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INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />
Une fin enlevante pour le NCSM TECUMSEH<br />
à Nimègue<br />
Par l’Ens 1 Julie McDonald, OAP, NCSM TECUMSEH<br />
«J<br />
e dis Ni, vous dites Mègue », crie le Bgén Kevin Cotten,<br />
commandant de la Force opérationnelle interarmées<br />
Nimègue, pour motiver le contingent canadien sur le point<br />
de faire ses premiers pas tôt le matin à partir de Huemensoord, le<br />
camp militaire de Nimègue.<br />
Suit ensuite une interprétation de la chanson « A Sailor Ain’t a<br />
Sailor », entamée haut et fort par l’Ens 1 Patrick Morgan, un membre<br />
de l’équipe du NCSM TECUMSEH, au moment même où le<br />
contingent plonge dans la noirceur à sa sortie du camp.<br />
« Qui aurait cru que le chant était un préalable pour faire partie de<br />
l’équipe de Nimègue », de dire en riant l’Ens 1 Morgan.<br />
La Marche de Nimègue consiste en une randonnée de quatre jours<br />
et de 160 kilomètres dans la campagne et dans les rues achalandées<br />
de Nimègue, aux Pays-Bas, qui avait lieu du 16 au 19 juillet<br />
2013. Elle est décrite comme la plus grande marche au monde et<br />
attire plus de 40 000 participants militaires et civils de partout dans<br />
le monde, avec plus d’un million de spectateurs qui les encouragent.<br />
Un total de 16 équipes du Canada y prenaient part, y compris<br />
celle du NCSM TECUMSEH.<br />
« C’était un grand honneur que d’y participer, c’était la première<br />
fois qu’une équipe de membres de la Réserve navale d’une même<br />
unité était choisie », explique le Capc Janet McDougall, commandant<br />
et chef de l’équipe du TECUMSEH. « C’était aussi pour moi<br />
très important de finir la marche. C’était ma seconde fois à Nimègue<br />
et la première fois que je finissais la marche. J’étais à Nimègue en<br />
2006 avec une équipe de Québec et après la première journée, la<br />
marche avait été annulée en raison de la chaleur extrême. Cela n’était<br />
jamais arrivé auparavant, je suppose qu’il est un peu doux-amer<br />
de finir la marche avec une équipe de Calgary, sept ans plus tard. »<br />
Cette année marque la 97 e Vierdaagse et la 61 e pour le contingent<br />
canadien. La marche a pour but de mettre à l’épreuve l’endurance<br />
physique et le travail d’équipe des participants, tout en commémorant<br />
le souvenir des soldats canadiens qui ont combattu et qui ont<br />
perdu la vie pour libérer la Hollande durant la Deuxième Guerre<br />
mondiale. La préparation du TECUMSEH s’est échelonnée sur<br />
cinq mois. De nombreux petits matins et fins de semaine ont été<br />
consacrés au renforcement de l’endurance physique et de l’esprit<br />
d’équipe en marchant et en chantant dans toutes sortes de conditions<br />
météorologiques.<br />
« Nous avons commencé l’entraînement dans des rafales de neige<br />
en mars, et nous l’avons terminé durant les pluies diluviennes qui<br />
ont entraîné les inondations à Calgary, explique le Mat 1 Chris<br />
Singer, un manœuvrier du TECUMSEH. En juin, nous ne pouvions<br />
plus marcher au centre-ville, car la plupart des voies et sentiers<br />
étaient sous l’eau. Tout cela a changé lorsque nous sommes arrivés<br />
Les membres de l’équipe Nijmegen du NCSM TECUMSEH après avoir reçu la médaille de<br />
« la Croix démontrant des aptitudes à la marche » et la pièce Nijmegen, le 19 juillet 2013 à<br />
Nijmegen, Pays-Bas. De gauche à droite : Bgén Kevin Cotten, Capc Janet McDougall, Ens 1<br />
Patrick Morgan, Mat 1 Chris Singer, M 2 Gus Wehnes, Ens 1 Michelle Thoms, Cplc Grayson<br />
Cockett, Ltv Anna Kocot, Mat 1 Samuel Hinds, Matc Erika Tataryn, Ltv Joseph Banke, Ens 1<br />
Julie McDonald and Adjuc Keith Jones.<br />
(Photo : Cplc Cynthia Wilkinson, CIIFC.)<br />
à Nimègue. Nous avons marché tous les jours dans une température<br />
de 30 degrés et un taux d’humidité de 80 % ».<br />
Le troisième jour de la marche, le contingent canadien s’est arrêté<br />
à Groesbeek, un cimetière de guerre canadien et le lieu de dernier<br />
repos de plus de 2 300 soldats et aviateurs canadiens, pour y tenir<br />
une cérémonie du souvenir. « C’était une expérience sombre, particulièrement<br />
lorsque nous avons chanté Ô Canada, de dire le Matc<br />
Erika Tataryn, un communicateur naval du TECUMSEH. Ces soldats<br />
étaient tellement jeunes lorsqu’ils sont morts; ça me fait constater<br />
que je ne dois pas tenir ma liberté pour acquise. »<br />
Après la quatrième et dernière journée de Nimègue, chaque militaire<br />
qui a fini la marche a reçu une médaille et une pièce de monnaie<br />
de Nimègue et a pris part à un défilé de la victoire de cinq<br />
kilomètres le long des rues bondées de la ville. L’équipe du<br />
TECUMSEH a remporté un grand succès en finissant deuxième au<br />
total et a reçu la médaille d’équipe.<br />
« La participation du TECUMSEH à Nimègue nous a rappelé de<br />
façon intense les sacrifices faits par les Canadiens en Europe, de<br />
dire le Capc McDougall. Je suis particulièrement fière des membres<br />
de mon équipe pour leurs efforts et la façon dont ils se sont tous<br />
ralliés pour finir en force et chanter « The Hockey Song ». C’était<br />
une expérience vraiment unique que je n’oublierai jamais. »<br />
L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014 23