Le dossier de presse - Musée des lettres et manuscrits
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DOSSIER DE PRESSE<br />
6<br />
III. LE PARCOURS DE L’EXPOSITION<br />
Ala notable exception du fonds Simenon <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Liège (qui apporte son soutien scientifique<br />
à c<strong>et</strong>te exposition, <strong>et</strong> dont la partie consacrée à la biographie <strong>de</strong> l’écrivain nous a fourni une<br />
partie <strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> ce <strong>dossier</strong>), le Musée <strong>de</strong>s <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong> <strong>de</strong> Bruxelles possè<strong>de</strong> la plus<br />
importante collection d’œuvres <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>manuscrits</strong> <strong>de</strong> l’auteur liégeois.<br />
L’exposition, dont le commissaire d’exposition est Jean-Christophe Hubert, sera composée <strong>de</strong>s huit<br />
parties présentées ci-<strong>de</strong>ssous.<br />
Une jeunesse liégeoise <strong>et</strong> le départ pour Paris<br />
C<strong>et</strong>te première partie <strong>de</strong> l’exposition intitulée « Une jeunesse liégeoise <strong>et</strong> le départ pour Paris » présente<br />
notamment une l<strong>et</strong>tre du peintre Vlaminck datée du 24 mars 1934 évoquant l’affaire Stavisky, dans<br />
laquelle le peintre évoque « Simenon sur la piste <strong>de</strong>s assassins <strong>de</strong> Prince » <strong>et</strong> ajoute « Il y a là quelque<br />
chose qui ne me plaît pas. <strong>Le</strong>s vrais policiers, ceux qui font c<strong>et</strong>te besogne pour gagner leur vie, doivent<br />
le voir d’un mauvais œil, <strong>et</strong> les assassins doivent penser que Simenon ferait bien <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong> ce qui<br />
le regar<strong>de</strong>. C’est-à-dire <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s bouquins ».<br />
De fait Simenon, alors journaliste à Paris où il fréquente <strong>de</strong>s artistes tels que Vlaminck, Picasso, Max<br />
Jacob ou Joséphine Baker (avec qui il aura l’une <strong>de</strong>s relations extraconjugales qui ont émaillé sa vie <strong>de</strong><br />
couple), s’intéresse à la nébuleuse affaire Stavisky, <strong>et</strong> mène, plutôt mal, son enquête après le suici<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’escroc <strong>et</strong> la mort suspecte d’Albert Prince, pour le compte <strong>de</strong> Paris-Soir. Piégé par <strong>de</strong>s informateurs du<br />
milieu, il publie <strong>de</strong>s articles qui ne peuvent vraiment pas être pris au sérieux, <strong>et</strong> ne sort pas très grandi<br />
<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te expérience <strong>de</strong> journalisme d’investigation.<br />
Georges Simenon <strong>et</strong> Liège<br />
Dès le début <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Simenon <strong>et</strong> tout au long <strong>de</strong> celle-ci, <strong>de</strong> nombreux documents témoignent<br />
<strong>de</strong>s liens très étroits que Simenon va gar<strong>de</strong>r avec sa ville natale, <strong>et</strong> notamment <strong>de</strong> son attention pour sa<br />
mère, ses r<strong>et</strong>ours réguliers à Liège, son intérêt pour la cité <strong>et</strong> ses amis liégeois.<br />
Georges Simenon <strong>et</strong> Tigy Renchon<br />
Dans la partie consacrée à « Georges Simenon <strong>et</strong> Tigy Renchon », on découvre un courrier <strong>de</strong> Régine<br />
Renchon, « Tigy », adressée à son frère Yvan, qui va régulièrement s’occuper <strong>de</strong>s affaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s éditions<br />
<strong>de</strong> son beau-frère (les liens entre les <strong>de</strong>ux hommes sont très étroits, comme en témoigne l’importante<br />
correspondance conservée au Musée <strong>de</strong>s <strong>l<strong>et</strong>tres</strong> <strong>et</strong> <strong>manuscrits</strong>).<br />
En mars 1923, Simenon épouse Régine Renchon, rencontrée au sein d’un groupe d’artistes plus ou moins<br />
marginaux, à l’église Sainte-Véronique <strong>de</strong> Liège. La cérémonie religieuse est vite célébrée <strong>et</strong> Simenon<br />
reprend le train pour Paris le soir même en compagnie <strong>de</strong> « Tigy ». La présence <strong>de</strong> son épouse auprès<br />
<strong>de</strong> Simenon rassure celui pour qui elle est un gar<strong>de</strong>-fou qui l’empêche <strong>de</strong> sombrer dans les excès. <strong>Le</strong>s<br />
p<strong>et</strong>ites nouvelles qu’il écrit chaque soir - le plus souvent <strong>de</strong>ux ou trois - ont très vite du succès. Tigy va<br />
accompagner Simenon pendant <strong>de</strong> nombreuses années, <strong>et</strong> notamment celles marquées par le début<br />
du grand succès.