n = −2u3 n + 2u n<br />

3u 2 n + 1<br />

= 2u n(1 − u 2 n)<br />

3u 2 .<br />

n + 1<br />

Le signe de cette différence dépend du signe de 1 − u n . On a<br />

u n+1 − 1 = u3 n + 3u n − 3u 2 n − 1<br />

3u 2 n + 1<br />

= (u n − 1) 3<br />

3u 2 n + 1 .


159<br />

Ainsi u n+1 − 1 a le signe de u n − 1 et donc celui de u 0 − 1.<br />

Si u 0 1, tous les termes de la suite sont inférieurs à 1 donc u n+1 − u n 0 pour tout n. La<br />

suite est croissante et majorée par 1. Elle converge vers 1.<br />

Si u 0 1, tous les termes de la suite sont supérieurs à 1 donc u n+1 − u n 0 pour tout n.<br />

La suite est décroissante et minorée par 1. Elle converge vers 1.<br />

Exercice 17.15<br />

Une étude de fonction montre que, pour tout x > −1, on a ln(1 + x) x, avec égalité si et<br />

seulement si x = 0. Si la suite est définie, on a pour tout n, u n+1 ln(1 + u n ) u n et la<br />

suite décroît.<br />

Si elle converge vers l, on a l > −1 et ln(1 + l) = l (la suite ne peut pas converger vers −1,<br />

car u n+1 tendrait vers −∞) et donc l = 0.<br />

Le signe de ln(1 + x) est celui de x. Ainsi si u 0 0, la suite (u n ) n∈N est définie et à termes<br />

positifs. La suite est décroissante et minorée. Elle converge et sa limite est 0.<br />

Si u 0 < 0 et si la suite est définie, elle est décroissante et minorée par −1. Elle ne peut pas<br />

converger vers 0. On aboutit à une contradiction. Si u 0 < 0, la suite n’est pas définie : il<br />

existe n tel que u n −1.<br />

Exercice 17.16<br />

Pour n 1, u n appartient à [−1,1].<br />

Supposons que u 1 ∈ [0,1]. Comme sin([0,1]) ⊂ [0,1], tous les termes de la suite sont dans<br />

[0,1]. Sur l’intervalle [0,1], la fonction g : x ↦−→ sinx − x est négative et ne s’annule qu’en<br />

0. La suite (u n ) n∈N est donc décroissante. Comme elle est minorée par 0, elle converge. Sa<br />

limite vérifie g(l) = 0, donc c’est 0.<br />

Si u 1 ∈ [−1,0], on considère la suite −(u n ) n∈N qui vérifie la même relation de récurrence<br />

car sin est impaire. D’après ce qui précède, sa limite est nulle, donc la limite de (u n ) n∈N est<br />

nulle.<br />

Pour tout réel u 0 , (u n ) n∈N converge vers 0.<br />

Exercice 17.17<br />

La fonction f est croissante sur R donc (u n ) n∈N est monotone.<br />

Considérons la fonction g : x ↦−→ f(x)−x. On a, pour tout réel x, g ′ (x) = x 2 −1 = (x−1)(x+1).<br />

La fonction g est strictement monotone sur chacun <strong>des</strong> intervalles ] − ∞, −1], [−1,1] et<br />

[1,+∞[. Comme lim g = −∞, g(−1) = 1 > 0, g(1) = − 1 et lim g = +∞, g s’annule, d’après<br />

−∞ 3 +∞<br />

le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires, une fois sur chacun <strong>des</strong> intervalles ] − ∞ − 1], [−1,1]<br />

et [1,+∞[ en α, β et γ respectivement. Ces trois réels sont les valeurs possibles de la limite<br />

quand (u n ) n∈N converge. La fonction g est négative sur I 1 =] − ∞,α[ et I 3 =]β,γ[, positive<br />

sur I 2 =]α,β[ et I 4 =]γ,+∞[.<br />

La fonction f étant croissante, chacun <strong>des</strong> intervalle I k (1 k 4) est stable par f : si<br />

u 0 ∈ I k , tous les termes de la suite sont dans I k . Le sens de variation de (u n ) n∈N est donné<br />

par le signe de g.<br />

Si u 0 ∈ I 1 , la suite (u n ) n∈N est décroissante. Elle ne peut pas converger, car sinon sa limite<br />

serait strictement inférieure à α. Elle diverge vers −∞.<br />

Si u 0 ∈ I 2 , la suite est croissante et majorée par β. Comme elle croît, elle converge vers β.<br />

Si u 0 ∈ I 3 , la suite est décroissante et minorée par β. Comme elle décroît, elle converge vers<br />

β.


160<br />

Si u 0 ∈ I 4 , la suite (u n ) n∈N est croissante. Elle ne peut pas converger, car sinon sa limite<br />

serait strictement supérieure à γ. Elle diverge vers +∞.<br />

Enfin si u 0 = α (respectivement β, γ), la suite (u n ) n∈N converge vers α (respectivement β,<br />

γ).<br />

Exercice 17.18<br />

Supposons que (u n ) n∈N est une suite vérifiant la relation de récurrence u n+1 = lnu n . On a<br />

nécessairement u n > 0 pour tout n : la suite est minoré par 0.<br />

L’étude de la fonction x ↦−→ lnx − x montre que, pour tout x > 0, on a lnx < x. La<br />

suite est donc strictement décroissante. Elle converge. Sa limite ne peut pas être 0 car sinon<br />

u n+1 a pour limite −∞. Comme ln est continue sur ]0,+∞[, c’est un point fixe de ln. C’est<br />

impossible car ln ne possède pas de point fixe.<br />

Il n’existe pas de suite vérifiant la relation de récurrence u n+1 = lnu n .<br />

Exercice 17.19<br />

1. La suite est à termes strictement positifs et on a, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1 − √ a = u2 n + a − 2 √ au n<br />

2u n<br />

= (u n − √ a) 2<br />

2u n<br />

0<br />

et donc u n √ a pour tout n ∈ N (pour n = 0, c’est vrai par hypothèse).<br />

On en déduit<br />

u n+1 − u n = a − u2 n<br />

2u n<br />

0.<br />

La suite est donc décroissante et minorée par √ a : elle converge. On note l sa limite.<br />

Par passage à la limite, on obtient l 2 = a et donc l = √ a.<br />

2. On a, pour tout n,<br />

En divisant par 2 √ a, on obtient<br />

Un récurrence immédiate conduit à<br />

0 u n+1 − √ a = (u n − √ a) 2<br />

(u n − √ a) 2<br />

2u n 2 √ .<br />

a<br />

u n+1 − √ a<br />

2 √ a<br />

0 u n − √ a<br />

2 √ a<br />

(<br />

un − √ ) 2<br />

a<br />

<br />

2 √ .<br />

a<br />

(<br />

u0 − √ a<br />

<br />

2 √ a<br />

) 2<br />

n<br />

et donc à<br />

0 u n − √ a 2 √ (<br />

u0 − √ a<br />

a<br />

2 √ a<br />

) 2<br />

n<br />

.


161<br />

3. On majore : √ 5 u 0 et<br />

u 0 − √ a<br />

2 √ u 2 0 − 5<br />

<br />

5 2 √ 5(u 0 + √ 5) u2 0 − 5<br />

0,038.<br />

20<br />

On obtient u n − √ 5 4,8(0,038) 2n et u n − √ 5 10 −10 si (0,038) 2n 10−10<br />

4,8<br />

2 n ln 10−10 − ln 4,8<br />

. Ce qui donne 2 n 7,52 et n 3.<br />

ln 0,038<br />

Exercice 17.20<br />

1. On a, pour x > 0, f ′ (x) = b − lnx − 1. La fonction f est croissante sur ]0,e b−1 ] et<br />

décroissante sur [e b−1 ,+∞[. Le maximum de f sur ]0,+∞[ est f(e b−1 ) = e b−1 . On note que<br />

f(e b ) = 0.<br />

2. De l’étude de f, il résulte que que f(]0,e b [) ⊂]0,e b−1 [. On en déduit que u 1 ∈]0,e b−1 [.<br />

L’intervalle ]0,e b−1 ] est stable par f. On en déduit que u n ∈]0,e b−1 [ pour n 1.<br />

3. On a pour n 1,<br />

u n+1<br />

u n<br />

= b − lnu n 1,<br />

car u n e b−1 . La suite est croissante et majorée par e b−1 ; elle converge. Sa limite l est > 0<br />

et vérifie l = l(b − lnl), soit l = e b−1 .<br />

Exercice 17.21<br />

1. Si u n ≠ 1, on a<br />

u n+1 − 1 = u2 n − u n + 2<br />

≠ 0 et u n+1 ≠ 1,<br />

u n − 1<br />

car le trinôme X 2 − X + 2 n’a pas de racine réelle. Si u 0 ≠ 1, la suite est donc définie.<br />

2. On a, pour x ≠ 1, f ′ (x) = x2 − 2x − 1<br />

(x − 1) 2 . La fonction f ′ s’annule en 1 ± √ 2. La fonction<br />

f est croissante sur ] − ∞,1 − √ 2] et sur [1 + √ 2,+∞[, décroissante sur [1 − √ 2,1[ et sur<br />

]1,1 − √ 2]. On a f(1 − √ 2) = 2(1 − √ 2) et f(1 + √ 2) = 2(1 + √ 2).<br />

On a, pour x ≠ 1, f(x) − x = x + 1 . On en déduit que f(x) x si x −1 ou x > 1 et<br />

x − 1<br />

f(x) x si x ∈ [−1,1[. Le seul point fixe de f est −1.<br />

3. Il résulte de l’étude de f que si x > 1, alors f(x) 2(1 + √ 2). Comme l’intervalle<br />

[2(1+ √ 2),+∞[ est stable par f, on en déduit que si u 0 > 1, alors u n 2(1+ √ 2), pour tout<br />

n 1. Comme f(x) x sur l’intervalle [1,+∞[, la suite est croissante. Si elle convergeait,<br />

sa limite serait un point fixe de f sur [2(1 + √ 2),+∞[. Un tel point fixe n’existe pas, donc<br />

(u n ) n∈N diverge vers +∞.<br />

4. On montre comme dans la question précédente que u n 2(1 − √ 2) si n 1.<br />

Par ailleurs, on note que l’intervalle ]−∞, −1] est stable par f. S’il existe p tel que u p −1,<br />

alors, pour tout n p, on a u n −1. Comme f(x) x sur ] − ∞, −1] la suite est croissante<br />

à partir du rang p. Étant majorée par −1, elle converge et sa limite est −1.<br />

S’il n’existe pas p tel que u p −1, on a, pour tout n 1, u n ∈] − 1,2(1 − √ 2)]. Comme<br />

f(x) < x sur ] − 1,1[, la suite est décroissante. Étant minorée, elle converge. Sa limite est<br />

−1.<br />

et


162<br />

Exercice 17.22<br />

1. La fonction g : x ↦−→ f(x) − x est dérivable sur ]0,+∞[ de dérivée g ′ : x ↦−→ 1 − x<br />

x . On<br />

en déduit que g est croissante sur ]0,1] et décroissante sur [1,+∞[. Comme lim g(x) = −∞,<br />

x→0<br />

g(1) = 1 et lim<br />

x→+∞<br />

g(x) = −∞, la fonction g étant continue s’annule une fois sur ]0,1[ en α<br />

et une fois sur ]1,+∞[ en β. Elle est positive sur ]α,β[, négative sur ]0,α[ et ]β,+∞[. Les<br />

points fixes de f sont α et β.<br />

2. La fonction f est croissante. Comme f(α) = α et f(β) = β, les intervalles ]α,β] et [β,+∞[<br />

sont stables par f.<br />

Si u 0 ∈ ]α,β], tous les termes de la suite sont dans ]α,β]. La fonction g est positive sur cet<br />

intervalle donc (u n ) n∈N est croissante. Comme elle est majorée, elle converge vers un point<br />

fixe de f. Comme de plus, elle est croissante, sa limite est β.<br />

De même si u 0 ∈ [β,+∞[, tous les termes de la suite sont dans cet intervalle. La suite<br />

(u n ) n∈N est décroissante. Elle converge vers β.<br />

Si u 0 = α, la suite est constante. Elle converge vers α.<br />

Si u 0 < α, l’existence de la suite (u n ) n∈N n’est plus assurée. Supposons qu’elle existe. Comme<br />

g est négative sur ]0,α[, la suite est décroissante et à valeurs dans ]0,α[. Elle converge. Sa<br />

limite n’est pas 0, sinon u n+1 tend vers −∞. Sa limite est donc un point fixe de f qui<br />

appartient à ]0,α[ (car la suite décroît). C’est impossible. Ainsi, si u 0 < α, la suite (u n ) n∈N<br />

n’est pas définie ; il existe donc n tel que u n 0.<br />

Exercice 17.23<br />

1. La fonction f est continue sur R, car lim k|x − y| = 0 donc lim f(y) = f(x). La fonction<br />

y→x y→x<br />

g : x ↦−→ f(x) − x est elle aussi continue.<br />

Soit x > y. On a alors<br />

et donc<br />

f(x) − f(y) |f(x) − f(y)| k|x − y| < |x − y| x − y<br />

f(x) − x < f(y) − y.<br />

La fonction g est strictement décroissante.<br />

Pour x 0, on écrit<br />

f(x) − f(0) |f(x) − f(0)| kx<br />

et donc<br />

g(x) f(0) + (k − 1)x.<br />

Comme lim f(0) + (k − 1)x = −∞, puisque k < 1, on en déduit que lim g(x) = −∞.<br />

x→+∞ x→+∞<br />

En écrivant que, pour x 0, on a<br />

f(0) − f(x) |f(x) − f(0)| k(−x),<br />

on montre que lim g(x) = +∞.<br />

x→−∞<br />

La fonction est continue et strictement monotone ; elle réalise une bijection de R sur<br />

] lim g, lim g[= R.<br />

+∞ −∞<br />

On en déduit que l’équation g(x) = 0, c’est-à-dire f(x) = x possède une seule solution sur<br />

R ; on la note α.


163<br />

2. On a par définition, pour tout n ∈ N,<br />

|f(u n ) − f(α)| k|u n − α| soit |u n+1 − α| k|u n − α|.<br />

Une récurrence facile conduit à |u n − α| k n |u 0 − α|, pour tout entier n. Comme<br />

lim<br />

n→+∞ kn |u 0 − α| = 0, puisque k ∈ ]0,1[, on en déduit que<br />

lim u n = α.<br />

n→+∞<br />

Exercice 17.24<br />

([<br />

Si n 1, u n = cos u n−1 ∈ [−1,1] et si n 2, u n = cos u n−1 ∈ [0,1] car cos([−1,1]) ⊂ cos − π 2 , π ])<br />

= [0,1].<br />

2<br />

Sur [0,1], l’application cos est décroissante. On en déduit que cos ◦cos est croissante. Les<br />

deux suites (u 2n ) n1 et (u 2n+1 ) n1 sont donc monotones. Comme elles sont bornées (à<br />

valeurs dans [0,1]), elles convergent vers un point fixe de cos ◦cos.<br />

Étudions sur [0,1], la fonction f : x ↦−→ cos ◦cos(x) − x. On a, pour tout x ∈ [0,1],<br />

f ′ (x) = sin(cos x)sin x − 1.<br />

Si x ∈ [0,1], 0 sin x sin 1 et 0 sin(cos x) sin 1. On a donc<br />

f ′ (x) sin 2 1 − 1 < 0.<br />

La fonction f est strictement décroissante. Elle ne peut pas s’annuler plus d’une fois et<br />

cos ◦cos n’a pas plus d’un point fixe. Les deux suites (u 2n ) n1 et (u 2n+1 ) n1 ont donc<br />

même limite l et (u n ) n∈N converge vers l.<br />

Exercice 17.25<br />

1. La fonction f est croissante sur R − et décroissante sur R + . On a, pour tout x ∈ R,<br />

f(x) − x = 1 3 (4 − x2 − 3x) = 1 (1 − x)(4 + x).<br />

3<br />

On a donc f(x) < x si x < −4 ou x > 1 et f(x) > x si x ∈ ]−4,1[. Les points fixes de f<br />

sont −4 et 1.<br />

2. Si |u 0 | = 4, alors u 1 = −4 et pour n 1, u n = −4. La suite converge vers −4.<br />

Si |u 0 | > 4, alors u 1 < −4. Mais il résulte de l’étude de f que l’intervalle ] − ∞, −4[ est<br />

stable par f. On a donc u n < −4 pour tout n 1. La suite est décroissante car f(x) < x<br />

pour x < −4. Si elle converge sa limite est un point fixe de f inférieur à −4. Il n’y en a pas.<br />

On en déduit que (u n ) n∈N diverge vers −∞.<br />

]<br />

3. a) Il découle <strong>des</strong> variations de f que f(] − 4,4[) = −4, 4 ]<br />

. On en déduit que l’intervalle<br />

]<br />

3<br />

−4, 4 ]<br />

]<br />

est stable par f. Si |u 0 | < 4, alors u 1 ∈ −4, 4 ] ]<br />

et donc u n ∈ −4, 4 ]<br />

pour tout<br />

3<br />

3<br />

3<br />

n 1.


164<br />

b) La fonction f est décroissante sur<br />

L’intervalle<br />

[<br />

0, 4 ]<br />

3<br />

La fonction f étant décroissante sur<br />

f<br />

[<br />

0, 4 ]<br />

. On a donc<br />

3<br />

([<br />

0, 4 ]) [ ( ] [ 4 20<br />

= f ,f(0) =<br />

3 3)<br />

27 , 4 ] [<br />

⊂ 0, 4 ]<br />

.<br />

3 3<br />

est stable par f, donc si u k ∈<br />

[<br />

0, 4 3<br />

[<br />

0, 4 ] [<br />

alors u n ∈ 0, 4 ]<br />

pour tout n k.<br />

3<br />

3<br />

]<br />

, les deux suites (u 2n ) n∈N et (u 2n+1 ) n∈N sont<br />

monotones à partir d’un certain rang. Comme elles sont bornées, elles convergent. On note<br />

l et l ′ leurs limites respectives.<br />

On a alors f(l) = l ′ et f(l ′ ) = l. On en déduit que<br />

l ′ − l = 1 3 (l2 − l ′ 2 (l − l ′ )(l + l ′ )<br />

) = .<br />

3<br />

[<br />

Si l ≠ l ′ , on a alors l + l ′ = −3. C’est impossible car l et l ′ appartiennent à 0, 4 ]<br />

. On<br />

3<br />

conclut que l = l ′ . Les deux suites ayant même limite l, la suite (u n ) n∈N converge vers l, qui<br />

est un point fixe de f. Ce ne peut pas être −4, donc la limite est 1.<br />

[<br />

c) Supposons qu’il existe pas d’entier k tel que u k ∈ 0, 4 3<br />

]<br />

. Comme u n ∈<br />

]<br />

−4, 4 ]<br />

pour<br />

3<br />

n 1, on a u n ∈ ]−4,0[ pour tout n 1. Comme f(x) > x sur ]−4,0[, la suite est croissante ;<br />

comme elle est bornée, elle converge. Sa limite est un point fixe de f qui appartient à ]−4,0].<br />

C’est impossible car il n’y en a pas dans ] − 4,1]. Le cas étudié dans cette question est<br />

impossible. On conclut : si |u 0 | < 4, la suite converge vers 1.<br />

Exercice 17.26<br />

1. la fonction f est à valeurs dans ]0,1] (car −λx 2 0) donc l’équation f(x) = x ne<br />

peut avoir de solution que sur ]0,1]. Considérons la fonction h définie sur [0,1] par<br />

h(x) = f(x) − x. La fonction f est décroissante sur [0,1], donc h aussi, comme somme de<br />

fonctions décroissantes. De plus, h est continue, h(1) = exp(−λ) − 1 < 0 et<br />

( ) 1<br />

h √ = e − 1 1<br />

2 − √ > 0,<br />

2λ 2λ<br />

car e < 2λ, donc h s’annule une seule fois en l et<br />

1<br />

√<br />

2λ<br />

< l < 1.<br />

2. On a pour tout n 1, u n = exp(−λu 2 n) ∈ [0,1] car −λu 2 n 0. La fonction f est<br />

décroissante donc f ◦ f est croissante et les deux suites sont monotones. Elles sont bornées,<br />

car à valeurs dans [0,1]. Elles sont donc convergentes.<br />

Comme u 0 = 0 et u 2 > 0, on peut préciser que (u 2n ) n∈N est croissante et donc (u 2n+1 ) n∈N<br />

décroissante.<br />

3. a) On a g◦g(l) = g(g(l)) = g(l) = l. Pour tout réel x, on a f(x) > 0 et g(x) = exp(−λ(f(x)) 2 ) ∈ ]0,1[.<br />

On en déduit que l’équation n’a de solution que sur ]0,1[.


165<br />

b) On a, pour x ∈ ]0,1[,<br />

g(x) = x ⇐⇒ λ(f(x)) 2 = −lnx ⇐⇒ lnλ − 2λx 2 = ln(−ln x).<br />

Considérons la fonction ϕ définie sur ]0,1[ par<br />

ϕ(x) = ln(−ln x) + 2λx 2 − lnλ.<br />

Elle est dérivable et ϕ ′ (x) = 1 + 4λx2 lnx<br />

.<br />

xlnx<br />

On considère ψ : x ↦−→ 1 + 4λx 2 lnx. Sa dérivée ψ ′ : x ↦−→ 4λx(2ln x + 1) s’annule en e − 1 2 .<br />

La fonction ψ est monotone sur ]0,e − 1 2 [ et [e − 1 2 ,1[. Comme lim ψ(x) = lim ψ(x) = 1 et<br />

( )<br />

x→0 x→1<br />

ψ e − 1 2 = 1 − 2λ e < 0 car λ > e , la fonction ψ s’annule deux fois sur ]0,1[ en α et β. Le<br />

2<br />

signe de ϕ ′ est l’opposé de celui de ψ.<br />

On a f(l) = l, lnl = −λl 2 et ψ(l) = 1 − 4λ 2 l 4 < 0, puisque l > √ 1 . Ainsi, ϕ ′ (l) > 0 et<br />

2λ<br />

l ∈ ]α,β[. Le tableau de variation suivant montre que ϕ s’annule une fois sur ]0,α[ et une<br />

fois sur ]β,1[ en a et b respectivement (car ϕ(α) < 0 et ϕ(β) > 0).<br />

x<br />

ϕ ′ (x)<br />

0 α l β 1<br />

− 0 + 0 −<br />

+∞<br />

ϕ(x)<br />

0<br />

−∞<br />

L’équation g(x) = x possède donc trois solutions a, l et b telles que a < l < b.<br />

c) Comme u 0 < a, avec a point fixe de g, la croissance de g implique, pour tout n ∈ N,<br />

u 2n a. Comme g est continue, (u 2n ) n∈N converge vers un point fixe de g qui est<br />

nécessairement a. Comme u 2n+1 = f(u n ), la suite (u 2n+1 ) n∈N converge vers f(a) qui est<br />

aussi un point fixe de g. Puisque a < l, f(a) > l, donc f(a) = b.<br />

Exercice 17.27<br />

1. La fonction ϕ : x ↦−→ x 3 + rx − 1 est continue et strictement croissante sur R<br />

(ϕ ′ (x) = 3x 2 + r > 0). Elle réalise une bijection de R sur R. Elle s’annule en un seul<br />

point l.<br />

Comme f(x) = x est équivalent à x 3 + rx − 1 = 0, la fonction f a un seul point fixe.<br />

2. a) On a<br />

g(x) =<br />

1<br />

r +<br />

1<br />

(r+x 2 ) 2 = (r + x2 ) 2<br />

r(r + x 2 ) 2 + 1


166<br />

et<br />

g(x) − x = (r + x2 ) 2 (1 − xr) − x<br />

r(r + x 2 ) 2 .<br />

+ 1<br />

b) On développe<br />

(r + x 2 ) 2 (1 − xr) − x = −rx 5 + x 4 − 2r 2 x 3 + 2rx 2 − (1 + r 3 )x + r 2 .<br />

On souhaite démontrer que cette expression peut s’écrire (x 3 + rx − 1)(ax 2 + bx + c). En<br />

développant et en identifiant les coefficients, on trouve a = −r, b = 1, c = −r 2 .<br />

3. a) Les points fixes de g sont les solutions de (r + x 2 ) 2 (1 − xr) − x = 0, c’est-à-dire<br />

(x 3 + xr − 1)(−rx 2 + x − r 2 ) = 0. Outre l, il y a les solutions de −rx 2 + x − r 2 = 0. Pour<br />

r = 1, cette équation du second degré n’a pas de solution (∆ = −3) et l est le seul point<br />

fixe de g.<br />

[<br />

b) On remarque que, pour tout x ∈ R, f(x) ∈ 0, 1 ]<br />

[<br />

.Pour n 1, on a donc u n ∈ 0, 1 ]<br />

:<br />

r<br />

r<br />

la suite (u n ) n∈N est bornée.<br />

[<br />

La fonction f est décroissante sur 0, 1 ]<br />

[<br />

donc g est croissante sur 0, 1 ]<br />

. On en déduit que<br />

r<br />

r<br />

les deux suites (u 2n ) n∈N ∗ et (u 2n+1 ) n∈N sont monotones. Comme elles sont bornées, elles<br />

convergent vers un point fixe de g, c’est-à-dire l. On en déduit que (u n ) n∈N converge vers l.<br />

4. a) On procède<br />

√<br />

comme dans<br />

√<br />

le cas r = 1. Ici, l’équation −rx 2 +x−r 2 = 0 a deux solutions<br />

2<br />

2<br />

α = 1 −<br />

2 et β = 1 + . On vérifie qu’ils ne sont pas points fixes de f et sont donc<br />

2<br />

distincts de l. Ainsi g a trois points fixes α, β et l.<br />

b) Si x ∈ E, on a g(x) = f ◦ f(x) = x et f(x) = f ◦ f ◦ f(x) = f(g(x)) : le point f(x) est<br />

point fixe de g donc il appartient à E. Comme f est injective sur R + , on a f(E) = E.<br />

c) On a f(l) = l et f injective sur R + donc f(α) ≠ l. Comme α n’est pas un point fixe de<br />

f, f(α) = β et de même f(β) = α. Si l < α alors l > β car f est décroissante. C’est faux<br />

car α < β. On a donc α < l et β > l, soit α < l < β.<br />

d) Pour tout x, h(x) = g(x) −x a le signe de (x 3 +xr −1)(−rx 2 +x−r 2 ). Cette expression<br />

s’annule et change de signe en α, l, β. Comme sa limite en +∞ est −∞, on en déduit le<br />

tableau suivant<br />

x α l β<br />

h(x) + 0 − 0 + 0 −<br />

e) La fonction g étant croissante, les intervalles limités par ses points fixes sont stables par<br />

g.<br />

Si 0 < u 0 α, on a pour tout n ∈ N, u 2n α. Comme h est positive sur ] − ∞,α] la<br />

suite croît. Elle est croissante et majorée donc converge. Sa limite est un point fixe de g qui<br />

ne peut être que α. De même, si u 0 ∈ [α,l[ la suite (u 2n ) n∈N est à valeurs dans [α,l[ est<br />

décroissante et converge vers α. Ainsi, pour u 0 ∈] − ∞,l[ la suite (u 2n ) n∈N converge vers α.<br />

On en déduit que (u 2n+1 ) n∈N converge vers f(α) = β.<br />

De même si u 0 ∈]l,+∞[, la suite (u 2n ) n∈N converge vers β et la suite (u 2n+1 ) n∈N converge<br />

vers α.<br />

Si u 0 = l, la suite est constante, égale à l.


167<br />

Exercice 17.28<br />

1. On montre que la suite est à valeurs dans [0,1]. On raisonne par récurrence. On a u 0 ∈ [0,1]<br />

par hypothèse. Si u n ∈ [0,1], alors λu 2 n ∈ [0,1] et u n+1 ∈ [0,1].<br />

La fonction f est décroissante sur [0,1]. On en déduit que les suites (u 2n ) n∈N et (u 2n+1 ) n∈N<br />

sont monotones. Comme elles sont bornées, elles convergent, vers un point fixe de f ◦ f.<br />

2. a) L’équation f(x) = x, c’est-à-dire λx 2 + x − 1 = 0 a une seule solution positive<br />

qui est clairement inférieure à 1.<br />

l = −1 + √ 1 + 4λ<br />

2λ<br />

2<br />

=<br />

1 + √ 1 + 4λ<br />

b) On factorise (f ◦ f)(x) − x par f(x) − x. On a, pour tout réel x,<br />

Ainsi<br />

(f ◦ f)(x) − x = 1 − λ(1 − λx 2 ) 2 − x = −λ 3 x 4 + 2λ 2 x 2 − x + 1 − λ<br />

= (1 − λx 2 − x)(λ 2 x 2 − λx + 1 − λ).<br />

(f ◦ f)(x) = x ⇐⇒ f(x) = x ou λ 2 x 2 − λx + 1 − λ = 0.<br />

Le discriminant de l’équation du second degré λ 2 x 2 − λx + 1 − λ = 0 est ∆ = λ 2 (4λ − 3).<br />

Si λ < 3 , cette équation n’a pas de solution et f ◦ f possède un seul point fixe.<br />

4<br />

Si λ = 3 , elle possède une solution qui est égale à l ; f ◦ f possède encore un seul point fixe.<br />

4<br />

Si λ > 3 , l’équation possède deux solutions distinctes<br />

4<br />

l 1 = 1 + √ 4λ − 3<br />

2λ<br />

et l 2 = 1 − √ 4λ − 3<br />

,<br />

2λ<br />

dont on vérifie qu’elles appartiennent à [0,1].<br />

On montre comme dans l’exercice précédent que si x est un point fixe de f ◦ f, f(x) est<br />

aussi un point fixe de f ◦ f. L’un au moins <strong>des</strong> deux points l 1 et l 2 est différent de l. Si par<br />

exemple l 1 < l, alors f(l 1 ) > f(l) i.e. f(l 1 ) > l, car f est strictement décroissante sur [0,1].<br />

On ne peut avoir que f(l 1 ) = l 2 . Les autres cas se traitent de même. On a donc trois points<br />

fixes distincts pour f ◦ f et l est entre l 1 et l 2 .<br />

Le polynôme (f ◦ f)(x) − x possède trois racines simples sur [0,1]. Il change trois fois de<br />

signe. Comme (f ◦ f)(0) − 0 = f(1) = 1 − λ 0, on obtient<br />

3. Si λ ∈<br />

x 0 l 1 l l 2 1<br />

(f ◦ f)(x) − x + 0 − 0 + 0 −<br />

]<br />

0, 3 ]<br />

, f ◦ f n’a qu’un seul point fixe l. Les deux suites (u 2n ) n∈N et (u 2n+1 ) n∈N<br />

4<br />

convergent vers l et (u n ) n∈N converge vers l.<br />

4. On raisonne comme dans l’exercice précédent. Si u 0 ∈ [0,l[, (u 2n ) n∈N converge vers l 1 et<br />

(u 2n+1 ) n∈N converge vers l 2 . Si u 0 ∈]l,1], c’est le contraire. Si u 0 = l, la suite (u n ) n∈N est<br />

constante égale à l. C’est le seul cas où elle converge.


168<br />

Exercice 17.29<br />

1. La fonction g : x ↦−→ lnx<br />

x est dérivable sur ]0,+∞[. Sa dérivée g′ : x ↦−→ 1 − lnx<br />

x 2 s’annule<br />

en e. On obtient<br />

x<br />

g ′ (x)<br />

g(x)<br />

0 e +∞<br />

+ 0 −<br />

1<br />

e<br />

−∞<br />

0<br />

Si x est un point fixe de f, on a nécessairement x > 0 et<br />

f(x) = x ⇐⇒ ax = lnx ⇐⇒ g(x) = a.<br />

Il résulte de l’étude de g que : f n’a pas de point fixe si a > 1 e , a un point fixe si a = 1 ]<br />

e ou<br />

a 0 et a deux points fixes si a ∈ 0, 1 ]<br />

.<br />

e<br />

2. a) Si a 0, la fonction f est croissante donc la suite (u n ) n∈N est monotone. Comme<br />

u 0 = 0 et u 1 = 1 > 0, la suite est croissante.<br />

b) Si (u n ) n∈N converge, comme f est continue sur R, sa limite est un point fixe de f. Si<br />

a > 1 , f n’a pas de point fixe, la suite ne peut pas converger. Comme elle est croissante,<br />

e<br />

elle diverge vers +∞.<br />

c) Si a ∈<br />

[<br />

0, 1 e<br />

]<br />

, on a pour tout x ∈ [0,e], 0 f(x) e ae e. L’intervalle [0,e] est stable<br />

par f. Comme il contient u 0 , il contient tous les termes de la suite . Celle-ci est majorée par<br />

e. Elle converge. Sa limite est l’unique point fixe de f.<br />

3. a) La fonction f décroît et f([0,1]) = [e a ,1] ⊂ [0,1]. Comme u 0 ∈ [0,1] tous les termes<br />

de la suite sont dans [0,1].<br />

b) La fonction f est décroissante, f ◦f est croissante, donc les suites (u 2n ) n∈N et (u 2n+1 ) n∈N<br />

sont monotones de sens contraires. Elles sont bornées donc elles convergent vers un point<br />

fixe de f ◦ f.<br />

c) Pour tout x ∈ ]0,1[, (f ◦ f)(x) = exp(ae ax ) et<br />

( ) lnx<br />

(f ◦ f)(x) = x ⇐⇒ ae ax = lnx ⇐⇒ ax = ln .<br />

a<br />

On note que lnx<br />

a<br />

> 0 car ln x < 0 et a < 0.


( ) lnx<br />

d) On considère la fonction h : x ↦−→ ax − ln sur ]0,1[. On a h ′ (x) = a − 1<br />

a<br />

xlnx<br />

et h ′′ (x) = 1 + lnx<br />

(xlnx) 2 . Le calcul de h′′ montre que le minimum de h ′ est atteint en 1 e :<br />

( ) 1<br />

h ′ = a + e. Si a −e, ce minimum est positif ou nul. La fonction h ′ garde un signe<br />

e<br />

constant (elle s’annule éventuellement en 1 ) donc h est strictement croissante. Elle s’annule<br />

e<br />

en au plus un point et f ◦f a au plus un point fixe (elle en a un, celui de f). Les deux suites<br />

(u 2n ) n∈N et (u 2n+1 ) n∈N ont même limite et (u n ) n∈N converge vers l’unique point fixe de f.<br />

Exercice 17.30<br />

On a, pour tout entier n,<br />

x n+1 − x n = Ent(x n ) + (x n − Ent(x n )) 2 − x n<br />

= (x n − Ent(x n )(x n − Ent(x n ) − 1) 0.<br />

La suite est décroissante. Des inégalités 0 x n − Ent(x) < 1, on déduit que<br />

Ent(x n ) x n+1 < Ent(x n ) + 1.<br />

On a donc Ent(x n+1 ) = Ent(x n ), pour tout n et donc Ent(x n ) = N, où N est la partie<br />

entière de x 0 . La suite (x n ) n∈N est donc minorée par N, donc elle converge. On note l sa<br />

limite.<br />

Comme x n+1 = N + (x n − N) 2 , on obtient par passage à la limite l = N + (l − N) 2 soit<br />

l = N ou l = N + 1. La suite décroît et x 0 < N + 1, donc la limite est N.<br />

169<br />

Chapitre 18<br />

Exercice 18.1<br />

1. On étudie xa<br />

a x = ea ln x−x ln a . On sait qu’au voisinage de +∞,<br />

et comme ln a > 0, on en déduit que<br />

2. On étudie<br />

On en déduit que<br />

Ainsi,<br />

lnx = o(x) et donc aln x − xlna ∼ −xlna<br />

lim alnx − xlna = −∞, lim<br />

x→+∞<br />

x a<br />

x→+∞ a x = 0 et xa = o(a x ).<br />

x ln x<br />

(lnx) x = e(ln x)2 −x ln(ln x) . Au voisinage de +∞, on a<br />

lnx = o( √ x), (lnx) 2 = o(x) et a fortiori (lnx) 2 = o(−xln(ln x).<br />

lim<br />

x→+∞ (lnx)2 − xln(lnx) = lim −xln(lnx) = −∞.<br />

x→+∞<br />

lim<br />

x→+∞<br />

x ln x<br />

(ln x) x = 0 et xln x = o((ln x) x )).


170<br />

3. On étudie<br />

(x x ) x<br />

x xx<br />

De lim<br />

x→+∞ x2 (1 − x x−2 )ln x = −∞, on déduit<br />

= ex2 ln x<br />

e xx ln x = ex2 ln x−x x ln x = e x2 (1−x x−2 ) ln x .<br />

(x x ) x<br />

lim = 0 et donc (x x ) x = o(x xx ).<br />

x→+∞ x xx<br />

Exercice 18.2<br />

1. On a, au voisinage de 0, (e x − 1) 2 ∼ x 2 et xsin x ∼ x 2 donc (e x − 1) 2 ∼ xsin x.<br />

2. On a lim x 3 e 1 e X2<br />

x 2 = lim<br />

x→0 X→+∞ X 3 = 0. Cela s’écrit x3 = o<br />

(e − 1<br />

x<br />

).<br />

2<br />

3. On a lnxln(1 + x) ∼ xlnx et ln x 2 sin 2 x ∼ 2x 2 lnx.<br />

Comme x 2 = o(x), on conclut : lnx 2 sin 2 x = o(lnxln(1 + x)).<br />

Exercice 18.3<br />

1. On a, au voisinage de 0, 1 − cos x ∼ x2<br />

2<br />

lim<br />

x→0<br />

1 − cos x<br />

tan 2x ∼ x 4<br />

et tan(2x) ∼ 2x. On en déduit que<br />

et<br />

1 − cos x<br />

lim<br />

x→0 tan 2x = 0.<br />

2. On a, au voisinage de 0, sinx ∼ x et donc sinax ∼ ax, sinbx ∼ bx. On en déduit que<br />

sin ax<br />

sin bx = a b .<br />

3. On a, au voisinage de 0, tanx ∼ x et donc ln tanx ∼ lnx, car les fonctions tendent vers<br />

0, et sinx ∼ x. On en déduit que<br />

sinxln tanx ∼ xlnx et<br />

lim sin xln tan x = lim xlnx = 0.<br />

x→0 x→0<br />

4. En posant x = 1 − h avec h > 0, on obtient<br />

ln(1 − x)cos πx<br />

2<br />

On a donc lim ln(1 − x)cos πx<br />

x→1 2 = lim π<br />

h lnh = 0.<br />

h→0 2<br />

5. On a au voisinage de 0,<br />

(1 − cos x)tan x<br />

xsin 2 x<br />

= lnhsin<br />

πh<br />

2 ∼ π 2 h lnh.<br />

∼<br />

(1 − cos x)tan x<br />

lim<br />

x→0 xsin 2 = 1 x 2 .<br />

x 2<br />

2 x<br />

x 3 ∼ 1 . Autrement dit<br />

2


171<br />

6. On écrit (cos x) cot x2 = exp(cot x 2 ln cos x). Au voisinage de 0, on a, puisque cosx tend<br />

vers 1,<br />

ln cos x ∼ cos x − 1 ∼ − x2<br />

et cot x 2 cos x2<br />

=<br />

2<br />

sin x 2 ∼ 1 x 2 .<br />

On en déduit que<br />

cot x 2 ln cos x ∼ − 1 2<br />

et<br />

lim(cos x) cot x2 = e − 1 1<br />

2 = √e .<br />

x→0<br />

7. Pour x > 0, on écrit<br />

(<br />

xln(1 + x) − (x + 1)ln x = xln 1 + 1 )<br />

− lnx.<br />

x<br />

(<br />

Comme, au voisinage de +∞, xln 1 + 1 )<br />

∼ x 1 ∼ 1, on a<br />

x x<br />

xln(1 + x) − (x + 1)ln x ∼ −lnx.<br />

8. Au voisinage de +∞, on a Ent(x) ∼ x, car la différence x − Ent(x) est bornée donc<br />

négligeable devant x. On en déduit<br />

Ent(x)ln<br />

(1 + 1 )<br />

x 2 ∼ x 1 x 2 ∼ 1 x .<br />

9. On a<br />

ln(x + 1)<br />

= lnx + ln( )<br />

1 + 1 x<br />

= 1 + ln ( )<br />

1 + 1 x<br />

.<br />

lnx lnx<br />

lnx<br />

Comme le quotient tend vers 0, on en déduit que<br />

( ) ln(x + 1)<br />

ln<br />

∼ ln( )<br />

1 + 1 x<br />

∼ 1<br />

lnx lnx xln x .<br />

Exercice 18.4<br />

1. Pour x > 1, on peut écrire<br />

( (x<br />

(x 3 + x) 1 3 − (x 3 − x) 1 3 = (x 3 3 ) 1 )<br />

− x) 1 3<br />

+ x<br />

3<br />

x 3 − 1<br />

− x<br />

( (x 3 ) 1 )<br />

3<br />

∼ x + x<br />

x→+∞ x 3 − 1 .<br />

− x<br />

x 3 + x<br />

Comme lim<br />

x→+∞ x 3 − x = 1 et x 1 3 − 1 ∼<br />

On en déduit<br />

( x 3 + x<br />

x 3 − x<br />

x→1<br />

1<br />

(x − 1), on obtient<br />

3<br />

) 1<br />

3<br />

− 1 ∼ 1 ( x 3 )<br />

+ x<br />

3 x 3 − x − 1 ∼<br />

(x 3 + x) 1 3 − (x 3 − x) 1 3 ∼ x<br />

2<br />

3x 2 ∼ 2<br />

3x .<br />

2x<br />

3(x 3 + x) ∼ 2<br />

3x 2 .


172<br />

2. Puisque lim<br />

2sin x = 1, on peut écrire, au voisinage de π 6 ,<br />

x→ π 6<br />

(<br />

ln(2sin x) ∼ 2sin x − 1 ∼ 2<br />

∼ 2sin ′ π (<br />

6 · x − π )<br />

6<br />

sinx − sin π 6<br />

∼ √ 3<br />

)<br />

(<br />

x − π )<br />

6<br />

Exercice 18.5<br />

1. Comme x α =<br />

x→+∞ o(qx ) et que n tend vers +∞, on obtient n α = o(q n ).<br />

2. On a n√ n<br />

2 n2 = e √ n ln n−n 2 ln 2 . De ln n = o(n √ n) on tire √ n lnn = o(n 2 ln 2), puis<br />

√<br />

lim n lnn − n 2 ln 2 = −∞,<br />

n→+∞<br />

3. On pose u n = nα<br />

n! . On a u (<br />

n+1 n + 1<br />

=<br />

u n n<br />

puis que<br />

n √ n<br />

lim = 0 et donc n √n = o(2 n2 ).<br />

n→+∞ 2 n2<br />

) α<br />

1<br />

. On en déduit que<br />

n + 1 lim<br />

u n+1<br />

= 0,<br />

n→+∞ u n<br />

lim u n = 0, par exemple en comparant (u n ) n∈N à une suite géométrique. On<br />

n→+∞<br />

conclut n α = o(n!).<br />

Exercice 18.6<br />

On a<br />

u n+1<br />

u n<br />

(<br />

(2n + 2)(2n + 1)n2n n<br />

=<br />

(n + 1) 2n+2 =<br />

n + 1<br />

( (<br />

∼ 4exp −2nln 1 + 1 ))<br />

.<br />

n<br />

) 2n<br />

(2n + 2)(2n + 1)<br />

(n + 1) 2 ∼ 4<br />

( n + 1<br />

n<br />

) −2n<br />

De l’équivalent ln(1 + x) ∼<br />

x→0<br />

x, on déduit<br />

(<br />

−2nln 1 + 1 )<br />

∼ −2n 1 n n ∼ −1 2 .<br />

u n+1<br />

On obtient lim = 4e − 1 4<br />

2 = √e > 1. On en déduit en comparant par exemple (u n ) n∈N<br />

n→+∞ u n<br />

à une suite géométrique que lim u n = +∞. On a donc n 2n = o((2n)!).<br />

n→+∞<br />

Exercice 18.7<br />

1. On écrit<br />

(( ) p n + 1<br />

(n + 1) p − (n − 1) p = (n − 1) p − 1)<br />

n − 1<br />

(( ) p n + 1<br />

∼ n p − 1)<br />

.<br />

n − 1


173<br />

On dispose de (x + 1) p − 1 ∼ px et donc de x p − 1 ∼ p(x − 1). Comme n + 1<br />

x→0 x→1 n − 1<br />

tend vers<br />

1, on obtient ( ) p ( ) n + 1 n + 1<br />

− 1 ∼ p<br />

n − 1 n − 1 − 1 ∼ 2p n<br />

et<br />

(n + 1) p − (n − 1) p ∼ 2pn p−1 .<br />

2. On écrit e (n+1)p −e (n−1)p = e (n+1)p (1 − exp((n − 1) p − (n + 1) p )) et on utilise le résultat<br />

de la question 1.<br />

Si p < 1, (n − 1) p − (n + 1) p tend vers 0. L’équivalent e x − 1 ∼<br />

x→0<br />

x conduit à<br />

e (n+1)p − e (n−1)p ∼ e (n+1)p ((n + 1) p − (n − 1) p ) ∼ e (n+1)p 2pn p−1 .<br />

Si p > 1, (n − 1) p − (n + 1) p tend vers −∞ et<br />

e (n+1)p − e (n−1)p ∼ e (n+1)p .<br />

Si p = 1, on a e n+1 − e n−1 = e n (e − e −1 ). On ne peut rien dire de plus.<br />

3. Pour n > p, on a ( )<br />

n n! n(n − 1)...(n − p + 1)<br />

p = = . L’entier p étant fixé,<br />

p!(n − p)!<br />

p!<br />

n(n − 1)...(n − p + 1) est une expression polynomiale de n de degré p, équivalente à son<br />

terme de plus haut degré. On a donc<br />

( n<br />

∼<br />

p) np<br />

p!<br />

Exercice 18.8<br />

Dans chaque cas, on montre que la somme <strong>des</strong> n − 1 premiers termes de la somme est<br />

négligeable devant le dernier.<br />

n−1<br />

∑<br />

1. On a u n = e k2 (n − 1)e (n−1)2 et donc<br />

k=1<br />

0 u n (n − 1)e(n−1)2<br />

(n − 1)e −2n+1 .<br />

e n2 e n2<br />

u n<br />

On en déduit que lim = 0. Ainsi u n = o(e n2 ) et<br />

n→+∞ e n2<br />

n∑<br />

e k2 ∼ e n2 .<br />

2. Ici majorer par n − 1 fois le plus grand terme ne suffit pas. On écrit<br />

et donc 0 un<br />

n!<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

n−2<br />

∑<br />

u n = k! = k! + (n − 1)! (n − 2)(n − 2)! + (n − 1)!<br />

k=1<br />

k=1<br />

(n − 2)<br />

<br />

n(n − 1) + 1 u n<br />

. On a encore lim<br />

n n→+∞ n! = 0, u n = o(n!) et<br />

k∑<br />

k! ∼ n!.<br />

k=1


174<br />

Exercice 18.9<br />

On compare la somme S n =<br />

On a<br />

n∑<br />

Ent(kx) à<br />

k=1<br />

S ′ n =<br />

n∑<br />

kx =<br />

k=1<br />

0 S ′ n − S n <br />

On en déduit que S ′ n − S n = o(S ′ n) et donc<br />

n(n + 1)x<br />

2<br />

n 2 x<br />

∼<br />

n→+∞ 2 .<br />

n∑<br />

(kx − Ent(kx)) n.<br />

k=1<br />

S n ∼ S ′ n ∼ n2 x<br />

2 .<br />

Exercice 18.10<br />

En mettant x en facteur, pour x > 0, on obtient<br />

⎡( ∏ n (<br />

f(x) = x⎣<br />

1 + k ) ) ⎤<br />

1<br />

n<br />

− 1⎦ .<br />

x<br />

k=1<br />

Le produit tend vers 1 et on dispose de l’équivalent (1 + x) α − 1<br />

x α − 1 ∼<br />

x→1<br />

α(x − 1). On en déduit<br />

f(x)<br />

[<br />

x ∏ n (<br />

∼ 1 + k ) ]<br />

− 1 .<br />

x→+∞ n x<br />

k=1<br />

∼ αx ou encore<br />

x→0<br />

L’expression entre crochet est une fonction polynomiale en 1 x . Comme 1 tend vers 0 elle<br />

x<br />

est équivalente à son terme de plus bas degré. Le terme constant est nul (le 1 se simplifie) ;<br />

n∑ k n(n + 1)<br />

celui de degré 1 est = . On en déduit que<br />

x 2x<br />

k=1<br />

c’est-à-dire<br />

f(x)<br />

x n(n + 1)<br />

∼<br />

x→+∞ n 2x<br />

∼<br />

x→+∞<br />

lim f(x) = n + 1 .<br />

x→+∞ 2<br />

n + 1<br />

,<br />

2<br />

Exercice 18.11<br />

1. La fonction ϕ est continue et strictement croissante sur R + . Comme ϕ(0) = 0 et<br />

lim<br />

x→+∞ ϕ(x) = +∞, elle réalise une bijection de R + sur R + .


175<br />

2. D’après les propriétés <strong>des</strong> fonctions réciproques, comme lim ϕ(x) = +∞, on a<br />

x→+∞<br />

lim W(x) = +∞.<br />

x→+∞<br />

On a par définition x = ϕ(W(x)) = W(x)exp(W(x)). On en déduit que lnx = lnW(x)+W(x).<br />

Quand x tend vers +∞, W(x) tend vers +∞ donc lnW(x) est négligeable devant W(x).<br />

On a donc<br />

W(x)<br />

∼ W(x) + lnW(x) ∼<br />

x→+∞<br />

lnx.<br />

x→+∞<br />

On a ensuite W(x) − lnx = −ln W(x). Comme W(x) et ln x sont équivalents et tendent<br />

vers +∞, on sait que leurs logarithmes sont équivalents. On obtient<br />

W(x) − lnx = −lnW(x)<br />

∼ −ln(ln x).<br />

x→+∞<br />

Exercice 18.12<br />

1. Faux. Les suites de terme général u n = n et v n = n+(−1) n sont équivalentes, la première<br />

est croissante, mais la seconde n’est pas monotone à partir d’un certain rang, car v 2n > v 2n+1<br />

et v 2n+1 < v 2n+2 , pour tout n.<br />

2. Faux. C’est vrai si la limite de (u n ) n∈N n’est pas nulle, mais la suite de terme général<br />

u n = e −n u n+1<br />

converge vers 0, alors que lim = e −1 .<br />

n→+∞ u n<br />

3. Faux comme le voit avec la suite de terme général u n = e n .<br />

4. Faux. La suite de terme général u n = 1 n + (−1)n vérifie<br />

u n + u n+1 = 1 n + 1<br />

n + 1 ∼ 2 n , mais u n ∼ (−1) n .<br />

Exercice 18.13<br />

1. Les fonctions e f et e g sont équivalentes au voisinage de x 0 si lim = 1, i.e. lim e f−g = 1.<br />

eg x 0<br />

Par le théorème de composition <strong>des</strong> limites, cela équivaut à lim(f −g) = 0. C’est la condition<br />

x0<br />

cherchée.<br />

2. Il a été démontré dans le cours que la propriété est vérifiée si l = 0 ou l = +∞. Si<br />

l ∈]0,1[∪]1,+∞[, les fonctions lnf et ln g tendent vers la même limite non nulle lnl, donc<br />

elles sont équivalentes.<br />

Si l = 1, on a lnf ∼ f − 1 et lng ∼ g − 1 et n’y a aucune raison d’avoir lnf ∼ lng.<br />

Exercice 18.14<br />

x0<br />

e f<br />

1. Les deux suites sont définies, à termes strictement positifs. On peut montrer successivement<br />

que u n v n pour tout n, que (u n ) n∈N est croissante et (v n ) n∈N décroissante. On a<br />

donc, pour tout n ∈ N,<br />

u 0 u n v n v 0 .<br />

Les deux suites sont bornés et monotones donc elles convergent vers l et l ′ respectivement.<br />

Par passage à la limite dans la première relation, on obtient l = l + l′<br />

et donc l ′ = l.<br />

2


176<br />

On remarque que, pour tout entier n, v n+1 = 2u nv n<br />

u n + v n<br />

et donc u n+1 v n+1 = u n v n . On a<br />

donc, pour tout n ∈ N, u n v n = u 0 v 0 . Par passage à la limite, on obtient l 2 = u 0 v 0 et donc<br />

l = √ u 0 v 0 .<br />

2. En utilisant la relation u n v n = u 0 v 0 = l 2 , on obtient u n+1 = u2 n + l<br />

2u n<br />

, d’où l’on déduit<br />

puis<br />

u n+1 − l = u2 n + l<br />

2u n<br />

− l = (u n − l) 2<br />

2u n<br />

et u n+1 + l = u2 n + l<br />

2u n<br />

+ l = (u n + l) 2<br />

2u n<br />

,<br />

( ) 2<br />

u n+1 − l<br />

u n+1 + l = un − l<br />

.<br />

u n + l<br />

3. De la question 2, on déduit facilement que, pour tout n,<br />

Comme u n + l ∼ 2l, on obtient<br />

( ) 2<br />

n<br />

u n − l<br />

u n + l = u0 − l<br />

.<br />

u 0 + l<br />

u n − l ∼ 2l<br />

( ) 2<br />

n<br />

u0 − l<br />

.<br />

u 0 + l<br />

Exercice 18.15<br />

∣<br />

1. Sur l’intervalle ∣nπ,nπ + π [<br />

, la fonction f : x ↦−→ tan x − x est continue et strictement<br />

2<br />

croissante, car f ′ (x) = tan 2 (x) 0 et ne s’annule qu’en nπ. Comme f(nπ) = −nπ < 0 et<br />

lim f = +∞, f s’annule une fois exactement sur<br />

nπ+ π 2<br />

)<br />

π<br />

2. On peut écrire x n = tan(<br />

2 + nπ − u n<br />

u n = arctan 1 ]<br />

, car u n ∈ 0, π ]<br />

.<br />

x n 2<br />

Comme x n nπ, on lim<br />

n→+∞<br />

=<br />

]<br />

nπ,nπ + π 2<br />

[<br />

, en x n .<br />

1<br />

tan u n<br />

c’est-à-dire tan u n = 1<br />

x n<br />

ou encore<br />

1<br />

x n<br />

= 0 et donc lim<br />

n→+∞ u n = 0. De tan x ∼<br />

0<br />

x, on déduit<br />

u n ∼ tan u n ∼ 1<br />

x n<br />

∼ 1<br />

nπ .<br />

Exercice 18.16<br />

1. Pour tout n ∈ N, la fonction f : x ↦−→ lnx − cot x est croissante et continue sur<br />

]nπ,(n + 1)π[. On a de plus lim f = −∞ et lim f = +∞. Donc f s’annule une<br />

(nπ) + ((n+1)π) −<br />

fois exactement sur ]nπ,(n + 1)π[ et l’équation lnx = cot x possède une unique solution u n .<br />

On peut noter que f<br />

(<br />

nπ + π 2<br />

)<br />

= ln<br />

(<br />

nπ + π 2<br />

)<br />

> 0 et donc que u n < nπ + π 2 .


177<br />

2. On a<br />

lnu n = cot u n = cot(u n − nπ) =<br />

On en déduit que tan(u n − nπ) = 1<br />

lnu n<br />

et<br />

1<br />

tan(u n − nπ) .<br />

u n − nπ = arctan 1 ,<br />

lnu n<br />

]<br />

car u n − nπ ∈ 0, π [<br />

.<br />

2<br />

Comme lim u n = +∞, on a lim (u n − nπ) = arctan 0 = 0. De tan x ∼ x, on déduit<br />

n→+∞ n→+∞ 0<br />

u n − nπ ∼ 1<br />

lnu n<br />

.<br />

Cela montre que u n ∼ nπ, d’où l’on déduit que lnu n ∼ ln(nπ). Comme ln(nπ) = lnn+lnπ ∼ lnn,<br />

on peut conclure que<br />

u n − nπ ∼ 1<br />

lnn .<br />

Exercice 18.17<br />

1. La fonction f : x ↦−→ x + lnx réalise une bijection de ]0,+∞[ sur R. En particulier, pour<br />

tout entier n, elle prend une fois la valeur n, en u n . On a u n = f −1 (n).<br />

2. La fonction f −1 est strictement croissante, comme f. On en déduit que la suite (u n ) n∈N<br />

est croissante. Puisque lim<br />

+∞<br />

f −1 = +∞, on a aussi<br />

lim u n = +∞.<br />

n→+∞<br />

3. On sait qu’au voisinage de +∞, lnx = o(x) et donc x + lnx ∼ x. Comme u n tend vers<br />

+∞, on en déduit<br />

u n ∼ u n + lnu n ∼ n et ensuite u n − n = −ln u n ∼ −lnn.<br />

Exercice 18.18<br />

1. L’équation équivaut à<br />

f n : x ↦−→<br />

p∑<br />

k=1<br />

( ak<br />

n<br />

p∑<br />

k=1<br />

( ak<br />

) x a k<br />

= 1. Comme<br />

n<br />

n<br />

< 1 pour tout k ∈ [[1,p]], la fonction<br />

) x<br />

est strictement décroissante sur R et continue. On a fn (0) = p 2 et<br />

lim f n = 0. Il existe un réel x n unique dans R + tel que f n (x n ) = 1.<br />

+∞<br />

2. Pour tout x > x n , la décroissance de f n entraîne f n (x) < 1 et donc<br />

p∑<br />

(a k ) x < n x (n + 1) x .<br />

k=1


178<br />

On en déduit que nécessairement x n+1 x n : la suite (x n ) n∈N est décroissante. Comme elle<br />

est minorée par 0, elle converge. Notons l 0 sa limite.<br />

p∑ p∑<br />

Si l > 0, on lim<br />

n→+∞ nxn = lim<br />

ln n<br />

n→+∞ exn = +∞. C’est impossible car lim a xn<br />

n→+∞<br />

k<br />

= a l k.<br />

La limite l est donc nulle.<br />

3. On écrit<br />

Comme (x n ) n∈N converge vers 0, on a<br />

Exercice 18.19<br />

lim x n lnn = ln<br />

n→+∞<br />

x n lnn = ln<br />

p∑<br />

k=1<br />

p∑<br />

k=1<br />

a xn<br />

k .<br />

a 0 k = lnp et x n ∼ lnp<br />

lnn .<br />

1. La suite est clairement à termes strictement positifs et croissante. Si (u n ) n∈N convergeait<br />

vers l > 0, on aurait par passage à la limite, l = l + 1 . C’est impossible. Elle diverge donc<br />

l<br />

vers +∞.<br />

2. On a, pour tout k ∈ N,<br />

u 2 k+1 − u 2 k = 2 + 1 u 2 .<br />

k<br />

Comme u 0 = 1, les termes de la suite sont supérieur à 1 et on dispose <strong>des</strong> inégalités<br />

k=1<br />

k=1<br />

0 1 u 2 k<br />

1 u k<br />

u k+1 − u k ,<br />

d’où l’on déduit<br />

2 u 2 k+1 − u 2 k 2 + u k+1 − u k .<br />

3. En additionnant les inégalités obtenues pour k variant de 0 à n − 1, on obtient<br />

et donc<br />

4. L’inégalité u 2 n 2n + u n peut s’écrire<br />

2n u 2 n − u 2 0 2n + u n − u 0<br />

2n + 1 u 2 n 2n + u n .<br />

(<br />

u n − 1 2<br />

2n +<br />

2) 1 . On en déduit l’encadrement<br />

4<br />

√<br />

2n + 1 un 1 2 + √<br />

2n + 1 4<br />

puis<br />

√<br />

1 + 1<br />

2n u n<br />

√ 1<br />

√<br />

2n 2 √ 2n + 1 + 1<br />

8n .<br />

u<br />

Ceci montre lim √ n<br />

= 1 et donc u n ∼ √ 2n.<br />

n→+∞ 2n


179<br />

Exercice 18.20<br />

1. Puisque 0 n’est pas solution, l’équation peut s’écrire x n−1 − a − b x<br />

= 0. La fonction<br />

f n : x ↦−→ x n−1 − a − b est continue et strictement croissante sur ]0,+∞[. Comme<br />

x<br />

lim f n(x) = −∞ et lim f n(x) = +∞, elle s’annule une fois sur R + en u n .<br />

x→0 x→+∞<br />

2. On a f n (1) = 1 − a − b.<br />

Si a + b 1, on a f n (1) 0 et u n 1, pour tout n 2.<br />

On en déduit que u n n u n−1<br />

n et donc f n+1 (u n ) f n (u n ) 0, ce qui implique u n u n+1 .<br />

La suite est croissante et majorée, elle converge.<br />

On montre de même que si a + b 1, la suite est minorée par 1 et décroissante ; elle<br />

converge.<br />

Dans les deux cas, (u n ) n∈N converge vers une limite l non nulle. On en déduit que<br />

lim<br />

n→+∞ un n = al + b > 0. Mais u n n = e n ln un ne peut tendre vers une limite finie non nulle que<br />

si l = 1 (sinon, nln u n tend vers ±∞).<br />

La limite de (u n ) n∈N est 1.<br />

3. On écrit nln u n = ln(au n + b) et ln u n = ln(au n + b)<br />

. Comme (u n ) n∈N tend vers 1, on a<br />

n<br />

lnu n ∼ u n − 1. Si a + b ≠ 1, on obtient ln(au n + b) ∼ ln(a + b) et<br />

u n − 1 ∼<br />

ln(a + b)<br />

.<br />

n<br />

Si a + b = 1, la suite (u n ) n∈N est constante égale à 1 et u n − 1 ∼ 0.<br />

Exercice 18.21<br />

1. On montre par récurrence que la suite (u n ) n∈N est à valeurs dans [0,1]. Elle est<br />

décroissante et donc convergente. Sa limite l vérifie l = l(1 − l), donc l = 0.<br />

2. On remplaçant u n+1 par son expression en fonction de u n , on obtient<br />

3. On en déduit que lim<br />

n→+∞<br />

soit<br />

1<br />

− 1 1<br />

= .<br />

u n+1 u n 1 − u n<br />

1<br />

− 1 = 1, puis d’après le lemme de l’escalier lim<br />

u n+1 u n n→+∞<br />

u n ∼ 1 n .<br />

1<br />

nu n<br />

= 1,<br />

Exercice 18.22<br />

1. La suite est strictement croissante. Si elle convergeait, sa limite l vérifierait l = l + e −l ,<br />

ce qui est impossible : (u n ) n∈N diverge vers +∞.<br />

2. On a, pour tout n ∈ N,<br />

)<br />

e un+1 − e un = e un+e−un − e un = e<br />

(e un e−un − 1 .


180<br />

3. Comme u n tend vers +∞, e −un tend vers 0 et<br />

e e−un − 1 ∼ e −un .<br />

On en déduit que<br />

c’est-à-dire<br />

e un+1 − e un ∼ e un e −un ∼ 1,<br />

lim<br />

n→+∞ (eun+1 − e un ) = 1.<br />

e un<br />

4. Du lemme de l’escalier, on déduit lim<br />

n→+∞ n = 1, soit eun ∼ n. Comme les deux suites<br />

équivalentes tendent vers +∞, leurs logarithmes sont équivalents et on obtient<br />

u n ∼ lnn.<br />

Chapitre 19<br />

Exercice 19.1<br />

1. Soit x un réel, (u n ) n∈N une suite de rationnels convergeant vers x. On a, pour tout n ∈ N,<br />

f(u n ) = g(u n ) . On en déduit, puisque f et g sont continues, que<br />

Ceci est vrai pour tout réel x donc f = g.<br />

f(x) = lim<br />

n→+∞ f(u n) = lim<br />

n→+∞ g(u n) = g(x).<br />

2. Soient x et y <strong>des</strong> réels tels que x < y. On peut trouver une suite croissante de rationnels<br />

(u n ) n∈N qui converge vers x et une suite décroissante de rationnels (v n ) n∈N qui converge<br />

vers y.<br />

On a, pour tout n ∈ N, u n x y v n et donc f(u n ) f(v n ).<br />

Puisque f est continue, les suites (f(u n )) n∈N et (f(v n )) n∈N convergent vers f(x) et f(y)<br />

respectivement, et par passage à la limite dans les inégalités, on obtient f(x) f(y) : f est<br />

croissante.<br />

Exercice 19.2<br />

Comme a et b appartiennent à f([a,b]), il existe α et β dans [a,b] tels que a = f(α) et<br />

b = f(β). Considérons la fonction g : x ↦−→ f(x) − x. Elle est continue sur [a,b] et<br />

g(α) = a − α 0, g(β) = b − β 0.<br />

On en déduit, par le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires qu’il existe c ∈ [α,β] tel que g(c),<br />

i.e. f(c) = c.<br />

Exercice 19.3<br />

Considérons la fonction g définie par g(x) = f(x) −x. Elle est continue sur R et strictement<br />

décroissante car f est décroissante et x ↦−→ −x strictement décroissante.<br />

On a, pour x 0, f(x) f(0), donc g(x) f(0) −x. Comme f(0) −x a pour limite −∞ en<br />

+∞, il en est de même a fortiori de g(x). On montre de la même manière que g(x) a pour<br />

limite +∞ en −∞. La fonction continue g prend <strong>des</strong> valeurs positives et négatives. D’après<br />

le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires, elle s’annule sur R, une seule fois, en c, car elle est<br />

strictement décroissante. L’égalité g(c) = 0 équivaut à f(c) = c.


181<br />

Exercice 19.4<br />

1. Considérons la fonction g définie sur<br />

[<br />

0, 1 ]<br />

2<br />

étudiée équivaut à g(x) = 0. La fonction g est continue sur<br />

g(0) = f<br />

(<br />

par g(x) = f x + 1 )<br />

− f(x). L’équation<br />

[<br />

2<br />

0, 1 ]<br />

. Comme<br />

2<br />

( ( ( ( 1 1 1 1<br />

− f(0) et g = f(1) − f = f(0) − f = −g(0),<br />

2)<br />

2)<br />

2)<br />

2)<br />

elle prend <strong>des</strong> valeurs [ positives et négatives. D’après le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires,<br />

elle s’annule sur 0, 1 ]<br />

.<br />

2<br />

2. On suppose [ n 2, car pour n = 1, 0 est solution. On considère de même la fonction h<br />

définie sur 0,1 − 1 ] (<br />

par h(x) = f x + 1 )<br />

−f(x). Elle est continue. Pour montrer qu’elle<br />

n<br />

n<br />

change de signe, on calcule<br />

n−1<br />

∑<br />

( k<br />

h =<br />

n)<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

(<br />

f<br />

( k + 1<br />

n<br />

) ( k<br />

− f = f(1) − f(0) = 0,<br />

n))<br />

car les termes s’éliminent deux à deux. Tous les termes de la suite ne peuvent donc ( avoir le<br />

k<br />

même signe : il existe deux entiers distincts k et k ′ entre 0 et n − 1 tels que h 0 et<br />

( )<br />

n)<br />

k<br />

′<br />

h 0. D’après le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires, h s’annule au moins une fois<br />

n<br />

entre k k′<br />

et<br />

[0,1<br />

n n et donc sur − 1 ]<br />

.<br />

n<br />

3. On trouve, pour tout x ∈ [0,1 − λ],<br />

f(x + λ) − f(x) = −λsin 2 π λ .<br />

Comme λ n’est pas l’inverse d’un entier, π λ n’est pas un multiple de π, donc −λsin2 π λ n’est<br />

pas nul et l’équation f(x + λ) = f(x) n’a pas de solution. On remarque que cependant que<br />

f est continue et f(1) = f(0) = 0.<br />

Conclusion : l’équation f(x+λ) = f(x) possède une solution pour toute fonction f continue<br />

sur [0,1] telle que f(0) = f(1) si et seulement si λ s’écrit 1 n (n ∈ N∗ ).<br />

Exercice 19.5<br />

L’ensemble f(I) est un intervalle. Dans chaque cas, on raisonne par l’absurde.<br />

1. Si f(I) contient deux valeurs distinctes, y et z, il contient toutes les valeurs du segment<br />

[y,z] ; il y en a une infinité.<br />

2. D’après 1, si f n’est pas constante, f(I) contient une infinité de valeurs et |f|(I) aussi ;<br />

|f| n’est pas constante.<br />

3. Si f n’est pas constante, f(I) contient deux entiers distincts, donc tous les réels compris<br />

entre ces deux entiers : il contient <strong>des</strong> réels non entiers.


182<br />

4. On raisonne comme dans 3. Entre deux rationnels distincts, il existe <strong>des</strong> irrationnels.<br />

Donc si f n’est pas constante, f(I) contient <strong>des</strong> irrationnels.<br />

Exercice 19.6<br />

1. On suppose que f est périodique de période T > 0. La fonction f est continue donc bornée<br />

sur le segment [0,T]. Par périodicité, on a f(R) = f([0,T]) donc f est bornée sur R.<br />

2. Comme f possède <strong>des</strong> limites finies en −∞ et +∞, elle est bornée au voisinage de −∞<br />

et +∞. Il existe <strong>des</strong> réels A < 0 et B > 0 et <strong>des</strong> réels positifs K et K ′ tels que |f(x)| K<br />

si x A et |f(x)| K ′ si x B.<br />

D’autre part, comme f est continue, elle est bornée sur le segment [A,B] : il existe K ′′ tel<br />

que |f(x)| K ′′ si x ∈ [A,B]. On alors<br />

∀x ∈ R |f(x)| max(K,K ′ ,K ′′ ).<br />

3. On note l la limite de f en −∞ et +∞. Si f est constante égale à l, il n’y a rien à<br />

démontrer. On suppose par exemple qu’il existe c ∈ R tel que f(c) < l.<br />

Puisque f(x) = l > f(c), on peut trouver A > 0 tel que, pour tout réel x,<br />

lim<br />

|x|→+∞<br />

|x| A =⇒ f(x) f(c) + l<br />

2<br />

> f(c).<br />

Comme la borne inférieure de f est inférieure ou égale à f(c), on a inf f(x) = inf f(x).<br />

x∈R x∈[−A,A]<br />

Mais sur le segment [−A,A], f atteint sa borne inférieure. Donc sa borne inférieure sur R<br />

est atteinte également.<br />

Si f prend <strong>des</strong> valeurs plus gran<strong>des</strong> que l, on considère la borne supérieure.<br />

4. Par définition d’une limite infinie, il existe A > 0 tel que f(x) 1 pour tout x tel que<br />

|x| A.<br />

Sur le segment [−A,A], la fonction continue f est minorée, par m. On donc, pour tout x ∈ R,<br />

f(x) min(m,1). Puisque f est minorée sur R, elle possède une borne inférieure α.<br />

Du fait de la limite infinie en ±∞, on peut trouver un réel B > 0 tel que f(x) α + 1 si<br />

|x| A. On en déduit que<br />

α = inf f(x) = inf f(x).<br />

x∈R x∈[−A,A]<br />

Sur le segment [−A,A], la fonction f atteint sa borne inférieure : il existe x ∈ [−A,A] tel<br />

que α = f(c).<br />

Exercice 19.7<br />

La fonction f est continue en 0 donc bornée au voisinage de 0 : il existe α > 0 et M > 0 tel<br />

que pour tout x ∈ [0,α], on a f(x) M.<br />

Il résulte de la sous-additivité que, pour tout x 0 et tout entier n ∈ N ∗ , on a f(nx) nf(x)<br />

(la démonstration par récurrence est immédiate). On en déduit que pour tout x ∈ [0,nα],<br />

on a 0 f(x) nM, car un tel x s’écrit ny avec y ∈ [0,α].<br />

Si I est un intervalle borné quelconque de R + , il existe n ∈ N ∗ tel que I ⊂ [0,nα]. Sur I, la<br />

fonction f est majorée par nM.


183<br />

Exercice 19.8<br />

On raisonne par l’absurde, en supposant par exemple que f(a) < f(b). Soit k ∈ ]f(a),f(b)[.<br />

D’après le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires, il existe c ∈ ]a,b[ tel que f(c) = k. Par<br />

continuité de f en c, il existe η > 0 tel que f(x) ∈ ]f(a),f(b)[, pour tout x tel que |x−c| η.<br />

Sur le segment [c − η,c + η], la fonction f ne prend ni la valeur f(a), ni la valeur f(b),<br />

contrairement à l’hypothèse. On a donc f(a) = f(b).<br />

Si f n’est pas constante, il existe par exemple c ′ ∈ ]a,b[ tel que f(c ′ ) > f(a). On raisonne<br />

comme précédemment. Par continuité de f en c ′ , il existe η ′ > 0 tel que f(x) > f(a) pour<br />

|x − c ′ | η ′ . De nouveau, sur [c − η ′ ,c ′ + η ′ ], f ne prend pas la valeur f(a) (= f(b)). Donc<br />

f est constante.<br />

Exercice 19.9<br />

L’image du segment [0,1] par la fonction continue f est un segment [a,b], inclus dans [0,1]<br />

par hypothèse et on a, pour tout x ∈ [0,1], f(f(x)) = f(x) ; tout point de f([0,1]), c’est-àdire<br />

de [a,b] est invariant par f.<br />

D’autre part, les restrictions f 1 et f 2 de f aux segments [0,a] et [b,1] sont <strong>des</strong> applications<br />

continues qui vérifient f 1 (a) = a et f 2 (b) = b, par continuité de f en a et b et qui prennent<br />

leurs valeurs dans [a,b] puisque [a,b] est l’image de f.<br />

Réciproquement, soient a et b deux réels tels que 0 a b 1, f 1 : [0,a] −→ [a,b] et<br />

f 2 : [b,1] −→ [a,b] deux applications continues qui vérifient de plus f 1 (a) = a et f 2 (b) = b,<br />

f : [0,1] −→ [0,1] définie par<br />

⎧<br />

⎪⎨ f 1 (x) si x ∈ [0,a]<br />

f(x) = x si x ∈ [a,b]<br />

⎪⎩<br />

f 2 (x) si x ∈ [b,1].<br />

La fonction est continue sur [0,1], les conditions f 1 (a) = a et f 2 (b) = b assurant la continuité<br />

en a et b. On a clairement f([0,1]) = [a,b]. On en déduit que, pour tout x ∈ [0,1],<br />

f ◦ f(x) = f(f(x)) = f(x) par définition de f sur [a,b]. On a donc f ◦ f = f et il découle de<br />

la première partie de la démonstration qu’on obtient ainsi toutes les solutions de f ◦ f = f.<br />

Si a = 0, on considérera uniquement les restrictions de f à [a,b] et [b,1]. Même remarque<br />

pour b = 1.<br />

Exercice 19.10<br />

1. La fonction f −g est continue sur [0,1]. Si elle ne garde pas un signe constant, elle s’annule<br />

au moins une fois sur [0,1].<br />

Si f − g > 0, on considère sa borne inférieure m sur le segment [0,1]. Elle est atteinte en<br />

c ∈ [0,1]. On a donc m = f(c) − g(c) > 0. Par définition de m, l’inégalité f(x) − g(x) m<br />

est vérifiée pour tout x ∈ [0,1].<br />

2. On démontre la propriété par récurrence sur n.<br />

Pour n = 0, la propriété à vérifier est x x pour tout x ∈ [0,1].<br />

Supposons la propriété vraie au rang n. On alors, pour tout x ∈ [0,1],<br />

f n+1 (x) f n (f(x)) g n (f(x)) + nm, par hypothèse de récurrence<br />

f(g n (x)) + nm, car f et g commutent<br />

g(g n (x)) + m + nm g n+1 (x) + (n + 1)m.


184<br />

3. Pour n assez grand, on a nm > 1. On en déduit f n (x) > 1 pour tout x ∈ [0,1], ce qui<br />

impossible car f n , comme f, est à valeurs dans [0,1].<br />

Si, on suppose f − g < 0, on aboutit aussi à une contradiction en échangeant les rôles de f<br />

et g. Conclusion : il existe x ∈ [0,1] tel que f(x) = g(x).<br />

4. Les fonctions f : x ↦−→ x et g : x ↦−→ x+1, sont continues sur R, commutent et l’équation<br />

f(x) = g(x) n’a pas de solution.<br />

Exercice 19.11<br />

1. La fonction sinus n’a de limite en −∞ et +∞ donc f n’a pas de limite à droite et à gauche<br />

en 0. Elle n’est pas continue en 0. Mais elle est continue sur ] − ∞,0[ et ]0,+∞[.<br />

2. Si 0 /∈ [a,b], la fonction f est continue sur [a,b] donc f([a,b]) est un segment.<br />

Si 0 ∈ [a,b], l’une <strong>des</strong> bornes de l’intervalle est distincte de 0. Supposons par exemple<br />

b ≠ 0. L’image de ]0,b] par la fonction x ↦−→ 1 x est [ 1<br />

b ,+∞ [. Cet intervalle est de longueur<br />

supérieure à 2π donc son image par la fonction sinus est [−1,1]. Ainsi f([a,b]) contient<br />

[−1,1] et comme on a clairement l’inclusion inverse, on conclut :<br />

f([a,b]) = [−1,1].<br />

L’image par f de tout segment est un segment (pour a = b, c’est évident).<br />

Exercice 19.12<br />

1. Les applications linéaires sont continues et vérifient la relation.<br />

2. a) Soit x ∈ R. On montre que f(nx) = nf(x) pour n ∈ N.<br />

L’égalité f(0 + 0) = f(0) + f(0) = f(0) montre que f(0) = 0 et la propriété au rang 0.<br />

Si f(nx) = nf(x), alors<br />

f((n + 1)x) = f(nx + x) = f(nx) + f(x) = nf(x) + f(x) = (n + 1)f(x),<br />

et la propriété est établie par récurrence.<br />

On remarque que f est impaire car, pour x ∈ R,<br />

On en déduit que, pour x ∈ R et n ∈ Z − ,<br />

f(x) + f(−x) = f(0) = 0.<br />

f(nx) = −f((−n)x) = −(−n)f(x) = nf(x).<br />

b) Soit x ∈ Q, p et q <strong>des</strong> entiers tels que x = p . On a d’après la question a, qf(x) = f(qx) = f(p) = pf(1)<br />

q<br />

et donc f(x) = p f(1) = xf(1).<br />

q<br />

c) Soit x un réel quelconque, (u n ) n∈N une suite de rationnels convergeant vers x. On a alors,<br />

puisque f est continue,<br />

f(x) = lim<br />

n→+∞ f(u n) = lim<br />

n→+∞ u nf(1) = xf(1).


185<br />

d) L’application f est x ↦−→ xf(1). Elle est linéaire.<br />

On conclut : les applications continues f : R −→ R qui vérifient f(x+y) = f(x)+f(y) pour<br />

tout (x,y) ∈ R 2 sont les applications linéaires.<br />

3. On démontre comme dans la question précédente que f(x) = xf(1) pour tout rationnel.<br />

Soit x un réel quelconque. Il existe <strong>des</strong> suites (u n ) n∈N et (v n ) n∈N , respectivement croissante<br />

et décroissante, qui convergent vers x. On a, pour tout n ∈ N, u n x v n et par croissance<br />

de f,<br />

f(u n ) f(x) f(v n ) c’est-à-dire u n f(1) f(x) v n f(1).<br />

En faisant tendre n vers +∞ dans ces inégalités, on obtient f(x) = xf(1).<br />

On conclut comme dans la question précédente : les applications croissantes f : R −→ R qui<br />

vérifient f(x + y) = f(x) + f(y) pour tout (x,y) ∈ R 2 sont les applications linéaires.<br />

4. Si x y, il existe z ∈ R tel que x − y = z 2 . On a alors<br />

f(x) = f(y) + f(z 2 ) = f(y) + (f(z)) 2 f(y),<br />

donc f est croissante.<br />

D’après la question précédente, f est linéaire. Si f : x ↦−→ ax, on a pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

axy = f(xy) = f(x)f(y) = a 2 xy,<br />

ce qui implique a 2 = a et donc a = 0 ou a = 1. On obtient f = 0 ou f = Id R . On vérifie que<br />

ces deux applications conviennent.<br />

Exercice 19.13<br />

1. Puisque ln est une bijection continue de R ∗ + sur R, il est équivalent de chercher les fonctions<br />

continues f vérifiant, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

ln(f(x + y)) = ln(f(x)) + ln(f(y)).<br />

D’après l’exercice précédent, ln ◦f doit être linéaire. Les fonctions f qui conviennent sont<br />

donc les fonctions de la forme x ↦−→ e ax , où a est un réel quelconque.<br />

2. Puisque exp est une bijection continue de R sur R ∗ +, il est équivalent de chercher les<br />

fonctions continues f : R ∗ + −→ R, vérifiant, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

f(e x+y ) = f(e x e y ) = f(e x ) + f(e y ).<br />

D’après l’exercice précédent, ce sont les fonctions telles que f ◦ exp soit linéaire. Il existe<br />

a ∈ R tel que, pour tout réel x, f(e x ) = ax et donc, pour tout réel x strictement positif,<br />

f(x) = alnx.<br />

3. Si g est l’application x ↦−→ f(x) + 1, la relation vérifiée par f peut s’écrire : pour tout<br />

(x,y) ∈ R,<br />

g(x + y) = 1 + f(x + y) = 1 + f(x) + f(y) + f(x)f(y)<br />

= (1 + f(x))(1 + f(y)) = g(x)g(y).<br />

L’application g doit être solution de l’équation fonctionnelle étudiée dans la question 1, avec<br />

la condition de positivité en moins. Mais on remarque que, pour tout x ∈ R,<br />

( ( x<br />

)) 2<br />

g(x) = g 0.<br />

2


186<br />

Si g n’est pas strictement positive, il existe x 0 ∈ R tel que g(x 0 ) = 0 et on a alors, pour tout<br />

réel x,<br />

g(x) = g(x 0 )g(x − x 0 ) = 0.<br />

Dans ce cas, g est l’application nulle.<br />

Si g ne s’annule pas, il résulte de la question 1 qu’il existe a ∈ R tel que, pour tout réel x,<br />

g(x) = e ax .<br />

Les fonctions f qui conviennent sont l’application constante x ↦−→ −1 et les applications<br />

x ↦−→ e ax − 1, où a est un réel quelconque.<br />

Exercice 19.14<br />

Notons que ϕ est bien définie car f est continue donc majorée sur tout segment. Si<br />

0 x < y 1, l’intervalle [0,x] est inclus dans [0,y] et on donc sup f(t) sup f(t).<br />

t∈[0,x] t∈[0,y]<br />

Donc ϕ est croissante.<br />

Soit x ∈ [0,1]. Montrons la continuité de ϕ en x.<br />

Soit ε > 0 et η > 0 tel que, pour tout t ∈ [0,1], |x − t| η implique |f(x) − f(t)| ε. On<br />

prend y dans [x − η,x + η].<br />

• Si y ∈ [x,x + η], on a ϕ(x) ϕ(y) et comme [0,y] est la réunion <strong>des</strong> intervalles [0,x] et<br />

[x,y],<br />

ϕ(y) = max(ϕ(x), sup f(t)) max(ϕ(x),f(x) + ε) ϕ(x) + ε.<br />

t∈[x,y]<br />

On obtient<br />

ϕ(x) ϕ(y) ϕ(x) + ε.<br />

• Le cas y ∈ [x − η,x] est un peu plus compliqué. On a évidemment ϕ(y) ϕ(x) et comme<br />

[0,x] est la réunion de [0,y] et [y,x],<br />

On remarque que, pour tout t ∈ [y,x],<br />

ϕ(x) = max(ϕ(y), sup f(t)).<br />

t∈[y,x]<br />

|f(t) − f(y)| |f(t) − f(x)| + |f(y) − f(x)| 2ε<br />

et donc f(t) f(y) + 2ε. On en déduit que<br />

ϕ(x) max(ϕ(y),f(y) + 2ε) ϕ(y) + 2ε.<br />

On obtient<br />

ϕ(x) − 2ε ϕ(y) ϕ(x).<br />

Finalement, on a, pour tout y ∈ [x − η,x + η],<br />

ce qui montre la continuité de ϕ en x.<br />

|ϕ(x) − ϕ(y)| 2ε,


187<br />

Exercice 19.15<br />

Soit x ∈ I et ε > 0. Par définition de la limite à droite, on peut trouver η > 0 tel que,<br />

pour tout t ∈]x,x + η[, on ait |f(t) − ϕ(x)| ε. Soit y ∈]x,x + η[. Si t ∈]y,x + η], on a<br />

|f(t) − ϕ(x)| ε. En faisant tendre t vers y par valeurs supérieures dans cette inégalité, on<br />

obtient, x étant fixé,<br />

|ϕ(y) − ϕ(x)| ε.<br />

On a donc, pour tout y ∈ ]x,x + η[, |ϕ(y) − ϕ(x)| ε, ce qui montre la continuité à droite<br />

de ϕ en x.<br />

Exercice 19.16<br />

1. Pour tout x ∈ R, la fonction t ↦−→ f(t) + xg(t) est continue donc bornée sur le segment<br />

[0,1], donc M(x) est défini.<br />

2. On note K = sup |g(t)|. Soit (x,y) ∈ R. Pour t ∈ [0,1], on peut écrire<br />

t∈[0,1]<br />

f(t) + yg(t) f(t) + xg(t) + (y − x)g(t) M(x) + K|y − x|.<br />

On en déduit, par définition de la borne supérieure, que M(y) M(x) + K|y − x|, soit<br />

M(y) − M(x) K|y − x|.<br />

On obtient de la même façon, M(x) − M(y) K|x − y| et donc<br />

|M(x) − M(y)| K|x − y|.<br />

3. Pour tout x ∈ R, on a lim K|y − x| = 0 et donc lim M(y) = M(x), ce qui montre la<br />

y→0 y→x<br />

continuité en x pour tout réel x.<br />

Exercice 19.17<br />

1. Pour x 0, on P λ (x) < 0. Pour x > 0, l’équation P λ (x) = 0 équivaut à −x 2 + 1 x = λ.<br />

La fonction f : x ↦−→ −x 2 + 1 est strictement décroissante et continue sur ]0,+∞[. Comme<br />

x<br />

lim f = +∞ et lim f = −∞, f réalise une bijection de ]0,+∞[ sur R. En particulier, pour<br />

0 +∞<br />

λ 0, l’équation f(x) = λ possède une seule solution que l’on note u(λ).<br />

2. Il résulte de la question précédente que, pour tout λ 0, u(λ) = f −1 (λ). La fonction u est<br />

la restriction de f −1 à R + . Comme f −1 est la fonction réciproque d’une fonction continue<br />

strictement monotone, elle est continue et strictement monotone et il en est de même de u.<br />

3. On a f(1) = 0 et donc u(0) = 1. Comme u est continue, on en déduit lim<br />

0<br />

u = 1. Puisque<br />

f −1 est une bijection décroissante de R sur ]0,+∞[, on a lim<br />

+∞<br />

f −1 = 0 et donc lim<br />

+∞<br />

u = 0.<br />

Exercice 19.18<br />

Si x et y sont deux réels tels que f(x) = f(y), alors a|x − y| 0, donc x = y. L’application<br />

f est injective.<br />

En faisant y = 0, on obtient, pour tout réel x,<br />

|f(x)| a|x| − |f(0)|.


188<br />

On en déduit que lim |f(x)| = lim |f(x)| = +∞.<br />

x→+∞ x→−∞<br />

On peut trouver en particulier A > 0 tel que |x| ≥ A implique |f(x)| 1. La fonction f est<br />

continue. Comme elle ne s’annule pas sur les intervalles ] − ∞, −A] et [A,+∞[, elle y garde<br />

un signe constant. On en déduit que f a pour limite −∞ ou +∞ en −∞ et en +∞.<br />

Montrons que f ne peut pas avoir même limite en −∞ et en +∞. Supposons par exemple que<br />

lim f = lim f = +∞. Pour tout réel A f(0), f prend sur [0,+∞[ <strong>des</strong> valeurs supérieure<br />

−∞ +∞<br />

à A, par définition de la limite, donc prend la valeur A par le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires.<br />

Ainsi f([0,+∞[) contient [f(0),+∞[. On montre de même que f(] − ∞,0])<br />

contient [f(0),+∞[. Toutes les valeurs de ]f(0),+∞[ sont prises deux fois par f, ce qui<br />

contredit son injectivité.<br />

On a donc lim f = −∞ et lim f = +∞ ou le contraire. Dans les deux cas, la fonction f<br />

−∞ +∞<br />

prend, pour tout A ∈ R, <strong>des</strong> valeurs supérieures à A et <strong>des</strong> valeurs inférieures à A, donc<br />

elle prend la valeur A d’après le théorème de valeurs intermédiaires. Ainsi f(R) = R, f est<br />

surjective et donc bijective de R sur R.<br />

Exercice 19.19<br />

Montrons pour commencer que, si f n’est pas strictement monotone, il existe (a,b,c) ∈ R 3<br />

tel que<br />

a < b < c et f(b) max(f(a),f(c) ou f(b) min(f(a),f(c).<br />

On démontre la contraposée et on suppose donc que, pour tout (a,b,c) ∈ R 3 tel que<br />

a < b < c, f(b) est entre f(a) et f(c).<br />

Fixons deux éléments a et c de R vérifiant a < c. Supposons que f(a) < f(c).<br />

• Considérons deux réels x et y tels que a < x < y < c.<br />

Par hypothèse, f(x) est entre f(a) et f(c) et comme f(a) < f(c), on a f(a) < f(x) < f(c).<br />

De même, f(y) est entre f(x) et f(c) et comme f(x) < f(c), on a f(a) < f(x) < f(y) < f(c).<br />

Ceci montre que f est strictement croissante sur [a,c].<br />

• Considérons maintenant deux réels u et v tels que a < c < u < v.<br />

Par hypothèse, f(c) est entre f(a) et f(u) et comme f(a) < f(c), on a nécessairement<br />

f(a) < f(c) < f(u). De même, f(u) est entre f(c) et f(v) et comme f(c) < f(u), on a<br />

f(a) < f(c) < f(u) < f(v). Ceci montre que f est strictement croissante sur [c,+∞[. On<br />

démontre de même que f est strictement croissante sur ] − ∞,a].<br />

Ainsi, f est strictement croissante sur R.<br />

Si f(a) > f(c), on considère −f qui vérifie la même propriété que f. On démontre que −f<br />

est strictement croissante et donc f strictement décroissante.<br />

Maintenant on suppose que f est continue et injective et on démontre qu’elle est strictement<br />

monotone. On raisonne par l’absurde. D’après ce qui précède, il existe un triplet<br />

(a,b,c) tel que f(b) ne soit pas entre f(a) et f(c). Supposons par exemple que f(a) < f(c).<br />

Si f(b) < f(a) < f(c), le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires permet d’affirmer qu’il existe<br />

a ′ ∈ ]b,c[ tel que f(a ′ ) = f(a). Comme a ′ ≠ a, cela contredit l’injectivité de f.<br />

Si f(a) < f(c) < f(b), c’est la valeur f(c) qui est prise deux fois.<br />

Le cas f(c) < f(a) se traite de la même manière. Dans tous les cas, on aboutit à une<br />

contradiction et le résultat est démontré.


189<br />

Exercice 19.20<br />

1. L’application f vérifie f ◦ f = Id R . Elle est donc bijective et f −1 = f. A fortiori, elle<br />

est injective et comme elle est continue, elle est strictement monotone, d’après l’exercice<br />

précédent.<br />

2. Supposons que f est strictement croissante et montrons que f = Id R en raisonnant par<br />

l’absurde, donc en supposant qu’il existe x tel que f(x) ≠ x.<br />

Si f(x) < x, alors f(f(x)) < f(x), soit x < f(x). On démontre de même que, si f(x) > x,<br />

alors x > f(x). On aboutit à une contradiction , donc f = Id R .<br />

3. En utilisant la décroissance de f et f(0) = 0, on obtient, pour tout réel x,<br />

x 0 =⇒ f(x) 0 et x > 0 =⇒ f(x) < 0.<br />

On a donc f(R − ) ⊂ R + . Comme f est bijective, tout x 0 a un antécédent, qui ne peut<br />

être que négatif, donc finalement f(R − ) = R + et comme f est injective, la restriction g de<br />

f à R − réalise une bijection de R − sur R + .<br />

On a, pour tout x 0, x = f(f(x)) = g(f(x)), car f(x) 0, donc f(x) = g −1 (x) : la<br />

restriction de f à R + est g −1 .<br />

4. Si g est une bijection continue de R − sur R + telle que g(0) = 0, on considère la fonction<br />

f définie sur R par<br />

f(x) = g(x) si x 0 et f(x) = g −1 (x) si x 0.<br />

Cette définition est raisonnable car g(0) = g −1 (0) = 0. La fonction f est continue sur R +<br />

et R − , car g et g −1 sont continues ; on a, de plus, lim f(x) = lim f(x) = 0, donc f est<br />

x→0− x→0 +<br />

continue sur R. On a, pour x 0, f ◦ f(x) = f(g(x) = g −1 (g(x) = x et de même, pour<br />

x 0, on obtient f ◦ f(x) = g −1 (g(x)) = x. La fonction f a les propriétés voulues.<br />

Exercice 19.21<br />

Raisonnons par l’absurde et supposons qu’il existe f application continue telle que<br />

f ◦ f = −Id R .<br />

L’application f est injective, car pour (x,y) ∈ R 2 ,<br />

f(x) = f(y) =⇒ f ◦ f(x) = f ◦ f(y) =⇒ x = y.<br />

Comme f est continue, elle est, d’après l’exercice 19, strictement monotone. Mais la composée<br />

de deux fonctions croissantes ou de deux fonctions décroissantes est une fonction croissante.<br />

On doit avoir −Id R croissante ; c’est absurde. Il ne peut pas exister une telle fonction f.<br />

Exercice 19.22<br />

La fonction f est dérivable sur R et on vérifie que<br />

f ′ (x) =<br />

1<br />

(x + 1) 2 > 0 si x 0 et f ′ 1<br />

(x) = > 0 si x 0.<br />

(−x + 1)<br />

2<br />

La fonction est strictement croissante sur R et continue, donc elle réalise une bijection de R<br />

sur ] lim f, lim f[ = ] − 1,1[.<br />

−∞ +∞


190<br />

Pour tout y ∈] − 1,1[, y = f(x) implique |y| =<br />

|x|<br />

|y|<br />

et donc |x| = ; Mais on peut<br />

1 + |x| 1 − |y|<br />

remarquer qu’un élément et son image ont même signe. Comme |y| < 1, on en déduit que<br />

x = f −1 (y) =<br />

Ceci montre que f −1 est définie sur ] − 1,1[ par<br />

Exercice 19.23<br />

f −1 (x) =<br />

y<br />

1 − |y| .<br />

x<br />

1 − |x| .<br />

1. L’application f est continue et strictement décroissante sur ]a,b[. Comme lim<br />

x→a<br />

f(x) = +∞<br />

et lim<br />

x→b<br />

f(x) = −∞, on en déduit que f réalise une bijection de ]a,b[ sur R.<br />

2. Pour déterminer f −1 , on résout l’équation y = 1<br />

x − a + 1 , d’inconnue x ∈ ]a,b[. On<br />

x − b<br />

trouve<br />

yx 2 − (2 + (a + b)y)x + yab + (a + b) = 0.<br />

Si y = 0, on obtient x = a + b . Sinon, l’équation est du second degré et a pour discriminant<br />

2<br />

∆ = 4 + (a − b) 2 y 2 et l’équation a deux solutions<br />

2 + (a + b)y ± √ 4 + (a − b) 2 y 2<br />

= a + b + 1 √<br />

4 + (a −<br />

2y<br />

2 y ± b)2 y 2<br />

.<br />

2y<br />

( ) a + b<br />

Il reste à trouver laquelle convient. On note que f = 0 ; on en déduit que f(x) est<br />

2<br />

positif si x < a + b et négatif si x > a + b . Si donc y > 0, son antécédent est inférieur à<br />

2<br />

2<br />

a + b<br />

2<br />

; si y < 0, il est supérieur à a + b<br />

2 .<br />

Pour y > 0, la solution qui convient est donc x = a + b<br />

2<br />

+ 1 y − √<br />

4 + (a − b)2 y 2<br />

2y<br />

(l’autre est<br />

clairement supérieure à a + b ) ; pour y < 0, la même solution convient, car l’autre est alors<br />

2<br />

clairement inférieure à a + b . On a donc, pour tout y ≠ 0,<br />

2<br />

Exercice 19.24<br />

f −1 (y) = a + b<br />

2<br />

+ 1 √<br />

4 + (a −<br />

y − b)2 y 2<br />

.<br />

2y<br />

Posons y = arctan x. On a donc tany = x et cos 2 y =<br />

]<br />

− π 2 , π 2<br />

définition, y est dans<br />

ensuite siny = tany cos y =<br />

1<br />

1 + tan 2 y = 1<br />

1 + x<br />

[<br />

, le cosinus est positif, donc cos y =<br />

x<br />

√<br />

1 + x<br />

2 .<br />

. Comme par<br />

2<br />

1<br />

√ . On en déduit<br />

1 + x<br />

2


191<br />

Exercice 19.25<br />

1. La formule cherchée est tan(a + b) =<br />

peut écrire<br />

tan a + tanb<br />

. En effet, comme cos(a + b) ≠ 0, on<br />

1 − tan atan b<br />

sin(a + b) sinacos b + sinbcos a<br />

tan(a + b) = =<br />

cos(a + b) cos acos b − sinasin b ,<br />

ce qui donne la formule voulue en divisant numérateur et dénominateur par cosacos b qui<br />

n’est pas nul.<br />

2. On pose S = arctan 1 2 + arctan 1 5 + arctan 1 . En appliquant la formule de la question 1,<br />

8<br />

on trouve<br />

(<br />

tan arctan 1 2 + arctan 1 )<br />

= 7 5 9 ,<br />

puis<br />

tan S = 1.<br />

Il existe donc k ∈ Z tel que S = π +kπ. La fonction arctangente est croissante et arctan 0 = 0,<br />

4<br />

arctan π ]<br />

4 = 1. Les trois termes de la somme S sont dans 0, π [<br />

]<br />

donc S est dans 0, 3π [<br />

et<br />

4<br />

4<br />

S = π 4 .<br />

3. La formule de la question 1 donne tan(2a) = 2tan a<br />

1 − tan 2 . On calcule successivement<br />

(<br />

a<br />

tan 2arctan 1 )<br />

= 5 (<br />

5 12 et tan 4arctan 1 )<br />

= 120 . De nouveau en appliquant la formule de<br />

5 119<br />

la question 1, on obtient<br />

(<br />

tan 4arctan 1 5 − arctan 1 )<br />

= 1.<br />

239<br />

On sait que 4arctan 1 1<br />

∈]0,π[ et arctan<br />

]0,<br />

5 239 ∈ π [<br />

.<br />

4<br />

On en déduit que 4arctan 1 5 − arctan 1 ]−<br />

239 ∈ π 4 , 3π [<br />

et donc<br />

4<br />

4arctan 1 5 − arctan 1<br />

239 = π 4 .<br />

4. Posons y = arctan x. On a donc x = tan y et 1 ( π<br />

).<br />

]<br />

x = tan 2 − y<br />

Si x > 0, alors y ∈ 0, π [<br />

et π ]<br />

2 2 − y ∈ 0, π [<br />

. On en déduit que<br />

2<br />

arctan 1 x = π 2 − y = π − arctan x.<br />

2<br />

Si x < 0, on écrit 1 x = tan (<br />

− π 2 − y )<br />

; on constate que − π 2 − y ∈ ]<br />

− π 2 ,0 [. On obtient<br />

arctan 1 x = −π 2 − y = −π − arctan x.<br />

2


192<br />

5. On obtient :<br />

0 arctan x < arctan(x + 1) < π 2<br />

− π 4 < arctan(x) < 0 < arctan(x + 1) < π 4<br />

si x 0 ;<br />

si − 1 < x < 0 ;<br />

− π 2<br />

< arctan(x) < arctan(x + 1) 0 si x −1.<br />

Dans tous les cas, on en déduit 0 < arctan(x + 1) − arctan(x) < π . On peut appliquer la<br />

2<br />

formule de la question 1 :<br />

tan(arctan(x + 1)) − tan(arctan(x))<br />

tan(arctan(x + 1) − arctan(x)) =<br />

1 + tan(arctan(x + 1))tan(arctan(x))<br />

1<br />

=<br />

1 + x(x + 1) = 1<br />

1 + x + x 2 .<br />

Comme arctan(x + 1) − arctan(x) ∈<br />

]<br />

0, π [<br />

, cela démontre le résultat.<br />

2<br />

Exercice 19.26<br />

1. La fonction sinus est strictement croissante et continue sur<br />

[<br />

bijection de − π 2 , π ]<br />

sur [−1,1].<br />

2<br />

[<br />

− π 2 , π ]<br />

. Elle réalise une<br />

2<br />

2. La fonction cosinus est strictement décroissante et continue sur [0,π]. Elle réalise une<br />

bijection de [0,π] sur [−1,1].<br />

( π<br />

3. Si y = arccos x, on a x = cos y = sin<br />

).<br />

2 − y Comme π [<br />

2 −y ∈ − π 2 , π ]<br />

, π −y = arcsin x<br />

2 2<br />

et<br />

arccos x + arcsinx = π 2 .<br />

Exercice 19.27<br />

1. Une fonction affine est continue. On montre qu’elle vérifie l’équation fonctionnelle. Si<br />

f : x ↦−→ αx + β, alors pour (x,y) ∈ R 2 ,<br />

1<br />

2 (f(x) + f(y)) = 1 ( )<br />

+ y x + y<br />

(αx + β + αy + β) = αx + β = f .<br />

2 2<br />

2<br />

2. a) On construit les suites (a n ) n∈N et (b n ) n∈N par dichotomie.<br />

On pose a 0 = a et b 0 = b. On a par hypothèse f(a 0 ) = f(b 0 ) = 0 et c ∈ [a 0 ,b 0 ].<br />

Supposons a n et b n construits. On pose c n = a n + b n<br />

. Ainsi, on obtient<br />

2<br />

f(c n ) = f(a n) + f(b n )<br />

2<br />

Comme c ∈ [a n ,b n ], on distingue deux cas :<br />

= 0.


193<br />

• si c ∈ [a n ,c n ], on pose a n+1 = a n et b n+1 = c n ;<br />

• si c ∈ ]c n ,b n ], on pose a n+1 = c n et b n+1 = b n .<br />

Par construction, les suites (a n ) n∈N et (b n ) n∈N sont adjacentes donc convergent vers la même<br />

limite l. Des inégalités a n c b n pour tout entier n, on tire par passage à la limite l = c.<br />

On en déduit, par continuité de f, que<br />

f(c) = lim<br />

n→+∞ f(a n) = 0.<br />

b) On montre que si f(a) = f(b) = 0, alors, pour tout n ∈ Z, on a f(a + nh) = 0, où<br />

h = b − a.<br />

La propriété est vraie pour n = 0 et n = 1 et si f(a + nh) = f(a + (n + 1)h) = 0, on peut<br />

écrire<br />

( )<br />

a + nh + a + (n + 2)h<br />

f(a + nh) + f(a + (n + 2)h) = f<br />

2<br />

= f(a + (n + 1)h),<br />

d’où l’on tire f(a + (n + 2)h) = 0 : la propriété est démontré par récurrence pour n 0.<br />

Si n 0, on remarque que f(a + nh) + f(a − nh) = f(a) = 0 pour conclure.<br />

De la question a, on peut donc déduire que f est nulle sur tous les intervalles [a+nh,a+(n+1)h],<br />

n ∈ Z, donc nulle sur R.<br />

3. On sait déjà que E contient l’ensemble <strong>des</strong> fonctions affines.<br />

Soient f ∈ E, a et b deux réel distincts, g la fonction affine prenant les mêmes valeurs<br />

que f en a et b (une fonction affine est déterminée de manière unique par ses valeurs en<br />

deux points). La fonction g appartient à E. On montre facilement que E est un sous espace<br />

vectoriel de l’ensemble <strong>des</strong> applications de R dans R, donc f −g ∈ E. Comme f −g s’annule<br />

en deux points a et b, c’est la fonction nulle et f = g. Donc f est affine.<br />

Chapitre 20<br />

Exercice 20.1<br />

1. Si f est impaire, on a pour tout réel x, f(−x) = f(x). En dérivant, on en déduit que,<br />

pour tout réel x, −f ′ (−x) = f ′ (x) et f ′ est impaire. Si f est impaire, la démonstration est<br />

la même.<br />

2. On a, pour tout réel x, f(x + T) = f(x). On en déduit en dérivant, pour tout réel x,<br />

f ′ (x + T) = f ′ (x) : f ′ est T-périodique.<br />

Exercice 20.2<br />

1. Si f g(x ′ 0 ) et f<br />

d ′(x 0) existent, alors<br />

f(x 0 + h) − f(x 0 − h)<br />

lim<br />

= 1 (<br />

h→0 + 2h 2 lim f(x0 + h) − f(x 0<br />

+ f(x )<br />

0) − f(x 0 − h)<br />

h→0 + h<br />

h<br />

= 1 2 (f ′ d(x 0 ) + f ′ g(x 0 )).<br />

On montre que la limite est la même quand h tend vers 0 par valeurs inférieures (les limites<br />

<strong>des</strong> deux termes sont inversées).


194<br />

2. La réciproque est fausse. Si f est paire et x 0 = 0, la limite est nulle même si f<br />

d ′ (0) et<br />

f g(0) ′ n’existent pas. On peut prendre f(x) = sin 1 si x ≠ 0 et f(0) = 0.<br />

x2 Exercice 20.3<br />

On obtient, pour x ≠ y,<br />

f(y) − f(x)<br />

∣ y − x ∣ K|y − x|α−1 .<br />

Comme α − 1 > 0, K|y − x| α−1 tend vers 0 quand y tend vers x. On en déduit que<br />

f(y) − f(x)<br />

lim = 0.<br />

y→x y − x<br />

La fonction f est dérivable en x et f ′ (x) = 0 pour tout réel x. Elle est donc constante.<br />

Exercice 20.4<br />

Pour les deux fonctions, il n’y a de problème de dérivabilité qu’en 0.<br />

1. On calcule<br />

cos √ x − 1 cos x − 1<br />

lim = lim<br />

x→0 + x x→0 + x 2 = − 1 2 .<br />

La fonction est dérivable en 0 de nombre dérivé − 1 2 .<br />

2. On calcule<br />

x|x|<br />

lim<br />

x→0 x = lim |x| = 0.<br />

x→0<br />

La fonction est dérivable en 0 de nombre dérivé 0.<br />

Exercice 20.5<br />

n(n + 1)<br />

Si x est un multiple de 2π, ces sommes sont égales à et 0 respectivement. On écarte<br />

2<br />

n∑<br />

n∑<br />

ce cas désormais. On calcule S 1 (x) = cos px et S 2 (x) = sinpx, les sommes cherchées<br />

k=0<br />

s’en déduisant par dérivation. Pour cela, on détermine<br />

On en déduit<br />

S(x) =<br />

n∑<br />

p=0<br />

e ipx = ei(n+1)x − 1<br />

e ix − 1<br />

S 1 (x) = R(S(x)) = cos n n+1<br />

2<br />

xsin<br />

2 x<br />

sin x =<br />

2<br />

S 2 (x) = I(S(x)) = sin n n+1<br />

2<br />

xsin<br />

2 x<br />

sin x = cos x 2<br />

2<br />

=<br />

p=0<br />

n+1<br />

ei 2 x 2isin n+1<br />

2 x<br />

n+1<br />

e i x 2 2isin x = e i n 2 x<br />

sin<br />

2 x<br />

sin x 2<br />

2<br />

2n+1<br />

sin<br />

2<br />

x<br />

2sin x + 1<br />

2<br />

2<br />

2n+1<br />

− cos<br />

2sin x 2<br />

2<br />

x<br />

,


195<br />

en utilisant les formules de transformation <strong>des</strong> produits en sommes. On obtient en dérivant<br />

n∑<br />

pcos px = S 2(x) ′ = −1 2<br />

p=0<br />

n∑<br />

psin px = −S 1(x) ′ =<br />

p=0<br />

après simplifications.<br />

Exercice 20.6<br />

2n+1<br />

+ nsin<br />

2<br />

xsin x 2 + 1 2<br />

2sin 2 x 2<br />

2n+1<br />

−ncos<br />

2<br />

xsin x 2 + 1 2<br />

2sin 2 x 2<br />

cos nx<br />

,<br />

sin nx<br />

,<br />

1. Puisque k n 2 1 n pour 1 k ≤, s n est défini dès que 1 a. On suppose cette condition<br />

réalisée et on remplace chaque terme f<br />

( ) n<br />

k<br />

n 2 par son développement limité d’ordre 1,<br />

f(0) + k n 2 f ′ (0) + k n 2 ε ( k<br />

n 2 ). On obtient<br />

s n = nf(0) + f ′ (0)<br />

n∑<br />

k=1<br />

n<br />

k<br />

n 2 + ∑<br />

( )<br />

k k<br />

n 2 ε n 2<br />

k=1<br />

= nf(0) + f ′ (0) n + 1<br />

n<br />

2n + ∑<br />

( )<br />

k k<br />

n 2 ε n 2 .<br />

Le deuxième terme tend vers 1 2 f ′ (0). Montrons que le troisième a pour limite 0.<br />

Soit ε > 0. Comme lim ε(x) = 0, il existe η > 0 tel que |ε(x)| ε si x ∈ [0,η]. Si 1 η, on<br />

x→0 ∣ ( )∣ n<br />

k ∣∣∣ k ∣∣∣<br />

a, pour tout k entre 1 et n,<br />

n 2 η et donc ε<br />

n 2 ε. On obtient alors<br />

n∑<br />

( ) ∣ k k ∣∣∣ ∣ n 2 ε n 2 ε<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

k=1<br />

Cette inégalité est vérifiée pour tout n assez grand donc<br />

lim<br />

n∑<br />

n→+∞<br />

k=1<br />

k<br />

n 2 εn + 1<br />

2n ε.<br />

( )<br />

k k<br />

n 2 ε n 2 = 0.<br />

Des théorèmes sur la limite d’une somme, on déduit que si f(0) ≠ 0, (nf(0)) n∈N ∗ a pour<br />

limite ±∞ et il en est de même de (s n ) n∈N ∗. Si f(0) = 0, la suite (s n ) n∈N ∗ converge vers<br />

1<br />

2 f ′ (0).<br />

2. On applique le résultat de la question 1 à la fonction sin. Comme sin 0 = 0 et sin ′ 0 = 1,<br />

on obtient<br />

n∑<br />

( ) k<br />

lim sin<br />

n 2 = 1 2 .<br />

n→+∞<br />

k=1


196<br />

Pour le produit, on prend le logarithme<br />

n∏<br />

ln<br />

(1 + k )<br />

n 2 =<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

ln<br />

(1 + k )<br />

n 2<br />

et on applique le résultat de la question 1 à la fonction f : x ↦−→ ln(1+x) qui vérifie f(0) = 0<br />

et f ′ (0) = 1. On obtient<br />

n∑<br />

lim ln<br />

(1 + k )<br />

n→+∞ n 2 = 1 2<br />

et donc<br />

Exercice 20.7<br />

lim<br />

k=1<br />

n→+∞<br />

k=1<br />

n∏<br />

(1 + k )<br />

n 2 = √ e.<br />

1. Soit x 1 < x 2 < · · · < x n tels que f s’annule en x 1 , . . . ,x n . La fonction f est dérivable sur<br />

I donc on peut appliquer le théorème de Rolle : pour 1 k n − 1, f(x k ) = f(x k+1 ) = 0,<br />

donc f ′ s’annule sur ]x k ,x k+1 [. En tout, f ′ s’annule au moins n − 1 fois.<br />

On peut appliquer le même raisonnement successivement à f ′ , f ′′ , . .. : f ′′ s’annule au moins<br />

n − 2 fois,. . . , f (n−1) s’annule au moins une fois.<br />

2. Si P s’annule N fois, sa dérivée n − 1-ième s’annule au moins N − n + 1. Or P (n−1) est<br />

une fonction affine, qui s’annule une fois. On a donc N − n + 1 1 et N n : une fonction<br />

polynomiale de degré n s’annule au plus n fois.<br />

La fonction f : x ↦−→ e x − P(x) est C ∞ et f (n) est de la forme x ↦−→ e x − a, où a est un<br />

réel. La fonction s’annule une fois si a > 0 et 0 sinon. Si f s’annule N fois, f (n) s’annule au<br />

moins N − n fois et N − n 1, donc N n + 1.<br />

Soit g : x ↦−→ lnx − P(x). On a, pour x > 0, g ′ (x) = 1 x − P ′ (x) = 1 − xP ′ (x)<br />

. La fonction<br />

x<br />

x ↦−→ 1 − xP ′ (x) est une fonction polynomiale de degré n. Elle s’annule au plus n fois sur<br />

R ∗ +, donc g s’annule au plus n + 1 fois.<br />

Exercice 20.8<br />

Supposons f(a) > 0 et donc f ′ (a) < 0. Puisque f est de classe C 1 , f ′ est continue et il existe<br />

η ∈ ]0,a[ tel que f ′ (x) > 0 pour x ∈ [a − η,a]. La fonction f est donc strictement croissante<br />

sur [a − η,a] et, pour tout x ∈ [a − η,a],<br />

f(x) > f(a) > f(0).<br />

Le maximum de f sur [0,a] n’est atteint ni en 0, ni en a, il est atteint en c ∈ ]0,a[. Comme<br />

f est dérivable sur [0,a], on en déduit que f ′ (c) = 0.<br />

Si f(a) < 0, on aboutit au même résultat en considérant le minimum de f.<br />

Exercice 20.9<br />

Il s’agit d’une généralisation du théorème de Rolle [ au cas où une borne est infinie. On se<br />

ramène au théorème de Rolle en considérant g : 0, 1 ]<br />

−→ R définie par<br />

a<br />

( ] 1<br />

g(x) = f si x ∈ 0,<br />

x)<br />

1 ]<br />

et g(0) = f(a).<br />

a


La fonction g est continue sur<br />

plus,<br />

lim g(x) = lim<br />

x→0<br />

La fonction g est donc continue sur<br />

de fonctions dérivables et<br />

197<br />

]<br />

0, 1 ]<br />

, comme composée de fonctions continues. On a, de<br />

a<br />

( )<br />

( 1 1 f = lim<br />

x→0 x<br />

f(x) = f(a) = g x→+∞ a<br />

[<br />

0, 1 ]<br />

]<br />

. Elle est dérivable sur 0, 1 a<br />

a<br />

g ′ (x) = − 1 x 2 f ′ ( 1<br />

x<br />

( 1<br />

Comme g(0) = g , le théorème de Rolle s’applique et il existe d ∈<br />

a)<br />

g ′ (d) = 0. L’expression de g ′ montre que 1 ( ) 1<br />

d > a et f ′ = 0.<br />

d<br />

Exercice 20.10<br />

)<br />

.<br />

)<br />

.<br />

[<br />

comme composée<br />

]<br />

0, 1 [<br />

a<br />

tel que<br />

On note l la limite de f en −∞ et +∞. Si f est constante, égale à l, f ′ = 0 et on peut<br />

prendre c quelconque.<br />

Supposons par exemple que f prenne <strong>des</strong> valeurs inférieures à l. Considérons a tel que<br />

f(a) < l et k ∈ ]f(a),l[. Par définition de la limite, il existe A > 0 tel que, pour tout x ∈ R,<br />

|x| A =⇒ f(x) k.<br />

On peut donc trouver x 1 < a et x 2 > a tel que f(x 1 ) k et f(x 2 ) k. D’après le théorème<br />

<strong>des</strong> valeurs intermédiaires sur [x 1 ,a] et [a,x 2 ], on obtient, puisque f(a) < k, l’existence de<br />

y 1 ∈ ]x 1 ,a[ et y 2 ∈ ]a,x 2 [ tel que<br />

f(y 1 ) = f(y 2 ) = k.<br />

On peut appliquer le théorème de Rolle entre y 1 et y 2 . Il existe c ∈ ]y 1 ,y 2 [ tel que f ′ (c) = 0.<br />

Exercice 20.11<br />

Soit d ∈ ]a,b[ et k > f(d). Au voisinage de a et de b, f prend <strong>des</strong> valeurs supérieures à k.<br />

On peut trouver x 1 ∈ ]a,d[ et x 2 ∈ ]d,b[ tels que f(x 1 ) > k et f(x 2 ) > k. En appliquant le<br />

théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires sur [x 1 ,d] et [d,x 2 ], on obtient l’existence de y 1 ∈ ]x 1 ,d[<br />

et y 2 ∈ ]d,y 2 [ tel que f(y 1 ) = f(y 2 ) = k. Puisque f est dérivable sur [y 1 ,y 2 ], le théorème de<br />

Rolle peut être appliqué entre y 1 et y 2 : il existe c ∈ ]y 1 ,y 2 [ tel que f ′ (c) = 0.<br />

Exercice 20.12<br />

Considérons la fonction g définie sur [a,b] par<br />

g(x) = (f(x) − f ′ (x))e x .<br />

La fonction g est de classe C 1 sur [a,b] et g(a) = g(b) = 0. D’après le théorème de Rolle, il<br />

existe c ∈ ]a,b[ tel que g ′ (c) = 0. Or on a, pour tout x ∈ [a,b],<br />

g ′ (x) = (f ′ (x) − f ′′ (x))e x + (f(x) − f ′ (x))e x = (f(x) − f ′′ (x))e x .<br />

On en déduit que f ′′ (c) = f(c).


198<br />

Exercice 20.13<br />

1. Si g(b) = g(a), la fonction g ′ s’annule sur ]a,b[ d’après le théorème de Rolle, ce qui est<br />

contraire à l’hypothèse. On a donc g(b) − g(a) ≠ 0. On considère la fonction h : [a,b] −→ R<br />

définie par<br />

f(a) − f(b)<br />

h(x) = f(x) −<br />

g(a) − g(b) g(x).<br />

f(b)g(a) − f(a)g(b)<br />

La fonction h est continue sur [a,b], dérivable sur ]a,b[ et h(a) = h(b) = .<br />

g(a) − g(b)<br />

D’après le théorème de Rolle, il existe c ∈ ]a,b[ tel que h ′ (c) = 0.<br />

Comme h ′ (c) = f ′ f(a) − f(b)<br />

(c) −<br />

g(a) − g(b) g′ (c) = 0 et g ′ (c) ≠ 0, on en déduit que<br />

f(a) − f(b)<br />

g(a) − g(b) = f ′ (c)<br />

g ′ (c) .<br />

2. Le raisonnement fait dans la question 1 s’applique sur le segment [a,x], pour tout x ∈ ]a,b[.<br />

Pour tout x ∈ ]a,b[, il existe c x ∈ ]a,x[ tel que<br />

f(x) − f(a)<br />

g(x) − g(a) = f ′ (c x )<br />

g ′ (c x ) .<br />

Quand x tend vers a, c x tend aussi vers a et par le théorème de composition <strong>des</strong> limites,<br />

f ′ (c x )<br />

g ′ tend vers l. On a donc<br />

(c x )<br />

f(x) − f(a)<br />

lim<br />

x→a g(x) − g(a) = l.<br />

f(x) − f(b)<br />

On note que le même raisonnement s’appliquerait en b, pour calculer lim<br />

x→b g(x) − g(b) .<br />

3. Les fonctions f : x −→ x p et g : x ↦−→ x q sont continues sur [0,+∞[ et dérivables sur<br />

]0,+∞[. On a, pour x > 0, g(x) = qx q−1 f ′ (x)<br />

≠ 0 et lim<br />

x→1 g ′ (x) = lim px p−1<br />

x→1 qx q−1 = p . On peut<br />

q<br />

appliquer le résultat de la question 2 aux intervalles [0,1] et [1,2] par exemple. On obtient<br />

La fonction x ↦−→ sinx − x<br />

x p − 1<br />

lim<br />

x→1 − x q − 1 = lim x p − 1<br />

x→1 + x q − 1 = p q<br />

x 3<br />

et donc<br />

x p − 1<br />

lim<br />

x→1 x q − 1 = p q .<br />

est paire. On calcule seulement sa limite à droite. Soit f et g<br />

les fonctions définies par f(x) = x −sinx et g(x) = x 3 . La dérivée g ′ : x ↦−→ 3x 2 ne s’annule<br />

pas sur ]0,+∞[. On calcule<br />

f ′ (x)<br />

lim<br />

x→0 g ′ (x) = lim 1 − cos x<br />

x→0 3x 2 = 1 6 .<br />

Le résultat de la question 2 s’applique et on en déduit que<br />

x − sin x<br />

lim<br />

x→0 x 3 = 1 6 .


199<br />

Exercice 20.14<br />

1. La fonction f ′ est croissante donc possède une limite en +∞, qui est finie ou égale à +∞.<br />

2. On pose lim<br />

x→+∞ f ′ (x) = l. On raisonne par l’absurde. On suppose par exemple que<br />

l ∈ R ∗ + ∪ {+∞}. Il existe m > 0 et A > 0 tels que f ′ (x) m si x A (si l ∈ R, on<br />

peut prendre m = l ; si l = +∞, tout réel m > 0 convient). En appliquant l’inégalité <strong>des</strong><br />

2<br />

accroissements finis, on obtient<br />

∀x A f(x) − f(A) m(x − A)<br />

et donc lim f(x) + ∞, ce qui impossible car f est bornée.<br />

x→+∞<br />

On montre de même que l < 0 implique<br />

lim f(x) = −∞. Dans tous les cas, on a une<br />

x→+∞<br />

contradiction. Donc l = 0.<br />

3. La fonction f ′ est croissante et a pour limite 0 en +∞. Elle est donc négative. On en<br />

déduit que f est décroissante sur R + . Comme f est décroissante et minorée sur R + , elle<br />

possède une limite finie en +∞.<br />

Exercice 20.15<br />

1. Soient ε > 0 et x 0 > 0 tel que x x 0 implique |f ′ (x) −l| ε. Si x > x 0 , il existe, d’après<br />

la formule <strong>des</strong> accroissements finis, c > x 0 tel que<br />

On en déduit l’encadrement<br />

f(x) − f(x 0 )<br />

x − x 0<br />

= f ′ (c).<br />

l − ε f(x) − f(x 0)<br />

x − x 0<br />

l + ε.<br />

En multipliant par x − x 0<br />

, on obtient<br />

x<br />

(l − ε) x − x 0<br />

x<br />

+ f(x 0)<br />

x<br />

f(x)<br />

x (l + ε)x − x 0<br />

+ f(x 0)<br />

x x .<br />

Comme lim (l−ε)x − x 0<br />

+ f(x 0)<br />

= l−ε, il existe x 1 tel que (l−ε) x − x 0<br />

+ f(x 0)<br />

l−2ε<br />

x→+∞ x x<br />

x x<br />

pour x x 1 . De même, lim (l + ε)x − x 0<br />

x→+∞ x<br />

(l + ε) x − x 0<br />

+ f(x 0)<br />

l + 2ε pour x x 2 .<br />

x x<br />

On a alors, pour x > max(x 0 ,x 1 ,x 2 ),<br />

+ f(x 0)<br />

x<br />

l − 2ε f(x)<br />

x l + 2ε.<br />

Comme ε est un réel strictement positif quelconque, ceci montre que<br />

f(x)<br />

lim<br />

x→+∞ x = l.<br />

= l + ε et il existe x 2 tel que


200<br />

2. On procède comme dans la question 1. Soit A > 0 et x 0 > 0 tel que f ′ (x) A pour<br />

x x 0 . On dispose, pour x > x 0 , de l’inégalité<br />

f(x) − f(x 0 )<br />

x − x 0<br />

A et donc<br />

f(x)<br />

x x − x 0<br />

A + f(x 0)<br />

x x .<br />

x − x 0<br />

Comme lim A+ f(x 0)<br />

x→+∞ x x<br />

On a alors, pour x > max(x 0 ,x 1 ),<br />

= A, il existe x 1 tel que x − x 0<br />

x<br />

f(x)<br />

x A 2 .<br />

A+ f(x 0)<br />

x<br />

Comme A est un réel strictement positif quelconque, ceci montre que<br />

3.<br />

• Prenons f = sin. On a lim<br />

x→+∞<br />

sin x<br />

x<br />

f(x)<br />

lim<br />

x→+∞ x<br />

= +∞.<br />

= 0. Mais f ′ = cos n’a pas de limite en +∞.<br />

• Considérons f définie par f(x) = x 2 + 3xsin x. Elle vérifie<br />

f(x)<br />

lim<br />

x→+∞ x<br />

= lim x + 3cos x = +∞<br />

x→+∞<br />

A 2 pour x x 1.<br />

Mais on montre que f ′ : x ↦−→ x(2 + 3cos x) + 3sin x n’a pas de limite en +∞. En effet,<br />

pour tout n ∈ N,<br />

f ′ (2nπ) = 10nπ et f ′ ((2n + 1)π) = −(2n + 1)π,<br />

donc<br />

lim f ′ (2nπ) = +∞ et lim f ′ ((2n + 1)π) = −∞.<br />

n→+∞ n→+∞<br />

Si f ′ avait une limite l ∈ R en +∞, les limites <strong>des</strong> deux suites seraient égales à l.<br />

Exercice 20.16<br />

1. Supposons par exemple f ′ (a) > 0 et f ′ (b) < 0.<br />

f(x) − f(a)<br />

Comme lim = f ′ (a) > 0, il existe η > 0 tel que, pour x ∈ [a,a + η],<br />

x→a x − a<br />

f(x) − f(a)<br />

> 0 et donc f(x) > f(a).<br />

x − a<br />

On démontre de même, en partant de f ′ (b) < 0, qu’il existe η ′ tel que f(x) > f(b) pour<br />

tout x ∈ [b − η ′ ,b].<br />

Le maximum de f sur [a,b] n’est donc atteint ni en a, ni en b. Soit c un point où il est<br />

atteint. Comme c appartient à ]a,b[ et f est dérivable, on a f ′ (c) = 0.<br />

On montre de même que si f ′ (a) < 0 et f ′ (b) > 0, f ′ s’annule en un point où f atteint son<br />

minimum.


201<br />

2. Soit a et b dans I tels que a < b. Il faut démontrer que f ′ (I) comprend toute valeur k<br />

comprise entre f ′ (a) et f ′ (b). Considérons la fonction g définie sur I par<br />

g(x) = f(x) − kx.<br />

Elle est dérivable sur I, g ′ (x) = f ′ (x)−k et par hypothèse g ′ (a)g ′ (b) 0. D’après la question<br />

1, il existe c ∈ [a,b] tel que g ′ (c) = 0 (si g ′ (a)g ′ (b) = 0, on prend a ou b), c’est-à-dire tel que<br />

f ′ (c) = k.<br />

On conclut : f ′ (I) est un intervalle ; la fonction f ′ vérifie le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires<br />

même si elle n’est pas continue sur I.<br />

Exercice 20.17<br />

La fonction f est continue et strictement monotone donc réalise une bijection de I sur f(I).<br />

On note g = f −1 .<br />

La fonction f est de classe D 2 donc f ′ est continue. Comme f ′ (x 0 ) ≠ 0, on peut trouver<br />

α > 0 tel que f ′ (x) > 0 sur [x 0 − α,x 0 + α]. On sait qu’alors la fonction g est dérivable sur<br />

l’intervalle J = f([x 0 − α,x 0 + α]) et donc dérivable au voisinage de f(x 0 ) = y 0 . On a, pour<br />

tout y ∈ J,<br />

1<br />

g(y) =<br />

f ′ (g(y)) .<br />

La fonction g est dérivable en y 0 et f ′ dérivable en x 0 , donc g ′ est dérivable en y 0 et<br />

g ′′ (y 0 ) = − f ′′ (g(y 0 ))g ′ (y 0 )<br />

f ′ (g(y 0 )) 2 = − f ′′ (x 0 )<br />

(f ′ (x 0 )) 3 .<br />

Exercice 20.18<br />

1. La fonction f ′ est continue et strictement croissante sur R. D’après la formule <strong>des</strong> accroissements<br />

finis, pour tout x ≠ 0, il existe c ∈ R tel que f ′ (x) − f ′ (0)<br />

= f ′′ (c) α. On<br />

x<br />

en déduit<br />

f ′ (x) αx + f ′ (0) si x > 0 et f ′ (x) xf ′ (0) + f ′ (0) si x 0.<br />

Cela montre que lim f ′ (x) = +∞ et lim f ′ (x) = −∞. la fonction f ′ réalise donc une<br />

x→+∞ x→−∞<br />

bijection de R sur R. On note g = f ′ −1 .<br />

La fonction f est dérivable sur R et sa dérivée f ′′ ne s’annule pas sur R. On en déduit que<br />

g est dérivable sur R et<br />

g ′ =<br />

1<br />

(f ′ ) ′ ◦ g = 1<br />

f ′′ ◦ g .<br />

2. La fonction f ∗ est dérivable sur R car f et g le sont et<br />

(f ∗ ) ′ (x) = g(x) + xg ′ (x) − f ′ (g(x))g ′ (x) = g(x) + xg ′ (x) − xg ′ (x) = g(x),<br />

car g = f ′ −1 . On a donc f ∗′ = g et f ∗ est deux fois dérivable car g est dérivable. De plus<br />

f ∗′′ = 1<br />

f ′′ ◦ g .


202<br />

3. On a, pour tout réel x, f ′′ (x) β et donc, pour tout réel x,<br />

f ∗′′ = 1<br />

f ′′ ◦ g 1 β .<br />

Comme f ∗′′ est minorée par une constante strictement positive, on peut appliquer ce qui<br />

précède à f ∗ et définir (f ∗ ) ∗ . Comme f ∗′ = g et donc f ∗′ −1<br />

= g −1 = f ′ , on a par définition<br />

de f ∗ , pour tout réel x,<br />

(f ∗ ) ∗ (x) = xf ′ (x) − f ∗ (f ′ (x)) = xf ′ (x) − [f ′ (x)g(f ′ (x)) − f(g(f ′ (x))]<br />

= xf ′ (x) − [f ′ (x)x − f(x)] = f(x)<br />

car g ◦ f ′ = Id R . On conclut que (f ∗ ) ∗ = f.<br />

Exercice 20.19<br />

1. La fonction g : x ↦−→ f(x) − x est strictement décroissante sur [a,b] car<br />

g ′ (x) = f ′ (x) − 1 k − 1 < 0.<br />

Comme on a g(a) 0 et g(b) 0, on en déduit que g s’annule une seule fois sur [a,b] en α.<br />

L’équation f(x) = x a pour seule solution α.<br />

2. L’inégalité <strong>des</strong> accroissements finies donne, pour tout entier n,<br />

On en déduit que, pour tout entier n,<br />

|u n+1 − α| = |f(u n ) − f(α)| k|u n − a|.<br />

|u n − α| k n |u 0 − α|.<br />

Comme k ∈ ]0,1[, on obtient que lim<br />

n→+∞ u n = α.<br />

Exercice 20.20<br />

1. Comme f ′ est continue, la limite de f ′ en α est f ′ (α). Puisque k − |f ′ (α)| > 0, il existe<br />

η > 0 tel que, pour tout x ∈ [α − η,α + η], l’inégalité |f ′ (x) − f ′ (α)| k − |f ′ (α)| soit<br />

vérifiée. Pour un tel x, on a<br />

|f ′ (x)| |f ′ (x) − f ′ (α)| + |f ′ (α)| k − |f ′ (α)| + |f ′ (α)| k.<br />

Si n est un entier naturel tel que u n ∈ [α − η,α + η], alors par l’inégalité de accroissements<br />

finis, on obtient<br />

|u n+1 − α| k|u n − α| |u n − α| η<br />

et u n appartient à [α − η,α + η]. Si u 0 appartient à cet intervalle, il en est donc de même<br />

de tous les termes de la suite et on montre comme dans l’exercice précédent que (u n ) n∈N<br />

converge vers α.


203<br />

2. Puisque |f ′ (α)| −k > 0, il existe η > 0 tel que l’inégalité |f ′ (x) −f ′ (α)| |f ′ (α)| −k soit<br />

vérifiée pour x ∈ [α − η,α + η]. Pour un tel x, on a<br />

|f ′ (x)| |f ′ (α)| − |f ′ (x) − f ′ (α)| |f ′ (α)| − (|f ′ (α)| − k) k.<br />

Supposons que la suite (u n ) n∈N converge vers α. Il existe un entier n 0 tel que u n ∈ [α−η,α+η]<br />

pour n n 0 . Si n n 0 on a, d’après l’inégalité <strong>des</strong> accroissements finis,<br />

|u n+1 − α| k|u n − α|.<br />

Supposons que la suite (u n ) n∈N n’est pas stationnaire. On alors, pour tout n n 0 , u n ≠ α<br />

et donc<br />

|u n+1 − α| k|u n − α| > |u n − α|.<br />

La suite (|u n − α|) nn0 est strictement croissante. Elle ne peut pas converger vers 0. Ainsi,<br />

si (u n ) n∈N converge vers α, elle est stationnaire.<br />

Exercice 20.21<br />

1. La fonction f est continue, strictement décroissante sur [a,b]. Comme f(a)f(b) < 0, elle<br />

s’annule une seule fois sur [a,b], en c.<br />

2. a) Montrons par récurrence que x n ∈ [a,c[.<br />

C’est vrai pour n = 0 par hypothèse.<br />

Si x n ∈ [a,c[, alors f ′ (x n ) 0, car f ′ est négative sur [a,b], et f(x n ) > 0 car f(c) = 0 et f<br />

décroît. On en déduit que x n+1 > x n .<br />

D’autre part, la fonction f est convexe sur [a,b], car f ′′ est positive, donc on a<br />

On en déduit que<br />

0 = f(c) f(x n ) + (c − x n )f ′ (x n ).<br />

c − x n+1 = (c − x n)f ′ (x n ) + f(x n )<br />

f ′ (x n )<br />

0.<br />

On a montré que x n+1 ∈ [a,c], ce qui termine la récurrence.<br />

On remarque qu’il résulte de la démonstration que (x n ) n∈N est alors croissante.<br />

b) La suite (x n ) n∈N est croissante et majorée par c, donc elle converge. On note l sa limite.<br />

Par passage à la limite dans la relation de récurrence, on obtient, comme f ′ ne s’annule pas<br />

sur [a,b], l = l − f(l)<br />

f ′ et donc f(l) = 0, soit l = c.<br />

(l)<br />

3. a) On a<br />

c − x n+1 = (c − x n)f ′ (x n ) + f(x n )<br />

f ′ (x n )<br />

= −f(x n) − (c − x n )f ′ (x n )<br />

|f ′ .<br />

(x n )|<br />

On sait que |f ′ (x n )| m. Il faut majorer le numérateur par M 2 (c −x n) 2 . Pour x ∈ [a,c], on<br />

pose<br />

g(x) = −f(x) − (c − x)f ′ (x) − M 2 (c − x)2 .


204<br />

On obtient g ′ (x) = (c−x)(M −f ′′ (x)) 0. Comme g(c) = 0, on en déduit que g est négative<br />

sur [a,c]. On obtient les inégalités voulues<br />

0 c − x n+1 M 2m (c − x n) 2 .<br />

b) On pose q = M . On alors, pour tout n ∈ N,<br />

2m<br />

0 q(c − x n+1 ) q 2 (c − x n ) 2 (q(c − x n )) 2 .<br />

On en déduit par récurrence sur n que 0 q(c − x n ) (q(c − x 0 )) 2n .<br />

En effet pour n = 0, cela résulte de 2 0 = 1 et si c’est vrai au rang n, on obtient<br />

0 q(c − x n+1 ) (q(c − x n )) 2 (q(c − x 0 )) 2n .2 (q(c − x 0 )) 2n+1 .<br />

En divisant l’inégalité obtenue par q, on obtient le résultat demandé.<br />

Exercice 20.22<br />

1. La dérivée de f : x ↦−→ arctan x − x2<br />

1 + x 2 est f ′ (1 − x)2<br />

: x ↦−→<br />

(1 + x 2 . La fonction f est<br />

)<br />

2<br />

donc strictement croissante et, comme f(0) = 0, on a f(x) > 0 pour x > 0, ce qui donne<br />

l’inégalité voulue.<br />

[<br />

2. La fonction f : x ↦−→ tan x −x a pour dérivée x ↦−→ tan 2 x donc elle croissante sur 0, π [<br />

2<br />

et s’annule en 0. Elle est positive. [<br />

On considère les fonctions g et h définies sur 0, π [<br />

par<br />

2<br />

de dérivées<br />

g(x) = tan x − x − x3<br />

3<br />

g ′ (x) = tan 2 x − x 2<br />

et h(x) = tanx − x − 14x3<br />

25 ,<br />

et h ′ (x) = tan 2 x − 42x2<br />

25 .<br />

Comme [ g ′ (x) = f(x)(x+tan x) 0, la fonction g croît ; de plus, g(0) = 0, donc g est positive<br />

sur 0, π [<br />

.<br />

2 ( √ ) ( √ )<br />

42x 42x<br />

On écrit h ′ (x) = tan x − tan x + . Ainsi, h ′ (x) a le signe de k(x), où<br />

5<br />

5<br />

√ √<br />

42x<br />

42<br />

k : x ↦−→ tan x − . Sa dérivée est définie par k ′ (x) = tan 2 −( − 1). Elle s’annule<br />

5<br />

√√ 5<br />

42<br />

une seule fois en α tel que α = arctan − 1. La fonction k décroît sur [0,α] et croît sur<br />

[<br />

5<br />

α, π k = +∞, elle s’annule une fois entre α et π , en β ; elle est<br />

2<br />

2<br />

[<br />

. Comme k(0) = 0 et lim π<br />

2<br />

négative sur [0,β] et positive sur [β, π 2 [. La fonction h décroît sur [0,β] et croît sur [β, π [<br />

2 [.<br />

Comme h(0) = 0 et lim π<br />

h = +∞, h s’annule une fois sur β, π [<br />

en γ ; elle est négative<br />

2<br />

2


[<br />

sur [0,γ] et positive sur γ, π [<br />

. De h(1) ≈ −0,0026, on tire 1 γ. Ainsi, la fonction h est<br />

2<br />

négative sur [0,1]. On a donc, pour tout x ∈ [0,1],<br />

ce qui donne les inégalités voulues.<br />

3. On considère la fonction définie sur<br />

g(x) 0 et h(x) 0,<br />

]<br />

0, π [<br />

par f(x) = sin2x + tanx − 2. On obtient<br />

2<br />

f ′ (x) = 2cos 2x + 1<br />

cos 2 x − 2 = 2(2cos2 x − 1) + 1<br />

cos 2 x − 2<br />

= 4cos4 x − 4cos 2 x + 1<br />

cos 2 x<br />

= (2cos2 x − 1) 2<br />

cos 2 x<br />

La fonction ] f est strictement croissante et sa limite en 0 est 0. Elle est donc strictement<br />

positive sur 0, π [<br />

. D’où l’inégalité demandée.<br />

2<br />

0.<br />

205<br />

4. On considère la fonction f définie sur R + par f(x) = cos x − 1 + x2<br />

2 − x4<br />

24 .<br />

On calcule ses dérivées successives qui s’annulent toutes en 0. On obtient f (4) (x) = cos x−1 0.<br />

On montre successivement que f (3) , f ′′ et f sont négatives. On en déduit que, pour tout<br />

x 0,<br />

cos x 1 − x2<br />

2 + x4<br />

24 .<br />

De f ′′ (x) = −cos x = 1 − x2<br />

2<br />

0, on tire, pour x 0, l’inégalité<br />

1 − x2<br />

2<br />

cos x.<br />

Ces inégalités restent vérifiées sur R − , car toutes les fonctions qui interviennent sont paires.<br />

5. On étudie la fonction f définie sur ]0,+∞[ par f(x) = lnx − x − 1 √ x<br />

= lnx − √ x + 1 √ x<br />

.<br />

On a, pour x > 0,<br />

f ′ (x) = 1 x − 1<br />

2 √ x − 1<br />

2x √ x = 2√ x − x − 1<br />

2x √ = − (√ x − 1) 2<br />

x 2x √ 0.<br />

x<br />

La fonction est strictement décroissante. Comme elle s’annule en 1, elle a le signe de x − 1.<br />

f(x)<br />

On a donc, pour x > 0 et x ≠ 1, > 0, ce qui est l’inégalité voulue.<br />

x − 1<br />

Exercice 20.23<br />

1. La dérivée de la fonction arctan est x ↦−→ 1 qui est décroissante pour x 0. D’après<br />

1 + x2 la formule <strong>des</strong> accroissements finis, il existe c ∈ ]a,b[ tel que arctanb−arctan a = (b−a)arctan ′ (c).<br />

De arctan ′ b arctan ′ c arctan ′ a et b > a, on tire les inégalités demandées.


206<br />

2. Soit f définie sur<br />

]<br />

0, π [<br />

par f(x) = sin x<br />

2<br />

x . On a<br />

f ′ (x) =<br />

xcos x − sin x cos x(x − tan x)<br />

x 2 =<br />

x 2 .<br />

Une étude de fonction facile montre que tanx − x > 0 sur ]0, π 2 [. On en déduit que f ′ < 0.<br />

On a donc , pour 0 < a < b < π 2 ,<br />

sin a<br />

a<br />

> sin b<br />

b<br />

et<br />

a<br />

b < sina<br />

sinb .<br />

D’autre part, la fonction g : x ↦−→ f(a) − π f(x) est strictement croissante. Or<br />

2<br />

( π<br />

)<br />

g = f(a) − 1 = f(a) − lim f(x) < 0,<br />

2 x→0<br />

car f décroît. La fonction g est donc négative. D’où l’on déduit<br />

f(a) < π sin a<br />

f(b) et<br />

2 sin b < a π<br />

b 2 .<br />

Exercice 20.24<br />

1. D’après l’inégalité <strong>des</strong> accroissements finis, pour tout x > 0, on peut trouver c ∈ ]x,x+1[<br />

tel que ln(x + 1) − lnx = 1 c . Comme la fonction x ↦−→ 1 décroît, on dispose <strong>des</strong> inégalités<br />

x<br />

1<br />

x + 1 < 1 c < 1 dont découle le résultat demandé.<br />

x<br />

2. Pour n 1, on utilise le résultat de la question 1 pour x = n, n + 1, . . . , kn − 1. On<br />

obtient<br />

kn−1<br />

∑<br />

kn−1<br />

1<br />

p + 1 < ∑<br />

kn−1<br />

∑ 1<br />

(ln(p + 1) − lnp) <<br />

p ,<br />

p=n<br />

p=n<br />

p=n<br />

u n < ln(kn) − lnn < u n + 1 n − 1<br />

kn ,<br />

lnk − 1 n + 1<br />

kn < u n < lnk.<br />

On en déduit par encadrement lim<br />

n→+∞ u n = lnk.<br />

Exercice 20.25<br />

La fonction f : x ↦−→ 12x 4 − 14x 3 − 3x 2 − 5 a pour dérivée f ′ telle que<br />

f ′ (x) = 48x 3 − 42x 2 − 6x = 6x(8x 2 − 7x − 1) = 6x(x − 1)(8x + 1).<br />

Sur ]0,+∞[, f ′ (x) a le signe de x − 1 : f décroît sur [0,1] et croît sur [1,+∞[. Comme<br />

f(0) < 0 et lim<br />

+∞<br />

f = +∞, f s’annule une seule fois sur R + entre 1 et +∞.


207<br />

Exercice 20.26<br />

Pour b = 0, l’équation n’a pas de solution. Si b ≠ 0 et a = 0, on trouve une solution 1 b .<br />

On suppose désormais ab ≠ 0.<br />

La fonction f : x ↦−→ e ax − bx a pour dérivée x ↦−→ ae ax − b.<br />

Si ab < 0, f est strictement monotone. On vérifie qu’en −∞ et +∞, f a <strong>des</strong> limites infinies<br />

opposées : f réalise une bijection de R sur R. Elle s’annule une fois.<br />

Si ab > 0, f ′ s’annule en α = 1 a ln b a et f(α) = b a<br />

(<br />

1 − ln b a<br />

• Si a > 0, f a pour limite +∞ en −∞ et +∞; elle atteint son minimum en α. Si b < ae<br />

le minimum est strictement positif et f ne s’annule pas. Si b = a le minimum est nul et f<br />

s’annule une fois. Si b > ae, le minimum est négatif et f s’annule deux fois.<br />

• Le cas a < 0 se ramène au précédent car x est solution de e ax = bx si et seulement si −x<br />

est solution de e −ax = −bx.<br />

Exercice 20.27<br />

1. Comme lim<br />

x − 1 = 1, la fonction f est continue en 1, donc sur R∗ +. Elle est dérivable<br />

sur ]0,1[ et ]1,+∞[ et<br />

f ′ (x) = x − 1 − lnx<br />

(x − 1) 2 .<br />

x→1<br />

lnx<br />

L’étude <strong>des</strong> variations de x ↦−→ x − 1 − lnx montre que cette fonction est positive ou nulle<br />

sur ]0,+∞[ et ne s’annule qu’en 1. On en déduit que pour x > 0, x ≠ 1, f ′ (x) > 0. La<br />

fonction étant continue sur R ∗ +, elle est strictement croissante sur R ∗ +. Comme lim f(x) = 0<br />

x→0<br />

et lim f(x) = +∞, f réalise une bijection de<br />

x→+∞ R∗ + sur R ∗ +.<br />

2. Pour x ≠ 1,<br />

( 1<br />

f(x)f =<br />

x)<br />

xlnx 1 x ln 1 x<br />

(x − 1) ( x(ln x)2<br />

1<br />

=<br />

x<br />

− 1) (x − 1) 2 .<br />

Comme lnx<br />

( ) 1<br />

x − 1 > 0, l’inégalité f(x)f < 1 équivaut à lnx<br />

x<br />

x − 1 √ 1 . Cette inégalité a été<br />

x<br />

démontrée dans l’exercice 22.<br />

Exercice 20.28<br />

On a, par définition n√ n = e ln n . La fonction x ↦−→ lnx , croît sur ]0,e] et décroît sur [e,+∞[.<br />

x<br />

Cela montre que n√ n 2√ 2 pour n 2 et n√ n 3√ 3 pour n 3. Puisque 2 3 3 2 , on a<br />

2√ √ 2 <br />

3<br />

3, on conclut<br />

sup<br />

√ n<br />

n = 3√ 3.<br />

n∈N ∗<br />

Exercice 20.29<br />

1. La fonction g α : x ↦−→ x − f α (x) est définie et dérivable sur ] − α,+∞[ et<br />

)<br />

.<br />

1<br />

α<br />

g α(x) ′ = 1 − (α − 1)<br />

1 + α x<br />

= x + 1<br />

x + α .


208<br />

La fonction g α ′ s’annule en −1 ; g α est décroissante sur ] − α, −1] et est croissante sur<br />

[−1,+∞[. On calcule les limites aux bornes : lim g α(x) = lim g α = +∞. Le nombre de<br />

x→−α x→+∞<br />

solutions de l’équation f α (x) = x, i.e. g α (x) = 0, dépend du signe de<br />

(<br />

g α (−1) = −1 − (α − 1)ln<br />

= −1 + (α − 1)ln<br />

)<br />

1 − 1 α<br />

(<br />

1 + 1<br />

α − 1<br />

( α<br />

= −1 + (α − 1)ln<br />

)<br />

.<br />

α − 1<br />

On sait que, pour x > −1, on a ln(1 + x) x avec égalité si et seulement si x = 0. On a<br />

donc, pour tout α > 2,<br />

1<br />

g α (−1) < −1 + (α − 1)<br />

α − 1 0.<br />

La fonction g α s’annule deux fois dont une en 0. L’autre zéro de g α est noté x α . Il appartient<br />

à ] − α, −1[.<br />

2. Il a déjà été démontré que −α < x α < −1. Pour étudier la place de x α par rapport<br />

à −2, il faut étudier le signe de g α (−2). Plus généralement, pour traiter le reste de la<br />

question, on étudie, pour x < −1, le signe de g α (x) et pour cela la fonction ϕ x définie pour<br />

α > max(2, −x), par<br />

On note que<br />

ϕ x (α) = g α(x)<br />

α − 1 =<br />

x (1<br />

α − 1 − ln + x )<br />

.<br />

α<br />

lim ϕ x(α) = 0. La fonction ϕ x est dérivable et<br />

α→+∞<br />

)<br />

ϕ ′ x(α) =<br />

−x x<br />

(α − 1) 2 + α 2<br />

1 + x α<br />

=<br />

x(−(x + 2)α + 1)<br />

(α − 1) 2 α(α + x) .<br />

• Si x = −2, ϕ ′ x est négative, la fonction ϕ x décroît et comme sa limite en +∞ est 0, elle est<br />

positive. Ainsi g α (−2) > 0 pour tout α > 2 donc x α > −2 puisque g α décroît sur ]−α, −1[.<br />

• Si x ∈ ]−2, −1[, on a x(−(x + 2)α + 1) > 0 et donc ϕ ′ x(α) > 0 pour α assez grand.<br />

La fonction ϕ x est croissante pour α assez grand. Comme sa limite en +∞ est 0, on a<br />

ϕ x (α) < 0, g α (x) < 0 et donc x α < x pour α assez grand.<br />

On a donc démontré que, pour tout x ∈ ]−2, −1[, il existe α 0 > 2, tel que<br />

∀α > α 0 − 2 < x α < x.<br />

Ceci montre que<br />

lim x α = −2.<br />

α→+∞<br />

Exercice 20.30<br />

1. La fonction f est dérivable car arctan est dérivable sur R de même que x ↦−→ √ 1 + x 2 −x


209<br />

et, pour tout réel x,<br />

f ′ (x) = 1<br />

√ x<br />

1 + x 2 + 2 − 1 1+x 2<br />

( √ 1 + x 2 − x) 2 + 1<br />

= 1<br />

x− √ √<br />

1+x 2<br />

1 + x 2 + 2 1+x 2<br />

2(1 + x 2 ) − 2x √ 1 + x 2<br />

= 1<br />

1 + x 2 + x − √ 1 + x 2<br />

(1 + x 2 )( √ 1 + x 2 − x) = 0.<br />

La fonction f est donc constante sur R et comme f(0) = 2arctan 1 = π 2 , on a f(x) = π 2<br />

pour tout réel x.<br />

2. La fonction g : x ↦−→ arctan 1<br />

2x 2 + arctan x + 1 + arctan x − 1<br />

x x<br />

g ′ (x) =<br />

−1<br />

x 3<br />

1 + 1<br />

4x 4 +<br />

− 1 x 2<br />

1 + ( x+1<br />

x<br />

) 2<br />

+<br />

1<br />

x 2<br />

1 + ( x−1<br />

x<br />

= −4x<br />

4x 4 + 1 − 1<br />

x 2 + (x + 1) 2 + 1<br />

x 2 + (x − 1) 2<br />

= −4x<br />

4x 4 + 1 + 4x<br />

(2x 2 + 1 − 2x)(2x 2 + 1 + 2x) = 0.<br />

) 2<br />

est dérivable sur R ∗ et<br />

La fonction g est donc constante sur ] − ∞,0[ et sur ]0,+∞[. Comme lim<br />

+∞<br />

g = 2arctan 1 = π 2<br />

et lim<br />

−∞<br />

g = π 2 , on a g(x) = π 2 pour tout x ∈ R∗ .<br />

Exercice 20.31<br />

1. La dérivée de cos, −sin ne s’annule pas sur ]0,π[ donc la fonction arccos est dérivable sur<br />

cos(]0,π[) =] − 1,1[, et pour x ∈ ]−1,1[,<br />

arccos ′ (x) =<br />

1<br />

cos ′ (arccos x) = 1<br />

−sin(arccos x) = √ −1 ,<br />

1 − x<br />

2<br />

car pour y ∈ ]0,π[, siny = √ 1 − cos 2 y.<br />

∣ 2. On a, pour tout réel x,<br />

1 − x 2 ∣∣∣<br />

∣1 + x 2 1 et arccos est définie sur [−1,1] donc f est définie sur<br />

R.<br />

3. La fonction x ↦−→ 1 − x2<br />

−4x<br />

est dérivable sur R de dérivée x ↦−→<br />

1 + x2 (1 + x 2 . Comme arccos<br />

)<br />

2 ∣ est dérivable sur ] − 1,1[, f est dérivable en x si<br />

1 − x 2 ∣∣∣<br />

∣1 + x 2 ≠ 1. C’est vrai si x ≠ 0. Ainsi f<br />

est dérivable sur R ∗ , de dérivée<br />

f ′ (x) = −√<br />

1 −<br />

1<br />

(<br />

1−x 2<br />

1+x 2 ) 2<br />

−4x<br />

(1 + x 2 ) 2 = 4x<br />

√<br />

4x2 (1 + x 2 ) .


210<br />

Ainsi, si x < 0, f ′ (x) = − 2<br />

1 + x 2 = −2arctan′ (x) et si x > 0, f ′ (x) = 2arctan x. Il existe<br />

donc <strong>des</strong> constantes c 1 et c 2 telles que<br />

f(x) = −2arctan x + c 1 si x < 0 et f(x) = 2arctan x + c 2 si x > 0.<br />

Par continuité de f en 0, on obtient, puisque f(0) = 0, c 1 = c 2 = 0.<br />

Exercice 20.32<br />

1. Pour la fonction f : x ↦−→ (x 2 + 3x − 1)e x , on applique la formule de Leibniz. La dérivée<br />

troisième de g : x ↦−→ x 2 + 3x − 1 est nulle donc, pour x ∈ R et n 2,<br />

( ( n n<br />

f n (x) = e x g(x) + e<br />

1)<br />

x g ′ (x) + e<br />

2)<br />

x g ′′ (x)<br />

[<br />

]<br />

= e x x 2 n(n − 1)<br />

+ 3x − 1 + n(2x + 3) + · 2<br />

2<br />

= e x (x 2 + (2n + 3)x + n 2 + 2n − 1).<br />

On vérifie que la formule reste exacte pour n = 0 et n = 1.<br />

2. On a, pour tout réel x,<br />

f ′ (x) = e x (cos x − sin x) = e x√ (<br />

2 cos x + π )<br />

.<br />

4<br />

On en déduit par une récurrence immédiate que, pour tous n ∈ N et x ∈ R,<br />

(<br />

f (n) = e x 2 n 2 cos x + n π )<br />

.<br />

4<br />

3. La fonction f est C ∞ sur ] − ∞, −1[, ] − 1,1[ et ]1,+∞[. On a, pour tout x ∈ R \ {−1,1},<br />

f(x) = 1 1<br />

2 x − 1 − 1 1<br />

2 x + 1 .<br />

On est ramené à calculer la dérivée n-ième sur R ∗ de g : x ↦−→ 1 , car ensuite on compose<br />

x<br />

avec x ↦−→ x + 1 ou x ↦−→ x − 1 dont les dérivées sont égales à 1. On montre facilement par<br />

récurrence que, pour tous n ∈ N et x ∈ R ∗ ,<br />

g (n) (x) = (−1)n n!<br />

x n+1 .<br />

On en déduit que, pour tous n ∈ N et x ∈ R \ {−1,1},<br />

f (n) (x) = (−1)n n!<br />

2<br />

(<br />

)<br />

1<br />

(x − 1) n+1 − 1<br />

(x + 1) n+1 .


211<br />

Exercice 20.33<br />

La dérivée x ↦−→ 1<br />

1 + x 2 de arctan est C∞ comme quotient de polynômes. Il en est de même<br />

de arctan. On vérifie la formule par récurrence.<br />

Pour n = 1, on a<br />

( π<br />

)<br />

0!cos(f(x))sin<br />

2 + f(x) = cos 2 1<br />

f(x) =<br />

1 + tan 2 f(x) = 1<br />

1 + x 2 = f ′ (x).<br />

Supposons que la formule est vraie au rang n et calculons f (n+1) . On obtient, pour tout réel<br />

x,<br />

(<br />

f (n+1) (x) = (n − 1)!<br />

+cos n f(x)ncos<br />

Comme f ′ (x) = cos 2 (f(x)), on en déduit<br />

−nsin(f(x))cos n−1 (f(x))sin<br />

( ( π<br />

))<br />

n<br />

2 + f(x) f ′ (x).<br />

( (<br />

f (n+1) (x) = n!cos n+1 (f(x)) −sin f(x)sin n<br />

(n π )<br />

2 + (n + 1)f(x)<br />

= n!cos n+1 (f(x))cos<br />

= n!cos n+1 (f(x))sin<br />

( π<br />

2 + f(x) ))<br />

( ( π<br />

))<br />

(n + 1)<br />

2 + f(x)<br />

La formule est donc vraie au rang n + 1, donc pour tout entier n.<br />

( ( π<br />

))<br />

n<br />

2 + f(x)<br />

( ( π<br />

)))<br />

+ cos(f(x))cos n<br />

2 + f(x)<br />

Exercice 20.34<br />

La fonction f est C ∞ comme composée de fonctions C ∞ .<br />

1. On calcule f ′ et f ′′ . Pour tout x > 1,<br />

f ′ (x) = x(x 2 − 1) − 1 2<br />

f ′′ (x) = (x 2 − 1) − 1 2 −<br />

1<br />

2 x(2x)(x2 − 1) − 3 2 = −(x 2 − 1) − 3 2 .<br />

On démontre la propriété par récurrence.<br />

Elle est vérifiée pour n = 2, avec P 2 (x) = 1, polynôme de degré 0, à coefficients strictement<br />

positifs.<br />

Supposons que la propriété est vraie au rang n et calculons f (n+1) . On a, pour tout x > 1,<br />

(<br />

f (n+1) (x) = (−1) n+1 P n(x)(x ′ 2 − 1) −n+ 1 2 + (−1) n+1 P n (x) −n + 1 )<br />

(2x)(x 2 − 1) −n− 1 2<br />

2<br />

= (−1) n+2 (x 2 − 1) −n− 1 2 [−P<br />

′<br />

n (x)(x 2 − 1) + (2n − 1)xP n (x)].<br />

Si on pose P n+1 (x) = −P ′ n(x)(x 2 − 1) + (2n − 1)xP n (x), P n+1 est un polynôme de degré<br />

inférieur ou égal à n − 1. Il reste à vérifier que P n+1 est à coefficients strictement positifs,<br />

de degré n − 1, pour que la propriété soit vérifiée au rang n + 1.


212<br />

n−2<br />

∑<br />

Posons P n (x) = a k x k , avec a 0 , a 1 , . . . ,a n−2 réels strictement positifs. On a alors<br />

k=0<br />

n−2<br />

∑<br />

n−2<br />

∑<br />

P n+1 (x) = −(x 2 − 1) ka k x k−1 + (2n − 1)x a k x k<br />

k=1<br />

k=0<br />

n−2<br />

∑<br />

n−2<br />

∑<br />

= (2n − 1 − k)a k x k+1 + ka k x k−1<br />

k=0<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

n−3<br />

∑<br />

= (2n − j)a j−1 x j + (j + 1)a j+1 x j<br />

j=1<br />

k=0<br />

n−3<br />

∑<br />

= (n + 1)a n−2 x n−1 + (n + 2)a n−3 x n−2 + ((2n − j)a j−1 + (j + 1)a j+1 )x j + a 1 .<br />

Ceci montre que P n+1 est de degré n − 1 et a <strong>des</strong> coefficients strictement positifs et termine<br />

la démonstration par récurrence.<br />

2. On a, pour x > 1 et n 2,<br />

k=1<br />

(−1) n f (n) (x) = −P n (x)(x 2 − 1) −n+ 1 2 < 0,<br />

car le polynôme P n , qui est à coefficients positifs, prend <strong>des</strong> valeurs positives sur ]1,+∞[.<br />

On vérifie que cela reste vrai pour n = 0 ou n = 1.<br />

Exercice 20.35<br />

1. La fonction f est C ∞ car c’est un quotient de polynômes dont le dénominateur ne s’annule<br />

pas.<br />

2. a) On dérive la relation définissant P n . On obtient, pour tout réel x,<br />

P ′ n(x) = 2x(n + 1)(1 + x 2 ) n f (n) (x) + (1 + x 2 ) n+1 f (n+1) (x),<br />

(1 + x 2 )P ′ n(x) = 2(n + 1)x(1 + x 2 ) n+1 f (n) (x) + (1 + x 2 ) n+2 f (n+1) (x)<br />

par définition de P n et P n+1 .<br />

= 2(n + 1)xP n (x) + P n+1 (x),<br />

b) On démontre par récurrence que P n est un polynôme de degré n.<br />

C’est vrai pour n = 0, car P 0 (x) = (1 + x 2 )f(x) = 1. Supposons que P n est un polynôme de<br />

degré n, de coefficient dominant a n .<br />

Puisque, pour tout x ∈ R, P n+1 (x) = (1+x 2 )P ′ n(x)−2(n+1)xP n (x), P n+1 est un polynôme.<br />

Les polynômes (1 + X 2 )P ′ n et 2(n + 1)XP n sont de degré n + 1. Le terme de degré n + 1 est<br />

na n dans (1+X 2 )P ′ n et 2(n+1)a n dans 2(n+1)XP n , donc −(n+2)a n ≠ 0 dans P n+1 . Ainsi<br />

P n+1 est de degré n + 1, ce qui termine la démonstration par récurrence, et son coefficient<br />

dominant est a n+1 = −(n + 2)a n . On en déduit que, pour tout n ∈ N,<br />

a n = −(n + 1)a n−1 = · · · = (−1) n (n + 1)!a 0 = (−1) n (n + 1)!.


213<br />

3. On montre, par récurrence sur n, que P n admet n racines réelles. Le polynôme P 0 = 1<br />

s’annule 0 fois. Supposons que P n s’annule n fois en x 1 < x 2 < ... < x n . Il en est de même de<br />

f (n) . En appliquant le théorème de Rolle sur chacun <strong>des</strong> intervalles [x k ,x k+1 ] (1 k n−1),<br />

on voit que f (n+1) s’annule une fois sur chacun <strong>des</strong> intervalles ]x k ,x k+1 [, ce qui donne n − 1<br />

racines distinctes.<br />

D’autre part, on a lim f (n) = lim f (n) = 0, car le degré de P n est strictement inférieur à celui<br />

−∞ +∞<br />

de (1 + x 2 ) n+1 . La dérivée f (n+1) ne peut pas garder un signe constant sur ]x n ,+∞[, sinon<br />

f (n) serait strictement monotone : ceci est incompatible avec f (n) (x n ) = lim f (n) = 0. Donc<br />

+∞<br />

nécessairement f (n+1) change de signe sur ]x n ,+∞[. Comme elle est continue, elle s’annule<br />

sur cet intervalle. On montre de même que f (n+1) s’annule sur ] − ∞,x 1 [. On a donc montré<br />

que f (n+1) s’annule n + 1 fois sur R. On en déduit que P n+1 s’annule aussi n + 1 fois sur R.<br />

Exercice 20.36<br />

1. La fonction g est de classe C ∞ sur R ∗ . Comme la limite de sinx en 0 est 1, elle est<br />

x<br />

continue sur R.<br />

Pour x ∈ R ∗ , on a<br />

g ′ xcos x − sin x<br />

(x) =<br />

x 2 .<br />

La fonction g ′ est continue sur R ∗ . On calcule sa limite en 0. La dérivée de x ↦−→ xcos x−sinx<br />

est x ↦−→ −xsin x. D’après la formule <strong>des</strong> accroissements finis appliquée entre 0 et x, pour<br />

tout x ∈ R ∗ , il existe c entre 0 et x tel que xcos x − sin x = x(−csin c). On a donc<br />

|g ′ (x)| =<br />

|xcos x − sin x| |csin c|<br />

|x| 2 = |sin c|.<br />

|x|<br />

Comme c tend vers 0 quand x tend vers 0, on obtient lim<br />

x→0<br />

g ′ (x) = 0. On en déduit en utilisant<br />

le théorème ?? que g est dérivable en 0 et g ′ (0) = 0. La fonction g ′ est donc continue sur R.<br />

2. On démontre le résultat par récurrence. Il est vérifié pour n = 1, avec<br />

P 1 (x) = x et Q 1 (x) = 1.<br />

Si la propriété est vraie au rang n, on obtient en dérivant sur R ∗ ,<br />

g (n+1) (x) = P ′ n(x)sin (n) (x) + P n (x)sin (n+1) (x) + Q ′ n(x)sin (n+1) (x) + Q n (x)sin (n+2) (x)<br />

x n+1<br />

− (n + 1) P n(x)sin (n) (x) + Q n (x)sin (n+1) (x)<br />

x n+2 .<br />

Comme sin ′′ = −sin, on a sin (n+2) = −sin (n) . On en déduit que<br />

g (n+1) (x) = 1 (<br />

x n+2 sin (n+1) (x)(xP n (x) + xQ ′ n(x) − (n + 1)Q n (x))<br />

)<br />

+sin (n+2) (x)(−xP n(x) ′ + xQ n (x) + (n + 1)P n (x)) ,


214<br />

ce qui montre que la propriété est vérifiée au rang n + 1, avec<br />

{<br />

Pn+1 = XP n + XQ ′ n − (n + 1)Q n<br />

Q n+1 = −XP ′ n + XQ n + (n + 1)P n .<br />

La propriété est démontrée par récurrence.<br />

3. Les polynômes P 1 et Q 1 sont à coefficients entiers et les formules de récurrence montre<br />

que si P n et Q n sont à coefficients entiers, il en même de P n+1 et Q n+1 . C’est donc vrai<br />

pour tout entier n.<br />

Montrons par récurrence que P n est de degré n et Q n de degré n −1, avec comme coefficient<br />

dominant respectivement 1 et n.<br />

C’est vrai au rang 1 et si c’est vrai au rang n, alors XP n est de degré n+1 avec un coefficient<br />

dominant égal à 1 et XQ ′ n − (n + 1)Q n est de degré n − 1, donc P n+1 est de degré n + 1<br />

avec un coefficient dominant égal à 1. De même, −XP ′ n, XQ n et (n + 1)P n sont de degré<br />

n avec <strong>des</strong> coefficients dominants respectivement égaux à −n, n et n + 1 donc Q n+1 est de<br />

degré n avec un coefficient dominant égal à n + 1.<br />

Montrons que la parité de P n est la parité de n et la parité de Q n , celle de n + 1.<br />

C’est vrai pour n = 1 et si on suppose que c’est vrai au rang n, alors P n et Q ′ n ont la parité<br />

de n, XP n + XQ ′ n a la parité de n + 1, (n + 1)Q n a la parité de n + 1 et il en est de même<br />

de P n+1 . On montre de même que Q n+1 a la parité de n, ce qui termine la démonstration<br />

par récurrence.<br />

4. On a pour tout x ∈ R, sinx = xg(x). En appliquant la formule de Leibniz, on obtient,<br />

pour tous x ∈ R et n ∈ N,<br />

sin (n+1) (x) = xg (n+1) (x) + (n + 1)g n (x).<br />

En remplaçant g (n+1) et g (n) par leur valeur et en multipliant par x n+1 , on obtient, pour<br />

x ∈ R ∗ et n ∈ N,<br />

x n+1 sin (n+1) (x) = P n+1 (x)sin (n+1) (x) + Q n+1 (x)sin (n+2) (x) +<br />

Comme sin (n+2) = −sin (n) , cette égalité s’écrit<br />

(n + 1)(P n (x)sin (n) (x) + Q n (x)sin (n+1) (x)).<br />

(x n+1 − P n+1 (x) − (n + 1)Q n )sin (n+1) (x) + (Q n+1 (x) − (n + 1)P n )sin (n) (x).<br />

Soient U et V deux polynômes tels que, pour tout x ∈ R ∗ ,<br />

U(x)sin x + V (x)cos x = 0.<br />

En prenant x = kπ (k ∈ Z), on obtient V (x) = 0, donc V qui possède une infinité de racines<br />

est le polynôme nul. De même, en prenant x = π + kπ, on montre que U est le polynôme<br />

2<br />

nul.<br />

Comme sin (n) et sin (n+1) sont au signe près sin et cos, on obtient<br />

P n+1 + (n + 1)Q n = X n+1 et Q n+1 = (n + 1)P n .<br />

On savait déjà que XP ′ n = −Q n+1 + XQ n + (n + 1)P n . On en déduit que XP ′ n = XQ n et<br />

donc P ′ n = Q n .


215<br />

Exercice 20.37<br />

La fonction f est de classe C ∞ sur ] − ∞,0[ et ]0,+∞[.<br />

1. a) Montrons le résultat par récurrence sur n.<br />

Il est vrai pour n = 0 (P 0 = 1) et si on suppose qu’il est vérifié au rang n, on obtient pour<br />

tout x > 0,<br />

et donc<br />

f (n+1) (x) = 1 x 2 e− 1 x Pn<br />

( 1<br />

x<br />

)<br />

− e − 1 x<br />

f (n+1) (x) = e − 1 x Pn+1<br />

( 1<br />

x<br />

où P n+1 est le polynôme défini par P n+1 = X 2 P n − X 2 P ′ n.<br />

( )<br />

1 1<br />

x 2 P n ′ x<br />

b) On déduit de la question précédente que, pour tout n ∈ N, on a<br />

( )<br />

lim<br />

x→0 f(n) (x) = lim<br />

+ x→0 e− 1 1 P n (y)<br />

x Pn = lim<br />

+ x y→+∞ e y = 0,<br />

par croissance comparée d’une exponentielle et d’un polynôme. On a aussi de manière<br />

évidente, lim f (n) (x) = 0.<br />

x→0 −<br />

Montrons par récurrence que, pour tout n ∈ N, f est de classe C n et que f (n) (0) = 0.<br />

On a montré que lim f = lim f = 0 = f(0). La fonction f est continue en 0 donc continue<br />

0 − 0 +<br />

sur R.<br />

Si f est de classe C n sur R, f (n) est continue sur R, dérivable sur R ∗ . Comme la restriction<br />

de (f (n) ) ′ = f (n+1) à R ∗ possède une limite en 0 égale à 0, on sait qu’alors f (n) est dérivable<br />

en 0 et que f (n+1) (0) = 0 (d’après le théorème ??). La fonction f (n+1) est alors continue en<br />

0, donc sur R et la propriété est établie au rang n + 1.<br />

La propriété est donc démontrée et f est ∞ sur R.<br />

2. On a pour tout réel x, g(x) = f(1−x 2 ) donc g est C ∞ sur R comme composée de fonctions<br />

C ∞ .<br />

Exercice 20.38<br />

On a, pour (x,y) ∈ I 2 et λ ∈ [0,1],<br />

et comme g est croissante et convexe<br />

)<br />

,<br />

f(λx + (1 − λ)y) λf(x) + (1 − λ)f(y)<br />

g(f(λx + (1 − λ)y)) g(λf(x) + (1 − λ)f(y)) λg(f(x)) + (1 − λ)g(f(y)),<br />

ce qui montre que g ◦ f est convexe.<br />

Exercice 20.39<br />

1. a) Il est possible de choisir λ pour que ϕ(x 0 ) = 0. Il faut prendre<br />

λ = f(x 0) − g(x 0 )<br />

(x 0 − a)(x 0 − b)


216<br />

ce qui est possible car x 0 n’est égal ni à a, ni àb.<br />

On vérifie que ϕ(a) = ϕ(b) = 0. La fonction ϕ est dérivable sur I. On applique le théorème<br />

de Rolle sur les intervalles [a,x 0 ] et [x 0 ,b]. Il existe x 1 ∈ ]a,x 0 [ et x 2 ∈ ]x 0 ,b[ tels que<br />

ϕ ′ (x 1 ) = ϕ ′ (x 2 ) = 0. Puisque ϕ ′ est dérivable sur I, on peut lui appliquer le théorème de<br />

Rolle : il existe c ∈ ]x 1 ,x 2 [ tel que ϕ ′′ (c) = 0.<br />

Puisque la fonction g est affine, sa dérivée seconde est nulle ; on obtient ϕ ′′ (c) = f ′′ (c)−2λ = 0<br />

et λ = 1 2 f ′′ (c). Comme ϕ(x 0 ) = 0,<br />

f(x 0 ) − g(x 0 ) = λ(x 0 − a)(x 0 − b) = 1 2 (x 0 − a)(x 0 − b)f ′′ (c).<br />

b) On raisonne comme dans a. Puisque y = h(x) est l’équation de la tangente au point<br />

d’abscisse a, on a f(a) = h(a) et f ′ (a) = h ′ (a) et donc ψ(a) = ψ ′ (a) = 0. On applique<br />

encore deux fois le théorème de Rolle. Il existe x 1 entre a et x 0 tel que ψ ′ (x 1 ) = 0, puis d<br />

entre a et x 1 tel que ψ ′′ (d) = 0. En dérivant, on obtient µ = 1 2 f ′′ (d), puis en écrivant que<br />

ψ(x 0 ) = 0,<br />

f(x 0 ) − h(x 0 ) = 1 2 (x 0 − a) 2 f ′′ (d).<br />

2. Si f ′′ 0, on a avec les notations de la première question, f(x 0 ) − g(x 0 ) 0, pour tout<br />

x 0 ∈ ]a,b[ (puisque (x 0 − a)(x 0 − b) < 0). Ceci signifie que la courbe représentative de f sur<br />

[a,b] est au-<strong>des</strong>sous de la droite (AB), où A et B sont les points de C d’abscisses a et b.<br />

On obtient de même f(x 0 ) − h(x 0 ) 0 pour tout x 0 distinct de a. La courbe est donc<br />

au-<strong>des</strong>sus de sa tangente au point A.<br />

Exercice 20.40<br />

f(x) − f(a)<br />

1. Soit a un réel quelconque. La fonction x ↦−→ est croissante sur ]a,+∞[. Elle<br />

x − a<br />

possède donc une limite l, finie ou égale à +∞, en +∞. Pour x > a, x ≠ 0, on écrit<br />

f(x)<br />

x<br />

f(x) − f(a)<br />

= + f(a)<br />

x x<br />

= f(x) − f(a)<br />

x − a<br />

D’après les théorèmes usuels sur les limites, on obtient<br />

f(x)<br />

lim<br />

x→+∞ x = l.<br />

x − a<br />

x<br />

+ f(a)<br />

x .<br />

2. D’après la démonstration de la première question, la fonction x ↦−→<br />

croissant vers l quand x tend vers +∞. On a donc, pour x > a,<br />

f(x) − f(a)<br />

x − a<br />

tend en<br />

f(x) − f(a)<br />

x − a<br />

l et donc<br />

f(x) − lx f(a) − la.<br />

Le réel a étant quelconque, ceci signifie que la fonction x ↦−→ f(x) −lx est décroissante. Elle<br />

admet donc une limite finie ou égale à −∞ en +∞.


217<br />

Exercice 20.41<br />

Supposons que f ′ n’est pas la fonction nulle. Il existe a dans R tel que f ′ (a) ≠ 0. On a alors<br />

pour tout réel x, puisque f est convexe,<br />

f(x) f(a) + (x − a)f ′ (a).<br />

Si f ′ (a) > 0, on obtient lim f(a) + (x − a)f ′ (a) = +∞ et donc lim f = +∞.<br />

x→+∞ +∞<br />

De même, si f ′ (a) < 0, on obtient lim f(a) + (x − a)f ′ (a) = +∞ et donc lim f = +∞.<br />

x→−∞ −∞<br />

Dans les deux cas, cela contredit le fait que f est bornée. On a donc f ′ = 0 et f est une<br />

fonction constante.<br />

Le résultat tombe en défaut si f est définie sur [a,+∞[. La fonction f définie sur [1,+∞[<br />

par f(x) = 1 x est convexe, car f ′′ est positive, bornée, mais n’est pas constante.<br />

Exercice 20.42<br />

1. La fonction f est définie sur R \ {−3,1} et pour x ≠ −3 et 1,<br />

f ′ (x) =<br />

−4<br />

(x − 1)(x + 3) .<br />

la fonction f croît sur ] − 3,1[ et décroît sur ] − ∞, −3[ et ]1,+∞[. Ses limites en −∞,, −3,<br />

1 et +∞ sont respectivement 0, −∞, +∞ et 0. Pour tout x ≠ −3,1, on a<br />

f ′′ (x) =<br />

8(x + 1)<br />

(x + 3) 2 (x − 1) 2 .<br />

La fonction f est donc convexe sur [−1,1[ et ]1,+∞[ et concave sur ] − ∞, −3[ et ] − 3, −1].<br />

La courbe de f possède un point d’inflexion, de coordonnées (−1,0). On peut démontrer<br />

qu’il est centre de symétrie de la courbe.<br />

2. La fonction f est croissante sur R − et décroissante sur R + . On a, pour tout réel x,<br />

La fonction est convexe sur<br />

f ′ (x) = −2xe −x2 et f ′′ (x) = (4x 2 − 2)e −x2 .<br />

C possède deux points d’inflexion d’abscisse ± 1 √<br />

2<br />

.<br />

]<br />

−∞, −√ 1 ] [ [ [<br />

1<br />

et √2 ,+∞ , concave sur − 1 1<br />

√ , √<br />

]. La courbe<br />

2 2 2<br />

3. On a, pour tout x ∈ R, f ′ (x) = xsin x. La fonction f est monotone sur chaque intervalle<br />

[kπ,(k + 1)π] (k ∈ Z). On calcule ensuite, pour tout x ∈ R, f ′′ (x) = xcos x + sinx. Sur<br />

chaque intervalle<br />

]− π 2 + kπ, π [<br />

2 + kπ , on peut écrire f ′′ (x) = cos x(tan x + x). La fonction<br />

x ↦−→ tan x + x réalise une bijection de<br />

]− π 2 + kπ, π [<br />

2 + kπ sur R. Donc elle s’annule une<br />

fois sur<br />

]− π 2 + kπ, π [<br />

2 + kπ en x k . En x k , f ′′ s’annule et change de signe donc C possède<br />

un point d’inflexion. En particulier, x 0 = 0 donc le point de coordonnées (0,0) est point<br />

d’inflexion.


218<br />

Exercice 20.43<br />

1. La dérivée seconde de f : x ↦−→ ln(1 + e x ) est f ′′ : x ↦−→ ex<br />

(e x . Elle est positive donc<br />

+ 1)<br />

2<br />

f est convexe.<br />

Soit x 1 ,. . . , x n dans R ∗ +, y 1 ,. . . , y n <strong>des</strong> réels tels que x k = e y k<br />

pour 1 k n. Par<br />

convexité de f, on obtient ( )<br />

1<br />

n∑<br />

f y k 1 n∑<br />

f(y k ).<br />

n n<br />

k=1<br />

k=1<br />

On simplifie chaque terme :<br />

( ) ( (<br />

1<br />

n∑<br />

1<br />

f y k = ln 1 + exp<br />

n<br />

n<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

f(y k ) = 1 n<br />

k=1<br />

k=1<br />

)) ⎛ (<br />

n∑<br />

∏ n<br />

y k = ln ⎝1 +<br />

k=1<br />

(<br />

n∑<br />

∏ n<br />

ln(1 + x k ) = ln (1 + x k )<br />

k=1<br />

k=1<br />

Le logarithme étant une fonction croissante, on obtient l’inégalité<br />

( n<br />

) 1 (<br />

n<br />

∏<br />

n<br />

) 1<br />

n<br />

∏<br />

1 + x k (1 + x k ) .<br />

k=1<br />

2. On applique l’inégalité de la question 1 aux réels x k = a k<br />

b k<br />

. On obtient<br />

1 +<br />

( n<br />

∏<br />

k=1<br />

k=1<br />

) 1<br />

n<br />

) 1 (<br />

n<br />

a k<br />

∏ n (<br />

1 + a ) ) 1 n<br />

k<br />

.<br />

b k b k<br />

k=1<br />

( n<br />

) 1/n<br />

∏<br />

En multipliant par b k , on obtient l’inégalité voulue.<br />

Exercice 20.44<br />

k=1<br />

k=1<br />

.<br />

) 1<br />

⎞<br />

n<br />

x k<br />

⎠ ,<br />

1. On a 1 p = 1 − 1 q < 1 et donc p > 1. La fonction f : x ↦−→ xp est convexe sur R ∗ +, car<br />

f ′′ (x) = p(p − 1)x p−2 > 0, pour tout x > 0.<br />

n∑<br />

2. On vérifie que λ k = 1 et on utilise l’inégalité de convexité<br />

On a<br />

k=1<br />

n∑<br />

λ k x k =<br />

k=1<br />

n∑<br />

a k b k<br />

k=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

b q i<br />

( n<br />

)<br />

∑<br />

f λ k x k <br />

k=1<br />

et<br />

n∑<br />

λ k f(x k ).<br />

k=1<br />

n∑<br />

λ k f(x k ) =<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

b q k ap k bp(1−q) k<br />

n∑<br />

i=1<br />

b q i<br />

=<br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

a p b<br />

b q i<br />

,


219<br />

car q + p(1 − q) = 0. On en déduit<br />

(<br />

∑ n<br />

) p<br />

a k b k<br />

k=1<br />

( n<br />

∑<br />

b q i<br />

i=1<br />

) p <br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

a p b<br />

b q i<br />

i=1<br />

et<br />

(<br />

∑ n<br />

) p<br />

a k b k <br />

n∑<br />

a p b<br />

k=1<br />

k=1 i=1<br />

(<br />

∑ n p−1<br />

bi) q .<br />

En élevant les deux membres de l’inégalité à la puissance 1 , on obtient le résultat voulu.<br />

p<br />

Exercice 20.45<br />

1. Soit f : x ↦−→<br />

(<br />

1 − x 1 p<br />

) p.<br />

On obtient, pour tout x ∈ ]0,1[, après simplification<br />

( ) p−1<br />

f ′ (x) = − 1 − x 1 1<br />

p x<br />

p −1 et f ′′ (x) = p − 1 ( ) p−2<br />

1 − x 1 1<br />

p x<br />

p −2 > 0.<br />

p<br />

La fonction f est convexe sur [0,1].<br />

2. On vérifie que<br />

On pose A =<br />

n∑<br />

λ k = 1 et on utilise l’inégalité de convexité<br />

k=1<br />

( n<br />

)<br />

∑<br />

f λ k x k <br />

k=1<br />

n∑<br />

λ k f(x k ).<br />

k=1<br />

n∑ n<br />

a p k , B = ∑<br />

n<br />

b p k et C = ∑<br />

(a k + b k ) p . On alors<br />

k=1<br />

k=1<br />

n∑<br />

λ k x k = A C<br />

k=1<br />

k=1<br />

( n<br />

) ( ) et f ∑<br />

λ k x k = 1 − A 1 p<br />

p<br />

.<br />

C 1 p<br />

k=1<br />

D’autre part,<br />

f(x k ) =<br />

(<br />

1 − a ) p<br />

k b p k<br />

=<br />

a k + b k (a k + b k ) p et<br />

n∑<br />

λ k f(x k ) = B C .<br />

k=1<br />

On obtient donc<br />

(<br />

1 − A 1 p<br />

C 1 p<br />

) p<br />

B C , 1 − A 1 p<br />

C 1 p<br />

B 1 p<br />

, C 1 1 1<br />

C 1 p A<br />

p + B<br />

p .<br />

p


220<br />

Chapitre 21<br />

Exercice 21.1<br />

1. On reconnaît la somme <strong>des</strong> termes d’une suite géométrique :<br />

On en déduit<br />

∑<br />

n−1 n−1<br />

e i kπ n =<br />

k=0<br />

∑ ( )<br />

e<br />

i π k 1 − e iπ 2<br />

n =<br />

1 − e i = π<br />

n 1 − e i = π<br />

n<br />

k=0<br />

= e−i π<br />

2n<br />

−isin π<br />

2n<br />

= 1 + icot π 2n .<br />

2e −i π<br />

2n<br />

e −i π<br />

2n − e i π<br />

2n<br />

S n = 1 n−1<br />

∑<br />

sin kπ n n = 1 n I(1 + icot π 2n ) = 1 n cot π 2n .<br />

k=0<br />

2. On reconnaît dans S n une somme de Riemann de f. On en déduit que<br />

car tan π 2n<br />

∼<br />

n→+∞<br />

π<br />

2n .<br />

∫ 1<br />

Exercice 21.2<br />

On a, par la relation de Chasles,<br />

∫ n<br />

0<br />

∫ n<br />

0<br />

0<br />

n−1<br />

∑<br />

Ent(x)dx =<br />

∑<br />

xEnt(x)dx =<br />

f(t)dt = lim S 1<br />

n = lim<br />

n→+∞ n→+∞ ntan π<br />

2n<br />

∫ k+1<br />

k=0<br />

k<br />

n−1 ∫ k+1<br />

k=0<br />

k<br />

n−1<br />

∑<br />

( ) 1<br />

=<br />

2 k + k2 =<br />

=<br />

k=0<br />

(n − 1)n(4n + 1)<br />

.<br />

12<br />

n−1<br />

∑<br />

Ent(x)dx = k =<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

xEnt(x)dx =<br />

k=0<br />

n(n − 1)<br />

4<br />

∫ k+1<br />

k<br />

+<br />

n(n − 1)<br />

,<br />

2<br />

= 2 π ,<br />

n−1<br />

∑<br />

kxdx = k (k + 1)2 − k 2<br />

2<br />

k=0<br />

n(n − 1)(2n − 1)<br />

6<br />

Exercice 21.3<br />

1. a) Pour k entre 1 et n, on obtient par la formule du binôme,<br />

∑p+1<br />

( ) p + 1<br />

(1 + k) p+1 = k i .<br />

i<br />

i=0<br />

En sommant les formules obtenues pour les différentes valeurs de k et en échangeant les<br />

deux sommations, on en déduit<br />

n∑<br />

(1 + k) p+1 =<br />

k=1<br />

n∑ ∑p+1<br />

( p + 1<br />

i<br />

k=1 i=0<br />

)<br />

k i =<br />

∑p+1<br />

( ) p + 1 ∑ n<br />

∑p+1<br />

( p + 1<br />

k i =<br />

i<br />

i<br />

i=0<br />

k=1<br />

i=0<br />

)<br />

S i (n).


n+1<br />

∑<br />

Le premier membre est égal à k p+1 = S p+1 (n) + (n + 1) p+1 − 1. En isolant les termes<br />

k=2<br />

S 0 (n) = n et S p+1 (n), on obtient<br />

p∑<br />

( ) p + 1<br />

S i (n) = S p+1 (n) + (n + 1) p+1 − 1 − S p+1 (n) − S 0 (n)<br />

i<br />

i=1<br />

= (n + 1) p+1 − (n + 1).<br />

221<br />

b) Les sommes S i (n) pour 1 i 3 sont connues :<br />

S 1 (n) =<br />

n(n + 1)<br />

, S 2 (n) =<br />

2<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

, S 3 (n) =<br />

6<br />

(n(n + 1))2<br />

.<br />

4<br />

c) On démontre par récurrence forte sur p que S p (n) est un polynôme de degré p + 1.<br />

C’est vrai pour p 3. Soit p 2 tel que la propriété soit vérifiée jusqu’au rang p − 1. La<br />

formule démontrée à la première question, que l’on peut écrire<br />

(<br />

S p (n) = 1 (n + 1) p+1 − (n + 1) −<br />

p + 1<br />

∑p−1<br />

( p + 1<br />

i<br />

i=1<br />

)<br />

S i (n)<br />

montre que S p est une fonction polynomiale de la variable n, comme somme de fonctions<br />

polynomiales. Chaque polynôme S i (1 i p − 1) étant de degré inférieur ou égal à p, S p<br />

1<br />

est de degré p + 1 et son terme de plus haut degré est<br />

p + 1 np+1 .<br />

2. S p (n) est équivalent à son terme de plus haut degré quand n tend vers +∞. On en déduit<br />

que<br />

S p (n)<br />

lim<br />

n→+∞ n p+1 = 1<br />

p + 1 .<br />

Pour calculer<br />

∫ a<br />

0<br />

t p dt, on considère la somme de Riemann<br />

U n = a n<br />

n∑<br />

( ak<br />

n<br />

k=1<br />

) p<br />

= a p+1 S p(n)<br />

n p+1 .<br />

Il résulte de ce qui précède et de la continuité de t ↦−→ t p que<br />

∫ a<br />

0<br />

t p dt = lim U n = lim<br />

S p(n)<br />

n→+∞ n→+∞ ap+1 n p+1 = 1<br />

p + 1 ap+1 .<br />

)<br />

,<br />

Exercice 21.4<br />

Soit x un réel différent de −1 et 1.<br />

1. Pour tout t ∈ [0,2π], on peut écrire<br />

1 − 2xcos t + x 2 = (x − cos t) 2 + sin 2 t = |x − cos t − isin t| 2 = |x − e it | 2 > 0,


222<br />

car e it ne peut pas être égal à x puisque |x| ≠ 1. On en déduit que la fonction<br />

t ↦−→ ln(1 − 2xcos t + x 2 ) est définie et continue sur [0,2π]. Donc l’intégrale I(x) existe et<br />

d’après ce qui précède,<br />

I(x) =<br />

∫ 2π<br />

0<br />

ln(|x − e it | 2 )dt = 2<br />

∫ 2π<br />

0<br />

ln(|x − e it |)dt.<br />

2. Si f est la fonction définie sur [0,2π] par f(t) = 2ln(|x−e it |), on a S n (x) = 2π n<br />

n−1<br />

∑<br />

f<br />

On reconnaît dans S n (x) une somme de Riemmann relative à la fonction f sur [0,2π].<br />

Notons que<br />

S n (x) = 4π n−1<br />

n ln ∏<br />

∣<br />

∣x − e i 2kπ<br />

n<br />

∣ .<br />

k=0<br />

k=0<br />

( ) 2kπ<br />

.<br />

n<br />

n−1<br />

∏<br />

Le polynôme X n −1 a pour racines les racines n-ièmes de 1, donc (X n −1) = (X −e i 2kπ<br />

n ).<br />

En particulier, pour x ∈ R \ {−1,1},<br />

|x n − 1| =<br />

n−1<br />

∏<br />

k=0<br />

|x − e i 2kπ<br />

n | et Sn (x) = 4π n ln(|xn − 1|).<br />

On sait que I(x) est égal à la limite de S n (x) quand n tend vers +∞.<br />

Si |x| < 1,on a lim<br />

n→+∞ ln(|xn − 1|) = 0 et a fortiori lim S n(x) = 0.<br />

n→+∞<br />

Si |x| > 1, on a |x n −1|<br />

On en déduit que lim<br />

n→+∞ S n(x) = 4π ln |x|.<br />

On conclut que<br />

∼<br />

n→+∞ |x|n et donc, comme |x| n tend vers +∞, ln |x n −1| ∼ ln |x| n ∼ nln |x|.<br />

I(x) = 0 si |x| < 1 et I(x) = 4π ln |x| si |x| > 1.<br />

k=0<br />

Exercice 21.5<br />

On reconnaît <strong>des</strong> sommes de Riemman. √<br />

1. On peut écrire pour n 1, u n = 1 n−1<br />

∑<br />

( ) 2 k<br />

1 − . La suite (u n ) n∈N a pour limite<br />

n n<br />

∫ 1<br />

0<br />

k=0<br />

√<br />

1 − x2 dx. Par le changement de variable x = sint, on obtient<br />

∫ 1<br />

0<br />

√<br />

1 − x2 dx =<br />

∫ π<br />

2<br />

La suite (u n ) n∈N converge vers π 4 .<br />

0<br />

cos 2 tdt =<br />

∫ π<br />

2<br />

0<br />

1 + cos2t<br />

2<br />

[ t<br />

dt =<br />

2 + sin2t<br />

4<br />

] π<br />

2<br />

0<br />

= π 4 .


2. On a u n = 1 n<br />

n∑<br />

k=1<br />

n<br />

k sin kπ n .<br />

La fonction t ↦−→ sinπt de ]0,1] dans R a pour limite π en 0. Elle peut être prolongée en<br />

t<br />

une fonction f continue sur [0,1]. Alors, u n est une somme de Riemann de f sur [0,1]. La<br />

suite (u n ) n∈N converge vers<br />

exacte.<br />

3. On écrit u n = 1 n<br />

∫ 1<br />

0<br />

223<br />

f(t)dt, intégrale que l’on ne sait pas calculer de manière<br />

√ n∑ k<br />

n . La suite (u n) n∈N converge vers<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

√<br />

tdt =<br />

[ 2<br />

3 t 3 2<br />

] 1<br />

0<br />

= 2 3 .<br />

Exercice 21.6<br />

[<br />

1. La fonction f définie sur − 1 2 , 1 ]<br />

par f(x) = ln(1 + x) − x + x 2 a pour dérivée<br />

2<br />

x(1 + 2x)<br />

x ↦−→ et f ′ (x) a le signe de x. Le minimum de f est atteint en 0 et vaut 0. Donc<br />

1 + x<br />

f est positive et −x 2 ln(1 + x) − x.<br />

[<br />

On sait d’autre part, que ln(x + 1) x pour tout x > −1. On a donc, pour x ∈ − 1 2 , 1 ]<br />

,<br />

2<br />

−x 2 ln(1 + x) − x 0 et a fortiori<br />

|ln 1 + x) − x| x 2 .<br />

n∏<br />

(<br />

2. Posons u n = 1 + 1 ( )) k<br />

n f . Soit M un majorant de |f| sur [0,1]. Pour tout<br />

n<br />

k=1 ( )∣ k ∈ [[1,n]], on a<br />

1 k ∣∣∣<br />

∣n f M n n . Soit n 0 ∈ N tel que M n 1 2 pour tout n n 0. Si<br />

n n 0 , chaque terme 1 + 1 ( ) k<br />

n f est strictement positif et on peut calculer ln u n . On<br />

n<br />

n∑<br />

(<br />

obtient lnu n = ln 1 + 1 ( )) k<br />

n f . On peut appliquer à chaque terme de la somme<br />

n<br />

k=1<br />

l’inégalité de la question 1, ce qui donne, pour tout k ∈ [[1,n]],<br />

∣<br />

(1 ln + 1 ( )) k<br />

n f − 1 ( )∣ k ∣∣∣<br />

n n f M2<br />

n n 2 .<br />

En sommant ces inégalités et en appliquant l’inégalité triangulaire, on obtient<br />

n∑<br />

( ) ∣ ∣ lnu 1 k ∣∣∣<br />

n −<br />

n f M2<br />

n n .<br />

k=1


224<br />

Ceci montre que la différence entre ln u n et la somme tend vers 0. Mais on reconnaît dans<br />

n∑<br />

( )<br />

∫<br />

1 k 1<br />

n f une somme de Riemann de la fonction f. Elle tend donc vers f(t)dt. Il en<br />

n<br />

k=1<br />

0<br />

est de même de ln u n et on en déduit que<br />

(∫ 1<br />

)<br />

lim u n = exp f(t)dt .<br />

n→+∞<br />

Exercice 21.7<br />

Si f garde un signe constant sur [a,b], on peut écrire f = ε|f|, avec ε = ±1. On a alors<br />

∫ ∣<br />

b<br />

∣∣∣∣ ∫ b<br />

∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣ ∣ = ε |f(t)|dt<br />

∣ = |f(t)|dt.<br />

a<br />

a<br />

∫ b<br />

∫ b<br />

Supposons réciproquement que<br />

f(t)dt<br />

∣ a ∣ = |f(t)|dt et considérons ε = ±1 tel que<br />

a<br />

∫ b<br />

∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣ ∣ = ε f(t)dt. On a alors<br />

a<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

(|f(t)| − εf(t))dt =<br />

∫ b<br />

a<br />

0<br />

|f(t)|dt − ε<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)dt = 0.<br />

Comme la fonction |f| − εf est positive ou nulle et continue sur [a,b], on en déduit qu’elle<br />

est nulle . On a donc f = ε|f| et f garde un signe constant sur [a,b].<br />

Exercice 21.8<br />

1. Si la fonction f ne s’annule pas sur [a,b], comme elle est continue, elle garde un signe<br />

constant. Mais on sait que si f est strictement positive (respectivement strictement négative)<br />

et continue sur [a,b], son intégrale est strictement positive (respectivement strictement<br />

négative). On a une contradiction, donc f s’annule sur [a,b].<br />

2. Considérons la fonction g : x ↦−→ f(x) − x. On a<br />

∫ 1<br />

0<br />

g(t)dt =<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt −<br />

∫ 1<br />

0<br />

tdt = 1 2 − 1 2 = 0.<br />

D’après la question précédente, la fonction g s’annule sur [0,1], donc f possède un point<br />

fixe.<br />

Exercice 21.9<br />

1. Pour tout réel λ, on pose ϕ(λ) =<br />

l’intégrale,<br />

ϕ(λ) =<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

(λf(t) + g(t)) 2 dt. On obtient par linéarité de<br />

[λ 2 (f(t)) 2 + 2λf(t)g(t) + (g(t)) 2 ]dt<br />

∫ b<br />

= λ 2 (f(t)) 2 dt + 2λ<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt +<br />

∫ b<br />

a<br />

(g(t)) 2 dt


225<br />

et ϕ est une fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à 2. Elle ne prend que <strong>des</strong><br />

valeurs positives car, pour tout réel λ, ϕ(λ) est l’intégrale d’une fonction positive.<br />

• Si<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt n’est pas nul, ϕ est un trinôme dont le discriminant est négatif ou nul, car<br />

sinon il possède deux racines distinctes et change de signe. On a donc<br />

d’où découle l’inégalité.<br />

• Si<br />

et<br />

∫ b<br />

∫<br />

a<br />

b<br />

a<br />

( ∫ 2 (<br />

b<br />

∫ ) (<br />

b ∫ )<br />

b<br />

∆ = 4 f(t)g(t)dt)<br />

− 4 (f(t)) 2 dt (g(t)) 2 dt 0,<br />

a<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt = 0, ϕ est une fonction affine qui garde un signe constant. Elle est constante<br />

f(t)g(t)dt = 0. L’inégalité est une égalité.<br />

2. Si f et g sont proportionnelles, il existe λ ∈ R tel que f = λg ou g = λf. On a par<br />

exemple dans le premier cas<br />

( ∫ ) 2 (<br />

b<br />

∫ 2 (<br />

b<br />

∫ )(<br />

b ∫ )<br />

b<br />

f(t)g(t)dt = λ 2 (g(t)) dt) 2 = (f(t)) 2 dt (g(t)) 2 dt .<br />

a<br />

a<br />

Supposons réciproquement qu’on a égalité dans l’inégalité de Cauchy-Schwarz.<br />

• Si<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt = 0, comme f 2 est continue et positive, f 2 = 0 et donc f = 0 ; les fonctions<br />

f et g sont proportionnelles.<br />

• Si<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt ≠ 0, le discriminant du trinôme ϕ est nul et il existe λ ∈ R tel que ϕ(λ) = 0.<br />

Mais f et g étant continues, on a en déduit que λf + g = 0, soit g = −λf. Les fonctions<br />

sont proportionnelles.<br />

3. Il découle de l’inégalité de Cauchy-Schwarz que<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t) + g(t)) 2 dt =<br />

<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt +<br />

(f(t)) 2 dt +<br />

⎛( ∫ b<br />

⎝ (f(t)) 2 dt<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

) 1<br />

2<br />

(g(t)) 2 dt + 2<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

f(t)g(t)dt<br />

( ∫ b<br />

(g(t)) 2 dt + 2 (f(t)) 2 dt<br />

a<br />

( ∫ b<br />

+ (g(t)) 2 dt<br />

a<br />

) 1<br />

2<br />

⎞<br />

⎠<br />

2<br />

a<br />

) 1<br />

2 ( ∫ b<br />

a<br />

(g(t)) 2 dt<br />

) 1<br />

2<br />

et donc que<br />

( ∫ b<br />

(f(t) + g(t)) 2 dt<br />

a<br />

) 1<br />

2<br />

( ∫ b<br />

(f(t)) 2 dt<br />

a<br />

) 1<br />

2<br />

( ∫ b<br />

+ (g(t)) 2 dt<br />

a<br />

) 1<br />

2<br />

.


226<br />

4. D’après la démonstration de la question précédente, on a égalité dans l’inégalité de Minkowski<br />

si et seulement si<br />

∫ (<br />

b<br />

∫ ) 1 (<br />

b<br />

2 ∫ ) 1<br />

b<br />

2<br />

f(t)g(t)dt = (f(t)) 2 dt (g(t)) 2 dt .<br />

a<br />

a<br />

Cette égalité est réalisée si et seulement s’il y a égalité dans l’inégalité de Cauchy-Schwarz<br />

et si, de plus,<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt 0. La première condition équivaut à f et g proportionnelles.<br />

En écartant le cas où l’une <strong>des</strong> fonctions est nulle, on obtient par exemple si g = λf,<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt = λ<br />

à λ 0.<br />

∫ b<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt. Comme<br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

(f(t)) 2 dt > 0, la deuxième condition équivaut<br />

Exercice 21.10<br />

n∑<br />

Si P = a k X k est un polynôme de degré inférieur ou égal à n, on obtient, par linéarité<br />

k=0<br />

de l’intégrale,<br />

∫ b<br />

a<br />

P(t)dt =<br />

n∑<br />

∫ b<br />

a k t k f(t)dt = 0.<br />

k=0<br />

On raisonne par l’absurde et on suppose que f s’annule au plus n fois sur ]a,b[. A fortiori, f<br />

étant continue, elle change au plus n fois de signe sur ]a,b[. Notons x 1 , . . . , x k (1 k n)<br />

k∏<br />

les points où f s’annule en changeant de signe et considérons le polynôme P = (X − x i )<br />

(si f ne change pas de signe sur ]a,b[, on prend P = 1).<br />

Par construction, la fonction fP garde un signe constant sur ]a,b[, puisque f et P changent<br />

de signe pour les mêmes valeurs, et par continuité Pf a un signe constant sur [a,b].<br />

Comme le degré de P est inférieur ou égal à n, on a<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

i=1<br />

P(t)f(t)dt = 0. Puisque Pf est<br />

continue et de signe constant, on en déduit que Pf = 0. Ainsi, f s’annule une infinité de<br />

fois, ce qui est la contradiction cherchée.<br />

Exercice 21.11<br />

On ne peut pas directement majorer f sur [0,1], car le majorant obtenu serait 1. On considère<br />

ε ∈ ]0,1[ et on coupe l’intégrale en deux et on majore sur chaque intervalle. On obtient<br />

0 <br />

∫ 1<br />

0<br />

(f(t)) n dt <br />

<br />

∫ 1−ε<br />

0<br />

∫ 1−ε<br />

0<br />

(f(t)) n dt +<br />

∫ 1<br />

(f(1 − ε)) n dt +<br />

1−ε<br />

∫ 1<br />

(f(t)) n dt<br />

Comme f est strictement croissante, on a 0 < f(1 − ε) < 1 et donc<br />

Pour n assez grand, on obtient donc (f(1 − ε)) n ε et<br />

0 <br />

∫ 1<br />

0<br />

1−ε<br />

(f(t)) n dt 2ε.<br />

dt (f(1 − ε)) n + ε.<br />

lim (f(1 −<br />

n→+∞ ε))n = 0.


227<br />

Comme ε est un réel quelconque de ]0,1[, ceci montre que<br />

∫ 1<br />

lim<br />

n→+∞<br />

0<br />

(f(t)) n dt = 0.<br />

Exercice 21.12<br />

1. a) Puisque f est continue en 1, on a lim<br />

x→1<br />

f(x) = 0 et l’existence de a résulte de la définition<br />

de la limite. En utilisant la relation de Chasles et l’inégalité triangulaire, on obtient<br />

|u n | =<br />

∣<br />

∫ a<br />

0<br />

∣∫ ∣∣∣ 1<br />

∫<br />

nt n f(t)dt<br />

∣ + a<br />

nt n f(t)dt<br />

∣ nt n |f(t)|dt +<br />

a<br />

0<br />

∫ 1<br />

a<br />

nt n |f(t)|dt<br />

On sait que<br />

M<br />

∫ a<br />

nt n dt + ε<br />

∫ 1<br />

0<br />

a<br />

nt n dt.<br />

∫ a<br />

0<br />

nt n dt = nan+1<br />

n + 1 an+1 a n<br />

et<br />

∫ 1<br />

a<br />

nt n dt = n(1 − an+1 )<br />

n + 1<br />

1.<br />

On en déduit que<br />

|u n | Ma n + ε.<br />

b) Puisque a ∈ ]0,1[, a n tend vers 0 quand n tend vers +∞ et on peut trouver un entier n 0<br />

tel que a n ε si n n 0 . On a donc, pour n n 0 ,<br />

|u n | 2ε.<br />

Puisque ε est quelconque dans ]0,1[, on conclut que<br />

lim u n = 0.<br />

n→+∞<br />

2. Dans le cas général, on écrit<br />

u n = n<br />

= n<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

(f(t) − f(1))t n dt +<br />

(f(t) − f(1))t n dt +<br />

∫ 1<br />

0<br />

nt n f(1)dt<br />

n<br />

n + 1 f(1).<br />

Comme la fonction t ↦−→ f(t) −f(1) est continue sur [0,1] et s’annule en 1, le premier terme<br />

tend vers 0, d’après la question 1 ; le deuxième tend vers f(1). On en déduit que<br />

lim u n = f(1).<br />

n→+∞


228<br />

Exercice 21.13<br />

La fonction f s’annule en changeant de signe au moins une fois sur ]0,π[ car sinon la fonction<br />

t ↦−→ f(t)sin t est positive ou nulle (ou négative ou nulle), continue et non identiquement<br />

nulle sur [0,π] et son intégrale n’est pas nulle.<br />

Raisonnons par l’absurde et supposons que f s’annule une seule fois sur ]0,π[ en a. On<br />

considère alors<br />

∫ π<br />

0<br />

f(t)sin(t − a)dt = cos a<br />

∫ π<br />

0<br />

f(t)sin tdt − sina<br />

∫ π<br />

0<br />

f(t)cos tdt = 0.<br />

Sur [0,π], la fonction f change de signe uniquement en a. Il en est de même de t ↦−→ sin(t−a),<br />

donc leur produit garde un signe constant. Comme la fonction t ↦−→ f(t)sin(t − a) est<br />

continue et non identiquement nulle,<br />

∫ π<br />

La fonction f s’annule donc au moins deux fois sur ]0,π[.<br />

Exercice 21.14<br />

On sait que<br />

1<br />

b − a<br />

∫ b<br />

a<br />

0<br />

f(t)dt = 1<br />

b − a lim b − a<br />

n→+∞ n<br />

1<br />

= lim<br />

n→+∞ n<br />

f(t)sin(t − a)dt ne peut être nul.<br />

n∑<br />

f<br />

k=1<br />

(<br />

a +<br />

n∑<br />

f<br />

k=1<br />

(<br />

a +<br />

k(b − a)<br />

n<br />

Par convexité de la fonction g, on obtient, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

g<br />

(<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

f<br />

k=1<br />

(<br />

a +<br />

) ) k(b − a)<br />

1 n n<br />

n∑<br />

(g ◦ f)<br />

k=1<br />

(<br />

a +<br />

)<br />

k(b − a)<br />

n<br />

)<br />

.<br />

)<br />

k(b − a)<br />

.<br />

n<br />

On reconnaît dans le membre droit de cette inégalité, une somme de Riemann de g ◦ f sur<br />

∫<br />

1 b<br />

[a,b] divisée par b − a. Elle a pour limite g ◦ f(t)dt quand n tend vers +∞.<br />

b − a a<br />

( ∫ )<br />

1 b<br />

Par continuité de la fonction g, le premier membre de l’inégalité tend vers g f(t)dt .<br />

b − a a<br />

Par passage à la limite dans l’inégalité, on obtient donc<br />

( ∫ )<br />

1 b<br />

g f(t)dt 1 ∫ b<br />

g ◦ f(t)dt.<br />

b − a<br />

b − a<br />

a<br />

a<br />

Exercice 21.15<br />

1. Supposons f continue en 0. On écrit, pour x > 0,<br />

F(x) − f(0) = 1 (∫ x<br />

)<br />

f(t)dt − xf(0) = 1 x<br />

x<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

(f(t) − f(0))dt.


229<br />

Soit ε > 0. On choisit η > 0 tel que |f(x) − f(0)| ε si 0 x η. Si on prend x ∈ [0,η],<br />

on a alors<br />

|F(x) − f(0)| 1 x<br />

∫ x<br />

0<br />

|f(t) − f(0)|dt 1 x<br />

∫ x<br />

0<br />

εdt ε.<br />

Ceci montre que lim F(x) = f(0) = F(0), donc F est continue en 0.<br />

x→0 +<br />

2. Supposons f croissante sur R + .<br />

On a, pour tout x 0, f(x) f(0). On en déduit que, pour x > 0,<br />

F(x) = 1 x<br />

∫ x<br />

0<br />

f(t)dt 1 x<br />

∫ x<br />

0<br />

f(0)dt f(0) F(0).<br />

Prenons maintenant deux réels x et y tels que 0 < x < y. On a alors<br />

F(y) = 1 ∫ y<br />

f(t)dt = 1 (∫ x ∫ y<br />

)<br />

f(t)dt + f(t)dt .<br />

y y<br />

0<br />

Comme f est croissante, on obtient, par positivité de l’intégrale,<br />

∫ y<br />

x<br />

On en déduit que<br />

f(t)dt <br />

∫ y<br />

x<br />

f(x)dt (y − x)f(x) et<br />

∫ y<br />

x<br />

0<br />

f(t)dt y − x<br />

x<br />

∫ x<br />

et donc<br />

F(y) 1 (<br />

1 + y − x ) ∫ x<br />

f(t)dt 1 y x 0 x<br />

Donc F est croissante sur R + .<br />

0<br />

x<br />

∫ x<br />

0<br />

f(t)dt<br />

∫ x<br />

0<br />

f(t)dt xf(x).<br />

f(t)dt F(x).<br />

3. Supposons que f possède en +∞ une limite finie l. Soit ε > 0 et B > 0 tel que |f(x)−l| ε<br />

si x B. Pour x B, on écrit<br />

F(x) − l = 1 (∫ x<br />

)<br />

f(t)dt − lx = 1 ∫ x<br />

(f(t) − l)dt.<br />

x<br />

x<br />

On en déduit que<br />

Comme<br />

1<br />

x<br />

∫ B<br />

0<br />

|F(x) − l| 1 x<br />

∫ B<br />

0<br />

0<br />

|f(t) − l|dt + 1 x<br />

∫ x<br />

B<br />

0<br />

εdt 1 x<br />

∫ B<br />

0<br />

|f(t) − l|dt + ε.<br />

∫<br />

1 B<br />

lim |f(t) − l|dt = 0, il existe B 1 > 0 tel que l’on ait, pour x B 1 ,<br />

x→+∞ x 0<br />

|f(t) − l|dt ε. On a alors, pour tout x max(B,B 1 ),<br />

|F(x) − l| 2ε.<br />

On conclut que<br />

lim F(x) = l.<br />

x→+∞


230<br />

4. Supposons que f tend vers +∞ en +∞. Soit A > 0 et B > 0 tel que f(x) A pour<br />

x B. On écrit, pour x B,<br />

Comme<br />

F(x) = 1 x<br />

1 x<br />

∫ B<br />

0<br />

∫ B<br />

il existe B 1 > 0 tel que 1 x<br />

x max(B,B 1 ),<br />

0<br />

f(t)dt + 1 x<br />

∫ x<br />

B<br />

f(t)dt + A x − B<br />

x .<br />

1<br />

lim<br />

x→+∞ x<br />

∫ B<br />

0<br />

∫ B<br />

0<br />

f(t)dt 1 x<br />

∫ B<br />

0<br />

f(t)dt + A x − B<br />

x<br />

f(t)dt + A x − B<br />

x<br />

F(x) A 2 .<br />

f(t)dt + 1 x<br />

= A,<br />

Comme A est un réel strictement positif quelconque, ceci montre que<br />

lim F(x) = +∞.<br />

x→+∞<br />

5. Prenons f = sin. Alors f n’ a pas de limite en +∞ et pour x > 0,<br />

F(x) = 1 x<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

B<br />

Adt<br />

A 2 pour x B 1. On a alors, pour<br />

sintdt = 1 (1 − cos x)<br />

x<br />

et donc |F(x)| 2 x . On en déduit que lim F(x) = 0.<br />

x→+∞<br />

( x<br />

)<br />

6. Supposons que f est T-périodique. Soit x > 0, n = Ent . On obtient par la relation<br />

T<br />

de Chasles<br />

F(x) = 1 x<br />

n−1 ∫ (k+1)T<br />

∑<br />

k=0<br />

Puisque la fonction f est T-périodique,<br />

kT<br />

∫ (k+1)T<br />

kT<br />

f(t)dt + 1 x<br />

∫ x<br />

nT<br />

f(t)dt est égal à<br />

proposition 14 du chapitre primitives et intégrales). On a donc<br />

F(x) = n x<br />

∫ T<br />

0<br />

f(t)dt + 1 x<br />

∫ x<br />

kT<br />

f(t).<br />

On sait qu’au voisinage de +∞, on Ent(x) ∼ x. On a donc<br />

comme nT x < (n + 1)T, on a<br />

∫ x<br />

∫ x<br />

∣ f(t)dt<br />

∣ |f(t)|dt <br />

nT<br />

nT<br />

∫ (n+1)T<br />

nT<br />

|f(t)|dt <br />

f(t)dt.<br />

∫ T<br />

0<br />

f(t)dt pour tout k (cf<br />

n<br />

lim<br />

x→+∞ x = 1 . Par ailleurs,<br />

T<br />

∫ T<br />

0<br />

|f(t)|dt.


231<br />

∫<br />

1 x<br />

On en déduit que lim f(t) = 0 et<br />

x→+∞ x kT<br />

lim F(x) = 1 ∫ T<br />

f(t)dt.<br />

x→+∞ T 0<br />

Exercice 21.16<br />

1. La démonstration est la même que dans la question 2 de l’exercice précédent. Il suffit de<br />

changer le sens <strong>des</strong> inégalités.<br />

∫ 1<br />

∫ α<br />

2. L’inégalité f(t)dt 1 f(t)dt équivaut à F(1) F(α). Elle résulte de la<br />

0 α 0<br />

décroissance de F.<br />

La première inégalité est évidente pour α = 1. Pour α ∈ ]0,1[, elle équivaut à<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt −<br />

∫ 1−α<br />

0<br />

f(t)dt α<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt<br />

et donc à ∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt 1<br />

1 − α<br />

∫ 1−α<br />

0<br />

f(t)dt<br />

soit F(1) F(1 − α), ce qui résulte de la décroissance de F.<br />

Exercice 21.17<br />

1. Par définition, pour tout n 1, on a<br />

ln(n + 1) − lnn =<br />

∫ n+1<br />

1<br />

∫<br />

1 n<br />

t dt −<br />

1<br />

∫<br />

1 n+1<br />

t dt = 1<br />

n t dt.<br />

Comme la fonction t −→ 1 t<br />

décroît sur ]0,+∞[, on a<br />

2. Pour n 2, on a, d’après la question 1,<br />

1<br />

n + 1 ln(n + 1) − lnn 1 n .<br />

u n+1 − u n = 1 − ln(n + 1) + lnn <br />

n + 1<br />

v n+1 − v n = 1 − ln(n + 1) + lnn 0.<br />

n<br />

La suite (u n ) n∈N est décroissante et la suite (v n ) n∈N est croissante. On a de plus<br />

lim (u 1<br />

n − v n ) = lim = 0. Donc les suites sont adjacentes.<br />

n→+∞ n→+∞ n<br />

3. On a u n − v n = 1 n . pour n = 10, on trouve u 10 ≈ 0,626 et u 10 ≈ 0,526. On a γ = 0,57 à<br />

10 −1 près.


232<br />

Exercice 21.18<br />

1. Si M = 0, la fonction f est nulle. Le résultat est évident.<br />

2. La fonction f étant continue, atteint son maximum sur le segment [a,b] ; il existe c ∈ [a,b]<br />

tel que M = f(c). Soit ε ∈ ]0,M[. Puisque la limite de f en c est M, on peut trouver η > 0<br />

tel que, pour tout t ∈ [a,b], |t − c| η implique |f(t) − M| ε et donc f(t) M − ε.<br />

L’intersection de [a,b] et de [c − η,c + η] est un segment [α,β] non réduit à un point sur<br />

lequel l’inégalité f(t) M − ε est réalisée.<br />

3. Par positivité de l’intégrale, on obtient<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

On en déduit que<br />

a<br />

(f(t)) n dt <br />

(f(t)) n dt =<br />

<br />

<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ α<br />

a<br />

∫ β<br />

α<br />

∫ β<br />

α<br />

M n dt M n (b − a),<br />

(f(t)) n dt +<br />

∫ β<br />

α<br />

(f(t)) n dt +<br />

(f(t)) n dt, car f est positive<br />

∫ b<br />

(M − ε) n dt (M − ε) n (β − α).<br />

( ∫ b<br />

(β − α) 1 n (M − ε) (f(t)) n dt<br />

a<br />

) 1<br />

n<br />

β<br />

(f(t)) n dt<br />

(b − a) 1 n M.<br />

On a lim (β − α) 1 n (M − ε) = M − ε et lim (b − a) 1 n M = M. Par définition de la limite,<br />

n→+∞ n→+∞<br />

il existe <strong>des</strong> entiers n 0 et n 1 tels que, pour tout entier naturel n,<br />

n n 0 =⇒ (β − α) 1 n (M − ε) M − 2ε et n n1 =⇒ (b − a) 1 n M M + 2ε.<br />

Pour n max(n 0 ,n 1 ), on a<br />

On conclut que<br />

lim<br />

n→+∞<br />

( ∫ b<br />

M − 2ε (f(t)) n dt<br />

a<br />

( ∫ b<br />

(f(t)) n dt<br />

a<br />

) 1<br />

n<br />

) 1<br />

n<br />

M + 2ε.<br />

= M où M = sup f(t).<br />

t∈[a,b]<br />

Exercice 21.19<br />

1. On a, pour tout t ∈ [a,b], m f(t) M et donc, puisque g est positive,<br />

mg(t) f(t)g(t) Mg(t).<br />

Par linéarité et positivité de l’intégrale, on en déduit que<br />

m<br />

∫ b<br />

g(t)dt <br />

∫ b<br />

f(t)g(t)dt M<br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

a<br />

g(t)dt.


2. Si<br />

Si<br />

∫ b<br />

∫<br />

a<br />

b<br />

a<br />

g(t)dt = 0, on a également<br />

g(t)dt > 0, on obtient<br />

m <br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

f(t)g(t)dt = 0 et on peut prendre c quelconque.<br />

f(t)g(t)dt<br />

M<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

g(t)dt<br />

et par le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires, il existe c ∈ [a,b] tel que<br />

Exercice 21.20<br />

∫ b<br />

f(t)g(t)dt<br />

= f(c).<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

g(t)dt<br />

1. Soit σ = (x 0 ,x 1 ,...,x p ) une subdivision de [a,b] adaptée à f et, pour k ∈ [[0,p − 1]], λ k<br />

la valeur de f sur ]x k ,x k+1 [. On a alors, pour tout entier n 1,<br />

∑p−1<br />

I n =<br />

k=0<br />

On en déduit<br />

∫ xk+1<br />

∑p−1<br />

f(t)sin(nt) =<br />

x k<br />

|I n | <br />

k=0<br />

∑p−1<br />

k=0<br />

∫ xk+1<br />

k=0<br />

233<br />

∑p−1<br />

−cos(nx k+1 ) + cos(nx k )<br />

λ k sin(nt)dt = λ k .<br />

x k<br />

n<br />

2|λ k |<br />

, puis lim<br />

n I n = 0.<br />

n→+∞<br />

2. Soit f est une fonction continue par morceaux sur [a,b] et ε > 0. Il existe une fonction ϕ<br />

en escalier sur [a,b], telle que<br />

∫ b ∫ b<br />

ϕ f et<br />

f(t)dt − ϕ(t)dt<br />

∣<br />

∣ ε.<br />

Pour n ∈ N, on pose J n =<br />

|I n − J n | =<br />

∣<br />

<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

a<br />

ϕ(t)sin(nt)dt. On a, puisque f − ϕ est positive,<br />

∫ b<br />

(f(t) − ϕ(t))sin(nt)dt<br />

∣ |(f(t) − ϕ(t))sin(nt)|dt<br />

(f(t) − ϕ(t))dt ε.<br />

D’après la question 1, la suite (J n ) n∈N converge vers 0, donc il existe un entier n 0 tel que<br />

|J n | ε pour n n 0 . On a alors, pour n n 0 ,<br />

On a donc<br />

|I n | |I n − J n | + |J n | 2ε.<br />

lim I n = 0.<br />

n→+∞<br />

a


234<br />

Exercice 21.21<br />

1.<br />

• Notons que N n(a,b)<br />

n<br />

est égal 1 n<br />

∫ b<br />

n∑<br />

χ [a,b] (u k ), où χ [a,b] est la fonction caractéristique de<br />

k=1<br />

l’intervalle [a,b] et que χ [a,b] (t)dt = b−a. La propriété est donc vérifiée pour la fonction<br />

a<br />

χ [a,b] .<br />

Il en est de même pour la fonction caractéristique d’un intervalle ouvert. En effet, comme<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

k=1<br />

χ ]a,b[ (u k ) = N n(a,b)<br />

n<br />

− N n(a,a)<br />

n<br />

− N n(b,b)<br />

,<br />

n<br />

1<br />

n∑<br />

on a encore lim χ ]a,b[ (u k ) = b − a + a − a + b − b = b − a =<br />

n→+∞ n<br />

k=1<br />

serait de même pour un intervalle semi-ouvert.<br />

∫ b<br />

a<br />

χ ]a,b[ (t)dt. Il en<br />

• Toute fonction en escalier est combinaison linéaire de fonctions caractéristiques d’intervalles.<br />

Si f est une fonction en escalier et σ = (x 0 ,...,x p ) une subdivision adaptée et λ k<br />

la valeur de f sur ]x k ,x k+1 [, f peut s’écrire<br />

∑p−1<br />

f = λ k χ ]xk ,x k+1 [ +<br />

k=0<br />

p∑<br />

f(x k )χ [xk ,x k ].<br />

On en déduit la propriété pour les fonctions en escalier, par linéarité de la limite et de<br />

l’intégrale.<br />

• Soit f une fonction continue sur [0,1], ϕ et ψ deux fonctions en escalier telles que<br />

ϕ f ψ et<br />

On a, pour tout entier n ∈ N ∗ ,<br />

1<br />

n<br />

D’après ce qui précède, 1 n<br />

et<br />

∫ b<br />

a<br />

n∑<br />

ϕ(u k ) 1 n<br />

k=1<br />

n∑<br />

ϕ(u k ) et 1 n<br />

k=1<br />

∫ b<br />

a<br />

k=0<br />

ϕ(t)dt −<br />

∫ b<br />

a<br />

n∑<br />

f(u k ) 1 n<br />

k=1<br />

ψ(t)dt ε.<br />

n∑<br />

ψ(u k ).<br />

k=1<br />

n∑<br />

ψ(u k ) tendent respectivement vers<br />

k=1<br />

ψ(t)dt. On peut donc trouver un entier n 0 tel que, pour n n 0 , on ait<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

ϕ(u k ) <br />

k=1<br />

Pour n n 0 , on a<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

ϕ(t)dt − ε et<br />

ϕ(t)dt − ε 1 n<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

ψ(u k ) <br />

k=1<br />

n∑<br />

f(u k ) <br />

k=1<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

ψ(t)dt + ε.<br />

ψ(t)dt + ε.<br />

∫ b<br />

a<br />

ϕ(t)dt


235<br />

Mais par définition de l’intégrale d’une fonction continue, on dispose aussi <strong>des</strong> inégalités<br />

suivantes<br />

∫ b<br />

On en déduit que<br />

1<br />

n∑<br />

f(u k ) −<br />

∣n<br />

On a bien<br />

k=1<br />

1<br />

lim<br />

n→+∞ n<br />

(ii) est réalisée.<br />

a<br />

ϕ(t)dt − ε <br />

∫ b<br />

a<br />

n∑<br />

f(u k ) =<br />

k=1<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)dt <br />

∫ b<br />

∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣ ψ(t)dt −<br />

2. On suppose que (ii) est réalisé.<br />

a) On suppose que 0 < a < b < 1 et on considère α > 0 tel que<br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

a<br />

ψ(t)dt + ε.<br />

∫ b<br />

a<br />

ϕ(t) dt + 2ε 3ε.<br />

f(t)dt pour tout fonction continue donc la propriété<br />

0 a − α < a + α < b − α < b + α 1.<br />

On considère la fonction f qui vaut 0 sur [0,a] et [b,1], 1 sur [a+α,b−α] et est affine sur les<br />

intervalles [a,a+α] et [b −α,b]. Par construction ϕ est continue et inférieure à χ. On définit<br />

de même g. Elle vaut 0 sur [0,a − α] et [b + α,1], 1 sur [a,b] et est affine sur les intervalles<br />

[a − α,a] et [b,b + α]. Par construction ψ est continue et supérieure à χ. On observe que<br />

∫ b<br />

a<br />

g(t)dt −<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)dt est égal à la somme <strong>des</strong> aires de deux trapèzes de hauteur 1 et de<br />

∫ b<br />

∫ b<br />

bases α. On obtient g(t)dt − f(t)dt = 2α. En prenant α = ε , on obtient le résultat<br />

a<br />

a<br />

2<br />

voulue. Si a = 0, b = 1 ou a = b, la démonstration doit être légèrement adaptée.<br />

b) On a, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

Par hypothèse, on a<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

f(u k ) 1 n<br />

k=1<br />

n∑<br />

χ(u k ) 1 n<br />

k=1<br />

n∑<br />

g(u k ).<br />

k=1<br />

1<br />

lim<br />

n→+∞ n<br />

n∑<br />

f(u k ) =<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt et<br />

1<br />

lim<br />

n→+∞ n<br />

n∑<br />

g(u k ) =<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

g(t)dt.<br />

On peut trouver un entier n 0 tel que, pour n n 0 , on ait<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

f(u k ) <br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt − ε et<br />

1<br />

n<br />

n∑<br />

g(u k ) <br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

g(t)dt + ε.<br />

Pour n n 0 , on a<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt − ε 1 n<br />

n∑<br />

χ(u k ) <br />

∫ 1<br />

k=1<br />

0<br />

g(t)dt + ε.


236<br />

Comme, par positivité de l’intégrale,<br />

∫ 1<br />

f(t)dt − ε <br />

∫ 1<br />

χ(t)dt <br />

∫ 1<br />

0<br />

0 0<br />

g(t)dt + ε,<br />

on obtient<br />

1<br />

∣n<br />

n∑<br />

χ(u k ) −<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

χ(t)dt<br />

∣ g(t)dt −<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

f(t)dt + 2ε 3ε.<br />

Mais on vu que 1 n<br />

n∑<br />

k=1<br />

χ(u k ) = N n(a,b)<br />

n<br />

et<br />

N n (a,b)<br />

∣ n<br />

N n (a,b)<br />

On conclut que lim = b − a.<br />

n→+∞ n<br />

∫ 1<br />

0<br />

χ(t)dt = b − a. On a donc, pour n n 0 ,<br />

− (b − a)<br />

∣ 3ε.<br />

Chapitre 22<br />

Exercice 22.1<br />

On a, pour t ≠ ±1,<br />

1<br />

t 2 − 1 = − 1<br />

2(t + 1) + 1<br />

2(t − 1) .<br />

On en déduit que sur chacun <strong>des</strong> intervalles ]−∞, −1[, ]−1,1[ et ]1,+∞[, la fonction définie<br />

par<br />

F(t) = 1 2 (−ln |t + 1| + ln |t − 1|) = 1 ∣ ∣∣∣<br />

2 ln t − 1<br />

t + 1∣<br />

est une primitive de t ↦−→ 1<br />

t 2 − 1 .<br />

Exercice 22.2<br />

On a, pour t ≠ −1,<br />

a<br />

t + 1 + bt + c<br />

t 2 − t + 1 = (a + b)t2 + (−a + b + c)t + a + c<br />

t 3 = 1<br />

+ 1<br />

t 3 + 1<br />

si<br />

a + b = 0, −a + b + c = 0, a + c = 1, soit a = 1 3 , b = −1 3 , c = 2 3 .<br />

Pour tout t ≠ −1,<br />

1<br />

t 3 + 1 = 1<br />

3(t + 1) + 1 −t + 2<br />

3 t 2 − t + 1 .


237<br />

Pour intégrer le deuxième terme, on fait apparaître la dérivée de t 2 − t + 1. Dans le terme<br />

restant, on se ramène à la dérivée de arctan. On écrit<br />

1<br />

t 3 + 1 = 1<br />

3(t + 1) − 2t − 1<br />

6(t 2 − t + 1) + 1<br />

2(t 2 − t + 1)<br />

1<br />

=<br />

3(t + 1) − 2t − 1<br />

6(t 2 − t + 1) + 1 1<br />

(<br />

2<br />

t − 1 ) 2<br />

+ 3 2 4<br />

1<br />

=<br />

3(t + 1) − 2t − 1<br />

6(t 2 − t + 1) + 2 1<br />

( )<br />

3 2<br />

.<br />

2t − 1<br />

√ + 1 3<br />

On en déduit une primitive F de t ↦−→ 1<br />

t 3 sur ] − ∞, −1[ ou ] − 1,+∞[ :<br />

+ 1<br />

F(t) = 1 3 ln |t + 1| − 1 6 ln(t2 − t + 1) + √ 1 ( ) 2t − 1<br />

arctan √ .<br />

3 3<br />

Exercice 22.3<br />

Soit I =]−∞, −1[ ou ]−1,+∞[, a ∈ I et pour n ∈ N ∗ , F n la primitive de t ↦−→<br />

I définie par F n (x) =<br />

∫ x<br />

a<br />

1<br />

(1 + t 3 )<br />

F n (x) par parties : on intègre 1 et on dérive t ↦−→<br />

1<br />

(1 + t 3 ) n sur<br />

dt. On détermine une relation de récurrence en intégrant<br />

n<br />

1<br />

(1 + t 3 . On obtient<br />

)<br />

n<br />

[ ] x ∫<br />

t<br />

x<br />

t(−3nt 2 )<br />

F n (x) =<br />

(1 + t 3 ) n −<br />

a a (1 + t 3 )<br />

[ ] x ∫<br />

t<br />

x<br />

=<br />

(1 + t 3 ) n + 3n<br />

a a<br />

On en déduit que, pour x ∈ I et n ∈ N ∗ ,<br />

=<br />

F n+1 (x) =<br />

n+1<br />

dt<br />

(t 3 + 1 − 1)<br />

(1 + t 3 dt<br />

)<br />

n+1<br />

x<br />

(1 + x 3 ) n − a<br />

(1 + a 3 ) n + 3n(F n(x) − F n+1 (x)).<br />

x<br />

3n(1 + x 3 ) n − a<br />

3n(1 + a 3 ) n + 3n − 1<br />

3n F n(x).<br />

Exercice 22.4<br />

On effectue la division euclidienne de (1 − X) n par 1 + X 2 . Il existe Q n ∈ R n [X] et<br />

(α n ,β n ) ∈ R 2 tel que<br />

(1 − X) n = (1 + X 2 )Q n (X) + α n X + β n .<br />

Montrons que Q n est à coefficients dans Z et (α n ,β n ) ∈ Z 2 , en raisonnant par récurrence.<br />

Pour n = 0, (1 − X) n = 1, donc Q 0 = 0, α 0 = 0, β 0 = 1.


238<br />

Si la propriété est vérifiée au rang n, alors<br />

(1 − X) n+1 = (1 − X) n (1 − X) = ((1 + X 2 )Q n (X) + α n X + β n )(1 − X)<br />

= (1 + X 2 )Q n (X)(1 − X) + (−α n X 2 + (α n − β n )X + β n )<br />

= (1 + X 2 )(Q n (X)(1 − X) − α n ) + (α n − β n )X + (α n + β n ).<br />

On obtient Q n+1 (X) = Q n (X)(1 − X) − α n , ce qui montre que Q n+1 est à coefficients dans<br />

Z. De plus, α n+1 = α n − β n et β n+1 = α n + β n sont <strong>des</strong> entiers. Ceci démontre la propriété<br />

pour tout entier n.<br />

On obtient alors<br />

On montre que a n =<br />

I n =<br />

=<br />

=<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

(1 − x) n<br />

1 + x 2 dx = ∫ 1<br />

Q n (x)dx + α n<br />

2<br />

Q n (x)dx + α n<br />

2 ln 2 + β n<br />

4 π.<br />

0<br />

(<br />

Q n (x) + α )<br />

nx + β n<br />

1 + x 2 dx<br />

[<br />

ln(1 + x 2 ) ] 1<br />

0 + β n [arctanx] 1 0<br />

Q n (x)dx est un nombre rationnel. Le polynôme Q n est une somme<br />

de termes de la forme q k x k avec q k ∈ Z. On vérifie que<br />

∫ 1<br />

0<br />

q k x k dx =<br />

q k<br />

appartient à Q.<br />

k + 1<br />

Par linéarité, on en déduit que a n ∈ Q. On a démontré le résultat voulu, avec b n = β n<br />

4 et<br />

c n = α n<br />

2 .<br />

On cherche n tel que b n = 0, c’est-à-dire β n = 0. On calcule β n en utilisant le fait<br />

que i est racine du polynôme (1 + X 2 ). On obtient (1 − i) n = iα n + β n . On en déduit que<br />

(<br />

β n = R(1 − i) n = R ( √ )<br />

2) n nπ −i<br />

e 4 = 2 n nπ<br />

2 cos<br />

4 .<br />

On a donc b n = 0 s’il existe k ∈ N tel que nπ 4 = π 2<br />

4k + 2, avec k ∈ N.<br />

+ kπ, c’est-à-dire si n est de la forme<br />

Exercice 22.5<br />

Pour x > 0, posons<br />

I(x) =<br />

∫ x<br />

sin(lnt)dt et J(x) =<br />

∫ x<br />

1<br />

1<br />

On intègre deux fois par parties, en intégrant 1 à chaque fois :<br />

I(x) = [tsin(ln t)] x 1 −<br />

J(x) = [tcos(ln t)] x 1 −<br />

∫ x<br />

1<br />

∫ x<br />

1<br />

cos(ln t)dt.<br />

t × 1 cos(ln t)dt = xsin(lnx) − J(x),<br />

t<br />

t × 1 (−sin(lnt)) dt = xcos(ln x) − 1 + I(x).<br />

t


239<br />

On en déduit que<br />

I(x) = − 1 2 xcos(ln x) + 1 2 xsin(ln x) + 1 2 et J(x) = 1 2 xcos(ln x) + 1 2 xsin(lnx) − 1 2 .<br />

Exercice 22.6<br />

1. On fait le changement de variable t = tan u. On obtient<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ π<br />

1<br />

(1 + t 2 ) 2 dt = 4<br />

=<br />

0<br />

∫ π<br />

4<br />

0<br />

1<br />

(1 + tan 2 u) (1 + 2 tan2 u)du =<br />

[<br />

1 + cos2u u sin 2u<br />

du = +<br />

2 2 4<br />

2. On fait le changement de variable u = sin t. On obtient<br />

∫ π<br />

2<br />

0<br />

cos 3 tsin 2 t =<br />

0<br />

∫ π<br />

2<br />

0<br />

cos 2 tsin 2 tcos tdt =<br />

∫ 1<br />

0<br />

] π<br />

4<br />

0<br />

∫ π<br />

4<br />

0<br />

cos 2 udu<br />

= π 8 + 1 4 .<br />

(1 − u 2 )u 2 du = 1 3 − 1 5 = 2<br />

15 .<br />

3. Avec le changement de variable t = asin u, on obtient<br />

∫ √ a ∫ π<br />

1 − t2<br />

a 2 dt = 2 √<br />

∫ π<br />

1 − sin 2 2<br />

u (acos u)du = a cos 2 udu = a π<br />

0<br />

0<br />

4 .<br />

Exercice 22.7<br />

1. La fonction x ↦−→ x+ √ 1 + x 2 est strictement positive sur R donc f : x ↦−→ ln(x+ √ 1 + x 2 )<br />

est définie et dérivable sur R et<br />

x<br />

1 + √<br />

f ′ 1 + x<br />

2<br />

(x) =<br />

x + √ 1 + x = 1<br />

√ .<br />

2 1 + x<br />

2<br />

1<br />

Pour tout réel x, √<br />

x2 + a = 1<br />

√<br />

2<br />

a 1 + ( )<br />

. Une primitive de cette fonction sur R est F<br />

x 2<br />

a<br />

définie par<br />

( √ )<br />

x<br />

F(x) = ln<br />

a + 1 + x2<br />

a 2 = ln(x + √ a 2 + x 2 ) − lna.<br />

2. Pour x > 0, on a<br />

1<br />

1<br />

x √ 1 + x = √ x2 .<br />

2 1<br />

x<br />

+ 1 2<br />

On reconnaît la dérivée d’une fonction composée. En utilisant la question 1., on trouve que<br />

G définie par<br />

( √ )<br />

1<br />

G(x) = −ln<br />

x + 1 + 1 x 2 = −ln 1 + √ 1 + x 2 x<br />

= ln<br />

x 1 + √ 1 + x 2


240<br />

1<br />

est une primitive de x ↦−→<br />

x √ sur ]0,+∞[. Sur ] − ∞,0[, on trouve de même<br />

1 + x2 .<br />

G(x) = ln 1 − √ 1 + x 2<br />

x<br />

−x<br />

= ln<br />

1 + √ 1 + x 2<br />

Exercice 22.8<br />

1<br />

La fonction f : x ↦−→<br />

x + √ est définie et continue sur ] − ∞, −2] et ]0,+∞[ donc<br />

x 2 + 2x<br />

possède <strong>des</strong> primitives sur chacun de ces intervalles. Soit I l’un <strong>des</strong> deux intervalles ]−∞, −2[<br />

et ]0,+∞[ et a ∈ I. Calculons<br />

F(x) =<br />

∫ x<br />

a<br />

1<br />

u + √ u 2 + 2u du.<br />

La fonction ϕ : x ↦−→ x+ √ x 2 + 2x est dérivable sur ]−∞, −2] et ]0,+∞[ et ϕ ′ x<br />

(x) = 1+ √<br />

x2 + 2x .<br />

On vérifie que ϕ ′ (x) > 0 si x > 0 et ϕ ′ (x) < 0 si x < −2. Ainsi ϕ réalise une bijection de<br />

R + sur R + et de ] − ∞, −2] sur ] − 1, −2] (on vérifie que lim ϕ(x) = −1). De plus, on a<br />

x→−∞<br />

t = ϕ(x) =⇒ (x − t) 2 = x 2 + 2x =⇒ x =<br />

t 2<br />

2(t + 1) .<br />

Sur chaque intervalle où elle est définie, ϕ −1 est définie par ϕ −1 (t) =<br />

2(t + 1) .<br />

On fait le changement de variable défini par u = ϕ −1 (t) =<br />

du = t2 + 2t<br />

dt et<br />

2(t + 1)<br />

2<br />

∫ ϕ(x) ∫<br />

t + 2 ϕ(x)<br />

(<br />

)<br />

F(x) =<br />

ϕ(a) 2(t + 1) 2 dt = 1<br />

ϕ(a) 2(t + 1) + 1<br />

2(t + 1) 2 dt<br />

[ ] ϕ(x)<br />

1<br />

=<br />

2 ln(1 + t) − 1<br />

2(t + 1)<br />

où K et K ′ sont <strong>des</strong> constantes.<br />

ϕ(a)<br />

= 1 2 ln(1 + x + √ x 2 1<br />

+ 2x) −<br />

2(1 + x + √ x 2 + 2x) + K<br />

= 1 2 ln(1 + x + √ x 2 + 2x) − 1 2 x + 1 2<br />

√<br />

x2 + 2x + K ′<br />

t 2<br />

t 2<br />

. On a donc<br />

2(t + 1)<br />

Exercice 22.9<br />

Chacune de ces équations se met sur l’intervalle considéré sous la forme f ′ = fg dont les<br />

solutions sont les fonctions C exp ◦G, où C est une constante et G une primitive de g.<br />

1. Pour tout réel x, g(x) = −x 2 , G(x) = − x3<br />

3<br />

et f est de la forme<br />

x ↦−→ Ce − x3<br />

3 , C ∈ R.


241<br />

2. Pour tout réel x, g(x) = 1 , G(x) = arctanx et f est de la forme<br />

1 + x2 x ↦−→ Ce arctan x , C ∈ R.<br />

3. Pour tout x ∈ I, g(x) = x<br />

1 − x 2 , G(x) = −1 2 ln |1 − x2 |. Il existe C ∈ R tel que, pour tout<br />

x ∈ I,<br />

)<br />

f(x) = C exp<br />

(<br />

− 1 2 ln |x2 − 1|<br />

=<br />

C<br />

√<br />

|1 − x2 | .<br />

4. Pour tout x ∈ I,<br />

1<br />

g(x) =<br />

x(1 − x) = 1 x + 1<br />

∣ ∣∣∣<br />

1 − x , G(x) = ln |x| − ln |1 − x| = ln x<br />

1 − x∣<br />

et il existe C tel que, pour tout x ∈ I,<br />

(<br />

)<br />

f(x) = C exp ln<br />

x<br />

∣1 − x∣<br />

= C<br />

x<br />

∣1 − x∣ .<br />

x<br />

Comme<br />

1 − x garde un signe constant sur chaque intervalle I, il existe C′ ∈ R (C ′ = ±C)<br />

tel que, pour tout x ∈ I,<br />

f(x) = C ′ x<br />

1 − x .<br />

5. Pour tout x ∈ ]0,π[, f(x) = cos x et G(x) = ln sinx. Il existe C ∈ R tel que, pour tout<br />

sin x<br />

x ∈ ]0,π[,<br />

f(x) = C exp(ln(sinx)) = C sinx.<br />

Exercice 22.10<br />

1. a) La fonction ϕ est définie sur I par ϕ(x) = f(x)e −G(x) . Comme f et G elle est dérivable<br />

sur I.<br />

b) Pour tout x ∈ I,<br />

ϕ ′ (x) = f ′ (x)e −G(x) + f(x)(−g(x))e −G(x) = (f ′ (x) − g(x)f(x))e −G(x) .<br />

On a donc f ′ − gf = h si et seulement si, pour tout x ∈ I, ϕ ′ (x) = h(x)e −G(x) .<br />

2. La méthode de la question 1 s’applique, une fois divisé par le coefficient de f.<br />

a) Pour x > 0, g(x) = − 2 x , G(x) = −2ln x et e−G(x) = x 2 . Par ailleurs h(x) = 3 + 2 x .<br />

On a donc, pour x > 0, ϕ ′ (x) = 3x 2 + 2x. Il existe un réel C tel que, pour tout x > 0,<br />

ϕ(x) = x 3 + x 2 + C<br />

et donc<br />

f(x) = ϕ(x)e G(x) = ( x 3 + x 2 + C ) 1<br />

x 2 = x + 1 + C x 2 .


242<br />

]<br />

b) Pour tout x ∈ − π 2 , π [<br />

, g(x) = tan x, G(x) = −ln cos x et h(x) = −cos 2 x. On en déduit<br />

2<br />

que<br />

ϕ ′ (x) = −cos 2 xe ln cos x = −cos 3 x = −cos x(1 − sin 2 x)<br />

Il existe donc C ∈ R tel que,<br />

On obtient<br />

ϕ(x) = −sin x + 1 3 sin3 x + C.<br />

(<br />

f(x) = ϕ(x)e G(x) = −sin x + 1 ) 1<br />

3 sin3 x + C<br />

cos x<br />

= − 1 3 sinxcos x − 2 3 tan x + C<br />

cos x .<br />

c) Pour tout x > 1, g(x) = 1<br />

1<br />

, G(x) = ln(lnx), h(x) =<br />

xlnx xlnx<br />

ϕ ′ (x) =<br />

e−<br />

ln(ln x)<br />

xlnx<br />

=<br />

1<br />

x(lnx) 2 .<br />

On en déduit qu’il existe C ∈ R tel que, pour tout x > 1,<br />

Exercice 22.11<br />

f(x) =<br />

ϕ(x) = − 1<br />

lnx + C,<br />

(<br />

− 1 )<br />

lnx + C lnx = −1 + C lnx.<br />

et donc<br />

1. On trouve I 0 = π 2 et I 1 = 1. On intègre par parties, en écrivant sin n t = sin n−1 tsin t et<br />

en intégrant sint. On obtient, pour n 2,<br />

I n =<br />

∫ π<br />

2<br />

0<br />

On en déduit que<br />

sin n−1 tsin tdt = [ −sin n−1 tcos t ] π 2<br />

0<br />

} {{ }<br />

=0<br />

+<br />

∫ π<br />

2<br />

∫ π<br />

2<br />

= (n − 1) sin n−2 t(1 − cos 2 t)dt = (n − 1)(I n−2 − I n ).<br />

0<br />

I n = n − 1<br />

n I n−2.<br />

0<br />

(n − 1)sin n−2 tcos 2 tdt<br />

On a donc pour n 1, I 2n = 2n − 1<br />

2n I 2n−2 et en réitérant cette formule, on en déduit<br />

I 2n = 2n − 1<br />

2n<br />

On obtient de même, à partir de I 2n+1 =<br />

· 2n − 3<br />

2n − 2 · · · 1<br />

2 I (2n)! π<br />

0 =<br />

(2n) 2 (2n − 2) 2 · · · 4 2 · 2 2 2 = (2n)!π<br />

2 2n+1 (n!) 2 .<br />

I 2n+1 =<br />

2n<br />

2n + 1 I 2n−1, pour n 0,<br />

2n<br />

2n + 1 · 2n − 2<br />

2n − 1 · · · 2<br />

3 I 1 = 22n (n!) 2<br />

(2n + 1)! .


[<br />

2. Pour tout t ∈ 0, π ]<br />

, on a 0 sint 1 et donc, pour tout n ∈ N, sin n+1 t sin n t. Par<br />

2<br />

positivité de l’intégrale, on en déduit I n+1 I n : la suite (I n ) n∈N est décroissante.<br />

D’après la question, on a, pour tout n 2, nI n = (n−1)I n−2 et donc nI n I n−1 = (n−1)I n−1 I n−2 .<br />

Ceci signifie que la suite de terme général nI n I n−1 (n 1) est constante, donc égale à son<br />

premier terme. On en déduit que, pour n 1,<br />

nI n I n−1 = I 1 I 0 = π 2 .<br />

243<br />

De la décroissance de (I n ) n∈N , on tire, pour n 1,<br />

nI n I n+1 nI 2 n nI n I n−1 c’est-à-dire<br />

nπ<br />

2(n + 1) nI2 n π 2 .<br />

On en déduit, par encadrement, que lim<br />

n→+∞ nI2 n = π 2 , c’est-à-dire que I2 n<br />

comme (I n ) n∈N est à termes positifs,<br />

∼<br />

n→+∞<br />

π<br />

2n<br />

et donc,<br />

I n<br />

√ π<br />

∼<br />

n→+∞ 2n .<br />

Exercice 22.12<br />

1. En intégrant par parties, on obtient, pour p et q dans N,<br />

I(p + 1,q) =<br />

∫ 1<br />

0<br />

x p+1 (1 − x) q dx<br />

] 1<br />

0<br />

p+1 (1 − x)q+1<br />

=<br />

[x −<br />

−(q + 1)<br />

} {{ }<br />

=0<br />

= p + 1 I(p,q + 1).<br />

q + 1<br />

∫ 1<br />

0<br />

p (1 − x)q+1<br />

(p + 1)x<br />

−(q + 1) dx<br />

2. On calcule<br />

∫ 1<br />

] 1<br />

I(0,q) = (1 − x) q (1 − x)q+1<br />

dx =<br />

[− = 1<br />

0<br />

q + 1<br />

0<br />

q + 1 .<br />

En appliquant de manière réitérée la formule démontrée dans la première question, on<br />

démontre que<br />

I(p,q) =<br />

p<br />

q + 1 I p−1,q+1 =<br />

p<br />

q + 1 · p − 1<br />

q + 2 · · · 1<br />

p + q I 0,p+q<br />

p(p − 1) · · · 1<br />

=<br />

(q + 1)(q + 2) · · · (p + q)(p + q + 1)<br />

p!q!<br />

=<br />

(p + q + 1)! .


244<br />

Exercice 22.13<br />

1. a) Pour n ∈ N et t ∈<br />

[<br />

0, π ]<br />

, on a 0 tan x 1 et donc<br />

4<br />

En intégrant sur<br />

[<br />

0, π ]<br />

, on obtient<br />

4<br />

0 tan n+1 x tan n x.<br />

0 I n+1 I n .<br />

La suite (I n ) n∈N est décroissante et à termes positifs.<br />

b) On trouve I 0 = π 4 et I 1 = [−ln cos x] π 4<br />

0 = −ln √ 1 = 1 ln2 et, pour n 2,<br />

2 2<br />

I n + I n−2 =<br />

=<br />

∫ π<br />

4<br />

0<br />

(<br />

tan n t + tan n−2 t ) dt =<br />

[ tan n−1 t<br />

n − 1<br />

] π<br />

4<br />

0<br />

= 1<br />

n − 1 .<br />

∫ π<br />

4<br />

0<br />

tan n−2 t(1 + tan 2 t)dt<br />

Comme (I n ) n∈N est à termes positifs cette relation implique, pour tout n 2,<br />

On en déduit que lim<br />

n→+∞ I n = 0.<br />

0 I n 1<br />

n − 1 .<br />

c) On utilise de manière réitérée la formule I n = 1<br />

n − 1 −I n−2. On obtient, pour tout p 1,<br />

I 2p = 1<br />

2p − 1 − I 2p−2 = 1<br />

2p − 1 − 1<br />

2p − 3 + I 2p−4<br />

= 1<br />

2p − 1 − 1<br />

2p − 3 + · · · + (−1)p<br />

3<br />

= (−1) p−1 [<br />

1 − 1 3 + · · · + (−1)p−1<br />

2p − 1 − π 4<br />

I 2p+1 = 1<br />

2p − I 2p−1 = 1<br />

2p − 1<br />

2p − 2 + I 2p−3<br />

= 1<br />

2p − 1<br />

2p − 2 + · · · + (−1)p−1 + (−1) p I 1<br />

2<br />

[ 1<br />

= (−1) p−1 2 − 1 4 + · · · (−1)p−1 − ln 2 ]<br />

2p 2<br />

=<br />

[1 (−1)p−1 − 1 ]<br />

2 2 + · · · (−1)p−1 − ln 2 .<br />

p<br />

+ (−1)p−1 + (−1) p I 0<br />

1<br />

]<br />

,


245<br />

2. Il résulte de la question 1 que, pour p 1,<br />

1 − 1 3 + · · · + (−1)p<br />

2p + 1 = (−1)p I 2p+2 + π 4 et 1 − 1 2 + · · · + (−1)p−1 = 2(−1) p−1 I 2p+1 + ln 2.<br />

p<br />

Comme la suite (I n ) n∈N a pour limite 0, on en déduit<br />

lim<br />

[1 − 1 ]<br />

[<br />

]<br />

p→+∞ 3 + · · · + (−1)p = π et lim 1 − 1 2p + 1 4 p→+∞ 2 + · · · + (−1)p+1 = ln 2.<br />

p<br />

Exercice 22.14<br />

La fonction f réalise donc une bijection de R + sur R + . La fonction f −1 est continue et<br />

strictement croissante sur R + .<br />

1. Soit g la fonction définie sur R + par<br />

g(x) =<br />

∫ x<br />

0<br />

f(t)dt +<br />

∫ f(x)<br />

0<br />

f −1 (t)dt − xf(x).<br />

Si on note F et G <strong>des</strong> primitives sur R + de f et f −1 respectivement, on obtient, pour tout<br />

x 0,<br />

g(x) = F(x) + G(f(x)) − xf(x).<br />

Comme f est dérivable sur R + , il en est de même de g et<br />

g ′ (x) = F ′ (x) + G ′ (f(x))f ′ (x) − f(x) − xf ′ (x)<br />

= f(x) − f −1 (f(x))f ′ (x) − f(x) − xf ′ (x) = 0.<br />

La fonction g est constante sur R + et comme g(0) = 0, elle est nulle, ce qui donne l’égalité<br />

voulue.<br />

2. Pour a 0 fixé, considérons la fonction h définie sur R + , par<br />

h(b) =<br />

∫ a<br />

La fonction h est dérivable sur R + et<br />

0<br />

f(t)dt +<br />

∫ b<br />

h ′ (b) = f −1 (b) − a.<br />

0<br />

f −1 (t)dt − ab.<br />

On a h ′ (b) = 0 si et seulement si b = f(a) et f −1 étant strictement croissante, h ′ est négative<br />

sur [0,f(a)[ et positive sur ]f(a),+∞]. La fonction h possède donc un minimum strict en<br />

f(a) et ce minimum vaut<br />

h(f(a)) =<br />

∫ a<br />

0<br />

f(t)dt +<br />

∫ f(a)<br />

0<br />

f −1 (t)dt − af(a) = 0,<br />

d’après la première question. Ainsi, la fonction h est positive ou nulle sur R + et ne s’annule<br />

qu’en f(a). C’est le résultat demandé.


246<br />

Exercice 22.15<br />

Pour x > 0, on fait le changement de variable u = tx. On obtient<br />

f(x) =<br />

∫ x<br />

0<br />

( u<br />

x<br />

) α 1 sin u<br />

x du = 1 ∫ x<br />

x α+1<br />

0<br />

u α sin udu.<br />

La fonction f est dérivable sur ]0,+∞[ comme produit de fonctions dérivables, la deuxième<br />

étant une primitive de x ↦−→ x α sin x, et<br />

f ′ (x) = − α + 1 ∫ x<br />

x α+2 u α sin udu + 1<br />

x α+1 xα sin(x) = − α + 1 sin x<br />

f(x) +<br />

x x .<br />

On obtient donc, pour x > 0,<br />

0<br />

xf ′ (x) + (α + 1)f(x) = sin x.<br />

Exercice 22.16<br />

En utilisant les formules de trigonométrie et la linéarité de l’intégrale, on obtient, pour tout<br />

réel x,<br />

ϕ(x) = 1 ω<br />

∫ x<br />

0<br />

= sin(ωx)<br />

ω<br />

(sin(ωx)cos(ωt) − cos(ωx)sin(ωt))f(t)dt<br />

∫ x<br />

0<br />

cos(ωt)f(t)dt − cos(ωx)<br />

ω<br />

∫ x<br />

0<br />

sin(ωt)f(t)dt.<br />

On voit sur cette expression que ϕ est dérivable sur R, car somme de produits de fonctions<br />

dérivables, et<br />

ϕ ′ (x) = cos(ωx)<br />

+sin(ωx)<br />

= cos(ωx)<br />

De nouveau ϕ ′ est dérivable et<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

ϕ ′′ (x) = −ω sin(ωx)<br />

0<br />

+ω cos(ωx)<br />

cos(ωt)f(t)dt + sin(ωx) cos(ωx)f(x)<br />

ω<br />

sin(ωt)f(t)dt − cos(ωx) sin(ωx)f(x)<br />

ω<br />

cos(ωt)f(t)dt + sin(ωt)<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

= −ω 2 ϕ(x) + f(x).<br />

La fonction ϕ vérifie l’équation différentielle<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

sin(ωt)f(t)dt.<br />

cos(ωt)f(t)dt + cos 2 (ωx)f(x)<br />

sin(ωt)f(t)dt + sin 2 (ωx)f(x)<br />

ϕ ′′ + ω 2 ϕ = f.


247<br />

Exercice 22.17<br />

1. En écrivant<br />

f n (x) =<br />

∫ x<br />

on voit que f n est dérivable sur [0,1] et que<br />

0<br />

e nt2 dt +<br />

∫ x<br />

1<br />

e −nt2 dt,<br />

f ′ n(x) = e nx2 + e −nx2 > 0.<br />

La fonction f n est continue et strictement croissante sur [0,1].<br />

Comme de plus f n (0) = −<br />

∫ 1<br />

une seule fois sur l’intervalle [0,1], en c n .<br />

Pour n = 0, on obtient f 0 (x) =<br />

0<br />

e −nt2 dt < 0 et f n (1) =<br />

∫ x<br />

0<br />

dt −<br />

∫ 1<br />

x<br />

∫ 1<br />

0<br />

e nt2 dt > 0, la fonction f n s’annule<br />

dt = 2x − 1, donc c 0 = 1 2 .<br />

2. Soit n ∈ N. On a, pour tout t ∈ [0,1], e (n+1)t2 e nt2 et e −(n+1)t2 e −nt2 . On en déduit,<br />

par positivité de l’intégrale, que<br />

∫ x<br />

e (n+1)t2 dt <br />

∫ x<br />

0<br />

0<br />

e nt2 dt et<br />

∫ 1<br />

e −(n+1)t2 dt <br />

∫ 1<br />

x<br />

x<br />

e −nt2 dt<br />

et donc<br />

f n+1 (x) =<br />

<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

e (n+1)t2 dt −<br />

e nt2 dt −<br />

∫ 1<br />

x<br />

∫ 1<br />

x<br />

e −(n+1)t2 dt<br />

e −nt2 dt f n (x).<br />

En particulier, pour x = c n , on obtient f n+1 (c n ) 0. Comme la fonction f n+1 est croissante<br />

et s’annule en c n+1 , on a donc c n c n+1 . La suite (c n ) n∈N est donc décroissante. Comme<br />

elle est minorée par 0, elle converge. On note l sa limite.<br />

3. a) Pour tout r ∈ ]0,1], on a<br />

∫ r<br />

0<br />

e nt2 dt <br />

∫ r<br />

r<br />

2<br />

e nt2 dt <br />

∫ r<br />

car la fonction t ↦−→ e nt2 est positive et croissante sur [0,1].<br />

On en déduit que<br />

lim<br />

n→+∞<br />

∫ r<br />

0<br />

r<br />

2<br />

e nt2 dt = +∞.<br />

b) On a, pour tout t ∈ [0,1], e −nt2 1. On en déduit que<br />

∫ 1<br />

c n<br />

e −nt2 dt <br />

∫ 1<br />

e nr2<br />

4 dt r 2 e nr2<br />

4 ,<br />

c n<br />

dt (1 − c n ) 1.


248<br />

c) Supposons que l > 0. On a par définition de c n ,<br />

∫ cn<br />

0<br />

e nt2 =<br />

∫ 1<br />

c n<br />

e −nt2 1.<br />

Mais comme la suite (c n ) n∈N est décroissante, elle est minorée par l. On en déduit, puisque<br />

la fonction que l’on intègre est positive que<br />

∫ l<br />

0<br />

e nt2 dt <br />

∫ cn<br />

D’après la question a, la suite de terme général<br />

0<br />

e nt2 dt 1.<br />

∫ l<br />

0<br />

e nt2 dt a pour limite +∞. Ceci est<br />

impossible car elle majorée par 1. Donc nécessairement l = 0. La suite (c n ) n∈N converge vers<br />

0.<br />

Exercice 22.18<br />

1. Soit F la primitive de f qui s’annule en a. Comme f > 0, f est strictement croissante sur<br />

[a,b] et réalise une bijection de [a,b] sur [0,I], où I =<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)dt.<br />

La subdivision σ doit vérifier, pour tout k de [[0,n − 1]], F(x k+1 ) − F(x k ) = I , ce qui<br />

n<br />

équivaut à<br />

F(x k ) = F(x 0 ) + kI<br />

n = kI<br />

n ,<br />

car x 0 = a. La fonction F étant bijective de [a,b] sur [0,I], la suite est définie par<br />

)<br />

.<br />

On observe qu’on a bien x n = b.<br />

2. On a donc, pour n 1,<br />

1<br />

n∑<br />

f(x k ) = 1 n n<br />

k=0<br />

∀k ∈ [[0,k]] x k = F −1 ( kI<br />

n<br />

n∑<br />

( ) kI<br />

(f ◦ F −1 ) = 1 n I · I<br />

n<br />

k=0<br />

n∑<br />

(f ◦ F −1 )<br />

k=0<br />

( ) kI<br />

.<br />

n<br />

On reconnaît une somme de Riemann de la fonction f ◦F −1 sur l’intervalle [0,I]. On a donc<br />

1<br />

n∑<br />

lim f(x k ) = 1 ∫ I<br />

(f ◦ F −1 )(x)dx.<br />

n→+∞ n I<br />

k=0<br />

On fait un changement de variable dans l’intégrale en posant t = F −1 (x) et donc x = F(t).<br />

On a donc dx = f(t)dt et<br />

On conclut :<br />

∫ I<br />

0<br />

(f ◦ F −1 )(x)dx =<br />

1<br />

lim<br />

n→+∞ n<br />

n∑<br />

f(x k ) =<br />

k=0<br />

0<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

(f(t)) 2 dt.<br />

(f(t)) 2 dt<br />

.<br />

a<br />

f(t)dt


249<br />

Exercice 22.19<br />

( [ ]<br />

1 1<br />

1. Pour tout n ∈ N ∗ , la fonction x ↦−→ x α Ent est continue par morceaux sur<br />

x)<br />

n ,1 .<br />

] 1<br />

En effet, pour 1 k n − 1 sa restriction à<br />

k + 1 , 1 [<br />

est la fonction x ↦−→ kx α qui est<br />

]<br />

k<br />

1<br />

continue sur<br />

k + 1 , 1 [<br />

et prolongeable par continuité aux bornes. On a donc<br />

k<br />

n−1<br />

∑<br />

∫ 1<br />

n−1<br />

k ∑<br />

[ ] 1<br />

x<br />

I α (n) = kx α α+1 k<br />

dx = k = 1<br />

n−1<br />

∑<br />

( )<br />

k<br />

1<br />

α + 1 1 α + 1 k α+1 − k<br />

(k + 1) α+1 .<br />

k+1<br />

n+1<br />

k=1<br />

k=1<br />

k=1<br />

On peut écrire<br />

k<br />

k α+1 − k<br />

(k + 1) α+1 = 1<br />

k α+1 + k − 1<br />

k α+1 −<br />

Quand on somme, <strong>des</strong> termes s’éliminent deux à deux et il reste<br />

) (<br />

I α (n) = 1 1<br />

α + 1 k α+1 − n − 1<br />

n α+1 = 1 ∑ n<br />

α + 1<br />

= 1<br />

α + 1<br />

( n−1 ∑<br />

k=1<br />

( n<br />

∑<br />

k=1<br />

1<br />

k α+1 − 1<br />

n α )<br />

.<br />

2. Il résulte de la première question que, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

k<br />

(k + 1) α+1 .<br />

k=1<br />

1<br />

k α+1 −<br />

)<br />

n<br />

n α+1<br />

I α (n + 1) − I α (n) =<br />

∫ 1<br />

n<br />

1<br />

n+1<br />

nx α dx > 0,<br />

est stric-<br />

car on intègre une fonction continue et strictement positive. La suite (I α (n)) n∈N ∗<br />

tement croissante.<br />

D’autre part, en majorant Ent(x) par x on obtient, pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

∫ 1<br />

[ ] x<br />

I α (n) x α−1 α 1<br />

dx 1<br />

1 α 1 α .<br />

n<br />

n<br />

La suite (I n ) n∈N ∗ est majorée ; elle converge.<br />

Exercice 22.20<br />

Considérons la fonction f définie sur R + par<br />

( ∫ x<br />

) (<br />

f(x) = c + u(t)v(t)dt exp −<br />

Comme u et v sont continues, f est dérivable sur R + et<br />

( ∫ x<br />

)<br />

f ′ (x) = u(x)v(x)exp − v(t)dt<br />

0<br />

( ∫ x<br />

) (<br />

+ c + u(t)v(t)dt exp −<br />

0<br />

( ∫ x<br />

)<br />

= v(x) u(x) − c − u(t)v(t)dt exp<br />

0<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

∫ x<br />

0<br />

)<br />

v(t)dt .<br />

)<br />

v(t)dt (−v(x))<br />

(<br />

−<br />

∫ x<br />

0<br />

)<br />

v(t)dt 0.


250<br />

La fonction f est donc décroissante et comme f(0) = c, on a, pour tout x 0, f(x) c<br />

c’est-à-dire<br />

∫ x<br />

(∫ x<br />

)<br />

c + u(t)v(t)dt cexp v(t)dt .<br />

0<br />

0<br />

En utilisant l’inégalité initiale, on obtient a fortiori<br />

(∫ x<br />

)<br />

u(x) c exp v(t)dt .<br />

0<br />

Exercice 22.21<br />

1. On a, pour tout x ∈ [a,b],<br />

On en déduit<br />

|f(x)| =<br />

∣<br />

∫ x<br />

a<br />

∫ x<br />

Enfin, on obtient<br />

∫ b<br />

∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣ ∣ |f(t)|dt <br />

a<br />

a<br />

a<br />

f ′ (t)dt = f(x) − f(a) = f(x).<br />

∫ x<br />

f ′ (t)dt<br />

∣ |f ′ (t)|dt <br />

∫ b<br />

a<br />

a<br />

∫ x<br />

a<br />

M(t − a)dt <br />

[M<br />

M dt M(x − a).<br />

] b<br />

(t − a)2<br />

M<br />

2<br />

a<br />

(b − a)2<br />

.<br />

2<br />

2. Posons c = a + b . Si f(a) = f(b) = 0, on obtient en raisonnant comme dans la question<br />

2<br />

1 sur l’intervalle [a,c],<br />

∫ c<br />

∣ f(t)dt<br />

(c − a)2 (b − a)2<br />

∣ M M .<br />

2 8<br />

En écrivant, puisque f(b) = 0, f(x) =<br />

question<br />

a<br />

∣ ∣∣∣∣ ∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣<br />

c<br />

∫ x<br />

b<br />

M<br />

(b − c)2<br />

2<br />

On en déduit que<br />

∫ b<br />

∣∫ ∣∣∣ c<br />

∣ f(t)dt<br />

∣ ∣ ∣∣∣∣ ∫ b<br />

f(t)dt<br />

∣ + f(t)dt<br />

∣<br />

a<br />

a<br />

c<br />

f ′ (t)dt, on obtient comme dans la première<br />

M<br />

(b − a)2<br />

.<br />

8<br />

2M<br />

(b − a)2<br />

8<br />

M<br />

(b − a)2<br />

.<br />

4<br />

Exercice 22.22<br />

La fonction f étant de classe C 1 , on peut intégrer par parties. On obtient, pour n 1,<br />

∫ b<br />

[ ] b<br />

(−cos nt)<br />

f(t)sin ntdt = f(t) + 1 ∫ b<br />

f ′ (t)cos ntdt.<br />

a<br />

n<br />

a<br />

n a


251<br />

On en déduit<br />

∫ (<br />

b<br />

f(t)sin ntdt<br />

∣ a ∣ 1 |f(b)cos nb| + |f(a)cos na| +<br />

n<br />

(<br />

)<br />

et donc<br />

1 n<br />

|f(a)| + |f(b)| +<br />

∫ b<br />

lim<br />

n→+∞<br />

a<br />

On démontre de la même manière que<br />

∫ b<br />

lim<br />

n→+∞<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

|f ′ (t)|dt<br />

f(t)sin ntdt = 0.<br />

f(t)cos ntdt = 0.<br />

∫ b<br />

a<br />

|f ′ (t)cos nt|dt<br />

)<br />

Exercice 22.23<br />

1<br />

La fonction g : t ↦−→ √ est définie est continue sur R donc f est définie sur R.<br />

t4 + t 2 + 1<br />

On écrit, pour tout réel x, f(x) = G(2x) − G(x), où G est la primitive de g qui s’annule en<br />

0. Comme g est paire, G est impaire et f également est impaire.<br />

La fonction f est dérivable sur R et<br />

f ′ (x) = 2g(2x) − g(x) =<br />

Pour x > 0, on a les équivalences suivantes :<br />

On montre de même que<br />

2<br />

√<br />

16x4 + 4x 2 + 1 − 1<br />

√<br />

x4 + x 2 + 1 .<br />

f ′ (x) = 0 ⇐⇒ 4(x 4 + x 2 + 1) = 16x 4 + 4x 2 + 1 ⇐⇒ x = 1 √<br />

2<br />

.<br />

La fonction f est croissante sur<br />

f ′ (x) > 0 ⇐⇒ x < 1 √<br />

2<br />

.<br />

Pour calculer la limite en +∞, on remarque que, pour x > 0,<br />

[ ]<br />

[ [<br />

1<br />

1<br />

0, √ et décroissante sur √2 ,+∞ . Elle s’annule en 0.<br />

2<br />

On en déduit que<br />

0 f(x) <br />

∫ 2x<br />

x<br />

1<br />

[−<br />

t 2 dt 1 ] 2x<br />

= 1<br />

t<br />

x<br />

2x .<br />

lim f(x) = 0.<br />

x→+∞<br />

Exercice 22.24<br />

1. Pour x ∈ ]0,1[, on a 0 < x 2 < x < 1, la fonction h = 1<br />

ln est continue sur [x2 ,x] et f(x)<br />

est défini. De même si x > 1, alors h est continue sur [x,x 2 ]. En considérant une primitive


252<br />

H de h sur ]0,1[ ou ]1,+∞[ et en écrivant que f(x) = H(x 2 ) − H(x), on montre que f est<br />

dérivable sur ]0,1[ et sur ]1,+∞[ et que<br />

f ′ (x) = 2xh(x 2 ) − h(x) = 2x<br />

lnx 2 − 1<br />

lnx = x − 1<br />

lnx .<br />

Puisque lnx a le signe de x − 1, la fonction f est croissante sur chaque intervalle où elle est<br />

définie.<br />

2. Pour x > 0 et x ≠ 1,<br />

∫ x<br />

2<br />

x<br />

∫ x<br />

2<br />

t<br />

On écrit f(x) =<br />

x tlnt dt.<br />

• Si x > 1, on a, pour t ∈ [x,x 2 ],<br />

On en déduit<br />

∫ x<br />

2<br />

x<br />

1<br />

dt = [ln(|ln t|)]x2<br />

x<br />

= ln(2|ln x|) − ln |ln x| = ln 2.<br />

tlnt<br />

∫<br />

x<br />

x<br />

2<br />

tlnt dt f(x) <br />

• Si x ∈ ]0,1[, on a, pour t ∈ [x 2 ,x],<br />

x<br />

tlnt t<br />

tlnt x2<br />

tlnt<br />

x<br />

car ln t > 0.<br />

x 2<br />

tlnt dt c’est-à-dire xln 2 f(x) x2 ln 2.<br />

On en déduit, puisque x 2 < x,<br />

x<br />

tlnt t<br />

tlnt x2<br />

tlnt<br />

car ln t < 0.<br />

∫ x<br />

2<br />

x<br />

x 2 ∫ x<br />

2<br />

tlnt dt f(x) x<br />

tlnt dt c’est-à-dire x2 ln 2 f(x) xln 2.<br />

Des encadrements précédents, on tire<br />

lim f(x) = 0, lim<br />

x→0<br />

x<br />

x→1 − f(x) = lim<br />

x→1 + f(x) = ln 2,<br />

lim f(x) = +∞.<br />

x→+∞<br />

3. Le prolongement g de f est défini par g(0) = 0 et g(1) = ln 2. La fonction f est de classe<br />

C 1 sur ]0,1[ et ]1,+∞[. Comme lim f ′ x − 1<br />

(x) = lim = 1 et lim<br />

x→1 x→1 lnx f ′ x − 1<br />

(x) = lim<br />

x→0 x→0 lnx = 0,<br />

le théorème de prolongement <strong>des</strong> fonctions de classe C 1 permet d’affirmer que f possède sur<br />

[0,1] et sur [1,+∞[ un prolongement de classe C 1 . Ce prolongement coïncide avec g sur [0,1]<br />

et [1,+∞[, donc g est de classe C 1 sur R + .<br />

Exercice 22.25<br />

1. a) Au voisinage de 0, on a<br />

g(x) ∼ (f(x)) 2 1 ( ) 2 f(x)<br />

πx ∼ x<br />

x π .


253<br />

f(x)<br />

De lim<br />

x→0 x<br />

= f ′ (0), on déduit lim g(x) = 0.<br />

x→0<br />

De même au voisinage de 1,<br />

g(x) = (f(x)) 2 cot(π(x − 1)) ∼ (f(x)) 2 1<br />

π(x − 1) ∼ ( f(x)<br />

x − 1<br />

) 2<br />

x − 1<br />

π .<br />

f(x)<br />

De lim<br />

x→1 x − 1 = f ′ (1), on déduit lim g(x) = 0.<br />

x→1<br />

Ainsi, g peut être prolongée par continuité en 0 en posant g(0) = g(1) = 0.<br />

La fonction g est dérivable sur ]0,1[ et<br />

g ′ (x) = 2f(x)f ′ (x)cot πx − π (f(x))2<br />

sin 2 πx .<br />

On calcule les limites de g ′ en 0 et 1. On obtient<br />

(<br />

lim<br />

x→0 g′ (x) = lim 2f ′ (x) f(x) ( ) ) 2 f(x)<br />

x→0 πx − π πx<br />

= 2(f ′ (0)) 2<br />

π<br />

− π (f ′ (0)) 2<br />

π 2 = (f ′ (0)) 2<br />

π<br />

et de la même façon<br />

(<br />

( ) ) 2<br />

lim<br />

x→1 g′ (x) = lim 2f ′ f(x) f(x)<br />

(x)<br />

x→1 π(x − 1) − π π(x − 1)<br />

= 2(f ′ (1)) 2<br />

π<br />

− π (f ′ (1)) 2<br />

π 2 = (f ′ (1)) 2<br />

.<br />

π<br />

La fonction g est de classe C 1 sur ]0,1[. Comme g ′ possède une limite finie en 0 et 1, le<br />

théorème de prolongement <strong>des</strong> applications de classe C 1 permet d’affirmer que le prolongement<br />

de g sur [0,1] est de classe C 1 .<br />

b) Comme g est de classe C 1 sur [0,1], on peut écrire<br />

∫ 1<br />

0<br />

g ′ (t)dt = g(1) − g(0) = 0.<br />

2. a) Les fonctions f et g sont de classe C 1 sur [0,1] donc f ′ et g ′ possèdent <strong>des</strong> limites finies<br />

en 0 et 1. Il en est de même de la fonction x ↦−→ f(x)cot πx, car on montre comme dans la<br />

question 1 que<br />

lim f(x)cot πx = f ′ (0)<br />

x→0 π<br />

et<br />

lim f(x)cot πx = f ′ (1)<br />

x→1 π .<br />

On en déduit que h possède une limite finie en 0 et en 1. Elle peut donc être prolongée en<br />

une fonction continue sur [0,1].<br />

b) En remplaçant g ′ (x) par l’expression trouvée précédemment et en développant, on obtient,<br />

pour tout x ∈ ]0,1[, h(x) = (f ′ (x)) 2 − π 2 (f(x)) 2 . Comme les fonctions h, f 2 et f ′ 2<br />

sont continues sur [0,1], l’égalité est encore vérifiée pour x = 0 et x = 1 et on a<br />

h = f ′ 2 − π 2 f 2 .


254<br />

c) Notons k le prolongement continu sur [0,1] de x ↦−→ f ′ (x) − πf(x)cot πx. On a donc<br />

h = πg ′ + k 2 et<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

h(t)dt = π g ′ (t)dt +<br />

}<br />

0<br />

{{ }<br />

=0<br />

∫ 1<br />

0<br />

(k(t)) 2 dt =<br />

Comme h = f ′2 − π 2 f 2 , on en déduit par linéarité de l’intégrale que<br />

∫ 1<br />

d) L’égalité a lieu si et seulement si<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

f ′ 2 tdt π<br />

2<br />

(k(t)) 2 dt =<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

f 2 (t)dt.<br />

∫ 1<br />

0<br />

h(t)dt = 0.<br />

(k(t)) 2 dt 0.<br />

La fonction k 2 étant positive et continue, cela est réalisé si et seulement si k 2 = 0 et donc<br />

k = 0.<br />

Ceci signifie que, pour tout x ∈ ]0,1[,<br />

f ′ (x) = πf(x)cot πx.<br />

Les solutions de cette équation différentielle sur ]0,1[ sont les fonctions de la forme<br />

f(x) = Ce ln(sin πx) = C sinπx.<br />

Par continuité de f, cette égalité doit être vérifiée sur [0,1]. On trouve finalement qu’il y a<br />

égalité dans l’inégalité de Wirtinger si et seulement si la fonction f est proportionnelle à la<br />

fonction x ↦−→ sin πx.<br />

Exercice 22.26<br />

1. Les fonctions f et G étant de classe C 1 sur [a,b], on peut intégrer par parties. On obtient<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt = [G(t)f(t)] b a −<br />

∫ b<br />

a<br />

G(t)f ′ (t)dt = G(b)f(b) −<br />

∫ b<br />

a<br />

G(t)f ′ (t)dt,<br />

car G(a) = 0. La fonction f est positive sur [a,b] et il en est de même de −f ′ , car f est<br />

décroissante. De G(t) ∈ [m,M] pour tout t ∈ [a,b], on déduit<br />

et<br />

soit<br />

m<br />

∫ b<br />

a<br />

(−f ′ (t))dt <br />

m(f(a) − f(b)) −<br />

mf(b) G(b)f(b) Mf(b), (1)<br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

G(t)(−f ′ (t)) dt M<br />

En additionnant les inégalités (1) et (2), on obtient<br />

mf(a) <br />

a<br />

∫ b<br />

∫ b<br />

a<br />

(−f ′ (t)dt.<br />

G(t)f ′ (t)dt M(f(a) − f(b)). (2)<br />

a<br />

f(t)g(t)dt Mf(a).


2. Si f(a) = 0, il résulte <strong>des</strong> inégalités précédentes que<br />

c quelconque dans [0,1].<br />

Si f(a) ≠ 0, on peut écrire<br />

m <br />

∫ b<br />

a<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt<br />

M.<br />

f(a)<br />

255<br />

f(t)g(t)dt = 0. On peut choisir<br />

L’image du segment [a,b] par la fonction continue G est [m,M]. Il existe donc c ∈ [a,b] tel<br />

que<br />

∫ b<br />

a<br />

f(t)g(t)dt<br />

= G(c) =<br />

f(a)<br />

∫ c<br />

a<br />

g(t)dt.<br />

Chapitre 23<br />

Exercice 23.1<br />

1. On considère la fonction définie sur R + par f(t) = ln(1 + t). Elle est de classe C ∞ . Pour<br />

x 0, on peut lui appliquer la formule de Taylor- Lagrange à l’ordre 2 entre 0 et x. On a<br />

pour tout t 0,<br />

f ′ (t) = 1<br />

1 + t , f ′′ (t) = − 1<br />

(1 + t) 2 , 2<br />

f(3) (t) =<br />

(1 + t) 3<br />

et donc f(0) = 0, f ′ (0) = 1, f ′′ (0) = −1. Il existe c ∈ [0,x] tel que<br />

Comme 0 c x, on a<br />

ln(1 + x) = x − x2<br />

2 + x3 2<br />

6 (1 + c) 3 .<br />

1<br />

(1 + x) 3 1<br />

1 et on en déduit l’encadrement<br />

(1 + c)<br />

3<br />

x − x2<br />

2 + x 3<br />

x2<br />

ln(1 + x) x −<br />

3(1 + x)<br />

3<br />

2 + x3<br />

3 .<br />

2. Pour tout réel x, on applique l’inégalité de Taylor-lagrange à l’ordre 1 à la fonction exp<br />

entre 0 et x. Comme pour tout n ∈ N, exp (n) (0) = e 0 = 1, on obtient<br />

|e x − 1 − x| x2<br />

2 M,<br />

où M est un majorant de exp sur l’intervalle [0,x] ou [x,0].<br />

Si x 0 le maximum de exp sur [0,x] est e x = e |x| ; si x 0, la fonction exp est majorée<br />

sur [x,0] par 1 et a fortiori par e |x| . On peut donc prendre M = e |x| , ce qui donne l’inégalité<br />

voulue.


256<br />

3. On applique la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre 2 entre 0 et x 0, à la fonction<br />

t ↦−→ 3√ 1 + t qui est C ∞ sur R + .<br />

On obtient, pour t 0,<br />

f ′ (t) = 1 3 (1 + t)− 2 3 , f ′′ (t) = − 2 9 (1 + t)− 5 3 , f (3) (t) = 10<br />

27 (1 + t)− 8 3<br />

et en particulier f(0) = 1, f ′ (0) = 1 3 , f ′′ (0) = − 2 . Il existe c ∈ [0,x] tel que<br />

9<br />

√<br />

3<br />

1 + x3 = 1 + x 3 − x2<br />

9 + x3<br />

3! · 10<br />

27 (1 + c)− 8 3 .<br />

Comme c 0, on a 0 (1 + c) − 8 3 1 et donc l’encadrement<br />

0 3√ 1 + x − 1 − x 3 + x2<br />

9 10x3<br />

6 · 27 5x3<br />

81 .<br />

Exercice 23.2<br />

La fonction f : x ↦−→ ln(1 + x) est C ∞ sur R + . On a, pour tout x 0, f ′ (x) = 1<br />

1 + x<br />

montre facilement par récurrence que, pour x 0 et n ∈ N ∗ ,<br />

et on<br />

f (n) (x) =<br />

(n − 1)!(−1)n−1<br />

(1 + x) n .<br />

On applique l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre n entre 0 et 1. On a f(1) = ln 2 et<br />

n∑ 1<br />

n∑ (−1) k−1 (k − 1)!<br />

n∑ (−1) k−1<br />

k! f(k) (0) =<br />

= = u n .<br />

k!<br />

k<br />

k=0<br />

k=1<br />

Comme |f n+1 | n! sur R + pour tout n ∈ N ∗ , on obtient<br />

d’où l’on déduit que<br />

Exercice 23.3<br />

k=0<br />

|ln 2 − u n | <br />

k=1<br />

n!<br />

(n + 1)! 1<br />

n + 1 ,<br />

lim u n = ln 2.<br />

n→+∞<br />

1. On applique la formule de Taylor-Lagrange à la fonction exp à l’ordre n entre 0 et le réel<br />

x. On a<br />

n∑ x k<br />

n∑ x k<br />

k! exp(k) (0) =<br />

k! = u n(x).<br />

Il existe c entre 0 et x tel que<br />

k=0<br />

e x = u n (x) + xn+1<br />

(n + 1)! ec .<br />

Si x 0, on a xn+1<br />

(n + 1) ec 0 et donc u n (x) e x pour tout x.<br />

x n+1<br />

Si x 0, on a<br />

(n + 1) ec 0 et donc u n (x) e x si n + 1 est pair et donc n impair et<br />

u n (x) e x si n est pair.


257<br />

2. Avec les notations de la question précédente, comme c est entre 0 et x, on a |c| |x|. On<br />

en déduit que<br />

|u n (x) − e x | = |x|n+1<br />

(n + 1)! ec |x|n+1<br />

(n + 1)! e|x| .<br />

3. Si x = 0, il est clair que v n = 0 pour n 1.<br />

Pour x ≠ 0, on a v n+1<br />

= |x| . On en déduit que<br />

v n n + 1 lim v n+1<br />

= 0. La suite (v n ) n∈N est<br />

n→+∞ v n<br />

décroissante à partir d’un certain rang. Étant à termes positifs, elle converge. Sa limite ne<br />

v n+1<br />

peut pas être strictement positive, sinon on aurait lim = 1. Ainsi (v n ) n∈N converge<br />

n→+∞ v n<br />

vers 0.<br />

De la majoration |u n (x) − e x | v n+1 e |x| , on déduit que<br />

lim u n(x) = e x .<br />

n→+∞<br />

Exercice 23.4<br />

On procède comme dans l’exercice précédent.<br />

1. On applique la formule de Taylor-Lagrange à la fonction cos à l’ordre 2n entre 0 et le réel<br />

x.<br />

De cos ′′ = −cos, on tire pour tout k ∈ N, cos (2k) = (−1) k cos et cos (2k+1) = (−1) k+1 sin.<br />

On en déduit que, pour tout k ∈ N, cos (2k) (0) = (−1) k et cos (2k+1) (0) = 0. On obtient donc<br />

Il existe c ∈ R tel que<br />

2n∑<br />

k=0<br />

x k<br />

k! cos(k) (0) =<br />

n∑<br />

k=0<br />

(−1) k x2k<br />

(2k)! = u n(x).<br />

On en déduit que<br />

cos x = u n (x) +<br />

x2n+1<br />

(2n + 1)! (−1)n+1 sin c.<br />

|u n (x) − cos x| |x|2n+1<br />

(2n + 1)! .<br />

On applique de même la formule de Taylor-Lagrange à la fonction sin à l’ordre 2n + 1 entre<br />

0 et le réel x.<br />

On trouve, pour tout k ∈ N, sin (2k) (0) = 0 et sin (2k+1) (0) = (−1) k . On obtient donc<br />

Il existe c ∈ R tel que<br />

2n+1<br />

∑<br />

k=0<br />

x k<br />

k! sin(k) (0) =<br />

n∑<br />

(−1) k x 2k+1<br />

(2k + 1)! = v n(x).<br />

k=0<br />

On en déduit que<br />

sinx = v n (x) +<br />

x2n+2<br />

(2n + 2)! (−1)n+1 sin c.<br />

|v n (x) − sin x| |x|2n+2<br />

(2n + 2)! .


258<br />

|x| n<br />

2. On montre comme dans l’exercice précédent que lim = 0. On en déduit que<br />

n→+∞ n!<br />

Exercice 23.5<br />

lim u n(x) = cos x et<br />

n→+∞<br />

lim v n(x) = sin x.<br />

n→+∞<br />

1. Puisque que f est de classe C 2 , on peut appliquer la formule de Taylor-Young à l’ordre 2<br />

au voisinage de 0. On obtient<br />

et donc pour h ≠ 0,<br />

On en déduit<br />

f(x + h) = f(x) + hf ′ (x) + h2<br />

2 f ′′ (x) + o(h 2 )<br />

f(x − h) = f(x) − hf ′ (x) + h2<br />

2 f ′′ (x) + o(h 2 )<br />

f(x + h) + f(x − h) − 2f(x)<br />

h 2 = h2 f ′′ (x) + o(h 2 )<br />

h 2 = f ′′ (x) + o(h).<br />

2. a) Par hypothèse, on a pour tout h ≠ 0,<br />

f(x + h) + f(x − h) − 2f(x)<br />

lim<br />

h→0 h 2 = f ′′ (x).<br />

f(x + h) + f(x − h) − 2f(x)<br />

h 2<br />

En utilisant la question 1, on obtient donc<br />

=<br />

2f(x)f(h) − 2f(x)<br />

h 2 = 2f(x) f(h) − 1<br />

h 2 .<br />

lim 2f(x)f(h) − 1 f(x + h) + f(x − h) − 2f(x)<br />

h→0 h 2 = lim<br />

h→0 h 2 = f ′′ (x).<br />

b) En considérant x ∈ R tel que f(x) ≠ 0 (c’est possible car f n’est pas la fonction nulle),<br />

on obtient<br />

f(h) − 1<br />

lim<br />

h→0 h 2 = f ′′ (x)<br />

2f(x) .<br />

Pour que la limite soit finie, il faut que la limite du numérateur soit nulle et donc que<br />

f(0) = 1. La formule de Taylor-Young au voisinage de 0 à l’ordre 2 :<br />

f(h) = 1 + hf ′ (0) + h2<br />

2 f ′′ (0) + o(h 2 )<br />

donne alors<br />

f(h) − 1<br />

h 2 = f ′ (0)<br />

h<br />

+ 1 2 f ′′ (0) + o(1).<br />

Cette expression a une limite finie en 0 si et seulement si f ′ (0) = 0 et cette limite est alors<br />

égale à 1 2 f ′′ (0).<br />

En remplaçant dans l’expression trouvée précédemment, on obtient, pour tout réel x,<br />

f ′′ (0)f(x) = f ′′ (x).


259<br />

Exercice 23.6<br />

1. En appliquant la formule de Taylor-Young à l’ordre 3 au voisinage de x, on obtient<br />

et donc, pour h ≠ 0,<br />

On en déduit que<br />

f(x + 3h) = f(x) + 3hf ′ (x) + 9h2<br />

2 f ′′ (x) + 27h3<br />

6 f(3) (x) + o(h 3 ),<br />

f(x + 2h) = f(x) + 2hf ′ (x) + 4h2<br />

2 f ′′ (x) + 8h3<br />

6 f(3) (x) + o(h 3 ),<br />

f(x + h) = f(x) + hf ′ (x) + h2<br />

2 f ′′ (x) + h3<br />

6 f(3) (x) + o(h 3 ),<br />

f(x + 3h) − 3f(x + 2h) + 3f(x + h) − f(x)<br />

h 3 = h3 f (3) (x) + o(h 3 )<br />

h 3<br />

= f (3) (x) + o(1).<br />

f(x + 3h) − 3f(x + 2h) + 3f(x + h) − f(x)<br />

lim<br />

h→0<br />

h 3<br />

= f (3) (x).<br />

2. Pour x > 0 et h assez petit,<br />

(x + 3h)(x + h)3<br />

(x + 2h) 3 x<br />

est strictement positif et on peut considérer<br />

( ) 1<br />

(x + 3h)(x + h)<br />

3 h 3 ln(x + 3h) − 3ln(x + 2h) + 3ln(x + h) − ln(x)<br />

ln<br />

(x + 2h) 3 =<br />

x<br />

h 3 .<br />

La fonction ln est de classe C ∞ sur ]0,+∞[, donc les résultats précédents s’appliquent. La<br />

dérivée troisième de ln est x ↦−→ 2 . On en déduit<br />

x3 ( ) 1<br />

(x + 3h)(x + h)<br />

3<br />

lim ln h 3<br />

h→0 (x + 2h) 3 = 2 et lim<br />

x x3 h→0<br />

( (x + 3h)(x + h)<br />

3<br />

(x + 2h) 3 x<br />

) 1<br />

h 3 = e 2<br />

x 3 .<br />

Exercice 23.7<br />

f(x) − f(a)<br />

1. On a par définition lim = f ′ (a), donc g peut être prolongée par continuité<br />

x→a x − a<br />

en a en posant g(a) = f ′ (a).<br />

2. La fonction g est dérivable sur R \ {a} et pour x ≠ a,<br />

g ′ (x) = f ′ (x)(x − a) − f(x) + f(a)<br />

(x − a) 2 .<br />

Puisque f est de classe C 2 , g est de classe C 1 sur R \ {a}.<br />

La fonction f possède au voisinage de a un développement limité d’ordre 2 :<br />

f(x) = f(a) + (x − a)f ′ (a) +<br />

(x − a)2<br />

2<br />

+ o((x − a) 2 ).


260<br />

De même, f ′ est C 1 donc<br />

On en déduit que<br />

Ainsi,<br />

f ′ (x) = f ′ (a) + (x − a)f ′′ (a) + o(x − a),<br />

(x − a)f ′ (x) = (x − a)f ′ (a) + (x − a) 2 f ′′ (a) + o((x − a) 2 ).<br />

f ′ (x)(x − a) − f(x) + f(a) =<br />

(x − a)2<br />

f ′′ (a) + o((x − a) 2 ).<br />

2<br />

f ′ (x)(x − a) − f(x) + f(a)<br />

lim<br />

x→a (x − a) 2 = 1 2 f ′′ (a).<br />

La restriction de g ′ à R \ {a} possède une limite finie en a. Comme de plus g est continue<br />

sur R, g est dérivable en a et g ′ (a) = 1 2 f ′′ (a). Elle est de classe C 1 sur R.<br />

Exercice 23.8<br />

1. On applique la formule de Taylor-lagrange à l’ordre 1 entre a + b<br />

2<br />

et b. On note que a − a + b = a − b et b − a + b = b − a<br />

2 2 2 2 . Il existe c 1 ∈<br />

c 2 ∈<br />

] a + b<br />

2 ,b [<br />

tels que<br />

( a + b<br />

f(a) = f<br />

2<br />

( a + b<br />

f(b) = f<br />

2<br />

En additionnant, on obtient<br />

f(a) + f(b)<br />

2<br />

)<br />

+<br />

)<br />

+<br />

( a − b<br />

2<br />

( b − a<br />

2<br />

( ) a + b<br />

= f +<br />

2<br />

) ( a + b<br />

f ′ 2<br />

)<br />

f ′ ( a + b<br />

2<br />

)<br />

+ 1 2<br />

)<br />

+ 1 2<br />

( ) 2 a − b<br />

f ′′ (c 1 )<br />

2<br />

( ) 2 b − a<br />

f ′′ (c 2 ).<br />

(b − a)2<br />

(f ′′ (c 1 ) + f ′′ (c 2 )).<br />

16<br />

2<br />

et a, puis entre a + b<br />

] 2<br />

a, a + b [<br />

et<br />

2<br />

La fonction f ′′ est continue sur [a,b] dont vérifie la théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires.<br />

L’intervalle f ′′ (]a,b[) qui contient f ′′ (c 1 ) et f ′′ (c 2 ) contient aussi f ′′ (c 1 ) + f ′′ (c 2 )<br />

qui s’écrit<br />

2<br />

f ′′ (c) avec c ∈ ]a,b[. On obtient donc<br />

( )<br />

f(a) + f(b) a + b (b − a)2<br />

= f + f ′′ (c).<br />

2 2 8<br />

2. Cette ] fois, on peut appliquer la formule de Taylor-lagrange à l’ordre 2. Il existe<br />

d 1 ∈ a, a + b [ ] [ a + b<br />

et d 2 ∈<br />

2<br />

2 ,b tels que<br />

( ) ( ) ( )<br />

a + b a − b a + b<br />

f(a) = f + f ′ + 1 ( ) 2 ( )<br />

a − b a + b<br />

f ′′ + 1 ( ) 3 a − b<br />

f (3) (d 1 )<br />

2 2 2 2 2 2 6 2<br />

( ) ( ) ( )<br />

a + b b − a a + b<br />

f(b) = f + f ′ + 1 ( ) 2 ( )<br />

b − a a + b<br />

f ′′ + 1 ( ) 3 b − a<br />

f (3) (d 2 ).<br />

2 2 2 2 2 2 6 2


261<br />

En soustrayant, on obtient<br />

( ) a + b<br />

f(b) − f(a) = (b − a)f ′ +<br />

2<br />

(b − a)3<br />

(f (3) (d 1 ) + f (3) (d 2 )).<br />

48<br />

La fonction f (3) étant continue sur [a,b], on démontre comme dans la question 1 qu’il existe<br />

d ∈ ]a,b[ tel que f(3) (d 1 ) + f (3) (d 2 )<br />

= f (3) (d) . On obtient finalement<br />

2<br />

( ) a + b<br />

f(b) − f(a) = (b − a)f ′ (b − a)3<br />

+ f (3) (d).<br />

2 24<br />

Exercice 23.9<br />

1. Soient x ∈ R, et h > 0. L’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 1 entre x et x + h, puis<br />

entre x et x − h fournit les deux inégalités<br />

|f(x + h) − f(x) − hf ′ (x)| M 2h 2<br />

On en déduit en utilisant l’inégalité triangulaire que<br />

2<br />

et |f(x − h) − f(x) + hf ′ (x)| M 2h 2<br />

.<br />

2<br />

M 2 h 2 |hf ′ (x) − f(x + h) + f(x)| + |hf ′ (x) + f(x − h) − f(x)|<br />

|hf ′ (x) − f(x + h) + f(x) + hf ′ (x) + f(x − h) − f(x)|<br />

|2hf ′ (x) + f(x − h) − f(x + h)|.<br />

On utilise de nouveau l’inégalité triangulaire. De<br />

on tire<br />

|2hf ′ (x) + f(x − h) − f(x + h)| |2hf ′ (x)| − |f(x − h) − f(x + h)|,<br />

|2hf ′ (x)| |f(x − h) − f(x + h)| + M 2 h 2 2M 0 + M 2 h 2<br />

et donc, pour tous x ∈ R et h > 0<br />

|f ′ (x)| M 0<br />

h + M 2h<br />

2 .<br />

2. L’étude de la fonction ϕ : h ↦−→ M 0<br />

h + M 2h<br />

sur ]0,+∞[ montre que ϕ atteint son<br />

√ 2<br />

2M0<br />

minimum en et que ce minimum vaut √ 2M 0 M 2 .<br />

M 2<br />

L’inégalité√ démontrée dans la question 1 est valable pour tout h > 0 et donc en particulier<br />

2M0<br />

pour h = . On obtient, pour tout réel x, |f ′ (x)| √ 2M 0 M 2 . Ceci montre que f ′ est<br />

M 2<br />

bornée sur R et<br />

sup |f ′ (x)| √ 2M 0 M 2 .<br />

x∈R


262<br />

3. On écrit l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 2 entre x et x + 1, puis entre x et x + 2.<br />

On obtient<br />

∣ g(x + 1) − g(x) − g′ (x) − 1 2 g′′ (x)<br />

∣ M 3<br />

6 ,<br />

∣ g(x + 2) − g(x) − 2g′ (x) − 4 2 g′′ (x)<br />

∣ 8M 3<br />

6 .<br />

On en déduit, en utilisant l’inégalité triangulaire et en simplifiant,<br />

|2g ′ (x) + g ′′ (x)| M 3<br />

3 + 4M 0<br />

|g ′ (x) + g ′′ (x)| 2M 3<br />

3<br />

De nouveau en utilisant l’inégalité triangulaire on obtient<br />

+ M 0 .<br />

|g ′ (x)| = |(2g ′ (x) + g ′′ (x)) − (g ′ (x) + g ′′ (x))|<br />

|2g ′ x) + g ′′ (x)| + |g ′ (x) + g ′′ (x)| M 3 + 5M 0 ,<br />

|g ′′ (x)| = |2(g ′ (x) + g ′′ (x)) − (2g ′ (x) + g ′′ (x))|<br />

2|g ′ (x) + g ′′ (x)| + |2g ′ (x) + g ′′ (x)| 5M 3<br />

3<br />

Ceci est vrai pour tout réel x, donc g ′ et g ′′ sont bornées sur R.<br />

Exercice 23.10<br />

+ 6M 0 .<br />

1. L’existence de θ x résulte de l’application de la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre n −1<br />

entre 0 et x. Il existe c entre 0 et x tel que<br />

f(x) = f(0) + xf ′ (0) + · · · + xn−1<br />

(n − 1)! f(n−1) (0) + xn<br />

n! f(n) (c).<br />

Pour x ≠ 0, θ x = c x ∈]0,1[ et c = xθ x.<br />

Montrons l’unicité de θ x pour x assez petit.<br />

Par continuité de f (n+1) , on a lim<br />

x→0<br />

f (n+1) (x) = f (n+1) (0) ≠ 0 et il existe α > 0 tel que<br />

f (n+1) (x) ≠ 0 pour x ∈ [−α,α]. La fonction f (n+1) étant continue et ne s’annulant pas<br />

sur l’intervalle [−α,α] y garde un signe constant : f (n) est strictement monotone et donc<br />

injective sur [−α,α].<br />

On en déduit l’unicité de c et donc de θ x , pour tout x ∈ [−α,α], non nul.<br />

2. On écrit la formule de Taylor -Lagrange à l’ordre n. Il existe d entre 0 et x tel que<br />

f(x) = f(0) + xf ′ (0) + · · · + xn<br />

n! f(n) (0) + xn+1<br />

(n + 1)! f(n+1) (d).<br />

On a donc<br />

x n<br />

n! f(n) (θ x x) = xn<br />

n! f(n) (0) + xn+1<br />

(n + 1)! f(n+1) (d)


263<br />

soit<br />

f (n) (θ x x) − f (n) (0) =<br />

Puisque f (n+1) (0) ≠ 0, on a, au voisinage de 0,<br />

f (n) (θ x x) − f (n) (0) ∼ θ x xf (n+1) (0) et<br />

On en déduit que θ x ∼ 1<br />

n + 1 , c’est-à-dire<br />

lim θ x = 1<br />

x→0 n + 1 .<br />

x<br />

n + 1 f(n+1 (c).<br />

x<br />

n + 1 f(n+1) (c) ∼<br />

x<br />

n + 1 f(n+1) (0).<br />

Exercice 23.11<br />

[<br />

1. L’existence de θ x se montre comme dans l’exercice précédent. Sur 0, π ]<br />

, la fonction<br />

]<br />

2<br />

cos est strictement décroissante donc injective. Si x ∈ 0, π ]<br />

et si θ x et θ x ′ répondent au<br />

2 [<br />

problème, on a cos(θ x x) = cos(θ xx) ′ et comme θ x x et θ xx ′ appartiennent à 0, π ]<br />

, θ x x = θ ′<br />

2<br />

xx<br />

et donc θ x = θ x. ′ On montre de même que θ x est unique si x ∈<br />

[− π [<br />

2 ,0 .<br />

2. On écrit la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre 5 entre 0 et x. Il existe c entre et 0 et x<br />

tel que<br />

On en déduit<br />

et donc<br />

sinx = x − x3<br />

6 + x5<br />

cos c.<br />

120<br />

− x3<br />

6 cos(θ xx) = − x3<br />

6 + x5<br />

120 cos c<br />

1 − cos(θ x x) = x2<br />

cos c.<br />

20<br />

Quand x tend vers 0, θ x x tend aussi vers 0 ainsi que c. On en déduit que 1−cos(θ x x) ∼ x2 θx<br />

2<br />

2<br />

et cos c ∼ 1, puis que θ2 x<br />

2 ∼ 1 . Ceci montre que lim<br />

20 x→0 θ2 x = 1<br />

10 et comme θ x > 0,<br />

lim θ x = √ 1 .<br />

x→0 10<br />

Exercice 23.12<br />

1. On applique l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 1 à la fonction exp sur [0,1] entre 0<br />

et x. On obtient, pour tout x ∈ [0,1],<br />

|e x − 1 − x| x2<br />

2 sup e t ex2<br />

t∈[0,1] 2 .


264<br />

On observe que si x ∈ [0,1] et n ∈ N ∗ , on a 0 1 n ln(1+x2 ) x2<br />

n<br />

s’applique donc à 1 n ln(1 + x2 ) et on obtient<br />

1. L’inégalité précédente<br />

∣ ( )<br />

∣ (1 + x2 ) 1 1<br />

n − 1 −<br />

n ln(1 + ∣∣∣ x2 )<br />

1<br />

∣ = exp<br />

n ln(1 + x2 ) − 1 − 1 n ln(1 + x2 )<br />

∣<br />

eln2 (1 + x 2 )<br />

2n 2<br />

e<br />

2n 2 .<br />

2. On déduit de la question 1 que, pour n 1,<br />

∫ 1<br />

(<br />

)<br />

∫ ∣ (1 + x 2 ) 1 1<br />

n − 1 −<br />

n ln(1 + 1<br />

x2 ) dx<br />

∣ ∣ (1 + x2 ) 1 1<br />

n − 1 −<br />

n ln(1 + x2 )<br />

∣ dx<br />

0<br />

On calcule<br />

∫ 1<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

e<br />

2n 2 dx e<br />

2n 2 .<br />

ln(1 + x 2 )dx en intégrant par parties. On obtient<br />

ln(1 + x 2 )dx = [ xln(1 + x 2 ) ] 1<br />

0 − ∫ 1<br />

= ln 2 − 2 + π 2 .<br />

0<br />

0<br />

2x 2<br />

∫ 1<br />

1 + x 2 dx = ln 2 − 2<br />

Posons b = ln 2 − 2 + π . L’inégalité devient<br />

2 ∫ 1<br />

∣ (1 + x 2 ) 1 b<br />

n dx − 1 − n ∣ e<br />

2n 2 .<br />

∫ 1<br />

0<br />

(<br />

1 − 1<br />

1 + x 2 )<br />

dx<br />

La différence (1+x 2 ) 1 b<br />

n dx −1−<br />

0<br />

n est donc négligeable devant 1 . Il existe donc une suite<br />

n<br />

(ε n ) n∈N ∗ tendant vers 0 telle que, pour tout n 1,<br />

∫ 1<br />

0<br />

(1 + x 2 ) 1 n dx = 1 +<br />

b<br />

n + ε n<br />

n ,<br />

ce qui est résultat voulu avec a = 1 et b = ln 2 − 2 + π 2 .<br />

Exercice 23.13<br />

1. Si x ∈ [0,1], alors<br />

c + dx ∈ [c,c + d] = [c,b] ⊂ [a,b] et c − dx ∈ [c − d,c] = [a,c] ⊂ [a,b]<br />

donc g est définie sur [0,1] et, comme f, elle est 5 fois dérivable. On en déduit que g ′ et<br />

donc h sont 4 fois dérivables sur [0,1]. On a, pour tous k ∈ [[0,5]] et x ∈ [0,1]<br />

g (k) (x) = d k (f (k) (c + dx) − (−1) k f (k) (c − dx)).


265<br />

On en déduit que g (k) (0) = 0 si k est pair et g (k) (0) = 2d k f (k) (0) si k est impair.<br />

On trouve h(0) = 0, h(1) = 0, par définition de A. Pour x ∈ [0,1], on obtient successivement<br />

h ′ (x) = 2 3 g′ (x) − 2 3 g′ (0) − 1 3 xg′′ (x) + 5Ax 4 ,<br />

h ′′ (x) = 1 3 g′′ (x) − 1 3 xg(3) (x) + 20Ax 3 ,<br />

h (3) (x) = − 1 3 xg(4) (x) + 60Ax 2 .<br />

On en déduit, compte tenu de la valeur <strong>des</strong> dérivées de g en 0, que h(0) = h ′ (0) = h ′′ (0) = h (3) (0) = 0.<br />

2. La fonction h est dérivable sur [0,1] et h(0) = h(1) = 0. D’après le théorème de Rolle,<br />

il existe α 1 ∈ ]0,1[ tel que h ′ (α 1 ) = 0. De même, il existe α 2 ∈ ]0,α 1 [ tel que h ′′ (α 2 ) = 0.<br />

Enfin, on trouve α ∈ ]0,α 2 [ tel que h (3) (α) = 0. Comme h (3) (α) = − 1 3 αg(4) (α) + 60Aα 2 ,<br />

cela équivaut à<br />

Reprenons l’expression de g (4) . On a<br />

g (4) (α) = 180Aα.<br />

g (4) (α) = d 4 (f (4) (c + dα) − f(c − dα)).<br />

La fonction f (4) étant dérivable sur [a,b], il existe, d’après la formule <strong>des</strong> accroissements<br />

finis, ζ ∈ ]c − dα,c + dα[⊂]a,b[ tel que<br />

g (4) (α) = 2d 5 αf (5) (ζ).<br />

Comme α ≠ 0, on en déduit que A = d5 f (5) (ζ)<br />

.<br />

90<br />

On calcule la valeur de A. On obtient, compte tenu <strong>des</strong> expressions de g et g ′ ,<br />

Comme par ailleurs<br />

On en déduit que<br />

A = 1 3 (df ′ (c + d) + df ′ (c − d) + 4df ′ (c)) − (f(c + d) − f(c − d))<br />

= b − a (<br />

( )) a + b<br />

f ′ (a) + f ′ (b) + 4f ′ − (f(b) − f(a)).<br />

6<br />

2<br />

A = d5 f (5) (ζ)<br />

90<br />

f(b) = f(a) + b − a<br />

6<br />

= (b − a)5 f (5) (ζ)<br />

90 · 32<br />

= (b − a)5 f (5) (ζ)<br />

.<br />

2880<br />

( ( ) ) a + b<br />

f ′ (a) + 4f ′ + f ′ (b − a)5<br />

(b) −<br />

2<br />

2880 f(5) (ζ).<br />

Exercice 23.14<br />

Soit ε > 0 et x 1 a tel que |f ′′ (x)| ε pour tout x x 1 .<br />

Pour x x 1 , l’inégalité de Taylor-Lagrange à l’ordre 1 appliquée entre x et x + 1 donne<br />

|f(x + 1) − f(x) − f ′ (x)| ε . On en déduit par l’inégalité triangulaire que<br />

2<br />

|f ′ (x)| |f ′ (x) − f(x + 1) + f(x)| + |f(x + 1) − f(x)|<br />

ε + |f(x + 1) − f(x)|.


266<br />

Comme lim f(x) = l, on a également lim f(x + 1) = l et lim (f(x + 1) − f(x)) = 0.<br />

x→+∞ x→+∞ x→+∞<br />

Il existe donc x 2 a tel que |f(x + 1) − f(x)| ε 2 pour x x 2. On a alors<br />

On en déduit que lim<br />

x→+∞ f ′ (x) = 0.<br />

Exercice 23.15<br />

∀x max(x 1 ,x 2 ) |f ′ (x)| ε.<br />

1. On applique la formule de Taylor-Lagrange entre x 0 et x. Il existe donc c ∈ ]x 0 ,x[ tel que<br />

f(x) =<br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

(x − x 0 ) k<br />

f (k) (x 0 ) + (x − x 0) n<br />

f (n) (c).<br />

k!<br />

n!<br />

Comme f (n) (c) ∈ [L − ε,L + ε], on en déduit l’encadrement<br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

(x − x 0 ) k<br />

k!<br />

f (k) (x 0 )+ (x − x 0) n<br />

n−1<br />

∑<br />

(L−ε) f(x) <br />

n!<br />

k=0<br />

Pour x > x 0 , on obtient, en divisant par (x − x 0) n<br />

,<br />

n!<br />

n−1<br />

∑<br />

n!<br />

k=0<br />

(x − x 0 ) k<br />

k!<br />

f (k) (x 0 )+ (x − x 0) n<br />

(L+ε).<br />

n!<br />

(x − x 0 ) k−n<br />

n−1<br />

f (k) f(x)<br />

(x 0 ) + L − ε n!<br />

k!<br />

(x − x 0 ) n n! ∑ (x − x 0 ) k−n<br />

f (k) (x 0 ) + L + ε.<br />

k!<br />

f(x)<br />

2. Quand x tend vers +∞, n! tend vers 0, car f(x) tend vers une limite finie et<br />

(x − x 0 )<br />

n<br />

n 1. Chaque terme de la somme tend vers 0. On obtient par passage à la limite dans les<br />

inégalités<br />

L − ε 0 L + ε<br />

et donc −ε L ε, soit |L| ε. Ceci étant vrai pour tout ε, on conclut que L = 0.<br />

Exercice 23.16<br />

Raisonnons par l’absurde et supposons que |f ′′ (x)| < 4 pour tout x ∈ ]0,1[. On applique la<br />

formule de Taylor-Lagrange entre 0 et 1 2 , puis entre 1 ]<br />

2 et 1. Il existe c ∈ 0, 1 [ ] [ 1<br />

et c ′ ∈<br />

2 2 ,1<br />

tels que<br />

k=0<br />

( 1<br />

f = f(0) +<br />

2)<br />

1 2 f ′ (0) + 1 8 f ′′ (c) = 1 8 f ′′ (c)<br />

( 1<br />

f = f(1) −<br />

2)<br />

1 2 f ′ (1) + 1 8 f ′′ (c ′ ) = 1 + 1 8 f ′′ (c ′ ).<br />

On en déduit que 1 = 1 8 (f ′′ (c) − f ′′ (c ′ )), puis que<br />

1 <br />

1<br />

∣8 (f ′′ (c) − f ′′ (c ′ ))<br />

∣ 1 8 (|f ′′ (c)| + |f ′′ (c ′ )|) < 1 (4 + 4) 1.<br />

8<br />

On obtient une contradiction : il existe c ∈ [0,1[ tel que |f ′′ (c)| 4.


267<br />

Exercice 23.17<br />

La fonction g est nécessairement définie sur R + par g(x) = f( √ x). Elle est continue sur R + ,<br />

comme composée de fonctions continues. Comme x −→ √ x est de classe C ∞ sur ]0,+∞[, la<br />

fonction g est de classe C 1 sur ]0,+∞[ et, pour tout x > 0,<br />

g ′ (x) = 1<br />

2 √ x f ′ ( √ x).<br />

Comme f est de classe C 2 , f ′<br />

développement limité d’ordre 1<br />

est de classe C 1 ; elle possède au voisinage de 0 un<br />

On en déduit que pour x > 0,<br />

f ′ (x) = f ′ (0) + xf ′′ (0) + o(x) = xf ′′ (0) + o(x).<br />

g ′ (x) = 1<br />

2 √ x (√ xf ′′ (0) + o( √ x)) = 1 2 f ′′ (0) + o(1).<br />

La restriction de g ′ à ]0,+∞[ possède une limite finie en 0. On en déduit, d’après le théorème<br />

de prolongement <strong>des</strong> fonctions de classe C 1 que la restriction de g à ]0,+∞[ possède un<br />

prolongement de classe C 1 sur R + . Ce prolongement est g car est continue en 0. On conclut<br />

que la fonction g est de classe C 1 .<br />

Exercice 23.18<br />

On sait que la fonction √ f est dérivable en tout point où f ne s’annule pas. Elle sera<br />

dérivable sur R si elle est dérivable en tout point x 0 tel que f(x 0 ) = 0. On peut noter qu’en<br />

un tel point, on a nécessairement f ′ (x 0 ) = 0. En effet, dans le cas contraire, on aurait<br />

f(x) = f(x) − f(x 0 ) ∼<br />

x→x0<br />

(x − x 0 )f ′ (x 0 )<br />

et le signe de f(x) changerait en x 0 , ce qui contredit le fait que f est positive sur R.<br />

On a alors, d’après la formule de Taylor-Young<br />

f(x) = f(x 0 ) + (x − x 0 )f ′ (x 0 ) + (x − x 0) 2<br />

f ′′ (x 0 ) + o((x − x 0 ) 2 )<br />

2<br />

= (x − x 0) 2<br />

f ′′ (x 0 ) + o((x − x 0 ) 2 ).<br />

2<br />

On en déduit qu’au voisinage de x 0 ,<br />

√ √ √<br />

f(x) − f(x0 ) f(x)<br />

= = |x − x √<br />

0| f ′′ (x 0 )<br />

+ o(1).<br />

x − x 0 x − x 0 x − x 0 2<br />

• Si f ′′ (x 0 ) ≠ 0, √ √<br />

f ′′ (x 0 )<br />

f possède un nombre dérivé à droite et un nombre dérivé à<br />

√ 2<br />

f ′′ (x 0 )<br />

gauche − distincts. Elle n’est pas dérivable en x 0 .<br />

2<br />

• Si f ′′ (x 0 ) = 0, √ f est dérivable en x 0 et √ f ′ (x 0 ) = 0.<br />

On trouve finalement que √ f est dérivable en x 0 si et seulement si f ′ (x 0 ) = f ′′ (x 0 ) = 0.


268<br />

Exercice 23.19<br />

1. Comme f est dérivable en 0 et f(0) = 0, on sait que<br />

f(x) − f(0)<br />

lim ϕ(x) = lim = f ′ (0).<br />

x→0 x→0 x − 0<br />

On peut prolonger ϕ en une fonction, notée ˜ϕ, continue sur R, en posant ˜ϕ(0) = f ′ (0).<br />

2. Pour x ≠ 0, la formule de Taylor appliquée à la fonction f sur [x,0] donne<br />

n∑<br />

∫ 0<br />

0 = f(0) = (−1) k xk<br />

k! f(k) (x) + (−1) n tn<br />

n! f(n+1) (t)dt.<br />

k=0<br />

Sur ] − ∞,0[ et ]0,+∞[, la fonction ϕ est de classe C ∞ . On écrit, pour x ≠ 0, ϕ(x) = f(x) 1 x .<br />

On note g la fonction x ↦−→ 1 . La formule de Leibniz donne<br />

x<br />

n∑<br />

n∑<br />

ϕ (n) (x) =<br />

k=0<br />

= n!(−1)n<br />

x n+1<br />

( n<br />

k)<br />

f (k) (x)g (n−k) (x) =<br />

n<br />

∑<br />

k=0<br />

(−1) k xk<br />

k! f(k) (x)<br />

puis, en reportant dans la première formule,<br />

k=0<br />

k=0<br />

x<br />

( n<br />

k)<br />

f (k) (x) (−1)n−k (n − k)!<br />

x n−k+1<br />

∑ n ∫ 0<br />

x n+1 ϕ (n) (x) = n!(−1) n (−1) k xk<br />

k! f(k) (x) = −n!(−1) n (−1) n tn<br />

n! f(n+1) (t)dt<br />

et après simplification<br />

x n+1 ϕ (n) (x) =<br />

∫ x<br />

0<br />

t n f (n+1) (t)dt.<br />

3. En intégrant par parties, les fonctions étant de classe C ∞ , il vient<br />

∫ x<br />

x ∫ x<br />

t n f (n+1) (t)dt =<br />

[f (n+1) (t) tn+1 t<br />

−<br />

0<br />

n + 1] n+1<br />

0 0 n + 1 f(n+2) (t)dt<br />

∫<br />

ϕ (n) (x) = f(n+1) (x) 1 x<br />

−<br />

n + 1 (n + 1)x n+1 t n+1 f (n+2) (t)dt<br />

Prenons x ∈ [−1,1], ce qui est licite, puisqu’on veut déterminer la limite en 0. La fonction<br />

f (n+2) étant continue sur l’intervalle [−1,1], y est bornée par M. On a donc<br />

∫ 1 x<br />

∣∫ ∣(n + 1)x n+1 t n+1 f (n+2) (t)dt<br />

∣ M ∣∣∣ x<br />

(n + 1)|x| n+1 t n+1 dt<br />

∣<br />

0<br />

<br />

0<br />

x<br />

M|x|<br />

(n + 2)(n + 1)<br />

et cette intégrale tend vers 0 lorsque x tend vers 0. Finalement, on obtient<br />

lim<br />

x→0 ϕ(n) (x) = f(n+1) (0)<br />

n + 1 .<br />

0


269<br />

4. Nous allons utiliser, pour tout entier n, le théorème de prolongement <strong>des</strong> fonctions de<br />

classe C n . Notons ϕ 1 la restriction de ϕ à ]0,+∞[. Pour tout n, ϕ 1 est de classe C n sur ]0, ∞[<br />

et ϕ (n)<br />

1 possède une limite en 0 qui est égale à f(n+1) (0)<br />

, d’après la question précédente.<br />

n + 1<br />

On en déduit que ϕ 1 possède un prolongement de classe C n sur [0,+∞[. Ceci étant vrai<br />

pour tout n ∈ N, ce prolongement est de classe C ∞ . Mais ce prolongement n’est autre que<br />

la restriction de ˜ϕ à [0,+∞[. On conclut que ˜ϕ est de classe C ∞ sur [0,+∞[. On démontre<br />

de même que ˜ϕ est de classe C ∞ sur ] − ∞,0]. Enfin, pour tout n ∈ N, ˜ϕ a même dérivée<br />

n-ième à droite et à gauche en 0, f(n+1) (0)<br />

n + 1 . Donc ˜ϕ est de classe C∞ sur R.<br />

Exercice 23.20<br />

1. Par hypothèse, f(0) = a + c est entier et f(1) = ae + ce −1 = −b est entier.<br />

2. La fonction f est de classe C ∞ donc on peut appliquer la formule de Taylor-Lagrange à<br />

tout ordre entre 0 et 1. On vérifie que f (n) : x ↦−→ ae x + (−1) n ce −x . Pour tout n ∈ N ∗ , il<br />

existe θ n ∈]0,1[ tel que<br />

f(1) =<br />

On en déduit que<br />

est entier.<br />

n−1<br />

∑<br />

k=0<br />

3. Pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

1<br />

k! f(k) (0) + 1 n−1<br />

∑<br />

n! f(n) (θ n ) =<br />

f (n) (θ n )<br />

n<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

= (n − 1)!f(1) −<br />

k=0<br />

f (n) (θ n )<br />

∣ n ∣ = 1 n |aeθn + (−1) n ce −θn | <br />

1<br />

k! (a + (−1)k c) + 1 n! f(n) (θ n ).<br />

(n − 1)!<br />

(a + (−1) k c)<br />

k!<br />

(|a|e + |c|)<br />

,<br />

n<br />

car θ n ∈ ]0,1[. On en déduit que pour n assez grand, on a<br />

f (n) (θ n )<br />

∣ n ∣ 1 et comme<br />

2<br />

f (n) (θ n )<br />

est un entier, on a nécessairement f (n) (θ n ) = 0. Si on choisit un entier n assez<br />

grand tel que a et c(−1) n ait même signe (cela dépend de la parité de n), l’égalité<br />

n<br />

f (n) (θ n ) = ae θn + c(−1) n e −θn = 0 implique a = c = 0. On a ensuite b = 0. Il n’existe donc<br />

pas d’entiers a, b, c non tous nuls tels que ae 2 + be + c = 0.<br />

Exercice 23.21<br />

1. a) On applique l’inégalité de Taylor-Lagrange (cf exercice 1, question 2).


270<br />

b) On obtient, pour tous réels x 0 et h, en appliquant l’inégalité précédente à −h ln(1 + t 2 ),<br />

|f(x 0 + h) − f(x 0 ) − hg(x 0 )| =<br />

∣<br />

<br />

<br />

∫ 1<br />

( )<br />

e −x0 ln(1+t2 )<br />

e −h ln(1+t2) − 1 + h ln(1 + t 2 )<br />

0<br />

∫ 1<br />

e −x0 ln(1+t2 )<br />

0<br />

∫ 1<br />

0<br />

dt<br />

∣<br />

∣<br />

∣e −h ln(1+t2) − 1 + h ln(1 + t 2 ) ∣ dt<br />

e −x0 ln(1+t2 ) h2 (ln(1 + t 2 )) 2<br />

e |h| ln(1+t2) dt.<br />

2<br />

Pour |h| 1 et t ∈ [0,1], on a e |h| ln(1+t2) e ln 2 = 2 et il vient<br />

∫ 1<br />

|f(x 0 + h) − f(x 0 ) − hg(x 0 )| h 2 e −x0 ln(1+t2) (ln(1 + t 2 )) 2 dt.<br />

0<br />

c) On a montré qu’au voisinage de 0,<br />

f(x 0 + h) − f(x 0 ) − hg(x 0 ) = o(h).<br />

La fonction f possède un développement limité d’ordre 1 au voisinage de x 0 donc elle est<br />

dérivable en x 0 et f ′ (x 0 ) = g(x 0 ). Ceci est vrai pour tout x 0 ∈ R, donc f est dérivable sur<br />

R et f ′ = g. Comme g est négative, f est décroissante.<br />

2. a) Pour x < 0, la fonction t ↦−→ e −x ln(1+t2) est croissante sur [0,1] et sa valeur en 1 2 est<br />

e −x ln 5 4 .<br />

On en déduit que<br />

Comme<br />

f(x) <br />

∫ 1<br />

1<br />

2<br />

e −x ln(1+t2) dt 1 2 e−x ln 5 4 .<br />

lim<br />

x→−∞ e−x ln 5 4 = +∞, on conclut que lim f(x) = +∞. De la minoration<br />

x→−∞<br />

f(x)<br />

x e−x ln 5 4<br />

, on déduit que lim<br />

x<br />

x→−∞<br />

f(x)<br />

x<br />

= +∞.<br />

b) Pour x > 0, la fonction t ↦−→ e −x ln(1+t2) est décroissante sur [0,1]. On en déduit que<br />

Comme<br />

f(x) <br />

<br />

lim<br />

x→+∞ e−x ln(1+ε2 )<br />

∫ ε<br />

0<br />

∫ ε<br />

0<br />

e −x ln(1+t2) dt +<br />

dt +<br />

∫ 1<br />

0 f(x) 2ε. On en déduit que lim<br />

x→+∞<br />

ε<br />

∫ 1<br />

ε<br />

e −x ln(1+t2) dt<br />

e −x ln(1+ε2) dt ε + e −x ln(1+ε2) .<br />

= 0, on a pour x assez grand e −x ln(1+ε2 )<br />

ε et donc<br />

f(x) = 0.


Chapitre 24<br />

Exercice 24.1<br />

1. Du développement limité au voisinage de 0,<br />

1<br />

x 2 + x + 2 = 1 2 ·<br />

1<br />

1 + x 2 + x2<br />

2<br />

= 1 2<br />

(<br />

1 −<br />

= 1 2 − 1 4 x − 1 8 x2 + 3<br />

16 x3 + o(x 3 ).<br />

En multipliant par x + 1 et en simplifiant, on obtient<br />

271<br />

1<br />

1 + x = 1 − x + x2 − x 3 + o(x 3 ), on tire<br />

( ) ( ) 2 ( ) 3<br />

x<br />

2 + x2 x<br />

+<br />

2 2 + x2 x<br />

−<br />

2 2 + x2<br />

+ o(x ))<br />

3<br />

2<br />

x + 1<br />

x 2 + x + 2 = 1 2 + 1 4 x − 3 8 x2 + 1<br />

16 x3 + o(x 3 ).<br />

2. On connaît le développement limité au voisinage de 0 de x ↦−→ (1 + x) 1 2 :<br />

(1 + x) 1 2 = 1 +<br />

1<br />

2 x − 1 8 x2 + o(x 2 ).<br />

On en déduit en utilisant deux fois ce développement limité :<br />

( )<br />

1 + (1 + x) 1 1<br />

(<br />

2<br />

2 = 1 + 1 + 1 2 x − 1 ) 1<br />

8 x2 + o(x 2 2<br />

)<br />

= √ (<br />

2<br />

(<br />

= √ 2<br />

= √ 2 +<br />

1 + 1 4 x − 1 16 x2 + o(x 2 )<br />

) 1<br />

2<br />

( 1<br />

4 x − 1 )<br />

16 x2 − 1 ( 1<br />

8 4 x − 1 ) ) 2<br />

16 x2 + o(x 2<br />

1 + 1 2<br />

√<br />

2<br />

8 x − 5√ 2<br />

128 x2 + o(x 2 ).<br />

3. Du développement limité de sin en 0 à l’ordre 5, au déduit au voisinage de 0,<br />

Puisqu’au voisinage de 0,<br />

sin x<br />

x = 1 − 1 6 x2 + 1<br />

120 x4 + o(x 4 ).<br />

ln(1 + x) = x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 4 x4 + o(x 4 ),<br />

on obtient<br />

ln<br />

(<br />

1 + sin x<br />

x<br />

)<br />

= − 1 6 x2 + 1<br />

120 x4 − 1 2<br />

(<br />

− 1 6 x2 + 1<br />

120 x4 ) 2<br />

+ o(x 4 )<br />

= − 1 6 x2 − 1<br />

180 x4 + o(x 4 ).


272<br />

( )<br />

4. On écrit (1 + 2x) 1<br />

1+x<br />

ln(1 + 2x)<br />

= exp . Avec les développements limités usuels au<br />

1 + x<br />

voisinage de 0, on obtient<br />

ln(1 + 2x)<br />

1 + x<br />

=<br />

(<br />

2x − 1 2 (2x)2 + 1 ) (1<br />

3 (2x)3 + o(x 3 ) − x + x 2 − x 3 + o(x 3 ) )<br />

= 2x − 4x 2 + 20 3 x3 + o(x 3 ).<br />

En composant avec le développement limité de exp au voisinage de 0, on obtient<br />

(<br />

(1 + 2x) 1<br />

1+x = 1 + 2x − 4x 2 + 20 )<br />

3 x3 + 1 (<br />

2x − 4x 2 + 20 ) 2<br />

2 3 x3 + 1 6 (2x)3 + o(x 3 )<br />

= 1 + 2x − 2x 2 + o(x 3 ).<br />

5. En utilisant les développements limités de sin et cos au voisinage de 0, on obtient<br />

(<br />

x<br />

tan x = xcos x x 1 − 1<br />

sin x = 2 x2 + 1 )<br />

24 x4 + o(x 4 )<br />

x − 1 6 x3 + 1<br />

120 x5 + o(x 5 )<br />

=<br />

(<br />

1 − 1 2 x2 + 1 24 x4 + o(x 4 )<br />

= 1 − 1 3 x2 − 1 45 x4 + o(x 4 ).<br />

) (<br />

=<br />

1 − 1 2 x2 + 1<br />

24 x4 + o(x 4 )<br />

1 − 1 6 x2 + 1<br />

120 x4 + o(x 4 )<br />

)<br />

1 + 1 6 x2 − 1<br />

120 x4 + 1<br />

36 x4 + o(x 4 )<br />

En composant avec le développement limité de x ↦−→ √ 1 + x, on en déduit<br />

√ x<br />

tan x = 1 + 1 (<br />

− 1 2 3 x2 − 1 )<br />

45 x4 − 1 ( ) 1<br />

8 9 x4 + o(x 4 ) = 1 − 1 6 x2 − 1<br />

40 x4 + o(x 4 )<br />

et<br />

Au voisinage de 0, on a<br />

√<br />

π x<br />

2 tan x = π 2 − π 12 x2 − π 80 x4 + o(x 4 ).<br />

On en déduit que<br />

( π<br />

)<br />

cos<br />

2 + x = −sin x = −x + x3<br />

6 + o(x4 ).<br />

( √ ) π x<br />

cos = π 2 tan x 12 x2 + π 80 x4 + 1 (<br />

− π 6 12 x2 − π 80 x4) 3<br />

+ o(x 4 )<br />

= π 12 x2 + π 80 x4 + o(x 4 ).


273<br />

6. On écrit<br />

(1 + arctanx) 1 x = e<br />

ln(1+arctan x)<br />

x .<br />

On dispose, au voisinage de 0, <strong>des</strong> développements limités<br />

arctan x = x − 1 3 x3 + o(x 4 ) et ln(1 + x) = x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 4 x4 + o(x 4 )<br />

On en déduit que<br />

ln(1 + arctan x) = x − 1 3 x3 − 1 2<br />

= x − 1 2 x2 + 1<br />

12 x4 + o(x 4 ).<br />

(<br />

x − 1 ) 2<br />

3 x3 + 1 (<br />

x − 1 ) 3<br />

3 3 x3 − 1 (<br />

x − 1 ) 4<br />

4 3 x3 + o(x 4 )<br />

On obtient enfin, en utilisant le développement limité de exp au voisinage de 0,<br />

(1 + arctan x) 1 x = exp<br />

(1 − 1 2 x + 1 )<br />

12 x3 + o(x 3 )<br />

(<br />

= eexp − 1 2 x + 1 )<br />

12 x3 + o(x 3 )<br />

(<br />

= e 1 − 1 2 x + 1<br />

12 x3 + 1 (<br />

− 1 2 2 x + 1 ) 2<br />

12 x3 + 1 (<br />

− 1 6 2 x + 1 ) ) 3<br />

12 x3 + o(x 3 )<br />

= e − e 2 x + e 8 x2 + e<br />

16 x3 + o(x 3 ).<br />

Exercice 24.2<br />

1. On pose x = π + h et on se ramène aux développements limités de sin et cos en 0. On<br />

6<br />

obtient<br />

(<br />

2sin h + π ) √<br />

3<br />

= 2 ·<br />

6 2 sinh + 2 · 1<br />

2 cos h = √ 3<br />

(h − 1 )<br />

6 h3 + 1 − h2<br />

2 + o(h3 ).<br />

On en déduit, en composant avec le développement limité de ln au voisinage de 1,<br />

( (<br />

ln 2sin h + π ))<br />

6<br />

= √ 3h − 1 2 h2 −<br />

√ (<br />

3<br />

6 h3 − 1 √ ) 2<br />

√3h 1 3<br />

−<br />

2 2 h2 −<br />

6 h3<br />

et finalement<br />

+ 1 3<br />

( √ ) 3<br />

√3h 1 3<br />

−<br />

2 h2 −<br />

6 h3 + o(h 3 )<br />

= √ 3h − 2h 2 + 4√ 3<br />

3 h3 + o(h 3 )<br />

ln(2sin x) = √ (<br />

3 x − π ) (<br />

− 2 x − π ) 2 4 √ 3<br />

(<br />

+ x − π ) ( 3 (<br />

+ o x − π ) ) 3<br />

.<br />

6 6 3 6 6


274<br />

2. En posant x = π + h, on obtient<br />

4<br />

(<br />

(tan x) tan 2x = exp (tan 2xln tan x) = exp − 1 )<br />

1 + tanh<br />

ln .<br />

tan 2h 1 − tan h<br />

Le développement limité de tan à l’ordre 3 en 0 étant tanx = x + 1 3 x3 , on obtient<br />

1 + tan h 1 + h + 1<br />

1 − tanh = 3 h3 + o(h 3 )<br />

1 − h − 1 =<br />

(1 + h + 1 )(1<br />

3 h3 + o(h 3 3 h3 + h + 1 )<br />

3 h3 + h 2 + h 3 + o(h 3 )<br />

)<br />

On en déduit<br />

= 1 + 2h + 2h 2 + 8 3 h3 + o(h 3 ).<br />

ln 1 + tan h<br />

1 − tan h = 2h + 2h2 + 8 3 h3 − 1 2<br />

puis<br />

= 2h + 4 3 h3 + o(h 3 )<br />

(<br />

2h + 2h 2 + 8 ) 2<br />

3 h3 + 1 (<br />

2h + 2h 2 + 8 ) 3<br />

3 3 h3 + o(h 3 )<br />

1 tan h + 1 2h + 4<br />

ln<br />

tan 2h 1 − tan h = 3 h3 + o(h 3 ) 1 + 2<br />

2h + 8 = 3 h2 + o(h 2 )<br />

3 h3 + o(h 3 ) 1 + 4 = 1 − 2<br />

3 h2 + o(h 2 3 h2 + o(h 2 )<br />

)<br />

et enfin<br />

(<br />

(tan x) tan 2x = exp −1 + 2 ) (<br />

3 h2 + o(h 2 ) = e −1 1 + 2 )<br />

3 h2 + o(h 2 )<br />

= e −1 + 2e−1<br />

3<br />

(<br />

x − π ) 2 (<br />

+ o x − π ) 2<br />

.<br />

4 4<br />

3. On pose x = 1 + h et<br />

( )<br />

1<br />

x −1+ln x<br />

lnx<br />

= exp<br />

−1 + lnx<br />

On obtient<br />

−1<br />

1 − ln(x) = −1<br />

1 − h + 1 2 h2 − 1 3 h3 + o(h 3 )<br />

= −1 − h + 1 2 h2 − 1 3 h3 −<br />

= −1 − h − 1 2 h2 − 1 3 h3 + o(h 3 )<br />

(<br />

= exp 1 +<br />

(<br />

−h + 1 2 h2 − 1 3 h3 ) 2<br />

+<br />

)<br />

−1<br />

.<br />

1 − ln(x)<br />

(<br />

−h + 1 2 h2 − 1 3 h3 ) 3<br />

+ o(h 3 )


275<br />

puis<br />

1<br />

x −1+ln x = exp<br />

(−h − 1 2 h2 − 1 )<br />

3 h3 + o(h 3 )<br />

= 1 − h − 1 2 h2 − 1 3 h3 + 1 2<br />

= 1 − h + o(h 3 ) = 1 − (x − 1) + o ( (x − 1) 3) .<br />

(<br />

−h − 1 2 h2 − 1 ) 2<br />

3 h3 + 1 (<br />

−h − 1 6 2 h2 − 1 ) 3<br />

3 h3 + o(h 3 )<br />

Exercice 24.3<br />

1. Comme sin x − x tend vers 0, on peut écrire<br />

e sin x − e x<br />

sin x − tan x = ex esin x−x − 1<br />

sin x − tan x ∼ sin x − x<br />

x→0 sinx − tan x<br />

∼<br />

x→0<br />

− 1 6 x3<br />

x − 1 6 x3 − x − 1 3 x3 + o(x 3 )<br />

∼<br />

x→0<br />

1<br />

3<br />

et donc<br />

2. On a, au voisinage de 0,<br />

lim<br />

x→0<br />

e sin x − e x<br />

sinx − tan x = 1 3 .<br />

et donc<br />

cot x − 1 x = x − tan x<br />

xtan x<br />

− 1 3<br />

∼<br />

x3<br />

x→0 x 2<br />

lim cot x − 1<br />

x→0 x = 0.<br />

∼ − 1<br />

x→0 3 x<br />

3. Comme cos ax et cos bx tendent vers 0, on obtient<br />

ln cos ax<br />

ln cos bx ∼ cos ax − 1<br />

x→0 cos bx − 1 ∼ − 1 2 (ax)2<br />

x→0 − 1 2 (bx)2<br />

et donc<br />

ln cos ax<br />

lim<br />

x→0 ln cos bx = a2<br />

b 2 .<br />

Exercice 24.4<br />

1. On a, quand h tend vers 0<br />

( ( )) 1<br />

tan π<br />

2 + h 1<br />

= ( π<br />

) ∼ − 2<br />

−tan<br />

2 h h→0 πh .<br />

On en déduit<br />

lim (2x 2 − 3x + 1)tan πx = lim − 2 2x 2 − 3x + 1<br />

x→ 1 2<br />

x→ 1 π x − 1 = lim − 2<br />

2 2<br />

x→ 1 π (2x − 2) = 2 π .<br />

2


276<br />

2. On détermine un développement limité du numérateur à l’ordre 1 au voisinage de 2 :<br />

(2 + h) 2 − 2 2+h = (2 + h) 2 − 4e h ln 2 = (4 + 4h) − 4(1 + h ln 2) + o(h)<br />

= 4(1 − ln 2)h + o(h).<br />

On en déduit<br />

lim<br />

x→2<br />

x 2 − 2 x<br />

sin(x − 2) = lim 4(1 − ln2)h + o(h)<br />

= 4(1 − ln 2).<br />

h→0 sin h<br />

3. On utilise <strong>des</strong> développements limités du numérateur et du dénominateur au voisinage<br />

de a :<br />

((<br />

(a + h) a − a a+h = a a 1 + h ) a )<br />

− a h = a a (1 + h − 1 − h lna + o(h))<br />

a<br />

= a a (1 − lna)h + o(h)<br />

asin(a + h) − (a + h)sin a = asin acos h + acos asin h − (a + h)sin a<br />

= (acos a − sina)h − asin a h 2 + o(h 2 ).<br />

2<br />

• Si acos a − sin a ≠ 0, on trouve<br />

lim<br />

x→a<br />

x a − a x<br />

asin x − xsin a = lim<br />

h→0<br />

a a (1 − lna)h + o(h)<br />

(acos a − sin a)h − asin a h<br />

2<br />

2 + o(h 2 )<br />

= aa (1 − lna)<br />

acos a − sin a .<br />

• Si acos a − sin a = 0, c’est-à-dire si tan a = a, équation qui possède une solution dans<br />

chacun <strong>des</strong> intervalles<br />

]kπ, π [<br />

2 + kπ (k ∈ N ∗ ), la limite est infinie et il faut distinguer limite<br />

à droite et à gauche. On obtient<br />

lim<br />

x→a +<br />

x a − a x<br />

asin x − xsina = lim<br />

a a (1 − lna)h + o(h)<br />

h→0 + − asin a = ±∞,<br />

h<br />

2<br />

2 + o(h 2 )<br />

le signe étant celui de lna − 1 On a lna − 1 > 0 car a π et le signe de sin a dépend de la<br />

sina<br />

parité de k : la limite est +∞ si k est pair et −∞ sinon. Pour la limite à gauche les résultats<br />

sont inversés.<br />

Exercice 24.5<br />

1. On écrit ( ) x (<br />

ln(x + 1)<br />

= exp xln<br />

lnx<br />

Quand x tend vers +∞, on a<br />

ln(x + 1)<br />

lnx<br />

( ln(x + 1)<br />

lnx<br />

))<br />

.<br />

= 1 + 1 (1<br />

lnx ln + 1 )<br />

−→ 1.<br />

x<br />

On en déduit que<br />

( ) ln(x + 1)<br />

xln<br />

∼x 1 (1<br />

lnx lnx ln + 1 )<br />

∼ 1<br />

x lnx .


277<br />

Cette expression tendant vers 0, on en déduit que<br />

( ) x ( ))<br />

ln(x + 1)<br />

ln(x + 1)<br />

− 1 = exp(<br />

xln<br />

− 1 ∼ 1<br />

lnx<br />

lnx lnx<br />

et finalement<br />

lim<br />

x→+∞<br />

[( ln(x + 1)<br />

lnx<br />

) x<br />

− 1]<br />

lnx = 1.<br />

2. On pose<br />

(<br />

f(x) = x 2 1 +<br />

x) 1 x (<br />

− ex 3 ln 1 + 1 ) ( (<br />

= x 2 exp xln 1 + 1 )) (<br />

− ex 3 ln 1 + 1 )<br />

x<br />

x<br />

x<br />

et on utilise le développement limité de ln(1 + x) au voisinage de 0. On obtient au voisinage<br />

de +∞,<br />

(<br />

ln 1 + 1 )<br />

= 1 x x − 1<br />

2x 2 + 1 ( ) 1<br />

3x 3 + o x 3 ,<br />

( (<br />

exp xln 1 + 1 ))<br />

x<br />

(<br />

= exp<br />

(<br />

= e<br />

1 − 1<br />

2x + 1<br />

3x 2 + o ( 1<br />

x 2 ))<br />

1 − 1<br />

2x + 1<br />

3x 2 + 1 2<br />

(<br />

= e 1 − 1<br />

2x + 11 ( )) 1<br />

24x 2 + o x 2 .<br />

(<br />

− 1<br />

2x + 1 ) 2 ( ) )<br />

1<br />

3x 2 + o<br />

x 2<br />

On en déduit<br />

f(x) = ex 2 (<br />

1 − 1<br />

2x + 11<br />

24x 2 + o ( 1<br />

x 2 ))<br />

− ex 3 ( 1<br />

x − 1<br />

2x 2 + 1<br />

3x 3 + o ( 1<br />

x 3 ))<br />

= e 8 + o(1)<br />

et finalement<br />

3. On a au voisinage de +∞,<br />

(<br />

ln sin 1 x + cos 1 )<br />

x<br />

On en déduit que<br />

4. Comme<br />

et donc<br />

lim<br />

x→+∞<br />

1<br />

x + 1 et 1 x<br />

lim<br />

x→+∞ f(x) = e 8 .<br />

( ( 1 1<br />

= ln<br />

x x))<br />

+ o = 1 ( ) 1<br />

x + o .<br />

x<br />

(<br />

sin 1 x x) + cos 1 x ( (<br />

= lim exp xln sin 1<br />

x→+∞ x + cos 1 ))<br />

= e.<br />

x<br />

x 2 ( e 1 x − e<br />

1<br />

x+1<br />

tendent vers 0, on obtient au voisinage de +∞,<br />

)<br />

( ) (<br />

= x 2 e 1<br />

x+1 e 1 x − 1<br />

x+1<br />

1<br />

− 1 ∼ x 2 x − 1 )<br />

∼ 1<br />

x + 1<br />

( )<br />

lim<br />

x→+∞ x2 e 1 1<br />

x − e x+1 = 1.


278<br />

Exercice 24.6<br />

1. On écrit <strong>des</strong> développements limités à l’ordre 4 :<br />

sin(ln(1 + x)) = sin<br />

(x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 )<br />

4 x4 + o(x 4 )<br />

= x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 4 x4 − 1 6<br />

(<br />

x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 4 x4 ) 3<br />

+ o(x 4 )<br />

= x − 1 2 x2 + 1 3 x3 − 1 4 x4 − 1 6 x3 + 1 6 · 3<br />

2 x4 + o(x 4 )<br />

= x − 1 2 x2 + 1 6 x3 + o(x 4 ),<br />

(<br />

ln(1 + sinx) = ln 1 + x − 1 )<br />

6 x3 + o(x 4 )<br />

=<br />

(x − 1 )<br />

6 x3 − 1 (<br />

x − 1 ) 2<br />

2 6 x3 + 1 3 x3 − 1 4 x4 + o(x 4 )<br />

On en déduit que<br />

soit encore<br />

= x − 1 6 x3 − 1 2 x2 + 1 6 x4 + 1 3 x3 − 1 4 x4 + o(x 4 )<br />

= x − 1 2 x2 + 1 6 x3 − 1<br />

12 x4 + o(x 4 ).<br />

sin( ln(1 + x)) − ln(1 + sinx) = 1<br />

12 x4 + o(x 4 )<br />

1<br />

sin(ln(1 + x)) − ln(1 + sinx) ∼<br />

x→0 12 x4 .<br />

2. On écrit <strong>des</strong> développements limités à l’ordre 7.<br />

Comme arctan x = x − 1 3 x3 + 1 5 x5 − 1 7 x7 + o(x 7 ), on obtient<br />

(x 3 − x 5 + 1 3 x7 + 3 5 x7 )<br />

et<br />

sin(arctan x) = x − 1 3 x3 + 1 5 x5 − 1 7 x7 − 1 6<br />

+ 1<br />

120<br />

(x 5 − 5 3 x7 )<br />

− 1<br />

5040 x7 + o(x 7 )<br />

= x − 1 2 x3 + 3 8 x5 − 5<br />

16 x7 + o(x 7 )<br />

arctan(sinx) = x − 1 6 x3 + 1<br />

120 x5 − 1<br />

+ 1 5<br />

5040 x7 − 1 3<br />

(x 5 − 5 )<br />

6 x7 − 1 7 x7 + o(x 7 )<br />

(<br />

x 3 − 1 2 x5 + 1 12 x7 + 1<br />

40 x7 )<br />

= x − 1 2 x3 + 3 8 x5 − 83<br />

240 x7 + o(x 7 ).


279<br />

On en déduit<br />

et donc<br />

sin(arctan x) − arctan(sinx) = 1<br />

30 x7 + o(x 7 )<br />

1<br />

sin(arctan x) − arctan(sinx) ∼<br />

x→0 30 x7 .<br />

3. Un développement limité au voisinage de 0 d’ordre 2 donne<br />

((<br />

(e + x) e − e e+x = e e 1 + x ) ) e<br />

− e<br />

x<br />

(<br />

e<br />

= e e 1 + e x e(e − 1)<br />

( x<br />

) )<br />

2 1<br />

+ − 1 − x −<br />

e 2 e 2 x2 + o(x 2 )<br />

et donc<br />

4. Quand x tend vers +∞,<br />

= − ee−1<br />

2 x2 + o(x 2 )<br />

(e + x) e − e e+x ∼<br />

x→0<br />

− ee−1<br />

2 x2 .<br />

x<br />

tend vers 1 et comme arctan est dérivable en 1 de nombre<br />

x + 1<br />

dérivé 1 2 , on obtient ( )<br />

π x<br />

4 − arctan x + 1<br />

Exercice 24.7<br />

1. On a, quand n tend vers +∞,<br />

( ) x<br />

= arctan(1) − arctan<br />

x + 1<br />

(<br />

1<br />

∼ 1 − x )<br />

∼<br />

x→+∞ 2 x + 1 x→+∞<br />

n√<br />

2 − 1 = e<br />

ln 2<br />

n − 1 ∼<br />

ln 2<br />

n .<br />

On en déduit que<br />

( )<br />

lim n n√<br />

2 − 1 = ln 2.<br />

n→+∞<br />

( ( π<br />

2. On peut écrire u n = exp nln tan<br />

4 n))<br />

+ 1 ( π<br />

. Quand n tend vers l’infini, tan<br />

4 n)<br />

+ 1<br />

1<br />

2x .<br />

tend vers 1. On en déduit que<br />

⎛<br />

( π<br />

ln tan<br />

4 n)<br />

+ 1 ( π<br />

∼ tan<br />

4 n)<br />

+ 1 1 + tan 1 ⎞<br />

2tan 1 ⎜<br />

− 1 ∼ ⎝<br />

n ⎟<br />

1 − tan 1 − 1⎠ ∼ n<br />

1 − tan 1 ∼ 2 n .<br />

n<br />

n<br />

On en déduit que<br />

( π<br />

lim<br />

n→+∞ tann 4 + 1 )<br />

= e 2 .<br />

n


280<br />

3. On écrit<br />

(<br />

1 +<br />

n) 1 n ( (<br />

= exp nln 1 + 1 ))<br />

et utilise un développement limité d’ordre 2<br />

n<br />

de x ↦−→ ln(1 + x) au voisinage de 0. On obtient<br />

(<br />

nln 1 + 1 ) ( 1<br />

= n<br />

n n − 1 ( )) 1<br />

2n 2 + o n 2 = 1 − 1 ( ) 1<br />

2n + o n<br />

puis<br />

( (<br />

u n = n e − exp 1 − 1 ( ))) ( 1<br />

2n + o = ne 1 − 1 + 1 ( )) 1<br />

n<br />

2n + o = e n 2 + o(1)<br />

et donc<br />

( (<br />

lim n e − 1 + 1 ) n )<br />

= e<br />

n→+∞ n 2 .<br />

4. On met n en facteur et on obtient<br />

(<br />

n n+1<br />

n<br />

n − (n − 1) n−1 = n e ln n<br />

n<br />

car lnn et<br />

n<br />

n 2 (1<br />

n − 1 ln − 1 n<br />

lnn<br />

n − 1 +<br />

n<br />

− e n−1 ln(n−1)−ln n) = n<br />

( lnn<br />

∼ n<br />

n − lnn<br />

n − 1 − n<br />

∼ − lnn<br />

n − 1 −<br />

n2<br />

n − 1 ln (1 − 1 n<br />

(1<br />

n − 1 ln − 1 n<br />

)<br />

,<br />

(<br />

e ln n<br />

n<br />

))<br />

n (1<br />

n − 1 ln − 1 )<br />

tendent vers 0. Comme<br />

)<br />

n<br />

∼ n2<br />

n − 1 · −1 ∼ −1, on en déduit que<br />

n<br />

lim n n+1<br />

n<br />

n − (n − 1) n−1 = 1.<br />

n→+∞<br />

− e<br />

ln n<br />

n−1 + n<br />

lim<br />

n→+∞<br />

n−1 ln(1− 1 n) )<br />

lnn<br />

n − 1 = 0 et<br />

Exercice 24.8<br />

La fonction f <strong>des</strong> développements limités de tout ordre en 0. Écrivons son développement<br />

limité d’ordre 5. On obtient<br />

f(x) = x − 1 3 x3 + 1 5 x5 + o(x 5 ) − (x + ax 3 )(1 − bx 2 + b 2 x 4 + o(x 5 ))<br />

=<br />

(− 1 ) ( ) 1<br />

3 − a + b x 3 +<br />

5 + ab − b2 x 5 + o(x 5 ).<br />

Pour que f(x) possède un équivalent en 0 de degré supérieur à 5, il faut − 1 3 − a + b = 0 et<br />

1<br />

5 + ab − b2 = 0. On trouve a = 4 15 et b = 3 . Pour ces valeurs de a et b, f(x) possède un<br />

5<br />

équivalent de degré au moins 7, car f est impaire. On peut vérifier qu’il est effectivement de<br />

degré 7.


281<br />

Exercice 24.9<br />

On effectue <strong>des</strong> développements limités de x ↦−→ e x + e −1 d’ordre 1 et de x ↦−→ ln(1 + x)<br />

d’ordre 2 (car on va mettre x en facteur). On obtient<br />

e x + e −x<br />

ln(1 + x) = 2 + o(x)<br />

x − 1 2 x2 + o(x 2 ) = 1 1 + o(x)<br />

x 1 − 1 2 x + o(x)<br />

= 1 (1 + 1 )<br />

x 2 x + o(x) = 1 x + 1 2 + o(1)<br />

et donc<br />

e x + e −x<br />

ln(1 + x) − a x + b = 1 − a + 1 x 2 + b + o(1).<br />

La limite est nulle si a = 1 et b = − 1 2 .<br />

Exercice 24.10<br />

On détermine pour commencer le développement limité d’ordre 3 de la dérivée de la fonction<br />

considérée. On obtient<br />

1<br />

√<br />

1 + x<br />

2 = (1 + x2 ) − 1 2 = 1 −<br />

1<br />

2 x2 + o(x 3 ),<br />

car la fonction est paire. Le développement limité de la fonction F : x ↦−→<br />

s’obtient en intégrant terme à terme. On trouve puisque F(0) = 0,<br />

F(x) = x − 1 6 x3 + o(x 4 ).<br />

∫ x<br />

0<br />

1<br />

√<br />

1 + t<br />

2 dt<br />

On a alors<br />

∫ x<br />

2<br />

x<br />

1<br />

√<br />

1 + t<br />

2 dt = F(x2 ) − F(x) = −x + x 2 + 1 6 x3 + o(x 4 ).<br />

Exercice 24.11<br />

1. On a, pour x ∈ R ∗ ,<br />

f(x) =<br />

x<br />

e x − 1 = x<br />

x + 1 2 x2 + o(x 2 ) = 1<br />

1 + 1 2 x + o(x) = 1 − 1 2 x + o(x).<br />

Comme de plus f(0) = 1, valeur prise par le développement limité en 0, la fonction possède<br />

un développement limité d’ordre 1 en 0 donc elle est dérivable en 0 et le nombre dérivé est<br />

le coefficient de x : f ′ (0) = − 1 2 .<br />

2. La fonction exp possède un développement limité en 0 de tout ordre. Pour n ∈ N et<br />

x ∈ R ∗ , on a<br />

f(x) =<br />

n+1<br />

∑<br />

k=1<br />

x<br />

x k<br />

k! + o(xn+1 )<br />

=<br />

n+1<br />

∑<br />

k=1<br />

1<br />

x k−1<br />

k!<br />

+ o(x n )<br />

=<br />

n∑<br />

k=0<br />

1<br />

.<br />

x k<br />

(k + 1)! + o(xn )


282<br />

n∑ x k<br />

La fonction x ↦−→<br />

(k + 1)! + o(xn ) possède par définition un développement limité<br />

k=0<br />

d’ordre n en 0. Comme de plus elle ne s’annule pas en 0, son inverse possède également<br />

un développement limité d’ordre n en 0. Comme cet inverse est égal à f (sur R ∗ , c’est par<br />

définition, en 0 cela résulte du choix de f(0)), la fonction f possède un développement limité<br />

d’ordre n en 0, ceci pour tout n ∈ N.<br />

3. On sait que a 0 = 1 et a 1 = − 1 2 . Montrons que la fonction g définie par g(x) = f(x) −a 1x<br />

est paire. Ainsi les coefficients de degré impair de son développement limité seront nuls. Mais<br />

ceux-ci pour les termes de degré 3 sont ceux de f. Le résultat sera démontré. On a, pour<br />

x ∈ R ∗ ,<br />

g(x) = f(x) + 1 2 x = x<br />

e x − 1 + 1 2 x = x(ex + 1)<br />

2(e x − 1)<br />

et on en déduit, pour x ∈ R ∗ ,<br />

g(−x) = −x(e−x + 1)<br />

2(e −x − 1)<br />

= −x(1 + ex )<br />

2(1 − e x )<br />

= g(x).<br />

4. On a, pour tout réel x, f(x)(e x − 1) = x. Pour n 2, le développement limité d’ordre<br />

n + 1 de la fonction x ↦−→ x, qui est tout simplement x = x + o(x n+1 ), s’obtient en faisant<br />

le produit <strong>des</strong> développements limités <strong>des</strong> fonctions f et x ↦−→ e x − 1 en ne gardant que les<br />

termes de degré n + 1. Comme<br />

n+1<br />

∑<br />

f(x) = a k x k + o(x n+1 ) et e x − 1 =<br />

k=0<br />

n+1<br />

∑<br />

k=1<br />

x k<br />

k! + o(xn+1 ),<br />

on obtient en particulier que le coefficient de x n+1 , qui est nul par unicité du développement<br />

limité, est<br />

n∑ a k<br />

n + 1 − k<br />

k=0<br />

(on multiplie un terme de degré k de la première somme par un terme de degré n + 1 − k<br />

de la seconde et on tient compte de la nullité du terme de degré 0 du second développement<br />

limité ). On obtient la relation voulue.<br />

Exercice 24.12<br />

)<br />

Notons f la fonction x ↦−→ ln<br />

(1 + x + x2<br />

2! + · · · + xn<br />

. Elle est définie au voisinage de 0<br />

n!<br />

et on peut écrire à partir du développement limité d’ordre n + 1 de la fonction exp,<br />

)<br />

f(x) = ln<br />

(e x − xn+1<br />

(n + 1)! − o(xn+1 )<br />

= ln<br />

(e<br />

(1 x − e−x x n+1 ))<br />

(n + 1)! + o(e−x x n+1 )<br />

= lne x + ln<br />

(1 − e−x x n+1 )<br />

(n + 1)! + o(e−x x n+1 )<br />

= x − e−x x n+1<br />

(n + 1)! + o(e−x x n+1 ),


283<br />

car e −x x n+1 tend vers 0. Comme e −x = 1 + o(x), on en déduit<br />

f(x) = x −<br />

qui est le développement limité cherché.<br />

Exercice 24.13<br />

xn+1<br />

(n + 1)! + o(xn+1 ),<br />

1. Montrons que, pour tout entier n ∈ N, f n est définie sur [−1,1] et f n ([−1,1]) ⊂ [0,2]. On<br />

raisonne par récurrence.<br />

C’est vrai pour n = 0, car l’ensemble de définition de f 0 est ] − ∞,1] et f 0 ([−1,1]) = [0, √ 2].<br />

Si f n vérifie l’hypothèse de récurrence alors, pour tout x ∈ [−1,1], on a f n (x) ∈ [0,2] donc<br />

2 − f n (x) 0 et on peut définir f n+1 (x) en posant f n+1 (x) = √ 2 − f n (x). De plus, comme<br />

f n prend <strong>des</strong> valeurs positives sur [−1,1], on a, pour x ∈ [−1,1],<br />

et la propriété est démontrée.<br />

0 f n+1 (x) √ 2 2<br />

2. On montre, encore par récurrence sur n, que pour tout n ∈ N, la fonction f n qui est définie<br />

au voisinage de 0 possède un développement limité d’ordre 2. On remarque que f 0 (0) = 1 et<br />

que si f n (0) = 1 alors f n+1 (0) = 1 donc ceci est vrai pour tout n. Cette remarque fournira<br />

le premier coefficient du développement limité.<br />

La fonction f 0 possède un développement limité d’ordre 2 au voisinage de 0. C’est du cours :<br />

f 0 (x) = 1 − 1 2 x − 1 8 x2 + o(x 2 ).<br />

Supposons que f n possède un en 0 d’ordre 2. Comme f n (0) = 1 et que la fonction<br />

x ↦−→ √ 2 − x possède un développement limité d’ordre 2 en 1 (elle est C ∞ ), il en est de<br />

même de la composée f n+1 .<br />

Si f n (x) = 1 + a n x + b n x 2 + o(x 2 ), alors<br />

f n+1 (x) = √ 1 − a n x − b n x 2 + o(x 2 ) = 1 − 1 2 (a nx + b n x 2 ) − 1 8 a2 nx 2 + o(x 2 )<br />

= 1 − 1 (<br />

2 a nx + − 1 2 b n − 1 )<br />

8 a2 n x 2 + o(x 2 ).<br />

La fonction f n possède, pour tout n, un développement limité au voisinage de 0 dont les<br />

coefficients vérifient la relation de récurrence<br />

a n+1 = − 1 2 a n et b n+1 = − 1 2 b n − 1 8 a2 n.<br />

La suite (a n ) n∈N est géométrique de raison − 1 2 , donc a n =<br />

La relation vérifiée par (b n ) n∈N peut s’écrire<br />

(<br />

− 1 2) n+1<br />

, puisque a 0 = − 1 2 .<br />

(−2) n+1 b n+1 = (−2) n b n − (−2) n+1 a2 n<br />

8 = (−2)n b n − 1 (<br />

− 1 n+1<br />

.<br />

8 2)


284<br />

On obtient en sommant <strong>des</strong> relations de ce type, les termes s’éliminant deux à deux,<br />

n−1<br />

∑<br />

(−2) n (<br />

b n = b 0 + (−2) k+1 b k+1 − (−2) k )<br />

b k<br />

k=0<br />

= − 1 8 − 1 8<br />

n−1<br />

∑<br />

(<br />

− 1 ) k+1<br />

= − 1 2 8<br />

k=0<br />

) n+1<br />

= − 1 1 − ( − 1 2<br />

8 1 + 1 2<br />

= − 1 12 + 1<br />

12<br />

n∑<br />

k=0<br />

(<br />

− 1 ) k<br />

2<br />

(<br />

− 1 2) n+1<br />

.<br />

On en déduit que<br />

b n = − 1 12<br />

(<br />

− 1 ) n<br />

+ 1 (<br />

− 1 2n+1<br />

.<br />

2 12 2)<br />

Exercice 24.14<br />

1. On factorise par les termes en x 2 puis on fait un développement limité d’ordre 2. On<br />

obtient<br />

) (√ )<br />

f(x) = |x|<br />

(√1 + 1 x + 1 x 2 + 2|x| 1 − 3<br />

4x + 1<br />

2x 2<br />

(<br />

= |x|<br />

= |x|<br />

1 + 1<br />

2x + 1<br />

2x 2 − 1 ( )) 1<br />

8x 2 + o x 2 + 2|x|<br />

(<br />

3 − 1<br />

4x + 47 ( )) 1<br />

64x 2 + o x 2 .<br />

Au voisinage de +∞, on a<br />

f(x) = 3x − 1 4 + 47 ( ) 1<br />

64x + o .<br />

x<br />

(<br />

1 − 3<br />

8x + 1<br />

4x 2 − 9<br />

128x 2 + o ( 1<br />

x 2 ))<br />

La courbe possède une asymptote d’équation y = 3x− 1 et est au-<strong>des</strong>sus de cette asymptote<br />

4<br />

au voisinage de +∞. De même, au voisinage de −∞, on a<br />

f(x) = −3x + 1 4 − 47 ( ) 1<br />

64x − o .<br />

x<br />

La courbe possède une asymptote d’équation y = −3x+ 1 et est au-<strong>des</strong>sus de cette asymptote<br />

4<br />

au voisinage de −∞.<br />

2. On a, pour x ≠ 0,<br />

f(x) = 3√ x 3 − 3x 2 + x − 3 = x 3 √1 − 3 x + 1 x 2 − 3 x 3 .<br />

On utilise le développement limité de x ↦−→ (1 + x) 1 3 au voisinage de 0 :<br />

(1 + x) 1 3 = 1 +<br />

1<br />

3 x − 1 9 x2 + o(x 2 ).


285<br />

On obtient, quand |x| tend vers +∞,<br />

(<br />

f(x) = x 1 − 3<br />

3x + 1<br />

3x 2 − 9 ( )) 1<br />

9x 2 + o x 2<br />

= x − 1 − 2 ( ) 1<br />

3x + o .<br />

x<br />

La courbe possède en −∞ et +∞ une asymptote d’équation y = x − 1. Au voisinage de<br />

−∞, elle est au-<strong>des</strong>sus de son asymptote ; au voisinage de +∞, elle est au-<strong>des</strong>sous.<br />

3. On peut écrire, quand x tend vers −∞ ou+∞,<br />

(<br />

f(x) = −x 2 ln 1 + 1 ) ( 1<br />

= −x 2<br />

x x − 1<br />

2x 2 + 1 ( )) 1<br />

3x 3 + o x 3<br />

= −x + 1 2 − 1 ( ) 1<br />

3x + o .<br />

x<br />

La courbe possède en −∞ et en +∞ une asymptote d’équation y = −x + 1 . Au voisinage<br />

2<br />

de −∞, elle est au-<strong>des</strong>sus de son asymptote ; au voisinage de +∞, elle est au-<strong>des</strong>sous.<br />

Exercice 24.15<br />

On peut noter que f est paire.<br />

1. On a, au voisinage de 0, arctanx = x − 1 3 x3 + o(x 3 ) et donc<br />

x<br />

arctan x = 1<br />

1 − 1 3 x2 + o(x 2 ) = 1 + 1 3 x2 + o(x 2 ).<br />

Comme la valeur de f(0) est égale à la valeur en 0 du développement limité, on peut dire<br />

qu’au voisinage de 0,<br />

f(x) =<br />

1<br />

1 − 1 3 x2 + o(x 2 ) = 1 + 1 3 x2 + o(x 2 ).<br />

La fonction f possède en 0 un développement limité d’ordre 1. Elle est donc dérivable en 0<br />

et f ′ (0) = 0 (c’est le coefficient de x). La courbe possède au point d’abscisse 0 une tangente<br />

d’équation y = 1. Pour x assez petit, f(x) −1 a le signe de 1 3 x2 , donc f(x) −1 0 la courbe<br />

est au-<strong>des</strong>sus de la tangente.<br />

2. La fonction f est dérivable sur R ∗ et, pour x ≠ 0,<br />

Étudions la fonction g : x ↦−→ arctan x −<br />

x<br />

1+x 2<br />

f ′ (x) = arctan x −<br />

x 2 .<br />

g ′ (x) =<br />

x . Pour tout x ∈ R,<br />

1 + x2 2x 2<br />

(1 + x 2 ) 2 .<br />

La fonction g est croissante sur R. Comme g(0) = 0, elle est négative sur R − et positive sur<br />

R + . Il en est de même de f ′ . Ainsi f décroît sur R − et croît sur R + .


286<br />

3. On suppose x > 0. D’après l’indication fournie par l’énoncé,<br />

x<br />

f(x) =<br />

π<br />

2 − arctan 1 .<br />

x<br />

Puisque 1 tend vers 0, on peut utiliser le développement limité de arctan au voisinage de<br />

x<br />

0. On obtient<br />

arctan 1 x = 1 ( ) 1<br />

x + o x 2 ,<br />

puis<br />

et enfin<br />

1<br />

π<br />

2 − arctan 1 = 2 π<br />

x<br />

1<br />

1 − 2<br />

πx + o ( 1<br />

x 2 ) = 2 π<br />

f(x) = 2x π + 4 π 2 + 8 ( ) 1<br />

π 3 x + o .<br />

x<br />

(<br />

1 + 2<br />

πx + 4<br />

π 2 x 2 + o ( 1<br />

x 2 ))<br />

La courbe possède au voisinage de +∞ une asymptote d’équation y = 2x π + 4 . La courbe<br />

π2 est au <strong>des</strong>sus de son asymptote.<br />

La fonction f étant paire, la courbe possède une asymptote en −∞ d’équation y = − 2x π + 4 π 2 .<br />

La courbe est également au-<strong>des</strong>sus de son asymptote en −∞.<br />

Exercice 24.16<br />

1. La fonction est définie sur R ∗ et pour x ≠ 0,<br />

2e 1 x<br />

f ′ (x) = ) 2<br />

> 0.<br />

x<br />

(e 2 1 x − 1<br />

La fonction f est croissante sur ] − ∞,0[ et ]0,+∞[.<br />

2. On a lim<br />

x→0 − e 1 x = 0 et donc<br />

lim f(x) = −1.<br />

x→0− De plus quand x tend 0 par valeurs inférieures,<br />

)<br />

f(x) = −1 + 2e 1 x + o<br />

(e 1 x = −1 + o(x),<br />

par croissance comparée. Si on prolonge f par f(0) = −1, la fonction ainsi prolongée est<br />

dérivable à gauche en 0 et f g(0) ′ = 0. À gauche de 0, la courbe de f ainsi prolongée possède<br />

une demi-tangente d’équation y = −1.<br />

On obtient de même lim e 1 x = +∞ et<br />

x→0 + lim f(x) = 1.<br />

x→0 +


287<br />

La fonction f peut être également prolongée par continuité en 0 à droite et en écrivant<br />

f(x) = 1 + e− 1 x<br />

, on montre que, quand x tend vers 0 par valeurs supérieures,<br />

1 − e − 1 x<br />

f(x) = 1 + o(x).<br />

Le prolongement de f en 0 à droite est dérivable en 0 et f<br />

d ′ (0) = 0. La courbe possède une<br />

demi-tangente à droite.<br />

3. Quand x tend vers −∞ ou +∞, on obtient en utilisant le développement limité de exp<br />

en 0,<br />

2 + 1 x + 1 ( ) 1<br />

2x<br />

f(x) =<br />

2 + o x 2 2 + 1 x + 1 ( ) 1<br />

2x<br />

1<br />

x + 1<br />

2x 2 + 1 ( ) = x<br />

2 + o x 2<br />

1<br />

6x 3 + o x 3 1 + 1<br />

2x + 1 ( ) 1<br />

6x 2 + o x<br />

(<br />

2<br />

= x 2 + 1 x + 1 ( ))( 1<br />

2x 2 + o x 2 1 − 1<br />

2x − 1<br />

6x 2 + 1 ( )) 1<br />

4x 2 + o x 2<br />

= x<br />

(<br />

2 + 1<br />

6x 2 + o ( 1<br />

x 2 ))<br />

= 2x + 1<br />

6x + o ( 1<br />

x<br />

La courbe de f possède en −∞ et +∞ une asymptote d’équation y = 2x. La courbe est<br />

au-<strong>des</strong>sus de l’asymptote au voisinage de +∞, au-<strong>des</strong>sous au voisinage de −∞.<br />

Exercice 24.17<br />

1. Soit f définie sur R ∗ par f(x) = x 2 arctan 1 . La fonction f est impaire.<br />

x<br />

Comme arctan est une fonction bornée, on a lim f(x) = 0 et f peut être prolongée en une<br />

x→0<br />

fonction continue sur R en posant f(0) = 0. On notera encore f ce prolongement.<br />

On sait que, pour x > 0, on a arctan 1 x = π − arctan x et donc<br />

2<br />

On trouve de même, pour x < 0,<br />

f(x) = π 2 x2 + o(x 2 ) = o(x).<br />

f(x) = − π 2 x2 + o(x 2 ) = o(x).<br />

La fonction f, prolongée en 0, possède un développement limité d’ordre 1 au voisinage de<br />

0 : f(x) = o(x). Elle est donc dérivable en 0 et f ′ (0) = 0.<br />

On a, pour x ≠ 0,<br />

f ′ (x) = 2xarctan 1 x −<br />

On considère la fonction x ↦−→ 2arctan 1 x −<br />

)<br />

.<br />

(<br />

x2<br />

1 + x 2 = x 2arctan 1 x − x )<br />

1 + x 2 .<br />

x . On trouve, pour tout x ≠ 0,<br />

1 + x2 g ′ (x) = − 3 + x2<br />

(1 + x 2 ) 2 < 0.


288<br />

Puisque g est décroissante sur ] − ∞,0[ et sur ]0,+∞[ et que lim g(x) = lim g(x) = 0,<br />

x→−∞ x→+∞<br />

g est négative sur ]−∞,0[ et positive sur ]0,+∞[. On en déduit que f ′ est toujours positive.<br />

La fonction f est croissante sur R, car elle est de plus continue en 0.<br />

Quand x tend vers −∞ ou +∞, 1 x<br />

tend vers 0, donc<br />

f(x) = x 2 ( 1<br />

x − 1<br />

3x 3 + o ( 1<br />

x 3 ))<br />

= x − 1<br />

3x + o ( 1<br />

x 2 )<br />

.<br />

La courbe possède une asymptote d’équation y = x; la courbe est au-<strong>des</strong>sus de l’asymptote<br />

au voisinage de −∞ et au-<strong>des</strong>sous de l’asymptote au voisinage de +∞.<br />

2. Soit h la fonction définie sur R ∗ par h(x) = xe 1 x .<br />

On a<br />

e X<br />

lim h(x) = lim<br />

x→0 + x→+∞ X = +∞,<br />

par croissance comparée et<br />

lim h(x) = 0.<br />

x→0− La fonction h peut être prolongée en 0 en une fonction continue à gauche en posant h(0) = 0.<br />

On a alors<br />

h(x) − h(0)<br />

lim<br />

x→0 − x − 0<br />

Ainsi est dérivable à gauche en 0 et f ′ g(0) = 0.<br />

= lim<br />

X→−∞ eX = 0.<br />

Pour x ≠ 0,<br />

h ′ (x) = e 1 x − 1<br />

x<br />

x .<br />

La fonction h est donc croissante sur ] − ∞,0[ et [1,+∞[ et décroissante sur ]0,1].<br />

Quand x tend vers −∞ ou +∞, 1 tend vers 0, donc<br />

x<br />

(<br />

h(x) = x 1 + 1 x + 1 ( )) 1<br />

2x 2 + o x 2 = x + 1 + 1 ( ) 1<br />

2x + o .<br />

2x<br />

La courbe possède une asymptote d’équation y = x+1. Elle est au-<strong>des</strong>sus de cette asymptote<br />

au voisinage de +∞ et au-<strong>des</strong>sous au voisinage de −∞.<br />

Exercice 24.18<br />

1. On met en facteur le terme prépondérant. Quand t tend vers −∞, on écrit<br />

(<br />

m(t) = a t 1 + ( )<br />

b t<br />

) 1<br />

t<br />

(<br />

a 1 + b<br />

) t<br />

) 1<br />

t<br />

a<br />

= a(<br />

.<br />

2<br />

2<br />

Quand t tend vers −∞,<br />

1<br />

t<br />

tend vers 0, on obtient<br />

lim<br />

( t b<br />

tend vers 0, car<br />

a) b a > 1, 1 + ( )<br />

b t<br />

a<br />

2<br />

m(t) = a.<br />

t→−∞<br />

a pour limite 1 2<br />

et comme


289<br />

En mettant b en facteur, on obtient de même<br />

2. On écrit<br />

lim m(t) = b.<br />

t→+∞<br />

( ( 1 a t<br />

m(t) = exp<br />

t ln + b t )) ( ( 1 e<br />

t ln a<br />

= exp<br />

2<br />

t ln + e t ln b ))<br />

.<br />

2<br />

Ceci montre que m est dérivable sur R ∗ . On détermine un développement limité d’ordre 1<br />

de m en 0. On part d’un développement limité d’ordre 2 de exp car il faut diviser par t. On<br />

obtient<br />

e t ln a + e t ln b<br />

= 1 (<br />

1 + tlna + 1 2 2 2 t2 (lna) 2 + 1 + tlnb + 1 )<br />

2 t2 (lnb) 2 + o(t 2 )<br />

= 1 +<br />

On en déduit<br />

( e<br />

t ln a + e t ln b )<br />

ln<br />

=<br />

2<br />

puis<br />

m(t) = exp<br />

(ln √ ab +<br />

lna + lnb<br />

2<br />

lna + lnb<br />

2<br />

= ln √ ab t +<br />

t + (lna)2 + (ln b) 2<br />

t 2 + o(t 2 ).<br />

4<br />

t + (lna)2 + (ln b) 2<br />

t 2 − 1 4 2<br />

(lna − lnb)2<br />

t 2 + o(t 2 )<br />

8<br />

)<br />

(lna − lnb)2<br />

t + o(t) = √ ab<br />

(1 +<br />

8<br />

( ) 2 lna + lnb<br />

t 2 + o(t 2 )<br />

2<br />

)<br />

(ln a − lnb)2<br />

t + o(t) .<br />

8<br />

Si on pose m(0) = √ ab, la fonction m ainsi définie sur R possède un développement limité<br />

d’ordre 1 en 0. Elle est donc dérivable en 0 et<br />

m ′ (0) = √ ab<br />

(ln a − lnb)2<br />

.<br />

8<br />

3. Pour tout t ∈ R ∗ ,<br />

m ′ (t) =<br />

(− 1 ( e<br />

t ln a<br />

t 2 ln + e t ln b )<br />

+ 1 lnae t ln a + lnbe t ln b )<br />

2 t e t ln a + e t ln b m(t).<br />

Pour déterminer le signe de m ′ , on considère la fonction ϕ définie sur R par<br />

( e<br />

t ln a + e t ln b )<br />

ϕ(t) = −ln<br />

+ t lnaet ln a + lnbe t ln b<br />

2<br />

e t ln a + e t ln b .<br />

Après simplification de deux termes opposés, on trouve, pour tout réel t,<br />

(<br />

ϕ ′ (t) = t (lna)2 e t ln a + (ln b) 2 e t ln b lnae<br />

t ln a + lnbe t ln b) 2<br />

e t ln a + e t ln b − t<br />

(e t ln a + e t ln b ) 2<br />

= t et ln a e t ln b (lna − lnb) 2<br />

(e t ln a + e t ln b ) 2 .


290<br />

Le signe de ϕ ′ (t) est celui de t. La fonction ϕ croît sur R + et décroît sur R − . Comme<br />

ϕ(0) = 0, la fonction ϕ est positive (et ne s’annule qu’en 0). Mais il apparaît que le signe<br />

de m ′ (t) est celui de ϕ(t) (pour obtenir ϕ(t), on a divisé par m(t) et multiplié par t 2 ). La<br />

fonction m ′ est donc strictement positive (c’est vrai également en 0) donc m est strictement<br />

croissante sur R.<br />

Exercice 24.19<br />

1. La fonction f est strictement croissante sur R, comme le montre le calcul de la dérivée,<br />

continue et a pour limite −∞ en −∞ et +∞ en +∞. Elle réalise donc une bijection de R<br />

sur R.<br />

2. La fonction f est de classe C ∞ sur R. Comme f ′ : x ↦−→ e x + 1 est strictement positive<br />

sur R, f −1 est dérivable et<br />

(f −1 ) ′ 1<br />

=<br />

f ′ ◦ f −1 .<br />

Comme f ′ est de classe C ∞ sur R et strictement positive, cette relation nous montre que si<br />

f −1 est de classe C n , alors f ′ ◦ f −1 est aussi de classe C n et il en est de même de l’inverse<br />

(f −1 ) ′ . La fonction (f −1 ) ′ étant de classe C n , f −1 est de classe C n+1 . Comme on sait que<br />

f −1 est de classe C 0 , une récurrence immédiate montre qu’elle est de classe C ∞ .<br />

On observe que f(0) = 0 et donc f −1 (0) = 0. Comme elle est de classe C ∞ , f −1 possède <strong>des</strong><br />

développements limités de tout ordre.<br />

Pour f, on trouve<br />

f(x) = 1 + x + 1 2 x2 + 1 6 x3 + x − 1 + o(x 3 ) = 2x + 1 2 x2 + 1 6 x3 + o(x 3 ).<br />

Notons f −1 (x) = a 1 x+a 2 x 2 +a 3 x 3 +o(x 3 ) le développement limité cherché. On peut écrire<br />

alors au voisinage de 0,<br />

f −1 ◦ f(x) = f<br />

(2x −1 + 1 2 x2 + 1 )<br />

6 x3 + o(x 3 )<br />

= a 1 (2x + 1 2 x2 + 1 6 x3 ) + a 2 (2x + 1 2 x2 + 1 6 x3 ) 2<br />

+ a 3 (2x + 1 2 x2 + 1 6 x3 ) 3 + o(x 3 )<br />

)<br />

x 2 +<br />

( a1<br />

= 2a 1 x +<br />

2 + 4a 2<br />

( a1<br />

6 + 2a 2 + 8a 3<br />

)<br />

x 3 + o(x 3 ).<br />

Mais la fonction f −1 ◦ f est la fonction identité de R. D’après l’unicité du développement<br />

limité, on a donc<br />

ce qui donne<br />

2a 1 = 1,<br />

On obtient, au voisinage de 0,<br />

a 1<br />

2 + 4a 2 = 0 et<br />

a 1 = 1 2 , a 2 = − 1 16<br />

a 1<br />

6 + 2a 2 + 8a 3 = 0,<br />

et a 3 = 1<br />

192 .<br />

f −1 (x) = 1 2 x − 1 16 x2 + 1<br />

192 x3 + o(x 3 ).


291<br />

On peut aussi, pour déterminer ce développement limité, appliquer la formule de Taylor-<br />

Young. On calcule les dérivées successives en dérivant la formule donnant (f −1 ) ′ . Les calculs<br />

deviennent vite compliqués.<br />

Exercice 24.20<br />

1. On a, par définition,<br />

f(x) − x<br />

lim<br />

x→0 x p = −a < 0.<br />

D’après les propriétés <strong>des</strong> limites, il existe c ∈ ]0,α] tel que, pour tout x ∈ ]0,c],<br />

f(x) − x<br />

x p < 0 et donc f(x) < x.<br />

Comme f([0,α]) ⊂ [0,α], on a, pour tout x ∈ ]0,c], 0 f(x) < c. Par ailleurs, f(0) = 0<br />

(cela résulte du développement limité), donc f([0,c]) ⊂ [0,c].<br />

L’intervalle [0,c] est stable par f. Si on prend u 0 ∈ [0,c], tous les termes de la suite sont<br />

dans cet intervalle. Comme f(x) x, pour tout x ∈ [0,c], la suite est décroissante. Comme<br />

elle est minorée par 0, elle converge. Puisque f est continue, la limite est un point fixe de f<br />

de l’intervalle [0,c]. Pour tout x ∈ ]0,c], on a f(x) < x, donc la limite est 0.<br />

2. a) Comme u n tend vers 0, on peut utiliser le développement limité de f en 0. On obtient<br />

x n = u 1−p<br />

n+1 − u1−p n<br />

= u 1−p<br />

n<br />

Puisque p − 1 > 0, u p−1<br />

n<br />

x n = u 1−p<br />

n<br />

( (1<br />

− au<br />

p−1<br />

n<br />

n = (u n − au p n + o(u p n)) 1−p − u 1−p<br />

n<br />

+ o(u p−1<br />

n ) ) )<br />

1−p<br />

− 1 .<br />

= (f(u n )) 1−p − u 1−p<br />

tend vers 0 et le développement limité de (1 + x) 1−p donne<br />

(<br />

1 − a(1 − p)u<br />

p−1<br />

n<br />

+ o(u p−1<br />

n ) − 1 ) = a(p − 1) + o(1).<br />

Ceci signifie que<br />

lim x n = a(p − 1).<br />

n→+∞<br />

b) Le lemme de l’escalier permet d’affirmer que lim<br />

n→+∞<br />

et finalement<br />

u 1−p<br />

n<br />

n<br />

u n ∼ (a(p − 1)n) 1<br />

1−p .<br />

= a(p−1), i. e. u1−p n ∼ a(p−1)n<br />

3. Le développement limité de sin en 0 est sin x = x − 1 6 x3 + o(x 3 ). On a donc p = 3 et<br />

a = 1 [<br />

6 . L’intervalle 0, π ]<br />

est stable par sin et sin x < x si 0 < x < π , donc on peut rendre<br />

2<br />

2<br />

c = π 2 . Pour u 0 ∈<br />

[<br />

0, π 2<br />

]<br />

, la suite (u n ) n∈N converge vers 0 et<br />

u n ∼<br />

( n<br />

3<br />

) − 1<br />

2<br />

∼<br />

√<br />

3<br />

n .


292<br />

Le développement limité de x ↦−→ ln(1 + x) en 0 est ln(1 + x) = x − 1 2 x2 + o(x 2 ).<br />

On a donc p = 2 et a = 1 . L’inégalité ln(1 + x) < x est vérifiée pour tout x > 0, donc on<br />

2<br />

peut prendre c > 0 quelconque. Pour tout u 0 > 0, la suite (u n ) n∈N converge vers 0 et<br />

u n ∼ 2 n .<br />

Chapitre 25<br />

Exercice 25.1<br />

1. Comme u n ∼ 1 , d’après le théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à termes positifs, la série<br />

n2 1<br />

de terme général u n a même nature que la série de terme général . Elle converge.<br />

n2 2. Comme dans la question 1, u n ∼ 1 et la série converge.<br />

n2 3. En utilisant les développements limités, on obtient u n = − 1 ( ) 1<br />

2n 3 + o n 3 . La série de<br />

terme général u n est à termes négatifs pour n assez grand. Elle a même nature que la série<br />

1<br />

de terme général . Elle converge.<br />

n3 4. On écrit<br />

( (<br />

u n = exp −n 2 ln 1 + 1 ))<br />

.<br />

n<br />

Comme v n = −n 2 ln ( 1 + n) 1 v n ∼ −n, on a lim<br />

n→+∞ n = −1 et pour assez grand v n<br />

n −1 2 ,<br />

v n − 1 2 n et<br />

( ) n<br />

u n e − 1 2 n e − 1 2 .<br />

( ) n<br />

La série de terme général e − 1 2 est une série géométrique convergente car e<br />

− 1 2 < 1. D’après<br />

le théorème de comparaison, la série de terme général u n converge aussi.<br />

5. On a, quand n tend vers +∞,<br />

(<br />

cos √ 1 ) n (<br />

= exp nln cos 1 )<br />

√ n n<br />

( (<br />

= exp nln 1 − 1<br />

2n + 1 ( ))) 1<br />

24n 2 + o n<br />

(<br />

2<br />

= exp n − 1<br />

2n + 1<br />

24n 2 − 1 ( )) 1<br />

8n 2 + o n<br />

(<br />

2<br />

= exp − 1 2 − 1 ( )) 1<br />

12n + o n<br />

(<br />

= e − 1 2 1 − 1 ( )) 1<br />

12n + o .<br />

n


293<br />

On en déduit que<br />

u n ∼ − e− 1 2<br />

12n .<br />

La suite est à termes négatifs pour n assez grand. Comme la série de terme général 1 n diverge,<br />

il en est de même de la série de terme général u n .<br />

6. Si 0 < x < y, on a<br />

u n ∼ (xy)n<br />

y n<br />

∼ x n<br />

et la série de terme général u n converge si et seulement si x < 1. On traite de la même façon<br />

le cas 0 < y < x. Enfin, si x = y, u n = 1 2<br />

7. On a, pour n 2,<br />

pour tout n et la série diverge trivialement.<br />

u n = exp (−ln nln(lnn)) =<br />

n<br />

Pour n e e2 , on lnn e 2 , ln(lnn) 2 et donc<br />

u n 1 n 2 .<br />

1<br />

ln(ln n)<br />

.<br />

D’après le théorème de comparaison, la série de terme général u n converge.<br />

Exercice 25.2<br />

1. On vérifie que, pour tout n 1,<br />

u n = 1<br />

3n − 1<br />

2(n + 1) + 1<br />

6(n + 3) .<br />

On simplifie l’expression <strong>des</strong> sommes partielles de la série. Pour n 4, on obtient<br />

S n =<br />

= 1 3<br />

n∑<br />

u k =<br />

k=1<br />

k=1<br />

(<br />

1 + 1 2 + 1 3<br />

n∑<br />

( )<br />

1<br />

3k − 1<br />

2(k + 1) + 1<br />

= 1 6(k + 3) 3<br />

)<br />

− 1 ( 1<br />

2 2 3)<br />

+ 1 − 1 2 · 1<br />

n + 1 + 1 6<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

k − 1 n+1<br />

∑<br />

2<br />

k=2<br />

1<br />

k + 1 n+3<br />

∑<br />

6<br />

k=4<br />

( 1<br />

n + 1 + 1<br />

n + 2 + 1<br />

n + 3<br />

1<br />

k<br />

)<br />

,<br />

car tous les termes 1 k<br />

avec 4 k n apparaissent avec un coefficient nul. On en déduit que<br />

lim S n = 7<br />

n→+∞ 36 .<br />

La série de terme général u n converge et sa somme vaut 7<br />

36 .<br />

2. On écrit, pour n 1,<br />

u n = ln n + 1<br />

n<br />

− ln n + 3<br />

n + 2 .


294<br />

Si on pose v n = ln n + 1<br />

n , on a donc u n = v n − v n+2 . On obtient, pour n 3,<br />

S n =<br />

n∑<br />

u k =<br />

k=1<br />

n∑<br />

(v k − v k+2 ) =<br />

k=1<br />

La suite (v n ) n∈N converge vers 0 donc<br />

n∑<br />

k=1<br />

n+2<br />

∑<br />

v k − v k = v 1 + v 2 − v n − v n+1 .<br />

k=3<br />

lim S n = v 1 + v 2 = ln 2 + ln 3 = ln 3.<br />

n→+∞ 2<br />

La série de terme général u n converge et sa somme vaut ln 3.<br />

3. On sait que<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

1<br />

n! = e1 = e. On s’y ramène. Pour n 2,<br />

n<br />

u n =<br />

(n − 1)! + 1<br />

(n − 1)! + 1 n! = n − 1<br />

(n − 1)! + 2<br />

(n − 1)! + 1 n!<br />

1<br />

=<br />

(n − 2)! + 2<br />

(n − 1)! + 1 n! .<br />

On en déduit que la série de terme général u n converge comme somme de séries convergentes<br />

et on obtient<br />

+∞∑<br />

+∞∑<br />

(<br />

1<br />

u n = u 0 + u 1 +<br />

(n − 2)! + 2<br />

(n − 1)! + 1 )<br />

n!<br />

n=0<br />

= 1 + 3 +<br />

n=2<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

+∞<br />

1<br />

n! + 2 ∑<br />

n=1<br />

+∞<br />

1<br />

n! + ∑<br />

= 4 + e + 2(e − 1) + e − 2 = 4e.<br />

4. On utilise la somme de la série géométrique et de ses dérivées. On a, pour |x| < 1,<br />

n∑<br />

x n = 1<br />

n<br />

1 − x , ∑<br />

n<br />

nx n−1 1<br />

=<br />

(1 − x) 2 , ∑<br />

n(n − 1)x n−2 2<br />

=<br />

(1 − x) 3 .<br />

k=0<br />

k=0<br />

On en déduit, en prenant x = 1 2 ,<br />

n∑<br />

k=0<br />

n<br />

2 n−1 = 1<br />

( 1<br />

2) 2<br />

= 4,<br />

Comme, pour tout entier naturel n,<br />

u n =<br />

n∑<br />

k=0<br />

k=0<br />

n=2<br />

1<br />

n!<br />

n(n − 1)<br />

2 n−2 = 2<br />

( 1<br />

2) 3<br />

= 16.<br />

n(n − 1)<br />

2 n + n 2 n ,<br />

on en déduit que la série de terme général u n converge comme somme de séries convergentes<br />

et que<br />

+∞∑ n 2<br />

2 n = 1 2 4 + 1 16 = 6.<br />

4<br />

n=0


295<br />

5. Il s’agit de séries à termes positifs. On remarque que<br />

u n = (√ x) 2n<br />

.<br />

(2n)!<br />

Il s’agit donc de la suite <strong>des</strong> termes d’indice pair de la série de terme général (√ x) n<br />

. Ses<br />

n!<br />

+∞∑ ( √ x) n<br />

sommes partielles sont donc majorées par = e √x . Donc la série de terme général<br />

n!<br />

n=0<br />

u n converge.<br />

On observe de même que<br />

v n = (√ x) 2n<br />

(2n + 1)! = 1 √ x<br />

( √ x) 2n+1<br />

(2n + 1)! .<br />

On fait le même raisonnement pour les termes d’indice impair pour conclure que la série de<br />

terme général v n converge. Pour calculer les sommes, on écrit, pour x > 0,<br />

e x =<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

x n<br />

n!<br />

et e −x =<br />

En additionnant ou soustrayant, on en déduit<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

(−1) n x n<br />

.<br />

n!<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

On obtient finalement<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

x 2n<br />

(2n)! = 1 2 (ex + e −x ) et<br />

u n = 1 2 (e√x + e −√x ) et<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

x 2n+1<br />

(2n + 1)! = 1 2 (ex − e −x ).<br />

v n = 1<br />

2 √ x (e√x − e −√x ).<br />

Exercice 25.3<br />

1. L’inégalité découle directement de la décroissance de la suite (u n ) n∈N : on a n termes,<br />

tous supérieurs ou égaux à u 2n . En notant S n la somme partielle d’indice n de la série, on<br />

obtient<br />

0 2nu 2n 2(S 2n − S n ).<br />

La série ∑ u n converge donc la suite (S n ) n∈N converge. Si on note S sa limite, on a<br />

lim<br />

n→+∞ 2(S 2n − S n ) = 2(S − S) = 0 et par encadrement<br />

Comme, pour n 1,<br />

lim 2nu 2n = 0.<br />

n→+∞<br />

0 (2n + 1)u 2n+1 (2n + 1)u 2n 4nu 2n ,<br />

on en déduit que lim (2n + 1)u 2n+1 = 0. Les suites (2nu 2n ) n∈N et ((2n + 1)u 2n+1 ) n∈N<br />

n→+∞<br />

convergent vers 0 ; il en est de même de la suite (nu n ) n∈N .


296<br />

2. On note S n la somme partielle d’indice n de la série. Soit n 1, p le plus entier k tel que<br />

2 k n et I l’ensemble <strong>des</strong> entiers k n qui ne sont pas de la forme 2 k . On a<br />

S n =<br />

p∑ 1<br />

2 k + ∑ 1<br />

k 2 .<br />

k∈I<br />

k=1<br />

1<br />

Les séries de terme général<br />

2 n et 1 sont à terme positifs et convergentes. Leurs sommes<br />

n2 partielles sont majorées par leur somme. On en déduit que, pour n 1,<br />

S n <br />

+∞∑<br />

p=1<br />

+∞<br />

1<br />

2 p + ∑ 1<br />

n 2 .<br />

Les sommes partielles de la série à termes positifs ∑ u n sont majorées donc elle converge.<br />

Comme pour tout entier n de la forme 2 p , nu n = 1, si la suite (nu n ) n∈N ∗ avait une limite, ce<br />

serait 1, car cet ensemble est infini. Mais c’est impossible, car pour tout entier qui n’est pas<br />

de la forme 2 p , et il y en a aussi une infinité, nu n = 1 ( ) 1<br />

n et la suite a pour limite 0.<br />

n<br />

n∈N ∗<br />

La suite (nu n ) n∈N n’a pas de limite.<br />

Exercice 25.4<br />

1. On a, pour n 1,<br />

u n+1 − u n = 1<br />

1<br />

− ln(n + 1) + lnn =<br />

(1<br />

n + 1 n + 1 − ln + 1 )<br />

n<br />

= 1<br />

n + 1 − 1 n + 1 ( ) 1<br />

2n 2 + o 1<br />

n 2 = −<br />

n(n + 1) + 1 ( ) 1<br />

2n 2 + o n 2 .<br />

On en déduit que<br />

n=1<br />

u n ∼ − 1<br />

2n 2 .<br />

La série est à termes négatifs à partir d’un certain rang et comme ∑ 1<br />

converge, elle<br />

n2 converge.<br />

On sait que la série ∑ (u n+1 −u n ) et la suite (u n ) n∈N ∗ ont même nature. On en déduit que<br />

la suite (u n ) n∈N ∗ converge.<br />

2. La suite (u n ) n∈N ∗ a pour limite γ donc par définition, u n = γ + o(1). Par définition de<br />

u n , on en déduit que<br />

1 + 1 2 + · · · + 1 = lnn + γ + o(1).<br />

n<br />

Comme ln n tend vers +∞ quand n tend vers +∞, γ + o(1) est négligeable devant lnn et<br />

donc<br />

1 + 1 2 + · · · + 1 n<br />

∼ lnn.<br />

n→+∞


297<br />

Exercice 25.5<br />

Le reste R n est défini quand la série ∑ 1<br />

converge, c’est-à-dire pour α > 1.<br />

nα 1. La fonction t ↦−→ 1<br />

t α est décroissante sur ]0,+∞[. On en déduit que 1<br />

(k + 1) α 1<br />

t α 1<br />

k α ,<br />

pour tout entier k 1 et t ∈ [k,k+1]. En intégrant ces inégalités entre k et k+1, on obtient<br />

∫<br />

1 k+1<br />

(k + 1) α 1<br />

t α dt 1<br />

k α .<br />

k<br />

2. Soit m et n deux entiers tels que 2 m n.<br />

En sommant les inégalités de gauche de la question précédente pour k variant de m − 1 à<br />

n − 1, on obtient, en appliquant la relation de Chasles<br />

n−1<br />

∑<br />

k=m−1<br />

∫<br />

1 n<br />

(k + 1) α <br />

m−1<br />

n<br />

1<br />

t α dt, c’est-à-dire ∑<br />

k=m<br />

∫<br />

1 n<br />

k α <br />

En sommant les inégalités de droite pour k variant de m à n, on obtient<br />

ce qui donne l’encadrement voulu.<br />

∫ n+1<br />

m<br />

n<br />

1<br />

t α dt ∑<br />

∫ b<br />

k=m<br />

1<br />

k α ,<br />

m−1<br />

1<br />

t α dt.<br />

1<br />

3. Pour a et b strictement positifs, on a<br />

a t α dt = b1−α − a 1−α<br />

.<br />

1 − α<br />

• Si α < 1, on prend m = 2 dans l’inégalité précédente. En ajoutant 1, on obtient<br />

1 +<br />

∫ n+1<br />

2<br />

1<br />

t α dt S n 1 +<br />

∫ n<br />

1<br />

1<br />

t α dt.<br />

Comme 1 − α > 0, n 1−α a pour limite +∞ quand n tend vers +∞. On en déduit que<br />

1 +<br />

∫ n<br />

1<br />

∫<br />

1<br />

n+1<br />

t α ∼ n1−α<br />

1 − α et 1 + 1 (n + 1)1−α<br />

∼ ∼ n1−α<br />

tα 1 − α 1 − α .<br />

1<br />

Les inégalités<br />

∫<br />

1 − α n+1<br />

1<br />

n 1−α 2 t α dt (1 − α)S n<br />

n 1−α 1 − α ∫ n<br />

1<br />

n 1−α 1 t α dt<br />

( ) (1 − α)Sn<br />

montrent que la suite<br />

n 1−α est encadrée par deux suites ayant pour limite 1. Elle<br />

converge donc vers 1 et<br />

n 1−α<br />

S n ∼<br />

n→+∞ 1 − α .<br />

• Si α > 1, n 1−α a pour limite 0 quand n tend vers +∞. En faisant tendre n vers<br />

+∞ dans les inégalités précédentes, on obtient<br />

−m 1−α<br />

1 − α R −(m − 1)1−α<br />

m <br />

1 − α<br />

et donc 1 (α − 1)R m<br />

m 1−α<br />

( ) 1−α m − 1<br />

.<br />

m


298<br />

( ) 1−α m − 1<br />

Quand m tend vers +∞,<br />

tend vers 1. On en déduit par encadrement que<br />

m<br />

(α − 1)R m<br />

lim<br />

m→+∞ m 1−α = 1 et donc que<br />

Exercice 25.6<br />

R m<br />

m 1−α<br />

∼<br />

m→+∞ α − 1 .<br />

1. La fonction ζ est définie sur ]1,+∞[. Soient x et y deux réels tels que 1 < x < y. On a,<br />

1<br />

pour tout n 1,<br />

n x 1 N<br />

n y et donc pour tout entier N 1, ∑ 1<br />

n x ∑ N<br />

1<br />

. En faisant<br />

ny n=1 n=1<br />

tendre N vers +∞, on obtient ζ(x) ζ(y). La fonction ζ est décroissante.<br />

2. La fonction ζ étant décroissante sur ]1,+∞[ possède en 1 une limite finie ou égale à +∞.<br />

n∑ 1<br />

Elle est finie si ζ est majorée. Pour tout x > 1 et tout entier n, on a ζ(x) <br />

k x , car<br />

k=1<br />

la série est à termes positifs. Supposons que ζ soit majorée par M. On a alors, pour tout<br />

x > 1,<br />

n∑ 1<br />

ζ(x) M.<br />

kx k=1<br />

En faisant tendre x vers 1, on obtient, pour tout n 1,<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

k M.<br />

Les sommes partielles de la séries harmoniques sont majorées par M. C’est impossible car<br />

cette série est à termes positifs et divergente. Donc ζ n’est pas majorée. Sa limite en 1 est<br />

+∞.<br />

3. a) La démonstration <strong>des</strong> inégalités est la même que dans l’exercice précédent. On en<br />

déduit<br />

(n + 1) 1−x − 1<br />

n∑ 1<br />

<br />

1 − x k x 1 + n1−x − 1<br />

1 − x .<br />

k=1<br />

Quand n tend vers +∞, n 1−x tend vers 0, car x > 1. En faisant tendre n vers +∞ dans les<br />

inégalités, on obtient<br />

1<br />

x − 1 ζ(x) x<br />

x − 1 .<br />

b) De la question précédente, on tire, pour x > 1,<br />

On en déduit par encadrement que<br />

1 (x − 1)ζ(x) x.<br />

lim<br />

x→1 +(x<br />

− 1)ζ(x) = 1.


299<br />

4. Soit x 0 > 1. On choisit α > 0 tel que x 0 − α > 1 et h un réel tel que |h| α. On a<br />

x 0 + h x 0 − α > 1 et<br />

∣ +∞∑ 1 − n h ∣∣∣∣ +∞∑ |e h ln n − 1|<br />

|ζ(x 0 + h) − ζ(x 0 )| =<br />

∣ n x0+h <br />

n x0+h .<br />

k=2<br />

k=2<br />

D’après la formule <strong>des</strong> accroissements finis, il existe c entre 0 et h lnn tel que e h ln n −1 = h lnne c .<br />

Si h 0, on a c 0 et e c 1. On en déduit<br />

|e h ln n − 1|<br />

n x0+h<br />

|h|ln n |h|ln n<br />

<br />

nx0+h n x0−α ,<br />

car x 0 + h x 0 − α.<br />

Si h > 0, on a c h lnn et e c e h ln n n h d’où l’on tire<br />

|e h ln n − 1|<br />

n x0+h<br />

|h|ln n<br />

n x0<br />

|h|ln n<br />

n x0−α .<br />

Montrons que la série de terme général u n = lnn<br />

n x0−α converge. Par hypothèse x 0 − α > 1.<br />

Choisissons λ dans l’intervalle ]1,x 0 − α[. On a alors<br />

lim<br />

n→+∞ nλ u n = lim<br />

n→+∞<br />

lnn<br />

= 0,<br />

nx0−α−λ par croissance ( ) comparée du logarithme et d’une puissance positive. On en déduit que<br />

1<br />

1<br />

u n = o<br />

n λ . Comme la série de terme général converge, car λ > 1, il en est de<br />

nλ même de la série de terme général u n . On a obtenu, pour |h| α la majoration<br />

+∞∑<br />

|ζ(x 0 + h) − ζ(x 0 | |h| u n .<br />

Comme la somme de la série est une constante, indépendante de h, on en déduit que<br />

n=2<br />

lim ζ(x 0 + h) = ζ(x 0 ).<br />

h→0<br />

La fonction ζ est continue en x 0 pour tout x 0 > 1. Elle est continue sur ]1,+∞[.<br />

Exercice 25.7<br />

1. a) On remarque que, pour tout entier n 1, u n = R n−1 − R n . On en déduit, grâce à un<br />

changement d’indice, que<br />

On obtient<br />

n∑<br />

ku k =<br />

k=1<br />

n∑<br />

n−1<br />

∑<br />

k(R k−1 − R k ) = (k + 1)R k −<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

= R 0 + R k − nR n =<br />

k=1<br />

n∑<br />

R k −<br />

k=0<br />

k=0<br />

n∑<br />

kR k<br />

k=1<br />

n∑<br />

R k − (n + 1)R n .<br />

k=0<br />

n∑<br />

ku k = (n + 1)R n .<br />

k=1


300<br />

b) La suite (R n ) n∈N est à termes positifs. Il résulte de la question précédente que, pour tout<br />

n 1,<br />

n∑ n∑<br />

ku k R k .<br />

k=1<br />

Si la série ∑ R n converge, ses sommes partielles sont majorées et d’après cette inégalité, les<br />

sommes partielles de ∑ nu n sont majorées aussi. Comme cette série est à termes positifs,<br />

cela suffit pour conclure que ∑ nu n converge.<br />

2. a) On suppose que la série ∑ nu n converge. On compare (n + 1)R n à son reste d’ordre<br />

n. On a pour tout entier n,<br />

Comme<br />

lim<br />

+∞∑<br />

n→+∞<br />

k=n+1<br />

encadrement que<br />

0 (n + 1)R n <br />

∞∑<br />

k=n+1<br />

k=0<br />

(n + 1)u k <br />

+∞∑<br />

k=n+1<br />

ku k .<br />

ku k = 0, car c’est le reste d’une série convergente, on en déduit par<br />

lim (n + 1)R n = 0.<br />

n→+∞<br />

b) On a démontré dans 1.b que la convergence de ∑ R n implique celle de ∑ nu n .<br />

Réciproquement si ∑ nu n converge, on vient de montrer que la suite ((n + 1)R n ) n∈N<br />

converge vers 0. On obtient alors, par l’égalité démontrée dans la question 1.a<br />

(<br />

n∑<br />

n<br />

)<br />

∑<br />

+∞∑<br />

+∞∑<br />

lim R k = lim ku k + (n + 1)R n = ku k + 0 = ku k .<br />

n→+∞ n→+∞<br />

k=0<br />

k=1<br />

Les sommes partielles de la série ∑ R n ont une limite finie, donc la série converge et les<br />

séries ∑ nu n et ∑ R n ont même somme.<br />

3. a) La série ∑ u n (x) converge pour x > 1.<br />

b) La série ∑ R n (x) converge si et seulement si ∑ nu n (x) converge. Comme nu n (x) = u n (x−1),<br />

elle converge si et seulement si x − 1 > 1 soit x > 2. On a alors<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

R n (x) =<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

k=1<br />

nu n (x) = ζ(x − 1).<br />

k=1<br />

Exercice 25.8<br />

1. On simplifie l’expression de u n+1<br />

u n<br />

. On trouve<br />

u n+1<br />

= (n + 1)n+1 e −n−1√ ( ) n+ 1<br />

n + 1n! n + 1<br />

u n n n e −n√ = e −1 2<br />

.<br />

n(n + 1)!<br />

n


301<br />

On en déduit<br />

(<br />

v n = n + 1 )<br />

2<br />

(<br />

= n + 1 2<br />

= 1 ( ) 1<br />

12n 2 + o n 2 .<br />

(<br />

ln 1 + 1 )<br />

− 1<br />

n<br />

)( 1<br />

n − 1<br />

2n 2 + 1<br />

3n 3 + o ( 1<br />

n 3 ))<br />

− 1<br />

1<br />

On a donc u n ∼ et d’après le théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à termes positifs,<br />

n→+∞ 12n2 ∑<br />

vn converge comme ∑ 1<br />

n 2 .<br />

Comme v n = lnu n+1 −ln u n , on sait que la série ∑ v n a même nature que la suite (ln u n ) n∈N .<br />

Cette suite est donc convergente. Si on appelle l sa limite, on sait par le théorème de<br />

composition <strong>des</strong> limites que la suite (u n ) n∈N converge vers e l . Comme (u n ) n∈N converge<br />

vers e l ≠ 0, on a<br />

u n = nn e −n√ n<br />

n!<br />

ce qui est le résultat voulu avec k = e −l .<br />

∼ e l et donc n! ∼ e −l n n e −n√ n,<br />

√ π<br />

2. a) Il a été démontré dans l’exercice sur les intégrales de Wallis que I n ∼ . On a donc<br />

2n<br />

I 2n+1<br />

I 2n<br />

Mais il résulte du même exercice que<br />

∼<br />

√<br />

2n<br />

2n + 1 ∼ 1 et<br />

I 2n+1 = 22n (n!) 2<br />

(2n + 1)!<br />

lim I 2n+1<br />

= 1.<br />

n→+∞ I 2n<br />

et I 2n = (2n)!π<br />

2 2n+1 (n!) 2 .<br />

On en déduit que<br />

I 2n+1<br />

= 24n+1 (n!) 4<br />

I 2n π(2n)!(2n + 1)! .<br />

On a ainsi<br />

2 4n (n!) 4 (2n + 1)π I 2n+1<br />

(2n)! 2 = ∼ π<br />

n 2n I 2n<br />

et comme les termes sont positifs, on obtient en prenant la racine carrée,<br />

ce qui est le résultat voulu.<br />

4 n (n!) 2<br />

(2n)! √ n ∼ √ π,<br />

b) On remplace n! et (2n)! par l’équivalent trouvé à la question 1. On obtient<br />

(n!) 2 ∼ k 2 n 2n+1 e −2n , (2n)! ∼ k √ 2n(2n) 2n e −2n<br />

On en déduit √ π = k √<br />

2<br />

et k = √ 2π.<br />

et<br />

4 n (n!) 2<br />

(2n)! √ n ∼ k √<br />

2<br />

.


302<br />

Exercice 25.9<br />

1. On intègre par parties deux fois. On obtient<br />

∫ π<br />

( ) [( ) ] π 1<br />

1 sinnt<br />

0 2π t2 − t cos ntdt =<br />

2π t2 − t −<br />

n<br />

0<br />

} {{ }<br />

2. On rappelle la formule de trigonométrie<br />

=0<br />

∫ π<br />

0<br />

( 1<br />

π t − 1 ) sin nt<br />

n<br />

[( ) ] π ∫ 1 cos nt π<br />

=<br />

π t − 1 cos nt<br />

n 2 −<br />

0 0 πn 2 dt<br />

= 1 [ ] π sin nt<br />

n 2 − πn 3 = 1<br />

0<br />

n 2 .<br />

2sin acos b = sin(a + b) + sin(a − b).<br />

dt<br />

En multipliant la somme par 2sin t 2<br />

et utilisant cette formule, on obtient<br />

2sin t 2<br />

N∑<br />

cos nt =<br />

n=1<br />

=<br />

=<br />

N∑<br />

( (<br />

sin nt + t ) (<br />

+ sin −nt + t ))<br />

2<br />

2<br />

n=1<br />

N∑<br />

( (<br />

sin nt + t ) (<br />

− sin (n − 1)t + t ))<br />

2<br />

2<br />

n=1<br />

N∑<br />

(<br />

sin nt + t ) N−1<br />

∑<br />

(<br />

− sin nt + t ) (<br />

= sin Nt + t )<br />

− sin t 2<br />

2<br />

2 2<br />

n=1<br />

n=0<br />

= sin Nt cos t 2 + sin t 2 cos Nt − sin t 2 .<br />

Pour t ∈ ]0,π], on peut diviser par 2sin t 2<br />

qui n’est pas nul et on obtient la formule voulue<br />

N∑<br />

cos nt = 1 2 sinNt cot t 2 + 1 2 cos Nt − 1 2 .<br />

n=1<br />

3. Cette question constitue l’exercice 22 du chapitre Intégrales et primitives.<br />

4. D’après la question 1, on a, pour N ∈ N ∗ ,<br />

N∑<br />

n=1<br />

D’autre part, pour tout t ∈ ]0,π],<br />

∫<br />

1 π<br />

n 2 =<br />

0<br />

( ) 1 ∑ N<br />

2π t2 − t cos ntdt.<br />

n=1<br />

( ) 1 ∑ N<br />

2π t2 − t cos nt = 1 ( ) 1<br />

2 2π t2 − t cot t 2 sinNt<br />

n=1<br />

+ 1 ( ) 1<br />

2 2π t2 − t cos Nt − 1 ( ) 1<br />

2 2π t2 − t .


303<br />

Considérons la fonction ϕ définie sur ]0,π] par<br />

ϕ(t) = 1 2<br />

( ) 1<br />

2π t2 − t cot t 2 .<br />

Elle est de classe C 1 sur ]0,π]. Montrons qu’on peut la prolonger en une fonction de classe<br />

C 1 sur [0,π]. On a pour t ∈ ]0,π],<br />

ϕ(t) =<br />

( 1<br />

2 t − 1 )<br />

cos t 2 ×<br />

t<br />

sin t .<br />

2<br />

Il suffit en fait de démontrer qu’on peut prolonger h : t ↦−→<br />

t<br />

sin t . On a, pour tout t ∈]0,π],<br />

2<br />

h ′ (t) = sin t 2 − t 2 cos t 2<br />

sin 2 t .<br />

2<br />

Au voisinage de 0, on obtient<br />

sin t 2 − t 2 cos t 2 = t 2 − t3<br />

48 − t ( )<br />

1 − t2 + o(t 3 ) ∼ t3<br />

2 8 24 .<br />

On en déduit h ′ (t) ∼ t3 4<br />

24 t 2 ∼ t et lim<br />

6 t→0 h′ (t) = 0. Le théorème de prolongement <strong>des</strong> fonctions<br />

de classe C 1 s’applique : la fonction h et donc la fonction ϕ peut être prolongée en une<br />

fonction de classe C 1 sur [0,π].<br />

Par continuité, on a, pour tout t ∈ [0,π],<br />

( ) 1 ∑ N<br />

2π t2 − t cos nt = ϕ(t)sin Nt + 1 ( ) 1<br />

2 2π t2 − t cos Nt − 1 ( ) 1<br />

2 2π t2 − t .<br />

n=1<br />

En intégrant, on en déduit<br />

N∑<br />

∫<br />

1 π<br />

n 2 =<br />

n=1<br />

0<br />

∫ π<br />

( )<br />

1 1<br />

ϕ(t)sin Ntdt +<br />

0 2 2π t2 − t cos Ntdt − 1 2<br />

∫ π<br />

0<br />

( ) 1<br />

2π t2 − t dt.<br />

D’après la question 3, les deux premières intégrales tendent vers 0 quand N tend vers +∞.<br />

On obtient donc<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

1<br />

n 2 =<br />

On obtient ensuite<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

lim<br />

N∑<br />

N→+∞<br />

n=1<br />

1<br />

(2n) 2 = 1 +∞∑<br />

4<br />

n=1<br />

1<br />

n 2 = −1 2<br />

∫ π<br />

0<br />

1<br />

n 2 = π2<br />

24 et +∞<br />

∑<br />

( ) 1<br />

2π t2 − t dt = − 1 [ 1<br />

2 6π t3 − 1 ] π<br />

2 t2 = π2<br />

0<br />

6 .<br />

n=0<br />

+∞<br />

1<br />

(2n + 1) 2 = ∑<br />

n=1<br />

+∞<br />

1<br />

n 2 − ∑<br />

n=1<br />

1<br />

(2n) 2 = π2<br />

8 .


304<br />

Exercice 25.10<br />

1. On obtient, en utilisant le développement limité de x ↦−→ ln(1 + x) en 0,<br />

ln t n+1<br />

= λln n + 1 + ln u (<br />

n+1<br />

= λln 1 + 1 ) (<br />

+ ln 1 − λ t n n u n n n + v )<br />

n<br />

n 2<br />

= λ n − λ<br />

2n 2 + o ( 1<br />

n 2 )<br />

− λ n + v n<br />

= − λ<br />

2n 2 + o ( 1<br />

n 2 )<br />

+ v n<br />

n 2 − 1 2<br />

(<br />

− λ n + v n<br />

n 2 − 1 2<br />

(<br />

− λ n + v ) 2<br />

n<br />

n 2 + o<br />

Si K est un majorant de (|v n |) n∈N , on a pour n assez grand<br />

∣ ln t ∣<br />

n+1 ∣∣∣<br />

|λ|<br />

t n 2n 2 + 1 n 2 + K ( |λ|<br />

n 2 + n + K ) 2<br />

n 2<br />

( (<br />

− λ n + v n<br />

n 2 ) 2<br />

)<br />

) 2<br />

n 2 + o<br />

( (<br />

− λ n + v ) ) 2<br />

n<br />

n 2 .<br />

On voit que le terme de droite est le terme général d’une série convergente. On en déduit<br />

que la série ∑ ln t n+1<br />

est absolument convergente.<br />

t n<br />

Comme ln t n+1<br />

= lnt n+1 − lnt n , on sait que cela entraîne la convergence de la suite<br />

t n<br />

(ln t n ) n∈N . Si on note l sa limite, on obtient par le théorème de composition que la suite<br />

(t n ) n∈N converge vers A = e l > 0. On a donc<br />

2. On pose u n =<br />

De<br />

t n = n λ u n ∼ A et u n ∼ A n λ .<br />

( ) α 1 · 3 · 5 · · · (2n − 1)<br />

. On a, pour tout n 1,<br />

2 · 4 · 6 · · · (2n)<br />

2n + 1<br />

2n + 2 = 1 + 1<br />

2n<br />

1 + 1 =<br />

n<br />

u n+1<br />

u n<br />

=<br />

( ) α 2n + 1<br />

.<br />

2n + 2<br />

(<br />

1 + 1 )(1 − 1 2n n + 1 ( )) 1<br />

n 2 + o n 2<br />

= 1 − 1<br />

2n + 1<br />

2n 2 + o ( 1<br />

n 2 )<br />

on déduit, en utilisant le développement limité au voisinage de 0 de x ↦−→ (1 + x) α ,<br />

(<br />

u n+1<br />

= 1 − 1<br />

u n 2n + 1 ( )) α 1<br />

2n 2 + o n 2 = 1 − α 2n + α<br />

( )<br />

α(α − 1) 1<br />

+<br />

2n2 8n 2 + o<br />

n 2<br />

= 1 − α ( )<br />

α(α + 3) 1<br />

+<br />

2n 8n 2 + o<br />

n 2 .<br />

Si on écrit u n+1<br />

= 1− α u n 2n +v n<br />

n 2 , la suite (v α(α + 3)<br />

n) n∈N est bornée car elle vérifie v n = +o(1)<br />

8<br />

donc elle est convergente. On peut appliquer la question 1, avec λ = α . Il existe A > 0 tel<br />

2<br />

que u n ∼ A n α 2<br />

et la série ∑ u n converge si et seulement si α > 1, soit α > 2.<br />

2


305<br />

Exercice 25.11<br />

1. Pour b = a + 1, on obtient<br />

u n =<br />

a(a + 1)...(a + n)<br />

(a + 1)(a + 2)...(a + n + 1) = a<br />

a + n ∼ a n<br />

et la série diverge.<br />

Comme u n est une fonction décroissante de b, on a pour b a + 1, u n <br />

de terme général u n diverge d’après le théorème de comparaison.<br />

2. a) Pour k 1, on a u k<br />

= a + k , ce qui peut s’écrire<br />

u k−1 b + k<br />

a<br />

a + n<br />

(b + k)u k = (a + k)u k−1 ou ku k − (k − 1)u k−1 = −bu k + (a + 1)u k−1 .<br />

et la série<br />

b) On somme la relation obtenue, pour k de 1 à n. On obtient en simplifiant les termes deux<br />

à deux,<br />

n∑<br />

n∑<br />

nu n = (ku k − (k − 1)u k−1 ) = − (bu k + (a + 1)u k−1 )<br />

On en déduit<br />

k=1<br />

= −b<br />

n∑<br />

k=1<br />

k=1<br />

n−1<br />

∑<br />

u k + (a + 1) u k = −b(S n − u 0 ) + (a + 1)(S n − u n ).<br />

k=0<br />

(b − a − 1)S n = bu 0 − (a + 1 + n)u n .<br />

c) Puisque b − a − 1 > 0 et que (u n ) n∈N est à termes positifs, on a pour tout entier n,<br />

bu 0<br />

S n <br />

b − a − 1 . Les sommes partielles de la série à termes positifs ∑ u n sont majorées,<br />

donc la série converge.<br />

De la convergence de la série et donc de celle de la suite (S n ) n∈N , on déduit que<br />

(a + 1 + n)u n = bu 0 − (b − a − 1)S n a une limite finie quand n tend vers +∞. Cette<br />

l<br />

limite l est nulle, car sinon u n ∼<br />

a + 1 + n ∼ l , ce qui contredit la convergence de la série<br />

∑ n<br />

un . On a donc lim (a + 1 + n)u n = 0 et par passage à la limite dans l’égalité, on<br />

n→+∞<br />

obtient<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

u n = lim<br />

n→+∞ S n =<br />

bu 0<br />

b − a − 1 =<br />

a<br />

b − a − 1 .<br />

Exercice 25.12<br />

En séparant les termes d’indice pair et les termes d’indice impair et en éliminant la somme<br />

<strong>des</strong> termes d’indice impair on obtient<br />

2n∑<br />

k=1<br />

(−1) k+1 n∑<br />

= −<br />

k<br />

= −<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

n<br />

1<br />

2k + ∑<br />

k=1<br />

1<br />

2n∑<br />

k + 1<br />

k =<br />

k=1<br />

n<br />

1<br />

2k − 1 = −2 ∑<br />

2n∑<br />

k=n+1<br />

1<br />

k .<br />

k=1<br />

1<br />

2n∑<br />

2k +<br />

k=1<br />

1<br />

k


306<br />

On reconnaît une somme de Riemann de x ↦−→ ln(1 + x) sur [0,1] car<br />

On en déduit que<br />

2n∑<br />

n+1<br />

1<br />

n k = ∑ 1<br />

n + k = 1 n<br />

k=1<br />

n∑ 1<br />

1 + k .<br />

n<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

(−1) k+1<br />

k<br />

= lim<br />

2n∑<br />

n→+∞<br />

n+1<br />

∫<br />

1 1<br />

k =<br />

0<br />

1<br />

dt = ln 2.<br />

1 + t<br />

Exercice 25.13<br />

La série de terme général u n converge car elle vérifie le critère de convergence <strong>des</strong> séries<br />

alternées. Comme (u n ) n∈N converge vers 0, on peut écrire<br />

v n = u n − u2 n<br />

2 + u3 n<br />

3 + o(u3 n) = (−1)n √ − 1 ( )<br />

n 2n + (−1)n 1<br />

+ o .<br />

3n 3 2 n 3 2<br />

La suite (v n ) n∈N est somme de quatre termes : le premier u n est le terme général d’une<br />

série convergente ; il en est de même du troisième, terme général d’une série absolument<br />

convergente, par comparaison avec une série de Riemann et du quatrième , qui est négligeable<br />

devant le précédent. Si la série ∑ v n convergeait, il en serait de même de la série ∑ 1<br />

2n ,<br />

comme combinaison linéaire de séries convergentes. Or cette série diverge. Il en est de même<br />

de ∑ v n . On remarque que v n ∼ u n . Pourtant les deux séries ne sont pas de même nature.<br />

On ne peut affirmer que deux séries dont les termes généraux sont équivalents ont même<br />

nature que dans le cas de séries à termes positifs ou négatifs à partir d’un certain rang.<br />

Exercice 25.14<br />

• En divisant X 2 + X + 1 par X − 1, on obtient (n 2 + n + 1) = (n − 1)(n + 2) + 3. Ainsi<br />

( ) (<br />

u n = sin π n2 + n + 1<br />

= sin (n + 2)π + 3π )<br />

= (−1) n sin 3π<br />

n − 1<br />

n − 1 n − 1 .<br />

3π<br />

Pour n assez grand<br />

[0,<br />

n − 1 appartient à π ]<br />

. La série ∑ u n est donc alternée à partir<br />

( 2<br />

d’un certain rang. Comme la suite sin 3π )<br />

est alors décroissante et converge vers 0, la<br />

n − 1<br />

série ∑ u n converge, car elle vérifie le critère <strong>des</strong> séries alternées.<br />

• Pour étudier la série alternée de terme général v n = (−1)n , étudions la suite de<br />

(n!) 1 n<br />

terme général a n = (n!) 1 n . Pour comparer a n et a n+1 , on calcule<br />

( ) n(n+1) an+1 ((n + 1)!)n (n + 1)n<br />

=<br />

a n (n!) n+1 = 1.<br />

n!


307<br />

La suite (a n ) n∈N est donc croissante et la suite de terme général |v n | décroît. Reste à montrer<br />

que la suite (v n ) n∈N converge vers 0, c’est-à-dire que (a n ) n∈N diverge vers +∞. On a pour<br />

tout n 1, (2n)! (n + 1)...(2n) n n . On en déduit que<br />

a 2n = ((2n)!) 1<br />

2n (n n ) 1<br />

2n <br />

√ n.<br />

Cela montre que la suite (a n ) n∈N n’est pas bornée. Comme elle est croissante, elle diverge<br />

vers +∞ et la suite (v n ) n∈N converge vers 0. La suite (v n ) n∈N vérifie le critère de convergence<br />

<strong>des</strong> séries alternées.<br />

Exercice 25.15<br />

Comme n α tend vers +∞, on peut écrire<br />

u n = (−1)n−1<br />

n α 1<br />

1 + (−1)n<br />

n α<br />

= (−1)n−1<br />

n α + 1<br />

n 2α + o ( 1<br />

n 2α )<br />

.<br />

(<br />

= (−1)n−1<br />

n α 1 − (−1)n<br />

n α + o<br />

( 1<br />

n α ))<br />

La série de terme général v n = (−1)n−1<br />

n α converge car elle vérifie le critère de convergence<br />

<strong>des</strong> séries alternées. La série de terme général w n = u n − v n = 1 ( ) 1<br />

n 2α + o n 2α vérifie :<br />

w n ∼ 1 . Elle est donc à termes positifs à partir d’un certain rang. Elle a donc même<br />

n2α nature que ∑ 1<br />

n 2α . Elle converge si 2α > 1, soit α > 1 2 .<br />

Si α > 1 2 , la série ∑ u n converge comme somme de deux séries convergentes.<br />

Si α 1 2 , la série ∑ w n diverge et ∑ u n diverge également sinon ∑ w n convergerait<br />

comme différence de deux séries convergentes.<br />

Exercice 25.16<br />

On remarque que, pour n 1, |u n | 1<br />

On détermine<br />

v n = 1<br />

(3n) 1 3<br />

= 1<br />

(3n) 1 3<br />

= 1<br />

(3n) 1 3<br />

= 1<br />

(3n) 1 3<br />

n 1 3<br />

, donc la suite (u n ) n1 converge vers 0.<br />

1 1<br />

−<br />

−<br />

2(3n + 1) 1 3 2(3n + 2) 1 3<br />

(<br />

1 − 1 (<br />

1 + 1 ) − 1<br />

3<br />

1 −<br />

2 3n 2<br />

(<br />

1 − 1 (<br />

1 − 1 )<br />

− 1 2 9n 2<br />

( )) 1<br />

( 1<br />

6n + o n<br />

(<br />

1 1<br />

= + o<br />

6 · 3 1 3 n 4 3 n 4 3<br />

)<br />

.<br />

(<br />

1 + 2<br />

3n<br />

(<br />

1 − 2<br />

9n<br />

) − 1<br />

)<br />

3<br />

)<br />

+ o<br />

( 1<br />

n))


308<br />

La série de terme général v n est convergente par comparaison avec une série de Riemann.<br />

Notons S sa somme, U n et V n les sommes partielles d’ordre n <strong>des</strong> séries de terme général u n<br />

et v n . On a, pour n 1,<br />

U 3n+2 =<br />

3n+2<br />

∑<br />

k=1<br />

u k = u 1 + u 2 + v 1 + · · · + v n = u 1 + u 2 + V n .<br />

La suite (V n ) n∈N converge vers S, donc la suite (U 3n+2 ) n∈N converge vers u 1 + u 2 + S. Pour<br />

tout n 5, il existe un entier m 1 tel que 3m + 2 n < 3m + 5. On a alors<br />

|U n − U 3m+2 | |u 3m+3 | + |u 3m+4 |.<br />

Quand n tend vers +∞, m tend vers +∞ et comme la suite (u n ) converge vers 0, (U n ) a<br />

même limite que (U 3m+2 ). La suite (U n ) converge, donc la série ∑ u n converge.<br />

Exercice 25.17<br />

On a, pour tout entier n,<br />

|u n v n | 1 2 u2 n + 1 2 v2 n.<br />

La série de terme général 1 2 u2 n + 1 2 v2 n converge car c’est une combinaison linéaire de séries<br />

convergentes. Par le théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à termes positifs, on en déduit que<br />

la série de terme général |u n v n | converge. La série ∑ u n v n est donc absolument convergente.<br />

Exercice 25.18<br />

1. Il est clair que la suite (v n ) n∈N est définie et à termes strictement positifs. Comme (u n ) n∈N<br />

est aussi à termes positifs, on a pour tout entier n, √ vn 2 + u n √ v n et donc v n+1 v n . La<br />

suite (v n ) n∈N est croissante.<br />

On peut écrire<br />

v n+1 − v n = 1 (√ )<br />

v<br />

2<br />

2 n + u n − v n = 1 u<br />

√ n<br />

=<br />

2 v<br />

2 n + u n + v n<br />

u n<br />

4v n+1<br />

.<br />

La suite (v n ) n∈N est croissante donc minorée par v 0 = 1 et pour tout n ∈ N,<br />

v n+1 − v n u n<br />

4 .<br />

2. Si la série de terme général u n converge, il résulte <strong>des</strong> inégalités 0 v n+1 − v n u n<br />

4<br />

et du théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à termes positifs, que la série de terme général<br />

v n+1 −v n converge. On sait que cette série a même nature que la suite (v n ) n∈N . Celle-ci est<br />

donc convergente.<br />

Supposons réciproquement que la suite (v n ) n∈N converge. On a alors<br />

u n = (2v n+1 − v n ) 2 − v 2 n = 4v n+1 (v n+1 − v n ).<br />

Comme (v n ) n∈N converge et est croissante , elle est majorée par sa limite l. Ainsi, pour<br />

tout n, u n 4l(v n+1 − v n ). La série de terme général v n+1 − v n converge, puisque la suite<br />

(v n ) n∈N converge. Il en est de même de la série de terme général 4l(v n+1 −v n ). Enfin la série<br />

de terme général u n converge d’après le théorème de comparaison.


309<br />

Exercice 25.19<br />

On observe que v 1 = 1 − 1<br />

1 + u 1<br />

et que<br />

v 2 = u 1 u 2<br />

+<br />

1 + u 1 (1 + u 1 )(1 + u 2 ) = u 1(1 + u 2 ) + u 2<br />

(1 + u 1 )(1 + u 2 ) = 1 − 1<br />

(1 + u 1 )(1 + u 2 ) .<br />

Supposons que<br />

n∑<br />

v k = 1 −<br />

k=1<br />

n+1<br />

∑<br />

v k = 1 −<br />

k=1<br />

k=1<br />

1<br />

. On a alors<br />

n∏<br />

(1 + u k )<br />

k=1<br />

u n+1<br />

1<br />

+<br />

n∏<br />

n+1<br />

∏<br />

(1 + u k ) (1 + u k )<br />

1<br />

= 1 − .<br />

n+1<br />

∏<br />

(1 + u k )<br />

k=1<br />

On a donc pour tout n ∈ N ∗ ,<br />

k=1<br />

n∑<br />

v k = 1 −<br />

k=1<br />

1<br />

.<br />

n∏<br />

(1 + u k )<br />

k=1<br />

= 1 − 1 + u n+1 − u n+1<br />

n+1<br />

∏<br />

(1 + u k )<br />

Les sommes partielles de la série ∑ v n sont donc majorées par 1. Comme elle est à termes<br />

positifs, elle converge.<br />

Exercice 25.20<br />

1. On sait que lim<br />

n∑<br />

n→+∞<br />

k=0<br />

u n converge donc si et seulement si x < 1.<br />

2. Comme le conseille l’énoncé, on forme<br />

k=1<br />

1<br />

k! = e. On en déduit que u n ∼<br />

n→+∞ exn . La série de terme général<br />

(1 − x)S = S − xS =<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

On observe que u n+1 − xu n se simplifie. On a en effet<br />

u n+1 − xu n =<br />

n+1<br />

∑<br />

k=0<br />

1<br />

k! xn+1 −<br />

n∑<br />

k=0<br />

u n −<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

xu n .<br />

1 1<br />

k! xn+1 =<br />

(n + 1)! xn+1 .<br />

On fait donc un changement d’indice dans la première somme. On obtient<br />

(1 − x)S = u 0 +<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

(u n+1 − xu n ) = 1 +<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

1<br />

+∞∑ 1<br />

(n + 1)! xn+1 =<br />

n! xn = e x<br />

n=0


310<br />

et donc<br />

S =<br />

ex<br />

1 − x .<br />

Exercice 25.21<br />

1. Comme t ∈ ]0,1[, t n tend vers 0 et on a donc ln(1 + t n ) ∼<br />

n→+∞ tn . Comme la série<br />

géométrique ∑ t n converge, il en est de même de la série ∑ ln(1 + t n ).<br />

n∑<br />

On a, pour tout n 1, lnp n = ln(1 + t k ). Ainsi, la suite (lnp n ) n∈N ∗ converge vers S<br />

k=1<br />

somme de la série de terme général u n et la suite (t n ) n∈N ∗ converge vers e S .<br />

2. La suite (v n ) n∈N est à termes positifs. On a donc, pour tout entier n, v n+2 −v n+1 = t n v n > 0.<br />

De plus v 1 > v 0 donc la suite (v n ) n∈N est strictement croissante. On en déduit, pour tout<br />

entier n,<br />

v n+2 v n+1 (1 + t n ),<br />

puis par une récurrence immédiate<br />

∏ n<br />

v n+2 v 1 (1 + t k ) 2v 1 p n .<br />

k=0<br />

La suite (p n ) n∈N ∗ est convergente donc majorée. Il en est de même de la la suite (v n ) n∈N<br />

qui, étant croissante, converge.<br />

Exercice 25.22<br />

1. La suite (u n ) n∈N est à termes strictement positifs et, pour tout n ∈ N,<br />

u n+1<br />

u n<br />

= x n+1<br />

x n+1 + 1 1.<br />

La suite (u n ) n∈N est décroissante et minorée par 0 ; elle converge. On note λ sa limite.<br />

On a λ 0 et λ u 0 x 0<br />

x 0 + 1 < 1.<br />

2. Prenons x k = k + 1 pour tout entier k. On a alors, pour tout entier n,<br />

u n =<br />

et la suite (u n ) n∈N converge vers 0.<br />

3. On a, pour tout entier n,<br />

−lnu n = −<br />

n∏<br />

k=0<br />

k=0<br />

k + 1 (n + 1)!<br />

=<br />

k + 2 (n + 2)! = 1<br />

n + 2<br />

n∑<br />

n<br />

x k<br />

ln<br />

x k + 1 = ∑<br />

ln<br />

(1 + 1 )<br />

.<br />

x k<br />

La suite (u n ) n∈N a pour limite 0 si et seulement si −lnu n tend vers +∞. Comme −lnu n<br />

est la somme partielle de la série à termes positifs ∑ (<br />

ln 1 + 1 )<br />

, −ln u n tend vers +∞<br />

x n<br />

k=0


(<br />

si et seulement si la série de terme général ln 1 + 1 )<br />

x n<br />

a<br />

(<br />

ln 1 + 1 )<br />

∼ 1<br />

x n x n<br />

diverge. Comme lim<br />

n→+∞<br />

311<br />

1<br />

x n<br />

= 0, on<br />

(<br />

et la série de terme général ln 1 + 1 )<br />

a même nature que la série de terme général<br />

x n<br />

On conclut : λ = 0 si et seulement la série de terme général<br />

seulement si la série de terme général<br />

1<br />

x n<br />

converge.<br />

1<br />

x n<br />

.<br />

1<br />

x n<br />

diverge et donc λ ≠ 0 si et<br />

4. On démontre par récurrence que, pour tout entier n, x n = x 2n<br />

0 . La suite (x n ) n∈N a pour<br />

limite +∞. On écrit, pour tout entier k,<br />

On en déduit que, pour tout entier n,<br />

u n =<br />

n∏<br />

k=0<br />

On calcule le produit<br />

et on en déduit<br />

On obtient enfin<br />

Exercice 25.23<br />

x k<br />

x k + 1 = x k(x k − 1)<br />

x 2 k − 1 = x k(x k − 1)<br />

x k+1 − 1 .<br />

x k (x k − 1)<br />

x k+1 − 1 = n ∏<br />

n∏<br />

k=0<br />

k=0<br />

x k<br />

n ∏<br />

k=0<br />

( n<br />

x k − 1<br />

x k+1 − 1 = ∏<br />

k=0<br />

x k = x 1+2+···+2n<br />

0 = x 2n+1 −1<br />

0 = x n+1<br />

x 0<br />

u n = (x 0 − 1)x n+1<br />

x 0 (x n+1 − 1) = x 0 − 1<br />

x 0 (1 − 1 .<br />

x n+1)<br />

λ = x 0 − 1<br />

x 0<br />

.<br />

x k<br />

)<br />

x 0 − 1<br />

x n+1 − 1 .<br />

1. La suite (u n ) n∈N est à termes positifs. Pour comparer U 2 n et V n =<br />

n∑<br />

2 k u 2 k, on<br />

décompose U 2 n en sommes de termes de la suite (u n ) n∈N dont les indices vont de 2 p + 1<br />

à 2 p+1 ou de 2 p à 2 p+1 − 1. Une telle somme contient 2 p+1 − 2 p = 2 p termes. On utilise<br />

ensuite la décroissance de (u n ) n∈N . On écrit pour tout entier n,<br />

Comme pour tout entier p,<br />

U 2 n =<br />

2 p+1<br />

∑<br />

2 n ∑<br />

k=0<br />

k=2 p +1<br />

n−1<br />

∑<br />

u k = u 0 + u 1 +<br />

2 p+1<br />

∑<br />

p=0 k=2 p +1<br />

u k 2 p u 2 p+1 1 2 2p+1 u 2 p+1,<br />

u k .<br />

k=0


312<br />

on obtient<br />

U 2 n u 0 + u 1 + 1 2<br />

n∑<br />

2 p u 2 p 1 2 V n.<br />

p=1<br />

De même, en écrivant<br />

et en utilisant l’inégalité<br />

on obtient<br />

On a donc l’encadrement voulu<br />

n−1<br />

∑<br />

U 2 n = u 0 + u 1 +<br />

2 p+1 ∑−1<br />

p=1<br />

2 p+1 ∑−1<br />

k=2 p u k 2 p u 2 p,<br />

k=2 p u k + u 2 n,<br />

n−1<br />

∑<br />

U 2 n u 0 + u 1 + 2 p u 2 p + u 2 n u 0 + V n .<br />

p=1<br />

1<br />

2 V n U 2 n u 0 + V n .<br />

2. Il s’agit de séries à termes positifs. Elles convergent si leurs sommes partielles sont majorées.<br />

Or les inégalités précédentes montrent que si (U n ) n∈N est majorée par U, alors (V n ) n∈N<br />

est majorée par 2U et que si (V n ) n∈N est majorée par V , alors (U n ) n∈N est majorée par u 0 +V<br />

car, pour tout n ∈ N,<br />

U n U 2 n u 0 + V n u 0 + V,<br />

puisque n 2 n .<br />

Exercice 25.24<br />

1. a) On peut écrire<br />

b n − l =<br />

n∑<br />

u k (a k − l)<br />

k=0<br />

n∑<br />

k=0<br />

u k<br />

puis |b n − l| <br />

n∑<br />

u k |a k − l|<br />

k=0<br />

. n∑<br />

u k<br />

k=0<br />

Soit ε > 0 et n 0 ∈ N tel que |a n − l| ε si n n 0 . Pour n n 0 , on obtient<br />

|b n − l| <br />

n∑<br />

0−1<br />

k=0<br />

u k |a k − l|<br />

n∑<br />

k=0<br />

u k<br />

+ ε<br />

n∑<br />

k=n 0<br />

u k<br />

n∑<br />

k=0<br />

u k<br />

<br />

n∑<br />

0−1<br />

k=0<br />

u k |a k − l|<br />

+ ε.<br />

n∑<br />

u k<br />

k=0


313<br />

La série de terme général u n diverge. Comme elle est à termes positifs, ses sommes partielles<br />

n∑<br />

0−1<br />

|a k − l|<br />

n∑<br />

k=0<br />

tendent vers +∞. On a donc lim u k = +∞ et, n 0 étant fixé, lim = 0.<br />

n→+∞<br />

n→+∞<br />

n∑<br />

k=0<br />

u k<br />

On peut trouver un entier n 1 tel que<br />

n∑<br />

0−1<br />

k=0<br />

|a k − l|<br />

k=0<br />

ε pour n n n∑<br />

1 . Pour n max(n 0 ,n 1 ),<br />

u k<br />

k=0<br />

on a |b n − l| 2ε. Ceci montre que la suite (b n ) n∈N converge vers l.<br />

v n<br />

b) Comme la suite (v n ) n∈N ne s’annule pas, v n ∼ u n équivaut à lim = 1. On pose,<br />

n→+∞ u n<br />

pour tout n, a n = v n<br />

. La suite (b n ) n∈N correspondante est définie par<br />

u n<br />

b n = u 0a 0 + u 1 a 1 + · · · + u n a n<br />

u 0 + u 1 + · · · + u n<br />

= v 0 + v 1 + · · · + v n<br />

u 0 + u 1 + · · · + u n<br />

.<br />

D’après la première question, la suite (b n ) n∈N converge vers 1, ce qui montre que<br />

v 0 + v 1 + · · · + v n ∼ u 0 + u 1 + · · · + u n .<br />

2. a) Les termes de la suite (x n ) n∈N appartiennent à ]0,1[. La suite est décroissante et<br />

minorée par 0. Elle converge. Sa limite l vérifie l = l − l 2 donc l = 0.<br />

b) On a, pour tout n ∈ N,<br />

1<br />

u n =<br />

x n − x 2 n<br />

− 1<br />

x n<br />

=<br />

1<br />

1 − x n<br />

.<br />

On en déduit que lim u n = 1.<br />

n→+∞<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

( 1<br />

Pour n 1, on a u k =<br />

− 1 )<br />

= 1 − 1 . La série de terme général u n est<br />

x k+1 x k x n x 0<br />

k=0 k=0<br />

à termes strictement positifs et divergente, car son terme général tend vers 1. Il résulte de<br />

n−1<br />

∑<br />

la question 1 que u n ∼ 1 implique u k ∼ n. On a donc, puisque 1 tend vers +∞,<br />

x n<br />

On en déduit que x n ∼ 1 n .<br />

k=0<br />

1<br />

∼ 1 − 1 ∼ n.<br />

x n x n x 0<br />

1<br />

c) On a u n − 1 = − 1 = x n<br />

∼ x n ∼ 1 . On peut écrire<br />

1 − x n 1 − x n n<br />

v n = u n − 1 ∼ 1 (<br />

n ∼ ln 1 + 1 )<br />

∼ ln(n + 1) − lnn.<br />

n


314<br />

On applique de nouveau le résultat de la question 1. La série de terme général v n est à<br />

termes strictement positifs et divergente car v n ∼ 1 n . De v n ∼ ln(n + 1) − lnn, on déduit<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

(u k − 1) = v k ∼ (ln(k + 1) − lnk)<br />

k=1<br />

k=1 k=1<br />

et donc<br />

1<br />

x n<br />

− 1 x 1<br />

− n ∼ lnn.<br />

Comme 1<br />

x n<br />

− n tend vers +∞,<br />

1<br />

est négligeable et 1 − n ∼ lnn.<br />

x 1 x n<br />

Cela peut s’écrire 1<br />

x n<br />

− n = lnn + o(lnn) et donc 1<br />

x n<br />

= n + lnn + o(lnn). On en déduit<br />

x n =<br />

1<br />

n + lnn + o(lnn) = 1 n ·<br />

1 + ln n<br />

n<br />

1<br />

+ o( ).<br />

ln n<br />

n<br />

Comme lnn<br />

n<br />

tend vers 0, on obtient<br />

x n = 1 (<br />

n · 1 − lnn ( )) lnn<br />

n + o = 1 n n − lnn ( ) lnn<br />

n 2 + o n 2 .<br />

Exercice 25.25<br />

1. Soit n un entier naturel. On note<br />

On remarque que<br />

W n =<br />

n∑<br />

w k =<br />

k=0<br />

I n = {(i,j) ∈ N 2 , i + j n}, J n = [[0,n]] 2 .<br />

n∑<br />

k=0 i=0<br />

k∑<br />

u i v k−i =<br />

U n V n =<br />

∑<br />

(i,j)∈I n<br />

u i v j et donc W 2n =<br />

n∑ ∑ n<br />

u i v j =<br />

i=0<br />

j=0<br />

∑<br />

(i,j)∈J n<br />

u i v j .<br />

∑<br />

(i,j)∈I 2n<br />

u i v j ,<br />

Comme I n ⊂ J n ⊂ I 2n et que les suites (u n ) n∈N et (v n ) n∈N sont à termes positifs, on en<br />

déduit que<br />

W n U n V n W 2n .<br />

2. Les séries sont à termes positifs. Si les séries ∑ u n et ∑ v n convergent, leurs sommes<br />

partielles sont majorées respectivement par U et V et on a, pour tout entier n, W n UV . La<br />

série ∑ w n est à termes positifs et ses sommes partielles sont majorées, donc elle converge.<br />

Par passage à la limite dans les inégalités précédentes, on obtient<br />

W UV W et donc W = UV.


315<br />

3. On applique les résultats de la question précédente aux séries de terme général<br />

u n (x) = u n x n et v n (x) = v n x n . La suite w correspondante est définie par<br />

n∑<br />

n∑<br />

w n (x) = u k (x)v n−k (x) = u k v n−k x n = w n x n .<br />

k=0<br />

D’après la question 2, la série ∑ w n x n converge et a pour somme U(x)V (x).<br />

Exercice 25.26<br />

1. En posant A −1 = 0, on a, pour tout entier naturel n, a n = A n − A n−1 . On en déduit,<br />

grâce à un changement d’indice dans la deuxième somme,<br />

n∑<br />

a k b k =<br />

k=0<br />

n∑<br />

(A k − A k−1 )b k =<br />

k=0<br />

k=0<br />

n∑<br />

A k b k −<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

= A k (b k − b k+1 ) + A n b n .<br />

k=0<br />

n−1<br />

∑<br />

k=−1<br />

A k b k+1<br />

2. La suite (b n ) n∈N est donc à termes positifs. On note M un majorant de (|A n |) n∈N . On<br />

alors<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

∑<br />

|A k (b k − b k+1 )| = |A k |(b k − b k+1 ) M (b k − b k+1 )<br />

k=0<br />

k=0<br />

M(b 0 − b n ) Mb 0 .<br />

La série à terme positifs ∑ |A n (b n − b n+1 )| a ses sommes partielles majorées. Elle est donc<br />

convergente. La série ∑ A n (b n −b n+1 ) est donc absolument convergente. On en déduit que<br />

n−1<br />

∑<br />

A k (b k − b k+1 ) a une limite finie quand n tend vers +∞. Comme par ailleurs la suite<br />

k=0<br />

(A n b n ) a pour limite 0,<br />

général a n b n converge.<br />

n∑<br />

a k b k a une limite finie quand n tend vers +∞ et la série de terme<br />

k=0<br />

3. On pose a n = sin n et b n = 1<br />

n α . La suite (b n) n∈N est décroissante et converge vers 0. Pour<br />

montrer la convergence la série de terme général u n = a n b n , il suffit de montrer que la suite<br />

(A n ) n∈N est bornée. Pour n 1, on a<br />

(<br />

n∑<br />

n<br />

) (<br />

∑ ∑ n<br />

A n = sink = I e ik (<br />

= I e<br />

i ) )<br />

k<br />

= I 1 − ei(n+1)<br />

1 − e i .<br />

k=0<br />

k=0<br />

k=0<br />

Comme, pour tout nombre complexe z, |Iz| |z|, on en déduit<br />

∣ |A n | <br />

1 − e i(n+1) ∣∣∣ 2<br />

∣ 1 − e i <br />

|1 − e i | .<br />

La suite (A n ) n∈N est bornée et donc ∑ sin n<br />

n α<br />

converge.<br />

k=0


316<br />

Chapitre 26<br />

Exercice 26.1<br />

1. Le point M appartient à d A,U s’il existe t ∈ R tel que M = (1 − t,1 + t).<br />

Le point M = (x,y) appartient à d A,U si les vecteurs (x −1,y−1) et (−1,1) sont colinéaires<br />

, i.e. si x + y − 2 = 0.<br />

2. Le point M appartient à d A,U s’il existe t ∈ R tel que<br />

M = (cos θ + tsin θ,sin θ − tcos θ).<br />

Le point M = (x,y) appartient à d A,U si les vecteurs (x − cos θ,y − sinθ) et (sin θ, −cos θ)<br />

sont colinéaires , i.e. si cos θ(x − cos θ) + sin θ(y − sin θ) = 0 ou encore cos θx + sin θy = 1.<br />

Exercice 26.2<br />

1. Il s’agit de la droite passant par A = (1,3) de vecteur directeur U = (1, −2).<br />

2. Il s’agit de la demi-droite d’origine A = (2, −1) de vecteur directeur U = (−1,3), car t 2<br />

décrit R + .<br />

3. Il s’agit du segment [A,B], où A = (−5,4) et B = (3,2).<br />

Exercice 26.3<br />

Par linéarité du produit scalaire, on obtient<br />

et donc<br />

Exercice 26.4<br />

‖U + V ‖ 2 = ‖U‖ 2 + ‖V ‖ 2 + 2〈U,V 〉, ‖U − V ‖ 2 = ‖U‖ 2 + ‖V ‖ 2 − 2〈U,V 〉<br />

1. On calcule le carré de la norme :<br />

‖U + V ‖ 2 + ‖U − V ‖ 2 = 2(‖U‖ 2 + ‖V ‖ 2 ).<br />

‖U ′ − V ′ ‖ 2 = ‖U ′ ‖ 2 + ‖V ′ ‖ 2 − 2〈U ′ ,V ′ 〉 = ‖U‖2 ‖V ‖2<br />

+<br />

‖U‖<br />

4<br />

‖V ‖ 4 − 2 1<br />

‖U‖ 2 ‖V ‖ 2 〈U,V 〉<br />

=<br />

1 (<br />

‖V ‖ 2<br />

‖U‖ 2 ‖V ‖ 2 + ‖U‖ 2 − 2〈U,V 〉 ) ‖U − V ‖2<br />

=<br />

‖U‖ 2 ‖V ‖ 2<br />

et on obtient en prenant la racine carrée<br />

‖U ′ − V ′ ‖ = ‖U − V ‖<br />

‖U‖‖V ‖ .<br />

2. Si V = 0, l’inégalité est évidente ; si U ou W est nul, on obtient une égalité.<br />

Si aucun <strong>des</strong> trois vecteurs n’est nul, on divise par le produit de leurs normes et il s’agit de<br />

démontrer que<br />

‖U − W ‖<br />

‖U‖ ‖W ‖ ‖W − V ‖ ‖V − U‖<br />

+<br />

‖W ‖ ‖V ‖ ‖V ‖ ‖U‖<br />

c’est-à-dire<br />

‖U ′ − W ′ ‖ ‖W ′ − V ′ ‖ + ‖V ′ − U ′ ‖.<br />

Cela résulte de l’inégalité triangulaire.


317<br />

3. On obtient cette inégalité en appliquant le résultat de la question 2 aux vecteurs<br />

U = A − B, V = A − C et W = A − D.<br />

Exercice 26.5<br />

1. Posons Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , x > 0 et y > 0}. C’est un quart de plan.<br />

L’ensemble Ω 1 est ouvert. En effet, considérons (x,y) ∈ Ω 1 et r = min(x,y). Si (u,v)<br />

appartient à la boule ouverte de centre (x,y) et de rayon r, on a |x − u| < r et donc<br />

u > x − r 0 et de même v > 0, donc (u,v) ∈ Ω 1 . Ainsi B((x,y),r) ⊂ Ω 1 .<br />

L’ensemble Ω 1 n’est pas fermé. Le point (0,0) appartient à son complémentaire, mais toute<br />

boule ouverte de centre (0,0) rencontre Ω 1 , donc le complémentaire de Ω 1 n’est pas ouvert.<br />

L’ensemble Ω 1 est convexe. Si (x,y) et (x ′ ,y ′ ) sont dans Ω 1 , on considère λ ∈ ]0,1[ et le<br />

point<br />

(X,Y ) = (1 − λ)(x,y) + λ(x ′ ,y ′ ) = ((1 − λ)x + λx ′ ,(1 − λ)y + λy ′ ).<br />

Alors X et Y sont strictement positifs car sommes de deux nombres strictement positifs (on<br />

peut prendre λ ∈ ]0,1[ car pour λ = 0 ou 1 on trouve les points (x,y) et (x ′ ,y ′ ) et il n’y a<br />

rien à démontrer).<br />

L’ensemble Ω 1 n’est évidemment pas borné, car x 2 + y 2 décrit R ∗ + quand x et y décrivent<br />

R ∗ +.<br />

2. Posons Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , 1 < |x − 1| 2}. C’est la réunion de deux ban<strong>des</strong>.<br />

L’ensemble Ω 2 n’est pas ouvert. Pour tout y ∈ R, (3,y) appartient à Ω 2 et, pour tout r > 0,<br />

la boule de centre (3,y) et de rayon r contient le point (3 + r 2 ,y) qui n’appartient pas à Ω 2<br />

∣<br />

car ∣3 + r ∣ ∣∣<br />

2 − 1 r = 2 +<br />

2 > 2.<br />

On montre de la même façon que Ω 2 n’est pas fermé. Pour tout y, le point (0,y) n’appartient<br />

pas à Ω 2 , mais toute boule ouverte de centre (0,y) et de rayon r contient le point (− r 2 ,y)<br />

qui appartient à Ω 2 .<br />

L’ensemble Ω 2 n’est pas convexe. Il contient les points (−1,0) et (3,0) mais le point<br />

1<br />

2 (−1,0) + 1 2 (3,0) = (1,0) n’appartient pas à Ω 2.<br />

L’ensemble Ω 2 n’est pas borné, car y est quelconque.<br />

3. Posons Ω 3 = {(x,y) ∈ R 2 , x 0, y 0, 2x + 3y 5}. C’est l’intérieur d’un triangle.<br />

L’ensemble Ω 3 n’est pas ouvert. En effet, il contient le point (0,0), mais toute boule fermé<br />

de centre (0,0) contient <strong>des</strong> points d’abscisse ou d’ordonnée négative qui n’appartiennent<br />

pas à Ω 3 .<br />

L’ensemble Ω 3 est fermé. Soit (x,y) un point qui appartient au complémentaire de Ω 3 . L’une<br />

<strong>des</strong> trois conditions au moins n’est pas vérifiée. Supposons par exemple que x > 0. Si le point<br />

(u,v) appartient à la boule ouverte de centre (x,y) et de rayon x, on a |x − u| < x et donc<br />

u > 0. Cette boule est donc incluse dans le complémentaire de Ω 3 qui est ouvert.<br />

L’ensemble Ω 3 est convexe. Soient (x,y) et (x ′ ,y ′ ) dans Ω 3 , λ ∈ [0,1] et<br />

(X,Y ) = (1 − λ)(x,y) + λ(x ′ ,y ′ ) = ((1 − λ)x + λx ′ ,(1 − λ)y + λy ′ ).<br />

Les réels X et Y sont positifs comme sommes de termes positifs et<br />

2X + 3Y = 2((1 − λ)x + λx ′ + 3((1 − λ)y + λy ′ )<br />

= (1 − λ)(2x + 3y) + λ(2x ′ + 3y ′ )<br />

5(1 − λ) + 5λ 5


318<br />

donc (X,Y ) ∈ Ω 3 .<br />

Enfin, Ω 3 est borné, car si (x,y) ∈ Ω 3 , alors 0 x 5 2 ,<br />

0 y 5 3 et ‖(x,y)‖ ∥ ∥∥∥<br />

( 5<br />

2 , 5 3)∥ ∥∥∥<br />

.<br />

4. Posons Ω 4 = {(x,y) ∈ R 2 , 1 ‖(x,y‖ 2}.<br />

Si B est la boule fermée de centre (0,0) et de rayon 2 et B ′ la boule ouverte de centre (0,0)<br />

et de rayon 1, on a<br />

Ω 4 = B \ B ′ .<br />

Comme B est fermé et B ′ ouvert, le complémentaire de B ′ est fermé et Ω 4 est un fermé car<br />

intersection de deux fermés.<br />

L’ensemble Ω 4 n’est pas ouvert car si ‖(x,y)‖ = 1, toute boule ouverte de centre (x,y)<br />

contient <strong>des</strong> points de norme strictement inférieure à 1 qui n’appartiennent pas à Ω 4 .<br />

L’ensemble Ω 4 n’est pas convexe, il contient les points (1,0) et (−1,0), mais 1 2 (1,0)+1 (−1,0) = (0,0)<br />

2<br />

n’appartient pas à Ω 4 .<br />

L’ensemble Ω 4 est borné puisqu’il est inclus dans la boule fermée de centre (0,0) et de rayon<br />

2.<br />

5. Posons Ω 5 = {(x,y) ∈ R 2 , xy < 1, 1 < x < 2}. Ce sont les points qui sont au-<strong>des</strong>sous<br />

d’une hyperbole d’équation y = 1 et à l’intérieur d’une bande.<br />

x<br />

Montrons que Ω 5 est ouvert. Soit (x,y) ∈ Ω 5 . Posons<br />

(<br />

r = min x − 1,2 − x, 1 ( )) 1<br />

2 x − y<br />

et considérons (u,v) dans la boule ouverte de centre (x,y) et de rayon r. On a alors |x−u| < r.<br />

On en déduit que<br />

2 − u 2 − x − |x − u| > 2 − x − r 0<br />

et de même u − 1 > 0. On a ensuite<br />

1<br />

u − v = 1 u − 1 x + 1 x − y + y − v 1 ∣ ∣∣∣<br />

x − y − 1<br />

x − 1 u∣ − |v − y|.<br />

Comme la distance entre (u,v) et (x,y) est < r, on a |v −y| < r et |u −x| < r. On remarque<br />

que ∣ ∣∣∣ 1<br />

x − 1 |u − x|<br />

u∣ = |u − x| < r<br />

ux<br />

car x > 1 et u > 1. On en déduit que<br />

1<br />

u − v > 1 − y − 2r 0,<br />

x<br />

par le choix de r. Le point (u,v) appartient à Ω 5 qui est donc ouvert.<br />

Par contre, l’ensemble Ω 5 n’est pas fermé car son complémentaire n’est pas ouvert. Le point<br />

(1,0) appartient au complémentaire de Ω 5 . Mais pour tout r > 0, la boule ouverte de centre


319<br />

(<br />

(1,0) et de rayon r contient le point 1, r )<br />

qui appartient à Ω 5 .<br />

2<br />

L’ensemble Ω 5 n’est pas convexe. Cela résulte de la convexité de la fonction x ↦−→ 1 x . Pour<br />

trouver un contre-exemple, on considère deux point de Ω 5 , proches de la courbe y = 1<br />

(<br />

x . Soit<br />

α ∈ ]0,1[, A = (1 + α,1 − α), B = 2 − α, 2 + α )<br />

, C = 1 4 2 A + 1 ( 3<br />

2 B = 2 , 3 4 − 3α )<br />

. On<br />

(<br />

8<br />

3 3<br />

vérifie que A et B appartiennent à Ω 5 . Comme lim<br />

α→0 2 4 − 3α )<br />

= 9 > 1, pour α assez<br />

8 8<br />

petit, C n’appartient à Ω 5 et [A,B] n’est pas inclus dans Ω( 5 . ) 3<br />

L’ensemble n’est pas borné, car il contient tous les points<br />

2 ,y pour y > 0.<br />

Exercice 26.6<br />

• Soit (x 0 ,y 0 ) ∈ P. On a donc ax 0 +by 0 +c > 0. Soit r > 0 et (x,y) un point appartenant à<br />

la boule ouverte B de centre (x 0 ,y 0 ) et de rayon r. On a alors |x −x 0 | < r et |y −y 0 | < r.<br />

On en déduit, par inégalité triangulaire,<br />

ax + by + c = ax 0 + by 0 + c + a(x − x 0 ) + b(y − y 0 )<br />

ax 0 + by 0 + c − |a||x − x 0 | − |b||y − y 0 |<br />

ax 0 + by 0 + c − (|a| + |b|)r.<br />

Si on prend r < ax 0 + by 0 + c<br />

ce qui est possible car ax 0 + by 0 + c<br />

> 0, on obtient<br />

|a| + |b|<br />

|a| + |b|<br />

ax + by + c > 0, pour tout (x,y) dans la boule de centre (x 0 ,y 0 ) rayon r. Cette boule est<br />

donc incluse dans P qui est ouvert.<br />

• Il faut montrer que le complémentaire de P ′ est ouvert. On a<br />

R 2 \ P ′ = {(x,y) ∈ R 2 , ax + by + c < 0} = {(x,y) ∈ R 2 , −ax − by − c > 0},<br />

qui est ouvert car du même type que l’ensemble P.<br />

Exercice 26.7<br />

Soit Ω un ouvert de R 2 . Pour tout point M de Ω, il existe une boule ouverte B M de centre<br />

M telle que B M ⊂ Ω. On a donc ⋃<br />

B M ⊂ Ω. Mais on a aussi l’inclusion inverse car, pour<br />

M∈Ω<br />

tout M de Ω, M ∈ B M . On obtient l’égalité<br />

Ω = ⋃<br />

B M .<br />

M∈Ω<br />

Exercice 26.8<br />

1. Si la suite (A n ) n∈N converge vers A, les inégalités<br />

|a n − a| d(A n ,A) et |b n − b| d(A n ,A)


320<br />

montrent que les suites (a n ) n∈N et (b n ) n∈N convergent vers a et b respectivement.<br />

Si les suites (a n ) n∈N et (b n ) n∈N convergent vers a et b respectivement, l’inégalité<br />

montre que (A n ) n∈N converge vers A.<br />

2. Soit F une partie de R 2 .<br />

d(A n ,A) |a n − a| + |b n − b|<br />

• Supposons que F est fermé et considérons une suite (A n ) n∈N éléments de F qui converge<br />

vers A. Raisonnons par l’absurde et supposons que A /∈ F. Comme le complémentaire<br />

de F est ouvert, on peut trouver r > 0 tel que la boule ouverte de centre A et de rayon<br />

r soit incluse dans le complémentaire de F. On a alors, pour tout n ∈ N, d(A,A n ) r<br />

puisque A n ∈ F. Cela est contradictoire avec la convergence de (A n ) n∈N vers A. Donc A<br />

appartient à F.<br />

• Supposons réciproquement que toute suite convergente d’éléments de F ait sa limite dans<br />

F. Montrons que F est fermé en raisonnant encore par l’absurde. Si F n’est pas fermé,<br />

son complémentaire n’est pas ouvert et on peut trouver A /∈ F tel que toute boule ouverte<br />

de centre A rencontre F. En particulier, pour tout n ∈ N ∗ , il existe A n ∈ F tel que<br />

d(A n ,A) < 1 n . Par construction, (A n) n∈N est une suite d’éléments de F qui converge vers<br />

A, qui n’appartient pas à F. C’est contradictoire avec l’hypothèse. Ainsi, F est fermé.<br />

Exercice 26.9<br />

• Supposons que Ω est ouvert. Soit B ∈ λΩ. Par définition, il existe A ∈ Ω tel que B = λA.<br />

Puisque A ∈ Ω, il existe r > 0 tel que la boule ouverte de centre A et de rayon r soit<br />

incluse dans Ω. Montrons que λΩ contient la boule ouverte de centre B et de rayon |λ|r.<br />

Soit N ∈ B(B, |λ|r) et M = 1 N. On a<br />

λ ∥ d(M,A) = ‖M − A‖ =<br />

1 ∥∥∥<br />

∥λ (N − B) = 1 ‖N − B‖ r.<br />

|λ|<br />

Le point M appartient à la boule de centre A et de rayon r donc à Ω et N = λM appartient<br />

à λΩ. La boule B(B, |λ|r) est incluse dans λΩ.<br />

• Supposons que Ω est fermé. Son complémentaire Ω ′ est donc ouvert. Comme λ n’est pas<br />

nul, l’application M ↦−→ λM est une bijection de R 2 sur R 2 . En particulier λΩ ′ est le<br />

complémentaire de λΩ. Il résulte du début de l’exercice que λΩ ′ est un ouvert de R 2 . Son<br />

complémentaire λΩ est un fermé.<br />

Exercice 26.10<br />

1. Soit N 0 ∈ A + Ω. Par définition, il existe M 0 ∈ Ω tel que N 0 = M 0 + A. Puisque Ω est<br />

ouvert, on peut trouver r > 0 tel que la boule B(M 0 ,r) soit incluse dans Ω. Montrons que<br />

B(N 0 ,r) ⊂ A + Ω .<br />

Soit N ∈ B(N 0 ,r). On a donc<br />

‖N − N 0 ‖ = ‖N − M 0 − A‖ = ‖N − A − M 0 ‖ r.


321<br />

Ainsi, le point N − A appartient à la boule de centre M 0 et de rayon r. Il appartient donc<br />

à Ω et on peut écrire<br />

N = A + (N − A) ∈ A + Ω.<br />

On a bien B(N 0 ,r) ⊂ A + Ω et A + Ω est ouvert.<br />

2. On écrit<br />

Ω ′ + Ω = ⋃<br />

et Ω est ouvert, car c’est une réunion d’ouverts.<br />

Exercice 26.11<br />

A∈Ω ′ (A + Ω)<br />

1. Soit M un point qui n’appartient pas à Ω. Par définition, il existe r > 0 tel que la boule<br />

B(M,r) ne rencontre pas Ω. Soit N ∈ B(M,r). Puisque cette boule ouverte est un ouvert,<br />

on peut trouver ρ > 0 tel que la boule ouverte B(N,ρ) soit incluse dans B(M,r). La boule<br />

B(N,ρ) ne rencontre pas non plus Ω. Par définition, le point N n’appartient donc pas à Ω.<br />

Ainsi, la boule ouverte B(M,r) est incluse dans le complémentaire de Ω. Ce complémentaire<br />

est donc ouvert et Ω est fermé.<br />

Si M appartient à Ω, toute boule ouverte de centre M a un intersection non vide avec Ω car<br />

elle contient M, donc M appartient à Ω.<br />

2. a) On sait que Ω contient Ω.<br />

Si M appartient au cercle de centre A et de rayon r, toute boule ouverte de centre M<br />

rencontre Ω. En effet, pour tout ε ∈ ]0,r[, le point N défini par N = M − ε −−→<br />

AM appartient<br />

r<br />

à Ω et est à une distance ε de M. Donc M appartient à Ω.<br />

Notons Ω ′ l’ensemble <strong>des</strong> points M tels que d(M,A) > r. On sait que Ω ′ est un ouvert. Si<br />

M appartient à Ω ′ , il existe ρ > 0 tel que B(M,ρ) soit incluse dans Ω ′ . La boule B(M,ρ) ne<br />

rencontre pas Ω donc M n’appartient pas à Ω.<br />

On conclut : Ω = B f (A,r).<br />

b) Si M appartient à Ω ′ = {(x,y) ∈ R 2 ,ax + by + c < 0}, comme Ω ′ est ouvert, il contient<br />

une boule ouverte de centre M. Cette boule ne rencontre pas Ω donc M n’appartient pas à<br />

Ω.<br />

Supposons que M = (x,y) vérifie ax + by + c = 0.<br />

Pour h ∈ R, considérons N = M + (ha,hb) = (x + ha,y + ha). On a<br />

a(x + ha) + b(y + ha) + c = ax + by + c + h(a 2 + b 2 ) = (a 2 + b 2 )h.<br />

Si on prend h > 0, le point N appartient à Ω. Comme h est un réel quelconque strictement<br />

positif et que d(M,N) = h √ a 2 + b 2 on peut trouver dans toute boule ouverte de centre M<br />

de tels points de Ω. On en déduit que M appartient à Ω. Comme Ω contient Ω, on peut<br />

conclure<br />

Ω = {(x,y) ∈ R 2 , ax + by + c 0}.<br />

c) Soit (x,y) un élément quelconque de R 2 , r > 0. Comme Q est dense dans R, il existe<br />

(u,v) ∈ Q 2 tel que |x − u| < √ r et |y − v| √ r . On en déduit que<br />

2 2<br />

(x − u) 2 + (y − v) 2 < r2<br />

2 + r2<br />

2 r2 .


322<br />

Le point (u,v) appartient donc à la boule ouverte de centre (x,y) et de rayon r. Toute boule<br />

ouverte de centre (x,y) rencontre Q 2 . Le point (x,y) appartient donc à Q 2 . Comme c’est un<br />

élément quelconque de R 2 , on conclut<br />

Q 2 = R 2 .<br />

3. Soit F un fermé tel que Ω ⊂ F. Supposons que M /∈ F. Comme le complémentaire de<br />

F est un ouvert, on peut trouver r > 0 tel que B(M,r) soit incluse dans le complémentaire<br />

de F. La boule B(M,r) ne rencontre pas F et a fortiori ne rencontre pas Ω. On en déduit<br />

que M /∈ Ω. On a montré que si M n’est pas dans F, il n’est pas dans Ω. Cela montre que<br />

Ω ⊂ F.<br />

Il résulte <strong>des</strong> questions 1 et 3 que Ω est le plus petit (au sens de l’inclusion) fermé contenant<br />

Ω.<br />

Exercice 26.12<br />

1. On raisonne comme dans la question 1 de l’exercice précédent. Si M /∈ Fr(Ω), il existe<br />

une boule ouverte B(M,r) incluse dans Ω ou dans le complémentaire de Ω. Comme cette<br />

boule ouverte est un ouvert, pour tout point N de B(M,r), il existe une boule ouverte de<br />

centre N qui est incluse dans B(M,r) et a fortiori dans Ω ou son complémentaire. Ainsi<br />

N n’appartient pas à Fr(Ω). La boule ouverte B(M,r) est incluse dans le complémentaire<br />

Fr(Ω) qui est donc ouvert.<br />

2. a) Comme Ω est ouvert, si M appartient à Ω, il existe une boule ouverte B(M,r) de<br />

centre M qui est incluse dans Ω. Elle ne rencontre pas le complémentaire de Ω, donc M<br />

n’appartient pas à Fr(Ω).<br />

Comme l’ensemble Ω ′ = {M ∈ R 2 , d(M,A) > r} est également ouvert, on montre de même<br />

qu’un élément de Ω ′ n’appartient pas à Fr(Ω).<br />

Enfin si d(A,M) = r, toute boule ouverte de centre M rencontre Ω et son complémentaire.<br />

Il suffit de considérer <strong>des</strong> points de la forme M − ε −−→ AM et M + ε −−→ AM, avec ε assez petit.<br />

On conclut<br />

Fr(Ω) = {M ∈ R 2 , d(M,A) = r}.<br />

La frontière de Ω est le cercle de centre A et de rayon r.<br />

b) On montre comme dans l’exemple précédent, qu’un élément de Ω = {M ∈ R 2 , ‖(x,y)‖ < 1}<br />

ou de Ω ′ = {M ∈ R 2 , ‖(x,y)‖ > 1} n’appartient pas à Fr(C).<br />

Si M ∈ C, toute boule ouverte de centre M contient M et <strong>des</strong> points du complémentaire de<br />

C.<br />

On conclut : Fr(C) = C.<br />

c) On montre que Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , −1 < x < 2} est ouvert. En effet si (x,y) ∈ Ω 1 et<br />

r = min(2 − x,x + 1), la boule ouverte de centre (x,y) et de rayon r est incluse dans Ω 1 .<br />

Cette boule ne rencontre pas le complémentaire de Ω donc (x,y) n’appartient pas à Fr(Ω).<br />

On montre de même que les ensembles Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , x < −1} et Ω 3 = {(x,y) ∈ R 2 , x > 2}<br />

sont ouverts. Ainsi, si (x,y) appartient à l’un de ces ensembles, il existe une boule ouverte<br />

de centre (x,y) qui ne rencontre pas Ω et (x,y) n’appartient pas à Fr(Ω).<br />

Enfin si x = −1 et y ∈ R, toute boule ouverte de centre (−1,y) contient <strong>des</strong> points (u,v) tels<br />

que u < −1 et <strong>des</strong> points tels que −1 < u < 2. Il suffit de considérer les points (−1 − ε,y)<br />

et (−1 + ε,y) pour ε > 0 assez petit. Le point (−1,y) appartient donc à Fr(Ω). Il en est de<br />

même de tout point (−2,y).<br />

Conclusion : Fr(Ω) = {(x,y) ∈ R 2 , x = −1 ou x = 2}.


323<br />

3.<br />

• Si la frontière de Ω est incluse dans Ω et si M /∈ Ω, M n’appartient pas à Fr(Ω). Il existe<br />

une boule ouverte de centre M dont l’intersection avec Ω ou son complémentaire est vide.<br />

Comme l’intersection avec le complémentaire de Ω contient M, la boule ne rencontre pas<br />

Ω. Elle est incluse dans son complémentaire, ce qui montre que celui-ci est ouvert et Ω<br />

fermé.<br />

• Si Ω est fermé et si M /∈ Ω, il existe une boule ouverte de centre M qui est incluse dans<br />

le complémentaire de Ω. Elle ne rencontre pas Ω et M /∈ Fr(Ω). On a donc Fr(Ω) ⊂ Ω.<br />

Exercice 26.13<br />

1. Soit A et B dans<br />

k⋂<br />

Ω i . Pour tout i ∈ [[1,k]], A et B appartiennent à Ω i , donc le segment<br />

i=1<br />

[A,B] est inclus dans Ω i car Ω i est convexe. On a donc [A,B] ⊂<br />

k⋂<br />

Ω i et<br />

i=1<br />

k⋂<br />

Ω i est convexe.<br />

2. Si Ω 1 et Ω 2 sont <strong>des</strong> singletons distincts, ils sont convexes, mais leur réunion ne l’est pas.<br />

Exercice 26.14<br />

Soient A et B deux points de Ω + Ω ′ . Il existe C et D dans Ω et C ′ et D ′ dans Ω ′ tels que<br />

A = C + C ′ et B = D + D ′ . Soit λ ∈ [0,1]. On a<br />

(1 − λ)A + λB = (1 − λ)C + λD + (1 − λ)C ′ + λD ′ .<br />

Comme Ω est convexe, (1 − λ)C + λD appartient à Ω ; de même, comme Ω ′ est convexe,<br />

(1 − λ)C ′ + λD ′ appartient à Ω ′ et (1 − λ)A + λB appartient à Ω + Ω ′ . Ainsi, Ω + Ω ′ est<br />

convexe.<br />

Exercice 26.15<br />

Soient A et B dans λΩ. Par définition, il existe C et D dans Ω tels que A = λC et B = λD.<br />

Soit t ∈ [0,1]. On a alors<br />

(1 − t)A + tB = (1 − t)λC + tλD = λ((1 − t)C + tD).<br />

Comme Ω est convexe, (1 − t)C + tD appartient à Ω et (1 − t)A + tB appartient à λΩ, qui<br />

est donc convexe.<br />

Exercice 26.16<br />

On raisonne par récurrence sur n.<br />

La propriété est évidente pour n = 1, car alors λ 1 = 1.<br />

Supposons que la propriété est vérifiée au rang n et considérons n + 1 points A 1 , . . . , A n+1<br />

n+1<br />

∑<br />

de Ω et n + 1 réels positifs λ 1 , . .., λ n+1 tels que λ i = 1.<br />

n+1<br />

∑<br />

Si λ n+1 = 1, alors λ i A i = A n+1 et il n’y a rien à démontrer. Sinon, on écrit<br />

i=1<br />

i=1<br />

i=1<br />

(<br />

n+1<br />

∑<br />

n<br />

)<br />

∑ λ i<br />

λ i A i = (1 − λ n+1 )<br />

A i + λ n+1 A n+1 .<br />

1 − λ n+1<br />

i=1<br />

i=1


324<br />

n∑ λ i<br />

Comme = 1, l’hypothèse de récurrence donne que le point B =<br />

1 − λ<br />

i=1 n+1<br />

appartient à Ω. Le point<br />

n+1<br />

∑<br />

λ i A i = (1 − λ n+1 )B + λ n+1 A n+1<br />

i=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

λ i<br />

1 − λ n+1<br />

A i<br />

appartient aussi à Ω par définition d’un ensemble convexe, ce qui termine la démonstration<br />

par récurrence.<br />

Exercice 26.17<br />

On peut écrire<br />

Ω =<br />

{<br />

(x,y) ∈ R 2 ,<br />

(<br />

x − 1 ) }<br />

2<br />

2 y + 3 4 y2 α .<br />

Soit (x,y) et (x ′ ,y ′ ) deux éléments de Ω, λ ∈ [0,1],<br />

(X,Y ) = (1 − λ)(x,y) + λ(x ′ ,y ′ ) = ((1 − λ)x + λx ′ ,(1 − λ)y + λy ′ ).<br />

On calcule<br />

K =<br />

=<br />

(<br />

X − 1 2 Y ) 2<br />

+ 3 4 Y 2<br />

(<br />

(1 − λ)<br />

(x − 1 ) (<br />

2 y + λ x ′ − 1 )) 2<br />

2 y′ + 3 4 ((1 − λ)y + λy′ ) 2 .<br />

La fonction x ↦−→ x 2 est convexe sur R. On a donc<br />

(<br />

K (1 − λ) x − 1 ) 2 (<br />

2 y + λ x ′ − 1 ) 2<br />

2 y′ + 3 ((1 )<br />

− λ)y 2 + λy ′ 2<br />

4<br />

( (<br />

x − 1 ) ) ( 2 (<br />

2 y + 3 4 y2 x ′ − 1 ) 2<br />

2)<br />

2 y′ + 3 4 y′<br />

(1 − λ)<br />

+ λ<br />

.<br />

Comme (x,y) et (x ′ ,y ′ ) appartiennent à Ω, on en déduit<br />

K (1 − λ)α + λα α,<br />

ce qui montre que (X,Y ) appartient à Ω. L’ensemble Ω est donc convexe.<br />

Chapitre 27<br />

Exercice 27.1<br />

On utilise les inégalités<br />

|x| ‖(x,y)‖<br />

et |y| ‖(x,y)‖.


325<br />

1. Pour (x,y) ≠ (0,0), on a<br />

|f(x,y)| x2 |y|<br />

x 2 |y| ‖(x,y)‖.<br />

+ y2 Cette inégalité reste vérifiée en (0,0). On a donc<br />

∀(x,y) ∈ R 2 |f(x,y) − f(0,0)| ‖(x,y)‖,<br />

ce qui montre la continuité de f en (0,0). En effet, pour ε > 0, pour obtenir |f(x,y)−f(0,0)| ε,<br />

il suffit de prendre ‖(x,y)‖ ε.<br />

2. Pour (x,y) ≠ (0,0), on a<br />

et on conclut comme dans la question 1.<br />

3. Pour (x,y) ≠ (0,0), on a<br />

et on conclut comme dans la question 1.<br />

4. On a, pour tout x ≠ 0,<br />

|f(x,y)| |y| ‖(x,y)‖<br />

|f(x,y)| |x|3 y 2<br />

(x 2 + y 2 ) 2 ‖(x,y)‖5<br />

‖(x,y)‖ 4 ‖(x,y)‖<br />

f(x,x) = ex2 − 1<br />

2x 2 .<br />

e x2 − 1<br />

On sait que lim<br />

x→0 2x 2 = 1 2 exp′ (0) = 1 . On en conclut que f n’est pas continue en (0,0)<br />

2<br />

car sinon, par le théorème de composition, on aurait<br />

lim f(x,x) = f(0,0).<br />

x→0<br />

Exercice 27.2<br />

1. La restriction (x,y) ↦−→ y sin x y<br />

de f aux ouverts<br />

Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , y > 0} et Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , y < 0}<br />

est continue sur Ω 1 et Ω 2 par composition de fonctions continues usuelles. Ceci assure la<br />

continuité de f en tout (x 0 ,y 0 ) tel que y 0 ≠ 0.<br />

Reste à étudier la continuité en (x 0 ,0) pour tout réel x 0 . On observe que, pour tout<br />

(x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f(x,y)| |y| et donc |f(x,y) − f(x 0 ,0)| |y| ‖(x,y) − (x 0 ,0)‖,<br />

ce qui montre la continuité de f en (x 0 ,0). La fonction f est continue sur R 2 .


326<br />

2. On montre, comme dans la question 1 et avec les mêmes notations, que f est continue<br />

sur Ω 1 et Ω 2 . La fonction f est donc continue en tout point (x 0 ,y 0 ) tel que y 0 ≠ 0.<br />

Reste à étudier la continuité en (x 0 ,0) pour tout réel x 0 . En utilisant l’inégalité de Taylor-<br />

Lagrange à l’ordre 2, on obtient, pour tout u ∈ R,<br />

u2<br />

∣cos u − 1 + 2 ∣ u3<br />

6 .<br />

On en déduit, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

∣ cos xy − 1 + x2 y 2<br />

2 ∣ x3 y 3<br />

6 ,<br />

puis pour y ≠ 0,<br />

On obtient<br />

∣ ∣∣∣ 1 − cos xy<br />

y 2<br />

− x2<br />

2<br />

∣ ∣∣∣<br />

f(x,y) − x2<br />

2<br />

∣ |x3 y|<br />

6 .<br />

∣ |x3 y|<br />

6 ,<br />

inégalité qui reste vraie pour y = 0. On en déduit, pour tout (x,y) ∈ R 2 .<br />

∣ ∣ |f(x,y) − f(x 0 ,0)| =<br />

∣ f(x,y) − x2 0 ∣∣∣ 2 ∣ f(x,y) − x2<br />

∣∣∣ 2 ∣ + x 2<br />

2 − x2 0<br />

2 ∣<br />

|x3 y|<br />

6<br />

+ |x2 − x 2 0|<br />

.<br />

2<br />

La fonction g : (x,y) ↦−→ |x3 y|<br />

6 + |x2 − x 2 0|<br />

est continue sur R 2 donc en (x 0 ,0) et g(x 0 ,0) = 0.<br />

2<br />

On peut donc rendre g(x,y) et donc |f(x,y) −f(x 0 ,0)| plus petit que tout ε > 0 en prenant<br />

‖(x,y) − (x 0 ,0)‖ assez petit.<br />

La fonction f est donc continue en tout (x 0 ,0) et donc continue sur R 2 .<br />

3. Les fonctions f 1 : (x,y) ↦−→ x(1 − y) et f 2 : (x,y) ↦−→ y(1 − x) sont continues.<br />

On en déduit que f est continue sur les deux ouverts Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , y < x} et<br />

Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , y > x}. Reste à étudier la continuité en (x 0 ,x 0 ) pour tout réel x 0 .<br />

Selon la partie du plan où on prend (x,y), on a f(x,y) = f 1 (x,y) ou f 2 (x,y). Comme<br />

f(x 0 ,x 0 ) = f 1 (x 0 ,x 0 ) = f 2 (x 0 ,x 0 ), on peut écrire<br />

|f(x,y) − f(x 0 ,x 0 )| |f 1 (x,y) − f 1 (x 0 ,x 0 )| + |f 2 (x,x) − f 2 (x 0 ,x 0 )|.<br />

Puisque f 1 et f 2 sont continues, cette quantité sera inférieure à ε > 0 pour |(x,y) −(x 0 ,x 0 )‖<br />

assez petit. Ainsi f est continue en (x 0 ,x 0 ) donc sur tout R.<br />

4. La démonstration est la même que dans 3. La fonction est continue sur les ouverts<br />

Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , y < x 2 } et Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , y > x 2 } (ces ensembles sont ouverts<br />

car image réciproque d’un intervalle ouvert par la fonction continue (x,y) ↦−→ y −x 2 ).<br />

Il faut étudier la continuité en un point (x 0 ,x 2 0). On a f(x 0 ,x 2 0) = 0 et on peut écrire<br />

|f(x,y) − f(x 0 ,x 2 0)| |y − x 2 |.<br />

La fonction (x,y) ↦−→ y − x 2 est continue sur R 2 et nulle en (x 0 ,x 2 0), donc cette quantité<br />

peut être rendu inférieure à tout ε > 0 en prenant ‖(x,y) −(x 0 ,x 2 0)‖ assez petit. La fonction<br />

f est continue en tout point (x 0 ,x 2 0) et donc continue sur R 2 .


327<br />

5. Là encore, f est continue sur chacun <strong>des</strong> ouverts Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , y > x 2 },<br />

Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , y < −x 2 } et Ω 3 = {(x,y) ∈ R 2 , −x 2 < y < x 2 }. Il faut étudier la<br />

continuité en (x 0 ,y 0 ) tel que y 0 = ±x 2 0.<br />

Étudions le cas y 0 = x 2 0, x 0 ≠ 0. On a, par définition, f(x 0 ,x 2 0) = x 0 . Puisque<br />

Ω 3 = {(x,y) ∈ R 2 , y + x 2 > 0} est ouvert, si on prend (x,y) dans une boule de<br />

centre (x 0 ,x 2 0) assez petite, on a (x,y) ∈ Ω 3 ; on en déduit que soit f(x,y) = x soit<br />

f(x,y) = y . Cela implique<br />

x |f(x,y) − f(x 0 ,x 2 0)| |x − x 0 | + ∣ y x − x 0∣ .<br />

La continuité <strong>des</strong> fonctions (x,y) ↦−→ x et (x,y) ↦−→ y x en (x 0,x 2 0) permet de rendre ceci<br />

inférieur à tout ε > 0 pour ‖(x,y) − (x 0 ,x 2 0)‖ assez petit. Ainsi f est continue en (x 0 ,x 2 0).<br />

Le cas y 0 = −x 2 0, x 0 ≠ 0 se traite de la même manière.<br />

Il reste le cas x 0 = y 0 = 0. On a f(0,0) = 0. On note que, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

Ceci montre la continuité de f en (0,0).<br />

Finalement, f est continue sur R 2 .<br />

Exercice 27.3<br />

1. a) Des inégalités<br />

on tire, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f(x,y)| |x| ‖(x,y)‖.<br />

|x| ‖(x,y)‖, |y| ‖(x,y)‖<br />

Pour x ≠ 0, on a f(x,x) = 1 2 |x|p+q−1 .<br />

et |x| + |y| ‖(x,y)‖,<br />

|f(x,y)| = f(x,y) ‖(x,y)‖ p+q−1 .<br />

b) Si f est continue en (0,0), on obtient par le théorème de composition <strong>des</strong> fonctions<br />

continues lim<br />

x→0<br />

f(x,x) = 0. Ceci implique p + q − 1 > 0.<br />

Réciproquement, si p + q − 1 > 0, ‖(x,y)‖ p+q−1 tend vers 0 avec ‖(x,y)‖ et l’inégalité<br />

précédente qui peut s’écrire |f(x,y) − f(0,0)| ‖(x,y)‖ p+q−1 montre que f est continue en<br />

(0,0).<br />

Ainsi f est continue en (0,0) si, et seulement si, p + q − 1 > 0.<br />

2. On utilise la même méthode que dans la question 1. On remarque que, pour tout t 0,<br />

( )<br />

g t 1 1<br />

r ,t s = t p r + q s<br />

= 1 2t 2 t p r + q s −1 .<br />

( )<br />

Si g est continue en (0,0), alors g t 1 r ,t 1 s a pour limite 0 car les fonctions t ↦−→ t 1 r<br />

t ↦−→ t 1 s ont pour limite 0 en 0. Ceci est réalisé si et seulement si p r + q s − 1 > 0.<br />

Si réciproquement, si p r + q −1 > 0, on obtient en utilisant la question 1, pour (x,y) ≠ (0,0),<br />

s<br />

et<br />

|g(x,y) − g(0,0)| = g(x,y) = (|x|r ) p r<br />

+ (|x| s ) q s<br />

|x| r + |x| s (‖(|x| r , |y| s )‖) p r + q s −1 .


328<br />

La fonction (x,y) ↦−→ (‖(|x| r , |y| s )‖) p r + q s −1 est continue en (0,0) et a pour valeur 0 en (0,0).<br />

On aura donc |f(x,y) − f(0,0)| ε, avec ε > 0 quelconque, pour ‖(x,y)‖ assez petit.<br />

Ainsi g est continue si, et seulement si, p r + q s > 1.<br />

Exercice 27.4<br />

1. En majorant x 2 et y 4 par x 2 + y 4 , on obtient<br />

Pour y ≠ 0, on a<br />

|f(x,y)| = (x2 ) α 2 (y 4 ) 1 4<br />

x 2 + y 4 (x2 + y 4 ) α 2 + 1 4<br />

x 2 + y 4<br />

f(y 2 ,y) = |y|2α+1<br />

2y 4 = 1 2 |y|2α−3 .<br />

= (x 2 + y 4 ) 2α−3<br />

4 .<br />

2. Si f est continue en (0,0), on obtient par le théorème de composition, puisque la fonction<br />

y ↦−→ y 2 a pour limite 0 en 0, lim f(y,y 2 ) = 0. Ceci nécessite d’avoir 2α − 3 > 0.<br />

y→0<br />

Réciproquement, si cette condition est réalisée, la fonction h : (x,y) ↦−→ (x 2 + y 4 ) 2α−3<br />

2 est<br />

continue sur R 2 , car c’est la composée d’une fonction polynomiale de deux variables, positive,<br />

et de la fonction x ↦−→ x 2α−3<br />

2 qui est continue sur R + car 2α − 3 > 0. Sa valeur en (0,0) est<br />

2<br />

0. Ainsi, on aura h(x,y) et a fortiori f(x,y) inférieur à tout ε > 0 pour ‖(x,y)‖ assez petit,<br />

ce qui montre la continuité de f en (0,0).<br />

Ainsi f est continue en (0,0) si, et seulement si, α > 3 2 .<br />

Exercice 27.5<br />

En appliquant la propriété deux fois, on obtient, pour tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

f(x,y) = f(x + y,x − y) = f(x + y + x − y,x + y − x + y) = f(2x,2y).<br />

Cela peut s’écrire aussi<br />

∀(x,y) ∈ R f(x,y) = f<br />

( x<br />

2 , y 2)<br />

.<br />

Soit (x,y) ∈ R 2 . Par une récurrence immédiate, on obtient, pour tout n ∈ N,<br />

( x<br />

f(x,y) = f<br />

2 n , y )<br />

2 n .<br />

Montrons en faisant tendre n vers +∞ que f(x,y) = f(0,0). Soit ε > 0. Par continuité de<br />

f en (0,0), il existe η > 0 tel que<br />

‖(u,v)‖ η =⇒ |f(u,v) − f(0,0)| ε.<br />

( x Puisque ∥<br />

2n , y )∥ ∥∥ ‖(x,y‖ =<br />

2 n 2 n et que ‖(x,y‖<br />

2 n a pour limite 0 quand n tend vers +∞, cette<br />

norme sera inférieure à η pour n assez grand et on aura alors<br />

(<br />

∣ x<br />

∣f<br />

2 n , y )<br />

2 n − f(0,0) ∣ ε c’est-à-dire |f(x,y) − f(0,0)| ε.<br />

Ceci étant vrai pour tout ε > 0, on en déduit que f(x,y) = f(0,0). Mais (x,y) est quelconque,<br />

donc f est une fonction constante.<br />

Réciproquement, il est clair que toute fonction constante répond au problème posé.


329<br />

Exercice 27.6<br />

1. Soit f la fonction définie sur R 2 par<br />

f(x) =<br />

On vérifie que f a la propriété voulue.<br />

xy2<br />

x 2 + y 2 si (x,y) ≠ (0,0) et f(0,0) = 0.<br />

2. Le graphe G de f est l’ensemble <strong>des</strong> triplets (x,y,z) de R 3 tels que z = f(x,y). Si<br />

(x,y,z) ∈ G, on a, pour tout réel λ,<br />

f(λx,λy) = λf(x,y) = λz,<br />

donc (λx,λy,λz) appartient à G. Le graphe G contient donc Vect(x,y,z). On peut écrire<br />

G =<br />

⋃<br />

Vect(x,y,z)<br />

(x,y,z)∈G<br />

et G apparaît comme une réunion de droites.<br />

Exercice 27.7<br />

1. Si (x,y) ∈ C 1 , on a nécessairement xy > 0.<br />

Si x et y sont positifs, on obtient f(x,y) =<br />

xy et on a les équivalences suivantes :<br />

x + y<br />

(x,y) ∈ C 1 ⇐⇒ x + y = xy ⇐⇒ (x − 1)(y − 1) = 1.<br />

On obtient une branche d’une hyperbole d’asymptotes x = 1, y = 1, partie de l’hyperbole<br />

qui correspond à x > 1 et y > 1.<br />

La partie de C 1 qui correspond à xy < 0, s’obtient en faisant une symétrie par rapport à 0,<br />

car f(−x, −y) = f(x,y). On obtient de nouveau une branche d’hyperbole.<br />

2. Pour tout k > 0 et tout (x,y) ∈ R 2 \ {0}, on a f(kx,ky) = kf(x,y) et on a donc<br />

f(kx,ky) = k si et seulement si f(x,y) = 1. La ligne de niveau k, C k se déduit de C 1 par<br />

l’homothétie vectorielle de rapport k.<br />

Comme de plus f(x, −y) = −f(x,y) pour tout (x,y) ∈ R 2 , la courbe C −k pour k > 0 est<br />

l’image de C k par la symétrie par rapport à la droite y = 0.<br />

On note que C 0 est réunion <strong>des</strong> droites x = 0 et y = 0, privées de (0,0).<br />

Exercice 27.8<br />

Sur l’ouvert {(x,y) ∈ R 2 , x ≠ y}, la fonction f est continue comme quotient de fonctions<br />

continues. Étudions la continuité de f en (x 0,x 0 ), pour un réel x 0 quelconque.<br />

Pour tout (x,y) ∈ R 2 tel que x ≠ y, la formule <strong>des</strong> accroissements finis montre qu’il existe<br />

c x,y entre x et y tel que F(x,y) = f ′ (c x,y ). On peut noter que ceci reste vrai pour x = y,<br />

avec c x,x = x. La continuité de F va résulter de celle de la fonction f ′ .<br />

Soit ε > 0. Par continuité de f ′ en x 0 , il existe η > 0 tel que |x − x 0 | η implique<br />

|f ′ (x) − f ′ (x 0 )| ε.<br />

Prenons (x,y) dans la boule ouverte B((x 0 ,y 0 ),η). Il vérifie le inégalités |x − x 0 | η et<br />

|y − y 0 | η.<br />

On considère c xy . Comme il est entre x et y et que le segment [x 0 − η,x 0 + η] contient x et


330<br />

y, il contient c xy et on a |f ′ (c xy ) − f ′ (x 0 )| ε, c’est-à-dire |F(x,y) − F(x 0 ,x 0 )| ε.<br />

On a donc montré que<br />

∀(x,y) ∈ R 2 (x,y) ∈ B((x 0 ,x 0 ),η) =⇒ |F(x,y) − F(x 0 ,x 0 )| ε.<br />

Ceci démontre la continuité de F en (x 0 ,x 0 ), et donc sur R 2 .<br />

Exercice 27.9<br />

1. Par l’inégalité triangulaire, on a, pour M et N dans R 2 ,<br />

|f(M) − f(N)| = |d(M 0 ,M) − d(M 0 ,N)| d(M,N).<br />

Ceci montre la continuité de f. En effet pour tout ε > 0, il suffit pour obtenir |f(M)−f(N)| ε<br />

de prendre d(M,N) ε.<br />

2. L’application est définie car, pour tout M ∈ R 2 , l’ensemble <strong>des</strong> distances d(M,N) est<br />

minoré par 0.<br />

Soit M et M ′ dans R 2 . On a, pour tout N ∈ Ω,<br />

d(M,N) d(M ′ ,N) − d(M,M ′ ) d(M ′ ,Ω) − d(M,M ′ ).<br />

Comme la borne inférieure est le plus petit minorant, on en déduit que<br />

d(M,Ω) d(M ′ ,Ω) − d(M,M ′ ) soit d(M ′ ,Ω) − d(M,Ω) d(M,M ′ ).<br />

On démontre en échangeant les rôles de M et M ′ que d(M,Ω) − d(M ′ ,Ω) d(M,M ′ ) et<br />

on conclut<br />

|d(M,Ω) − d(M ′ ,Ω)| d(M,M ′ ).<br />

On en déduit comme pour la fonction f dans la question 1, que l’application M ↦−→ d(M,Ω)<br />

est continue sur R 2 .<br />

3. Soit M tel que d(M,Ω) = 0 et r > 0. Par définition de la borne inférieure, on peut<br />

trouver un point N de Ω tel que d(M,N) < r. Le point N appartient à Ω et à la boule<br />

ouverte de centre M et de rayon r. Ainsi toute boule ouverte de centre M rencontre Ω.<br />

Supposons réciproquement que toute boule ouverte de centre M rencontre Ω. Soit r > 0.<br />

Il existe un point N de Ω qui appartient à la boule B(M,r). Par définition de d(M,Ω), on<br />

a donc d(M,Ω) d(M,N) r. Ceci étant vrai pour tout r > 0, on conclut que d(M,Ω) = 0.<br />

Supposons que Ω est fermé.<br />

Si M ∈ Ω, on a évidemment d(M,Ω) = 0 (prendre N = M).<br />

Si M /∈ Ω, comme le complémentaire de Ω est ouvert, il existe une boule ouverte de centre<br />

M qui est incluse dans ce complémentaire. Elle ne rencontre donc pas Ω et d’après la<br />

caractérisation qui précède, on a d(M,Ω) ≠ 0.<br />

Pour Ω fermé, d(M,Ω) = 0 équivaut à M ∈ Ω.<br />

Exercice 27.10<br />

1. D’après l’exercice précédent, les fonctions M ↦−→ d(M,F) et M ↦−→ d(M,F ′ ) sont continues<br />

sur R 2 . De plus le dénominateur ne s’annule que si d(M,F) = d(M,F ′ ) = 0, ce qui,<br />

F et F ′ étant fermés, nécessite M ∈ F et M ∈ F ′ . C’est impossible car on suppose F et<br />

F ′ disjoints. La fonction f est donc définie sur R et continue comme quotient de fonctions<br />

continues.


331<br />

2. On note que<br />

f(M) = 0 ⇐⇒ d(M,F) = 0 ⇐⇒ M ∈ F<br />

f(M) = 1 ⇐⇒ d(M,F ′ ) = 0 ⇐⇒ M ∈ F ′ .<br />

(]<br />

On a donc F = f −1 ({0}) et F ′ = f −1 ({1}). Considérons Ω = f −1 −1, 1 [)<br />

2<br />

(] 1<br />

Ω ′ = f<br />

[). −1<br />

2 ,2 Les ensembles Ω et Ω ′ sont <strong>des</strong> ouverts, car image réciproque d’un<br />

]<br />

intervalle ouvert par une fonction continue. Ils sont disjoints, car −1, 1 [ ] [ 1<br />

et<br />

2 2 ,2 sont<br />

disjoints. On a clairement F ⊂ Ω et F ′ ⊂ Ω ′ .<br />

Exercice 27.11<br />

1. Pour tout t ∈ [0,1], (1 − t)A + tB appartient à Ω, car Ω est convexe, donc la fonction ϕ<br />

est définie sur [0,1].<br />

Si on note A = (a,a ′ ), B = (b,b ′ ), On a, pour tout t ∈ [0,1],<br />

ϕ(t) = f((1 − t)a + tb,(1 − t)a ′ + tb ′ ).<br />

Les fonctions u : t ↦−→ (1 − t)a + tb et v : t ↦−→ (1 − t)a ′ + tb ′ sont continues sur [0,1] et f<br />

est continue sur Ω donc ϕ est continue sur [0,1], d’après le théorème de composition.<br />

2. On remarque que f(A) = ϕ(0) et f(B) = ϕ(1). Si f(A) < 0 et f(B) > 0, en appliquant<br />

à ϕ le théorème <strong>des</strong> valeurs intermédiaires entre 0 et 1, on démontre qu’il existe t 0 ∈ [0,1]<br />

tel que ϕ(t 0 ) = 0. Le point C = (1 − t 0 )A + t 0 B vérifie f(C) = 0.<br />

3. L’ensemble f(Ω) est un intervalle si, pour tous éléments A et B de Ω, tout réel λ compris<br />

entre f(A) et f(B) appartient à f(Ω). On peut supposer f(A) < λ < f(B). On considère<br />

la fonction g : Ω −→ R définie par g(M) = f(M) − λ. Comme f, g est continue et vérifie<br />

g(A) < 0 et g(B) > 0. En appliquant le résultat de la question 2 à g, on montre qu’il existe<br />

C ∈ Ω tel que g(C) = 0, c’est-à-dire f(C) = λ.<br />

Exercice 27.12<br />

1. L’ensemble K est une partie fermée et bornée de R 2 . En effet, il a été démontré dans<br />

le cours qu’un demi-plan fermé est un fermé ; il en est de même de l’ensemble <strong>des</strong> couples<br />

(x,y) ∈ R 2 tel que x + y = 1, car la fonction (x,y) ↦−→ x + y est continue. Ainsi K est une<br />

intersection de fermés.<br />

Il est borné, car, pour tout (x,y) ∈ K,<br />

0 x 1, 0 y 1, et donc ‖(x,y)‖ √ 2.<br />

et<br />

Puisque K est fermé et borné et que f est continue sur K, elle y est bornée et atteint ses<br />

bornes.<br />

2. On a, pour tout (x,y) ∈ K,<br />

f(x,y) = x 2 + y 2 = x 2 + (1 − x) 2 = 2x 2 − 2x + 1.<br />

Une rapide étude de fonction sur [0,1] montre que le minimum vaut 1 et est atteint pour<br />

( 2<br />

1<br />

(x,y) =<br />

2 , 1 et que le maximum vaut 1 et est atteint en (0,1) et en (1,0).<br />

2)


332<br />

Exercice 27.13<br />

La fonction f est à valeurs dans R + . Elle est donc minorée et possède une borne inférieure.<br />

Posons<br />

α = inf f(x,y).<br />

(x,y)∈R 2<br />

Puisque lim f(x,y) = +∞, il existe R > 0 tel que f(x,y) α + 1 si ‖(x,y)‖ R.<br />

‖(x,y)‖→+∞<br />

Notons B la boule fermée de centre (0,0) et de rayon R. Cette boule est un fermé borné. La<br />

restriction de f à B, qui est continue, atteint donc sa borne inférieure sur B.<br />

Notons β cette borne inférieure. On a nécessairement β α car α minore f sur B. Comme<br />

f est minorée par α+1 sur le complémentaire de B, le réel min(β,α+1) est un minorant de<br />

f. Si β > α, il est plus grand que α. C’est impossible. On a donc β = α. La borne inférieure<br />

de f sur R 2 est donc atteinte, en un point de B.<br />

Exercice 27.14<br />

Supposons que f est convexe et fixons (X,Y ) ∈ D 2 . Soient t, t ′ et λ trois éléments de [0,1].<br />

On a<br />

f X,Y (λt + (1 − λ)t ′ ) = f((λt + (1 − λ)t ′ )X + (1 − (λt + (1 − λ)t ′ ))Y ).<br />

En remarquant que 1 − (λt + (1 − λ)t ′ ) = λ(1 − t) + (1 − λ)(1 − t ′ ), on obtient<br />

f X,Y (λt + (1 − λ)t ′ ) = f(λ(tX + (1 − t)Y ) + (1 − λ)(t ′ X + (1 − t ′ )Y ))<br />

et donc, en utilisant la convexité de f,<br />

f X,Y (λt + (1 − λ)t ′ ) λf(tX + (1 − t)Y )) + (1 − λ)f(t ′ X + (1 − t ′ )Y )<br />

ce qui montre que f X,Y est convexe sur [0,1].<br />

λf X,Y (t) + (1 − λ)f X,Y (t ′ ),<br />

Supposons réciproquement que f X,Y est convexe sur [0,1] pour tout (X,Y ) ∈ D 2 . Soit<br />

(X,Y ) ∈ D 2 et t ∈ [0,1]. De la convexité de f X,Y , on déduit<br />

c’est-à-dire<br />

f X,Y (t) = f X,Y (t · 1 + (1 − t) · 0) tf X,Y (1) + (1 − t)f X,Y (0),<br />

f(tX + (1 − t)Y ) tf(X) + (1 − t)f(Y ).<br />

Comme cela est vérifié pour tout (X,Y ) ∈ D 2 et tout t ∈ [0,1], la fonction f est convexe.<br />

Chapitre 28<br />

Exercice 28.1<br />

1. Soit g : (x,y) ↦−→ f(y,x). En revenant à la définition, on obtient<br />

∂g<br />

∂x<br />

(x,y) =<br />

∂f<br />

∂y<br />

∂g ∂f<br />

(y,x) et (x,y) =<br />

∂y ∂x (y,x).


333<br />

2. Soit h : x ↦−→ f(x,x). Le théorème de dérivation <strong>des</strong> fonctions composées donne<br />

h ′ (x) = ∂f ∂f<br />

(x,x) +<br />

∂x ∂y (x,x).<br />

3. Soit k : x ↦−→ f(x,f(x,x)). On obtient, avec le même théorème et en gardant les mêmes<br />

notations,<br />

k ′ (x) = ∂f<br />

∂x (x,h(x)) + h′ (x) ∂f<br />

∂y (x,h(x))<br />

= ∂f ( ) ∂f<br />

∂x (x,h(x)) + ∂f ∂f<br />

(x,x) +<br />

∂x ∂y (x,x) ∂y (x,h(x)).<br />

4. Soit l : (x,y) ↦−→ f(h(x),y). On obtient, en revenant à la définition et en utilisant le<br />

résultat de la question 2,<br />

∂l<br />

∂x (x,y) = h′ (x) ∂f<br />

Exercice 28.2<br />

En développant, on obtient<br />

G n (x,y) = 1 n!<br />

= 1 n!<br />

∂x (h(x),y) et ∂l<br />

∂y<br />

∫ y<br />

0<br />

(x,y) =<br />

∂f<br />

∂y (h(x),y).<br />

(<br />

∑ n ( )<br />

n<br />

f(t)<br />

k)x k (−t) n−k dt<br />

k=0<br />

n∑<br />

( ∫ n y<br />

k)x k f(t)(−t) n−k .<br />

k=0<br />

La fonction G n est continue sur R 2 , car c’est une somme de produits de fonctions d’une<br />

variable x ou y, continues.<br />

La fonction G n possède <strong>des</strong> dérivées partielles d’ordre 1 sur R 2 . On obtient<br />

∂G n<br />

∂x (x,y) = 1 n!<br />

=<br />

∂G n<br />

∂y (x,y) = 1 n!<br />

n∑<br />

( ∫ n y<br />

k<br />

k)x k−1 f(t)(−t) n−k<br />

k=1<br />

1<br />

(n − 1)!<br />

n∑<br />

k=1<br />

= G n−1 (x,y),<br />

n∑<br />

k=0<br />

0<br />

0<br />

( ∫ n − 1 y<br />

)x k−1<br />

k − 1<br />

0<br />

f(t)(−t) n−k<br />

( n<br />

k)<br />

x k f(y)(−y) n−k = 1 n! f(y)(x − y)n .<br />

Ces deux dérivées partielles sont continues sur R 2 , donc G n est de classe C 1 .<br />

Exercice 28.3<br />

On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , F(x,y) = f( √ x 2 + y 2 ). En tout point différent de (0,0), F<br />

possède <strong>des</strong> dérivées partielles<br />

∂F<br />

∂x (x,y) =<br />

x<br />

√<br />

x2 + y f ′ ( √ x 2 + y 2 ) et ∂F<br />

2 ∂y (x,y) =<br />

y<br />

√<br />

x2 + y 2 f ′ ( √ x 2 + y 2 ).


334<br />

Ces dérivées partielles sont continues sur l’ouvert R 2 \ {(0,0)}.<br />

Pour tout y ∈ R ∗ ,<br />

f(|x|) − f(0)<br />

De lim<br />

x→0 |x|<br />

∂F<br />

(0,0) = 0.<br />

∂y<br />

L’inégalité<br />

F(x,0) − F(0,0)<br />

x<br />

=<br />

f(|x|) − f(0)<br />

x<br />

= x<br />

|x|<br />

f(|x|) − f(0)<br />

· .<br />

|x|<br />

= f ′ (0) = 0, on déduit ∂F (0,0) = 0. On trouve de même que<br />

∂x<br />

∣ ∣∣∣ ∂F<br />

∂x (x,y) ∣ ∣∣∣<br />

|f ′ ( √ x 2 + y 2 )|<br />

et la continuité de f ′ ∂F<br />

∂F<br />

montrent que lim (x,y) = 0. La fonction est donc<br />

(x,y)→(0,0) ∂x ∂x<br />

continue en (0,0). Il en est de même de ∂F<br />

∂x . La fonction F est donc de classe C1 sur R 2 .<br />

Exercice 28.4<br />

1. La fonction est continue en tout point différent de (0,0) et, pour (x,y) ≠ (0,0),<br />

|f(x,y)| <br />

|xy| |x| ‖(x,y)‖.<br />

|x| + |y|<br />

Ceci montre que f est continue en (0,0) donc sur R 2 .<br />

2. La fonction f possède <strong>des</strong> dérivées partielles par rapport à x en tout point (x,y) tel que<br />

x ≠ 0 et on trouve<br />

∂f y cos(xy)<br />

(x,y) = − ε sin(xy)<br />

∂x |x| + |y| (|x| + |y|) 2 ,<br />

où ε = ±1 selon le signe de x.<br />

Pour y ≠ 0, on trouve<br />

∂f f(x,y) − f(0,y) sin(xy)<br />

(0,y) = lim<br />

= lim<br />

∂x x→0 x x→0 x(|x| + y|) = y<br />

|y| .<br />

Enfin, on a ∂f (0,0) = 0, car la fonction x ↦−→ f(x,0) est nulle.<br />

∂x<br />

On trouve <strong>des</strong> résultats analogues pour ∂f . Ainsi f possède <strong>des</strong> dérivées partielles en tout<br />

∂y<br />

point de R 2 .<br />

3. On remarque que, pour tout (x,y) ≠ (0,0), on a, avec les notations précédentes,<br />

∂f y cos(xy)<br />

(x,y) = − ε sin(xy)<br />

∂x |x| + |y| (|x| + |y|) 2 .<br />

La fonction ∂f est continue sur les ouverts définies par x > 0 et x < 0 d’après les théorèmes<br />

∂x<br />

usuels. On a, de plus, pour y 0 ≠ 0,<br />

∂f<br />

lim<br />

(x,y)→(0,y 0) ∂x (x,y) = y 0<br />

|y 0 | = ∂f<br />

∂x (0,y 0).


335<br />

La fonction ∂f<br />

∂x est donc continue en tout point (0,y 0) avec y 0 ≠ 0.<br />

Par contre, elle n’est pas continue en (0,0). Par exemple, pour x > 0,<br />

∂f<br />

∂x (x,x) = 1 2 cos(x2 ) − sinx2<br />

4x 2<br />

a pour limite 1 quand x tend vers 0.<br />

4<br />

La fonction ∂f<br />

∂x est donc continue sur l’ouvert R2 \ {(0,0)}. On a le même résultat pour ∂f<br />

∂y .<br />

La fonction f n’est pas de classe C 1 sur R 2 . Elle est de classe C 1 sur l’ouvert R 2 \ {(0,0)}.<br />

Exercice 28.5<br />

1. La fonction f est continue sur R 2 \ {(0,0)}. De plus, elle est continue en (0,0) car, pour<br />

tout (x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f(x,y)| ‖(x,y)‖.<br />

En tout point différent de (0,0), f possède une dérivée partielle par rapport à x et<br />

∂f<br />

∂x (x,y) =<br />

y 2 |y|<br />

(x 2 + y 2 ) 3 2<br />

qui est continue sur l’ouvert R 2 \ {(0,0)}.<br />

En tout point (x,y) tel que y ≠ 0, f possède une dérivée partielle par rapport à y et<br />

∂f<br />

∂y (x,y) = εx 3<br />

,<br />

(x 2 + y 2 ) 3 2<br />

où ε = ±1 selon le signe de y. Cette dérivée partielle est continue sur les ouverts définis par<br />

y < 0 et y > 0.<br />

En (x,0), avec x ≠ 0, f ne possède pas de dérivées partielles par rapport à y car la fonction<br />

f 2 : y ↦−→ f(x,y) n’est pas dérivable en 0 (on trouve (f 2 ) ′ d (x,0) = x<br />

|x| et (f 2) ′ g(0,0) = − x<br />

|x| ).<br />

Enfin, on obtient ∂f ∂f<br />

(0,0) = (0,0) = 0, car x ↦−→ f(x,0) et y ↦−→ f(0,y) sont nulles.<br />

∂x ∂y<br />

Les dérivées partielles ne sont pas continues en (0,0). On a, par exemple, pour x > 0,<br />

∂f ∂f<br />

(x,x) =<br />

∂x ∂y (x,x) = 1<br />

2 √ 2 .<br />

2. La fonction f est continue en tout point différent de (0,0). Étudions la continuité en<br />

(0,0). Pour (x,y) ≠ (0,0), on écrit<br />

∣ |f(x,y) =<br />

x(sin y − y) + y(x − sin x) ∣∣∣ |x| |sin y − y| + |y| |sin x − x|<br />

∣ x 2 + y 2 <br />

x 2 + y 2 .<br />

En utilisant l’inégalité de Taylor-Lagrange, on obtient<br />

|sin y − y| |y|3<br />

6<br />

et |sin x − x| |x|3<br />

6 .


336<br />

On en déduit que<br />

|f(x,y)| |xy3 | + |x 3 y|<br />

6(x 2 + y 2 )<br />

≤ 1 6 |xy| ≤ 1 6 (x2 + y 2 ).<br />

Cela montre que f est continue en (0,0) et donc sur R 2 .<br />

La fonction f est de classe C 1 sur l’ouvert R 2 \ {0}. On a par exemple<br />

∂f<br />

∂x (x,y) = (−x2 + y 2 )sin y<br />

(x 2 + y 2 ) 2 − y cos x 2xy sin x<br />

(x 2 + y 2 +<br />

) (x 2 + y 2 ) 2<br />

Les dérivées partielles en (0,0) sont nulles car les fonctions partielles en (0,0) sont nulles .<br />

Montrons que ∂f est continue en (0,0). On utilise les inégalités précédentes et l’inégalité<br />

∂x<br />

|1 − cos x| x2<br />

qui résulte aussi de l’inégalité de Taylor-Lagrange. On obtient, pour<br />

2<br />

(x,y) ≠ (0,0), en utilisant l’inégalité triangulaire<br />

∣ ∂f ∣∣∣<br />

∣∂x (x,y) <br />

(−x 2 + y 2 )y y<br />

∣ (x 2 + y 2 ) 2 −<br />

(x 2 + y 2 ) + 2xy x ∣ ∣∣∣<br />

(x 2 + y 2 ) 2<br />

+ | − x2 + y 2 ||sin y − y| |y||cos x − 1| 2|xy||sin x − x|<br />

(x 2 + y 2 ) 2 +<br />

(x 2 + y 2 +<br />

(x 2 + t 2 ) 2<br />

<br />

(−x 2 + y 2 )y y<br />

∣ (x 2 + y 2 ) 2 −<br />

(x 2 + y 2 ) + 2xy x ∣ ∣∣∣<br />

(x 2 + y 2 )<br />

} {{ 2 }<br />

=0<br />

+ (y2 + x 2 )|y| 3<br />

6(x 2 + y 2 ) 2 + x2 |y| 2|xy| |x|3<br />

2(x 2 + y 2 +<br />

) 6(x 2 + y 2 ) 2<br />

|y|<br />

6 + |y|<br />

2 + |y|<br />

3 ‖(x,y)‖,<br />

ce qui montre que ∂f<br />

∂f<br />

est continue en (0,0). On a le même résultat pour<br />

∂x ∂y<br />

classe C 1 sur R 2 .<br />

3. La fonction f est continue sur R 2 \ {(0,0)}. On a, pour (x,y) ≠ (0,0),<br />

|xln(x 2 + y 2 | | √ x 2 + y 2 ln(x 2 + y 2 )|,<br />

donc f est de<br />

ce qui montre que xln(x 2 +y 2 ) tend vers 0 quand ‖(x,y)‖ tend vers 0, car lim<br />

X→0<br />

X lnX 2 = 0.<br />

On en déduit que f(x,y) a pour limite e 0 = 1 quand (x,y) tend vers (0,0) et donc que f<br />

est continue en (0,0).<br />

La fonction f est de classe C 1 sur l’ouvert R 2 \ {(0,0)}.<br />

Pour x ≠ 0, on a<br />

f(x,0) − f(0,0)<br />

= ex ln(x2) − 1<br />

∼<br />

x<br />

x x→0 ln(x2 )<br />

qui a pour limite +∞ en 0. Donc f n’a pas de dérivée partielle par rapport à x en (0,0).<br />

La fonction y ↦−→ f(0,y) est constante, égale à 1. On en déduit que<br />

∂f<br />

(0,0) = 0.<br />

∂y


337<br />

Comme pour (x,y) ≠ (0,0), ∂f<br />

∂y (x,y) =<br />

2xy<br />

x 2 + y 2 ex ln(x2 +y 2) , ∂f<br />

∂y<br />

On a par exemple ∂f<br />

∂y (x,x) = ex ln(2x2) qui tend vers 1 quand x tend vers 0.<br />

n’est pas continue en (0,0).<br />

4. La fonction f est continue et possède <strong>des</strong> dérivées partielles par rapport à x et y continues<br />

sur chacun <strong>des</strong> ouverts Ω 1 = {(x,y) ∈ R 2 , |x| < y} et Ω 2 = {(x,y) ∈ R 2 , |x| > y}<br />

(ce sont <strong>des</strong> ouverts, car images réciproques d’intervalles ouverts par la fonction continue<br />

(x,y) ↦−→ |x| − y).<br />

Étudions la continuité en un point (x 0 , |x 0 |). Comme f(x,y) = x 2 ou y 2 , on a, pour tout<br />

(x,y) ∈ R 2 ,<br />

|f(x,y) − f(x 0 , |x 0 |)| |x 2 − x 2 0| + |y 2 − x 2 0|,<br />

ce qui montre la continuité en (x 0 , |x 0 |) et donc sur R 2 .<br />

Si x 0 ≠ 0, les applications partielles x ↦−→ f(x, |x 0 |) et y ↦−→ f(x 0 ,y) ne sont pas dérivables<br />

en x 0 et |x 0 | respectivement (le nombre dérivé est nul d’un coté et égal à ±x 0 de l’autre).<br />

Par contre, f possède <strong>des</strong> dérivées partielles en (0,0) : ∂f<br />

∂x<br />

les dérivées partielles sont continues en (0,0). Si |x| ≠ y, on a ∂f<br />

lim<br />

(x,y)→(0,0)<br />

∂f<br />

∂f<br />

(x,y) = 0. On a un résultat analogue pour<br />

∂x ∂y .<br />

∂f<br />

(0,0) = (0,0) = 0. De plus,<br />

∂y<br />

(x,y) = 2x ou 0 et donc<br />

∂x<br />

Exercice 28.6<br />

√ uv<br />

1. De l’inégalité<br />

u + v 1 2 valable pour u et v positifs (elle équivaut à (√ u − √ v) 2 0),<br />

on déduit que, pour tout (x,y) ≠ (0,0),<br />

√<br />

x6 y<br />

|f(x,y)| = |x|<br />

4<br />

x 6 + y 4 1 2 |x| 1 2 ‖(x,y)‖<br />

et donc f est continue en (0,0).<br />

2. Les dérivées partielles d’ordre 1 en 0 sont nulles car les fonctions partielles sont nulles.<br />

3. Pour tout t ≠ 0, on a<br />

f(t 2 ,t 3 )<br />

‖(t 2 ,t 3 )‖ = t14<br />

2t 12 · 1<br />

√<br />

t4 + t = 1<br />

6 2 √ 1 + t , 2<br />

expression qui tend vers 1 quand t tend vers 0. On en déduit, puisque lim<br />

2 t→0 t2 = lim t 3 = 0,<br />

t→0<br />

que f(x,y) ne tend pas vers 0 quand (x,y) tend vers (0,0).<br />

‖(x,y)‖<br />

Supposons que f possède un développement limité d’ordre 1 en (0,0). Il s’écrit nécessairement<br />

f(x,y) = f(0,0) + x ∂f (0,0) + y∂f (0,0) + ‖(x,y)‖ε(x,y) = ‖(x,y)‖ε(x,y),<br />

∂x ∂y<br />

où la fonction ε a pour limite 0 en (0,0). Comme pour (x,y) ≠ (0,0), ε(x,y) = f(x,y)<br />

‖(x,y)‖ ,<br />

c’est impossible. La fonction f ne possède pas de développement limité d’ordre 1 en (0,0).


338<br />

Exercice 28.7<br />

Si U = (a,b) ≠ (0,0), on obtient, pour tout t ≠ 0,<br />

Si b ≠ 0, f U ′ (0,0) = 0.<br />

f((0,0) + tU) − f(0,0)<br />

t<br />

t 2 a 5<br />

= f(ta,tb)<br />

t<br />

=<br />

=<br />

t 2 a 5<br />

(b − ta 2 ) 2 + t 4 a 6 .<br />

a 5<br />

a 4 + t 2 a 6 = a.<br />

t 4 a 5<br />

(tb − t 2 a 2 ) 2 + t 6 a 6<br />

Si b = 0, f U ′ (0,0) = lim<br />

t→0 (ta 2 ) 2 + t 4 a 6 = lim<br />

t→0<br />

La fonction f admet <strong>des</strong> dérivées directionnelles en (0,0) suivant tout vecteur.<br />

Pour x ≠ 0, f(x,x 2 ) = 1 expression qui ne tend pas vers 0 quand x tend vers 0. Donc f<br />

x<br />

n’est pas continue en (0,0). Elle ne possède donc pas de développement limité d’ordre 1 en<br />

(0,0).<br />

Exercice 28.8<br />

D’après les théorèmes usuels sur les fonctions de classe C 1 , f est de classe C 1 sur l’ouvert<br />

R 2 \ {(0,0)}.<br />

On a, pour (x,y) ≠ (0,0),<br />

|f(x,y)| |x|3 + |y| 3<br />

x 2 + y 2<br />

|x| + |y| 2‖(x,y)‖,<br />

donc f est continue en (0,0).<br />

Pour tout x ∈ R, f(x,0) = x donc ∂f (0,0) = 1. De même, pour tout y ∈ R, f(0,y) = −y<br />

∂x<br />

et ∂f (0,0) = −1.<br />

∂y<br />

Si f possédait un développement limité d’ordre 1 en (0,0), il s’écrirait<br />

On aurait, pour (x,y) ≠ (0,0),<br />

f(x,y) − (x − y) =<br />

f(x,y) = x − y + ‖(x,y)‖ε(x,y).<br />

xy(x − y)<br />

xy(x − y)<br />

x 2 + y 2 et ε(x,y) =<br />

(x 2 + y 2 ) 2 .<br />

La fonction ε ainsi définie n’a pas pour limite 0 en (0,0), car<br />

expression dont la limite en 0 est 1.<br />

Exercice 28.9<br />

ε(x,x 2 ) = x3 (x − x 2 )<br />

(x 2 + x 4 ) 2 = 1 − x<br />

(1 + x 2 ) 2<br />

La fonction f est de classe C 1 sur l’ouvert Ω = {(x,y) ∈ R 2 , x ≠ 0}, donc possède en tout<br />

point de cet ouvert un développement limité d’ordre 1.


339<br />

Montrons que f possède un développement limité d’ordre 1 en (0,y 0 ), pour tout y 0 . On peut<br />

écrire, pour tout (h,k) ∈ R 2 ,<br />

En posant<br />

|f(h,y 0 + k)| h 2 (y 0 + k) 2 ‖(h,k)‖ 2 (y 0 + k) 2 .<br />

ε(h,k) = f(h,y 0 + k)<br />

‖(h,k)‖<br />

si (h,k) ≠ (0,0) et ε(0,0) = 0,<br />

on obtient |ε(h,k)| ‖(h,k)‖(y 0 + k) 2 et donc lim ε(h,k) = 0. Ainsi, f possède un<br />

(h,k)→(0,0)<br />

développement limité d’ordre 1 en (0,y 0 ) qui est<br />

f(h,y 0 + k) = ‖(h,k)‖ε(h,k).<br />

La fonction f possède donc un développement limité d’ordre 1 en tout point de R 2 .<br />

Il résulte du développement limité en un point d’abscisse nulle que, pour tout réel y,<br />

∂f<br />

(0,y) = 0.<br />

∂x<br />

Or, pour x ≠ 0, on a<br />

∂f<br />

∂x (x,y) = 2xy2 sin 1 x − y2 cos 1 x .<br />

∂f<br />

Si y ≠ 0,<br />

∂x (x,y) n’a pas de limite quand x tend vers 0, car 2xy2 sin 1 tend vers 0 et<br />

x<br />

y 2 cos 1 ∂f<br />

n’a pas de limite. La fonction n’est pas continue en (0,y) pour tout y ≠ 0.<br />

x ∂x<br />

Exercice 28.10<br />

1. Si f vérifie l’équation alors, pour tout y ∈ R, la fonction x ↦−→ f(x,y) a une dérivée<br />

nulle donc est constante. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = f(0,y). La fonction<br />

g : y ↦−→ f(0,y) est une fonction de classe C 1 de R dans R.<br />

Réciproquement, si g : R −→ R est de classe C 1 , la fonction<br />

f : (x,y) ↦−→ g(y)<br />

est solution.<br />

2. Soit H une primitive quelconque de h. Si f vérifie l’équation alors, pour tout y, la fonction<br />

x ↦−→ f(x,y) a pour dérivée h. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = H(x) −H(0)+f(0,y).<br />

La fonction g : y ↦−→ f(0,y) − H(0) est de classe C 1 sur R.<br />

Réciproquement, si g : R −→ R est de classe C 1 , la fonction<br />

est solution de l’équation.<br />

f : (x,y) ↦−→ H(x) + g(y)<br />

3. Si f vérifie l’équation alors, pour tout y ∈ R, la dérivée de x ↦−→ f(x,y) est la fonction<br />

constante x ↦−→ h(y). On a donc, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = xh(y) + f(0,y). Si f est<br />

de classe C 1 , les fonctions h et y ↦−→ f(0,y) sont de classe C 1 .<br />

Réciproquement, si h est de classe C 1 toute fonction<br />

où g : R −→ R est de classe C 1 convient.<br />

(x,y) ↦−→ xh(y) + g(y),


340<br />

Exercice 28.11<br />

Les fonctions sont de classe C 1 sur leur ensemble de définition.<br />

1. Soit (x 0 ,y 0 ) ∈ R 2 . On a<br />

∂f<br />

∂x (x 0,y 0 ) = 2sin x 0 cos x 0 = sin(2x 0 ) et ∂f<br />

∂y (x 0,y 0 ) = −2sin y 0 cos y 0 = −sin(2y 0 ).<br />

Une équation du plan tangent en (x 0 ,y 0 ) est<br />

z = sin 2 x 0 + cos 2 y 0 + sin(2x 0 )(x − x 0 ) − sin(2y 0 )(y − y 0 ).<br />

2. Soit (x 0 ,y 0 ) ∈ R 2 tel que 1 + x 0<br />

y 0<br />

> 0. On a alors<br />

∂f<br />

∂x (x 0,y 0 ) =<br />

1<br />

x 0 + y 0<br />

et<br />

∂f<br />

∂y (x x 0<br />

0,y 0 ) = −<br />

y 0 (x 0 + y 0 ) .<br />

Une équation du plan tangent en (x 0 ;y 0 ) est<br />

(<br />

z = ln 1 + x )<br />

0<br />

y 0<br />

= ln<br />

+<br />

(<br />

1 + x )<br />

0<br />

+<br />

y 0<br />

1<br />

x 0 + y 0<br />

(x − x 0 ) −<br />

1<br />

(x − x 0y<br />

).<br />

x 0 + y 0 y 0<br />

x 0<br />

y 0 (x 0 + y 0 ) (y − y 0)<br />

Exercice 28.12<br />

Les fonctions sont de classe C 1 donc possèdent en tout point <strong>des</strong> dérivées dans toutes les<br />

directions.<br />

1. On obtient f ′ U<br />

(A) =<br />

∂f<br />

∂x<br />

2. On obtient f U ′ (A) = 1 ∂f<br />

2<br />

Exercice 28.13<br />

∂f<br />

(0,1) + (0,1) = 2e.<br />

∂y<br />

√<br />

3<br />

∂x (1,2) + 2<br />

∂f<br />

∂y (1,2) = −9√ 3<br />

2 .<br />

Posons A = (a,a ′ ), B = (b,b ′ ), M = (x,y) et M 0 = (x 0 ,y 0 ).<br />

1. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = (x − a) 2 + (y − a ′ ) 2 . La fonction f possède <strong>des</strong><br />

dérivées partielles en tout point et<br />

∂f<br />

∂f<br />

(x,y) = 2(x − a),<br />

∂x<br />

∂y (x,y) = 2(y − a′ ).<br />

La ligne de niveau définie par f(M) = f(M 0 ) est le cercle de centre A, passant par M 0 . Le<br />

vecteur<br />

∇ M0 f = 2(x 0 − a,y 0 − a ′ ) = 2 −−→ AM 0 ,<br />

est normal au cercle (car colinéaire au rayon).


341<br />

2. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = √ (x − a) 2 + (y − a ′ ) 2 . La fonction f possède <strong>des</strong><br />

dérivées partielles en tout point différent de A et<br />

∂f<br />

∂x (x,y) = x − a<br />

AM ,<br />

∂f y − a′<br />

(x,y) =<br />

∂y AM .<br />

En A, les dérivées partielles n’existent pas, car les fonctions partielles ont <strong>des</strong> nombres<br />

dérivés distincts à droite et à gauche.<br />

La ligne de niveau définie par f(M) = f(M 0 ) est encore le cercle de centre A, passant par<br />

M 0 . Le vecteur<br />

∇ M0 f = 1 −−→<br />

AM 0 ,<br />

AM<br />

est normal au cercle.<br />

3. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = (x − a)(x − b) + (y − a ′ )(y − b ′ ). La fonction f<br />

possède <strong>des</strong> dérivées partielles en tout point et<br />

∂f<br />

∂f<br />

(x,y) = 2x − a − b,<br />

∂x<br />

∂y (x,y) = 2y − a′ − b ′ .<br />

En introduisant le milieu C = 1 (A + B) de [A,B], on obtient<br />

2<br />

〈 −−→ AM, −−→ BM〉 = 〈 −→ AC + −−→ CM, −→ BC +<br />

−−→ CM〉 = 〈<br />

−→ AC +<br />

−−→ CM, −<br />

−→ AC +<br />

−−→ CM〉<br />

= CM 2 − AC 2 .<br />

Ainsi, f(M) = f(M 0 ) équivaut à CM = CM 0 et la ligne de niveau est le cercle de centre C<br />

contenant M 0 . Le vecteur<br />

(<br />

∇ M0 f = 2 x 0 − a + b<br />

2 ,y 0 − a′ + b ′ )<br />

= 2 −−−→ CM 0 ,<br />

2<br />

est normal au cercle.<br />

4. On a, pour tout (x,y) ∈ R 2 , f(x,y) = (x−a) 2 +(y −a ′ ) 2 +(x−b) 2 +(y −b ′ ) 2 . La fonction<br />

f possède <strong>des</strong> dérivées partielles en tout point et<br />

∂f<br />

∂f<br />

(x,y) = 2(2x − a − b),<br />

∂x<br />

∂y (x,y) = 2(2y − a′ − b ′ ).<br />

En introduisant C, on obtient<br />

f(M) = ‖ −→ AC + −−→ CM‖ 2 + ‖ −→ BC +<br />

−−→ CM‖ 2 = 2AC 2 + 2CM 2 .<br />

Ainsi, f(M) = f(M 0 ) équivaut à CM = CM 0 et la ligne de niveau est le cercle de centre C<br />

contenant M 0 . Le vecteur<br />

(<br />

∇ M0 f = 4 x 0 − a + b<br />

2 ,y 0 − a′ + b ′ )<br />

= 4 −−−→ CM 0 ,<br />

2<br />

est normal au cercle.


342<br />

Exercice 28.14<br />

Sur l’ouvert Ω = {(x,y) ∈ R 2 , x ≠ y}, la fonction est de classe C 1 , d’après les théorèmes<br />

usuels. On obtient, pour (x,y) ∈ Ω,<br />

∂F<br />

∂x (x,y) = f ′ (x)(x − y) − f(x) + f(y)<br />

(x − y) 2 ,<br />

et une formule analogue pour la dérivée par rapport à y.<br />

Montrons que, pour tout réel x 0 , la fonction f possède une dérivée partielle par rapport à<br />

x au point (x 0 ,x 0 ). On étudie, pour h ≠ 0,<br />

F(x 0 + h,x 0 ) − F(x 0 ,x 0 )<br />

h<br />

f(x 0 + h) − f(x 0 )<br />

− f ′ (x 0 )<br />

= h<br />

h<br />

= f(x 0 + h) − f(x 0 ) − hf ′ (x 0 )<br />

h 2 .<br />

La fonction f étant de C 2 sur R, on peut appliquer la formule de Taylor-Young à l’ordre 2.<br />

On obtient<br />

On en déduit que<br />

F(x 0 + h,x 0 ) − F(x 0 ,x 0 )<br />

h<br />

=<br />

h 2<br />

2 f ′′ (x 0 ) + o(h 2 )<br />

h 2 h 2 = 1 2 f ′′ (x 0 ) + o(1).<br />

∂F<br />

∂x (x 0,x 0 ) = 1 2 f ′′ (x 0 ).<br />

On obtient de même ∂F<br />

∂y (x 0,x 0 ) = 1 2 f ′′ (x 0 ). Ainsi les dérivées partielles d’ordre 1 sont<br />

définies sur R 2 . Il reste démontrer qu’elles sont continues en tout point (x 0 ,x 0 ).<br />

Soit (x,y) ∈ Ω. Reprenons l’expression de ∂F (x,y) et appliquons la formule de Taylor-<br />

∂x<br />

Lagrange entre x et y. Il existe c x,y entre x et y tel que<br />

On obtient alors<br />

f(y) = f(x) + (y − x)f ′ (x) +<br />

(y − x)2<br />

f ′′ (c x,y ).<br />

2<br />

∂F<br />

∂x (x,y) = f(y) − f(x) − (y − x)f ′ (x)<br />

(y − x) 2 = 1 2 f ′′ (c x,y ).<br />

Remarquons que cette formule reste valable pour x = y, avec c x,x = x.<br />

Soit ε > 0. Par continuité de la fonction f ′′ en x 0 , il existe η > 0 tel que |x − x 0 | η<br />

implique |f ′′ (x) − f ′′ (x 0 )| ε. Si on prend (x,y) dans la boule ouverte B((x 0 ,x 0 ),η), il<br />

vérifie le inégalités |x − x 0 | η et |y − x 0 | η.<br />

On considère c xy . Puisqu’il est entre x et y et que le segment [x 0 − η,x 0 + η] contient x et<br />

y, il contient c xy et on a<br />

|f ′′ (c xy ) − f ′′ (x 0 )| ε, c’est-à-dire<br />

∂F ∂F<br />

∣ (x,y) −<br />

∂x ∂x (x 0,x 0 )<br />

∣ ε.


343<br />

On a donc montré que<br />

)<br />

∀(x,y) ∈ R<br />

((x,y) 2 ∈ B((x 0 ,x 0 ),η) =⇒<br />

∂F ∂F<br />

∣ (x,y) −<br />

∂x ∂x (x 0,x 0 )<br />

∣ ε .<br />

Ceci démontre la continuité de ∂F<br />

∂x en (x 0,x 0 ), donc sur R 2 . On a le même résultat pour<br />

∂F<br />

∂y et F est C1 sur R 2 .<br />

Exercice 28.15<br />

Pour tout t ∈ [0,1], A + t(B − A) = (1 − t)A + tB appartient à [A,B] donc à Ω, car Ω est<br />

convexe. La fonction ϕ : t ↦−→ f(A + t(B − A)) est donc définie sur [0,1].<br />

Si on note A = (a,a ′ ), B = (b,b ′ ), on a, pour tout t ∈ [0,1],<br />

ϕ(t) = f(a + t(b − a),a ′ + t(b ′ − a ′ )).<br />

Les fonctions u : t ↦−→ (a + t(b − a) et v : t ↦−→ a ′ + t(b ′ − a ′ ) sont de classe C 1 sur [0,1].<br />

Comme f est de classe C 1 sur Ω, la fonction ϕ est de classe C 1 d’après le théorème de<br />

dérivation <strong>des</strong> fonctions composées et, pour t ∈ [0,1],<br />

ϕ ′ (t) = (b − a) ∂f<br />

∂x (A + t(B − A)) + (b′ − a ′ ) ∂f (A + t(B − A)).<br />

∂y<br />

La fonction ϕ étant dérivable sur [0,1], la formule <strong>des</strong> accroissements finis s’applique. Il<br />

existe t 0 ∈ [0,1] tel que ϕ(1) − ϕ(0) = ϕ ′ (t 0 ). Posons C = A + t 0 (B − A). On a alors<br />

ϕ ′ (t 0 ) = (b − a) ∂f<br />

∂x (C) + (b′ − a ′ ) ∂f<br />

∂y (C) = 〈B − A, ∇ Cf〉.<br />

Comme ϕ(1) = f(B) et ϕ(0) = f(A), on obtient l’égalité voulue.<br />

Exercice 28.16<br />

1. On fixe y ∈ R et t > 0. Par définition <strong>des</strong> dérivées partielles, la fonction x ↦−→ f(x,y)<br />

est dérivable sur R de dérivée x ↦−→ ∂f (x,y). En appliquant le théorème de dérivation <strong>des</strong><br />

∂x<br />

fonctions composées d’une variable, la fonction h : x ↦−→ f(tx,ty) est dérivable de dérivée<br />

h ′ : x ↦−→ t ∂f<br />

∂x (tx,ty). Mais on sait par ailleurs que, pour tout x ∈ R, h(x) = tα f(x,y). On<br />

en déduit que h ′ (x) = t α ∂f<br />

∂x (x,y). De l’égalité <strong>des</strong> deux expressions de h′ , on déduit, pour<br />

tout x ∈ R,<br />

t ∂f ∂f<br />

∂f<br />

(tx,ty) = tα (x,y) et donc<br />

∂x ∂x<br />

∂f<br />

(tx,ty) = tα−1<br />

∂x ∂x (x,y).<br />

Comme ceci est vrai pour tous t > 0 et (x,y) ∈ R 2 , la fonction ∂f<br />

∂x<br />

est positivement homogène<br />

de degré α − 1. On a le même résultat pour ∂f<br />

∂y .


344<br />

2. On fixe (x,y) ∈ R 2 . La fonction f est de classe C 1 sur R 2 ; les fonctions u : t ↦−→ tx et<br />

v : t ↦−→ ty sont de classe C 1 sur ]0,+∞[. On en déduit, par le théorème de dérivation <strong>des</strong><br />

fonctions composées que la fonction ϕ : t ↦−→ f(tx,ty) est dérivable sur ]0,+∞[ et que<br />

ϕ ′ (t) = u ′ (t) ∂f<br />

∂x (u(t),v(t)) + v′ (t) ∂f (u(t),v(t)) = x∂f (tx,ty) + y∂f<br />

∂y ∂x ∂y (tx,ty).<br />

Mais on sait par ailleurs que, pour t > 0, ϕ(t) = t α f(x,y) et donc ϕ ′ (t) = αt α−1 f(x,y). En<br />

écrivant l’égalité de ces deux expressions de ϕ ′ (t) pour t = 1, on obtient<br />

x ∂f (x,y) + y∂f (tx,ty) = αf(x,y),<br />

∂x ∂y<br />

égalité qui est vérifiée pour tout couple (x,y) de R 2 .<br />

3. On fixe (x,y) et on considère ϕ : t ↦−→ f(tx,ty). La fonction ϕ est dérivable sur ]0,+∞[<br />

et<br />

ϕ ′ (t) = x ∂f (tx,ty) + y∂f<br />

∂x ∂y (tx,ty).<br />

Comme l’égalité (∗) est vérifiée pour tout couple de réels, on peut l’appliquer à (tx,ty). On<br />

obtient<br />

tx ∂f<br />

∂x<br />

(tx,ty) + ty∂f (tx,ty) = αf(tx,ty)<br />

∂y<br />

c’est-à-dire tϕ ′ (t) = αϕ(t). Ainsi ϕ vérifie l’équation différentielle<br />

∀t > 0 ϕ(t) = α t ϕ(t).<br />

Une primitive de t ↦−→ α étant t ↦−→ α lnt, on sait qu’il existe C ∈ R tel que, pour tout<br />

t<br />

t > 0, ϕ(t) = Ce α ln t = Ct α . Comme C = ϕ(1) = f(x,y), on obtient, pour tout t > 0,<br />

f(tx,ty) = ϕ(t) = Ct α = f(x,y)t α<br />

et la fonction f est positivement homogène de degré α.<br />

Chapitre 29<br />

Exercice 29.1<br />

1. T ({{0,1}, {3,4}}) = {∅, {0,1}, {3,4}, {2,5}, {0,1,2,5}, {0,1,3,4}, {2,3,4,5},Ω}.<br />

2. T ({{0}, {1}, {2}, {3}, {4}}) = P(Ω).<br />

3.<br />

T ({{1,2,3}, {3,4}, {4,5}}) =<br />

{<br />

∅, {0}, {3}, {4}, {5}, {0,3}, {0,4}, {0,5}, {1,2}, {3,4}, {3,5}, {4,5},<br />

{0,1,2}, {0,3,4}, {0,3,5}, {0,4,5}, {1,2,3}, {1,2,4}, {1,2,5}, {3,4,5},<br />

{0,1,2,3}, {0,1,2,4}, {0,1,2,5}, {0,3,4,5}, {1,2,3,4}, {1,2,4,5}, {1,2,3,5},<br />

{0,1,2,3,4}, {0,1,2,4,5}, {0,1,2,3,5}, {1,2,3,4,5},Ω }


345<br />

Exercice 29.2<br />

1.<br />

2.<br />

T ({{1,2}, {2,4}}) =<br />

{<br />

∅, {1}, {2}, {4}, {1,2}, {1,4}, {2,4}, {1,2,4},<br />

N\{1,2,4}, N\{2,4}, N\{1,4}, N\{1,2}, N\{4}, N\{2}, N\{1}, N }<br />

T ({{1,2}, {3,4}, {1,2,3,4}}) =<br />

{∅, {1,2}, {3,4}, {1,2,3,4}, N\{1,2,3,4}, N\{3,4}, N\{1,2}, N}<br />

Exercice 29.3<br />

Soient E et F <strong>des</strong> éléments de T .<br />

Par stabilité de la tribu par passage au complémentaire, F ∈ T .<br />

Alors E ∩ F ∈ T . Et E\F = E ∩ F. Donc E\F ∈ T .<br />

Exercice 29.4<br />

1. Ω = [1,6] 2 . Nous prendrons P(Ω).<br />

E ∩ F = {(1,2),(1,4),(1,6),(2,1),(4,1),(6,1)},<br />

E ∪ F =<br />

{(1,1),(1,2),(1,3),(1,4),(1,5),(1,6),(2,1),(3,1),(4,1),(5,1),(6,1),<br />

(2,3),(2,5),(3,2),(3,4),(3,6),(4,3),(4,5),(5,2),(5,4),(5,6),(6,3),(6,5)}<br />

F ∩ G = {(1,4),(4,1)},<br />

E ∪ F =<br />

{(2,2),(2,4),(2,6),(3,3),(3,5),(4,2),(4,4),(4,6),(5,3),(5,5),(6,2),(6,4),(6,6)}<br />

E ∩ F ∩ G = {(1,4),(4,1)}.<br />

2. Comme le dé est équilibré, nous munirons l’espace probabilisable (Ω, P(Ω)) de la probabilité<br />

uniforme. Et Card(Ω) = 36<br />

E = {(1,2),(1,4),(1,6),(2,1),(4,1),(6,1),(2,3),(2,5),<br />

(3,2),(3,4),(3,6),(4,3),(4,5),(5,2),(5,4),(5,6),(6,3),(6,5)}<br />

alors par équiprobabilité, P(E) = 1 2 .<br />

F = {(1,1),(1,2),(1,3),(1,4),(1,5),(1,6),(2,1),(3,1),(4,1),(5,1),(6,1)},<br />

alors par équiprobabilité P(F) = 11<br />

36 .<br />

G = {(1,4),(2,3),(3,2),(4,1)} et P(G) = 1 9 .<br />

P(E ∩ F) = 1 1<br />

6<br />

et P(F ∩ G) =<br />

18 .


346<br />

3. P(E ∪ F) = P(E) + P(F) − P(E ∩ F) = 23<br />

13<br />

36<br />

, P(F ∪ G) = P(F) + P(G) − P(F ∩ G) =<br />

P(E ∩ F) = 1 − P(E ∩ F) = 5 23<br />

6<br />

, P(F ∩ G) = 1 − P(F ∪ G) =<br />

36<br />

Exercice 29.5<br />

Notons A l’événement «la personne est active», M, «la personne est mariée» et B «la<br />

personne est bachelier».<br />

P(A∪M ∪B) = P(A)+P(M)+P(B)−P(A∩M)−P(A∩B)−P(M ∩B)+P(A∩B ∩M).<br />

Les données de l’énoncé fournissent P(A) = 312 470 525<br />

1000<br />

, P(M) =<br />

1000<br />

, P(B) =<br />

1000<br />

P(B ∩ M) 147<br />

86<br />

25<br />

1000<br />

, P(A ∩ M) =<br />

1000<br />

et P(A ∩ M ∩ B) =<br />

1000 .<br />

Alors P(A ∪ M ∪ B) = 1057<br />

1000<br />

> 1. Les données de cette étude sont donc fausses.<br />

Exercice 29.6<br />

36 ,<br />

, P(A∩B) =<br />

42<br />

1000 ,<br />

1. Nous effectuons ici 4 tirages, nous pouvons alors les numéroter en supposant commencer<br />

dans l’urne U et effectuer les deux derniers tirages dans l’urne V .<br />

Notons B i «le ième tirage a amené une boule blanche» et N i «le ième tirage a amené une<br />

boule noire».<br />

Nous munirons Ω = {B,N} 4 de la tribu grossière.<br />

L’événement les quatre boules tirées sont de la même couleur est la réunion de deux<br />

événements incompatibles, CN : «les quatres boules sont noires» et CB : «les quatres<br />

boules sont blanches».<br />

Comme les boules sont tirées succesivement et avec remise dans une même urne, les tirages<br />

sont indépendants.<br />

P(CB) = P(B 1 ∩B 2 ∩B 3 ∩B 4 ) = ( 5 2 ( 6<br />

) 2<br />

7)<br />

9 et P(CN) = P(N1 ∩N 2 ∩N 3 ∩N 4 ) = ( 2 2 ( 3 2.<br />

7)<br />

9)<br />

Alors la probabilité que les quatre boules soient de la même couleur est 104<br />

2. Notons E l’événement «obtenir 2 boules blanches et 2 boules noires»,<br />

E = (B 1 ∩ B 2 ∩ N 3 ∩ N 4 ) ∪ (B 1 ∩ N 2 ∩ B 3 ∩ N 4 ) ∪ (B 1 ∩ N 2 ∩ N 3 ∩ B 4 )<br />

441 .<br />

∪(N 1 ∩ B 2 ∩ B 3 ∩ N 4 ) ∪ (N 1 ∩ B 2 ∩ N 3 ∩ B 4 ) ∪ (N 1 ∩ N 2 ∩ B 3 ∩ B 4 ).<br />

Par incompatibilité <strong>des</strong> événements, et par indépendance <strong>des</strong> tirages,<br />

P(E) = ( 5 2 ( 3<br />

) 2<br />

7)<br />

9 + 4<br />

5 2 6 3<br />

7 7 9 9 + ( 2 2 ( 6<br />

) 2<br />

7)<br />

9 =<br />

121<br />

441 .<br />

Exercice 29.7<br />

Notons les couleurs sorties, de la manière suivante, 0 pour une boule noire et 1 pour une<br />

boule rouges.<br />

Ω = {(1),(0,1),(0,0,1),(0,0,0,1),(0,0,0,0,1),(0,0,0,0,0,1),<br />

(0,0,0,0,0,0,1),(0,0,0,0,0,0,0,1)}.<br />

Notons A l’événement « A tire la première boule rouge »<br />

Par incompatibilité de ces événements<br />

A = {(1),(0,0,1),(0,0,0,0,1),(0,0,0,0,0,0,1)}.<br />

P(A) = P((1)) + P((0,0,1)) + P((0,0,0,0,1)) + P((0,0,0,0,0,0,1)).


347<br />

P((1)) = 3 10<br />

et par les probabilités composées,<br />

Alors P(A) = 7<br />

12 .<br />

Exercice 29.8<br />

P((0,0,1)) = 7 6 3<br />

10 9 8 = 7 40 , P((0,0,0,0,1)) = 7 6 5 4 3<br />

10 9 8 7 6 = 1<br />

12<br />

et P((0,0,0,0,0,0,1)) = 7 6 5 4 3 2 3<br />

10 9 8 7 6 5 4 = 1<br />

40 .<br />

1. Notons B l’événement «la boule tirée est blanche» R «la boule tirée est rouge», N «la<br />

boule tirée est noire» et U i «l’urne choisie est l’urne i».<br />

(U 1 ,U 2 ,U 3 ,U 4 ) forme un système complet d’événements.<br />

Alors par la formule <strong>des</strong> probabilités totales,<br />

P(B) = P U1 (B)P(U 1 ) + P U2 (B)P(U 2 ) + P U3 (B)P(U 3 ) + P U4 (B)P(U 4 ).<br />

Comme l’urne est choisie au hasard, par équiprobabilité, P(U i ) = 1 4 .<br />

Donc P(B) = 59<br />

96 .<br />

2. D’après la formule de Bayes avec le système complet d’événements (U 1 ,U 2 ,U 3 ,U 4 ),<br />

P U3 (R)P(U 3 )<br />

P R (U 3 ) =<br />

P U1 (R)P(U 1 ) + P U2 (R)P(U 2 ) + P U3 (R)P(U 3 ) + P U4 (R)P(U 4 ) .<br />

Donc P R (U 3 ) = 36<br />

107 .<br />

Exercice 29.9<br />

1. Notons E l’événement «la personne est en état d’ébriété», N «le résultat est négatif».<br />

D’après la formule de Bayes avec le système complet d’événements (E,E),<br />

P(E/N) = 19<br />

68 .<br />

P N<br />

(E) =<br />

P E (N)P(E)<br />

P E (N)P(E) + P E<br />

(N)P(E) .<br />

2. D’après la formule de Bayes avec le système complet d’événements (E,E),<br />

P(E/N) = 1<br />

932 .<br />

P N (E) =<br />

P E (N)P(E)<br />

P E (N)P(E) + P E<br />

(N)P(E) .<br />

3. L’événement «le résultat de l’appareil est faux» est (N ∩ E) ∪ (N ∩ E).<br />

Et par incompatibilité <strong>des</strong> événements P ( (N ∩ E) ∪ (N ∩ E) ) = P(N ∩ E) + P(N ∩ E).<br />

Par définition de la probabilité conditionnelle<br />

P(N ∩ E) = P E (N)P(E) et P(N ∩ E) = P E<br />

(N)P(E).<br />

Donc la probabilité que le résultat soit faux est 1<br />

20 .


348<br />

Exercice 29.10<br />

1. T ( {A∪B, A∩B} ) = {∅,A∪B, A∩B, A∩B, A∪B, (A∩B)∪(A∩B), (A∪B)∩(A∪B), Ω}.<br />

2. T ( {A ∪ B, A ∩ B} ) = {∅,A ∪ B, A ∩ B,Ω}.<br />

3. T ( A ∩ B, A ∩ B ) = T ( {A ∪ B, A ∩ B} ) .<br />

Exercice 29.11<br />

1. Comme les boules sont indiscernables au toucher, nous munirons l’univers Ω, l’ensemble<br />

<strong>des</strong> parties à n éléments de [1,n], de la tribu grossière et de la probabilité uniforme.<br />

Notons E k l’événement «tous les numéros tirés sont inférieurs ou égaux à k». P(E k ) = Card(E k)<br />

Et Card(E k ) =<br />

( (<br />

k N<br />

, Card(Ω) = . Donc P(E<br />

n)<br />

n)<br />

k ) =<br />

2. Notons F k l’événement «le plus grand <strong>des</strong> numéros tirés est égal à k».<br />

F k = E k \E k−1 alors P(F k ) = P(E k ) − P(E k−1 ).<br />

⎛<br />

⎝ k − 1<br />

⎞<br />

⎠<br />

n − 1<br />

Donc P(F k ) = ⎛ ⎞ .<br />

⎝ N n<br />

⎠<br />

3. La famille (F n ,F n+1 , · · · ,F N<br />

(<br />

) est un<br />

)<br />

système<br />

(<br />

complet d’événements.<br />

∑<br />

Donc N ∑<br />

P(F k ) = 1, alors N k − 1 N<br />

= .<br />

n − 1 n)<br />

k=n<br />

Exercice 29.12<br />

k=n<br />

⎛<br />

⎝ k n<br />

⎛<br />

⎝ N n<br />

⎞<br />

⎠<br />

⎞<br />

⎠<br />

.<br />

Card(Ω) .<br />

1. Comme les boules sont tirées au hasard dans l’urne, l’univers Ω, l’ensemble <strong>des</strong> permutations<br />

de [1,n], est muni de la tribu grossière et de la probabilité uniforme.<br />

Déterminons alors le cardinal de A i . A i est l’ensemble de permutations fixant i. Donc<br />

Card(A i ) = (n − 1)!.<br />

Alors P(A i ) = 1 n .<br />

L’ensemble A i ∩ A j est l’ensemble <strong>des</strong> permutations dont i et j sont <strong>des</strong> points invariants.<br />

Donc Card(A i ∩ A j ) = (n − 2)!.<br />

Ainsi P(A i ∩ A j ) = 1<br />

n(n−1) .<br />

A i1 ∩ · · · ∩ A ip est l’ensemble <strong>des</strong> permutations fixant les p points i p . Donc<br />

Ainsi P(A i1 ∩ · · · ∩ A ip ) = (n−p)!<br />

n!<br />

.<br />

Card(A i1 ∩ · · · ∩ A ip ) = (n − p)!<br />

2. Notons E l’événement «il n’y a aucune rencontre». E = A 1 ∩ A 2 ∩ · · · ∩ A n , et<br />

E = A 1 ∪ A 2 ∪ · · · ∪ A n .<br />

Donc P(E) = 1 − P(A 1 ∪ A 2 ∪ · · · ∪ A n ).


∑<br />

Et d’après la formule du crible, P(A 1 ∪A 2 ∪· · ·∪A n ) = n (−1) p−1<br />

p=1<br />

∑<br />

1i 1


350<br />

2. Procèdons par récurrence sur n. ⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

a 1 a 0<br />

Si n = 1, d’après la question précédente, ⎝b 1<br />

⎠ = A⎝b 0<br />

⎠.<br />

c 1 c<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

0<br />

a n a 0<br />

Supposons que ⎝b n<br />

⎠ = A n ⎝b 0<br />

⎠.<br />

⎛ ⎞<br />

c n<br />

⎛ ⎞<br />

c 0<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

a n+1 a n a n+1 a 0<br />

Comme ⎝b n+1<br />

⎠ = A⎝b n<br />

⎠, alors ⎝b n+1<br />

⎠ = A n+1 ⎝b 0<br />

⎠.<br />

c n+1 c n c n+1 c 0<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

1 −2 2<br />

0 0 0<br />

3. Si P = ⎝−1 1 1⎠, P −1 AP = ⎝0 − 1 3<br />

0⎠=D.<br />

0 1 1<br />

0 0 1<br />

4. Par une réccurence simple, A n ⎛= PD n P −1 .<br />

(( )<br />

⎛<br />

0 0 0 ⎞ 1<br />

( 2 −<br />

1 n )<br />

3 + 1<br />

A n = P ⎝0<br />

−<br />

1 n<br />

3)<br />

0⎠ P −1 (( )<br />

= ⎜− 1<br />

⎝<br />

4 −<br />

1 n )<br />

3 − 1<br />

0 0 1<br />

(( )<br />

− 1 4 −<br />

1 n )<br />

3 − 1<br />

5. Alors a n = 1 2<br />

Exercice 29.15<br />

1<br />

2<br />

− 1 4<br />

− 1 4<br />

(( )<br />

−<br />

1 n )<br />

3 + 1<br />

(( )<br />

−<br />

1 n )<br />

3 − 1<br />

(( )<br />

−<br />

1 n )<br />

3 − 1<br />

1<br />

4<br />

1<br />

4<br />

( (− ) ) ⎞<br />

1 n−1<br />

3 + 1<br />

(<br />

− ( ) )<br />

− 1 n−1 3 + 1<br />

(<br />

− ( ⎟<br />

) ) ⎠ .<br />

− 1 n−1<br />

3 + 1<br />

((<br />

−<br />

1 n<br />

3)<br />

(a0 + b 0 − 3c 0 ) + 1 ) ((<br />

et b n = c n = 1 4 −<br />

1 n<br />

3)<br />

(−a0 − b 0 − 3c 0 ) + 1 ) .<br />

1. a) Ω = {P 1 ,P 2 } × {P,F } 2 où P et F désignent le côté que montre la pièce.<br />

Comme le joueur tire une pièce au hasard et que les pièces sont équilibrées, nous munirons<br />

Ω de la tribu grossière et de la probabilité uniforme.<br />

Alors P(E) = 1 2 et P(G) = 1 2 et P(E ∩ G) = 1 4 .<br />

Et P C (E) = 1 2 et P C(G) = 1 2 et P C(E ∩ G) = 1 4 .<br />

Donc les événements E et G sont indépendants et conditionnellement indépendants à C.<br />

b) P D (E) = 2 3 , P D(G) = 2 3 et P D(E ∩ G) = 1 3 .<br />

Ainsi E et G sont indépendants mais ne sont pas indépendants conditionnellement à D.<br />

c) P G (E) = 1 2 , P G(D) = 0 et P G (E ∩ D) = 0 Et P(E) = 1 2 , P(D) = 1 4<br />

et P(E ∩ D) = 0.<br />

Ainsi E et D sont indépendants conditionnellement à G mais ne sont pas indépendants.<br />

d) Donc l’indépendance <strong>des</strong> événements et l’indépendance conditionnellement à un<br />

événement de probabilité non nulle de ces mêmes événements n’ont aucun lien.<br />

2.<br />

(=⇒) Si E et F sont indépendants conditionnellement à C, alors P C (E∩F) = P C (E)P C (F).<br />

Par définition de la probabilité conditionnelle, = , et<br />

P F ∩C (E) =<br />

P(E∩F ∩C)<br />

P(F ∩C)<br />

.<br />

Donc P F ∩C (E) = P(E∩C)<br />

P(C)<br />

(⇐=) Si P F ∩C (E) = P C (E), alors<br />

P(E∩F ∩C)<br />

P(C)<br />

= P C (E).<br />

P(E∩F ∩C)<br />

P(F ∩C)<br />

= P(E∩C)<br />

P(C)<br />

.<br />

P(F ∩C)P(E∩C)<br />

P(C)<br />

. 2<br />

P(E∩F ∩C)<br />

P(C)<br />

Donc P C (E ∩ F) = =<br />

Ainsi E et F sont indépendants conditionnellement à C.<br />

1<br />

2<br />

P(E∩C)P(F ∩C)<br />

P(C) 2


351<br />

Exercice 29.16<br />

1. a) Notons A n l’événement «la première apparition du pile se fasse au nème lancer».<br />

n−1 ∏<br />

Comme les lancers de pièces sont indépendants, P(A n ) = a n (1 − a j ).<br />

b) Notons B n l’événement «lors <strong>des</strong> n premiers lancers, la pièce est tombée sur face» et B<br />

«le côté pile <strong>des</strong> pièces n’apparaît jamais».<br />

Alors la suite (B n ) n∈N ∗ est une suite décroissante d’événements, et d’après le théorème de<br />

la limite monotone P( +∞ ⋂<br />

B n ) = lim P(B n).<br />

n→+∞<br />

n=1<br />

∏<br />

Or par indépendance <strong>des</strong> lancers, P(B n ) = n (1 − a i ) et B = +∞ ⋂<br />

B n .<br />

Ainsi P(B) = +∞ ∏<br />

(1 − a i ).<br />

i=1<br />

i=1<br />

2. La famille (B,A n ,n ∈ N ∗ ) est un système complet d’événements, donc P(B)+ +∞ ∑<br />

P(A n ) = 1.<br />

( )<br />

n=1<br />

Ainsi +∞ ∑ n−1 ∏<br />

a n (1 − a j ) + +∞ ∏<br />

(1 − a i ) = 1<br />

n=1<br />

Exercice 29.17<br />

j=1<br />

i=1<br />

1. Notons A n l’événement «le joueur n’obtient aucun six dans ces n lancers».<br />

Par indépendance <strong>des</strong> lancers, P(A n ) = ( 5<br />

6) n.<br />

2. «Obtenir 6 au moins une fois lors <strong>des</strong> n lancers» est l’événement contraire de A n .<br />

Alors p n = 1 − P(A n ) = 1 − ( 5<br />

6) n.<br />

3. p n 1 2 si et seulement si n ln(2)<br />

ln(6)−ln(5)<br />

j=1<br />

n=1<br />

si et seulement si n 4.<br />

4. Notons B n l’événement «le joueur obtient exactement un six lors <strong>des</strong> n lancers».<br />

(<br />

P(B n ) = n 5 n−1<br />

6 6)<br />

5. Notons C n l’événement «le joueur obtient au moins deux fois six lors <strong>des</strong> n lancers».<br />

Remarquons que A n = C n ∪ B n et les événements C n et B n sont incompatibles.<br />

Donc p n = q n + P(B n ).<br />

Ainsi q n = 1 − ( ) (<br />

5+n 5<br />

) n−1.<br />

6 6<br />

6. Notons D n l’événement «le joueur obtient jamais le double six lors <strong>des</strong> n lancers».<br />

Par indépendance <strong>des</strong> lancers P(D n ) = ( 35 n.<br />

36)<br />

L’événement contraire de D n est l’événement «le joueur obtient au moins une fois un double<br />

six».<br />

Donc p ′ n = 1 − ( 35 n.<br />

36)<br />

Exercice 29.18<br />

1. Pour tout entier k de [0,N ], notons U k l’événement «l’urne k est choisie».<br />

Et pour tout entier i, notons R i l’événement «une boule rouge est tirée au ième tirage».


352<br />

P R1∩···∩R n<br />

(R n+1 ) = P(R1∩···∩Rn+1)<br />

P(R 1∩···∩R n) .<br />

D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (U 0 , · · · ,U N ),<br />

P(R 1 ∩ · · · ∩ R n ) =<br />

N∑<br />

P Uk (R 1 ∩ · · · ∩ R n )P(U k )<br />

Comme l’urne est choisie au hasard, par équiprobabilité, P(U k ) = 1<br />

N+1 .<br />

Et P Uk (R 1 ∩ · · · ∩ R n ) = ( )<br />

k n.<br />

N<br />

Ainsi P(R 1 ∩ · · · ∩ R n ) = 1<br />

N+1<br />

N∑<br />

k=0<br />

( k<br />

N<br />

) n.<br />

k=0<br />

2. La fonction x ↦→ x n est continue sur [0,1].<br />

Et à l’aide <strong>des</strong> sommes de Riemann,<br />

Ainsi<br />

lim P(R 1 ∩ · · · ∩ R n ) = 1<br />

N→+∞<br />

n+1 .<br />

Exercice 29.19<br />

lim<br />

N→+∞<br />

1<br />

N<br />

N∑<br />

( ) n ∫ k 1<br />

=<br />

N<br />

k=1<br />

0<br />

x n dx = 1<br />

n + 1 .<br />

1. Notons E l’événement «quand le joueur prend la dernière allumette d’une boîte, l’autre<br />

boîte contienne encore x allumettes».<br />

Notons D i (respectivement G i ) l’événement « la ième allumette est tirée dans la poche<br />

droite (respectivement la poche gauche) », D i,j (respectivement G i,j ) l’événement «toutes<br />

les allumettes de la ième à la jème sont tirées dans la poche droite (respectivement la poche<br />

gauche)».<br />

E = { D 1,i1−1 ∩ G i1 ∩ D i1+1,i 2−1 ∩ G i2 ∩ · · · ∩ G iN−1 ∩ D iN−1+1,2N−x−1 ∩ G 2N−x ,<br />

G 1,i1−1 ∩ D i1 ∩ G i1+1,i 2−1 ∩ D i2 ∩ · · · ∩ D iN−1 ∩ G iN−1+1,2N−x−1 ∩ D 2N−x<br />

où 1 i 1 < i 2 · · · < i N−1 2N − x − 1 }<br />

Or par indépendance <strong>des</strong> tirages,<br />

P ( D 1,i1−1 ∩ G i1 ∩ D i1+1,i 2−1 ∩ G i2 ∩ · · · ∩ G iN−1 ∩ D iN−1+1,2N−x−1 ∩ G 2N−x<br />

)<br />

= 1<br />

2 2N−x .<br />

Donc P(E) = 2(2N−x−1 N−1 )<br />

2 2N−x .<br />

2. Notons F l’événement «quand le joueur se rendant compte pour la première fois qu’une<br />

boîte est vide, il reste x allumettes dans l’autre boîte».<br />

Alors F = { D 1,i1−1 ∩ G i1 ∩ D i1+1,i 2−1 ∩ G i2 ∩ · · · ∩ G iN ∩ D iN+1,2N−x,<br />

Or par indépendance <strong>des</strong> tirages,<br />

G 1,i1−1 ∩ D i1 ∩ G i1+1,i 2−1 ∩ D i2 ∩ · · · ∩ D iN ∩ G iN+1,2N−x<br />

où 1 i 1 < i 2 · · · < i N 2N − x }<br />

P (D 1 ∩ · · · ∩ D i1−1 ∩ G i1 ∩ D i1+1 ∩ · · · ∩ D i2−1 ∩ G i2 ∩ · · · ∩ G iN ∩ D iN+1 ∩ · · · ∩ D N−x )


353<br />

Ainsi P(F) = 2(2N−x N )<br />

2 2N−x .<br />

= 1<br />

2 2N−x .<br />

Exercice 29.20<br />

1. Numérotons les couples de 1 à n. Ω est l’ensemble <strong>des</strong> bijections de l’ensemble<br />

{F 1 , · · · ,F n } vers l’ensemble {H 1 , · · · ,H n }.<br />

Comme les danseurs choisissent une danseuse au hasard, nous munirons Ω de la tribu<br />

grossière et de la probabilité uniforme.<br />

L’événement E «chaque danseur danse avec sa femme» est l’événement élémentaire contenant<br />

la bijection qui à F i associe H i pour tout entier i de [1,n].<br />

Par équiprobabilité, P(E) = 1 n! .<br />

2. Numérotons les chaises de 1 à 2n de telle sorte que les chaises 2k et 2k + 1 soient autour<br />

d’une même table notée T k .<br />

Ici l’univers est l’ensemble <strong>des</strong> bijections de {C 1 , · · · ,C 2n } vers l’ensemble<br />

{F 1 ,...,F n ,H 1 ,...,H n }.<br />

Le cardinal de l’événement G est égal au produit du cardinal de l’ensemble <strong>des</strong> bijections<br />

de {T 1 , · · · ,T n } vers {F 1 , · · · ,F n } (les femmes ont choisi leur table) par 2 n (le nombre de<br />

possiblités pour chaque couple de positionnement autour d’une table).<br />

Par équiprobabilité, P(G) = 2n n!<br />

(2n)! .<br />

3. Notons D i l’événement «le couple i s’est recomposé pour la danse».<br />

D’après la formule du crible<br />

n⋃<br />

P( D i ) =<br />

i=1<br />

n∑<br />

(−1) k−1<br />

k=1<br />

∑<br />

1i 1


354<br />

Or +∞ ⋃<br />

k=1<br />

B k = +∞ ⋃<br />

k=1<br />

A k .<br />

Et P(B k ) = P(A 1 ∪ · · · ∪ A k ) = 1 − P(A 1 ∩ · · · ∩ A k ).<br />

Comme les événements A 1 , · · · ,A k sont mutuellement indépendants, les événements<br />

∏<br />

A 1 , · · · ,A k le sont aussi et donc P(A 1 ∩ · · · ∩ A k ) = k P(A i ).<br />

+∞<br />

⋃<br />

Finalement p(<br />

2.<br />

1 =⇒ 2 .<br />

2 =⇒ 1 .<br />

2 ⇐⇒ 3 .<br />

n=1<br />

A n ) = 1 − lim ( ∏ n<br />

P(A i )).<br />

n→+∞<br />

i=1<br />

D’après la question précédente, si P( +∞ ⋃<br />

(<br />

∑<br />

Or n n∏<br />

)<br />

ln(P(A i )) = ln P(A i ) .<br />

i=1<br />

i=1<br />

n∑<br />

Ainsi lim ln(P(A i )) = −∞.<br />

n→+∞ i=1<br />

Donc la série +∞ ∑<br />

ln(P(A n )) diverge.<br />

n=1<br />

n=1<br />

i=1<br />

A n ) = 1, alors lim<br />

Inversement si la série +∞ ∑<br />

ln(P(A n )) diverge, alors<br />

(ln(P(A n )) 0).<br />

Donc P( +∞ ⋃<br />

A n ) = 1.<br />

n=1<br />

Si la suite ( P(A n ) ) n∈N ∗<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

n=1<br />

ln(P(A n )) divergent grossièrement.<br />

n→+∞<br />

i=1<br />

lim<br />

n→+∞<br />

i=1<br />

n∏<br />

P(A i ) = 0.<br />

n∑<br />

ln(P(A i )) = −∞<br />

ne converge pas vers 0, alors les séries +∞ ∑<br />

P(A n ) et<br />

Si la suite ( P(A n ) ) converge vers 0, alors −ln(P(A<br />

n∈N ∗ n )) ∼ P(A n).<br />

n→+∞<br />

Et comme P(A n ) 0, les séries +∞ ∑<br />

P(A n ) et +∞ ∑<br />

ln(P(A n )) sont de même nature.<br />

n=1<br />

3. a) Si P(A n ) = a, alors la série +∞ ∑<br />

P(A n ) diverge.<br />

n=1<br />

D’après la question précdente, P( +∞ ⋃<br />

b) Si P(A n ) = 1<br />

(n+1) 2 , alors n ∏<br />

Donc P( +∞ ⋃<br />

n=1<br />

Exercice 29.22<br />

A n ) = 1 2 .<br />

i=1<br />

n=1<br />

A n ) = 1.<br />

P(A i ) = n ∏<br />

i=1<br />

n=1<br />

i(i+2)<br />

(i+1) 2 = n+2<br />

2(n+1) .<br />

1. Notons A k l’événement «au kème double jet ni la somme de 5 ni celle de 7 n’apparaît» et<br />

B k l’événement «la somme de 5 apparaît au k ième double jet».<br />

n=1


355<br />

Alors E n = A 1 ∩ · · · ∩ A n−1 ∩ B n .<br />

Comme les lancers sont supposés indépendants P(E n ) = P(A 1 ) · · · P(A n−1 )P(B n ).<br />

Ainsi P(E n ) = ( 13<br />

18) n−1 1<br />

9 .<br />

2. Par incompatibilité <strong>des</strong> événements E n , P( +∞ ⋃<br />

n=1<br />

En reconnaissant la somme d’une série géométrique<br />

E n ) = +∞ ∑<br />

P(E n ).<br />

n=1<br />

P(E n ) = 2 5<br />

3. Notons F n l’événement «une somme de 7 apparaît au n ième double jet et sur les n − 1<br />

premiers jets ni la somme de 5 ni celle de 7 n’apparaît» et C k l’événement «la somme de 7<br />

apparaît au k ième double jet».<br />

F n = A 1 ∩ · · · ∩ A n−1 ∩ C n .<br />

Alors par indépendance <strong>des</strong> lancers, P(F n ) = ( 13 n−1 1<br />

18)<br />

6 .<br />

Par incompatibilité <strong>des</strong> événements F n ,<br />

+∞<br />

⋃<br />

P(<br />

n<br />

F n ) =<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

P(E n ) = 3 5 .<br />

4. Les événements «le jeu s’arrête sur une somme de 5», «le jeu s’arrête sur une somme de<br />

7» et «le jeu ne s’arrête pas» forment un système complet d’événements. Donc la somme<br />

<strong>des</strong> probabilités de ces trois événements est égale à 1.<br />

Donc la probabilité que le jeu ne s’arrête pas est nulle.<br />

Exercice 29.23<br />

1. Si la partie n’est pas terminée après le 2n ième lancer, alors le joueur a obtenu autant de<br />

piles que de faces lors <strong>des</strong> 2n premiers lancers.<br />

Notons A n l’événement «la partie n’est pas terminée après le 2n ième lancer». Remarquons<br />

que la suite (A n ) est une suite décroissante d’événements, A n ⊆ A n−1 .<br />

Alors par définition de la probabilité conditionnelle, P(A n ) = P An−1 (A n )P(A n−1 ).<br />

Or P An−1 (A n ) = 2p(1 − p) et P(A 1 ) = 2p(1 − p). Donc la suite ( P(A n ) ) est une suite<br />

n∈N ∗<br />

géométrique de raison 2p(1 − p).<br />

Ainsi P(A n ) = ( 2p(1 − p) ) n<br />

.<br />

2. Si la personne gagne au nème lancer, alors elle a obtenu deux piles de plus que de faces,<br />

donc si on note k le nombre de piles obtenus, le nombre de faces est k − 2, donc n = 2k − 2,<br />

n est donc pair.<br />

Notons alors G 2n l’événement «la personne gagne au 2nème lancer» et G l’événement «la<br />

personne gagne».<br />

G 2n ⊆ A 2(n−1) . Et P A2(n−1) (G 2n ) = p 2 .<br />

Ainsi P(G 2n ) = p 2 (2p(1 − p)) n−1 .<br />

G = +∞ ⋃<br />

G 2n , et les événements G 2n sont deux à deux incompatibles.<br />

n=1<br />

Donc P(G) = +∞ ∑<br />

p 2 (2p(1 − p)) n−1 =<br />

n=1<br />

p 2<br />

1−2p(1−p) .


356<br />

Exercice 29.24<br />

1. a) p 0 = 1 et p N = 0.<br />

b) Notons G A l’événement «le joueur A gagne la première partie» et R A,k l’événement «le<br />

joueur A finit par être ruiné en possèdant au départ une somme k».<br />

(G A ,G A ) forme un sytème complet d’événements, et d’après la formule <strong>des</strong> probabilités<br />

totales, P(R A,k ) = P GA (R A,k )P(G A ) + P GA<br />

(R A,k )P(G A ).<br />

Or P GA (R A,k ) = P(R A,k+1 ) et P GA<br />

(R A,k ) = P(R A,k−1 ).<br />

Donc p k = pp k+1 + qp k−1 .<br />

c) Alors la suite (p k ) est une suite récurrente linéaire double de polynôme carctéristique<br />

pX 2 − X + q dont les racines sont q p<br />

et 1.<br />

(<br />

Donc il existe deux réels α et β tels que p k = α + β q k.<br />

p)<br />

Or p 0 = 1 et p N = 0.<br />

) N ( k<br />

−<br />

q<br />

p)<br />

(<br />

q<br />

p<br />

Donc p k =<br />

(<br />

q<br />

p) N<br />

− 1<br />

.<br />

2. Si B est infiniment riche, alors N tend vers +∞.<br />

Si q p > 1 c’est-à-dire p < 1 2 alors lim ( p) q N −( p) q k<br />

= 1.<br />

N→+∞ ( p) q N −1<br />

(<br />

Et si q p < 1 c’est-à-dire p > 1 2 alors lim ( p) q N −( p) q k<br />

= q k.<br />

N→+∞ ( p) q N −1 p)<br />

3. D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(G A ,G A ),<br />

⎧<br />

⎪⎨ P n,i = pP n−1,i+1 + qP n−1,i−1 si 1 i N − 1<br />

P n,i = 1<br />

si i = N .<br />

⎪⎩<br />

P n,i = 0 si i = 0<br />

Exercice 29.25<br />

P 7,3 = pP 6,4 + qP 6,2<br />

= p 2 P 5,5 + 2pqP 5,3 + q 2 P 5,1<br />

= p 2 + 2p 2 qP 4,4 + 3pq 2 P 4,2 + q 3 P 4,1<br />

= p 2 + 2p 2 qP 3,5 + 5p 2 q 2 P 3,3 + 4pq 3 P 3,1 + q 4 P 3,0<br />

= p 2 + 2p 2 q + 5p 3 q 2 P 2,4 + 9p 2 q 3 P 2,2 + 4pq 4 P 2,0<br />

= p 2 + 2p 2 q + 5p 4 q 2 P 1,5 + 14p 3 q 3 P 1,3 + 9p 2 q 4 P 1,1<br />

= p 2 + 2p 2 q + 5p 4 q 2<br />

1. Si le jeu n’est pas terminé après le n ième lancer, alors le joueur n’a tiré que <strong>des</strong> boules<br />

rouges lors <strong>des</strong> n premiers tirages. Comme la boule rouge est remise dans l’urne, les tirages<br />

sont indépendants.<br />

Notons C n l’événement «le jeu n’est pas terminé après le n ième lancer».<br />

(<br />

P(C n ) =<br />

r<br />

b + n + r<br />

) n<br />

.


357<br />

Notons G n l’événement «le joueur gagne au n ième lancer» et G l’événement «le joueur<br />

gagne».<br />

G n = G n ∩ C n−1 , alors P(G n ) = P Cn−1 (G n )P(C n−1 ) =<br />

n=1<br />

brn−1<br />

(b+n+r)<br />

. n<br />

Et G est la réunion <strong>des</strong> événements G n deux à deux incompatibles.<br />

Ainsi P(G) = +∞ ∑<br />

br n−1<br />

(b+n+r)<br />

= b n b+n .<br />

2. On ne peut plus supposer ici les tirages indépendants.<br />

p 0 = b<br />

n+b et p 1 =<br />

b<br />

b+n+1 + b<br />

(b+n+1)(b+n) = b<br />

b+n .<br />

Notons R (respectivement B ,N) l’événement «la première boule tirée est de couleur rouge<br />

(respectivement blanche, noire)», et G r l’événement «le joueur gagne quand il y a r boules<br />

rouges dans l’urne».<br />

(R,B,N) forme un système complet d’événements.<br />

Et d’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales, P(G r ) = P B (G r )P(B)+P N (G r )P(N)+P R (G r )P(R).<br />

Donc p r =<br />

b<br />

b+n+r + r<br />

b+n+r p r−1.<br />

Par récurrence, on montre que p r = b<br />

b+n .<br />

Exercice 29.26<br />

Notons B la tribu <strong>des</strong> boréliens.<br />

• Comme Ω ∈ B, alors A ∈ R A .<br />

• Soit C ∈ R A . Il existe un borélien B tel que C = A ∩ B.<br />

Comme B est stable par passage au complémentaire, le complémentaire de B dans R, B<br />

est un borélien, et le complémentaire de C dans A, A ∩ B est un élément de R A .<br />

• Soient (C i ) i∈I une famille d’éléments de R A où I est une partie de N. Il existe alors une<br />

famille (B i ) i∈I de boréliens telle que ∀i ∈ I, C i = B i ∩ A.<br />

Alors ⋃ B i est un borélien donc ⋃ C i ∈ R A .<br />

i∈I<br />

Ainsi R A est une tribu de A.<br />

Exercice 29.27<br />

1.<br />

i∈I<br />

Si i = 2, 3, ou 12 ∀n 1, P(E i,n ) = 0.<br />

Si i = 7, ou 11 P(E i,1 ) = 8<br />

36 et pour tout n 2, P(E i,n) = 0.<br />

Si i = 4, ou 10 P(E i,1 ) = 0 et pour tout n 2, P(E i,n ) = 3 36<br />

Si i = 6, ou 8 P(E i,1 ) = 0 et pour tout n 2, P(E i,n ) = 5<br />

36<br />

Si i = 5, ou 9 P(E i,1 ) = 0 et pour tout n 2, P(E i,n ) = 4<br />

36<br />

( 27 n−2 3<br />

36)<br />

36 .<br />

( 25<br />

) n−2 5<br />

36 36 .<br />

( 26<br />

) n−2 4<br />

36 36 .<br />

2. Comme E i est la réunion <strong>des</strong> événements E i,n qui sont deux à deux incompatibles,<br />

P(E i ) = +∞ ∑<br />

P(E i,n ).<br />

n=1<br />

Si i = 2, 3, ou 12 P(E i ) = 0.<br />

Si i = 7, ou 11 P(E i ) = 8<br />

36 .<br />

Si i = 4, ou 10 P(E i ) = 1<br />

36


358<br />

Si i = 6, ou 8 P(E i ) = 25<br />

396 .<br />

Si i = 5, ou 9 P(E i ) = 2 45 .<br />

3. L’événement G «le joueur gagne» est la réunion <strong>des</strong> événements E i qui sont deux à deux<br />

∑<br />

incompatibles. Donc P(G) = 12 P(E i ) = 118<br />

165 .<br />

Exercice 29.28<br />

i=2<br />

1. Il y a ( n<br />

2)<br />

possibilités de choisir deux cases parmi les n du damier, et pour choisir deux<br />

cases voisines, il suffit de choisir la case de droite par exemple parmi les n −1 cases possibles<br />

alors.<br />

Par équiprobabilité, P(n,1,2) = 2 n .<br />

n<br />

2. Il y a ( 6<br />

2)<br />

possibilités de choisir deux cases parmi les 6 du damier.<br />

Il y a 2 × 2 possibilités de choisir deux cases voisines horizontalement et 3 cases voisines<br />

verticalement.<br />

Par équiprobabilité, P(3,2,2) = 7<br />

15 .<br />

3. a) Séparons le damier en deux parties, l’une de n ×p cases et l’autre donc de n ×1 cases.<br />

p<br />

n


359<br />

Il y a u(n,p) choix possibles pour que les cases voisines soient toutes deux dans la partie de<br />

n × p cases du damier. Il y a n − 1 possibilités que les deux cases voisines soit dans la partie<br />

n × 1 cases et n possibilités que les deux cases soient à cheval sur les deux parties.<br />

Donc u(n,p + 1) = u(n,p) + 2n − 1.<br />

b) La suite (u(n,p)) p1 est une suite arithmétique de raison 2n − 1 et de premier terme<br />

n − 1.<br />

Donc u(n,p) = (2n − 1)(p − 1) + n − 1.<br />

4. Par équiprobabilité P(n,n,2) = 4<br />

n(n+1) .<br />

5. Notons u(n,1,q) le nombre de choix de q cases deux à deux voisines dans un damier<br />

de n × 1 cases. Alors u(n,1,q) = u(n − 1,1,q) + 1 pour n q + 1 et u(q,1,q) = 1, donc<br />

u(n,1,q) = n − q + 1.<br />

Alors par équiprobabilité, P(n,1,q) = n−q+1<br />

( n q) .<br />

Choisissons la case la plus à droite, alors il n’y a plus de choix possibles pour les q −1 autres<br />

cases. Il y a n − q + 1 choix possibles pour la case la plus à droite. (pour pouvoir choisir les<br />

q − 1 cases restantes, il faut laisser q − 1 cases sur la gauche.)<br />

Ainsi par équiprobabilité, P(n,1,q) = n−q+1<br />

( n q) .<br />

Exercice 29.29<br />

1.<br />

(1 + x) n−1 =<br />

(1 − x) n−1 =<br />

n−1<br />

∑<br />

( ) n − 1<br />

x i<br />

i<br />

i=1<br />

n−1<br />

∑<br />

( ) n − 1<br />

(−x) i<br />

i<br />

i=1<br />

[<br />

∑<br />

n 2 ] ( ) n − 1<br />

(1 + x) n−1 − (1 − x) n−1 = 2 x 2k−1<br />

2k − 1<br />

k=1<br />

Ainsi<br />

[ n 2 ]<br />

∑<br />

k=1<br />

( n − 1<br />

)x 2k = x (1 + x)n−1 − (1 − x) n−1<br />

.<br />

2k − 1<br />

2<br />

2. a) p 1 = 0, p 2 = p 2 , p 3 = 2p 2 q et p 4 = 3p 2 q 2 + p 4 .<br />

b) Pour obtenir un point au nème lancer, le joueur obtenu un pile au n ième lancer et un<br />

nombre impair de piles avant.<br />

Si on note 2k − 1 ce nombre impair de piles, il y a ( n−1<br />

2k−1)<br />

possibilités de choisir les lancers<br />

qui ont donné pile parmi les premiers lancers. Et comme les lancers sont indépendants, la<br />

probabilité que le joueur obtienne un point au n ième lancer et que 2k lancers aient donné<br />

pile, est ( n−1<br />

2k−1)<br />

p 2k q n−2k .<br />

Or 2 2k n.<br />

[<br />

∑<br />

n 2 ]<br />

Ainsi p n =<br />

k=1<br />

( n−1<br />

2k−1)<br />

p 2k q n−2k .


360<br />

Exercice 29.30<br />

1. M 4 = Id, Donc X 4 − 1 est un polynôme annulateur de M. Donc 1, −1, i, −i sont les<br />

seules ⎛valeurs ⎞ propres ⎛ ⎞ possibles ⎛ ⎞ de M. ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

1 1 1 1 1 1 1 1<br />

Or M ⎜1<br />

⎟<br />

⎝1⎠ = ⎜1<br />

⎟<br />

⎝1⎠ , M ⎜−1<br />

⎟<br />

⎝ 1 ⎠ = − ⎜−1<br />

⎟<br />

⎝ 1 ⎠ , M ⎜ i<br />

⎟<br />

⎝−1⎠ = i ⎜ i<br />

⎟<br />

⎝−1⎠ , M ⎜−i<br />

⎟<br />

⎝−1⎠ = −i ⎜−i<br />

⎟<br />

⎝−1⎠ .<br />

1 1 −1 −1 −i −i i i<br />

Donc 1, −1, i, −i sont les seules valeurs propres de M, et M est diagonalisable sur C.<br />

2. D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(A k ,B k ,C k ,D k ,I k ) où A k (respectivement B k , C k , D k ) est l’événement «la grenouille<br />

est au sommet M 0 (respectivement M 2 , M 4 , M 6 ) après 2n sauts» et I k est l’événement «la<br />

grenouille est sur un sommet impair après 2n sauts»,<br />

a n = 2p(1 − p)a n−1 + (1 − p) 2 b n−1 + p 2 d n−1<br />

b n = p 2 a n−1 + 2p(1 − p)b n−1 + (1 − p) 2 c n−1<br />

c n = p 2 b n−1 + 2p(1 − p)c n−1 + (1 − p) 2 d n−1<br />

d n = (1 − p) 2 a n−1 + p 2 c n−1 + 2p(1 − p)d n−1<br />

⎛<br />

⎞<br />

2p(1 − p) (1 − p) 2 0 p 2<br />

Alors T = ⎜ p 2 2p(1 − p) (1 − p) 2 0<br />

⎟<br />

⎝ 0 p 2 2p(1 − p) (1 − p) 2 ⎠ = 2p(1−p)Id +(1−p)2 M+p 2 M 2 .<br />

(1 − p) 2 0 p 2 2p(1 − p)<br />

a) Les valeurs propres de T sont 2p(1 −p)+(1 −p) 2 +p 2 = 1, λ 1 = 2p(1 −p) −(1 −p) 2 +p 2 ,<br />

λ 2 = 2p(1 − p) + i(1 − p) 2 − p 2 et λ 3 = 2p(1 − p) − i(1 − p) 2 − p 2 .<br />

b) Les valeurs propres de T n sont 1, λ n 1, λ n 2 et λ n 3.<br />

Donc il existe une matrice inversible P et une matrice diagonale D telles que T = PDP −1<br />

et T n = PD n P −1 . ⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

a n a 0 1<br />

Et par une récurrence simple ⎜b n<br />

⎟<br />

⎝c n<br />

⎠ = T n ⎜b 0<br />

⎟<br />

⎝c 0<br />

⎠ = T n ⎜0<br />

⎟<br />

⎝0⎠<br />

d n d 0 0<br />

Alors en calculant la première colonne de T n , on obtient les nombres a n , b n , c n , et d n .<br />

c) Si p = 1 2 , a n = 1 2 a n−1 + 1 4 b n−1 + 1 4 d n−1<br />

b n = 1 4 a n−1 + 1 2 b n−1 + 1 4 c n−1<br />

c n = 1 4 b n−1 + 1 2 c n−1 + 1 4 d n−1<br />

d n = 1 4 a n−1 + 1 4 c n−1 + 1 2 d n−1<br />

a n + b n + c n + d n = 1, et b n + d n = 1 2 .<br />

Donc la suite (b n + d n ) est stationnaire.<br />

Alors c n = 1 4 +1 2 c n−1. Donc (c n ) est une suite arithmético-géométrique, et ∀n ∈ N, c n = 1 2 − 1<br />

2 n+1 .


Chapitre 30<br />

Exercice 30.1<br />

1. Pour que la suite (p n ) n∈N définisse une loi de probabilité, il faut et il suffit que p n 0 et<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

p n = 1.<br />

Pour tout réel a non nul, la série de terme général an<br />

n!<br />

converge et +∞ ∑<br />

Et la série de terme général<br />

1<br />

n!<br />

converge et +∞ ∑<br />

n=0<br />

1<br />

n! = e1 .<br />

Donc la série de terme général p n converge et +∞ ∑ (<br />

p n = 1 8 2e 1 + e a) .<br />

n=0<br />

Alors +∞ ∑<br />

p n = 1 si et seulement si a = ln(8 − 2e).<br />

n=0<br />

Si a = ln(8 − 2e), alors a > 0 et p n 0.<br />

Ainsi la suite (p n ) n∈N définit une loi de probabilité pour a = ln(8 − 2e).<br />

2+a n<br />

(n−1)! .<br />

2. Pour tout entier n non nul, |np n | = 1 8<br />

1<br />

La série de terme général<br />

(n−1)!<br />

converge et +∞ ∑<br />

n=1<br />

La série de terme général<br />

a n−1<br />

(n−1)!<br />

converge et +∞ ∑<br />

n=1<br />

1<br />

(n−1)! = e.<br />

a n−1<br />

(n−1)! = ea .<br />

n=0<br />

a n<br />

n!<br />

= e a .<br />

Donc la série de terme général np n converge absolument (np n 0).<br />

Donc la variable aléatoire réelle X admet une espérance et E(X) = 1 8 (2e + aea ).<br />

Exercice 30.2<br />

X(Ω) = [n,2n]. Ω est l’ensemble <strong>des</strong> 2n-listes formées <strong>des</strong> n boules blanches et <strong>des</strong> n boules<br />

noires.<br />

Alors Card(Ω) = ( )<br />

2n<br />

n .<br />

Pour tout entier k de [n,2n], (X = k) est l’événement « les n boules noires sont tirées<br />

lors <strong>des</strong> k premiers tirages et la dernière boule noire est tirée au k ième tirage». Donc<br />

Card(X = k) = ( )<br />

k−1<br />

n−1 . Donc<br />

( k−1<br />

)<br />

n−1<br />

P(X = k) = ( 2n<br />

) .<br />

n<br />

X est une variable aléatoire réelle discrète finie, donc X admet une espérance.<br />

361<br />

E(X) =<br />

=<br />

=<br />

=<br />

2n∑<br />

k=n<br />

k<br />

n<br />

( 2n<br />

n<br />

)<br />

( k−1<br />

n−1<br />

( 2n<br />

n<br />

)<br />

2n∑<br />

k=n<br />

)<br />

( k<br />

n)<br />

( )<br />

n 2n + 1<br />

( 2n<br />

)<br />

n + 1<br />

n<br />

n(2n + 1)<br />

n + 1


362<br />

Exercice 30.3<br />

∑<br />

Comme X est une variable aléatoire réelle discrète finie et X(Ω) = [1,n], alors n P(X = k) = 1.<br />

Donc λ = 2<br />

n(n+1)<br />

, et X admet une espérance et une variance.<br />

E(X) =<br />

E(X 2 ) =<br />

Donc d’après la formule de Kœnig-Huygens<br />

2<br />

n(n + 1)<br />

= 2n + 1<br />

3<br />

=<br />

2<br />

n(n + 1)<br />

n(n + 1)<br />

2<br />

n∑<br />

k=1<br />

V (X) = E(X 2 ) − E(X) 2 = n2 + n − 2<br />

18<br />

n∑<br />

k=1<br />

k 2<br />

=<br />

k 3<br />

(n − 1)(n + 2)<br />

.<br />

18<br />

k=1<br />

Exercice 30.4<br />

1. Comme X(Ω) = N ∗ , (X = n) n∈N ∗ est un système complet d’événements, donc<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

P(X = n) = 1.<br />

Or par une récurrence rapide, on montre que P(X = n) = 4n−1<br />

(n−1)!<br />

La série de terme général 4n<br />

n!<br />

converge et +∞ ∑<br />

n=0<br />

P(X = 1).<br />

4 n<br />

n!<br />

= e 4 . Donc P(X = 1) = e −4 .<br />

Et ∀n ∈ N ∗ , P(X = n) = 4n−1<br />

(n−1)! e−4 . (X − 1 suit une loi de Poisson de paramètre 4).<br />

2. Comme X − 1 suit une loi de Poisson de paramètre 4, X − 1 admet une espérance et une<br />

variance et E(X − 1) = 4 et V (X − 1) = 4.<br />

Alors X admet une espérance et une variance et E(X) = 5 et V (X) = 4.<br />

Exercice 30.5<br />

1. La suite (P(X = n)) n∈N<br />

est une suite récurrente linéaire double d’équation caractéristique :<br />

4X 2 − 5X + 1 = 0 dont les solutions sont 1 et 1 4 .<br />

Donc P(X = n) = λ + µ 1<br />

4<br />

où λ et µ sont <strong>des</strong> réels.<br />

n<br />

Or la série de terme général P(X = n) converge donc λ = 0. Et +∞ ∑<br />

P(X = n) = 1.<br />

Donc µ = 3 4 .<br />

Finalement ∀n ∈ N, P(X = n) = 3<br />

4 n+1 . (X + 1 suit une loi géométrique de paramètre 3 4 .)<br />

Alors X+1 admet une espérance et E(X+1) = 4 3 , donc X admet une espérance et E(X) = 1 3 .<br />

n=0


2. Comme X(Ω) = N, (X = n) n∈N est un système complet d’événements, donc +∞ ∑<br />

P(X = n) = 1.<br />

Or par une récurrence rapide, on montre que P(X = n) = 4n<br />

n!<br />

P(X = 0).<br />

La série de terme général 4n<br />

n!<br />

converge et +∞ ∑<br />

n=0<br />

4 n<br />

n!<br />

= e 4 . Donc P(X = 0) = e −4 .<br />

Et ∀n ∈ N, P(X = n) = 4n<br />

n! e−4 . (X suit une loi de Poisson de paramètre 4).<br />

3. Montrons par récurrence sur n que P(X = n) = pq n−1 où q = 1 − p.<br />

Si n = 1, P(X = 1) = pP(X 1) = p. Et si n = 2, P(X = 2) = pP(X 2) = p(1−P(X = 1)) = pq.<br />

Supposons que pour tout entier k inférieur à n, P(X = k) = pq k−1 .<br />

∑<br />

Alors P(X = n + 1) = pP(X n + 1) = p(1 − n P(X = k)) = p(1 − p 1−qn<br />

1−q ) = pqn .<br />

Ainsi par récurrence, P(X = n) = pq n−1 , donc X suit une loi géométrique de paramètre p.<br />

Exercice 30.6<br />

1. Comme X(Ω) = [1,n],<br />

n∑<br />

P(X = k) = 1.<br />

k=1<br />

k=1<br />

Donc α =<br />

6<br />

n(n+1)(n−1) .<br />

Alors la loi de X est définie par ∀k ∈ [1,n], P(X = k) =<br />

6k(n−k)<br />

n(n+1)(n−1) .<br />

2. Comme X est une variable aléatoire réelle discrète finie, X admet une espérance.<br />

E(X) =<br />

n∑<br />

k=1<br />

6k 2 (n − k)<br />

n(n + 1)(n − 1) = n 2 .<br />

n=0<br />

363<br />

Exercice 30.7<br />

1. Comme p ∈]0,1[, ln(1 − p) < 0, donc pour tout entier k, p k > 0.<br />

pk+1<br />

Remarquons que lim k2<br />

k→+∞<br />

k+1 = 0.<br />

Donc il existe un entier K tel que pour tout entier k K, 0 pk+1<br />

k+1 1<br />

k<br />

. 2<br />

Or la série de Riemann +∞ ∑<br />

1<br />

k<br />

converge.<br />

2<br />

k=1<br />

Donc par théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à termes positifs, la série de terme général<br />

p k+1<br />

k+1 converge.<br />

∑<br />

Rappelons que n x k = 1−xn+1<br />

1−x<br />

pour tout réel x de [0,1[.<br />

La fonction x ↦→<br />

En intégrant,<br />

∫ p<br />

Or<br />

∣<br />

0<br />

k=0<br />

∑ n<br />

n∑<br />

k=0<br />

x n+1<br />

1 − x dx ∣ ∣∣∣<br />

<br />

k=0<br />

p k+1<br />

x k est continue sur [0,p] donc intégrable.<br />

k + 1 = ∫ p<br />

∫ p<br />

0<br />

0<br />

∫<br />

1 p<br />

1 − x dx − x n+1<br />

1 − x dx.<br />

x n+1 1<br />

1 − p dx p n+2<br />

(n + 2)(1 − p) .<br />

∣<br />

p<br />

Comme lim<br />

n+2<br />

n→+∞ (n+2)(1−p)<br />

= 0, par encadrement lim<br />

0<br />

n→+∞<br />

∣<br />

∫ p<br />

0<br />

x n+1<br />

1 − x dx ∣ ∣∣∣<br />

= 0.


364<br />

Donc en faisant tendre n vers +∞, +∞ ∑<br />

Ainsi +∞ ∑<br />

p k = 1.<br />

k=0<br />

k=0<br />

p k+1<br />

k+1<br />

Donc (p k ) k∈N définit une loi de probabilité.<br />

∣<br />

2. Remarquons que pour tout entier k , ∣k<br />

= −ln(1 − p).<br />

−p k+1<br />

(k+1) ln(1−p)<br />

∣ −pk+1<br />

ln(1−p) .<br />

Or la série de terme général p k+1 converge.<br />

Donc par théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à terme positif, la série de terme général kp k<br />

converge absolument.<br />

Ainsi X admet une espérance.<br />

E(X) =<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

−p k+1<br />

k<br />

(k + 1)ln(1 − p)<br />

−1<br />

ln(1 − p)<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

p k+1 +<br />

−p<br />

=<br />

(1 − p)ln(1 − p) − 1<br />

∣<br />

Remarquons que pour tout entier k, ∣k 2 −pk+1<br />

(k+1) ln(1−p)<br />

1<br />

+∞∑ p k+1<br />

ln(1 − p) (k + 1)<br />

k=0<br />

∣ −kpk+1<br />

ln(1−p) .<br />

Or la série de terme général kp k+1 converge.<br />

Donc par théorème de comparaison <strong>des</strong> séries à terme positif, la série de terme général k 2 p k<br />

converge absolument.<br />

Ainsi X admet un moment d’ordre 2 donc une variance.<br />

E(X(X + 1)) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

−p k+1<br />

k(k + 1)<br />

(k + 1)ln(1 − p)<br />

−1<br />

ln(1 − p)<br />

+∞∑<br />

kp k+1<br />

k=0<br />

−p 2<br />

(1 − p) 2 ln(1 − p)<br />

D’après la formule de Koenig-Huygens, V (X) = E(X 2 )−E(X) 2 = E(X(X+1))−E(X)−E(X) 2 .<br />

p<br />

Ainsi V (X) = −<br />

2<br />

(1−p) 2 ln(1−p) + p<br />

(1−p) ln(1−p) + 1 − p 2<br />

(1−p) 2 ln 2 (1−p) − 1 + 2p<br />

(1−p) ln(1−p) .<br />

Finalement V (X) = −p2 (1+ln(1−p))<br />

(1−p) 2 ln 2 (1−p) + 3p<br />

(1−p) ln(1−p) .<br />

Exercice 30.8<br />

Bien sur dans cet exercice il faut lire Y = 4 [ ]<br />

X<br />

2 − 2X + 1 où [.] désigne la partie entière.<br />

Soit n un entier. On a<br />

[ ] 2n<br />

4 − 2(2n) + 1 = 4n − 4n + 1 = 1<br />

2<br />

[ ] 2n − 1<br />

4 − 2(2n − 1) + 1 = 4(n − 1) − 4n + 2 + 1 = −1<br />

2


365<br />

Donc Y (Ω) = {−1,1}. Et (Y = −1) = +∞ ⋃<br />

(X = 2n + 1), (Y = 1) = +∞ ⋃<br />

(X = 2n)<br />

n=0<br />

Alors P(Y = −1) = +∞ ∑<br />

P(X = 2n + 1) = +∞ ∑<br />

n=0<br />

P(Y = 1) = +∞ ∑<br />

P(X = 2n) = +∞ ∑<br />

n=1<br />

n=0<br />

n=0<br />

λ 2n<br />

(2n)! e−λ = e −λ eλ +e −λ<br />

2<br />

.<br />

Ainsi P(Y = −1) = 1−e−2λ<br />

2<br />

et P(Y = 1) = 1+e−2λ<br />

2<br />

.<br />

n=1<br />

λ 2n+1<br />

(2n+1)! e−λ = e −λ eλ −e −λ<br />

2<br />

.<br />

Y est une variable aléatoire réelle discrète finie, donc Y admet une espérance et une variance.<br />

E(Y ) = − 1−e−2λ<br />

2<br />

+ 1+e−2λ<br />

2<br />

= e −2λ et<br />

E(Y 2 ) = 1−e−2λ<br />

2<br />

+ 1+e−2λ<br />

2<br />

= 1, et par la formule de Koenig-Huyghens V (Y ) = 1 − e −4λ .<br />

Exercice 30.9<br />

Y (Ω) = N.<br />

(<br />

P(Y = 0) = P (X = 0) ⋃ )<br />

+∞ ⋃<br />

(X = 2n + 1)<br />

= P(X = 0) +<br />

= e −λ +<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

n=0<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

P(X = 2n + 1)<br />

λ 2n+1<br />

(2n + 1)! e−λ<br />

Or e λ = +∞ ∑<br />

k=0<br />

λ k<br />

k!<br />

et e −λ = +∞ ∑<br />

k=0<br />

En soustrayant, e λ − e −λ = 2 +∞ ∑<br />

(−1) k λ k<br />

k!<br />

.<br />

n=0<br />

λ 2n+1<br />

(2n+1)! .<br />

Alors P(Y = 0) = 1+2e−λ −e −2λ<br />

2<br />

.<br />

Et pour tout entier k non nul, P(Y = k) = P(X = 2k) = λ2k<br />

(2k)! e−λ .<br />

La série de terme général k λ2k<br />

(2k)!<br />

converge. Donc Y admet une espérance.<br />

E(Y ) =<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

= λe−λ<br />

2<br />

kλ 2k<br />

(2k)! e−λ<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

λ 2k−1<br />

(2k − 1)!<br />

= λe−λ e λ − e −λ<br />

2 2<br />

= λ(1 − e−2λ )<br />

4


366<br />

La série de terme général k 2 λ2k<br />

(2k)! = 1 4<br />

(<br />

E(2Y (2Y − 1)) =<br />

D’après la formule de Koenig-Huygens<br />

λ 2k<br />

(2k−2)! +<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

= λ 2 e −λ +∞<br />

∑<br />

)<br />

λ2k<br />

(2k−1)!<br />

converge.<br />

2k(2k − 1)λ 2k<br />

k=1<br />

(2k)!<br />

λ 2k−2<br />

(2k − 2)!<br />

= λ 2 e −λ eλ + e −λ<br />

2<br />

= λ2 (1 + e −2λ )<br />

2<br />

e −λ<br />

V (Y ) = E(Y 2 ) − E(Y ) 2 = 1 4 (E(2Y (2Y − 1)) + E(2Y )) − E(Y )2 .<br />

Ainsi V (Y ) = 1 8 λ(1 − e−2λ ) + 1<br />

16 λ2 (4e −2λ + 1 − e −4λ ).<br />

Exercice 30.10<br />

1. Notons X 1 la variable aléatoire égale au nombre de jets de dés effectués par le joueur A 1<br />

et X 2 la variable aléatoire égale au nombre de jets de dés effectués par le joueur A 2 .<br />

X 1 et X 2 sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes de même loi géométrique de paramètre<br />

1<br />

9 .<br />

Y = max(X 1 ,X 2 ). Y (Ω) = [1,+∞[<br />

Pour tout entier k non nul, P(Y k) = P(X 1 k,X 2 k) =<br />

(<br />

1 − ( 8<br />

9) k<br />

) 2.<br />

Or P(Y = k) = P(Y k) − P(Y k − 1).<br />

(<br />

Donc pour tout entier k non nul, P(Y = k) = 2 8<br />

) k−1 (<br />

9 9 −<br />

17 8<br />

) 2k−2.<br />

81 9<br />

2. S = 10(X 1 + X 2 ).<br />

Déterminons la loi de X 1 + X 2 . (X 1 + X 2 )(Ω) = [2,+∞[.<br />

Pour tout entier k de [2,+∞[, P(X 1 + X 2 = k) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = k − i,X 2 = i).<br />

Or si i k, alors P(X 1 = k − i) = 0.<br />

Donc P(X 1 + X 2 = k) = k−1 ∑ ( 1<br />

) 2 ( 8<br />

) k−2 (<br />

9 9 = (k − 1) 1<br />

) 2 ( 8<br />

9 9<br />

i=1<br />

i=1<br />

) k−2.<br />

Ainsi pour tout entier k de [2,+∞[, P(S = 10k) = (k − 1) ( 1 2 ( 8 k−2.<br />

9)<br />

9)<br />

Comme X 1 et X 2 sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes aui admettent une variance,<br />

S admet une espérance et une variance.<br />

E(S) = 10(E(X 1 ) + E(X 2 )) et V (S) = 100(V (X 1 ) + V (X 2 )).<br />

Donc E(S) = 180 et V (S) = 14400.<br />

La probabilité que les deux joueurs versent la même somme est la probabilité que X 1 = X 2 .<br />

P(X 1 = X 2 ) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = i,X 2 = i) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = i)P(X 2 = i).<br />

i=1<br />

Ainsi P(X 1 = X 2 ) = 1<br />

17 .<br />

i=1


367<br />

Exercice 30.11<br />

1. X 1 suit une loi uniforme sur [1,n].<br />

X 1 admet une espérance et une variance : E(X 1 ) = n+1<br />

2<br />

et V (X 1 ) = n2 −1<br />

12 .<br />

2. a) X 2 (Ω) = [1,n].<br />

Soit k un entier de [1,n].<br />

D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (X 1 = i) 1in ,<br />

Or P X1=i (X 2 = k) =<br />

Donc P(X 2 = k) =<br />

P(X 2 = k) =<br />

{<br />

1<br />

n+i<br />

i+1<br />

si k ≠ i<br />

n+i<br />

si k = i .<br />

k<br />

n(n+k) + ∑ n<br />

i=1<br />

n∑<br />

P X1=i (X 2 = k)P(X 1 = i)<br />

i=1<br />

1<br />

n(n+i) .<br />

b) X 2 est une variable aléatoire réelle discrète finie donc X 2 admet une espérance.<br />

E(X 2 ) =<br />

=<br />

=<br />

(<br />

n∑<br />

k<br />

k=1<br />

n<br />

k<br />

n(n + k) + ∑<br />

n∑ (n + k − n) 2<br />

+<br />

n(n + k)<br />

n∑<br />

( n + k<br />

− 2 +<br />

n<br />

k=1<br />

k=1<br />

= n + n + 1<br />

2<br />

= 1 − n<br />

2<br />

− 2n + n<br />

+ 3n + 1<br />

2<br />

i=1<br />

n∑<br />

k<br />

k=1<br />

n<br />

n + k<br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

)<br />

1<br />

n(n + i)<br />

1<br />

n + k<br />

n∑<br />

i=1<br />

)<br />

+<br />

1<br />

n(n + i)<br />

n∑<br />

k<br />

k=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

1<br />

n + k + n + 1<br />

2<br />

1<br />

n(n + i)<br />

n∑<br />

i=1<br />

1<br />

n + i<br />

c) La fonction x ↦→ 1<br />

1+x<br />

est continue sur [0,1].<br />

D’après les sommes de Riemann<br />

lim<br />

n∑<br />

n→+∞<br />

k=1<br />

(<br />

−1+<br />

Or E(X 2 ) = n<br />

1 n<br />

2<br />

+ 3+ 1 n<br />

2<br />

Donc E(X 2 )<br />

3 ln 2−1<br />

∼<br />

n→+∞ 2<br />

n.<br />

1<br />

n + k = lim 1<br />

n→+∞ n<br />

n∑<br />

k=1<br />

)<br />

1<br />

n+k<br />

.<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

1 + k n<br />

=<br />

∫ 1<br />

0<br />

1<br />

dx = ln 2.<br />

1 + x<br />

Exercice 30.12<br />

1. Pour que la suite (u k ) définisse une loi de probabilité, il faut et il suffit que u k 0 et


368<br />

n∑<br />

u k = 1.<br />

k=1<br />

Donc a n =<br />

1<br />

n∑ .<br />

k<br />

n<br />

k=1<br />

2 +k 2<br />

2. Remarquons que n ∑<br />

n∑<br />

u k =<br />

k=1<br />

k<br />

n 2 +k<br />

= 1 2 n<br />

k=1<br />

x<br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

= a n<br />

n<br />

∑<br />

k<br />

n<br />

1+( k n) 2 .<br />

Or la fonction x ↦→<br />

1+x<br />

est continue sur [0,1].<br />

2<br />

Par les sommes de Riemann,<br />

lim<br />

n∑<br />

n→+∞<br />

k=1<br />

∫<br />

k 1<br />

n 2 + k 2 =<br />

0<br />

a n k<br />

n 2 + k 2<br />

k=1<br />

k<br />

n 2 + k 2<br />

[ 1<br />

x 1<br />

)]<br />

1 + x 2 dx = 2 ln(1 + x2 = 1 ln 2.<br />

0<br />

2<br />

Donc la suite (a n ) converge vers<br />

2<br />

ln 2 .<br />

3. X n est une variable aléatoire réelle discrète finie, donc X n admet une espérance.<br />

n∑ a n k 2<br />

E(X n ) =<br />

n 2 + k 2<br />

k=1<br />

∑ n ( k 2 + n 2 )<br />

= a n<br />

n 2 + k 2 −<br />

n2<br />

n 2 + k 2<br />

k=1<br />

= na n − n 2 a n<br />

n<br />

∑<br />

= na n<br />

(<br />

1 − 1 n<br />

Or la fonction x ↦→ 1<br />

1+x 2 est continue sur [0,1].<br />

Par les sommes de Riemann,<br />

Donc E(X n )<br />

Exercice 30.13<br />

4−π<br />

∼<br />

n→+∞ 2 ln 2 n.<br />

1<br />

lim<br />

n→+∞ n<br />

n∑ 1<br />

=<br />

1 + k2<br />

n 2<br />

k=1<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

∫ 1<br />

0<br />

1<br />

n 2 + k 2<br />

1<br />

1 + k2<br />

n 2 )<br />

dx<br />

1 + x 2 = π 4<br />

1. X(Ω) = [1,n].<br />

Pour tout entier k de [1,n − 1], l’événement (X = k) est l’événement «le joueur a utilisé k<br />

flèches» c’est-à-dire «le joueur a atteint la cible au k ième lancer».<br />

Donc P(X = k) = p(1 − p) k−1 .


369<br />

L’événement (X = n) est l’événement «le joueur a utilisé n flèches» c’est-à-dire «le joueur<br />

a atteint la cible au n ième lancer, ou a utilisé toutes les flèches sans atteindre la cible».<br />

Donc P(X = n) = p(1 − p) n−1 + (1 − p) n .<br />

Comme X est une variable aléatoire réelle discrète finie, X admet une espérance.<br />

E(X) = n(1 − p) n ∑<br />

+ n kp(1 − p) k−1 .<br />

Or<br />

n∑<br />

k=0<br />

x k = 1−xn+1<br />

1−x<br />

k=1<br />

et en dérivant<br />

n∑<br />

k=1<br />

kx k−1 = nxn+1 −(n+1)x n +1<br />

(1−x) 2 .<br />

Donc E(X) = n(1 − p) n + p n(1−p)n+1 −(n+1)(1−p) n +1<br />

p 2 .<br />

Ainsi E(X) = 1−(1−p)n<br />

p<br />

.<br />

2. Pour tout entier k de [1,n], la probabilité que [X = k] sachant que le tireur a atteint sa<br />

cible est p(1 − p) k−1 .<br />

3. Notons X k la variable aléatoire égale à 1 si le joueur atteint sa cible au k ième tir et 0<br />

sinon.<br />

X k suit une loi de Bernoulli de paramètre p.<br />

∑<br />

Alors Y = n (n − k + 1)X k .<br />

k=1<br />

∑<br />

Donc E(Y ) = n (n − k + 1)p = n(n+1)p<br />

Exercice 30.14<br />

k=1<br />

2<br />

.<br />

1. X suit une loi uniforme sur [1,2n]. X admet une espérance et une variance et<br />

E(X) = 2n+1<br />

2<br />

, V (X) = 4n2 −1<br />

12<br />

.<br />

2. a) Y (Ω) = [1,2n].<br />

Soit i un entier inférieur strictement à k.<br />

L’événement (Y = i) est l’événement «le numéro tiré est égal à i» c’est-à-dire «le premier<br />

tirage donne un numéro inférieur strictement à k et le deuxième tirage donne le numéro i».<br />

Donc P(Y = i) = k−1 1<br />

2n 2n .<br />

Soit i un entier de [k,2n].<br />

L’événement (Y = i) est l’événement «le numéro tiré est égal à i»c’est-à-dire la réunion <strong>des</strong><br />

événements «le premier tirage donne un numéro inférieur strictement à k et le deuxième<br />

tirage donne le numéro i»et «le premier tirage donne le numéro i».<br />

Donc P(Y = i) = k−1 1<br />

2n 2n + 1<br />

2n = 2n+k−1<br />

4n<br />

. 2<br />

b) Y est une variable aléatoire réelle discrète finie donc admet une espérance.<br />

E(Y ) =<br />

=<br />

=<br />

2n∑<br />

i=1<br />

k−1<br />

∑<br />

i=1<br />

iP(Y = i)<br />

i(k − 1)<br />

4n 2 +<br />

2n∑<br />

i=k<br />

( ) k − 1 k(k − 1)<br />

4n 2 +<br />

2<br />

= 4n2 + 2kn − (k − 1) 2<br />

4n<br />

i(2n + k − 1)<br />

4n 2<br />

( ) 2n + k − 1 (2n + k)(2n − k + 1)<br />

4n 2 2


370<br />

c) Remarquons que E(Y ) = 4n2 +2kn−(k−1) 2<br />

4n<br />

= 2n+1<br />

2<br />

+ (k−1)(2n−k+1)<br />

4n<br />

.<br />

Donc E(Y ) = E(X) + (k−1)(2n−k+1)<br />

4n<br />

, et E(Y ) E(X).<br />

E(Y ) est maximale quand (k−1)(2n−k+1)<br />

4n<br />

est maximale.<br />

La fonction t ↦→ (t − 1)(2n − t + 1) est une fonction polynômiale de degré 2 dont les racines<br />

sont 1 et 2n+1. La courbe de cette fonction est une parabole renversée de sommet (n+1,n 2 ).<br />

Donc la fonction t ↦→ (t − 1)(2n − k + 1) admet un maximum en n + 1.<br />

Ainsi E(Y ) est maximum si k = n + 1 et alors E(Y ) = 5n+2<br />

4<br />

.<br />

Exercice 30.15<br />

1. Soit X la variable aléatoire égale au nombre de tests effectués. Les personnes sont<br />

réparties en 10 groupes que nous numéroterons de 1 à 10.<br />

Soit X i la variable aléatoire égale au nombre de tests effectués pour le groupe i.<br />

X i (Ω) = {1,11}.<br />

∑<br />

Alors X = 10 X i .<br />

i=1<br />

L’événement (X i = 1) est l’événement «aucune <strong>des</strong> dix personnes n’est malade», donc<br />

P(X i = 1) = (1 − p) 10 .<br />

L’événement (X i = 11) est l’événement «au moins une <strong>des</strong> dix personnes est malade», donc<br />

P(X i = 11) = 1 − (1 − p) 10 .<br />

Alors X i admet une espérance et E(X i ) = 11 − 10(1 − p) 10 .<br />

∑<br />

Par linéarité de l’espérance E(X) = 10 E(X i ) = 110 − 100(1 − p) 10 .<br />

Alors pour la toxoplasmose, p = 0,7, E(X) = 110 − 100(0,3) 10 ⋍ 109,9.<br />

Dans ce cas, cette méthode semble peu appropriée.<br />

2. Pour l’hépatite B, p = 0,15, alors E(X) = 110 − 100(0,85) 10 ⋍ 90,3.<br />

Dans ce cas, cette méthode semble plutôt bien adaptée.<br />

i=1<br />

3. Dans le cas de l’herpès, p = 0,4, alors E(X) = 110 − 100(0,6) 10 ⋍ 109,3.<br />

Dans ce cas, cette méthode semble peu adaptée.<br />

Exercice 30.16<br />

1. Soit X la variable aléatoire réelle discrète égale au nombre d’accidents. X suit une loi de<br />

Poisson de paramètre 3.<br />

P(X 3) = +∞ ∑<br />

3 k e −3<br />

k!<br />

= 1 − e −3 (1 + 3 + 9 2 ) = 1 − 17 2 e−3 .<br />

k=3<br />

2. P X1 (X 3) = P((X3)∩(X1))<br />

P(X1)<br />

.<br />

Or P ((X 3) ∩ (X 1)) = P(X 3) = 1 − 17 2 e−3 , et P(X 1) = +∞ ∑<br />

Donc P X1 (X 3) = 2−17e−3<br />

2(1−e −3 ) .<br />

Exercice 30.17<br />

1. Notons A l’événement «il ne se produit aucune panne dans la journée».<br />

k=1<br />

3 k e −3<br />

k!<br />

= 1 − e −3 .


371<br />

D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (Y = k) k∈N ,<br />

⎧<br />

⎨<br />

Or P Y =k (A) =<br />

⎩<br />

Donc P(A) = +∞ ∑<br />

k=0<br />

Ainsi h(λ) = +∞ ∑ (<br />

k=0<br />

( 2 2<br />

3)k ( ) k<br />

3<br />

4<br />

( 2<br />

(<br />

2 3<br />

3)k+1<br />

4)k−1<br />

2. Rappelons que e x = +∞ ∑<br />

P(A) =<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

2<br />

si k est pair<br />

2<br />

si k est impair .<br />

( 2<br />

) k ( 3 k λ<br />

3 4) 2k e −λ<br />

(2k)!<br />

+ +∞ ∑<br />

) 2k<br />

λ√ e<br />

−λ<br />

2 (2k)! + 2√ 2<br />

3<br />

n=0<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

(<br />

x n<br />

n!<br />

et e −x = +∞ ∑<br />

P Y =k (A)P(Y = k).<br />

( 2<br />

) k+1 ( 3 k λ<br />

3 4) 2k+1 e −λ<br />

n=0<br />

λ√<br />

2<br />

) 2k+1<br />

(−x) n<br />

n!<br />

.<br />

e −λ<br />

(2k+1)! .<br />

(2k+1)!<br />

.<br />

En additionnant et en soustrayant ces deux égalités, on obtient :<br />

e x + e −x<br />

2<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

x 2k<br />

(2k)!<br />

e x − e −x<br />

2<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

x 2k+1<br />

(2k + 1)!<br />

Alors h(λ) = e −λ e λ √2 +e<br />

− λ √<br />

2<br />

Ainsi h(λ) = 3+2√ 2<br />

6<br />

e<br />

Exercice 30.18<br />

1. X(Ω) = [0, n(n+1)<br />

2<br />

].<br />

λ<br />

2<br />

+ 2√ 2<br />

3 e−λ e √2 − √ λ −e 2<br />

2<br />

.<br />

√<br />

2−2<br />

2 λ + 3−2√ 2<br />

6<br />

e −(2+√ 2)<br />

2 λ .<br />

2. L’événement [ X k<br />

k<br />

= 1] est l’événement «le jeton k est dans la poignée».<br />

Par la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (Y = i) 0in ,<br />

Or P Y =i (X k = k) = (n−1 i−1)<br />

=<br />

( n i)<br />

i n .<br />

Donc P( X ∑<br />

k<br />

k<br />

= 1) = n i 1<br />

n n+1 = 1 2 .<br />

i=0<br />

P( X n<br />

k<br />

k = 1) = ∑<br />

P Y =i (X k = k)P(Y = i)<br />

i=0<br />

Donc X k<br />

k<br />

suit une loi de Bernoulli de paramètre 1 2 .<br />

∑<br />

3. Remarquons que X = n X k .<br />

∑<br />

Alors E(X) = n E(X k ).<br />

k=1<br />

k=1<br />

Or E ( X k<br />

k<br />

)<br />

=<br />

1<br />

2 . Donc E(X k) = k 2 .<br />

Donc E(X) = n(n+1)<br />

4<br />

.


372<br />

Exercice 30.19<br />

1. Par définition, m k = ∑ x k P(X = x) = ∑ − E(X) + E(X))<br />

x∈I<br />

x∈I(x k P(X = x).<br />

m k = ∑ x∈I<br />

k∑<br />

=<br />

=<br />

i=0<br />

k∑<br />

i=0<br />

k∑<br />

i=0<br />

( k<br />

i)<br />

(x − E(X)) i E(X) k−i P(X = x)<br />

( k<br />

i)<br />

E(X) k−i ∑ x∈I(x − E(X)) i P(X = x)<br />

( k<br />

i)<br />

µ i E(X) k−i<br />

µ k = ∑ x∈I(x − E(X)) k P(X = x)<br />

= ∑ x∈I<br />

=<br />

=<br />

2. Remarquons que m 1 = µ [1] .<br />

k∑<br />

i=0<br />

k∑<br />

i=0<br />

k∑<br />

i=0<br />

( k<br />

i)<br />

x i (−E(X)) k−i P(X = x)<br />

( k<br />

i)<br />

(−E(X)) k−i ∑ x∈I<br />

x i P(X = x)<br />

( k<br />

i)<br />

m i (−E(X)) k−i<br />

m 2 = ∑ x∈I<br />

x 2 P(X = x)<br />

= ∑ x∈I<br />

= ∑ x∈I<br />

(x(x − 1) + x)P(X = x)<br />

x(x − 1)P(X = x) + ∑ x∈I<br />

xP(X = x)<br />

= µ [2] + µ [1]<br />

m 3 = ∑ x 3 P(X = x)<br />

x∈I<br />

= ∑ (x(x − 1)(x − 2) + 3x(x − 1) + x)P(X = x)<br />

x∈I<br />

= ∑ x(x − 1)(x − 2)P(X = x) + 3 ∑ x(x − 1)P(X = x) + ∑ xP(X = x)<br />

x∈I<br />

x∈I<br />

x∈I<br />

3.<br />

= µ [3] + 3µ [2] + µ [1]


373<br />

loi binomiale de paramètre (n,p) :<br />

µ [1] = m 1 = np.<br />

µ [2] =<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k(k − 1) p<br />

k)<br />

k (1 − p) n−k<br />

= n(n − 1)p 2 n ∑<br />

= n(n − 1)p 2<br />

k=2<br />

( ) n − 2<br />

p k−2 (1 − p) n−k<br />

k − 2<br />

µ [3] =<br />

n∑<br />

k=0<br />

( n<br />

k(k − 1)(k − 2) p<br />

k)<br />

k (1 − p) n−k<br />

= n(n − 1)(n − 2)p 3 n ∑<br />

= n(n − 1)(n − 2)p 3<br />

k=3<br />

( ) n − 3<br />

p k−3 (1 − p) n−k<br />

k − 3<br />

loi uniforme sur [[1,n]] :<br />

µ [1] = m 1 = n+1<br />

2 . µ [2] =<br />

n∑<br />

k(k − 1) 1 n<br />

k=1<br />

(<br />

= 1 n<br />

)<br />

∑ n∑<br />

k 2 − k<br />

n<br />

=<br />

k=1<br />

(n + 1)(n − 1)<br />

3<br />

k=1<br />

n∑<br />

µ [3] = k(k − 1)(k − 2) 1 n<br />

k=1<br />

(<br />

= 1 n<br />

)<br />

∑ n∑ n∑<br />

k 3 − 3 k 2 + 2 k<br />

n<br />

=<br />

k=1<br />

k=1<br />

(n + 1)(n − 1)(n − 2)<br />

4<br />

k=1<br />

loi géométrique de paramètre p :<br />

µ [1] = m 1 = 1 p .


374<br />

µ [3] =<br />

µ [2] =<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

= p(1 − p)<br />

k(k − 1)p(1 − p) k−1<br />

+∞∑<br />

k=2<br />

2<br />

= p(1 − p)<br />

(1 − p) 3<br />

2p<br />

=<br />

(1 − p) 2<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

k(k − 1)(1 − p) k−2<br />

k(k − 1)(k − 2)p(1 − p) k−1<br />

∑+∞ = p(1 − p) 2 k(k − 1)(k − 2)(1 − p) k−3<br />

k=3<br />

= p(1 − p) 2 6<br />

(1 − p) 4<br />

6p<br />

=<br />

(1 − p) 2<br />

loi hypergéométrique de paramètre (N,n,p) :<br />

µ [1] = m 1 = np.<br />

µ [3] =<br />

µ [2] =<br />

n∑<br />

k(k − 1)<br />

k=0<br />

= Np(Np − 1)<br />

= Np(Np − 1)<br />

=<br />

( Np<br />

)( Nq<br />

k n−k<br />

n∑<br />

( N<br />

n)<br />

k=2<br />

( N−2<br />

n−2<br />

( N<br />

n)<br />

)<br />

( Np−2<br />

)( Nq<br />

k−2 n−k<br />

)<br />

p(Np − 1)n(n − 1)<br />

N − 1<br />

n∑<br />

k(k − 1)(k − 2)<br />

k=0<br />

= Np(Np − 1)(Np − 2)<br />

= Np(Np − 1)(Np − 2)<br />

( N<br />

n)<br />

( Np<br />

)( Nq<br />

k n−k<br />

( N<br />

n)<br />

n∑<br />

k=3<br />

( N−3<br />

n−3<br />

( N<br />

n)<br />

)<br />

)<br />

( Np−3<br />

)( Nq<br />

k−3 n−k<br />

)<br />

( N<br />

n)<br />

)<br />

=<br />

p(Np − 1)(Np − 2)n(n − 1)(n − 2)<br />

(N − 1)(N − 2)


375<br />

Exercice 30.20<br />

1. Notons Y k la variable aléatoire égale au nombre de paquets achetés pour obtenir la k ième<br />

pièce à partir de l’obtention de la k − 1 ième pièce.<br />

∑<br />

Alors X n = n Y k .<br />

k=1<br />

Y k suit une loi géométrique de paramètre n−k+1<br />

n<br />

.<br />

∑<br />

Donc E(X n ) = n ∑<br />

E(Y k ) = n<br />

k=1<br />

Ainsi E(X n ) = n n ∑<br />

k=1<br />

1<br />

k .<br />

k=1<br />

n<br />

n−k+1 .<br />

2. La fonction t ↦→ 1 t<br />

est une fonction continue et décroissante sur ]0,1].<br />

∫ k+1<br />

dx<br />

Pour tout entier k supérieur ou égal à 2,<br />

x 1 ∫ k<br />

k dx<br />

x .<br />

En sommant entre 2 et n,<br />

∫ n+1<br />

Ainsi ln(n + 1) − ln 2 + 1 n ∑<br />

ln(n+1)<br />

Or lim<br />

n→+∞ ln n<br />

= 1.<br />

2<br />

k=1<br />

Donc par encadrement, lim<br />

n→+∞<br />

Donc E(X n )<br />

Exercice 30.21<br />

∼ nlnn.<br />

n→+∞<br />

dx<br />

x n<br />

∑<br />

k=2<br />

k<br />

1<br />

k 1 + lnn.<br />

1<br />

ln n<br />

n∑<br />

k=1<br />

1<br />

k = 1.<br />

∫<br />

1 n<br />

k <br />

1. Notons Z k la variable aléatoire égale à 1 si le k ième tirage donne une boule noire et 0<br />

sinon, et Y k la variable aléatoire égale au nombre de boules noires restant dans l’urne après<br />

le k ième tirage.<br />

Remarquons que Z k = Y k−1 − Y k .<br />

D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (Y k−1 = i) 0ib ,<br />

Donc P(Z k = 1) = b ∑<br />

i=1<br />

P(Z k = 1) =<br />

1<br />

dx<br />

x .<br />

k−1<br />

b∑<br />

P Yk−1 =i (Z k = 1) P(Y k−1 = i)<br />

i=0<br />

i<br />

a+b P(Y k−1 = i) = 1<br />

a+b E(Y k−1).<br />

Par ailleurs E(Z k ) = E(Y k−1 ) − E(Y k ) et E(Z k ) = P(Z k = 1).<br />

Ainsi E(Z k ) = (a + b)E(Z k ) − (a + b)E(Z k+1 ).<br />

Donc la suite (E(Z k )) k∈N ∗ est une suite géométrique de raison a+b−1<br />

( ) k−1<br />

Alors E(Z k ) = E(Z1 ).<br />

a+b−1<br />

a+b<br />

b<br />

Or Z 1 est une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre<br />

( ) k−1.<br />

Donc E(Z k ) = b a+b−1<br />

a+b a+b<br />

a+b .<br />

a+b .


376<br />

(<br />

b<br />

Ainsi Z k suit une loi de Bernoulli de paramètre<br />

a+b<br />

) k−1.<br />

a+b−1<br />

a+b<br />

∑<br />

2. Avec les notations précédentes, X n = n ∑<br />

Z k . Donc E(X n ) = n E(Z k ).<br />

Et lim<br />

n→+∞ E(X n) = b.<br />

Exercice 30.22<br />

∑<br />

1. p n = n ( n k)( n k)<br />

2<br />

. 2n<br />

k=0<br />

E(X n ) =<br />

k=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

b<br />

a + b<br />

( a + b − 1<br />

a + b<br />

(<br />

( ) b 1 −<br />

a+b−1<br />

a+b<br />

=<br />

a + b 1 − a+b−1<br />

a+b<br />

( ( ) n ) a + b − 1<br />

= b 1 −<br />

a + b<br />

) k−1<br />

2. En considérant l’expérience qui consiste à prélever n jetons dans un sac contenant 2n<br />

jetons dont n rouges et n noires et le système complet d’événements (R k ) 0kn où R k est<br />

l’événement « il y a k jetons rouges parmi les prélevés », on a<br />

n∑<br />

( )( ) ( )<br />

n n 2n<br />

=<br />

k n − k n<br />

k=0<br />

3. D’après la question précédente, p n = (2n n )<br />

Or n! ∼ ( )<br />

n n √ (<br />

e 2πn et (2n)! ∼ 2n<br />

) 2n √<br />

e 4πn.<br />

Donc p n ∼ ( )<br />

2n 2n √<br />

e 4πn<br />

1<br />

( n e ) . 2n 2πn2 2n<br />

Ainsi p n ∼ √ 1<br />

πn<br />

et lim p n = 0.<br />

n→+∞<br />

2<br />

= (2n)!<br />

2n n!n!2<br />

. 2n<br />

4. Comme p n est un réel positif, que p n ∼ 1 √ πn<br />

et que la série de Riemann de terme général<br />

1 √ n<br />

diverge, la série de terme général p n diverge par les critères de comparaison <strong>des</strong> séries à<br />

termes positifs.<br />

Exercice 30.23<br />

1. a) X n suit une loi binomiale de paramètre (n,p). X n admet une espérance et une variance,<br />

E(X n ) = np et V (X n ) = np(1 − p).<br />

b) D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebicheff, pour tout réel strictement positif ε,<br />

P(|X n − np| ε) <br />

np(1 − p)<br />

ε 2<br />

En prenant ε = np − t, ε > 0 et P(|X n − np| np − t) np(1−p)<br />

(np−t) 2 .<br />

Or l’événement [X n t] est inclus dans l’événement [|X n − np| np − t].<br />

Donc P(X n t) np(1−p)<br />

(np−t) 2 .<br />

) n<br />

k=1


377<br />

2. a) Y (Ω) = N.<br />

Pour tout entier n supérieur ou égal à k, P(Y = n) = ( n−1<br />

k−1)<br />

p k (1 − p) n−k .<br />

(Y = 0) est l’événement «le k ième succès ne se réalise pas».<br />

Pour tout entier n non nul (Y = 0) ⊆ (X n k − 1).<br />

Donc pour tout entier n supérieur à k−1<br />

np(1−p)<br />

p<br />

, P(Y = 0) <br />

(np−k+1)<br />

. 2<br />

np(1−p)<br />

Or lim<br />

n→+∞ (np−k+1)<br />

= 0. Donc par encadrement, P(Y = 0) = 0.<br />

2<br />

b) La famille (Y = n) nk est un système quasi-complet d’événements.<br />

Donc +∞ ∑ ( n−1<br />

k−1)<br />

p k (1 − p) n−k = 1.<br />

n=k<br />

Alors +∞ ∑ ( )<br />

j−1<br />

k.<br />

k−1)<br />

(1 − p) j =<br />

j=k<br />

(<br />

1−p<br />

p<br />

c) Remarquons que n ( n−1<br />

k−1)<br />

p k (1 − p) n−k = k p( n<br />

k)<br />

p k+1 (1 − p) n−k .<br />

La série de terme général ( n<br />

k)<br />

(1 − p) n+1 converge et<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

( n<br />

k)<br />

(1 − p) n+1 =<br />

+∞∑<br />

n=k+1<br />

( ) ( n − 1 1 − p<br />

(1 − p) n =<br />

k<br />

p<br />

) k+1<br />

donc la série de terme général n ( n−1<br />

k−1)<br />

p k (1 − p) n−k converge.<br />

( ) k+1 +∞∑<br />

Donc Y admet une espérance et E(Y ) = k p<br />

)<br />

p 1−p (1 − p) n+1 = k p .<br />

Exercice 30.24<br />

1. P( X k = 1 6<br />

) est non nul si k est un multiple de 6.<br />

X suit une loi binomiale de paramètre (6n,p). Donc a n = ( )<br />

6n<br />

n p n (1 − p) 5n .<br />

2. a) Si X = n alors |X − 6np| = |n − 6np| = n |1 − 6p|. Donc (X = n) ⊆ (|X − 6np| n |1 − 6p|).<br />

Donc a n P (|X − 6np| n |1 − 6p|).<br />

b) D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebicheff,<br />

n=k<br />

pour tout ε > 0, P(|X − 6np| ε) <br />

( n<br />

k<br />

6np(1 − p)<br />

ε 2<br />

En prenant ε = n |1 − 6p| > 0 car p ≠ 1 6np(1−p)<br />

6<br />

, P(|X − 6np| n |1 − 6p|) <br />

n 2 (1−6p)<br />

. 2<br />

Donc na n 6p(1−p)<br />

(1−6p)<br />

. 2<br />

c) an+1<br />

a n<br />

Donc an+1<br />

a n<br />

Ainsi lim<br />

n→+∞<br />

= (6n+6 n+1 )p n+1 (1−p) 5n+5<br />

( 6n n )p n (1−p) 5n .<br />

= (6n+6)(6n+5)(6n+4)(6n+3)(6n+2)(6n+1)<br />

(n+1)(5n+5)(5n+4)(5n+3)(5n+2)(5n+1) p(1 − p)5 .<br />

a n+1<br />

a n<br />

= 66<br />

5<br />

p(1 − p) 5 .<br />

5<br />

3. a) La fonction x ↦→ x(1 − x) 5 est une fonction continue et dérivable sur [0,1] de dérivée<br />

x ↦→ (1 − x) 4 (1 − 6x).


378<br />

x<br />

f ′<br />

0<br />

1<br />

6 1<br />

+ 0 − 0<br />

f<br />

0<br />

(<br />

1 5<br />

) 5<br />

6 6<br />

0<br />

(<br />

Donc la suite<br />

an+1<br />

a n<br />

converge vers l où l < 1.<br />

)n∈N∗ Par définition de la limite, pour tout ε strictement positif, il existe un entier n 0 tel que<br />

∀n n 0 , ∣ an+1<br />

− l∣ ε.<br />

a n<br />

En prenant ε = 1−l<br />

4 , an+1<br />

a n<br />

1+3l<br />

4 .<br />

Si on pose L = 1+3l<br />

4 , alors L ∈]0,1[, et ∃n 0 ∈ N, ∀n n 0 , an+1<br />

a n<br />

L.<br />

b) Montrons par récurrence de ∀n n 0 , a n L n−n0 a n0 .<br />

Si n = n 0 , alors a n0 a n0 .<br />

Supposons que a n L n−n0 a n0 .<br />

Alors a n+1 La n L n+1−n0 a n0 .<br />

Finalement ∀n n 0 , a n L n−n0 a n0 .<br />

Or la série de terme général L n−n0 est une série géométrique qui converge car L ∈]0,1[.<br />

Et par comparaison <strong>des</strong> séries à terme positif, (a n 0), la série de terme général a n converge.<br />

Exercice 30.25<br />

X n suit une loi binomiale de paramètre (n, 1 6 ).<br />

D’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebicheff,<br />

∣<br />

∀ε > 0, P( ∣X n − n ∣ ε) 5n<br />

6 36ε 2<br />

Or l’événement [ ∣ ∣F n − 1 ∣<br />

6<br />

< ε] est l’événement contraire de [ ∣ ∣F n − 1 ∣<br />

6<br />

ε] c’est-à-dire<br />

[ ∣ ∣X n − n ∣<br />

6<br />

nε].<br />

Donc P (∣ ∣F n − 1 ∣<br />

6<br />

< ε ) 1 − 5<br />

36nε<br />

. 2<br />

Alors en prenant ε = 0,99, nous cherchons n tel que 1 − 5<br />

36nε<br />

0,99.<br />

5<br />

2 Donc n <br />

36ε 2 (1−0,99), c’est-à-dire n 15.<br />

Exercice 30.26<br />

1. Distinguons deux cas n pair et n impair.<br />

Si n est pair, le nombre de sauts d’une unité est pair donc S n (Ω) = {2k, 0 k n 2 }.<br />

Et P(S n = 2k) = ( )<br />

n 1<br />

2k 2<br />

. n


379<br />

S n admet une espérance.<br />

E(S n ) =<br />

n<br />

2∑<br />

( ) n 1<br />

2k<br />

2k 2 n<br />

k=0<br />

= n n<br />

2∑<br />

( ) n − 1<br />

2 n 2k − 1<br />

= n 2<br />

k=0<br />

Si n est impair, le nombre de sauts d’une unité est impair donc S n (Ω) = {2k+1,0 k n−1<br />

2 }.<br />

Et P(S n = 2k + 1) = ( )<br />

n 1<br />

2k+1 2<br />

. n<br />

S n admet une espérance.<br />

E(S n ) =<br />

2∑<br />

n−1<br />

k=0<br />

( ) n 1<br />

(2k + 1)<br />

2k + 1 2 n<br />

n−1<br />

= n 2∑<br />

( ) n − 1<br />

2 n 2k<br />

= n 2<br />

k=0<br />

2. Remarquons que X n = S n + 2(n − S n ) = 2n − S n .<br />

Alors X n (Ω) = [n,2n] et ∀k ∈ [n,2n], P(X n = k) = P(S n = 2n − k) = ( )<br />

n 1<br />

2n−k 2<br />

. n<br />

Comme S n admet une espérance et une variance, X n admet une espérance et une variance.<br />

E(X n ) = 2n − n 2 = 3n 2<br />

et V (X n ) = n 4<br />

3. a) Y n (Ω) = [ [ ]<br />

n+1<br />

2 ,n].<br />

b) D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(X 1 = 1,X 1 = 2),<br />

P(Y n = k) = P X1=1(Y n = k)P(X 1 = 1) + P X1=2(Y n = k)P(X 1 = 2)<br />

Or P X1=1(Y n = k) = P(Y n−1 = k − 1) et P X1=2(Y n = k) = P(Y n−2 = k − 1).<br />

Donc P(Y n = k) = 1 2 P(Y n−1 = k − 1) + 1 2 P(Y n−2 = k − 1).<br />

c) Comme Y n est une variable aléatoire réelle discrète finie, Y n admet une espérance.<br />

n ∑<br />

E(Y n ) = kP(Y n = k).<br />

k=n 0<br />

Or d’après la question précédente, P(Y n = k) = 1 2 P(Y n−1 = k − 1) + 1 2 P(Y n−2 = k − 1).


380<br />

E(Y n ) = 1 2<br />

= 1 2<br />

= 1 2<br />

+ 1 2<br />

+ 1 2<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

n−1<br />

∑<br />

k=[ n 2 ]<br />

n−1<br />

∑<br />

kP(Y n−1 = k − 1) + 1 2<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

(k − 1)P(Y n−1 = k − 1) + 1 2<br />

(k − 1)P(Y n−2 = k − 1) + 1 2<br />

kP(Y n−1 = k) + 1 2<br />

k=[ n−1<br />

2 ]<br />

n−1<br />

∑<br />

k=[ n 2 ]<br />

kP(Y n−2 = k) + 1 2<br />

= 1 2 E(Y n−1) + 1 2 + 1 2 E(Y n−2) + 1 2<br />

Ainsi E(Y n ) = 1 2 E(Y n−1) + 1 2 E(Y n−2) + 1.<br />

4.<br />

u n = E(Y n ) − na<br />

kP(Y n−2 = k − 1)<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

n∑<br />

k=[ n+1<br />

2 ]<br />

P(Y n−1 = k)<br />

n−1<br />

∑<br />

k=[ n−1<br />

2 ]<br />

= 1 2 E(Y n−1) + 1 2 E(Y n−2) − na + 1<br />

= 1 2 u n−1 + 1 2 u (n − 1)a<br />

n−2 +<br />

2<br />

= 1 2 u n−1 + 1 2 u n−2 + 2 − 3a<br />

2<br />

+<br />

P(Y n−2 = k)<br />

(n − 2)a<br />

2<br />

P(Y n−1 = k − 1)<br />

P(Y n−2 = k − 1)<br />

− na + 1<br />

La suite (u n ) n∈N ∗ est une suite récurrente linéaire double si est seulement si 2 − 3a = 0<br />

c’est-à-dire a = 2 3 . Supposons maintenant que a = 2 3 .<br />

(u n ) est une suite récurrente linéaire double de polynôme caractéristique X 2 − 1 2 X − 1 2 dont<br />

les racines sont 1 et − 1 2 .<br />

Donc pour tout entier n non nul, u n = λ + µ ( n.<br />

−2) 1<br />

Or Y 1 est la variable aléatoire certaine égale à 1, donc Y 1 admet une espérance et E(Y 1 ) = 1<br />

donc u 1 = 1 − 2 3 = 1 3 .<br />

Et Y 2 est une variable aléatoire qui suit une loi uniforme sur {1,2}, donc Y 2 admet une<br />

espérance et E(Y 2 ) = 3 2 , donc u 2 = 3 2 − 4 3 = 1 6 .<br />

Ainsi pour tout entier n non nul, u n = 5<br />

Alors E(Y n ) = 5<br />

18 + n2 3 − ( 4<br />

9 −<br />

1 n.<br />

2)<br />

Exercice 30.27<br />

18 − 4 9<br />

(<br />

−<br />

1<br />

2) n.<br />

1. La famille (P k ) 0kn est une famille échelonnée en degré de polynômes de R n [X].<br />

Donc la famille (P k ) 0kn est libre et de cardinal n + 1 c’est-à-dire égal à la dimension de


381<br />

R n [X].<br />

Ainsi (P k ) 0kn est une base de R n [X].<br />

Il existe alors un unique (n+1)-uplet (a 0,n ; · · · ,a n,n ) de réels tels que X n = n ∑<br />

2. Il n’y a pas de question . . .<br />

3. Dans cette question, remplacer G (k) (x) par G (k) (1).<br />

D’après le théorème de transfert, E(x Y ∑<br />

) = n x k P(Y = k).<br />

k=0<br />

Donc G est une fonction polynômiale.<br />

Alors G est une fonction de classe C +∞ et pour tout entier k,<br />

G (k) (x) =<br />

Donc G (k) (1) = E(P k (Y )).<br />

n∑<br />

i(i − 1) · · · (i − k + 1)x i−k P(Y = k).<br />

i=0<br />

k=0<br />

a k,n P k (X).<br />

4. Comme X k ∑<br />

= k a i,k P k (X), alors Y k ∑<br />

= k a i,k P k (Y ), et E(Y k ∑<br />

) = k a i,k E(P i (Y )).<br />

i=0<br />

Ainsi E(Y k ∑<br />

) = k a i,k G (i) (1).<br />

i=0<br />

5. Déterminons la fonction G. On a<br />

n∑<br />

( ) n<br />

G(x) = x k p k (1 − p) n−k = (1 − p + xp) n .<br />

k<br />

On en déduit que<br />

k=0<br />

i=0<br />

i=0<br />

et<br />

G ′ (x) = np(1 − p + xp) n−1<br />

G ′′ (x) = n(n − 1)p 2 (1 − p + xp) n−2<br />

G ′′′ (x) = n(n − 1)(n − 2)p 3 (1 − p + xp) n−3<br />

Donc X 2 = P 2 (X) + P 1 (X) et X 3 = P 3 (X) + 3P 2 (X) + P 1 (X).<br />

Alors<br />

et<br />

E(Y 2 ) = G ′′ (1) + G ′ (1) = n(n − 1)p 2 + np<br />

E(Y 3 ) = G ′′′ (1) + 3G ′′ (1) + G ′ (1) = n(n − 1)(n − 2)p 3 + 3n(n − 1)p 2 + np.<br />

Exercice 30.28<br />

1. f est une fonction polynomiale de degré deux.<br />

f est croissante sur [0,1] et f(0) = 1 − p, f(1) = 1.<br />

2. Comme l’intervalle [0,1] est stable par f et que f est croissante sur [0,1], la suite (u n ) n∈N<br />

est monotone et bornée. Or u 1 = f(u 0 ) 1 − p. Donc (u n ) est une suite croissante et<br />

majorée. Ainsi la suite (u n ) converge vers l.<br />

Comme f est continue sur [0,1], f(l) = l, donc l = 1 ou l = 1−p<br />

p .


382<br />

Or 1−p<br />

p<br />

appartient à [0,1] si et seulement si p 1 2 .<br />

Si p 1 2 , la suite (u n) converge vers 1.<br />

Si p > 1 2 , alors par récurrence, on montre que pour tout entier n, u n 1−p<br />

p<br />

. Donc la suite<br />

(u n ) converge vers 1−p<br />

p<br />

3. a) p 0 = P(X 0 = 0) = 1 − p.<br />

Par la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements ([X 0 = 0],[X 0 = 2]),<br />

p n+1 = P(X n+1 = 0) = P X0=0(X n+1 = 0)P(X 0 = 0) + P X0=2(X n+1 = 0)P(X 0 = 2)<br />

Or P X0=0(X n+1 = 0) = 1 et P X0=2(X n+1 = 0) = P(X n = 0) 2 car les deux <strong>des</strong>cendants de<br />

la première génération n’ont pas de <strong>des</strong>cendants à la n ième génération.<br />

Donc la suite (p n ) vérifie la relation p n+1 = pp 2 n + 1 − p.<br />

Ainsi P(X n = 0) = u n .<br />

b) Si p 1 2 , lim P(X n = 0) = 1.<br />

n→+∞<br />

Si p > 1 2 , lim P(X n = 0) = 1−p<br />

n→+∞ p .<br />

Exercice 30.29<br />

1. a) X suit une loi binomiale de paramètre (n,p).<br />

b) Pour tout entier k de [0,n],<br />

Donc<br />

P(X = k) =<br />

P(X=k)<br />

P(X=k−1) = n−k+1 p<br />

k 1−p .<br />

P(X=k)<br />

P(X=k−1)<br />

( ( ) k n<br />

p<br />

k)<br />

k (1 − p) n−k n n(n − 1) · · · (n − k + 1) p<br />

= (1 − p) .<br />

1.2 · · · k 1 − p<br />

n−k+1<br />

Alors 1 si et seulement si<br />

k 1−p<br />

1 c’est-à-dire (n + 1)p k.<br />

Donc P(X = k) est maximale pour k = [(n + 1)p].<br />

c) S’il existe deux mo<strong>des</strong> M 0 et M 0 ′ pour ce tirage, alors P(X = M 0 ) = P(X = M 0).<br />

′<br />

Donc il existe un entier k tel que n−k+1 p<br />

k 1−p<br />

= 1 c’est-à-dire (n+1)p = k et une seule valeur<br />

de k possible.<br />

Réciproquement si (n+1)p est un entier, alors il existe deux entiers M 0 et M 0 −1 <strong>des</strong> mo<strong>des</strong><br />

pour ce tirage.<br />

Ainsi il existe deux mo<strong>des</strong> si et seulement si (n + 1)p est un entier.<br />

2. a) X suit une loi hypergéométrique de paramètre (N,n,p).<br />

b) Pour tout entier k de [0,n]<br />

P(X = k) =<br />

Donc<br />

Alors<br />

( k<br />

)( n−k<br />

Np Nq<br />

( n<br />

N<br />

)<br />

) =<br />

P(X=k)<br />

P(X=k−1) = Np−k+1 n−k+1<br />

k Nq−n+k .<br />

P(X=k)<br />

P(X=k−1)<br />

Np(Np − 1) · · · (Np − k + 1)<br />

1.2 · · · k<br />

1 si et seulement si<br />

Np−k+1<br />

k<br />

p<br />

n−k+1<br />

Nq−n+k<br />

Donc P(X = k) est maximale pour k = [ (Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

].<br />

Nq(Nq − 1) · · · (n − k + 1)<br />

1.2 · · · (Nq − n + k)<br />

1<br />

( n<br />

N)<br />

1 c’est-à-dire<br />

(Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

k.


383<br />

c) S’il existe deux mo<strong>des</strong> M 0 et M 0 ′ pour ce tirage, alors P(X = M 0 ) = P(X = M 0).<br />

′<br />

Donc il existe un entier k tel que Np−k+1 n−k+1<br />

(Np+1)(n+1)<br />

k Nq−n+k<br />

= 1 c’est-à-dire<br />

N+2<br />

= k.<br />

Réciproquement si (Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

est un entier, alors les entiers M 0 et M 0 − 1 sont <strong>des</strong> mo<strong>des</strong><br />

pour ce tirage.<br />

3. Dans l’énoncé de cette question, intervertir p > 1 2 et p < 1 2 .<br />

Remarquons que (Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

− (n + 1)p = (n+1)(2p−1)<br />

N+2<br />

.<br />

Si p = 1 2<br />

, alors<br />

(Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

= n+1<br />

2 , donc M 0 = M 1 .<br />

Si p > 1 (Np+1)(n+1)<br />

2<br />

, alors 2p − 1 > 0 or 2p − 1 1 donc (n + 1)p <<br />

N+2<br />

(n + 1)p + 1.<br />

Donc par croissance de la fonction partie entière, M 0 M 1 M 0 + 1.<br />

Si p < 1 (Np+1)(n+1)<br />

2<br />

, alors 2p − 1 < 0 or 2p − 1 −1 donc<br />

N+2<br />

< (n + 1)p (Np+1)(n+1)<br />

N+2<br />

+ 1.<br />

Donc par croissance de la fonction partie entière, M 1 M 0 M 1 + 1.<br />

4. D’après la question précédentes, M 0 et M 1 ne diffèrent pas de plus d’une unité.<br />

Exercice 30.30<br />

1. Comme X suit une loi de Poisson de paramètre 10000, X admet une espérance et<br />

E(X) = 10000.<br />

2. Comme les dix entrées sont équiprobables, la probabilité qu’un visiteur rentre par l’entrée<br />

E 1 est 1 10 .<br />

3. D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(X = n) n∈N ,<br />

P(X 1 = k) =<br />

Or ∀k n + 1, P X=n (X 1 = k) = 0.<br />

Et ∀k n, P X=n (X 1 = k) = ( )<br />

n 1<br />

k<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

( 9 n−k.<br />

10 10) k<br />

P X=n (X 1 = k)P(X = n)<br />

P(X 1 = k) =<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

( n<br />

k<br />

= e−10000 10 3k<br />

k!<br />

= e−10000 10 3k<br />

k!<br />

= e−1000 10 3k<br />

k!<br />

) ( ) n−k 1 9 e −10000 10000 n<br />

10 k 10 n!<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

1 (<br />

9.10<br />

3 ) n−k<br />

(n − k)!<br />

1 (<br />

9.10<br />

3 ) n<br />

n!<br />

Donc X 1 suit une loi de Poisson de paramètre 10 3 . Alors X 1 admet une espérance et une<br />

variance E(X 1 ) = V (X 1 ) = 10 3 .<br />

4. Soit Y 1 le nombre de visiteurs entrant par E 1 en payant.<br />

Alors Y 1 = 9X1<br />

10 . Et E(Y 1) = 900.


384<br />

Exercice 30.31<br />

1. L’événement [X N > n] est l’événement «les résultats obtenus forment une suite strictement<br />

croissante d’au moins n termes de [[1,N]]».<br />

Donc P(X N > n) = 0 pour tout entier n N + 1.<br />

Et si n N, P(X N > n) = (N n)<br />

N n .<br />

2. X N (Ω) = [1,N + 1]. Donc X N admet une espérance.<br />

E(X N ) = N+1 ∑<br />

kP(X N = k).<br />

k=1<br />

Or P(X N = k) = P(X N > k − 1) − P(X N > k).<br />

E(X N ) =<br />

=<br />

=<br />

N+1<br />

∑<br />

k=1<br />

N+1<br />

∑<br />

k=1<br />

k(P(X N > k − 1) − P(X N > k))<br />

N+1<br />

∑<br />

kP(X N > k − 1) −<br />

N∑<br />

(k + 1)P(X N > k) −<br />

k=0<br />

= 1 +<br />

= 1 +<br />

=<br />

k=1<br />

N+1<br />

∑<br />

k=1<br />

kP(X N > k)<br />

kP(X N > k)<br />

N∑<br />

P(X N > k) − (N + 1)P(X N > N + 1)<br />

k=1<br />

( N∑ n<br />

k)<br />

N k<br />

k=1<br />

) N<br />

(<br />

1 + 1 N<br />

3. ( )<br />

1 + 1 N<br />

N = e<br />

N ln(1+ 1 N ) .<br />

Or ln(1 + 1 N )<br />

Donc<br />

∼<br />

N→+∞<br />

1<br />

N .<br />

lim E(X N) = e.<br />

N→+∞<br />

Chapitre 31<br />

Exercice 31.1<br />

1. S(Ω) = [2,+∞[.<br />

D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements (X = i) i∈N ∗,<br />

∀k 2, P(S = k) =<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(S = k,X = i).


Soit k un entier supérieur ou égal à 2, P(S = k) = +∞ ∑<br />

P(Y = k − i,X = i).<br />

Par indépendance <strong>des</strong> variables aléatoires X et Y , P(S = k) = +∞ ∑<br />

P(Y = k − i)P(X = i).<br />

Or ∀k − i 0 c’est-à-dire ∀i k, P(Y = k − i) = 0.<br />

Alors P(S = k) = k−1 ∑<br />

P(Y = k − i)P(X = i).<br />

i=1<br />

Comme les variables aléatoires X et Y suivent une loi géométrique de paramètre p,<br />

P(S = k) = k−1 ∑<br />

p(1 − p) k−i−1 p(1 − p) i−1 .<br />

i=1<br />

Ainsi pour tout entier k supérieur ou égal à 2, P(S = k) = (k − 1)p 2 (1 − p) k−2 .<br />

i=1<br />

i=1<br />

385<br />

Comme X et Y admettent une espérance, S admet une espérance et E(S) = E(X)+E(Y ) = 2 p .<br />

Comme X et Y sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes qui admettent une variance, S<br />

admet une variance et V (S) = V (X) + V (Y ) = 2(1−p)<br />

p 2 .<br />

2. Avec le système complet d’événements (Z = i) i∈N ∗,<br />

P(S Z) =<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(S i,Z = i).<br />

Par indépendance <strong>des</strong> variables aléatoires S et Z, P(S Z) = +∞ ∑<br />

P(S i)P(Z = i).<br />

∑<br />

Or P(S i) = i (k − 1)p 2 (1 − p) k−2 .<br />

k=2<br />

Donc P(S Z) = +∞ ∑<br />

i=1 k=2<br />

i∑<br />

(k − 1)p 3 (1 − p) k+i−3 .<br />

i=1<br />

P(S Z) =<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=2<br />

+∞∑<br />

k=2<br />

= p 2 (1 − p)<br />

=<br />

∑+∞ (k − 1)p 3 (1 − p) k−3 (1 − p) i<br />

i=k<br />

(k − 1)p 3 k−3 (1 − p)k<br />

(1 − p)<br />

p<br />

(1 − p)<br />

(2 − p) 2<br />

+∞∑<br />

k=2<br />

(k − 1) ( (1 − p) 2) k−2


386<br />

Exercice 31.2<br />

1. Pour tout entier i, P(X = i) = +∞ ∑<br />

P(X = i,Y = j).<br />

P(X = i) =<br />

j=0<br />

+∞∑<br />

j=0<br />

c i + j<br />

3 i+j i!j!<br />

1<br />

= c<br />

3 i (i − 1)!<br />

= ce 1 3<br />

3i + 1<br />

3 i+1 i!<br />

+∞∑<br />

j=0<br />

1<br />

j!3 j + c 1<br />

+∞∑ 1<br />

3 i i! (j − 1)!3 j<br />

j=1<br />

Et par symétrie de l’expression, Y a la même loi que X.<br />

P(X = 0,Y = 0) = 0 et P(X = 0) = P(Y = 0) ≠ 0 donc X et Y ne sont pas <strong>des</strong> variables<br />

aléatoires indépendantes.<br />

2. Comme X est une variable aléatoire à valeurs dans N,<br />

+∞∑<br />

i=0<br />

P(X = i) = 1.<br />

+∞∑<br />

i=0<br />

+∞∑<br />

P(X = i) = ce 1 3i + 1<br />

3<br />

3 i+1 i!<br />

i=0<br />

( )<br />

= ce 1 1<br />

3<br />

3 e 1 1<br />

3 +<br />

3 e 1 3<br />

= c 2 3 e 2 3<br />

Donc c = 3 2 e− 2 3 .<br />

3. Par définition de la probabilité conditionnelle, pour tout couple (k,n) d’entiers,<br />

P X=n (Y = k) =<br />

P(X=n,Y =k)<br />

P(X=n)<br />

.<br />

Ainsi pour tout entier n et pour tout entier k P X=n (Y = k) =<br />

4. (Y/X = 0) − 1 suit une loi exponentielle de paramètre 1 3 .<br />

Exercice 31.3<br />

k+n<br />

3 k−1 (3n+1)k! e− 1 3 .<br />

1. X suit une loi binomiale de paramètre ( n + 1, 1 2)<br />

et Y suit une loi binomiale de paramètre<br />

(n, 1 2 ).<br />

2. (X − Y )(Ω) = [ − n,n + 1].<br />

Avec le système complet d’événements (Y = i) i∈[0,n] ,<br />

pour tout entier k de [ − n,n + 1], P(X − Y = k) =<br />

n∑<br />

P(X = k + i,Y = i).<br />

i=0


387<br />

Or les variables aléatoires X et Y sont indépendantes et si k + i /∈ [0,n + 1] c’est-à-dire<br />

i /∈ [ − k,n + 1 − k], alors P(X = k + i) = 0.<br />

Soit k un entier de [ − n,n + 1].<br />

P(X − Y = k) =<br />

=<br />

=<br />

min(n,n+1−k)<br />

∑<br />

i=max(0,−k)<br />

( ) ( ) n + 1 1 n 1<br />

k + i 2 n+1 i 2 n<br />

min(n,n+1−k)<br />

1 ∑<br />

( )( )<br />

n + 1 n<br />

2 2n+1 k + i n − i<br />

(<br />

2n + 1<br />

n + k<br />

i=max(0,−k)<br />

) 1<br />

2 2n+1<br />

⎝ 2n + 1 ⎠<br />

n<br />

3. P(X = Y ) = P(X − Y = 0) =<br />

2<br />

.<br />

⎛<br />

2n+1<br />

P(X > Y ) = P(X − Y > 0) = n+1<br />

⎝ 2n + 1<br />

⎞ ⎛<br />

⎠<br />

∑ n + k<br />

2<br />

= 2n+1<br />

⎝ 2n + 1<br />

∑ k<br />

2n+1<br />

k=1<br />

k=n+1<br />

( ) ( ) ( )<br />

Or 2n+1 ∑ 2n + 1 ∑<br />

= n 2n + 1<br />

+ 2n+1 ∑ 2n + 1<br />

.<br />

k=0<br />

k<br />

k=0<br />

k<br />

k=n+1<br />

k<br />

( ) ( ) ( )<br />

∑<br />

Comme n 2n + 1 ∑<br />

= n 2n + 1<br />

= 2n+1 ∑ 2n + 1<br />

.<br />

k=0<br />

k<br />

k=0<br />

2n + 1 − k<br />

k=n+1<br />

k<br />

( )<br />

Donc 2n+1 ∑ 2n + 1<br />

=<br />

k=n+1<br />

k<br />

1 2 .<br />

Ainsi P(X > Y ) = 1<br />

2<br />

. 2n+2<br />

Exercice 31.4<br />

⎛<br />

⎞<br />

⎞<br />

⎠<br />

2 2n+1 .<br />

1. La loi de X + Y a été déterminé dans l’exercice 1 et pour tout entier k supérieur ou égal<br />

à 2, P(X + Y = k) = (k − 1)p 2 (1 − p) k−2 .<br />

∑<br />

Pour tout réel x de [k − 1,k[, P(X + Y x) = P(X + Y k) = k (i − 1)p 2 (1 − p) i−2 .<br />

Donc P(X + Y x) = p 2 ∑ k i(1 − p) i−1 .<br />

i=1<br />

∑<br />

Or la fonction t ↦→ k it i−1 ∑<br />

est la fonction dérivée de la fonction t ↦→ k t i .<br />

i=1<br />

∑<br />

Alors k it i−1 = (k − 1)tk − kt k−1 + 1<br />

i=1<br />

(t − 1) 2 .<br />

Ainsi pour tout réel x de [k − 1,k[, P(X + Y x) = (k − 1)(1 − p) k − k(1 − p) k−1 + 1.<br />

En utilisant le système complet d’événements (Z = i) i∈N ∗,<br />

pour tout entier k, P(X + Y + Z = k) =<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

i=2<br />

i=0<br />

P(X + Y = k − i,Z = i).


388<br />

Soit k un entier supérieur ou égal à 3, par indépendance <strong>des</strong> variables aléatoires X + Y et<br />

Z,<br />

Donc<br />

P(X + Y + Z = k) =<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(X + Y = k − i)P(Z = i)<br />

k−2<br />

∑<br />

P(X + Y + Z = k) = (k − i − 1)p 2 (1 − p) k−i−2 p(1 − p) i−1 =<br />

i=1<br />

Pour tout entier k supérieur ou égal à 3 pour tout réel x de [k,k + 1[<br />

P(X + Y + Z x) = 1 −<br />

2.<br />

(k − 1)(k − 2)<br />

(1 − p) k − k(k − 2)(1 − p) k−1 −<br />

2<br />

(k − 1)(k − 2)<br />

p 3 (1 − p) k−3 .<br />

2<br />

k(k − 1)<br />

(1 − p) n−2 .<br />

2<br />

P(X = Y ) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

1<br />

2 − p<br />

P(X = k,Y = k)<br />

p 2 (1 − p) 2k−2<br />

P(X Y ) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

= 1 − p<br />

P(X = k,Y k)<br />

P(X = k)P(Y k)<br />

p(1 − p) k−1 (1 − p) k−1<br />

P(X + Y = 2Z) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

P(X + Y = 2k,Z = k)<br />

P(X + Y = 2k)P(Z = k)<br />

(2k − 1)p 3 (1 − p) 2k−3<br />

= p(2 − 3p + 3p2 − p 3 )<br />

(3 − 3p + p 2 ) 2


389<br />

Exercice 31.5<br />

P(Z X + Y ) =<br />

=<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

i=2<br />

P(Z = k,k X + Y )<br />

P(Z = k)P(k X + Y )<br />

∑+∞ p(1 − p) k−1 (i − 1)p 2 (1 − p) i−2<br />

i=k<br />

i∑<br />

(i − 1)p 3 (1 − p) i−3 (1 − p) k<br />

k=1<br />

∑+∞ = p 3 i−2 1 − (1 − p)i<br />

(i − 1)(1 − p)<br />

p<br />

i=2<br />

( ) 2 1 − p<br />

= 1 −<br />

2 − p<br />

1. a) X(Ω) = [0,n]. Pour tout couple (k,i) de [0,n] 2 , P(Z = k,X = i) = P Z=k (X = i)P(Z = k).<br />

{<br />

1<br />

pour tout couple (k,i) de , P(Z = k,X = i) =<br />

k+1P(Z = k) si 0 i k<br />

0 sinon<br />

∑<br />

b) Pour tout entier i de [0,n], P(X = i) = n ∑<br />

P Z=k (X = i)P(Z = k) = n<br />

c) Comme X est une variable aléatoire finie, X admet une espérance.<br />

E(X) =<br />

=<br />

=<br />

=<br />

k=0<br />

n∑<br />

iP(X = i)<br />

i=0<br />

n∑<br />

n∑<br />

i=0 k=i<br />

n∑<br />

k∑<br />

k=0 i=0<br />

n∑<br />

k=0<br />

= E(Z)<br />

2<br />

i<br />

P(Z = k)<br />

k + 1<br />

i<br />

P(Z = k)<br />

k + 1<br />

k<br />

P(Z = k)<br />

2<br />

2. Remarquons que X Z. Alors (Z − X)(Ω) = [0,n].<br />

Pour tout entier k de [0,n]<br />

P(Z − X = k) =<br />

n∑<br />

P(Z = i)P(X = i − k/Z = i) =<br />

i=0<br />

n∑<br />

i=k<br />

k=i<br />

1<br />

k+1P(Z = k).<br />

1<br />

P(Z = i) = P(X = k).<br />

i + 1


390<br />

Ainsi Z − X et X ont même loi.<br />

Exercice 31.6<br />

1. Pour tout couple (k,i) de [1,n], P(X = k,Y = i) =<br />

2. Déterminons la loi de Y .<br />

Pour tout entier i de [1,n], P(Y = i) = n ∑<br />

i=1<br />

i=1 k=i<br />

k=1<br />

{<br />

1<br />

nk<br />

si i k<br />

0 sinon<br />

P(X = k,Y = i) = n ∑<br />

Comme Y est une variable aléatoire réelle finie, Y admet une espérance et une variance.<br />

∑<br />

E(Y ) = n ∑<br />

iP(X = i) = n n∑<br />

i<br />

nk = ∑ n k∑<br />

i<br />

nk = n + 3 .<br />

i=1<br />

i=1 k=i k=1 i=1 4<br />

E(Y 2 ∑<br />

) = n i 2 ∑<br />

P(X = i) = n n∑<br />

i 2<br />

nk = ∑ n k∑<br />

i 2<br />

nk = ∑ n<br />

Exercice 31.7<br />

k=1 i=1<br />

k=1<br />

k=i<br />

1<br />

nk .<br />

(k + 1)(2k + 1)<br />

6n<br />

= 4n2 + 15n + 17<br />

.<br />

36<br />

Z(Ω) = Q ∗ +.<br />

Soit r un élément de Q ∗ +. Il existe deux entiers n et m non nuls premiers entre eux tels que<br />

r = n m . +∞∑<br />

P(Z = r) = P(Z = r,Y = k)<br />

=<br />

=<br />

=<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

+∞∑<br />

l=1<br />

+∞∑<br />

l=1<br />

P(X = rk,Y = k)<br />

P(X = nl)P(Y = ml)<br />

p(1 − p) nl−1 p(1 − p) ml−1<br />

= p2 (1 − p) n+m−2<br />

1 − (1 − p) n+m<br />

k<br />

n P(X = k,Y = n) = k n p2 (1 − p) k+n−2 .<br />

Or la série de terme général ( k<br />

n p2 (1 − p) k+n−2) k∈N ∗<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

et +∞ ∑<br />

k<br />

n p2 (1−p) k+n−2 = p2 (1−p) n−1<br />

n(p)<br />

, et la série de terme général (1−p)n−1<br />

2<br />

n<br />

n=1<br />

(1−p) n−1<br />

n<br />

= − ln p<br />

1−p .<br />

Donc Z admet une espérance et E(Z) = − ln p<br />

1−p .<br />

Exercice 31.8<br />

Z(Ω) = N.<br />

est une série absolument convergente et<br />

converge absolument


391<br />

Soit n un entier non nul.<br />

P(Z = 0) = P(X Y )<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

= 1 − α<br />

P(X n)P(Y = n)<br />

(1 − (1 − a) n )P(Y = n)<br />

P(Z = n) = P(X − Y = n)<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

= a(1 − a) n α<br />

P(X = k + n)P(Y = k)<br />

a(1 − a) n+k P(Y = k)<br />

Exercice 31.9<br />

Z(Ω) = [1,M ]. Pour tout entier k de [1,M − 1],<br />

P(Z = k) = P(inf(X,M) = k) = P(X = k) = p(1 − p) k−1<br />

P(Z = M) = P(inf(X,M) = M) = P(X M,M = M) = P(X M) = (1 − p) M−1 .<br />

Comme Z est une variable aléatoire réelle finie, Z admet une espérance.<br />

E(Z) =<br />

=<br />

M∑<br />

kP(Z = k)<br />

k=1<br />

M−1<br />

∑<br />

k=1<br />

kp(1 − p) k−1 + M(1 − p) M−1<br />

= 1 + (M − 1)(1 − p)M − M(1 − p) M−1<br />

p<br />

1 − (1 − p)M<br />

=<br />

p<br />

+ M(1 − p) M−1<br />

Y (Ω) = [M,+∞[.<br />

Pour tout entier k de [M+1,+∞[, P(Y = k) = P(sup(X,M) = k) = P(X = k) = p(1−p) k−1 .<br />

P(Y = M) = P(sup(X,M) = M) = P(X M) = 1 − (1 − p) M .


392<br />

Comme la série de terme général k(1 −p) k−1 converge absolument, Y admet une espérance.<br />

E(Y ) =<br />

+∞∑<br />

k=M<br />

kP(Z = k)<br />

= M − M(1 − p) M +<br />

+∞∑<br />

k=M+1<br />

kp(1 − p) k−1<br />

= M − M(1 − p) M + (M + 1)(1 − p)M − M(1 − p) M+1<br />

p<br />

(1 − p)M<br />

= M +<br />

p<br />

Exercice 31.10<br />

1. X 1 , X 2 , X 3 sont <strong>des</strong> variables aléatoires réelles indépendantes qui suivent une loi uniforme<br />

sur [1,n].<br />

En utilisant le système complet d’événements (X 3 = k) k∈[1,n] ,<br />

P(X 3 = X 1 + X 2 ) =<br />

n∑<br />

P(X 1 + X 2 = k,X 3 = k) =<br />

k=1<br />

n∑<br />

P(X 1 + X 2 = k)P(X 3 = k)<br />

k=1<br />

En utilisant le système complet d’événements (X 2 = i) i∈[1,n] ,<br />

2. (X,Y,Z)(Ω) =<br />

P(X 3 = X 1 + X 2 ) =<br />

Soit (i,j,k) ∈ (X,Y,Z)(Ω).<br />

Si i = j = k, alors<br />

=<br />

=<br />

n∑<br />

n∑<br />

P(X 3 = k) P(X 1 + X 2 = k,X 2 = i)<br />

k=1<br />

k=1<br />

i=1<br />

n∑<br />

n∑<br />

P(X 3 = k) P(X 1 = k − i)P(X 2 = i)<br />

k=2<br />

i=1<br />

n−1<br />

∑<br />

k−1<br />

∑<br />

P(X 3 = k) P(X 1 = k − i)P(X 2 = i)<br />

= 1 ∑ n<br />

n 3 k − 1<br />

k=1<br />

= n − 1<br />

2n 2<br />

{<br />

}<br />

(i,j,k) ∈ [1,n] 3 , i j k .<br />

i=1<br />

P((X,Y,Z) = (i,j,k)) = P(X 1 = i,X 2 = i,X 3 = i) = 1 n 3 .


394<br />

Z(Ω) = [1,n]. Soit k un entier de [1,n]<br />

P(Z = k) =<br />

k∑<br />

j=1 i=1<br />

j∑<br />

P(X = i,Y = j,Z = k)<br />

k−1<br />

∑<br />

= P(X = k,Y = k,Z = k) + P(X = i,Y = i,Z = k)<br />

k−1<br />

+<br />

i=1<br />

∑<br />

k−1<br />

∑ ∑j−1<br />

P(X = i,Y = k,Z = k) + P(X = i,Y = j,Z = k)<br />

i=1<br />

j=1 i=1<br />

= 1 n 3 + 2(k − 1) 3 (k − 1)(k − 2) 6<br />

+<br />

n3 2<br />

= 3k2 − 3k + 1<br />

n 3<br />

Comme X, Y et Z sont <strong>des</strong> variables aléatoires réelles discrètes finies, X, Y et Z admettent<br />

une espérance.<br />

E(X) =<br />

n∑<br />

i=1<br />

i 3n2 + 3n + 1 − 3(2n + 1)i + 3i 2<br />

n 3<br />

= 1 n 3 (<br />

(3n 2 + 3n + 1)<br />

=<br />

E(Y ) =<br />

(n + 1)2<br />

4n<br />

n∑<br />

j=1<br />

n(n + 1)<br />

2<br />

−2 − 3n + 6(n + 1)j − 6j2<br />

j<br />

n 3<br />

= 1 ( n(n + 1)<br />

(−2 − 3n)<br />

n 3 2<br />

= n + 1<br />

2<br />

E(Z) =<br />

n∑<br />

k=1<br />

k 3k2 − 3k + 1<br />

n 3<br />

= 1 ( n 2 (n + 1) 2<br />

3<br />

n 3 4<br />

(n + 1)(3n − 1)<br />

=<br />

4n<br />

n 3<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

− 3(2n + 1)<br />

6<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

+ 6(n + 1)<br />

6<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

− 3 +<br />

6<br />

On vérifiera que E(X) + E(Y ) + E(Z) = E(X 1 ) + E(X 2 ) + E(X 3 ).<br />

Exercice 31.11<br />

1. Y (Ω) = [1,n]. Soit k un entier de [1,n].<br />

+ 3 n2 (n + 1) 2 )<br />

4<br />

− 6 n2 (n + 1) 2 )<br />

4<br />

n(n + 1) )<br />

2


395<br />

P(Y = k) = P(Y = k,X = 0) + P(Y = k,X = k)<br />

= P X=0 (Y = k)P(X = 0) + P X=k (Y = k)P(X = k).<br />

( n<br />

Alors P(Y = k) = 1 n (1 − p)n + p<br />

k)<br />

k (1 − p) n−k .<br />

2. Comme Y est une variable ( ) aléatoire réelle finie, Y admet une espérance.<br />

∑<br />

E(Y ) = n k n<br />

k=1 n (1 − p)n + k p<br />

k<br />

k (1 − p) n−k = n+1<br />

2 (1 − p)n + np.<br />

Or Xsuit une loi binomiale de paramètre (n,p), donc E(X) = np.<br />

E(Y ) E(X).<br />

Exercice 31.12<br />

1. Pour tout entier i de [1,n + 1],<br />

P(X = i) =<br />

=<br />

=<br />

n+1<br />

∑<br />

P([X = i] ∩ [Y = j])<br />

j=1<br />

n+1<br />

∑<br />

j=1<br />

( n<br />

)( n<br />

)<br />

i−1 j−1<br />

2 2n<br />

( ) n 1<br />

i − 1<br />

2 n<br />

Donc X − 1suit une loi binomiale de paramètre (n, 1 2 ).<br />

⎛<br />

⎞<br />

(<br />

1 1 · · · 1<br />

n<br />

) ( n<br />

(<br />

2. M = 1<br />

1 1)<br />

· · · n 1)<br />

2<br />

⎜<br />

n<br />

⎝<br />

.<br />

.<br />

⎟<br />

(<br />

. ⎠ .<br />

n<br />

) ( n<br />

(<br />

n n)<br />

· · · n<br />

⎛<br />

n)<br />

⎞<br />

(<br />

1 1 · · · 1<br />

n<br />

) ( n<br />

(<br />

Alors M 2 = 1<br />

1 1)<br />

· · · n 1)<br />

2<br />

⎜<br />

2n<br />

⎝<br />

.<br />

.<br />

⎟<br />

(<br />

. ⎠ .<br />

n<br />

) ( n<br />

(<br />

n n)<br />

· · · n<br />

n)<br />

Donc 2 n X 2 − X est un polynôme annulateur de M. Les valeurs possibles de M sont donc 0<br />

et 1<br />

2<br />

. n<br />

Remarquons que le rang de la marice M est 1 donc 0 est une valeur propre de M et l’espace<br />

propre associé ⎛ est ⎞de dimension n−.<br />

1<br />

n<br />

( n Le vecteur<br />

2)<br />

est un vecteur propre de M associé à la valeur propre 1<br />

⎜<br />

⎝<br />

⎟<br />

2<br />

. Donc 1<br />

n 2<br />

est n<br />

(<br />

. ⎠<br />

n<br />

n)<br />

une valeur propre de M et l’espace propre associé est de dimension 1.


396<br />

Exercice 31.13<br />

Pour tout entier m,<br />

P(X = m) =<br />

=<br />

+∞∑<br />

n=0<br />

e −1<br />

n!<br />

1<br />

2 m+1<br />

Donc X + 1 suit une loi géométrique de paramètre 1 2 .<br />

Pour tout entier n,<br />

P(Y = n) =<br />

+∞∑<br />

m=0<br />

= e−1<br />

n!<br />

e −1<br />

n!<br />

1<br />

2 m+1<br />

1<br />

2 m+1<br />

Donc Y suit une loi exponentielle de paramètre 1.<br />

X et Y sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes.<br />

E(X + 1) = 2 et V (X + 1) = 2 donc E(X) = 1 et V (X) = 2. E(Y ) = 1 et V (Y ) = 1.<br />

Exercice 31.14<br />

1. La loi conditionnellement à (X = n) de S est une loi binomiale de paramètre (n,p) et la<br />

loi conditionnellement à (X = n) de E est une loi binomiale de paramètre (n,1 − p).<br />

2. Pour tout entier k,<br />

⎧(<br />

)<br />

⎪⎨ n<br />

p k (1 − p) n−k t n si 0 k n<br />

P(X = n,S = k) = k<br />

⎪⎩<br />

0 sinon<br />

⎧(<br />

)<br />

⎪⎨ n<br />

p n−l (1 − p) l t n si 0 l n<br />

P(X = n,E = l) = l<br />

⎪⎩<br />

0 sinon<br />

P(S = k,E = l) = P(S = k,E = l,X = k + l)<br />

= P(S = k,X = k + l)<br />

( ) k + l<br />

= p k (1 − p) l t<br />

k<br />

k+l<br />

P(S = k) =<br />

=<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

= (pλ)k e −pλ<br />

k!<br />

P(S = k,X = n)<br />

( n<br />

k)p k (1 − p) n−k λn e −λ<br />

n!


397<br />

Donc S suit une loi de Poisson de paramètre pλ. De même E suit une loi de Poisson de<br />

paramètre (1 − p)λ.<br />

S et E sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes.<br />

Exercice 31.15<br />

1. U(Ω) = N ∗ . Pour tout entier k non nul,<br />

P(U k) = P(X k,Y k) = P(X k)P(Y k).<br />

Or X et Y suivent une loi géométrique de paramètre p donc P(X k) = 1 − q k .<br />

Donc P(U k) = ( 1 − q k) 2<br />

.<br />

Or P(U = k) = P(U k) − P(U k − 1). Ainsi P(U = k) = q 2k−2 (q 2 − 1) + 2q k−1 (1 − q).<br />

V (Ω) = N ∗ . Pour tout entier k non nul,<br />

P(V k) = P(X k,Y k) = P(X k)P(Y k).<br />

Or X et Y suivent une loi géométrique de paramètre p donc P(X k) = q k−1 .<br />

Donc P(V k) = q 2k−2 .<br />

Or P(V = k) = P(V k) − P(V k + 1). Ainsi P(V = k) = q 2k−2 (1 − q 2 ).<br />

2. Comme la série de terme général kq k−1 et la série de terme général k(q 2 ) k−1 convergent<br />

absolument, U admet une espérance.<br />

E(U) =<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

k(q 2 ) k−1 (q 2 − 1) + kq k−1 2(1 − q)<br />

q 2 − 1 2(1 − q)<br />

=<br />

(1 − q 2 +<br />

)<br />

2<br />

(1 − q) 2<br />

= 1 + 2q<br />

1 − q 2<br />

3. Comme la série de terme général k(q 2 ) k−1 converge absolument, V admet une espérance.<br />

E(V ) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

k(q 2 ) k−1 (1 − q 2 )<br />

1 − q 2<br />

(1 − q 2 ) 2<br />

1<br />

1 − q 2<br />

Or U + V = X + Y et X et Y admettent une espérance E(X) = E(Y ) = 2 p .<br />

Donc E(V ) = 2 p − E(U) = 2 p − 1+2q<br />

1−q<br />

= 1 2 1−q<br />

. 2<br />

Exercice 31.16<br />

1. Y (Ω) = [1,n]. Pour tout entier k de [1,n],<br />

( n k<br />

P(Y k) = P(X 1 k, · · · ,X n k) =<br />

n)<br />

Or P(Y = k) = P(Y k) − P(Y k − 1) = ( )<br />

k n (<br />

n − k−1<br />

) n.<br />

n


398<br />

2. Comme Y est une variable aléatoire réelle finie, Y admet une espérance.<br />

∑<br />

E(Y ) = n k ( )<br />

k n (<br />

n − k k−1<br />

) n<br />

n∑<br />

n =<br />

(k) n+1 ∑<br />

n<br />

− n (k−1) n+1 ∑<br />

n<br />

n<br />

− n ( k<br />

) n.<br />

n<br />

n<br />

k=1<br />

Donc E(Y ) = n − n−1 ∑ ( k<br />

) n.<br />

n<br />

Exercice 31.17<br />

k=0<br />

1. U(Ω) = N. Pour tout entier k,<br />

k=1<br />

k=1<br />

P(U k) = P(X k,Y k)<br />

k=1<br />

= P(X k)P(Y k)<br />

= q 2k<br />

Or P(U = k) = P(U k) − P(U k + 1) = q 2k − q 2k+2 . Donc P(U = k) = q 2k (1 − q 2 ).<br />

V (Ω) = Z. Pour tout entier naturel l,<br />

P(V = l) =<br />

=<br />

=<br />

P(V = −l) =<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

P(X − Y = l,Y = k)<br />

P(X = k + l)P(Y = k)<br />

p 2 (1 − p) 2k+l<br />

= p2 (1 − p) l<br />

1 − q 2<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=0<br />

+∞∑<br />

k=l<br />

= p2 (1 − p) l<br />

1 − q 2<br />

P(X − Y = −l,Y = k)<br />

P(X = k − l)P(Y = k)<br />

p 2 (1 − p) 2k−l<br />

Finalement pour tout entier l de Z, P(V = l) = p2 (1 − p) |l|<br />

1 − q 2 .<br />

Pour tout couple (k,l) d’entiers naturels<br />

P(U = k,V = l) = P(Y = k,X = k + l) = p 2 (1 − p) 2k+l = P(U = k)P(V = l).<br />

Pour tout couple (k,l) d’entiers naturels<br />

P(U = k,V = −l) = P(X = k,Y = k + l) = p 2 (1 − p) 2k+l = P(U = k)P(V = −l).<br />

Donc les variables aléatoires U et V sont indépendantes.


n=0<br />

P([X=n+1]∩[Y =n]) P(U=n,V =1)<br />

P([X=n]∩[Y =n])<br />

=<br />

2. Pour tout entier naturel n,<br />

P(U=n,V =0) = r.<br />

P([X=n+1]∩[Y =n])<br />

Or X et Y sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes, donc<br />

P([X=n]∩[Y =n])<br />

Alors P(X = n + 1) = rP(X = n). Donc (P(X = n)) n∈N<br />

est une suite géométrique et<br />

P(X = n) = r n P(X = 0).<br />

Or +∞ ∑<br />

P(X = n) = 1, P(X = 0) = 1 − r.<br />

Donc pour tout entier n, P(X = n) = P(Y = n) = (1 − r)r n .<br />

Exercice 31.18<br />

1. Z(Ω) = Z. Pour tout entier naturel k,<br />

399<br />

= P(X=n+1)<br />

P(X=n)<br />

.<br />

P(Z = k) =<br />

=<br />

=<br />

P(Z = −k) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(X = k + i)P(Y = i)<br />

ab(1 − a) k+i−1 (1 − b) i−1<br />

ab(1 − a)k<br />

a + b − ab<br />

+∞∑<br />

i=k+1<br />

+∞∑<br />

i=k+1<br />

ab(1 − b)k<br />

a + b − ab<br />

P(X = −k + i)P(Y = i)<br />

ab(1 − a) −k+i−1 (1 − b) i−1<br />

2. T est une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre p = P(X Y ).<br />

Or P(X Y ) = P(Z 0) = +∞ ∑<br />

P(Z = −k) =<br />

k=0<br />

a<br />

a+b−ab .<br />

3. Par définition de la covariance cov(Z,T) = E(ZT) − E(Z)E(T). Or<br />

Donc cov(Z,T) =<br />

Exercice 31.19<br />

E(ZT) =<br />

+∞∑<br />

k=1<br />

ab(1 − b)k −a(1 − b)<br />

−k =<br />

a + b − ab b(a + b − ab) ,E(T) = a<br />

a + b − ab<br />

et E(Z) = E(X) − E(Y ) = b − a<br />

ab .<br />

a−1<br />

a+b−ab .<br />

1. X(Ω) = [1,n − 1] et Y (Ω) = [2,n].<br />

Posons Z = (X,Y ). Z(Ω) = {(i,j), 1 i < j n}.<br />

Ω est ici l’ensemble <strong>des</strong> bijections de l’ensemble [1,n] <strong>des</strong> numéros <strong>des</strong> boules supposées<br />

alors numérotées et vers l’ensemble [1,n] <strong>des</strong> rangs <strong>des</strong> tirages. Ω est muni de la probabilité


400<br />

uniforme.<br />

P(Z = (i,j)) = 2(n−2)!<br />

n!<br />

= 2<br />

n(n−1) .<br />

Pour tout entier i de [1,n − 1], P(X = i) =<br />

Pour tout entier j de [2,n], P(Y = j) = j−1 ∑<br />

i=1<br />

i=1<br />

i=1<br />

n ∑<br />

j=i+1<br />

P(X = i,Y = j) = 2(n−i)<br />

n(n−1) .<br />

P(X = i,Y = j) = 2(j−1)<br />

n(n−1) .<br />

2. Comme X et Y sont <strong>des</strong> variables aléatoires finies, X, Y et XY admettent une espérance.<br />

E(X) = n−1 ∑<br />

iP(X = i) = n−1 ∑<br />

( )<br />

2(n−i)i<br />

n(n−1) = 2 n 2 (n−1)<br />

n(n−1) 2<br />

− n(n−1)(2n−1)<br />

6<br />

.<br />

∑<br />

E(Y ) = n ∑<br />

jP(X = j) = n<br />

j=2<br />

j=2<br />

Donc E(X) = n + 1<br />

3<br />

( )<br />

2(j−1)j<br />

n(n−1) = 2 n(n+1)(2n+1)<br />

n(n−1) 6<br />

− n(n+1)<br />

2<br />

.<br />

Donc E(Y ) =<br />

2(n + 1)<br />

3<br />

E(XY ) =<br />

=<br />

=<br />

n−1<br />

∑<br />

n∑<br />

i=1 j=i+1<br />

ijP(X = i,Y = j) =<br />

n−1<br />

∑<br />

n−1<br />

2 ∑ (n − i)(n + i + 1)<br />

i<br />

n(n − 1) 2<br />

1<br />

n(n − 1)<br />

i=1<br />

( n 2 (n − 1)(n + 1)<br />

−<br />

2<br />

Donc E(XY ) =<br />

Ainsi cov(X,Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) = (n+1)(n+2)<br />

E(X 2 ) = n−1 ∑<br />

i 2 P(X = i) = n−1 ∑<br />

i=1<br />

i=1<br />

E(Y 2 ∑<br />

) = n j 2 ∑<br />

P(X = j) = n<br />

j=2<br />

Finalement ρ X,Y = 1 2 .<br />

j=2<br />

2(n−i)i 2<br />

n(n−1)<br />

= 2<br />

n(n−1)<br />

Donc V (X) =<br />

n∑<br />

i=1 j=i+1<br />

2ij<br />

n(n − 1)<br />

n(n − 1)(2n − 1)<br />

6<br />

(n + 1)(3n + 2)<br />

12<br />

36<br />

.<br />

(<br />

n 2 (n−1)(2n−1)<br />

6<br />

− n2 (n−1) 2<br />

4<br />

(n + 1)(n − 2)<br />

18<br />

− n2 (n − 1) 2 )<br />

.<br />

4<br />

( )<br />

2(j−1)j 2<br />

n(n−1)<br />

= 2 n 2 (n+1) 2<br />

n(n−1) 4<br />

− n(n+1)(2n+1)<br />

6<br />

.<br />

Donc E(Y ) =<br />

(n + 1)(n − 2)<br />

18<br />

)<br />

.


401<br />

Exercice 31.20<br />

1. U(Ω) = {0,1,2} et V (Ω) = {−1,0,1}.<br />

Représentons sous la forme d’un tableau la loi du couple (U,V ).<br />

0 1 2<br />

−1 0 pq 0 pq<br />

0 q 2 0 p 2 p 2 + q 2<br />

1 0 pq 0 pq<br />

q 2 2pq p 2 1<br />

2. E(UV ) = pq − pq = 0, E(U) = 2pq + 2p 2 = 2p et E(V ) = −pq + pq = 0.<br />

Donc cov(U,V ) = 0.<br />

3. U et V sont <strong>des</strong> variables aléatoires réelles non indépendantes et cov(X,Y ) = 0.<br />

Donc la réciproque de la proposition : Si X et Y sont indépendantes alors cov(X,Y ) = 0<br />

est fausse.<br />

Exercice 31.21<br />

Par définition de la covariance<br />

cov(X,Y ) = E(XY )−E(X)E(Y ) = E(X(X+1) 2 )−E(X)E((X+1) 2 ) = E(X 3 )−E(X)E(X 2 ).<br />

Or E(X) = n+1<br />

2 , E(X2 ) = n ∑<br />

k=1<br />

Donc cov(X,Y ) = (n2 −1)(n+1)<br />

12<br />

.<br />

Exercice 31.22<br />

k 2<br />

n = (n+1)(2n+1)<br />

6<br />

et E(X 3 ∑<br />

) = n<br />

k=1<br />

k 3<br />

n = n(n+1)2<br />

4<br />

.<br />

1. X suit une loi uniforme sur [1,n].<br />

La loi conditionnellement à (X = k) de Y est la loi uniforme sur {1, · · · ,k − 1,k + 1,n}.<br />

∑<br />

Pour tout entier i de [1,n], P(Y = i) = n P X=k (Y = i)P(X = k) = 1 n .<br />

Donc Y suit une loi uniforme sur [1,n].<br />

Ainsi E(X) = E(Y ) = n+1<br />

2 .<br />

E(XY ) =<br />

=<br />

=<br />

=<br />

=<br />

n∑<br />

i=1 j=1<br />

n∑<br />

k=1<br />

n∑<br />

ijP X=i (Y = j)P(X = i)<br />

i=1 j=1,j≠i<br />

1<br />

n(n − 1)<br />

1<br />

n(n − 1)<br />

n∑ ij<br />

n(n − 1)<br />

n∑<br />

( n(n + 1)<br />

i<br />

2<br />

i=1<br />

( n 2 (n + 1) 2<br />

−<br />

4<br />

(n + 1)(3n + 2)<br />

12<br />

Donc cov(X,Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) = − n+1<br />

12 .<br />

)<br />

− i<br />

)<br />

n(n + 1)(2n + 1)<br />

6


402<br />

2. Z(Ω) = [1,n − 1].<br />

Pour tout entier k de [1,n − 1],<br />

P(Z = k) =<br />

k=1<br />

=<br />

=<br />

=<br />

=<br />

n∑<br />

P X=i (Z = k)P(X = i)<br />

i=1<br />

n∑<br />

P X=i (Y = k + i)P(X = i) + P X=i (Y = i − k)P(X = i)<br />

i=1<br />

n−k<br />

∑<br />

P X=i (Y = k + i)P(X = i) +<br />

i=1<br />

n−k<br />

∑<br />

i=1<br />

1<br />

n(n − 1) +<br />

2(n − k)<br />

n(n − 1)<br />

n<br />

∑<br />

i=k+1<br />

1<br />

n(n − 1)<br />

n∑<br />

i=k+1<br />

P X=i (Y = i − k)P(X = i)<br />

Comme Z est une variable aléatoire réelle finie, Z admet une espérance.<br />

E(Z) = n−1 ∑<br />

( )<br />

2k(n−k)<br />

n(n−1) = 2 n 2 (n−1)<br />

n(n−1) 2<br />

− n(n−1)(2n−1)<br />

6<br />

.<br />

Donc E(Z) = n+1<br />

Exercice 31.23<br />

3 .<br />

1. X 1 , X 2 , X 3 suivent une loi binomiale de paramètre (n, 1 3 ).<br />

2. Remarquons que X 1 + X 2 + X 3 = n. Donc X 1 + X 2 = n − X 3 .<br />

Or n − X 3 suit une loi binomiale de paramètre (n, 2 3 ).<br />

Donc X 1 + X 2 suit une loi binomiale de paramètre (n, 2 3 ). V (X 1 + X 2 ) = 2n 9 .<br />

3. V (X 1 + X 2 ) = V (X 1 ) + V (X 2 ) + 2cov(X 1 ,X 2 ). Donc cov(X 1 ,X 2 ) = − n 9 .<br />

Le coefficient de corrélation de X 1 et X 2 est ρ X1,X 2<br />

= − 1 2 .<br />

Exercice 31.24<br />

cov(U,V ) = n ∑<br />

i=1 j=1<br />

n∑<br />

cov(X i ,X j+m ).<br />

Or les variables aléatoires X i sont indépendantes, donc si i ≠ j + m, cov(X i ,X j+m ) = 0.<br />

Alors si m n, cov(U,V ) =<br />

n ∑<br />

i=m+1<br />

V (X i ) = (n − m)σ et si m n, cov(U,V ) = 0.<br />

Comme les variables aléatoires X i sont indépendantes, V (U) = V (V ) = nσ.<br />

Ainsi le coefficient de corrélation entre U et V est ρ U,V = n−m<br />

n .<br />

Exercice 31.25<br />

1. Soit Y i la variable aléatoire qui vaut 1 si la ième boutique n’a pas de client et 0 sinon. Y i<br />

suit une loi de Bernoulli de paramètre ( )<br />

n−1 na.<br />

n<br />

∑<br />

Y = n Y i .<br />

i=1<br />

Alors par linéariré de l’espérance E(Y ) = n ∑<br />

i=1<br />

E(Y i ) = n ( )<br />

n−1 na.<br />

n


403<br />

Pour tout couple (i,j) d’entiers distincts de [1,n], Y i Y j suit une loi de Bernoulli de paramètre<br />

( n−2<br />

n<br />

) na.<br />

Alors cov(Y i ,Y j ) = E(Y i Y j ) − E(Y i )E(Y j ) = ( n−2<br />

n<br />

Donc<br />

n∑ ∑<br />

V (Y ) = V (Y i ) + 2 cov(Y i ,Y j )<br />

i=1<br />

1i


404<br />

X 1 et X 2 sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes de même loi géométrique de paramètre<br />

1<br />

9 .<br />

Y = max(X 1 ,X 2 ). Y (Ω) = [1,+∞[<br />

Pour tout entier k non nul, P(Y k) = P(X 1 k,X 2 k) =<br />

(<br />

1 − ( 8<br />

9) k<br />

) 2.<br />

Or P(Y = k) = P(Y k) − P(Y k − 1).<br />

(<br />

Donc pour tout entier k non nul, P(Y = k) = 2 8<br />

) k−1 (<br />

9 9 −<br />

17 8<br />

) 2k−2.<br />

81 9<br />

2. S = 10(X 1 + X 2 ).<br />

Déterminons la loi de X 1 + X 2 . (X 1 + X 2 )(Ω) = [2,+∞[.<br />

Pour tout entier k de [2,+∞[, P(X 1 + X 2 = k) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = k − i,X 2 = i).<br />

Or si i k, alors P(X 1 = k − i) = 0.<br />

Donc P(X 1 + X 2 = k) = k−1 ∑ ( 1<br />

) 2 ( 8<br />

) k−2 (<br />

9 9 = (k − 1) 1<br />

) 2 ( 8<br />

9 9<br />

i=1<br />

i=1<br />

) k−2.<br />

Ainsi pour tout entier k de [2,+∞[, P(S = 10k) = (k − 1) ( 1 2 ( 8 k−2.<br />

9)<br />

9)<br />

Comme X 1 et X 2 sont <strong>des</strong> variables aléatoires indépendantes aui admettent une variance,<br />

S admet une espérance et une variance.<br />

E(S) = 10(E(X 1 ) + E(X 2 )) et V (S) = 100(V (X 1 ) + V (X 2 )).<br />

Donc E(S) = 180 et V (S) = 14400.<br />

La probabilité que les deux joueurs versent la même somme est la probabilité que X 1 = X 2 .<br />

P(X 1 = X 2 ) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = i,X 2 = i) = +∞ ∑<br />

P(X 1 = i)P(X 2 = i).<br />

i=1<br />

Ainsi P(X 1 = X 2 ) = 1<br />

Exercice 31.28<br />

17 .<br />

i=1<br />

1. Y n suit une loi de Bernoulli de paramètre P(X n X n+1 = 1).<br />

Or P(X n X n+1 = 1) = P(X n = 1,X n+1 = 1) = p 2 .<br />

Ainsi Y n suit une loi de Bernoulli de paramètre p 2 . Y n admet une espérance et une variance.<br />

E(Y n ) = p 2 et V (Y n ) = p 2 (1 − p 2 ).<br />

2.<br />

P [Yn−1=1]∩[Y n−2=0](Y n = 0) = P([Y n = 0] ∩ [Y n−1 = 1] ∩ [Y n−2 = 0])<br />

P([Y n−1 = 1] ∩ [Y n−2 = 0])<br />

= P(X n+1 = 0,X n = 1,X n−1 = 1,X n−2 = 0)<br />

P(X n = 1,X n−1 = 1,X n−2 = 0)<br />

= p<br />

3. P(Y i Y j = 1) = P(X i = 1,X i+1 = 1,X j = 1,X j+1 = 1).<br />

Si i j + 2 ou i j − 2, alors P(Y i Y j = 1) = p 4 .<br />

Si i = j + 1 ou i = j − 1, alors P(Y i Y j = 1) = p 3 .<br />

Si i = j, alors P(Y i Y j = 1) = p 2 .<br />

⎧<br />

⎪⎨ p 4 si i j + 2 ou i j − 2<br />

Alors Y i Y j suit une loi de Bernoulli de paramètre p<br />

⎪⎩<br />

3 si i = j + 1 ou i = j − 1<br />

p 2 si i = j


405<br />

Par définition de la<br />

⎧<br />

covariance, cov(Y i ,Y j ) = E(Y i Y j ) − E(Y i )E(Y j ).<br />

⎪⎨ 0 si i j + 2 ou i j − 2<br />

Ainsi cov(Y i ,Y j ) = p<br />

⎪⎩<br />

3 (1 − p) si i = j + 1 ou i = j − 1<br />

p 2 (1 − p 2 ) si i = j<br />

4. Par linéarité de l’espérance, E(S n ) = p 2 .<br />

⎛<br />

V (S n ) = 1 n∑<br />

⎝<br />

n 2 V (Y i ) + 2<br />

= 1 n 2 ⎛<br />

⎝<br />

i=1<br />

n∑<br />

i=1<br />

= 1 n 2 ( n<br />

∑<br />

i=1<br />

∑<br />

1i


406<br />

numéro l n’apparaît pas lors <strong>des</strong> j − i + 1 tirages du rang i + 1 au rang j − 1.<br />

(<br />

Donc P (Yi=k,Y j=l) Xi = 1,X j = 1 ) = nj−i−1 (n−1) i−1<br />

(n+1)<br />

. j−2<br />

∑<br />

Ainsi P(X i = 1,X j = 1) = n n∑<br />

l=0 k=0,k≠l<br />

Finalement P(X i = 1,X j = 1) = nj−i (n−1) i−1<br />

(n+1) j−1 .<br />

n j−i−1 (n−1) i−1<br />

(n+1) j−2 1<br />

(n+1) 2 .<br />

Si i < j, alors X i X j suit une loi de Bernoulli de paramètre nj−i (n−1) i−1<br />

(<br />

Si i = j, alors la loi de X i X i est la loi de Bernoulli de paramètre<br />

(n+1) j−1 .<br />

i−1.<br />

n<br />

n+1)<br />

(<br />

Si i < j, alors cov(X i ,X j ) = E(X i X j ) − E(X i )E(X j ) = nj−i (n−1) i−1<br />

(n+1)<br />

− j−1<br />

Donc les variables aléatoires X i et X j ne sont pas indépendantes.<br />

4. Z N = X 1 + X 2 + · · · + X N .<br />

Par linéarité de l’espérance, E(Z N ) = N ∑<br />

Donc E(Z N ) = (n + 1)<br />

(<br />

1 −<br />

(<br />

n<br />

n+1<br />

k=1<br />

) N<br />

)<br />

.<br />

(<br />

k−1.<br />

n<br />

n+1)<br />

( N<br />

n<br />

5. 1 −<br />

n+1)<br />

= 1 − e<br />

−N ln(1+ 1 n ) .<br />

Or lim ln(1 + 1<br />

n→+∞ n ) = 0. Donc 1 − e−N ln(1+ 1 n ) ∼ N ln(1 + 1<br />

n→+∞ n ).<br />

1<br />

Comme lim<br />

n→+∞ n = 0, ln(1 + 1 n ) = 1 n .<br />

Donc 1 − e −N ln(1+ 1 n )<br />

Ainsi E(Z N )<br />

∼ N.<br />

n→+∞<br />

Exercice 31.30<br />

)( 2<br />

1)<br />

1. P(A n ) =<br />

( 3<br />

1<br />

N<br />

∼<br />

n→+∞ n .<br />

( 5<br />

2) = 3 5 et P(B n) =<br />

( 3<br />

2)<br />

( 5<br />

2) = 3<br />

10 .<br />

i+j−2.<br />

n<br />

n+1)<br />

2. X suit une loi géomérique de paramètre 3 5<br />

3<br />

10 .<br />

E(X) = 5 3 et E(Y ) = 10 3 .<br />

et Y suit une loi géométrique de paramètre<br />

3. a) Notons C n l’événement A n ∪ B n .<br />

Si 1 i < j,<br />

Si 1 j < i,<br />

P(X = i,Y = j) = P(C 1 ∩ · · · ∩ C i−1 ∩ A i ∩ B i+1 ∩ · · · ∩ B j−1 ∩ B j )<br />

= 9 ( i−1 ( ) j−i−1<br />

1 7<br />

50 10)<br />

10<br />

P(X = i,Y = j) = P(C 1 ∩ · · · ∩ C j−1 ∩ B j ∩ A j+1 ∩ · · · ∩ A i−1 ∩ A i )<br />

( ) j−1 ( i−j−1<br />

1 2<br />

10 5)<br />

= 9 50


407<br />

b)<br />

P(X < Y ) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

+∞∑<br />

i=1 j=i+1<br />

+∞∑<br />

+∞∑<br />

i=1 j=i+1<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

9<br />

50<br />

P(X = i,Y = j)<br />

( ) i−1 ( ) j−i−1<br />

9 1 7<br />

50 10 10<br />

( 1<br />

10) i−1 ( 10<br />

3<br />

)<br />

= 2 3<br />

c) D(Ω) = N ∗ . Pour tout entier k non nul,<br />

P(D = k) = P(X − Y = k) + P(Y − X = k)<br />

=<br />

=<br />

= 1 5<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(X = k + i,Y = i) +<br />

( i−1 ( ) k−1<br />

9 1 2<br />

+<br />

50 10)<br />

5<br />

( ( ) k−1 ( ) k−1 7 2<br />

+<br />

10 5)<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P(Y = k + i,X = i)<br />

( ) i−1 ( ) k−1<br />

9 1 7<br />

50 10 10<br />

Comme les séries de terme général k ( 7 k−1 (<br />

10)<br />

et k<br />

2 k−1<br />

5)<br />

convergent, alors D admet une<br />

espérance. (<br />

E(D) = 1 100<br />

5 9 + ) 25<br />

9 =<br />

25<br />

9 .<br />

4. a) Z est la variable aléatoire égale au numéro du tirage pour lequel on obtient pour la<br />

première fois soit deux boules de couleurs différentes, soit deux boules blanches.<br />

Donc Z suit une loi géométrique de paramètre 9 10 .<br />

b) min(X,Y ) = 1 2<br />

(X + Y − |X − Y |). Donc D = X + Y − 2Z.<br />

Comme X, Y et Z admettent une espérance, D admet une espérance.<br />

E(D) = E(X) + E(Y ) − 2E(Z) = 25<br />

9 .<br />

Exercice 31.31<br />

1. X 1 suit une loi uniforme sur [1,N ].<br />

2. a) Si X 1 = i est réalisé, alors l’urne contient i boules portant le numéro i et N − i boules<br />

portant les numéros de i ⎧+ 1 à N.<br />

0 si j < i<br />

⎪⎨ i<br />

Donc P X1=i(X 2 = j) =<br />

N<br />

si j = i .<br />

⎪⎩<br />

1<br />

N si j > i


408<br />

b) Comme (X 1 = i) 1iN est un système complet d’événements, pour tout entier j de<br />

[1,N ], par la formule <strong>des</strong> probabilités totales,<br />

P(X 2 = j) =<br />

3. a) Procèdons par double inclusion.<br />

n⋂<br />

[X k = 1] ⊂ [X n = 1].<br />

k=1<br />

N∑<br />

P X1=i(X 2 = j)P(X 1 = i)<br />

i=1<br />

= j N<br />

= 2j − 1<br />

N 2<br />

j−1<br />

1<br />

N + ∑ 1<br />

N 2<br />

Inversement si [X n = 1] est réalisé, alors la boule numéro 1 n’est pas enlevée lors <strong>des</strong><br />

précédents tirages, donc lors <strong>des</strong> précednets tirages la boule 1 est retirée et donc remise dans<br />

i=1<br />

l’urne comme l’indique le protocole. Donc [X n = 1] ⊂<br />

Ainsi<br />

n⋂<br />

[X k = 1] = [X n = 1].<br />

k=1<br />

b) D’après la formule <strong>des</strong> probabilités composées<br />

n ⋂<br />

k=1<br />

[X k = 1].<br />

P(X n = 1) = P(X 1 = 1)P X1=1(X 2 = 1) · · · P (X1=1,X 2=1,··· ,X n−1=1)(X n = 1)<br />

= 1 1<br />

N N · · · 1<br />

N<br />

1<br />

=<br />

N n<br />

4. a) D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(X n = k) 1kN ,<br />

P(X n+1 = N) =<br />

N∑<br />

P(X n = k)P Xn=k(X n+1 = N)<br />

k=1<br />

N−1<br />

∑<br />

= P(X n = N) + P(X n = k)P Xn=k(X n+1 = N)<br />

k=1<br />

N−1<br />

∑<br />

= P(X n = N) + P(X n = k) 1 N<br />

k=1<br />

= P(X n = N) + 1 N (1 − P(X n = N))<br />

= N − 1<br />

N<br />

P(X n = N) + 1 N<br />

b) La suite (P(X n = N)) n∈N ∗ est une suite arithméticogéométrique de limite événtuelle le<br />

réel l tel que l = N − 1<br />

N l + 1 N<br />

c’est-à-dire l = 1.


Alors la suite (P(X n = N) − 1) n∈N ∗ est une suite géométrique de raison N − 1 et de premier<br />

N<br />

terme P(X 1 = N) − 1 = 1 N − 1.<br />

( ) n N − 1<br />

Ainsi pour tout entier n non nul, P(X n = N) − 1 = − .<br />

(<br />

N<br />

) n N − 1<br />

Finalement pour tout entier n non nul, P(X n = N) = 1 − .<br />

N<br />

5. a) D’après la formule <strong>des</strong> probabilités totales avec le système complet d’événements<br />

(X n = k) 1kN , pour tout entier j de [1,N ]<br />

P(X n+1 = j) =<br />

N∑<br />

P(X n = k)P Xn=k(X n+1 = j)<br />

k=1<br />

∑j−1<br />

= P(X n = j)P Xn=j(X n+1 = j) + P(X n = k)P Xn=k(X n+1 = j)<br />

k=1<br />

= j N P(X ∑j−1<br />

n = j) + P(X n = k) 1 N<br />

k=1<br />

⎛ ⎞ ⎛ 1 ⎞<br />

P(X n+1 = 1) N<br />

0 · · · 0 ⎛ ⎞<br />

P(X P(X n+1 = 2)<br />

Donc ⎜<br />

⎝<br />

⎟<br />

. ⎠ = 1<br />

2 . ..<br />

. n = 1)<br />

..<br />

N<br />

⎜<br />

N<br />

P(X n = 2)<br />

⎝<br />

.<br />

. .. . ⎟ ⎜<br />

.. 0<br />

⎠ ⎝<br />

⎟<br />

. ⎠ .<br />

P(X n+1 = N) 1<br />

N · · · 1 P(X<br />

N<br />

1 n = N)<br />

⎛ 1 ⎞<br />

N<br />

0 · · · 0<br />

1<br />

2 . ..<br />

. ..<br />

Ainsi A =<br />

N<br />

⎜<br />

N<br />

⎝<br />

.<br />

. .. . ⎟ .. 0<br />

⎠ .<br />

1<br />

N · · · 1<br />

N<br />

1<br />

b) A est une matrice triangulaire inférieure, donc les coefficients diagonaux de A sont les<br />

valeurs propres de A.<br />

Alors A admet n valeurs propres distinctes.<br />

Donc A est diagonalisable.<br />

⎛ ⎞<br />

1 0 0<br />

6. Si N = 3, alors A = 1 ⎝1 2 0<br />

3<br />

⎠.<br />

1 1 3<br />

⎛ ⎞<br />

1<br />

Par une récurrence immédiate, V n = A n−1 V 1 . Or V 1 = 1 ⎝1<br />

3<br />

⎠.<br />

1<br />

⎛ ⎞<br />

1<br />

Le sous-espace propre de A associé à la valeur propre 1 3 est E A( 1 3 ) = Vect( ⎝−1⎠).<br />

⎛<br />

0<br />

⎞<br />

0<br />

Le sous-espace propre de A associé à la valeur propre 2 3 est E A( 2 3 ) = Vect( ⎝ 1 ⎠).<br />

−1<br />

409


410<br />

⎛<br />

⎞<br />

Le sous-espace propre de A associé à la valeur propre 1 est E A (1) = Vect( ⎝ 0 0⎠).<br />

1<br />

⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞<br />

1 0 0 1 0 0 1 0 0<br />

Donc A = PDP −1 où P = ⎝−1 1 0⎠, D = 1 ⎝0 2 0⎠ 3<br />

et P −1 = ⎝1 1 0⎠.<br />

0 −1 1 0 0 3 1 1 1<br />

Par une récurrence ⎛ immédiate A n = PD⎞<br />

n P −1 . ⎛ ⎞<br />

1 0 0<br />

1<br />

Donc A n = 1 ⎝ 2 n − 1 2 n 0 ⎠<br />

3<br />

et V n n = 1 ⎝ 2 n − 1<br />

3 n − 2 n 3 n − 2 n 3 n 3<br />

⎠.<br />

n<br />

3 n − 2 n<br />

Donc P(X n = 1) = 1<br />

3 n , P(X n = 2) = 2n − 1<br />

3 n et P(X n = 3) = 3n − 2 n<br />

3 n .<br />

Exercice 31.32<br />

1. (N,X)(Ω) = {(n,k) ∈ N ∗ × N, 0 k n}.<br />

Pour tout couple (n,k) de (N,X)(Ω), par définition de la probabilité conditionnelle,<br />

P(N = n,X = k) = P N=n (X = k)P(N = n) = ( )<br />

n<br />

k p k (1−p) n−k p(1−p) n−1 = ( n<br />

k)<br />

p k+1 (1−p) 2n−k−1 .<br />

2. Comme (N = n) n∈N ∗ est un système complet d’événements, pour tout entier k non nul,<br />

P(X = k) =<br />

=<br />

+∞∑<br />

n=1<br />

+∞∑<br />

n=k<br />

P(N = n,X = k)<br />

( n<br />

k)<br />

p k+1 (1 − p) 2n−k−1<br />

= 1 ∑+∞ k! pk+1 (1 − p) k−1 n(n − 1) · · · (n − k + 1) ( (1 − p) 2) n−k<br />

n=k<br />

= 1 k! pk+1 (1 − p) k−1 k!<br />

p k+1 (2 − p) k+1<br />

= (1 − p) k−1 1<br />

(2 − p) k+1<br />

P(X = 0) = +∞ ∑<br />

P(N = n,X = 0) = +∞ ∑<br />

p(1 − p) 2n−1 .<br />

n=1<br />

Donc P(X = 0) = 1−p<br />

2−p .<br />

n=1<br />

3. Considèrons Y une variable aléatoire qui suit une loi de Bernoulli de paramètre p ′ et Z<br />

une variable aléatoire qui suit une loi géométrique de paramètre p ′ .<br />

Nous supposons Y et Z indépendantes.<br />

Posons alors W = Y Z. W(Ω) = N.<br />

Avec le système complet d’événements ((Y = 0),(Y = 1)), on a pour tout entier k<br />

P(W = k) = P(Y Z = k,Y = 0) + P(Y Z = k,Y = 1).<br />

Si k = 0, alors P(W = 0) = P(Y = 0) = 1 − p ′ .<br />

Si k 1, alors par l’indépendance <strong>des</strong> variables aléatoires Y et Z,<br />

P(W = k) = P(Z = k)P(Y = 1) = p ′2 (1 − p ′ ) k−1 .


Donc en posant p ′ = 1<br />

2−p<br />

, X et W ont même loi.<br />

Ainsi X a la même loi qu’un produit de deux variables indépendantes, l’une étant une variable<br />

aléatoire de Bernoulli et l’autre une variable aléatoire géométrique de même paramètre<br />

1<br />

2−p .<br />

4. Comme Y et Z sont indépendantes, E(X) = E(Y )E(Z) = 1.<br />

Comme Y 2 et Z 2 sont indépendantes, E(X 2 ) = E(Y 2 )E(Z 2 ).<br />

Or E(Y 2 ) = p ′ et V (Z) = 1−p′<br />

p<br />

= E(Z 2 ) − E(Z) 2 donc E(Z 2 ) = 1−p′<br />

′2<br />

p<br />

+ 1<br />

′2<br />

Ainsi E(X 2 ) = 2−p′<br />

p ′<br />

Exercice 31.33<br />

, et V (X) = 2−p′<br />

p ′<br />

− 1 = 2(1 − p).<br />

1. T i est une variable<br />

(<br />

aléatoire<br />

)<br />

de Bernoulli de paramètre P(T i = 1).<br />

an<br />

n − 1<br />

Or P(T i = 1) = .<br />

n<br />

( ) an ( ) an n − 1<br />

n − 1<br />

Donc T i est une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre , E(T i ) = .<br />

n<br />

n<br />

2. Si i ≠ j T i T j est une variable aléatoire de Bernoulli de paramètre<br />

( ) na n − 2<br />

P(T i T j = 1) = P(T i = 1,T j = 1) = .<br />

n<br />

( ) an n − 2<br />

Donc E(T i T j ) = .<br />

n<br />

( ) an ( ) 2an n − 2 n − 1<br />

Alors cov(T i ,T j ) = E(T i T j ) − E(T i )E(T j ) =<br />

− .<br />

n n<br />

∑<br />

3. Remarquons que Y n = n T i .<br />

i=1<br />

Par linéarité de l’espérance, E(S n ) = 1 n<br />

( ) an n − 1<br />

Donc E(S n ) = .<br />

(<br />

n<br />

n − 1<br />

Or<br />

n<br />

Donc anln(1 − 1 n ) ∼ −a.<br />

n→+∞<br />

n∑<br />

E(T i ).<br />

i=1<br />

) an<br />

= e an ln(1− 1 n ) et ln(1 − 1 n ) ∼<br />

n→+∞ − 1 n .<br />

Ainsi lim<br />

n→+∞ E(S n) = e −a .<br />

4.<br />

⎛<br />

V (S n ) = 1 n∑<br />

⎝<br />

n 2 V (T i ) + 2<br />

= 1 n<br />

i=1<br />

( n − 1<br />

n<br />

) an [<br />

1 −<br />

∑<br />

1i


412<br />

Or lim<br />

n→+∞<br />

( n − 2<br />

n<br />

Donc lim V (S n) = 0.<br />

n→+∞<br />

) an<br />

= e −2a , lim<br />

n→+∞<br />

5. a) S n (ω) − e −a = S n (ω) − E(S n ) + E(S n ) − e −a .<br />

Donc par inégalité triangulaire,<br />

( ) 2an ( ) an n − 1<br />

n − 1<br />

= e −2a et lim = e −a .<br />

n<br />

n→+∞ n<br />

∣ Sn (ω) − e −a∣ ∣ |Sn (ω) − E(S n )| + ∣ ∣ E(Sn ) − e −a∣ ∣ .<br />

b) Soit ε > 0.<br />

si ω vérifie |S n (ω) − e −a | ε alors |S n (ω) − E(S n )| + |E(S n ) − e −a | ε.<br />

Or lim E(S n) = e −a . Donc il existe un entier n 0 tel que por tout entier n supérieur ou<br />

n→+∞<br />

égal à n 0 , |E(S n ) − e −a | ε 2 .<br />

Donc ∀ε > 0, ∃n n 0 , P (|S n (ω) − e −a | ε) P ( |S n (ω) − E(S n )| ε 2)<br />

.<br />

c) Or d’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev, P(|S n − E(S n )| ε 2 ) 4V (S n)<br />

ε 2 .<br />

Donc lim<br />

n→+∞ P(|S n − E(S n )| ε 2 ) = 0.<br />

Ainsi lim<br />

n→+∞ P(|S n(ω) − e −a | ε) = 0.<br />

Exercice 31.34<br />

∑<br />

1. a) X n = n Y i .<br />

i=1<br />

n<br />

b) Y 1 suit une loi géométrique de paramètre<br />

( 2n 2 ) = 1<br />

2n−1 .<br />

pour tout entier i de [1,n], Y i suit une loi géométrique de paramètre p i où p i est la probabilité<br />

d’obtenir une nouvelle paire de boules portant le même numéro quand i −1 paires de boules<br />

protant le même numéro ont été enlevées.<br />

Donc p i =<br />

( n−i+1<br />

2(n−i+1)<br />

2 ) = 1<br />

2n−2i+1 et E(Y i) = 2n − 2i + 1.<br />

∑<br />

c) Par linéarité de l’espérance E(X n ) = n ∑<br />

E(Y i ) = n 2n − 2i + 1 = n 2 .<br />

i=1<br />

2. a) Si n = 1, X 1 est la variable aléatoire certaine égale à 1.<br />

Si n = 2, X 2 est égale au temps d’attente de la première paire de boules portant le même<br />

numéro.<br />

Donc X 2 suit une loi géométrique de paramètre 1 3 .<br />

b) Si n = 3, alors Y 3 est la variable aléatoire certaine égale à 1 et X 3 = Y 1 + Y 2 + 1, Y 1 suit<br />

une loi géométrique de paramètre 1 5 et Y 2 suit une loi géométrique de paramètre 1 3 . Pour<br />

tout entier k supérieur ou égal à 3, avec le système complet d’événements (Y 1 = i) i∈N ∗ et<br />

i=1


413<br />

par l’indépendance <strong>des</strong> variables aléatoires Y 1 et Y 2 ,<br />

P(X 3 = k) =<br />

=<br />

=<br />

+∞∑<br />

i=1<br />

P Y1=i(Y 2 = k − i − 1)P(Y 1 = i)<br />

k−2<br />

∑<br />

P(Y 2 = k − i − 1)P(Y 1 = i)<br />

i=1<br />

k−2<br />

∑<br />

i=1<br />

= 1 15<br />

( ) k−i−2 ( ) i−1<br />

1 2 1 4<br />

3 3 5 5<br />

( 2<br />

3) k−3 k−2 ∑<br />

i=1<br />

( 6<br />

5) i−1<br />

( 2<br />

3<br />

) k−3<br />

( 6<br />

) k−2<br />

5 − 1<br />

= 1 15<br />

1<br />

5<br />

) k−2 ( ) k−2 2<br />

−<br />

3)<br />

= 1 2<br />

( (4<br />

5<br />

3. a) [X n = n] est l’événement à chaque tirage on obtient une paire de boules portant le<br />

⋂<br />

même numéro. Donc [X n = n] = n [Y i = 1].<br />

i=1<br />

Par indépendance <strong>des</strong> événements, P(X n = n) = n ∏<br />

i=1<br />

1<br />

2n−2i+1 = 2n n!<br />

(2n)! .<br />

b) L’événement [X n = n + 1] est l’événement à tous les tirages on obtient une paire de<br />

boules portant le même numéro ( sauf à un tirage qui ) n’est pas le dernier tirage.<br />

Donc (X n = n + 1) = n−1 ⋃<br />

n⋂<br />

(Y i = 2) (Y j = 1) .<br />

i=1<br />

j=1,j!i<br />

Par incompatibilité et par indépendance <strong>des</strong> événements,<br />

P(X n = n + 1) =<br />

=<br />

n−1<br />

∑<br />

P((Y i = 2)<br />

i=1<br />

n−1<br />

∑<br />

P(Y i = 2)<br />

i=1<br />

n⋂<br />

j=1,j≠i<br />

n∏<br />

j=1,j!i<br />

n−1<br />

∑<br />

= p 1 p 2 · · · p n−1 (1 − p i )<br />

i=1<br />

⎛<br />

= 2n n−1<br />

n! ∑<br />

⎝n − 1 −<br />

(2n)!<br />

j=1<br />

(<br />

= 2n n!<br />

(2n)!<br />

n −<br />

2n∑<br />

k=1<br />

n<br />

1<br />

k − ∑<br />

= 2n n!<br />

(2n)! (n − h 2n − h n )<br />

(Y j = 1))<br />

P(Y j = 1)<br />

⎞<br />

1<br />

⎠<br />

2j + 1<br />

)<br />

1<br />

2k<br />

k=1


414<br />

Exercice 31.35<br />

1. Notons Y n la variable aléatoire égale au nombre de déplacements augmentant l’abscisse<br />

du point d’une unité au cours <strong>des</strong> n premières étapes.<br />

Y n suit une loi binomiale de paramètre (n,p). X n = Y n − (n − Y n ) = 2Y n − n.<br />

Pour tout entier k de [0,n], P(X n = 2k − n) = P(Y n = k) = ( n<br />

k)<br />

p k (1 − p) n−k .<br />

2. Notons Z i la variable aléatoire qui vaut 1 si le ième déplacement augmente l’abscisse de 1<br />

et −1 sinon. E(Z i ) = p −(1 −p) = 2p −1 et V (Z i ) = 1 −(2p −1) 2 = 4p(1 −p). Les variables<br />

aléatoires Z i sont indépendantes.<br />

∑<br />

X n = n Z i .<br />

i=1<br />

Si n m,<br />

cov(X n ,X m ) =<br />

=<br />

n∑<br />

i=1 j=1<br />

m∑<br />

cov(Z i ,Z j )<br />

n∑<br />

cov(Z i ,Z i )<br />

i=1<br />

= 4np(1 − p)

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