186 •J(ErUE DE -L'ET4SEWTiEMETiT VT{jMA11{E réussirent .pas à nous opposer <strong>de</strong>s candidats., le bloc syndicaliste ne permit pas <strong>de</strong> discerner exactement ce que valait la propagan<strong>de</strong> extrémiste et la- nôj-re. Aujourd'hui, il y a plus <strong>de</strong> netteté : chacun avec ses idées et ses hommes ; au moins la situation est claire. F* Et je ne doute pas que, dans l'immense majorité <strong>de</strong>s scrutins, c'est le programme élaboré par Péron au nom <strong>de</strong> la C. P. qui l'emportera. E. GLAY. . Les enfants <strong>de</strong> toutes les écoles <strong>de</strong> France seraient appelés i e travailler », dans chaque commune, un champ mis gracieusement à leur disposition par un cultivait ur. et les efforts les plus mentants, consacrés par les meilleurs résultats, seraient lécompensés par l'Etat, les départements et les comices agricoles
tt\ - CONTE LK PHARE DE L'ILE EFFROYABLE I. — FEMME DE MARIN, FEMME DE CHAGRIN. C'était il y a longtemps, clans un mon<strong>de</strong> lointain. Cette année-là. tout comme en notre hiver tempétueux <strong>î</strong>le 1923, l'océan était presque tous les jours en courroux. Les pêcheurs cependant <strong>de</strong>vaient, sur leurs barques légères, s'élancer sur la mer en iurie. pour se livrer à la pèche. Or. pour comble <strong>de</strong> soucis, le poisson était rare, si ce n'est aux environs <strong>de</strong> l'Ile Effroyable, ainsi appelée parce.que, sur la moitié <strong>de</strong> sou rivage, <strong>de</strong>s récifs dangereux l'entouraient, à fleur d'eau. l'n matin José-Léon prépara ses filets et-sa barque <strong>de</strong> pêehe. Pendant trois jours la mer avait été démontée ; profitant d'une accalmie, le pêcheur résolut d'aller jeter ses filets dans les parages <strong>de</strong> l'Ile Effroyable. Il était accompagné <strong>de</strong> son jeune frère Henrict. Sa femme Marianette l'accompagna jusqu'au rivage, et ce fut en pleurant qu'ELLE lui dit adieu. Ah ! qu'il a raison, le vieux proverbe : Femme <strong>de</strong> marin ! Femme- <strong>de</strong> chagrin ! Toute la journée Marianette fut dans une terrible inquiétu<strong>de</strong>. De gros nuages noirs couraient à l'horizon, la tempête à nouveau menaçait <strong>de</strong> soulever les flots <strong>de</strong> l'océan. L'orage éclata avec une fureur extraordinaire. Après avoir couché son petit.Dédé dans son berceau. Marianette prit sa cape, et grelottante s'en fut sur la grève. Une à une les femmes etit port <strong>de</strong> la côte, mais <strong>de</strong> Confianee-tn-l'Ocian, le bateau monté par José-Léon et son frère, pas un pèche ir n'avait <strong>de</strong> nouvelles. — Ah ! disaient les hommes, il faudrait un p!iare sur l'Ile Effroyable, afin que ses feux gui<strong>de</strong>nt les marins, et tout bas, en regardant les femmes en pleurs qui couraient sur la grève, appelant leurs maris et leurs fils, dans les ténèbres, ifs ajoutaient : — Il y aura <strong>de</strong>s naufrages cette nuit sur les récifs ! II. — LE DAUPHIN ET LES SIRÈNES.. José-Léon et son frère avaient lancé bien <strong>de</strong>s fois leur filet sur l'océan, quand la tempête éclata. <strong>La</strong> pêche était assrz bonne, les <strong>de</strong>ux hommes |iensèrent à rontrer ; mais un coup <strong>î</strong>le vent fit chavirer la barque; les marins réussirent à la remettre à flot, mais ils ne purent retrouver le bonne direction. Ils allèrent juste se jeter sur lus récifs, et la barque fut mise en pièces. Le jeurie HeriTirt et son frère furent emportés par les flots courroucés. Une vairue les lança contre le rivage, où ils allaient être blisés quand ils fur, ni lencoutrés par une troupe <strong>de</strong> jeunes sirènes qui chantaient et riaient dans la tempête. Les filles <strong>de</strong> l'Océan firent entrer les marins dans leur lon<strong>de</strong>, et 1rs soutinrent en formant sous leurs pas un pont avec leurs guirlan<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong> mer, puis elles conduisirent les <strong>de</strong>ux hommes dans leurs cavernes. Là. José-Léon et Henrict furent reçus par un fils <strong>de</strong> la mer. ap|>elé aussi le dauphin, rt qui avait un corps d'homme, <strong>de</strong>s nageoires et une queue <strong>de</strong> poisson. Le génie alluma du varech, dans une sorte <strong>de</strong> cheminée, fit sécher les <strong>de</strong>ux marins, et comme les malheureux grelottaient toujours, le dauphin s'en fut chercher pour EUX. dans la grotte <strong>de</strong>s naufrages, <strong>de</strong>s couvertures et un bon cordial qui les ranima. COURS d'INITIATION M Les <strong>de</strong>ux hommes se désolaient en i>en.sant à l'inquiétu<strong>de</strong> <strong>de</strong> leur famille. Le génie ne pouvait rester plus d'un quart d'heure sans plonger dans la mer ; tandis que nos amis se séchaient, il s'en fut s'ébattre dans l'océan. Quand il revint. José-Léon dit à son frère : — Comment nourrirons-nous notre famille, maintenant que\notrc barque s'en est allée au fond <strong>de</strong> l'océan ? Le fils <strong>de</strong> la mer rentrait à cet instant, le chagrin <strong>de</strong>s ileux hommes l'émut. Il dit : — Entrez avec moi dans la grotte <strong>de</strong>s naufrages, je vais vous montrer nos richesses. I-cs marins virent dans la caverne, parfaitement conservées par les génies, <strong>de</strong>s quantités innombrables <strong>de</strong> marchandises provenant <strong>de</strong>s naufrages. Il y avait aussi beaucoup <strong>de</strong> tonnes d'or et d'aigeut. Les <strong>de</strong>ux hommes regardèrent surtout avec envie les planches, les cor<strong>de</strong>s, les voiles et les outils ; ils |«ensaieiit fabriquer un,- barque. Le fils <strong>de</strong> la mer le leur permit. Les marins tiavaillèrent avec grand courage', et pendant qu'ils dormaient, la nuit, le dauphin et les sirènes avançaient considérablement leur besogne. <strong>î</strong>le sorte que. trois jours après, quand la tempête fut terminée, la barqui était achevée: et munie <strong>de</strong> filets elle ressemblait en tous po'tits à Confianet-rn-l'Océon. III. — LES FONDATIONS DE COTON. — Emplissez votre barque d'or et d'argent, dit le fils <strong>de</strong> la mer aux j>écheurs et quand vous reviendrez dans ces paitget, venez nous donne i <strong>de</strong> vos nouvelles. José-Léon remercia le bon dauphin, et avec le mnseulement <strong>de</strong> son frèreil dit : — Que ferions-nous <strong>de</strong> tant d'or et d'argent ! Nous ne voulons pas <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s paresseux, <strong>de</strong>s hommes inutiles à la société. Mais avec le trésor que vous nous offrez, nous désirons eonstiuirr un phaie pour gui<strong>de</strong>r les pauvres marins. I*e dauphin y consentit. Ix-s hommes ne piirent donc que juste assez d'or ur les récifs, une douzaine <strong>de</strong> barques et un grand navire chargé <strong>de</strong> coton. Pas un marin <strong>de</strong> ces bateaux n'avait échappé àJa^t£njr_ péte. Les ingénieurs et les ouvriers en eurent u plus grand désir encore d'élever vivement le phare. Mais désolation ! le terrain -ur lequel il fallait eonstiuire était formé <strong>de</strong> sables mouvants. Les pierres, bien cimentées pourtant, ne restaient pas en place. Les ingénieurs déclarèrent qu'il fallait abandonner le projet. José-Léon d'un air triste regardait, près <strong>de</strong> l'Ile, les récifs tout blancs d coton. Il se frappa 1 front, saisi d'une idée. Sur son conseil, on se servit <strong>de</strong>s balles <strong>de</strong> coton pour fixer le sable et donner au phare une base soli<strong>de</strong>. — C'est absur<strong>de</strong>, disaient lesouvrier»: un phare subit les assauts du vent, il doit avoir <strong>de</strong>s fondations que la t, in| été ne puisse ébranler. Et cependant sur ces bases fragiles, la tour s'éleva, d'une solidité extiéme. et tout en haut la chambre <strong>de</strong>. ÏXLBTBBI INTELLIGENTE *-etSSr* I 40 » lumière envoya sur la mer les rayons qui dénonçaient 1s lissât e — S3* aux i marins N*2T. 1rs réeifs - 23 dangereux. > 1923