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Comment faire venir un artiste étranger en France - Irma

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C O M P T E - R E N D U D E L A C O N F E R E N C E - D E B A T D U 1 9<br />

O C T O B R E 2 0 0 5<br />

« C O M M E N T F A I R E V E N I R U N A R T I S T E E T R A N G E R E N<br />

F R A N C E »<br />

D O C U M E N T S M I N I S T E R I E L S<br />

• L’ACCES DES ARTISTES ETRANGERS AU TERRITOIRE FRANÇAIS<br />

Par Michel CHRETIEN, Ministère des Af<strong>faire</strong>s Etrangères, sous-direction de la circulation des étrangers<br />

• LA REGL EMENTATION DE L’ENTREE ET DU SEJOUR DES ARTISTES ETRANGERS EN FRANCE<br />

Par François LEPAGE, Ministère de l’Intérieur, Direction des libertés publiques et des af<strong>faire</strong>s juridiques (DLPAJ), Bureau des<br />

visas<br />

• LE ROL E DU MINISTERE DE L A CULTURE DANS L A VENUE D’UN ARTISTE ETRANGER EN FRANCE<br />

Par Isabelle DURANQUET, Direction Régionale des Af<strong>faire</strong>s Culturelles, Chef du bureau des af<strong>faire</strong>s générales et des lic<strong>en</strong>ces<br />

d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs de spectacles<br />

• LA REGL EMENTATION DU TRAVAIL DES ARTISTES ETRANGERS SE PRODUISANT EN FRANCE<br />

Par Hervé GUICHAOUA, Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logem<strong>en</strong>t, Conseiller technique à la Direction de la<br />

population et des migrations<br />

• LA REGL EMENTATION SOCIAL E DES ARTISTES ETRANGERS SE PRODUISANT EN FRANCE : ACCORDS<br />

INTERNATIONAUX EN MATIERE DE SECURITE SOCIAL E<br />

Par Françoise ROGER, Service juridique du C<strong>en</strong>tre de Liaisons Europé<strong>en</strong>nes et Internationales de Sécurité Sociale<br />

1


L ’ A C C E S D E S A R T I S T E S E T R A N G E R S A U T E R R I T O I R E F R A N Ç A I S<br />

Par Michel CHRETIEN, Ministère des Af<strong>faire</strong>s Etrangères, sous-direction de la circulation des étrangers<br />

Afin de favoriser l’accueil et le travail des <strong>artiste</strong>s étrangers <strong>en</strong> <strong>France</strong>, le législateur a instauré <strong>en</strong> 1998 <strong>un</strong>e<br />

carte de séjour temporaire spécifique portant la m<strong>en</strong>tion ‘’profession artistique et culturelle’’. Cette volonté<br />

répondait principalem<strong>en</strong>t aux besoins de r<strong>en</strong>forcer les échanges culturels et de développer la francophonie.<br />

Aujourd’hui, la <strong>France</strong> doit continuer à être perçue comme <strong>un</strong>e terre d’accueil ouverte aux cultures étrangères.<br />

Pour cela, notre pays <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d faciliter la v<strong>en</strong>ue des <strong>artiste</strong>s et des professionnels de la culture, quelle que soit la<br />

durée de leur séjour, dans le respect des dispositions législatives et réglem<strong>en</strong>taires actuelles.<br />

Code de l’<strong>en</strong>t rée et du séjour des ét rangers et du droit d’asile (CESEDA)<br />

- Article L.211-1 : « pour <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> <strong>France</strong>, tout étranger doit être m<strong>un</strong>i des docum<strong>en</strong>ts et visas exigés par les conv<strong>en</strong>tions<br />

internationales et les règlem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> vigueur »<br />

- Article L.211-2 : non motivation des refus de visa<br />

- Article L.313-9 : Carte de Séjour Temporaire (CST) portant la m<strong>en</strong>tion ‘’profession artistique et culturelle’’ (PAC)<br />

Décret 46-1574 modifié du 30 juin 1946 modifié réglem<strong>en</strong>tant les conditions d’<strong>en</strong>t rée et de séjour <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> des ét rangers<br />

Article 7-9 : Carte de Séjour « Profession Artistique et Culturelle »<br />

Sont concernés :<br />

- les <strong>artiste</strong>s salariés (<strong>artiste</strong>s interprètes ou auteurs d’œuvre de l’esprit), titulaires d’<strong>un</strong> contrat de travail passé avec <strong>un</strong>e<br />

<strong>en</strong>treprise à objet culturel visé par le DDTEFP ou d’<strong>un</strong>e lettre du DDTEFP t<strong>en</strong>ant lieu de permis temporaire de travail. Le visa du<br />

DDTEFP permet de s’assurer que le droit du travail est bi<strong>en</strong> respecté, conformém<strong>en</strong>t à l’article R-341.4 du code du travail.<br />

- les <strong>artiste</strong>s titulaires d’<strong>un</strong> contrat d’<strong>un</strong>e autre nature (contrat d’<strong>artiste</strong>) passé avec <strong>un</strong>e <strong>en</strong>treprise dont l’objet est la création, la<br />

diffusion et l’exploitation d’<strong>un</strong>e œuvre de l’esprit et visé par la DRAC . Le visa de la DRAC permet de s’assurer de l’objet social<br />

effectif de l’établissem<strong>en</strong>t signataire du contrat (structures commerciales, associations, fondations), d’attester de l’activité des<br />

<strong>artiste</strong>s invités et de la nécessité de leur prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Ces contrats qui concern<strong>en</strong>t les <strong>artiste</strong>s créateurs (metteurs <strong>en</strong> scène,<br />

écrivains, compositeurs , sculpteurs, …) répond<strong>en</strong>t aux principales situations suivantes : réalisation d’<strong>un</strong>e œuvre, réalisation d’<strong>un</strong>e<br />

étude à caractère artistique ou culturelle préalable à la réalisation d’<strong>un</strong>e œuvre, prés<strong>en</strong>tation publique d’<strong>un</strong>e œuvre (exposition,<br />

confér<strong>en</strong>ce, cours ,…), accueil <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce.<br />

1) ROLE DES CONSULATS<br />

Avant toute délivrance de visa, les consulats opèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> amont <strong>un</strong> contrôle de l’objet du séjour du demandeur.<br />

La prés<strong>en</strong>tation d’<strong>un</strong> contrat de travail visé par <strong>un</strong>e DDTEFP ou <strong>un</strong>e DRAC ne disp<strong>en</strong>se pas nos consulats,<br />

lorsqu’il existe des indices de fraude ou que le groupe n’est pas connu dans son propre pays, de procéder,<br />

notamm<strong>en</strong>t auprès des services concernés <strong>en</strong> <strong>France</strong>, à des vérifications portant sur l’objet et les conditions du<br />

2


séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong> (organisateur et cal<strong>en</strong>drier des spectacles, caractère sérieux des représ<strong>en</strong>tations , locations<br />

de salle…).<br />

a) Etrangers exerçant <strong>un</strong>e profession artistique ou culturelle d’<strong>un</strong>e durée inférieure<br />

ou égale à 3 mois<br />

Les demandes de visa sont instruites conformém<strong>en</strong>t aux règles <strong>en</strong> vigueur pour la délivrance des visas<br />

Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong> et donn<strong>en</strong>t lieu à la perception de frais de dossier s’élevant actuellem<strong>en</strong>t à 35 euros.<br />

- Régime de circulation<br />

Les <strong>artiste</strong>s dont la nationalité n’est pas soumise à l’obligation de visa court séjour (VCS) <strong>en</strong> vertu d’<strong>un</strong><br />

accord rest<strong>en</strong>t disp<strong>en</strong>sés de cette formalité même s’ils travaill<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant cette période, à l’exception<br />

des ressortissants des pays signataires d’accords basés sur la réciprocité prévoyant l’obligation de visa<br />

pour l’exercice d’<strong>un</strong>e activité professionnelle : Australie , Brésil, Br<strong>un</strong>ei, Corée du Sud, Etats-Unis,<br />

Japon, Mexique, Singapour, V<strong>en</strong>ezuela.<br />

- Justificatifs à prés<strong>en</strong>ter selon le cas<br />

- Visa délivré<br />

o <strong>un</strong> contrat de travail visé par le DDTEFP ou <strong>un</strong>e lettre d’autorisation du DDTEFP t<strong>en</strong>ant lieu<br />

de permis temporaire de travail<br />

o <strong>un</strong> contrat d’<strong>un</strong>e autre nature passé avec <strong>un</strong>e <strong>en</strong>treprise à objet culturel<br />

o la justification de ressources suffisantes (<strong>en</strong>viron 50 euros /jour) : <strong>un</strong>e prise <strong>en</strong> charge de<br />

l’organisme d’accueil <strong>en</strong> <strong>France</strong> peut être acceptée et diminue d’autant les ressources<br />

nécessaires<br />

o <strong>un</strong> justificatif relatif aux conditions d’hébergem<strong>en</strong>t<br />

o garanties de rapatriem<strong>en</strong>t (billet aller-retour ou moy<strong>en</strong> de l’acquérir)<br />

o assurance maladie <strong>en</strong> voyage (conformém<strong>en</strong>t à la décision du Conseil n°2004/17/CE du<br />

22 décembre 2003 et la loi n°2003-1119 du 26 novembre 2003 et au décret n°2004-<br />

1237 du 17 novembre 2004).<br />

Un visa <strong>un</strong>iforme Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong> (type C), plusieurs <strong>en</strong>trées, pour <strong>un</strong> séjour d’<strong>un</strong>e durée correspondant à<br />

celle de la prestation culturelle est délivré.<br />

Il comporte les m<strong>en</strong>tions ‘’accord DDTEFP’’ et ‘’APT à solliciter dès l’arrivée’’ pour les <strong>artiste</strong>s titulaires<br />

d’<strong>un</strong> contrat visé par le DDTEFP.<br />

Il comporte la m<strong>en</strong>tion ‘’voyage d’af<strong>faire</strong>s’’ pour les <strong>artiste</strong>s titulaires d’<strong>un</strong> contrat visé par <strong>un</strong>e DRAC.<br />

b) Etrangers exerçant <strong>un</strong>e profession artistique ou culturelle p<strong>en</strong>dant <strong>un</strong>e durée<br />

supérieure à 3 mois<br />

Les demandes de visa sont instruites conformém<strong>en</strong>t aux règles nationales et donn<strong>en</strong>t lieu à la perception de<br />

frais de dossier s’élevant actuellem<strong>en</strong>t à 99 euros.<br />

- Régime de circulation<br />

3


Un visa de long séjour est obligatoire sauf pour les ressortissants de l’UE/EEE, de la Suisse, d’Andorre,<br />

de Monaco, de Saint Marin et du Vatican.<br />

- Justificatifs à prés<strong>en</strong>ter<br />

Le contrat de travail visé par le DDTEFP ou par <strong>un</strong>e DRAC sert de justificatif du voyage et de garantie<br />

des moy<strong>en</strong>s d’exist<strong>en</strong>ce et d’hébergem<strong>en</strong>t. Les consulats procèd<strong>en</strong>t si nécessaire (doute sur la réalité<br />

de l’objet du séjour) à des vérifications auprès des DDTEFP et des DRAC.<br />

- Visa délivré<br />

Un visa de long séjour (type D) à plusieurs <strong>en</strong>trées, comportant les m<strong>en</strong>tions ‘’<strong>artiste</strong>’’ et ‘’carte de séjour à<br />

solliciter dès l’arrivée’’ est délivré.<br />

2) REFUS DE VISA<br />

Les visas peuv<strong>en</strong>t être refusés pour des raisons d’ordre ou de sécurité publics, pour non prés<strong>en</strong>tation des<br />

justificatifs exigés ou lorsqu’il y a fraude manifeste.<br />

Seules les décisions de refus de visa opposées aux <strong>artiste</strong>s titulaires d’<strong>un</strong> contrat de travail visé par le DDTEFP<br />

sont motivées. (application de l’article L.211-2 , 5° du CESEDA). Dans ce cas, le refus est notifié à l’intéressé<br />

par écrit <strong>en</strong> lui indiquant précisém<strong>en</strong>t les raisons du refus, les voies et les délais de recours. Dans les autres<br />

cas, le refus est notifié verbalem<strong>en</strong>t à l’intéressé, sauf si celui-ci réclame <strong>un</strong>e notification écrite ou lorsque le<br />

consulat répond à <strong>un</strong> recours gracieux exercé sans succès par l’intéressé.<br />

Avant tout recours cont<strong>en</strong>tieux devant le Conseil d’Etat, la saisine de la commission de recours contre les<br />

décisions de refus de visa est <strong>un</strong> préalable obligatoire, sous peine d’irrecevabilité de ce recours. Elle doit<br />

inter<strong>v<strong>en</strong>ir</strong> dans <strong>un</strong> délai de deux mois à compter de la notification de la décision. (articles 1 et 2 du décret<br />

2000- 1093 du 10 novembre 2000).<br />

3) FORMALITES RELATIVES A L’ENTREE ET AU SEJOUR<br />

a) Formalités à l’<strong>en</strong>trée sur le territoire<br />

L’<strong>artiste</strong> titulaire d’<strong>un</strong> visa de court séjour doit pouvoir prés<strong>en</strong>ter aux ag<strong>en</strong>ts chargés du contrôle des frontières<br />

le contrat visé qui sert de justificatif du motif du voyage ainsi que les justificatifs de ses conditions de séjour <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> et <strong>un</strong>e garantie de rapatriem<strong>en</strong>t.<br />

L’<strong>artiste</strong> titulaire d’<strong>un</strong> visa de long séjour est disp<strong>en</strong>sé de prés<strong>en</strong>ter des justificatifs d’hébergem<strong>en</strong>t, de moy<strong>en</strong>s<br />

d’exist<strong>en</strong>ce et de garantie de rapatriem<strong>en</strong>t lors du contrôle à la frontière.<br />

b) Formalités liées au travail et au séjour<br />

4


L’<strong>artiste</strong> titulaire d’<strong>un</strong> visa de court séjour portant la m<strong>en</strong>tion ‘’accord DDTEFP’’ doit solliciter <strong>un</strong>e autorisation<br />

provisoire de travail dès son arrivée <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Le titulaire d’<strong>un</strong> visa de court séjour portant la m<strong>en</strong>tion ‘’voyage<br />

d’af<strong>faire</strong>s’’ n’a auc<strong>un</strong>e formalité à effectuer <strong>en</strong> <strong>France</strong>.<br />

L’<strong>artiste</strong> titulaire d’<strong>un</strong> visa de long séjour portant la m<strong>en</strong>tion ‘’<strong>artiste</strong>’’ doit déposer dans les deux mois de son<br />

arrivée (si possible dès son arrivée) <strong>un</strong>e demande de carte de séjour temporaire ‘’PAC’’.<br />

4) LES MEMBRES DE FAMILLE DES ARTISTES<br />

Auc<strong>un</strong>e disposition spécifique n’est prévue pour les membres de famille des <strong>artiste</strong>s qui relèv<strong>en</strong>t du droit<br />

comm<strong>un</strong> (VCS avec m<strong>en</strong>tion ‘’non professionnel’’, VLS ‘’visiteur’’ ou ‘’RF ANAEM’’).<br />

5


L A R E G L E M E N T A T I O N<br />

D E L ’ E N T R E E E T D U S E J O U R<br />

D E S A R T I S T E S E T R A N G E R S E N F R A N C E<br />

Par François LEPAGE, Ministère de l’Intérieur, Direction des libertés publiques et des af<strong>faire</strong>s juridiques<br />

(DLPAJ), Bureau des visas<br />

Note sur la DLPAJ :Elle élabore et met <strong>en</strong> œuvre la réglem<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> matière de police administrative des<br />

étrangers. Elle rassemble quatre sous-directions, dont la sous direction des étrangers et la circulation<br />

transfrontalière, qui se décompose elle-même <strong>en</strong> cinq bureaux :<br />

1 er bureau : de la nationalité : modalité de délivrance de la CNI/ titre fondateur<br />

2 ème bureau : <strong>en</strong>trée et circulation transfrontalière : bureau des visas.<br />

4 ème bureau : bureau du droit du séjour, du droit d’asile et des questions migratoires<br />

5 ème bureau : bureau de l’éloignem<strong>en</strong>t<br />

Traits généraux<br />

Près de 3,5 millions d’étrangers résid<strong>en</strong>t <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce sur notre sol <strong>en</strong> séjour régulier.<br />

85% de cette population résid<strong>en</strong>te est issue, soit d’<strong>un</strong> pays europé<strong>en</strong> soit du Maghreb<br />

7 nationalités rassembl<strong>en</strong>t les 2/3 de cette population (par ordre décroissant) : Portugais, Algéri<strong>en</strong>s, Marocains, Itali<strong>en</strong>s, Turcs,<br />

Espagnols, et T<strong>un</strong>isi<strong>en</strong>s.<br />

Répartition géographique sur le territoire : 50 % Ile de <strong>France</strong>, 10 % Rhône Alpes et PACA<br />

La politique française d’immigration se caractérise par <strong>un</strong>e double autorisation :<br />

- au consulat par la délivrance d’<strong>un</strong> visa (<strong>en</strong> 2003 : 2 millions de visas délivrés par les postes consulaires français soit 20 % des<br />

10 millions délivrés dans l’espace Sch<strong>en</strong>g<strong>en</strong>)<br />

- <strong>en</strong> préfecture : par la remise d’<strong>un</strong> titre de séjour (plus de 600.000 titres de séjour sont remis aux guichets des préfectures<br />

chaque année, dont plus de 200 000 premiers titres)<br />

Elém<strong>en</strong>ts statistiques<br />

En 2003 : 216 500 premiers titres dont<br />

94 000 pour motifs familiaux,<br />

31 000 pour motifs de travail,<br />

55 000 pour les étudiants,<br />

16 000 <strong>en</strong> qualité de visiteur,<br />

8 000 au titre de réfugié<br />

4 500 pour motif médical.<br />

Nombre de cartes PAC délivrées :<br />

1998 137<br />

1999 407 223<br />

2000 583 229<br />

2001 658 210<br />

2002 740 242<br />

2003 915 372<br />

2004 805 272<br />

Pas de statistique pour la carte visiteur <strong>artiste</strong><br />

6


Fondem<strong>en</strong>t juridique<br />

- le Code de l’Entrée, du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile ou CESEDA (Ordonnance du 2 novembre 1945)<br />

- le décret du 30 juin 1946 réglem<strong>en</strong>tant les conditions d’<strong>en</strong>trée et de séjour des étrangers<br />

- le décret du 11 mars 1994 réglem<strong>en</strong>tant les conditions d’<strong>en</strong>trée et de séjour des comm<strong>un</strong>autaires<br />

Les deux dernières modifications législatives :<br />

- la loi du 11 mai 1998 dite RESEDA relative à l’<strong>en</strong>trée, au séjour des étrangers et au droit d’asile (Loi Chevènem<strong>en</strong>t)<br />

- la loi du 26 novembre 2203 dite MISEFEN relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers et à la nationalité (Loi<br />

Sarkozy)<br />

1) LES CONDITIONS DE DELIVRANCE DES TITRES DE SEJOUR<br />

Pour la délivrance des titres de séjour aux étrangers, 4 critères sont pris <strong>en</strong> compte par l’autorité préfectorale,<br />

auxquels correspond<strong>en</strong>t des régimes différ<strong>en</strong>ts :<br />

- les conditions d’<strong>en</strong>trée,<br />

- la nationalité du demandeur<br />

- la durée du séjour<br />

- l’objet du séjour<br />

a) Les conditions d’<strong>en</strong>trée<br />

En principe, l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> <strong>France</strong> doit <strong>faire</strong> l’objet d’<strong>un</strong>e autorisation préalable délivrée par nos consulats, après<br />

consultation, le cas échéant du ministère de l’intérieur : le visa.<br />

2 types principaux de visa sont susceptibles d’être accordés.<br />

Tout d’abord le visa touristique, d’<strong>un</strong>e durée inférieure à 90 jours, délivré aux ressortissants de pays tiers<br />

justifiant de ressources suffisantes et de garanties de rapatriem<strong>en</strong>t. Toutefois, <strong>un</strong> certain nombre de<br />

nationalités, dont les Etats membres de l’Union europé<strong>en</strong>ne, sont disp<strong>en</strong>sés de ce visa pour circuler <strong>en</strong> <strong>France</strong>.<br />

Ensuite, le visa d’établissem<strong>en</strong>t appelé «visa de long séjour », qui seul permet de prés<strong>en</strong>ter <strong>un</strong>e demande de<br />

titre de séjour <strong>en</strong> préfecture.<br />

b) La prise <strong>en</strong> compte de la nationalité<br />

Il convi<strong>en</strong>t de distinguer trois grands régimes applicables <strong>en</strong> fonction de la nationalité du demandeur.<br />

Les ressortissants étrangers relevant du droit comm<strong>un</strong>autaire<br />

Ces ressortissants (citoy<strong>en</strong>s de l’<strong>un</strong>ion europé<strong>en</strong>ne, de l’espace économique europé<strong>en</strong> et les membres de leur<br />

famille quelle que soit leur nationalité) bénéfici<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong> droit au séjour privilégié puisqu’ils <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

sous couvert d’<strong>un</strong> simple docum<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>tité. En fait, leur régime de séjour résulte directem<strong>en</strong>t des Traités<br />

instituant la comm<strong>un</strong>auté europé<strong>en</strong>ne, mis <strong>en</strong> œuvre <strong>en</strong> <strong>France</strong> ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par voie réglem<strong>en</strong>taire (décret<br />

du 11 mars 1994 modifié).<br />

La loi du 26 novembre 2003 a supprimé l’obligation de dét<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> titre de séjour pour les ressortissants de ces<br />

Etats ainsi que de la Confédération suisse. Ces ressortissants peuv<strong>en</strong>t donc séjourner et travailler <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

7


sans être t<strong>en</strong>u de solliciter <strong>un</strong> titre de séjour. Ils conserv<strong>en</strong>t toutefois le droit pour des raisons personnelles<br />

d’<strong>en</strong> <strong>faire</strong> la demande auprès des services préfectoraux.<br />

S’agissant des ressortissants des dix nouveaux Etats membres de l’Union europé<strong>en</strong>ne depuis le 1 er mai 2004,<br />

et à l’exception de Chypre et de Malte, des mesures transitoires ont été introduites qui les oblig<strong>en</strong>t, s’ils<br />

souhait<strong>en</strong>t exercer <strong>un</strong>e activité économique <strong>en</strong> <strong>France</strong>, à solliciter <strong>un</strong> titre de séjour valant autorisation de<br />

travail p<strong>en</strong>dant toute la durée de la période transitoire qui pourra s’ét<strong>en</strong>dre de deux à sept ans.<br />

Les ressortissants étrangers relevant des accords bilatéraux de circulation liant la <strong>France</strong> aux pays du Maghreb<br />

et aux pays d’Afrique francophone subsahari<strong>en</strong>ne (anci<strong>en</strong>nes possessions françaises)<br />

Ils bénéfici<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong> régime spécifique dans la mesure où ces accords détermin<strong>en</strong>t de manière plus ou moins<br />

précise, les conditions d’<strong>en</strong>trée et de séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong> des intéressés.<br />

Pour le Maroc et 12 autres pays d’Afrique subsahari<strong>en</strong>ne, ces accords sont considérés comme largem<strong>en</strong>t<br />

alignés sur le droit comm<strong>un</strong> du CESEDA, même si certaines des nouvelles dispositions introduites dans<br />

l'ordonnance par la loi MISEFEN du 26 novembre 2003 ont fait naître de nouvelles spécificités. En revanche, les<br />

accords bilatéraux <strong>en</strong> vigueur régiss<strong>en</strong>t de manière complète pour les Algéri<strong>en</strong>s, et de manière partielle pour<br />

les T<strong>un</strong>isi<strong>en</strong>s, leurs conditions d’<strong>en</strong>trée, de séjour et d’emploi <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Des av<strong>en</strong>ants aux accords francoalgéri<strong>en</strong><br />

et franco-t<strong>un</strong>isi<strong>en</strong> ont été signés respectivem<strong>en</strong>t le 11 juillet 2001 et le 8 septembre 2000 et sont<br />

<strong>en</strong>trés <strong>en</strong> vigueur les 1er janvier et 1er novembre 2003.<br />

Les ressortissants étrangers qui ne relèv<strong>en</strong>t ni du droit comm<strong>un</strong>autaire, ni d’<strong>un</strong> régime spécial régi par<br />

conv<strong>en</strong>tion bilatérale, ni des conv<strong>en</strong>tions de Vi<strong>en</strong>ne de 1961 et 1963 sur les relations diplomatiques et<br />

consulaires<br />

Ils sont assujettis au régime général du CESEDA modifié et des textes réglem<strong>en</strong>taires pris pour son application.<br />

c) La durée du séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

Le CESEDA permet de délivrer des titres de séjour valables, soit 1 an au plus (carte de séjour<br />

temporaire), soit dix ans et r<strong>en</strong>ouvelables de plein droit (carte de résid<strong>en</strong>t).<br />

d) L’objet du séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong> : Carte de Séjour Temporaire, Carte de Résid<strong>en</strong>t, Retraite, asile<br />

Une carte de séjour temporaire valable 1 an peut être délivrée,<br />

- soit aux étrangers v<strong>en</strong>us <strong>en</strong> <strong>France</strong> <strong>en</strong> qualité de visiteurs, étudiants, sci<strong>en</strong>tifiques, <strong>artiste</strong>s ou pour y<br />

exercer <strong>un</strong>e activité professionnelle (article L. 313-6 à 10 CESEDA)<br />

Ces cartes font l’objet d’<strong>un</strong> double contrôle, elles sont soumises à l’appréciation des autorités<br />

préfectorales, elles suppos<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e démarche volontaire de l’intéressé dans son pays.<br />

- soit de plein droit aux étrangers prés<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> <strong>France</strong> <strong>en</strong> raison de l’int<strong>en</strong>sité des li<strong>en</strong>s personnels et<br />

familiaux qu’ils y ont noués (articles L 313-11-11 CESEDA).<br />

Cette carte de séjour porte la m<strong>en</strong>tion de l’objet prévu du séjour et est r<strong>en</strong>ouvelable sous réserve que les<br />

conditions qui ont prévalu à sa délivrance initiale soi<strong>en</strong>t toujours remplies.<br />

8


2) LE SEJOUR DES ARTISTES EN FRANCE<br />

Les <strong>artiste</strong>s souhaitant résider <strong>en</strong> <strong>France</strong> pour <strong>un</strong>e période supérieure à trois mois peuv<strong>en</strong>t se voir délivrer <strong>un</strong>e<br />

carte de séjour temporaire portant la m<strong>en</strong>tion «profession artistique ou culturelle » ou «visiteur ».<br />

Il convi<strong>en</strong>t tout d’abord de distinguer deux catégories d’étrangers : les ressortissants de l’Union Europé<strong>en</strong>ne et<br />

ceux originaires des pays tiers.<br />

- Les <strong>artiste</strong>s de l’Union europé<strong>en</strong>ne, de l’espace économique europé<strong>en</strong> (Norvège, Islande, Licht<strong>en</strong>stein) et<br />

de la Confédération suisse.<br />

Conformém<strong>en</strong>t à l’article L.121-1 du CESEDA, ils ne sont pas soumis à l’obligation de dét<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> titre de séjour<br />

pour pouvoir résider et travailler sur le territoire français (même conditions que les nationaux). Sauf NEM si<br />

exerce <strong>un</strong>e activité économique<br />

- Les <strong>artiste</strong>s originaires des autres pays<br />

Pour ces <strong>artiste</strong>s v<strong>en</strong>ant effectuer <strong>un</strong>e ou plusieurs prestations artistiques, il est indisp<strong>en</strong>sable d’être <strong>en</strong><br />

possession d’<strong>un</strong>e autorisation de travail et <strong>un</strong> titre de séjour.<br />

Les autorisations de travail sont délivrées, soit par les directions départem<strong>en</strong>tales du travail, de l’emploi et de<br />

la formation professionnelle, soit par les directions régionales des af<strong>faire</strong>s culturelles selon la nature du contrat.<br />

a) La carte de séjour temporaire PAC « profession artistique et culturelle »<br />

Cette procédure a été instituée par la loi « RESEDA » du 11 mai 1998, correspondant, depuis la nouvelle<br />

codification, à l’article L.313-9 du code de l’<strong>en</strong>trée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (l’ex article 12<br />

alinéa 4 de l’ordonnance du 2 novembre 1945 modifiée).<br />

L’intitulé de cet article est le suivant :<br />

« La carte de séjour temporaire délivrée à <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> interprète tel que défini par l’article L.212-1 du code de la<br />

propriété intellectuelle ou à <strong>un</strong> auteur d’œuvre littéraire ou artistique visée à l’article L.112-2 du même code,<br />

titulaire d’<strong>un</strong> contrat de plus de trois mois passé avec <strong>un</strong>e <strong>en</strong>treprise ou <strong>un</strong> établissem<strong>en</strong>t dont l’activité<br />

principale comporte la création ou l’exploitation d’<strong>un</strong>e œuvre de l’esprit, porte la m<strong>en</strong>tion «profession artistique<br />

ou culturelle ».<br />

Cette carte vaut autorisation de séjour et de travail.<br />

Cette carte est délivrée pour la durée prévue du contrat, et au plus pour <strong>un</strong> an.<br />

Cette carte est r<strong>en</strong>ouvelable.<br />

Il faut cep<strong>en</strong>dant que les ressortissants étrangers soi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>trés <strong>en</strong> <strong>France</strong> sous - couvert d’<strong>un</strong> visa de long<br />

séjour délivré par l’autorité consulaire du pays d’origine.<br />

La procédure diffère selon que le contrat dont est titulaire l’<strong>artiste</strong> est <strong>un</strong> contrat de travail ou d’<strong>un</strong>e autre<br />

nature.<br />

- Contrat de travail de plus de 3 mois passé avec <strong>un</strong>e <strong>en</strong>treprise à objet culturel :<br />

Visa de la DDTEFP.<br />

9


La carte de séjour temporaire m<strong>en</strong>tion «profession artistique et culturelle » est délivrée sur prés<strong>en</strong>tation<br />

notamm<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong> exemplaire du contrat de travail visé favorablem<strong>en</strong>t par la DDTEFP (la situation de l’emploi<br />

pour ce type de contrat n’est pas opposable).<br />

- Contrat d’<strong>un</strong>e autre nature qu’<strong>un</strong> contrat de travail de plus de 3 mois passé avec <strong>un</strong>e <strong>en</strong>treprise ou <strong>un</strong><br />

établissem<strong>en</strong>t (public ou privé) à objet culturel :<br />

Avis favorable de la DRAC.<br />

La carte de séjour temporaire m<strong>en</strong>tion «profession artistique et culturelle » est délivrée sur prés<strong>en</strong>tation<br />

notamm<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong> exemplaire du contrat après avis favorable de la DRAC.<br />

Pièces demandées par les services préfectoraux lors d’<strong>un</strong>e première demande d’admission au séjour :<br />

- Un passeport <strong>en</strong> cours de validité revêtu d’<strong>un</strong> visa de long séjour.<br />

- Une pièce d’état civil (livret de famille ou extrait d’acte de naissance) française ou étrangère<br />

accompagnée de sa traduction par <strong>un</strong> traducteur asserm<strong>en</strong>té.<br />

- Trois photographies d’id<strong>en</strong>tité réc<strong>en</strong>tes (de face, tête nue).<br />

- Une pièce réc<strong>en</strong>te justifiant du domicile dans le départem<strong>en</strong>t (quittance de loyer, facture d’électricité ou<br />

de téléphone…).<br />

- Un certificat médical visé par l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale de l’accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM<br />

ex OMI).<br />

- Un exemplaire du contrat (de travail ou autre) visé par la DDTEFP ou la DRAC.<br />

Le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t du titre est soumis à ces mêmes conditions (hormis la pièce d’état civil et le certificat<br />

médical), sous réserve de la production d’<strong>un</strong> nouveau contrat ou du contrat initial à durée indéterminée.<br />

La carte PAC est délivrée et r<strong>en</strong>ouvelée dans les mêmes conditions pour les ressortissants algéri<strong>en</strong>s. La<br />

réglem<strong>en</strong>tation applicable est alors l’article 7 g) de l’accord franco-algéri<strong>en</strong> du 27 décembre 1968 modifié.<br />

Lorsque le ressortissant étranger a sollicité son admission au séjour et a produit les pièces nécessaires, les<br />

services préfectoraux lui délivr<strong>en</strong>t <strong>un</strong> récépissé de demande de carte de séjour, d’<strong>un</strong>e validité maximale de trois<br />

mois, le temps pour l’administration de vérifier son dossier et de <strong>faire</strong> fabriquer le titre de séjour. Ce récépissé<br />

permet à son titulaire de travailler, que ce soit pour <strong>un</strong>e première demande que pour le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de son<br />

titre.<br />

La carte de séjour temporaire portant la m<strong>en</strong>tion «visiteur »<br />

Cette carte correspond à l’article L.313-6 du code de l’<strong>en</strong>trée et du séjour des étrangers et du droit d’asile<br />

(l’ex article 12 alinéa 1 de l’ordonnance du 2 novembre 1945 modifiée) :<br />

« La carte de séjour temporaire délivrée à l’étranger qui apporte la preuve qu’il peut vivre de ses seules<br />

ressources et qui pr<strong>en</strong>d l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de n’exercer <strong>en</strong> <strong>France</strong> auc<strong>un</strong>e activité professionnelle soumise à<br />

autorisation porte la m<strong>en</strong>tion «visiteur ». »<br />

Ce titre peut être délivré à tous les étrangers qui exerc<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e profession non soumise à autorisation dont<br />

certains <strong>artiste</strong>s du spectacle, aux graveurs, peintres, sculpteurs, aux écrivains ou aux photographes….<br />

Les pièces demandées par les services préfectoraux lors d’<strong>un</strong>e première demande sont :<br />

- Passeport <strong>en</strong> cours de validité assorti d’<strong>un</strong> visa de long séjour.<br />

10


- Une pièce d’état civil (livret de famille ou extrait d’acte de naissance) française ou étrangère<br />

accompagnée de sa traduction par <strong>un</strong> traducteur asserm<strong>en</strong>té<br />

- Trois photographies d’id<strong>en</strong>tité réc<strong>en</strong>tes (de face, tête nue).<br />

- Une pièce réc<strong>en</strong>te justifiant du domicile dans le départem<strong>en</strong>t (quittance de loyer, facture d’électricité ou<br />

de téléphone…).<br />

- Un certificat médical visé par l’Ag<strong>en</strong>ce Nationale de l’accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM<br />

ex OMI).<br />

- Justification que l’intéressé peut vivre des ressources dont il dispose (attestation bancaire…) et la<br />

réalité de la profession qu’il souhaite exercer.<br />

Lors du r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de ce titre, il sera demandé <strong>un</strong> avertissem<strong>en</strong>t fiscal ou <strong>un</strong> certificat de non-imposition<br />

pour l’année écoulée.<br />

La CST «visiteur » est délivrée et r<strong>en</strong>ouvelée dans les mêmes conditions pour les ressortissants algéri<strong>en</strong>s. La<br />

réglem<strong>en</strong>tation applicable est alors l’article 7 a) de l’accord franco-algéri<strong>en</strong> du 27 décembre 1968 modifié.<br />

b) Séjour inférieur ou égal à trois mois<br />

1) Situation du ressortissant étranger soumis à l’obligation de dét<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> visa de court<br />

séjour inférieur ou égal à trois mois pour séjourner temporairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

Le visa dont est titulaire cet <strong>artiste</strong> le place durant sa validité <strong>en</strong> situationrégulière. En cas de prestation<br />

salariée, il lui revi<strong>en</strong>t de solliciter auprès de la direction départem<strong>en</strong>tale du travail, de l’emploi et de la formation<br />

professionnelle (DDTEFP) <strong>un</strong>e autorisation provisoire de travail. Dans l’hypothèse d’<strong>un</strong>e prestation autre que<br />

salariée, son seul visa suffit.<br />

2) Situation du ressortissant étranger non-soumis à l’obligation de dét<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> visa de court<br />

séjour pour séjourner temporairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

Dans la limite de trois mois, l’intéressé pourra exercer son activité d’<strong>artiste</strong>. En cas d’exercice d’<strong>un</strong>e prestation<br />

salariée, il devra obt<strong>en</strong>ir <strong>un</strong>e autorisation de travail de la DDTEFP. Dans le cas d’<strong>un</strong>e prestation autre que<br />

salariée, auc<strong>un</strong> docum<strong>en</strong>t n’est exigible.<br />

3) La situation particulière des personnes titulaires de contrats de courte durée<br />

Souv<strong>en</strong>t, les <strong>artiste</strong>s sont titulaires de contrats de très courte durée, de quelques jours ou d’<strong>un</strong> ou deux<br />

mois. En fonction de leurs conditions d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> <strong>France</strong> et de leur situation professionnelle, ils peuv<strong>en</strong>t<br />

bénéficier d’<strong>un</strong>e prolongation de leur séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong>.<br />

Cas des prorogations de visas de court séjour<br />

Il est possible, à titre dérogatoire, de proroger le visa de court séjour dans la limite de trois mois de séjour <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> d’<strong>un</strong>e personne qui a été autorisée à séjourner temporairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> pour <strong>un</strong> ou deux mois par<br />

exemple, si au terme de la prestation qui a motivé la délivrance du visa, l’intéressé conclut <strong>un</strong> nouveau contrat<br />

de courte durée. La demande déposée par l’<strong>artiste</strong> doit inter<strong>v<strong>en</strong>ir</strong> avant la fin de validité du visa de court<br />

séjour. S’il s’agit d’<strong>un</strong>e prestation salariée, la DDTEFP doit être de nouveau saisie.<br />

11


Cas des personnes <strong>en</strong>trées sous visa de long séjour temporaire<br />

Ces personnes sont am<strong>en</strong>ées au terme de leur(s) contrat(s) à regagner leur pays d’origine. Dans ces<br />

hypothèses, <strong>un</strong>e prorogation de visa n’est pas possible. Si les intéressés désir<strong>en</strong>t à nouveau séjourner <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> pour y exercer <strong>un</strong>e activité artistique, ils devront obt<strong>en</strong>ir, selon la durée de leur nouveau contrat, <strong>un</strong><br />

visa.<br />

Cas des personnes <strong>en</strong>trées sous visa long séjour « profession artistique et culturelle » et qui souhait<strong>en</strong>t<br />

poursuivre leur séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

Si à l’expiration de la validité de leur carte de séjour temporaire, les intéressés bénéfici<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong>e nouvelle<br />

promesse d’embauche de courte durée égale au moins à trois mois, il leur est à nouveau délivré <strong>un</strong>e carte de<br />

séjour temporaire «profession artistique et culturelle » d’<strong>un</strong>e durée de validité égale à la durée prévue de leur<br />

nouveau contrat, majorée d’<strong>un</strong> mois, après avis favorable de la DDTEFP ou de la direction régionale des<br />

af<strong>faire</strong>s culturelles (DRAC).<br />

Si ces personnes ne sont pas titulaires d’<strong>un</strong> tel contrat, elles conserv<strong>en</strong>t néanmoins leur droit au séjour <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong> puisqu’elles sont <strong>en</strong>trées sous visa long séjour. En fonction de leur situation, elles sont donc mises <strong>en</strong><br />

possession d’<strong>un</strong>e carte de séjour temporaire portant la m<strong>en</strong>tion «salarié » ou «visiteur », voire «étudiant », selon<br />

les règles de droit comm<strong>un</strong> relatif au séjour des ressortissants étrangers <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

Il est à noter qu’<strong>un</strong>e personne <strong>en</strong>trée sous visa long séjour autre qu’<strong>en</strong> qualité d’<strong>artiste</strong> peut demander à tout<br />

mom<strong>en</strong>t <strong>un</strong> changem<strong>en</strong>t de statut et obt<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> titre de séjour «profession artistique et culturelle ».<br />

c) Les membres de famille des <strong>artiste</strong>s<br />

Les membres de famille des <strong>artiste</strong>s peuv<strong>en</strong>t accompagner leur conjoint ou leurs par<strong>en</strong>ts durant leur séjour <strong>en</strong><br />

<strong>France</strong>. Ils sont soumis aux règles de droit comm<strong>un</strong> relatif à l'<strong>en</strong>trée et au séjour des étrangers <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Ils<br />

peuv<strong>en</strong>t donc obt<strong>en</strong>ir <strong>un</strong> visa de court séjour, <strong>un</strong> visa de long séjour ou <strong>un</strong> titre de séjour <strong>en</strong> qualité de visiteur<br />

ou à <strong>un</strong> autre titre <strong>en</strong> fonction de la nature de leur séjour (salarié, étudiant, regroupem<strong>en</strong>t familial...).<br />

d) L’accès à la carte de résid<strong>en</strong>t<br />

Les <strong>artiste</strong>s titulaires d’<strong>un</strong>e carte de séjour PAC et VISITEUR peuv<strong>en</strong>t solliciter <strong>un</strong>e carte de résid<strong>en</strong>t au bout de<br />

5 années de séjour régulier, conformém<strong>en</strong>t à l’article L.314-8 du code de l’<strong>en</strong>trée et du séjour des étrangers et<br />

du droit d’asile. La décision d’accorder ou de refuser la carte de résid<strong>en</strong>t est prise <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte des faits<br />

qu’il peut invoquer à l’appui de son int<strong>en</strong>tion de s’établir durablem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong>, de ses moy<strong>en</strong>s d’exist<strong>en</strong>ce et<br />

des conditions de son activité professionnelle s’il <strong>en</strong> a <strong>un</strong>e et de son intégration républicaine dans la société<br />

française.<br />

12


L E R O L E D U M I N I S T E R E D E L A C U L T U R E D A N S L A V E N U E D ’ U N A R T I S T E<br />

E T R A N G E R E N F R A N C E<br />

Par Isabelle DURANQUET, Direction Régionale des Af<strong>faire</strong>s Culturelles, Chef du bureau des af<strong>faire</strong>s<br />

générales et des lic<strong>en</strong>ces d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs de spectacles<br />

Le Ministère de la Culture est compét<strong>en</strong>t pour examiner la v<strong>en</strong>ue d’<strong>artiste</strong>s <strong>en</strong> <strong>France</strong> sous certaines conditions,<br />

qui ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la durée du séjour et au type du contrat que l’<strong>artiste</strong> a signé. Deux réglem<strong>en</strong>tations sont<br />

alors concernées : la loi du 11 mai 1998 qui permet aux préfectures de délivrer <strong>un</strong>e carte de séjour PAC<br />

(profession artistique et culturelle) lorsque certaines conditions sont ré<strong>un</strong>ies et l’ordonnance du 13 octobre<br />

1945 modifiée relative à la production de spectacles vivants <strong>en</strong> <strong>France</strong>.<br />

1) LA CARTE PAC (loi du 11 mai 1998)<br />

Dans le cadre de cette réglem<strong>en</strong>tation, <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> qui souhaite <strong>v<strong>en</strong>ir</strong> et séjourner <strong>en</strong> <strong>France</strong> peut le <strong>faire</strong> à divers<br />

titres : soit à titre de visiteur, de touriste, ou m<strong>un</strong>i d’<strong>un</strong>e autorisation de travail qui n’a ri<strong>en</strong> à voir avec l’exercice<br />

de son art : ceux-ci ne sont pas concernés par les développem<strong>en</strong>ts qui vont suivre. Ceux qui déclar<strong>en</strong>t <strong>v<strong>en</strong>ir</strong> <strong>en</strong><br />

tant qu’<strong>artiste</strong>s mais exercer à titre bénévole sont égalem<strong>en</strong>t exclus des précisions qui suiv<strong>en</strong>t. En effet ne sont<br />

concernés par la question que les <strong>artiste</strong>s qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tant que professionnels <strong>en</strong> <strong>France</strong> et ont signé <strong>un</strong><br />

contrat avec <strong>un</strong>e structure de droit français.<br />

Sur la durée : ne sont concernés que les <strong>artiste</strong>s qui ont signé <strong>un</strong> contrat exigeant leur prés<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

pour <strong>un</strong>e durée supérieure à trois mois. Si la durée du séjour est inférieure à trois mois le ministère de la<br />

Culture n’est pas compét<strong>en</strong>t pour examiner le contrat.<br />

Sur le type de contrat : <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> qui souhaite <strong>v<strong>en</strong>ir</strong> exercer son art <strong>en</strong> <strong>France</strong> est soumis aux mêmes règles<br />

que n’importe quel autre travailleur étranger ou français : s’il vi<strong>en</strong>t tourner <strong>un</strong> film, donner <strong>un</strong> concert, effectuer<br />

<strong>un</strong>e tournée théâtrale il doit être m<strong>un</strong>i d’<strong>un</strong> contrat de travail dans lequel apparaiss<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t les conditions<br />

de rém<strong>un</strong>ération : ceci correspond au respect du droit du travail, tel qu’il est appliqué par tout professionnel<br />

français exerçant <strong>en</strong> <strong>France</strong>. Dans ce cas, la compét<strong>en</strong>ce pour examiner le contrat revi<strong>en</strong>t au Ministère du<br />

travail. Le Ministère de la Culture n’est alors pas compét<strong>en</strong>t.<br />

Cep<strong>en</strong>dant dans la réalité on trouve certains cas pour lesquels il n’est pas habituel de verser des salaires ou<br />

des cachets : les <strong>artiste</strong>s sont alors rém<strong>un</strong>érés <strong>en</strong> droits d’auteur. Par exemple <strong>un</strong> réalisateur de film qui vi<strong>en</strong>t<br />

<strong>faire</strong> des repérages avant le tournage proprem<strong>en</strong>t dit ou <strong>un</strong> professionnel qui vi<strong>en</strong>t à la Cité Internationale des<br />

Arts après avoir été sélectionné pour bénéficier d’<strong>un</strong> séjour <strong>en</strong> atelier-logem<strong>en</strong>t : dans ces deux cas il n’y a pas<br />

de contrat de travail proprem<strong>en</strong>t dit. On parle alors de contrat d’<strong>artiste</strong>. Pour répondre à ce type de situation<br />

<strong>un</strong> élém<strong>en</strong>t de souplesse a été apporté par la loi du 11 mai 1998 qui prévoit que sous certaines conditions les<br />

DRAC peuv<strong>en</strong>t viser les contrats d’<strong>artiste</strong>s.<br />

a) Le visa des DRAC<br />

13


Tout d’abord il faut préciser que ce visa n’est pas <strong>un</strong>e autorisation ni <strong>un</strong>e décision : ce n’est qu’<strong>un</strong> simple avis<br />

donné par <strong>un</strong>e DRAC, sur les docum<strong>en</strong>ts transmis : la décision finale apparti<strong>en</strong>t aux consulats dans le cas où<br />

l’<strong>artiste</strong> est toujours à l’étranger, ou les préfectures du lieu d’habitation quand l’<strong>artiste</strong> est déjà <strong>en</strong> <strong>France</strong> et<br />

souhaite transformer son titre de séjour ou le <strong>faire</strong> prolonger. Dans le second cas les DRAC sont saisies<br />

directem<strong>en</strong>t par les services préfectoraux (les DRAC ne reçoiv<strong>en</strong>t pas les intéressés).<br />

Pour apposer son visa, la DRAC examine si la durée de séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong> invoquée par le demandeur est<br />

justifiée compte t<strong>en</strong>u des projets : ainsi <strong>un</strong> contrat de cession de droits ou d’exclusivité dans le cas des <strong>artiste</strong>s<br />

qui ont <strong>en</strong>registré <strong>un</strong> disque ne justifie pas, <strong>en</strong> général, le visa de la DRAC car il n’est pas besoin de séjourner<br />

physiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> pour toucher les royalties liés à la v<strong>en</strong>te des disques. Et l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t technique<br />

d’<strong>un</strong> disque ne nécessitant pas quatre ou cinq ans la DRAC n’est pas <strong>en</strong> mesure de viser de tels contrats. (Dans<br />

le cas de tournées promotionnelles, les concerts doiv<strong>en</strong>t être rém<strong>un</strong>érés à l’<strong>artiste</strong> : on se trouve alors dans le<br />

cas d’<strong>un</strong> contrat de travail : la DRAC n’est plus compét<strong>en</strong>te).<br />

De même, <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> plastici<strong>en</strong> qui a signé <strong>un</strong> contrat avec <strong>un</strong>e galerie d’art par lequel elle s’<strong>en</strong>gage à exposer<br />

au moins quatre œuvres par mois, se trouve plus dans le cadre d’<strong>un</strong> contrat commercial que dans celui d’<strong>un</strong><br />

contrat d’<strong>artiste</strong>.<br />

b) Conséqu<strong>en</strong>ces du visa<br />

Si la DRAC appose son visa, il ne peut être que d’<strong>un</strong>e durée maximum d’<strong>un</strong> an, r<strong>en</strong>ouvelable<br />

exceptionnellem<strong>en</strong>t. Une carte de séjour PAC pourra alors être délivrée (ou non) par les services préfectoraux.<br />

Cette carte n’ouvre pas de droits au chômage à ses bénéficiaires.<br />

2) LA LICENCE D’ENTREPRENEUR DE SPECTACLES VIVANTS (ordonnance du 13<br />

octobre 1945 modifiée)<br />

Cette réglem<strong>en</strong>tation ne concerne que le spectacle vivant (musique, danse, théâtre) puisque la profession<br />

d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur de spectacle est <strong>un</strong>e profession réglem<strong>en</strong>tée qui nécessite <strong>un</strong>e autorisation préalable pour<br />

exercer la profession (exploitant de lieu accueillant des spectacles, producteur ou diffuseur de spectacles).<br />

Ainsi quand l’<strong>artiste</strong> étranger est produit par <strong>un</strong>e structure de droit français, celle-ci doit demander <strong>un</strong>e<br />

autorisation de travail à sa DDTEFP (APT) pour permettre à l’<strong>artiste</strong> de <strong>v<strong>en</strong>ir</strong> se produire <strong>en</strong> <strong>France</strong> (délais<br />

parfois longs = effectuer la demande le plus <strong>en</strong> amont possible). Quand le producteur est étranger, il peut soit<br />

demander <strong>un</strong>e lic<strong>en</strong>ce temporaire pour la durée de la tournée, soit <strong>faire</strong> <strong>un</strong>e déclaration préalable de prestation<br />

de service à la DRAC compét<strong>en</strong>te tout <strong>en</strong> déposant parallèlem<strong>en</strong>t auprès de l’Inspection du travail du<br />

départem<strong>en</strong>t du premier spectacle <strong>un</strong>e déclaration préalable. Le contrat signé par le producteur étranger doit<br />

alors l’être avec <strong>un</strong>e structure de droit français titulaire d’<strong>un</strong>e lic<strong>en</strong>ce d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur de spectacles : exploitant<br />

de lieu ou diffuseur, ou co-producteur (catégorie 1 ou 3, ou 2).<br />

CONCLUSION<br />

Quand il n’est pas dans <strong>un</strong>e situation juridiquem<strong>en</strong>t marginale ou <strong>un</strong>e situation spécifique (appr<strong>en</strong>tissage,<br />

formation professionnelle,…), l’<strong>artiste</strong> qui souhaite exercer son art <strong>en</strong> <strong>France</strong> doit :<br />

- soit être titulaire d’<strong>un</strong> contrat de travail (= compét<strong>en</strong>ce du Ministère du travail pour examiner les<br />

docum<strong>en</strong>ts quelle que soit la durée du séjour + ou – de trois mois) ;<br />

14


- soit être titulaire d’<strong>un</strong> contrat d’<strong>artiste</strong>. Dans ce cas c’est la DRAC qui est compét<strong>en</strong>te pour<br />

examiner les docum<strong>en</strong>ts et son avis sera transmis à la préfecture, qui délivrera ou refusera la carte<br />

PAC selon <strong>un</strong> faisceau de critères qui dépass<strong>en</strong>t largem<strong>en</strong>t le cadre du simple visa de la DRAC. La<br />

délivrance n’est donc pas automatique, même <strong>en</strong> cas de visa par la DRAC.<br />

NB : quand l’<strong>artiste</strong> n’est pas <strong>en</strong>core titulaire d’<strong>un</strong> titre de séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong>, c’est le Consulat qui est saisi de la<br />

demande. Quand l’<strong>artiste</strong> étranger est déjà <strong>en</strong> séjour <strong>en</strong> <strong>France</strong>, il doit s’adresser d’abord à la préfecture de<br />

son lieu d’habitation qui saisira directem<strong>en</strong>t la DDTEFP ou la DRAC compét<strong>en</strong>te avant de transformer son titre<br />

de séjour, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> carte PAC.<br />

15


L A R E G L E M E N T A T I O N D U T R A V A I L D E S A R T I S T E S E T R A N G E R S S E<br />

P R O D U I S A N T E N F R A N C E ( s p e c t a c l e v i v a n t e t s p e c t a c l e e n r e g i s t r é )<br />

Par Hervé GUICHAOUA, Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logem<strong>en</strong>t, Conseiller technique à<br />

la Direction de la population et des migrations<br />

1) LES ARTISTES DES SPECTACLES VIVANTS OU ENREGISTRES<br />

Le code du travail précise que ces <strong>artiste</strong>s, quels que soi<strong>en</strong>t les modalités et le montant de leur rém<strong>un</strong>ération,<br />

ainsi que la qualification donnée au contrat, sont présumés être des salariés lorsqu ’ils se produis<strong>en</strong>t dans des<br />

spectacles de cette nature.<br />

Cette présomption s’applique indifféremm<strong>en</strong>t de la notoriété, de l ’âge ou la nationalité.<br />

La conséqu<strong>en</strong>ce de ce principe est qu ’il apparti<strong>en</strong>t au producteur ou à celui qui a recours à <strong>un</strong> <strong>artiste</strong><br />

d ’apporter la preuve qu ’il n ’est pas lié à celui-ci par <strong>un</strong> contrat de travail.<br />

Trois conditions pour être considéré comme <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> :<br />

- interpréter <strong>un</strong>e œuvre de l ’esprit,<br />

- se produire <strong>en</strong> public (pour les spectacles vivants),<br />

- percevoir <strong>un</strong>e rém<strong>un</strong>ération , <strong>en</strong> espèces ou <strong>en</strong> nature.<br />

2) L ’EMPLOYEUR DE L ’ARTISTE<br />

L ’employeur de l’<strong>artiste</strong> est le producteur du spectacle.<br />

Cet employeur peut être, soit établi <strong>en</strong> <strong>France</strong>, soit établi hors de <strong>France</strong>.<br />

Dans le premier cas, l ’<strong>artiste</strong> est employé directem<strong>en</strong>t par <strong>un</strong> producteur qui est <strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité française.<br />

Dans le second cas, il est employé par <strong>un</strong> producteur qui est <strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité étrangère qui le détache<br />

temporairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> dans le cadre d ’<strong>un</strong>e prestation de services internationale artistique.<br />

3) STATUT DES TECHNICIENS QUI PARTICIPENT A LA PRODUCTION<br />

Les technici<strong>en</strong>s peuv<strong>en</strong>t être égalem<strong>en</strong>t, soit des salariés d ’<strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité française, soit des salariés d’<strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité<br />

établie à l ’étranger qui les détache temporairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> pour réaliser <strong>un</strong>e prestation de services<br />

internationale.<br />

Ils peuv<strong>en</strong>t être des travailleurs indép<strong>en</strong>dants, établis <strong>en</strong> <strong>France</strong> ou à l ’étranger, si leurs conditions de travail<br />

attest<strong>en</strong>t de cette qualité.<br />

4) DROIT DU TRAVAIL APPLICABLE<br />

16


Le producteur de l ’<strong>artiste</strong> étranger, qu’il soit <strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité française ou <strong>un</strong>e <strong>en</strong>tité établie à l ’étranger doit<br />

respecter les principales dispositions suivantes de la législation du travail:<br />

- les autorisations de travail, si ressortissant pays tiers<br />

- l ’emploi des <strong>en</strong>fants<br />

- le niveau des rém<strong>un</strong>érations<br />

- la durée du travail et les jours de repos<br />

- les congés payés, notamm<strong>en</strong>t l ’affiliation à la caisse des congés payés<br />

- le paiem<strong>en</strong>t des cotisations et contributions sociales<br />

5) LES AUTORISATIONS DE TRAVAIL<br />

Les <strong>artiste</strong>s et les technici<strong>en</strong>s salariés de nationalité étrangère qui exerc<strong>en</strong>t leur activité <strong>en</strong> <strong>France</strong>, même pour<br />

<strong>un</strong>e courte période, doiv<strong>en</strong>t avoir obt<strong>en</strong>u préalablem<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e autorisation de travail.<br />

Cette autorisation de travail peut être limitée à la durée de la réalisation du spectacle ou de plus longue durée<br />

si l ’<strong>artiste</strong> bénéficie d’<strong>un</strong> contrat de travail supérieur à trois mois.<br />

Sont soumis à autorisation de travail : les <strong>artiste</strong>s et technici<strong>en</strong>s étrangers ressortissants de pays tiers.<br />

Ne sont donc pas soumis à autorisation de travail : les ressortissants de l ’UE, de l ’EEE, de la Suisse,<br />

d ’Andorre , de Monaco et de Saint Marin.<br />

Ne sont pas égalem<strong>en</strong>t soumis à autorisation de travail les ressortissants de pays tiers qui sont salariés<br />

d ’employeurs établis dans l ’UE, l ’EEE et la SUISSE.<br />

a) Procédure<br />

Les autorisations de travail sont à solliciter auprès du service de la main d ’œuvre étrangère des directions<br />

départem<strong>en</strong>tales du travail,de l ’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), trois mois avant le début<br />

du spectacle et,au minimum, <strong>un</strong> mois avant celui ci (circulaire du 19 avril 2005).<br />

La demande est adressée à la DDTEFP du siège du producteur ou du lieu du premier spectacle, si le<br />

producteur est établi à l ’étranger.<br />

Les autorisations de travail peuv<strong>en</strong>t être sollicitées par l ’employeur des <strong>artiste</strong>s et des technici<strong>en</strong>s ou par <strong>un</strong><br />

mandataire habilité.<br />

Lorsque la demande est prés<strong>en</strong>tée par <strong>un</strong> mandataire, celui ci doit justifier d ’<strong>un</strong> pouvoir écrit et être capable<br />

de fournir à l ’administration tous les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et tous les docum<strong>en</strong>ts nécessaires.<br />

b) Conditions de délivrance des autorisations de travail<br />

- Le respect par l ’employeur de la législation sociale,<br />

- L ’égalité de traitem<strong>en</strong>t avec les ressortissants français occupant les mêmes fonctions,<br />

- Les conditions de logem<strong>en</strong>t,<br />

- L ’opposition de la situation de l ’emploi,<br />

- Le respect de la législation relative à ces deux secteurs d ’activité.<br />

c) Nature des autorisations de travail<br />

Lorsque l’<strong>artiste</strong> ou le technici<strong>en</strong> étranger vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> pour <strong>un</strong>e courte durée et pour <strong>un</strong> travail précis, il<br />

reçoit <strong>un</strong>e autorisation de travail temporaire limitée à la durée de cette activité.<br />

17


Lorsque l’<strong>artiste</strong> est <strong>en</strong> mesure de prés<strong>en</strong>ter <strong>un</strong> contrat de plus de trois mois, il reçoit <strong>un</strong>e carte de séjour<br />

profession artistique et culturelle d ’<strong>un</strong>e durée d ’<strong>un</strong> an qui est r<strong>en</strong>ouvelée p<strong>en</strong>dant toute la durée de ce<br />

contrat.<br />

Un <strong>artiste</strong> peut se voir délivrer égalem<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e carte de séjour et de travail de dix ans, s ’il remplit des<br />

conditions prévues de façon générale pour tous les étrangers.<br />

d) Les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts à fournir<br />

Les demandes d ’autorisations de travail doiv<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>dre des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur:<br />

- la situation du producteur<br />

- le cont<strong>en</strong>u du contrat de travail, et notamm<strong>en</strong>t la rém<strong>un</strong>ération et les avantages <strong>en</strong> nature (transport,<br />

nourriture, logem<strong>en</strong>t)<br />

- la protection sociale et le versem<strong>en</strong>t des cotisations et des contributions sociales<br />

- les dates des représ<strong>en</strong>tations et les différ<strong>en</strong>ts lieux de travail<br />

- le contrat de cession de droits, de coproduction ou de coréalisation, lorsqu ’il existe.<br />

La liste complète des docum<strong>en</strong>ts et des informations à fournir est détaillée dans <strong>un</strong>e notice nationale<br />

d ’information.<br />

6) L ’EMPLOI DES ENFANTS<br />

Une autorisation d ’emploi des <strong>en</strong>fants <strong>artiste</strong>s de moins de 16 ans, y compris les étrangers, doit être sollicitée<br />

avant le début de la production.<br />

Elle est demandée à la commission départem<strong>en</strong>tale d ’emploi des <strong>en</strong>fants du siège du producteur (préfecture et<br />

DDASS).<br />

Si le producteur est établi à l ’étranger, la demande est faite à la commission départem<strong>en</strong>tale de Paris.<br />

7) LA REMUNERATION MINIMALE<br />

Le principe inscrit dans le code du travail est l ’égalité de traitem<strong>en</strong>t avec les ressortissants français occupant<br />

les mêmes fonctions<br />

La rém<strong>un</strong>ération des <strong>artiste</strong>s et des technici<strong>en</strong>s étrangers doit donc respecter au minimum les tarifs prévus par<br />

les conv<strong>en</strong>tions collectives qui exist<strong>en</strong>t dans ces deux secteurs d ’activité.<br />

8) LES CONGES PAYES<br />

Les employeurs des <strong>artiste</strong>s et des technici<strong>en</strong>s étrangers doiv<strong>en</strong>t verser des cotisations à la caisse des congés<br />

payés du spectacle.<br />

Ces cotisations sont dues par les employeurs établis <strong>en</strong> <strong>France</strong> ou à l ’étranger.<br />

Une exception est prévue par le code du travail s’ il est démontré l ’exist<strong>en</strong>ce d ’<strong>un</strong> système d ’équival<strong>en</strong>ce<br />

pour les producteurs établis dans l ’Espace Economique Europé<strong>en</strong>.<br />

9) LE PAIEMENT DES COTISATIONS ET DES CONTRIBUTIONS SOCIALES<br />

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La règle générale est que l ’emploi des <strong>artiste</strong>s et des technici<strong>en</strong>s, quelle que soit leur nationalité, donne lieu au<br />

versem<strong>en</strong>t par leur employeur des cotisations et des contributions à la sécurité sociale, à l ’assurance chômage<br />

et à la caisse de retraite complém<strong>en</strong>taire, ainsi qu ’ à la médecine du travail et à la formation professionnelle.<br />

Des dérogations à ce principe exist<strong>en</strong>t lorsque le producteur est établi à l ’étranger.<br />

En application de la législation française et des conv<strong>en</strong>tions internationales de sécurité sociale conclues <strong>en</strong>tre la<br />

<strong>France</strong> et quelques pays, les employeurs établis à l ’étranger sont disp<strong>en</strong>sés de verser certaines cotisations et<br />

contributions sociales <strong>en</strong> <strong>France</strong> lorsqu ’ils y font travailler temporairem<strong>en</strong>t leurs salariés.<br />

10) OBLIGATION DES PRODUCTEURS ETRANGERS<br />

Le producteur étranger qui détache <strong>en</strong> <strong>France</strong> temporairem<strong>en</strong>t des <strong>artiste</strong>s ou des technici<strong>en</strong>s est soumis à la<br />

législation sociale concernant la prestation de services internationale détaillée par le code du travail.<br />

Il doit respecter les normes sociales françaises d ’ordre public.<br />

Par ailleurs, les producteurs étrangers ont <strong>un</strong>e obligation déclarative :<br />

Toutes les <strong>en</strong>treprises étrangères, quel que soit le secteur d’activité, qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>France</strong> dans le cadre<br />

d’<strong>un</strong>e prestation de services internationale doiv<strong>en</strong>t adresser à l ’inspection du travail du lieu de leur activité <strong>un</strong>e<br />

déclaration préalable.<br />

Cette déclaration préalable concerne les producteurs de spectacles établis hors de <strong>France</strong>.<br />

11) SANCTIONS DE L ’EMPLOI IRREGULIER DES ARTISTES ET DES TECHNICIENS<br />

Les autorités françaises sont très att<strong>en</strong>tives aux conditions d ’emploi des <strong>artiste</strong>s et des technici<strong>en</strong>s pour éviter<br />

les pratiques de travail illégal et d’abus de recours à des contrats de travail précaires.<br />

Les services de contrôle sont s<strong>en</strong>sibilisés à ces pratiques et sont invités à <strong>faire</strong> davantage de vérifications.<br />

Des sanctions, pénales et financières, peuv<strong>en</strong>t être appliquées à l ’<strong>en</strong>contre des producteurs et des diffuseurs<br />

qui ne respect<strong>en</strong>t pas la loi.<br />

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L A R E G L E M E N T A T I O N S O C I A L E D E S A R T I S T E S E T R A N G E R S S E<br />

P R O D U I S A N T E N F R A N C E : A C C O R D S I N T E R N A T I O N A U X E N M A T I E R E D E<br />

S E C U R I T E S O C I A L E<br />

Par Françoise ROGER, Service juridique du C<strong>en</strong>tre de Liaisons Europé<strong>en</strong>nes et Internationales de Sécurité<br />

Sociale<br />

Comme pour tous les travailleurs, le principe est l’assujettissem<strong>en</strong>t de l’<strong>artiste</strong> étranger à la législation du lieu<br />

de travail.<br />

Un <strong>artiste</strong> qui se produit <strong>en</strong> <strong>France</strong> doit donc être soumis au régime français.<br />

Il existe cep<strong>en</strong>dant trois exceptions à ce principe<br />

- Le détachem<strong>en</strong>t<br />

- La prestation de service pour <strong>un</strong> <strong>artiste</strong> non salarié,<br />

- La situation de l’<strong>artiste</strong> qui exerce de manière perman<strong>en</strong>te son activité sur le territoire de plusieurs<br />

États d’Europe<br />

1) LE DETACHEMENT<br />

L’<strong>artiste</strong> doit être le salarié d’<strong>un</strong> employeur installé à l’étranger, dans <strong>un</strong> État lié à la <strong>France</strong> par <strong>un</strong> accord<br />

international de sécurité sociale, qui l’<strong>en</strong>voie <strong>en</strong> « mission » <strong>en</strong> <strong>France</strong> <strong>en</strong> continuant à cotiser pour lui dans le<br />

pays de travail habituel.<br />

L’<strong>artiste</strong> doit donc <strong>v<strong>en</strong>ir</strong> pour le compte de cet employeur.<br />

a) Conditions supplém<strong>en</strong>taires liées à la mission<br />

- La durée: chaque accord international prévoit <strong>un</strong>e durée limite, par exemple <strong>un</strong> an maximum dans le cadre<br />

des règlem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s<br />

b) Conditions supplém<strong>en</strong>taires liées à l’<strong>artiste</strong><br />

- La nationalité<br />

Il faut vérifier si l’accord avec le pays de départ s’applique <strong>en</strong> fonction de la nationalité ou indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de<br />

celle-ci<br />

- Le statut<br />

La plupart des accords s’appliqu<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t aux salariés sauf règlem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s, accords bilatéraux avec<br />

Andorre, USA, Canada, Québec, Chili<br />

- L’antériorité de l’affiliation dans le pays de départ<br />

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c) Conditions supplém<strong>en</strong>taires liées à l’employeur<br />

- L’employeur doit exercer normalem<strong>en</strong>t son activité dans l’État où il est établi<br />

- Il doit s’<strong>en</strong>gager à payer l’<strong>en</strong>semble des cotisations<br />

- Il doit solliciter la délivrance du formulaire attestant du mainti<strong>en</strong> du salarié au régime habituel de<br />

rattachem<strong>en</strong>t, E101 dans le cadre des règlem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s.<br />

-<br />

d) Conséqu<strong>en</strong>ces pour l’organisateur de spectacle qui accueille l’<strong>artiste</strong><br />

Il n’y a pas lieu de verser des cotisations <strong>en</strong> <strong>France</strong> si ce n’est dans certains cas auprès de la caisse congés<br />

spectacle.<br />

Pour établir, <strong>en</strong> cas de contrôle de l’Urssaf, le bi<strong>en</strong> fondé de l’abs<strong>en</strong>ce de versem<strong>en</strong>t de cotisations,<br />

l’organisateur doit conserver le certificat de détachem<strong>en</strong>t.<br />

2) LA PRESTATION DE SERVICE DE L’ARTISTE NON SALARIE<br />

a) Conditions<br />

Dans le cadre des règlem<strong>en</strong>ts europé<strong>en</strong>s l’<strong>artiste</strong> non salarié qui peut établir son statut (E101 coché 14bis ou<br />

a §1) n’est pas soumis au régime français.<br />

La même possibilité existe pour les <strong>artiste</strong>s v<strong>en</strong>ant d’Andorre, des USA, du Canada, du Québec (dans la limite<br />

spécifique de trois mois), du Chili.<br />

b) Conséqu<strong>en</strong>ces pour l’organisateur de spectacle qui accueille l’<strong>artiste</strong><br />

Il n’y a pas lieu de verser des cotisations <strong>en</strong> <strong>France</strong> si ce n’est dans certains cas auprès de la caisse congés<br />

spectacle.<br />

Pour établir, <strong>en</strong> cas de contrôle de l’Urssaf, le bi<strong>en</strong> fondé de l’abs<strong>en</strong>ce de versem<strong>en</strong>t de cotisations,<br />

l’organisateur doit conserver le certificat de détachem<strong>en</strong>t.<br />

3) LA SITUATION DE L’ARTISTE QUI EXERCE DE MANIERE PERMANENTE SON ACTIVITE<br />

SALARIEE SUR LE TERRITOIRE DE PLUSIEURS ETATS D’EUROPE<br />

a) Principe<br />

L’<strong>artiste</strong> relève d’<strong>un</strong>e seule législation : celle de son pays de résid<strong>en</strong>ce.<br />

Les cotisations doiv<strong>en</strong>t être versées dans cet État soit par l’employeur français, soit par l’<strong>artiste</strong> si <strong>un</strong> accord<br />

dans ce s<strong>en</strong>s est conclu <strong>en</strong>tre l’employeur et l’<strong>artiste</strong>.<br />

b) Obligations pour l’organisateur de spectacle qui accueille l’<strong>artiste</strong><br />

- Il doit établir qui va verser les cotisations auprès du régime de l’autre État<br />

- L’employeur doit verser <strong>un</strong> salaire brut augm<strong>en</strong>té de la part patronale des cotisations de l’État<br />

compét<strong>en</strong>t si l’<strong>artiste</strong> doit verser lui-même les cotisations,<br />

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- Il doit conserver le E101 (coché 14 §2 b ii) prouvant l’appart<strong>en</strong>ance au régime de l’autre État<br />

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