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JDT216-P34-P39-Dossier Monter DebitOKAG:Mise en page 1 24/01/2011 10:51 Page 35<br />

Réseaux mobiles :<br />

comment monter en<br />

débit avant le LTE ?<br />

de 16 à 64 QAM (Quadrature Amplitude Modulation)<br />

», explique Viktor Arvidsson, directeur de<br />

la stratégie et du marketing chez Ericsson, « tout<br />

en sachant que l’augmentation de la modulation<br />

oblige à être plus vigilant sur le rapport signal/bruit<br />

». Ainsi, alors que l’activation de tous<br />

les codes UMTS permet aux opérateurs d’arriver<br />

à 14,4 Mbit/s de débit pic, cette solution<br />

permet d’élever le débit pic jusqu’à 21 Mbit/s.<br />

Par ailleurs, le recours à la technologie MIMO<br />

(Multiple Input Multiple Output) offre la possibilité<br />

de doubler encore ce débit. Pour cela, il<br />

faut toutefois que les terminaux soient équipés<br />

de deux antennes. Or, très peu de terminaux<br />

actuellement présents sur le marché sont dotés<br />

de la fonctionnalité MIMO (seuls quelques<br />

constructeurs le proposent, notamment Novatel<br />

Wireless), mais cela reste néanmoins une<br />

solution envisagée par les opérateurs.<br />

Densification et<br />

« offload » Wifi ont<br />

le vent en poupe<br />

<strong>Le</strong> deuxième levier sur lequel les opérateurs<br />

peuvent jouer regroupe les solutions destinées<br />

à densifier le réseau. Parmi celles-ci, l’ajout de<br />

porteuses supplémentaires (autrement appelé<br />

le multi-carrier) constitue incontestablement la<br />

solution la plus utilisée. D’autant plus qu’il y a<br />

eu en France une attribution résiduelle de porteuses<br />

pour la 3G, début 2010, à Orange et SFR<br />

(désormais, ces deux opérateurs disposent de 4<br />

porteuses de 5 MHz pour la 3G, alors que<br />

Bouygues Télécom en compte 3). Concrètement,<br />

le multi-carrier consiste pour les opérateurs à<br />

Orange utilise en priorité le<br />

refarming et le multi-carrier<br />

doubler, voire tripler, le nombre de porteuses<br />

dans les zones denses, ce qui augmente d’autant<br />

la capacité du réseau dans ces endroits.<br />

L’installation de pico-cellules (ou micro-cellules)<br />

vise le même objectif, tout comme l’installation<br />

de femtocells en indoor. Certains opérateurs utilisent<br />

déjà ce type de solutions. Par ailleurs, la<br />

réutilisation du spectre 2G pour la 3G constitue<br />

un autre moyen d’augmenter la capacité des réseaux.<br />

En effet, l’ARCEP a autorisé dès 2008,<br />

« Nous pouvons dans un premier<br />

temps augmenter la modulation<br />

pour la porter de 16 à 64 QAM<br />

(Quadrature Amplitude<br />

Modulation), tout en sachant que<br />

l’augmentation de la modulation<br />

oblige à être plus vigilant sur le<br />

rapport signal/bruit ».<br />

Viktor Arvidsson,<br />

directeur de la stratégie et du marketing chez Ericsson<br />

L<br />

’augmentation du trafic data a été importante entre 2009<br />

et 2010, elle a doublé », explique Laurent Girard, directeur<br />

de l'anticipation et de la stratégie réseau d’Orange,<br />

« toutefois nous n’avons pas à faire face à une extraordinaire<br />

congestion sur le réseau ». Dans ce contexte, l’opérateur<br />

est satisfait d’avoir pu récupérer une porteuse de 5 MHz<br />

pour la 3G (moyennant 282 millions €) début 2010. Aujourd’hui,<br />

en matière de multi-carrier, Orange a déjà fait passer<br />

quelques centaines de sites sur 3 porteuses. « En 2012,<br />

nous utiliserons 4 porteuses dans certains endroits », ajoute<br />

Laurent Girard. En ce qui concerne le refarming, l’opérateur<br />

réutilise son spectre 900 MHz pour la 3G, notamment pour<br />

couvrir les zones rurales. Mais Orange a aussi lancé une expérimentation<br />

dans la bande des 1800 MHz en décembre<br />

dernier près de Limoges, avec Ericsson et Qualcomm, afin<br />

de se rendre compte in situ des problèmes techniques que<br />

cela pouvait poser. « Toutefois, il faut des terminaux compatibles<br />

», poursuit Laurent<br />

Girard, « nous attendons le<br />

feu vert de l’ARCEP pour<br />

lancer les commandes auprès<br />

des industriels ». Sur la<br />

modulation, Orange estime<br />

que le passage à 64 QAM<br />

n’a d’effets que dans de<br />

très bonnes conditions<br />

Laurent Girard,<br />

directeur de l'anticipation et de la<br />

stratégie réseau d’Orange<br />

radio, ce qui limite l’intérêt de cette solution. « Par ailleurs,<br />

nous étudions aussi la piste du MIMO », explique Laurent<br />

Girard. Enfin, l’opérateur utilise déjà l’offload WiFi et se dit<br />

en phase d’étude dans la fourniture de femtocells pour les<br />

petites entreprises. Sur le LTE, Orange est toujours en expérimentation<br />

près d’Arcueil, en région parisienne. « Mais<br />

l’arrêt de la 2G n’est pas pour demain, pas avant 2018-<br />

2020, car la majorité de nos clients communiquent en 2G »,<br />

confirme Laurent Girard.<br />

avant même que le parlement européen ne le<br />

fasse, la réutilisation des fréquences 900 MHz<br />

pour la 3G. <strong>Le</strong>s opérateurs ne s’en sont pas privés<br />

et se préparent aujourd’hui à effectuer le<br />

même type d’opérations sur le spectre 1800<br />

MHz (ils sont dans l’attente de l’autorisation de<br />

l’ARCEP). Enfin, l’offload WiFi, c’est-à-dire la<br />

possibilité de faire passer sur les accès WiFi<br />

une partie du trafic data 3G constitue le troisième<br />

pilier de la stratégie des opérateurs en<br />

matière d’optimisation du réseau d’accès.<br />

L’offload WiFi est surtout réalisée au domicile<br />

des utilisateurs dans le cadre d’offres de<br />

convergence, comme par exemple Unik chez<br />

Orange. C’est un sujet qui reste à l’étude chez<br />

les opérateurs car son efficacité pourrait être<br />

importante, mais il faut que ces solutions soient<br />

totalement transparentes pour les utilisateurs.<br />

35 <strong>Le</strong> <strong>Journal</strong> des télécoms N°216 Février 2011

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