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L'ASSURANCE DES ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ... - Copa-Cogeca

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RAPPORT <strong>DU</strong> SÉMINAIRE <strong>DU</strong> GEOPA-COPA<br />

L’ASSURANCE <strong>DES</strong> <strong>ACCIDENTS</strong> <strong>DU</strong> <strong>TRAVAIL</strong><br />

<strong>ET</strong> <strong>DES</strong> MALADIES PROFESSIONNELLES <strong>DES</strong> SALARIÉS<br />

AGRICOLES DANS L’UNION EUROPÉENNE<br />

BUCAREST, 14 – 17 OCTOBRE 2010<br />

Avec le soutien de la Commission Européenne<br />

DG Emploi, Affaires sociales et Egalité des chances<br />

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EA(11)171:1<br />

RAPPORT <strong>DU</strong> SÉMINAIRE <strong>DU</strong> GEOPA-COPA<br />

BUCAREST, 14 – 17 OCTOBRE 2010<br />

Vs/2010/0391<br />

L’ASSURANCE <strong>DES</strong> <strong>ACCIDENTS</strong> <strong>DU</strong> <strong>TRAVAIL</strong> <strong>ET</strong> <strong>DES</strong><br />

MALADIES PROFESSIONNELLES <strong>DES</strong> SALARIÉS<br />

AGRICOLES DANS L’UNION EUROPÉENNE<br />

Avec le soutien de la Commission Européenne - DG Emploi, Affaires sociales et<br />

Egalité des chances<br />

Geopa <strong>Copa</strong>| Employers’ section of <strong>Copa</strong><br />

61, Rue de Trèves | B - 1040 Bruxelles<br />

www.copa-cogeca.eu - agnes.luycx@copa-cogeca.eu<br />

EC Register Number | <strong>Copa</strong> 44856881231-49<br />

3/32


4/32


La Fédération nationale des producteurs agricoles de Roumanie (FNPAR) a<br />

organisé, du 14 au 17 octobre 2010 à Bucarest, un séminaire du GEOPA-COPA sur le thème de<br />

l’assurance des accidents du travail et des maladies professionnelles des salariés agricoles de<br />

l’Union Européenne.<br />

Ce séminaire, qui a pu se tenir grâce au concours de la Commission Européenne, a réuni 63<br />

représentants des organisations nationales d’employeurs agricoles de 21 Etats membres et<br />

de’deux pays candidats.<br />

SOMMAIRE<br />

Pages<br />

Page<br />

Compte rendu des séances du séminaire. 63 --15<br />

18<br />

Rapport de synthèse sur l’assurance des accidents de travail dans l’U.E. 19 16 - 29 27<br />

4/27<br />

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COMPTE REN<strong>DU</strong> <strong>DES</strong> SÉANCES <strong>DU</strong> SÉMINAIRE<br />

SEANCE <strong>DU</strong> JEUDI 14 OCTOBRE<br />

M. Bernard LEVACHER, président du GEOPA, ouvre le séminaire en remerciant la<br />

FNPAR de s’être proposée pour accueillir à Bucarest le groupe des employeurs du COPA. Il<br />

souhaite la bienvenue aux participants et présente le programme des trois journées. Il remercie<br />

les personnalités invitées qui ont bien voulu se déplacer pour participer aux travaux du<br />

séminaire et leur donne successivement la parole.<br />

M. Viorel MATEI, président de la FNPAR, souhaite la bienvenue aux participants et<br />

remercie le GEOPA d’avoir pensé à Bucarest pour l’organisation de ce séminaire. Il souligne le<br />

fait que la Roumanie est un nouvel Etat membre de l’Union Européenne. Ce type de séminaire<br />

est donc nécessaire pour l’apprentissage de l’Europe par les responsables des organisations<br />

roumaines. Il présente deux personnalités présentes dans la salle : M. DOROBANCU,<br />

représentant du syndicat des salariés agricoles AGROSTAR, et M. Victor SURDI, député du<br />

Parlement national, auquel il demande d’intervenir pour présenter l’agriculture roumaine.<br />

M. Victor SURDI, député, indique qu’il y a deux agricultures dans son pays :<br />

- L’agriculture de subsistance, qui est le fait de nombreux petits propriétaires auxquels on a<br />

distribué des terres après la révolution de 1989. Cela concerne 3,2 millions de personnes, qui ne<br />

bénéficient pas d’assurances sociales obligatoires.<br />

- L’agriculture professionnelle, qui concerne seulement 20.000 exploitations qui utilisent les<br />

techniques modernes de production. Ce sont ces exploitations qui emploient des salariés, mais<br />

les salariés agricoles sont encore une catégorie socioprofessionnelle en cours de création.<br />

Une nouvelle forme d’agriculture est désormais souhaitable : l’agriculture « biotechnologique »<br />

utilisant les organismes génétiquement transformés, les OGM, notamment en ce qui concerne le<br />

soja dont les conditions de culture sont très favorables en Roumanie.<br />

Les besoins de l’agriculture roumaine sont les suivants :<br />

- L’augmentation des paiements directs de la PAC d’ici 2013 puis des subventions comparables à<br />

celles accordées aux anciens Etats membres. Les versement actuels sont en moyenne de 81,3 €<br />

par hectare, contre 358 € en moyenne dans les anciens Etats membres.<br />

- Des fonds européens pour les équipements nécessaires à l’approvisionnement en eau. La<br />

Roumanie souffre beaucoup du changement climatique, notamment de la sècheresse, et les<br />

moyens d’irrigation sont insuffisants.<br />

- L’institution d’un livre foncier : 90% des 14 millions d’hectares n’ont pas de cadastre.<br />

- Des investissements en agriculture.<br />

A titre d’hommage, M. SURDI remet au président LEVACHER, au rapporteur et à M. MATEI,<br />

un dictionnaire des termes utilisés en aviculture qu’il vient de publier.<br />

M. DOROBANCU, secrétaire général du syndicat AGROSTAR, remercie le GEOPA de<br />

lui donner l’occasion de s’exprimer au nom des salariés agricoles de Roumanie. Le thème de<br />

l’assurance contre les accidents du travail est important pour son organisation, car le régime<br />

d’assurance en agriculture n’est pas satisfaisant.<br />

AGROSTAR est un syndicat qui a 50.000 membres, en majorité des petits paysans, mais aussi<br />

une partie des 96.000 salariés agricoles qui sont encore recensés. La transition de 1989 a tout<br />

changé pour l’agriculture roumaine. Les grandes exploitations agricoles, modernes et<br />

performantes, employant des salariés, n’existent plus. C’est l’agriculture de subsistance qui<br />

domine. Ces petits exploitants n’ont pas la formation nécessaire pour l’utilisation de machines et<br />

de produits chimiques, ils sont exposés à de grands dangers pour leur santé, mais ils n’ont pas<br />

5/27<br />

6/32


de protection sociale. Les accidents du travail ne sont pas recensés, les pouvoirs publics s’en<br />

désintéressent. En intégrant l’Union Européenne, nous avons découvert tous ces régimes<br />

sociaux dont bénéficient nos collègues des anciens Etats membres.<br />

AGROSTAR œuvre en commun avec la FNPAR pour améliorer la PAC 2014-2020 et éviter un<br />

démantèlement de l’agriculture européenne et du modèle social européen.<br />

Mme. Elisabeth AUFHEIMER, chargée de mission à la DG Emploi et Affaires<br />

sociales, a la responsabilité de l’organisation du dialogue social sectoriel dans l’Agriculture, la<br />

Construction et la Restauration.<br />

Elle présente le document de travail de la Commission Européenne sur le fonctionnement et le<br />

potentiel du dialogue social sectoriel européen qui a été publié, après consultation des<br />

partenaires sociaux, le 22 juillet 2010 (SEC(2010)964). C’est un thème important, et le Traité de<br />

Lisbonne y fait référence en soulignant que le dialogue social sectoriel est reconnu non<br />

seulement par la Commission, mais par l’Union dans son ensemble.<br />

Le dialogue social sectoriel est organisé depuis 1998. Actuellement, 40 comités de dialogue<br />

social sectoriel ont été créés par des partenaires sociaux dont la représentativité et la capacité de<br />

négocier ont été vérifiées par la Commission. Les trois quarts des salariés européens sont<br />

désormais couverts par un tel comité, et d’autres comités sont en voie de création.<br />

Ces comités sont :<br />

- d’une part, habilités à négocier des positions communes, des avis communs, des accords y<br />

compris des accords susceptibles d’être mis en œuvre par voie de directive. Au total, plus de 500<br />

textes communs ont à ce jour été adoptés ;<br />

- d’autre part, consultés officiellement par la Commission sur les textes législatifs en<br />

préparation.<br />

Plusieurs défis sont désormais à relever :<br />

- constituer des comités représentatifs de tous les secteurs ;<br />

- organiser des synergies intersectorielles, comme cela a été le cas pour les accords<br />

intersectoriels sur la silice cristalline et la violence au travail causée par des tiers ;<br />

- organiser les réunions des comités : 180 réunions ont lieu tous les ans, pour lesquelles il faut<br />

trouver des salles et des interprètes. Il est difficile de satisfaire toutes les demandes des<br />

partenaires sociaux.<br />

- le financement de projets tel que le vôtre.<br />

Le dialogue social sectoriel européen est indiscutablement une histoire à succès.<br />

En conclusion, Mme AUFHEIMER souligne les difficultés du dialogue social dans les nouveaux<br />

Etats membres. En Roumanie notamment, ce dialogue n’est pas très dynamique, les syndicats<br />

ont perdu beaucoup de leurs membres. La Commission européenne peut cependant apporter<br />

son soutien aux partenaires sociaux de ce pays.<br />

M. LEVACHER remercie Mme. AUFHEIMER en ajoutant qu’avec son partenaire, M. SPAHN, il<br />

souhaite que la Commission attribue effectivement les moyens nécessaires pour que les Comités<br />

de dialogue social puissent remplir le rôle de plus en plus important qui leur est conféré.<br />

M. Arnd SPAHN, secrétaire de la section Agriculture de l’EFFAT, proclame son amour<br />

de la Roumanie. Il déclare qu’il a le cœur qui saigne lorsqu’il survole la Roumanie et qu’il voit le<br />

gâchis des champs en friche. Il faut développer l’agriculture roumaine, restructurer, investir,<br />

sinon la Roumanie ne sera pas un acteur fort sur la scène européenne – mais il n’y a pas ici de<br />

banque pour l’investissement en agriculture. Les salariés agricoles ont été éliminés, le nombre<br />

de syndiqués a diminué, et pendant ce temps il y a plus de 100.000 travailleurs roumains dans<br />

l’agriculture des pays de l’Europe de l’Ouest. Il faut accompagner la reconversion de l’agriculture<br />

par des mesures sociales, et notamment l’assurance contre les accidents du travail et la<br />

prévention. Il est consternant que pendant ce temps la Commission européenne envisage<br />

d’ouvrir les frontières aux saisonniers des pays tiers. Les travailleurs chinois, indiens et autres,<br />

qui ne gagnent pas 1 € par jour, viendront prendre la place des travailleurs de nos pays.<br />

6/27<br />

7/32


L’agriculture est l’activité professionnelle la plus dangereuse. M. SPAHN félicite le GEOPA<br />

d’avoir décidé d’aborder l’étude de l’assurance contre les accidents du travail. Il souhaite que l’on<br />

quantifie le coût de l’assurance ainsi que l’organisation et le financement de la prévention. Les<br />

partenaires sociaux doivent prendre leurs responsabilités à cet égard et ne pas abandonner le<br />

terrain aux organismes d’assurance. Il faut un échange d’informations entre partenaires sociaux<br />

et organismes d’assurance pour mettre en œuvre une politique de prévention.<br />

L’EFFAT souhaite une politique agricole durable, moderne, rémunératrice pour les travailleurs,<br />

tenant compte de nos diversités régionales. Avec le GEOPA, l’EFFAT souhaite réfléchir sur ce<br />

thème en vue de parvenir à un document commun sur l’agriculture de demain.<br />

M. LEVACHER remercie M. SPAHN et note avec satisfaction que l’EFFAT évolue sur la question<br />

de la PAC. Bien que cela ne sera pas facile, il faut tenter de parvenir à une position commune.<br />

M. Adrian RA<strong>DU</strong>LESCU, secrétaire d’Etat au ministère de l’agriculture, est<br />

agriculteur, ingénieur et docteur en management. Il est le premier agriculteur à devenir<br />

secrétaire d’Etat. Il est heureux que la Roumanie a enfin intégré la grande famille européenne.<br />

Avec M. MATEI, il a été l’un des créateurs de l’organisation des agriculteurs FNPAR.<br />

En Roumanie, le communisme était plus radical que dans les pays voisins. Les exploitations<br />

agricoles étaient constituées sous forme de coopératives, sur le modèle soviétique. Aujourd’hui,<br />

le mot « coopérative » est une insulte et nos agriculteurs ont du mal à comprendre qu’à l’Ouest,<br />

la coopérative est une organisation professionnelle.<br />

Après 1989, tout a été détruit. Les grandes exploitations coopératives, bien structurées,<br />

mécanisées, irriguées, ont été démantelées. La terre agricole, 10,8 millions d’ha, a été répartie<br />

entre 4 millions de propriétaires à raison de 2,5 hectares en moyenne, dont 1,5 million<br />

d’agriculteurs. Depuis 2000, avec les fonds d’adhésion à l’UE, il a été possible de reconstituer<br />

des sociétés d’exploitation agricole, mais c’est difficile car les petits propriétaires sont réticents<br />

pour vendre ou louer leurs terres. Il y a actuellement 25.000 exploitations agricoles de 10 ha. et<br />

plus, dont une exploitation de 56.000 ha., la plus grande d’Europe. Ce sont des exploitations<br />

modernes, qui côtoient des exploitations minuscules avec des charrettes tirées par des ânes.<br />

Désormais, il y a le défi de la mondialisation. Des pays comme l’Argentine et le Brésil ont<br />

augmenté leur production avec les OGM alors que la vieille Europe est frileuse. L’avenir est aux<br />

biotechnologies. A l’avenir, il y aura une crise alimentaire et nous devons être prêts à relever ce<br />

défi.<br />

En ce qui concerne les assurances sociales, le dispositif mis en place par les communistes a été<br />

en partie repris, mais doit être amélioré. Dans les 25.000 exploitations qui emploient des<br />

salariés, la couverture sociale est correcte pour les permanents, mais déficiente pour les<br />

travailleurs journaliers dont l’emploi est irrégulier. Nous pensons mettre en place un système<br />

d’achat des cotisations par l’employeur et le salarié au moyen de timbres collés dans un carnet,<br />

comme en Hongrie.<br />

En réponse à des questions de M. LEVACHER et de Mme TODOROVA, M. RA<strong>DU</strong>LESCU précise<br />

que l’âge moyen des exploitants excède 50 ans. Le gouvernement veut éviter la fragmentation<br />

des terres possédées par ces personnes en instituant un droit de préemption pour les exploitants<br />

agricoles et en encourageant les jeunes à s’installer dans les villages où il n’y a plus que des<br />

vieux. Il y a une prime à l’installation de 25.000 € et un fonds de garantie des prêts contractés<br />

pour des investissements. Par ailleurs :<br />

- les éleveurs perçoivent une prime de 98 € par bovin, 10 € par caprin et ovin, moins que l’an<br />

dernier à cause de la crise ;<br />

- la prime à l’hectare est de 130 €, dont 88 au titre de la PAC et 42 par l’Etat ;<br />

- des aides spécifiques sont accordées aux agriculteurs de montagne.<br />

M. MATEI, président de la FNPAR, rappelle que M. RA<strong>DU</strong>LESCU est un militant des<br />

organisations professionnelles, mais aujourd’hui il représente le gouvernement. Il annonce des<br />

projets, mais nous voulons des résultats ! Nous n’avons pas de banque agricole, les taux d’intérêt<br />

sont élevés, avec 25.000 € on n’achète que la moitié d’un tracteur, nos primes à l’hectare sont<br />

plus faibles qu’à l’ouest, la sècheresse de l’an dernier n’a pas été reconnue au titre des calamités<br />

7/27<br />

8/32


agricoles, et par-dessus le marché nous n’avons pas le droit de cultiver des OGM ….. Il espère<br />

néanmoins rester ami avec M. RA<strong>DU</strong>LESCU.<br />

M. RA<strong>DU</strong>LESCU conclut en admettant que M. MATEI est dans son rôle. En Roumanie, on dit<br />

qu’un enfant qui ne pleure pas n’aura rien à manger. Cela dit, il ne faut pas oublier que nous<br />

sommes dans une économie de marché et qu’on ne peut pas subventionner tout le monde.<br />

_ _ _<br />

M. Arnold BRUM, rapporteur du séminaire, présente une version provisoire d’un rapport<br />

de synthèse rédigé sue la base des réponses au questionnaire qui avait été adressé aux<br />

organisations membres du GEOPA. Le site « MISSOC.eu » a par ailleurs été consulté. Il précise<br />

d’emblée qu’il est impossible de décrire en détail les régimes nationaux d’assurance contre les<br />

accidents du travail, mais qu’il est cependant utile que les membres du GEOPA prennent la<br />

mesure des différences entre ces régimes. (Le rapport de synthèse final est inséré à la fin du<br />

présent compte rendu.)<br />

8/27<br />

9/32


SEANCE <strong>DU</strong> VENDREDI 15 OCTOBRE<br />

M. LEVACHER annonce qu’au cours de cette journée les caractéristiques de<br />

plusieurs régimes nationaux d’assurance seront présentées par des experts. Il s’agit<br />

des pays suivants :<br />

La Roumanie<br />

Le Royaume Uni<br />

L’Espagne<br />

La Belgique<br />

Les Pays Bas<br />

La France<br />

La Pologne<br />

Ces interventions, y compris les réponses aux questions posées par les participants au cours des<br />

débats, sont résumées ci-après.<br />

L’EXEMPLE DE LA ROUMANIE<br />

Mme THEODORESCU, Conseillère auprès du Département gouvernemental des<br />

retraites et de la sécurité sociale, indique que le régime national d’assurance contre les<br />

accidents du travail est organisé par une loi de 2002. Il est obligatoire pour tous les salariés y<br />

compris les étrangers, les fonctionnaires, les apprentis, les étudiants, les élus. Il est optionnel<br />

pour les travailleurs indépendants, les exploitants agricoles, les membres de sociétés. Elle<br />

précise que pour être assurés, les salariés doivent être déclarés et avoir un contrat de travail. Si<br />

le salarié n’est pas déclaré, l’employeur ne respecte pas la loi mais le salarié n’est pas assuré.<br />

Le régime prend en charge le coût des soins et finance la rééducation professionnelle après<br />

l’accident et le cas échéant la reconversion. En cas d’arrêt de travail, une indemnité de 80% du<br />

salaire est versée à compter du 4 ème jour pendant 180 jours au maximum mais des prolongations<br />

sont possibles. En cas de reprise du travail, si le nouveau salaire est inférieur au précédent, une<br />

indemnité différentielle est possible. En cas d’incapacité permanente partielle de travail de plus<br />

de 50%, une rente est versée jusqu’à la liquidation de la retraite.<br />

L’organisme d’assurance réalise un programme national de prévention sur la base des<br />

statistiques et d’études effectuées par des instituts de recherche.<br />

Les cotisations dues par les employeurs sont fixées par décret, selon les catégories de risque qui<br />

ont été établies en fonction des statistiques. Les taux des cotisations varient en conséquence<br />

d’une année à l’autre.<br />

L’EXEMPLE <strong>DU</strong> ROYAUME UNI<br />

M. Ian JEWITT, directeur de NFU Mutual Risk, indique que la compagnie d’assurance<br />

qu’il dirige couvre environ 70% des employeurs agricoles pour la couverture complémentaire du<br />

risque accidents du travail. Il organise également des actions de prévention via une société de<br />

consultants, filiale des sociétés d’assurance.<br />

Il décrit comme suit le dispositif d’assurance des salariés au Royaume Uni :<br />

- La « National Health Service », service national de santé, qui est d’accès gratuit pour tous<br />

les résidents, financé par l’Etat. Le NHS prend en charge les soins aux malades et aux<br />

accidentés, y compris les accidents du travail. Son budget annuel est d’environ 100 milliards £.<br />

- Le « Welfare Benefits », qui verse les allocations et pensions d’invalidité, de décès, de<br />

veuvage. C’est financé par des cotisations calculées en pourcentage des salaires supérieurs à<br />

5.714 £ par an : 12,8% pour l’employeur, 11% pour le salarié.<br />

9/27<br />

10/32


- L’assurance responsabilité civile des employeurs, qui est obligatoire, y compris pour<br />

les saisonniers. Elle verse des dommages-intérêts aux salariés victimes d’un accident du travail<br />

lorsque la négligence de l’employeur est démontrée. La cotisation est de 1,4% des salaires, mais<br />

risque d’augmenter en raison de l’augmentation du nombre de plaintes introduites par les<br />

salariés.<br />

- L’assurance Accidents des salariés, pour une cotisation de 0,44% des salaires.<br />

- L’assurance Congés de maladie, optionnelle, pour un coût minimum de 290 £ par an.<br />

- L’assurance maladie privée pour les soins dans un hôpital privé. C’est optionnel, et parfois<br />

l’employeur prend en charge la cotisation (400 £ par personne).<br />

L’EXEMPLE DE L’ESPAGNE<br />

M. Manuel GARCIA MATAS, directeur des affaires juridiques de l’ASAJA, expose<br />

que l’agriculture espagnole comporte 1,1 million d’actifs, dont 750.000 salariés, 100.000<br />

employeurs, le reste étant constitué par des agriculteurs familiaux.<br />

L’assurance Accidents du travail des salariés fait partie du système général obligatoire de<br />

la sécurité sociale. La législation a évolué en plusieurs étapes :<br />

- Avant 1900, l’employeur était civilement responsable des accidents survenus à ses salariés.<br />

Ceux-ci étaient obligés de faire reconnaître cette responsabilité devant les tribunaux civils.<br />

- En 1900, la loi a défini de manière objective la notion d’accidents du travail à la demande des<br />

syndicats de salariés et des organisations patronales. Le salarié n’était plus obligé d’introduire<br />

une action en justice pour faire reconnaitre l’accident du travail, et en contrepartie les limites de<br />

la responsabilité de l’employeur étaient précisées. L’employeur pouvait s’assurer<br />

volontairement.<br />

- En 1932 la loi a rendu l’assurance des employeurs obligatoire.<br />

- En 1966, l’assurance Accidents du travail a été intégrée dans le système de sécurité sociale et<br />

les mutuelles patronales ont été intégrées dans l’organisation de la sécurité sociale. Il s’agit<br />

désormais :<br />

° d’une gestion publique<br />

° d’une gestion sans but lucratif<br />

° de prestations identiques pour tous les travailleurs<br />

° d’une gestion autonome par rapport à l’assurance maladie.<br />

La définition de l’accident du travail est très large. Est considéré comme accident du<br />

travail toute lésion corporelle subie par un travailleur du fait ou à l’occasion d’un travail effectué<br />

pour le compte d’un tiers. La jurisprudence a progressivement élargi cette définition aux<br />

maladies professionnelles, aux lésions cardiaques et cérébrales survenues pendant le travail, aux<br />

accidents de trajet, aux accidents survenus à l’occasion de l’exercice d’une activité syndicale.<br />

Tous les travailleurs salariés sont couverts par l’assurance. En cas d’accident survenu<br />

dans son entreprise, l’employeur doit le déclarer à l’organisme d’assurance et à l’inspection du<br />

travail. Le salarié est couvert même si l’employeur n’est pas en règle et n’a pas payé les<br />

cotisations. Bien entendu, l’organisme d’assurance se retourne contre l’employeur fautif pour<br />

récupérer les frais engagés.<br />

Les prestations de l’assurance Accidents du travail comportent<br />

- la prise en charge des soins, de la rééducation professionnelle, etc.<br />

- d’indemnités en cas d’arrêt de travail, soit 75% du salaire à compter du premier jour<br />

jusqu’à la guérison. La plupart des conventions collectives provinciales en agriculture majorent<br />

cette indemnité jusqu’à 100% du salaire.<br />

10/27<br />

11/32


- des indemnités ou rentes si les séquelles de l’accident sont évaluées à plus de 33%<br />

d’incapacité partielle permanente de travail. Les indemnités et rentes sont calculées sur la base<br />

du salaire moyen des 12 dernier mois. Il y a quatre niveaux d’indemnisation :<br />

En cas d’incapacité partielle d’exercer le métier habituel : indemnité forfaitaire égale à 24 mois<br />

de salaire.<br />

En cas d’incapacité totale d’exercer le métier habituel : rente viagère de 55% du salaire, portée à<br />

75% si le salarié a 55 ans.<br />

En cas d’incapacité totale de travailler : rente viagère de 100% du salaire, porté à 150% si la<br />

victime a besoin de l’assistance d’une tierce personne.<br />

En cas de décès : rente aux conjoints et enfants.<br />

L’assurance est financée par des cotisations patronales. Les entreprises sont classées<br />

en « catégories de risques » et le taux des cotisations est fixé en fonction des statistiques<br />

d’accidents pour chaque catégorie.<br />

Les agriculteurs indépendants peuvent souscrire une assurance volontaire.<br />

Une assurance complémentaire volontaire est possible pour les employeurs pour couvrir<br />

leur responsabilité civile.<br />

Les employeurs ont une obligation de prévention des risques. Ils doivent notamment<br />

procéder à une évaluation des risques. Si les employeurs ne respectent pas leurs obligations, le<br />

salarié victime d’un accident peut introduire un recours devant le tribunal civil pour obtenir une<br />

indemnisation supplémentaire.<br />

L’EXEMPLE DE LA BELGIQUE<br />

M. Dirk MELOTTE, Senior Product Manager Accidents- KBC, présente l’assurance<br />

Accidents du travail, qui fait partie du système national de sécurité sociale, mais qui est gérée<br />

par des compagnies d’assurance privées.<br />

Les institutions qui concourent à l’assurance Accidents du travail sont les suivantes :<br />

- Le FAT (Fonds des accidents du travail) qui est une institution publique de sécurité<br />

sociale dont le rôle est de contrôler les employeurs et les victimes d’accidents mais<br />

aussi de payer des allocations et des rentes.<br />

- L’ONSS (Office national de sécurité sociale) qui recouvre et gère les cotisations<br />

sociales.<br />

- La BCSS (Banque carrefour de la sécurité sociale) service public qui enregistre toutes<br />

les entreprises et leur attribue un numéro.<br />

- La CBFA (Commission bancaire, financière et des assurances) qui contrôle les<br />

compagnies d’assurance.<br />

- Les sociétés d’assurance habilitées à gérer l’assurance Accidents du travail. Elles sont<br />

au nombre de 14 et gèrent environ 1 milliard d’€ par an au titre de cette assurance.<br />

Les employeurs sont tenus d’effectuer trois types de déclaration :<br />

- DMFA : déclaration trimestrielle multifonctionnelle à l’ONSS pour transmettre les<br />

données relatives aux rémunérations et au temps de travail des salariés de<br />

l’entreprise.<br />

- DIMONA : déclaration électronique à l’ONSS préalablement à l’embauche d’un<br />

salarié et lors de la fin du contrat de travail.<br />

- DRS : déclaration du risque social, et notamment la déclaration de tout accident du<br />

travail survenu dans l’entreprise.<br />

La définition de l’accident du travail est assez large : Est considéré comme accident du<br />

travail tout accident qui survient à un travailleur dans le cours et par le fait du contrat de louage<br />

11/27<br />

12/32


de travail et qui produit une lésion. Les accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail<br />

sont assimilés à des accidents du travail (mais pas les maladies professionnelles).<br />

L’employeur doit obligatoirement souscrire un contrat d’assurance, mais s’il ne le fait pas le<br />

travailleur est néanmoins assuré. Dans ce cas, le FAT récupère auprès de l’employeur les frais<br />

pris en charge.<br />

Les prestations de l’assurance AT sont les suivantes :<br />

- La prise en charge du coût des soins.<br />

- L’indemnisation de l’incapacité temporaire de travail : l’employeur doit maintenir le<br />

salaire mais l’assureur lui rembourse 90% jusqu’à guérison ou consolidation de la<br />

blessure.<br />

- L’indemnisation de l’incapacité permanente, en fonction du taux d’incapacité (T) :<br />

° T inférieur à 5% - Rente = T x 0,5 x Salaire<br />

° T entre 5 et 10% - Rente = T x 0,75 x Salaire<br />

° T supérieur à 10% - Rente = T x Salaire.<br />

Pour une incapacité inférieure à 20%, le FAT paye la rente mensuelle à la victime et<br />

l’assureur paye au FAT le capital correspondant. A partir de 20% d’incapacité, c’est<br />

l’assureur qui paye la rente mensuelle. Lors de la survenance d’un accident,<br />

l’assureur doit constituer des réserves pour prévoir la prise en charge future du coût<br />

des soins et le financement des allocations et rentes (en fonction des tables de<br />

mortalité).<br />

Le contrat d’assurance est négocié entre l’assureur et l’employeur. Le taux des<br />

cotisations est calculé en partie en fonctions des statistiques des accidents survenus dans la<br />

catégorie de risque dans laquelle l’entreprise et classée et en partie en fonction des statistiques<br />

des accidents survenus dans l’entreprise. Plus il y a de salariés dans l’entreprise, plus le risque<br />

propre à l’entreprise est pris en compte pour fixer le taux de la cotisation.<br />

L’EXEMPLE <strong>DES</strong> PAYS BAS<br />

M. Peter TAMSMA, staffmember Occupational hygiënist expose que STIGAS est une<br />

fondation créée par les organisations représentatives des employeurs et des salariés de<br />

l’agriculture. Son objet est d’organiser la prévention des accidents du travail et des maladies<br />

professionnelles et de réduire les absences au travail pour ces motifs.<br />

La prévention des accidents du travail en agriculture ne concerne pas seulement les<br />

salariés agricoles mais également les exploitants et les membres de leur famille. Cependant, il<br />

n’y a pas de statistiques officielles des accidents du travail, sauf les accidents mortels enregistrés<br />

par l’inspection du travail. Il est donc nécessaire de rechercher l’information par tous les moyens<br />

possibles, et notamment via la presse locale. On sait qu’un grand nombre d’accidents sont<br />

provoqués par les machines agricoles et aussi par les chutes. En ce qui concerne les maladies<br />

professionnelles, il s’agit en grande majorité de troubles musculo-squelettiques (TMS) et en<br />

majorité le mal de dos.<br />

L’activité de STIGAS consiste à donner des informations aux agriculteurs et aux salariés par<br />

divers moyens : bulletin d’information, brochures, articles dans les journaux, etc., et à organiser<br />

des sessions de formation. Les consultants de STIGAS visitent les exploitations agricoles pour<br />

expertiser les équipements et les processus de travail, attirer l’attention sur les dangers,<br />

conseiller sur l’installation de nouvelles machines, etc.<br />

Il n’y a pas aux Pays Bas de régime spécifique d’assurance contre les accidents du<br />

travail. Les victimes d’un accident du travail sont prises en charge par l’assurance maladie –<br />

invalidité, ce qui explique l’absence de statistiques.<br />

Les absences pour maladie ou accident sont indemnisées comme suit :<br />

12/27<br />

13/32


- Pendant deux ans, (104 semaines) l’employeur maintien en application de la loi 70% du<br />

salaire. En agriculture, une convention collective met à la charge de l’employeur le maintien à<br />

100% du salaire pendant 26 semaines, puis 90% pendant les 26 semaines suivantes, puis 85% au<br />

cours de la deuxième année.<br />

L’employeur peut contracter une assurance facultative avec une compagnie d’assurance pour<br />

couvrir ce risque. Les partenaires sociaux de l’agriculture ont créé à cet effet une mutuelle<br />

d’assurances qu’ils gèrent paritairement, la SAZAS. La convention collective avait initialement<br />

rendu l’adhésion à cette mutuelle obligatoire, mais c’est désormais facultatif. Une partie des<br />

employeurs (30 à 40 %) a choisi une autre société d’assurance ou ne souscrit plus d’assurance<br />

(cas des grandes entreprises). Les employeurs peuvent choisir entre plusieurs formules<br />

d’assurance : avec ou sans période de carence, assurance complémentaire pour le coût d’un<br />

salarié remplaçant, etc. Le montant de la prime d’assurance est fonction de la formule choisie et<br />

des statistiques de risques de maladie et d’accident dans l’entreprise. Les salariés peuvent<br />

également souscrire auprès de SAZAS une assurance complémentaire. Les salariés occasionnels<br />

sont généralement employés par des agences d’intérim. En cas d’arrêt de travail ils perçoivent de<br />

l’assurance maladie une allocation de 70% du salaire, parfois complétée par l’agence d’intérim.<br />

- Au-delà de deux ans il y a trois situations possibles en application du principe « from Work<br />

to Work » au titre duquel les salariés ayant une incapacité partielle de travail doivent travailler :<br />

- Si l’incapacité de travail est inférieure à 35%, l’employeur continue à occuper le salarié en<br />

versant 100% du salaire.<br />

- Si l’incapacité est comprise entre 35% et 80%, le salarié occupe un emploi réduit donc subit<br />

une réduction de son salaire antérieur. L’assurance maladie lui garantit 70% de la différence<br />

entre l’ancien et le nouveau salaire. Exemple : si l’ancien salaire était de 2.000 € et le nouveau<br />

de 1.200 €, l’assurance maladie verse 70% de la différence de 800 €, soit 560 €.<br />

- Si l’incapacité est égale ou supérieure à 80%, la rente du salarié est de 70% de son salaire<br />

antérieur, et ce jusqu’à la liquidation de la retraite.<br />

L’EXEMPLE DE LA FRANCE<br />

Mme Magalie CAYON, chef du département « Prévention des risques<br />

professionnels » de la CCMSA, indique que la Mutualité sociale agricole (MSA) est<br />

l’organisme qui gère deux régimes de sécurité sociale obligatoires : le régime des salariés<br />

agricoles et celui des exploitants agricoles. Les deux régimes comportent une assurance<br />

obligatoire contre les accidents du travail.<br />

Le régime de sécurité sociale des salariés agricoles couvre les salariés des exploitations<br />

agricoles et des autres entreprises de production agricole telles que les entreprises de travaux<br />

agricoles, les entreprises d’entretien des parcs et jardins et les exploitations forestières, mais<br />

aussi les salariés des coopératives et des organismes professionnels tels que les chambres<br />

d’agriculture, le Crédit agricole, les assurances mutuelles agricoles, la MSA elle-même,<br />

l’enseignement agricole privé, etc. Il s’agit, au total, de 1,66 million de salariés en 2009, dont<br />

606.000 salariés permanents et plus de 1 million de salariés ayant effectué un ou plusieurs<br />

contrats à durée déterminée dans l’année, principalement des contrats saisonniers.<br />

L’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles prend en<br />

charge le coût des soins à 100%, verse des indemnités journalières pendant l’arrêt de travail de<br />

la victime d’un accident jusqu’à guérison ou consolidation de la blessure, et verse des rentes<br />

viagères aux salariés atteints d’une incapacité permanente partielle ou totale de travail. Le total<br />

des dépenses du régime s’élève à 517 millions € en 2008, intégralement financées par les<br />

cotisations des employeurs à l’exception d’un versement de 111 millions € effectué par les autres<br />

régimes de sécurité sociale pour compenser le déséquilibre démographique du régime agricole.<br />

Le montant des cotisations affectées aux actions de prévention de la MSA s’élève à 24 millions €.<br />

(A noter que pour l’assurance accidents du travail, les salariés d’Alsace-Moselle relèvent d’un<br />

régime régional spécifique).<br />

13/27<br />

14/32


Comptes simplifiés 2008 (en millions d’€)<br />

Dépenses<br />

Soins de santé 61<br />

Indemnités journalières 118<br />

Rentes viagères 282<br />

Actions de prévention 24<br />

Gestion des caisses MSA 32<br />

Recettes<br />

Cotisations techniques 340<br />

Compensation démographique 111<br />

Intérêts, Recours contre tiers 13<br />

Cotisations de prévention 24<br />

Cotisations de gestion 32<br />

TOTAL 517 TOTAL 520<br />

L’observatoire des risques de la MSA est un instrument indispensable pour la définition<br />

et la conduite d’une politique de prévention. Les statistiques disponibles sont très précises. A<br />

titre d’exemple, pour l’année 2009 on observe les données suivantes :<br />

- Le nombre total d’accidents et de maladies professionnelles avec ou sans arrêt de travail est de<br />

61.162, dont 4.260 accidents de trajet (6%) et 3.334 maladies professionnelles (5%).<br />

- Le nombre d’accidents sur le lieu de travail diminue depuis quelques années d’environ 3% par<br />

an, alors que le nombre d’accidents de trajet et de maladies professionnelles reste stable.<br />

- Les jeunes de moins de 30 ans représentent 39,3% des accidents avec arrêt de travail, alors que<br />

les salariés âgés de plus de 50 ans sont victimes de 29,5% des accidents graves et de 38,8% des<br />

accidents mortels.<br />

- Les salariés ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, ce qui vise principalement les<br />

saisonniers, sont victimes de 40% des accidents.<br />

- Les TMS, qui sont reconnus au titre des maladies professionnelles depuis 1994, représentent<br />

94% des maladies professionnelles déclarées en 2009.<br />

La MSA met en œuvre la politique de prévention qui est définie par le ministre de<br />

l’agriculture après consultation de la commission nationale de prévention constituée par les<br />

représentants des organisations représentatives des salariés et des employeurs. Les actions de<br />

prévention sont réalisées en collaboration avec les médecins du travail. En effet, dans le secteur<br />

de l’agriculture, le service de santé au travail est également géré et organisé par la MSA.<br />

La médecine du travail a pour objet de protéger les salariés contre les altérations causées à<br />

leur santé du fait des conditions ou de la nature de leur travail. La MSA emploie à cet effet 350<br />

médecins du travail. Ce service est financé par une cotisation des employeurs, distincte de la<br />

cotisation d’assurance accidents du travail, de 0,43% des salaires.<br />

Les médecins du travail consacrent 2/3 de leur temps à la surveillance médicale des salariés en<br />

effectuant :<br />

- L’examen médical d’embauche dans les 30 jours pour certaines catégories de<br />

travailleurs et les jeunes, ou dans les 90 jours pour les autres salariés. Pour les<br />

saisonniers, l’examen médical est obligatoire si le contrat de travail porte sur plus de<br />

45 jours.<br />

- L’examen périodique est obligatoire au moins tous les 30 mois.<br />

- L’examen de reprise du travail est obligatoire après un arrêt de travail d’au moins 15<br />

jours en cas d’accident de travail ou d’au moins 2 mois après une maladie ou un<br />

accident non professionnel.<br />

Les médecins du travail doivent consacrer un tiers de leur temps à des actions en entreprises :<br />

études et enquêtes, formations, conseils. Cette activité est coordonnée avec les actions de<br />

prévention.<br />

14/27<br />

15/32


Les actions de prévention. La caisse centrale de MSA réalise les actions de prévention de<br />

caractère national et coordonne les actions des caisses régionales.<br />

La MSA emploie à cet effet 260 agents ayant un rôle de techniciens-conseils auprès des<br />

employeurs et des salariés. Ces agents interviennent notamment à l’occasion de l’installation de<br />

nouvelles machines, de réorganisation du processus de production et de l’établissement du<br />

document annuel d’évaluation des risques.<br />

Dans le cadre de la mise en œuvre des actions de formation, les caisses de MSA ont la possibilité<br />

d’accorder des ristournes ou d’imposer des cotisations supplémentaires ou d’accorder des aides<br />

financières sous forme de subventions ou de prêts.<br />

Le plan Santé et Sécurité au Travail pour la période 2011 – 2015 prévoit les<br />

actions suivantes :<br />

Actions décidées au plan national<br />

Le risque chimique<br />

Les TMS<br />

Les risques psycho-sociaux<br />

Les risques liés aux animaux et zoonoses<br />

Les risques liés aux équipements de travail<br />

Les très petites entreprises<br />

Actions décidées au plan régional<br />

Le risque routier professionnel<br />

Les nouveaux installés<br />

Les travailleurs saisonniers<br />

La prévention dans les grandes entreprises<br />

Les travailleurs vieillissants<br />

L’enseignement agricole<br />

L’EXEMPLE DE LA POLOGNE<br />

M. Marcin WALCZYK, expert de la compagnie d’assurance KRUS, expose qu’il<br />

représente également le département Agriculture de l’Association internationale de sécurité<br />

sociale (AISS) dont KRUS assure actuellement la présidence. Ce département se préoccupe<br />

notamment de la prévention des accidents du travail en agriculture. Les conseillers de l’AISS<br />

recensent les meilleures pratiques de prévention sur le lieu de travail et diffusent des conseils<br />

aux organisations nationales de sécurité sociale.<br />

L’assurance contre les accidents du travail en Pologne comporte :<br />

- d’une part, le régime obligatoire des salariés agricoles, qui relève du régime général de sécurité<br />

sociale, ZUS ;<br />

- d’autre part, le régime obligatoire des exploitants agricoles géré par KRUS. Ce régime a été créé<br />

en 1990 et concerne 1,5 millions d’exploitants et les membres de leur famille, soit 3 millions de<br />

personnes assurées.<br />

Le nombre d’accidents du travail en agriculture est élevé, mais les accidents<br />

diminuent. En 2009 on a enregistré 26.300 accidents dont 102 mortels. Les accidents sont dus<br />

aux chutes (48%) aux accidents avec les animaux (14%) aux équipements de travail et machines<br />

(13%). C’est souvent à cause d’une mauvaise organisation sur le lieu de travail et aux machines<br />

en mauvais état.<br />

KRUS s’investit beaucoup dans les actions de prévention :<br />

- Information : brochures, articles de presse, interventions à la télévision (32 émissions en<br />

2009) à la radio (72 interventions) présence sur les salons de l’agriculture etc.,<br />

- Formations en matière d’hygiène, de protection chimique, de démonstration de nouvelles<br />

machines souvent avec des consultants extérieurs, formation aux premiers secours,<br />

interventions dans les écoles ;<br />

- Concours de l’exploitation la plus sûre. En 2009, 71.000 exploitations ont participé à ce<br />

concours sous le patronage du ministère de l’agriculture et de l’inspection du travail.<br />

15/27<br />

16/32


- Coopération avec l’inspection du travail, les chambres d’agriculture, les organisations<br />

professionnelles, et les fabricants de machines et matériels agricoles. KRUS attribue un logo aux<br />

fabricants des équipements les plus sûrs, et 26 entreprises ont reçu ce logo.<br />

M. Waldemar ROLEWSKI, vice-président de la Fédération des employeurs<br />

agricoles de Pologne, s’exprime au nom de 1.200 exploitations dont la surface varie de 300 à<br />

10.000 ha, en moyenne 1000 ha, et qui emploient 70.000 salariés permanents et 40.000<br />

saisonniers.<br />

Le nombre d’accidents du travail est encore élevé, bien que les exploitations qui<br />

emploient des salariés soient équipées de moyens modernes : en 2009 on a dénombré 1.336<br />

accidents dont 19 mortels et 17 très graves. Les entreprises font des efforts pour réinsérer les<br />

victimes des accidents, mais si ce n’est pas possible ils sont indemnisés par le ZUS. Une<br />

allocation peut leur être accordée pendant une durée de six mois pour suivre des actions de<br />

formation. Il précise que pour l’instant il n’y a pas encore de définition légale des TMS.<br />

Cependant, à la suite de l’accord GEOPA-EFFAT de 2005, un séminaire a eu lieu en juin 2007<br />

sur la question de la réduction des TMS chez les salariés agricoles. Un décret de décembre 2007<br />

a créé au sein de l’institut de médecine rurale de LUBLIN un observatoire national de la santé et<br />

la sécurité des salariés agricoles.<br />

La prévention des accidents commence avec la visite médicale d’embauche. Des formations<br />

sont organisées pour l’utilisation sécurisée des machines. L’inspection du travail est vigilante,<br />

procède à des contrôles et peut sanctionner sévèrement les employeurs négligents.<br />

La couverture du risque par l’assurance est assez semblable au régime espagnol qui a été<br />

présenté par M. GARCIA MATAS.<br />

Le taux de la cotisation de l’assurance AT est de 2,53% des salaires en moyenne en<br />

agriculture. En effet, l’ensemble des exploitations agricoles constitue une catégorie de risque<br />

dans le régime général de sécurité sociale. Cependant ce taux varie en fonction des statistiques<br />

de risques propres à l’entreprise. Pour l’exploitation de M. ROLEWSKI, le taux n’est<br />

actuellement que de 0,9% car il n’y a pas eu d’accident important au cours des dernières années.<br />

Les salariés saisonniers sont malheureusement mal couverts par l’assurance. Du<br />

coup ils nous quittent en masse pour travailler en Allemagne ou en France. Nous souhaitons<br />

garder ces salariés, mais nous devrons les former et augmenter leur rémunération.<br />

LE PROJ<strong>ET</strong> DE COLLABORATION ENTRE LE GEOPA <strong>ET</strong> LES<br />

ASSUREURS<br />

M. Arnold BRUM, rapporteur, informe les participants que le comité de dialogue social<br />

sectoriel a adopté le 3 septembre dernier une position commune relative à la protection des<br />

cabines de tracteurs contre les produits phytosanitaires.<br />

Les directives européennes imposent aux employeurs l’obligation d’assurer la santé et la sécurité<br />

des travailleurs et le comité européen de dialogue social sectoriel est régulièrement consulté sur<br />

les projets de la DG Emploi dans ce domaine. En revanche, les directives relatives aux machines<br />

et aux tracteurs émanent d’une autre DG et les partenaires sociaux ne sont ni consultés ni<br />

informés des projets à ce sujet.<br />

C’est la Mutualité sociale agricole qui nous a signalé que la Commission européenne a établi les<br />

normes EN 15695 relatives aux filtres équipant les cabines de tracteurs. Il y a quatre niveaux de<br />

protection : aucune protection, protection contre les poussières, protection contre les poussières<br />

et les aérosols, protection contre les poussières, les aérosols et les vapeurs. Les produits<br />

phytosanitaires appliqués dans les champs sont des vapeurs. Une directive publiée au mois<br />

d’août impose aux constructeurs de machines d’indiquer dans le manuel d’utilisation quel est le<br />

niveau de filtre qui est installé. Interrogés par le ministère français de l’agriculture, les<br />

constructeurs ont fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention d’équiper en série les tracteurs neufs<br />

du filtre niveau 4.<br />

L’agriculteur qui veut équiper son tracteur devra donc faire une dépense supplémentaire. S’il ne<br />

le fait pas, il encourt des sanctions et il ne peut même pas prétendre qu’il ignore que son tracteur<br />

n’était pas convenablement équipé, puisque le manuel d’utilisation donne l’information.<br />

16/27<br />

17/32


Dans la position commune du 3 septembre, le GEOPA et l’EFFAT demandent à la Commission<br />

d’imposer aux constructeurs de tracteurs l’obligation d’équiper en série tous les tracteurs neufs<br />

de filtres de niveau 4.<br />

A l’avenir, il serait souhaitable qu’une collaboration étroite s’instaure entre les assureurs, qui<br />

disposent d’ingénieurs compétents dans le domaine de la sécurité des machines, et le GEOPA,<br />

dans le but de permettre aux partenaires sociaux de réagir à temps pour que les normes<br />

imposées aux constructeurs soient conformes aux normes imposées aux employeurs.<br />

M. LEVACHER souligne que les incohérences que nous constatons à propos des tracteurs se<br />

constatent dans d’autres domaines. A titre d’exemple, on trouve sur le marché des machines<br />

neuves qui ne sont pas aux normes, en particulier les tronçonneuses utilisées en forêt. C’est<br />

l’employeur qui doit mettre les machines aux normes.<br />

M. Bob FIDDAMAN (UK – NFU) expose que les experts de sa compagnie d’assurances font<br />

tous les ans l’analyse des risques sur son exploitation. On constate que l’Europe impose des<br />

normes pour les produits fabriqués en Europe, mais on ne contrôle pas les produits chimiques<br />

que l’on importe. Il pense qu’il ne faut pas pousser trop loin le principe de précaution et obliger<br />

les employeurs à installer à grands frais des équipements qu’on n’utilisera jamais. Donc il ne<br />

faut pas demander systématiquement le niveau de protection le plus élevé.<br />

M. Ian JEWITT (NFU Mutual Risk) souhaite que les fabricants soient conscients des<br />

obligations des employeurs. Il est disposé à collaborer avec le GEOPA sur ce sujet.<br />

M. Leny B<strong>ET</strong>TE ( FWA – Be) exprime sa satisfaction à la lecture de la position commune.<br />

Quant on fait des expertises dans les exploitations, on constate que les machines ne sont pas<br />

correctement équipées, mais l’employeur croit que ses machines sont aux normes, ce qui le rend<br />

imprudent lors de leur utilisation. En Belgique, le constructeurs mettent des filtres sur les<br />

tracteurs arboricoles, mais pas sur les autres, alors que c’est le même risque. Le même problème<br />

se pose avec les ceintures de sécurité.<br />

M. Donato ROTUNDO (Confagricoltura – It) indique qu’en Italie aussi il faut contrôler<br />

mieux les machines mises sur le marché. Jusqu’à une date récente, on a vendu 1,5 millions de<br />

tracteurs sans ceinture de sécurité alors qu’elle est obligatoire. C’est à l’employeur de faire la<br />

dépense pour l’installer.<br />

M. Bogdan ZERNIAK (KZRIOR – Pl) membre du bureau de KZRIOR, exprime sa<br />

satisfaction d’avoir pu assister à ce séminaire très enrichissant et il invite le GEOPA de tenir l’an<br />

prochain un séminaire en Pologne. La Pologne assurera la présidence de l’Union Européenne au<br />

deuxième semestre 2011. Au nom de son président, il remet un souvenir à M. LEVACHER et à<br />

Mme LUYCX.<br />

M. LEVACHER le remercie. Il conclut les débats qui nous ont permis de prendre conscience<br />

des différences entre les régimes d’assurance accidents du travail et mis en évidence l’utilité<br />

d’une plus étroite collaboration entre les organismes et compagnies d’assurance et les<br />

partenaires sociaux au niveau européen.<br />

Les participants prennent le départ en car pour CRAIOVA.<br />

JOURNEE <strong>DU</strong> SAMEDI 16 OCTOBRE<br />

Dans la région de CRAIOVA, tous les participants visitent la grande exploitation viticole dite du<br />

roi Carlos, effectuent une promenade sur le Danube, visitent l’exploitation agricole de M.<br />

Constantin IANCU et assistent à un spectacle folklorique présenté par les artistes locaux au<br />

cours du déjeuner.<br />

17/27<br />

18/32


RAPPORT DE SYNTHESE<br />

rédigé à partir de l’enquête auprès des organisations nationales membres du GEOPA et des<br />

informations recueillies au cours du séminaire.<br />

L’article 153 du TFUE dispose que l’Union Européenne soutient et complète<br />

l’action des Etats membres dans le domaine de l’amélioration du milieu de travail<br />

pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs.<br />

La protection de la santé et de la sécurité des travailleurs est une priorité pour les<br />

partenaires sociaux de l’agriculture européenne. Dans le cadre du Comité de dialogue<br />

social sectoriel, les partenaires sociaux ont notamment signé le 21 novembre 2005 un accord sur<br />

la prévention des troubles musculo-squelettiques et le 3 septembre 2010 une résolution<br />

commune relative à l’équipement des tracteurs de dispositifs de protection contre les produits<br />

phytosanitaires.<br />

Malgré les efforts de tous les acteurs concernés pour prévenir les accidents du<br />

travail et les maladies professionnelles, l’agriculture reste une activité générant<br />

des accidents fréquents et trop souvent graves. La politique de prévention doit donc être<br />

complétée par des dispositifs d’assurance permettant de soigner et d’indemniser les victimes<br />

d’accidents du travail. En matière de sécurité sociale et de la protection sociale des travailleurs,<br />

cependant, l’Union Européenne ne dispose que de pouvoirs restreints : d’éventuelles directives<br />

arrêtant des prescriptions minimales doivent être adoptées à l’unanimité par le Conseil, le<br />

Parlement européen n’ayant qu’un pouvoir consultatif.<br />

C’est pour mieux connaître les régimes d’assurance contre les accidents du travail<br />

en vigueur dans les Etats membres que le Geopa-<strong>Copa</strong> a organisé le séminaire des<br />

14-17 octobre 2010 à Bucarest. Ce séminaire a été l’occasion de présenter des bonnes<br />

pratiques en matière de prévention des accidents du travail et d’expliquer l’organisation de<br />

l’assurance des accidents de travail dans divers Etats membres.<br />

L’objet du présent rapport est de présenter de manière très sommaire les dispositifs en<br />

vigueur dans les Etats membres concernant l’assurance des salariés agricoles contre les<br />

accidents du travail et les maladies professionnelles. On n’a retenu dans cette présentation que<br />

les principales caractéristiques des régimes nationaux, parfois au prix de simplifications<br />

grossières. Il est en effet impossible de décrire en quelques pages des dispositifs souvent très<br />

complexes et différents d’un pays à l’autre.<br />

Le présent rapport est articulé autour de quatre thèmes :<br />

- Les caractéristiques générales des dispositifs nationaux d’assurance contre les accidents<br />

du travail<br />

- L’indemnisation de la perte de salaire en cas d’arrêt de travail suite à un accident<br />

- Les rentes attribuées en cas d’incapacité permanente partielle ou totale de travail<br />

- Le financement de l’assurance contre les accidents du travail.<br />

N.B. : Lorsque les informations disponibles citent le montant d’allocations ou de<br />

rentes en monnaie nationale autre que l’Euro, les tableaux ci-après indiquent<br />

l’équivalent en Euros.<br />

18/27<br />

19/32


1. Caractéristiques des dispositifs nationaux d’assurance<br />

contre les accidents du travail.<br />

L’assurance contre les accidents du travail est organisée sous diverses formes :<br />

- Dans 23 pays, l’assurance contre les accidents du travail est gérée par une institution de<br />

sécurité sociale, mais dans 4 Etats membres elle est gérée par les sociétés d’assurances<br />

privées.<br />

- La gestion par une institution de sécurité sociale est susceptible d’être mise en œuvre selon<br />

trois modalités :<br />

Un régime d’assurance accidents du travail spécifique pour les salariés agricoles (3 pays)<br />

Un régime d’assurance accidents du travail général pour tous les salariés (10 pays)<br />

L’intégration de l’assurance contre les accidents du travail dans l’assurance maladieinvalidité<br />

et même dans l’assurance vieillesse (9 pays).<br />

Gestion de l’assurance contre les accidents du travail<br />

par une institution de sécurité sociale<br />

Gestion par des<br />

sociétés privées<br />

Assurance A.T.<br />

spécifique pour les<br />

salariés agricoles<br />

1<br />

Assurance A.T.<br />

générale pour tous les<br />

salariés<br />

2<br />

Gestion intégrée dans<br />

l’assurance<br />

maladie/invalidité<br />

générale<br />

3<br />

Société d’assurance<br />

privées ou mutuelles<br />

4<br />

France<br />

Allemagne<br />

Italie<br />

Luxembourg<br />

Autriche<br />

Espagne<br />

Chypre<br />

Suède<br />

Lituanie<br />

Lettonie<br />

Pologne<br />

Rép. Tchèque<br />

Slovaquie<br />

(N.B. Le sigle A.T. signifie « accident du travail ».<br />

Pays-Bas<br />

Royaume Uni<br />

Irlande<br />

Grèce<br />

Malte<br />

Estonie<br />

Hongrie<br />

Slovénie<br />

Bulgarie<br />

Roumanie<br />

Belgique<br />

Portugal<br />

Danemark<br />

Finlande<br />

1. Assurance A.T. agricole spécifique : Il s’agit d’un régime distinct de l’assurance maladie<br />

et qui est spécifique pour les salariés agricoles. En France et en Allemagne ce régime est géré par<br />

des institutions propres à la profession agricole, en Italie ce régime est géré par l’institution<br />

générale de sécurité sociale.<br />

2. Assurance A.T. générale : il s’agit d’un régime distinct de l’assurance maladie mais c’est<br />

un régime d’assurance A.T. commun pour tous les salariés, il n’y a pas de règles particulières<br />

pour les salariés agricoles. Dans certains pays cependant, des statistiques sont disponibles par<br />

catégories professionnelles et notamment pour l’agriculture. Dans la plupart des pays les<br />

organisations d’employeurs et de salariés représentatives au niveau interprofessionnel sont<br />

associées à la gestion de ces régimes, mais il n’y a pas de participation de représentants<br />

professionnels agricoles.<br />

19/27<br />

20/32


3. Gestion intégrée de l’assurance A.T. : la gestion de l’assurance du risque Accidents du<br />

travail et maladies professionnelles n’est pas distincte de la gestion du risque maladie-invalidité<br />

en général et dans certains pays la rente attribuée en cas d’incapacité permanente est calculée,<br />

en partie du moins, selon les règles de calcul de la pension de vieillesse. Il n’y a pas de cotisation<br />

d’assurance A.T. distincte de la cotisation d’assurance maladie.<br />

4. Gestion privée : En Belgique, au Portugal, au Danemark et en Finlande, il s’agit d’un<br />

régime d’assurance A.T. commun à tous les salariés. Bien entendu, les représentants de la<br />

profession ne participent pas à la gestion des sociétés d’assurance.<br />

2. Maintien du salaire et allocations en cas d’arrêt de travail.<br />

Dans tous les Etats membres, les salariés qui sont en arrêt de travail en raison d’une incapacité<br />

temporaire à la suite d’un accident du travail bénéficient soit du maintien total ou partiel du<br />

salaire par l’employeur, soit d’allocations journalières ou hebdomadaires versées par<br />

l’assurance.<br />

Maintien du salaire par l’employeur. Dans 13 Etats membres, l’employeur est tenu de<br />

maintenir tout ou partie du salaire pendant les premiers jours ou les premières semaines de<br />

l’arrêt de travail. Six cas particuliers sont à signaler :<br />

- Au Royaume Uni, l’employeur verse une allocation forfaitaire indépendante du montant<br />

du salaire habituel, soit 89 € par semaine à compter du 4 ème jour d’arrêt de travail et<br />

pendant un maximum de 28 semaines.<br />

- En Belgique l’employeur maintient 100% du salaire mais l’assurance lui en rembourse<br />

90%.<br />

- En Finlande, l’employeur maintient 100% du salaire pendant 4 à 7 semaines (selon<br />

l’ancienneté du salarié), mais il est remboursé par la compagnie d’assurance.<br />

- A Malte, l’employeur doit maintenir le salaire pendant un an, et le salarié doit reverser à<br />

l’employeur l’indemnité qu’il perçoit, soit forfaitairement 20,20 € par jour (26,85 € s’il<br />

est marié).<br />

- En Slovaquie, l’employeur doit maintenir 55% du salaire pendant au maximum 1 an, le<br />

salarié percevant une allocation complémentaire par l’assurance.<br />

- En République tchèque, l’employeur doit maintenir pendant une durée illimitée (le cas<br />

échéant jusqu’à l’âge de 65 ans du salarié !) une indemnité égale à la différence entre le<br />

salaire antérieur et l’allocation d’assurance qui est égale à 60% de la base de calcul des<br />

cotisations sociales, cette base étant elle-même inférieure au salaire réel.<br />

Allocations versées par l’assurance. Des allocations journalières ou hebdomadaires sont<br />

versées par le régime d’assurance aux salariés en arrêt de travail.<br />

- Début du versement : Les allocations sont versées soit dés le premier jour d’arrêt de<br />

travail, soit après la fin de la période de maintien de salaire par l’employeur.<br />

- Durée des versements : Ces allocations sont versées, selon le cas :<br />

- Soit pendant une durée indéterminée, jusqu’à la date de la guérison et de la<br />

reprise du travail ou jusqu’à la date de la consolidation de la blessure avec<br />

constatation d’une incapacité partielle ou totale permanente de travail, et le<br />

versement d’une rente.<br />

- Soit pendant une durée maximum à l’issue de laquelle une rente est attribuée<br />

même dans le cas où la blessure n’est pas définitivement consolidée (mais le<br />

montant de la rente peut être révisé en cas d’amélioration de la capacité de<br />

travail).<br />

20/27<br />

21/32


- Montant des allocations :<br />

- Dans les Etats membres, elles sont égales à 100% du salaire antérieur..<br />

- Dans 5 Etats membres, le montant de l’allocation est forfaitaire, identique pour tous les<br />

salariés quel que soit leur salaire antérieur : Royaume Uni, Irlande, Grèce, Malte, Chypre.<br />

- Dans les autres Etats membres l’allocation est calculée en pourcentage d’un salaire de<br />

référence. Il s’agit le plus souvent du salaire moyen des douze derniers mois de travail. Dans<br />

8 Etats membres, ces allocations sont égales à 100% du salaire de référence Ce pourcentage<br />

est compris entre 90% et 80% dans 7 Etats membres, et à moins de 80% du salaire de<br />

référence dans 7 autres Etats membres.<br />

Allocations complémentaires. Dans 3 Etats membres, les conventions collectives ont<br />

institué un régime d’assurance complémentaire financé par des cotisations des employeurs :<br />

France, Pays Bas, Espagne. Ce régime complète à hauteur de 100% du salaire antérieur les<br />

allocations versées par le régime légal d’assurance. Aux Pays Bas, la rémunération est garantie à<br />

100% pendant 26 semaines, puis à 90% pendant les 26 semaines suivantes et à 85% pendant la<br />

deuxième année d’arrêt de travail.<br />

21/27<br />

22/32


MAINTIEN <strong>DU</strong> SALAIRE <strong>ET</strong> ALLOCATIONS PENDANT L’INCAPACITÉ<br />

TEMPORAIRE<br />

- Le signe *** signifie que les indemnités sont versées jusqu’à la guérison ou jusqu’à la<br />

consolidation de la blessure et l’attribution d’une rente d’incapacité permanente.<br />

- L’indication d’une durée maximum signifie qu’à l’issue de cette période les indemnités<br />

sont transformées en rente.<br />

EMPLOYEUR<br />

ASSURANCE<br />

FRANCE<br />

Durée Montant Durée Montant<br />

1-28 jours<br />

60 %<br />

29° jours…***<br />

80 %<br />

+ Assurance complémentaire<br />

BELGIQUE<br />

Indéter<br />

-miné<br />

104<br />

semaine<br />

ss<br />

100%<br />

1er jour - *** 90 %<br />

Remboursé par l’employeur<br />

70%<br />

PAYS BAS<br />

+ assurance<br />

complémentaire<br />

LUXEMBOURG 1 er jour - 1 an 100 %<br />

ALLEMAGNE 6<br />

semaine<br />

s<br />

10<br />

AUTRICHE semaine<br />

s<br />

4<br />

semaine<br />

s<br />

100 % (78 semaines) 80 %<br />

100 %<br />

50 %<br />

- ---<br />

- 4 semaines<br />

- (2 ans)<br />

----<br />

30 %<br />

60 %<br />

ITALIE<br />

ESPAGNE<br />

PORTUGAL<br />

GRECE<br />

MALTE<br />

CHYPRE<br />

3 jours 60 % - 4° - 90° jour<br />

- 91° jour ….***<br />

1 er jour - 1 an<br />

- 1 an<br />

- au-delà ***<br />

1 – 15 jours<br />

16–182, 360, 720<br />

Selon ancienneté<br />

1 an 100 % - 1-3 jours<br />

- au-delà ***<br />

- 1-3 jours<br />

- au-delà : 1 an<br />

60 %<br />

75 %<br />

75 %<br />

+ Assurance complémentaire<br />

70 %<br />

75 %<br />

15,99 € /jour<br />

29,39 €/jour<br />

0<br />

20,20 €/jour<br />

26,85 si marié<br />

A rembourser à l’employeur<br />

0<br />

97,33 €/semaine<br />

+ compléments<br />

22/27<br />

23/32


EMPLOYEUR<br />

ASSURANCE<br />

ROYAUME UNI<br />

IRLANDE<br />

Durée Montant Durée Montant<br />

1 ° - 3° 0<br />

29°-52°<br />

jour 89 €/sem. semaines 90 € par semaine<br />

28<br />

sem.<br />

1- 3 jours<br />

0<br />

26 semaines 196 € par semaine<br />

DANEMARK 1 er jour - ***<br />

100%<br />

max.505€/semaine<br />

SUEDE<br />

1er<br />

jour :<br />

2-14<br />

jours<br />

0<br />

80 % 15-364 jours 80%<br />

FINLANDE 4-7<br />

sem.<br />

100% 365 jours 100%<br />

A rembourser à l’employeur<br />

LITUANIE 1 er jour - *** 100%<br />

L<strong>ET</strong>TONIE 2-10<br />

jours<br />

80% 26 semaines 80%<br />

ESTONIE 182 jours 100%<br />

SLOVENIE 30<br />

jours<br />

100% 31 - ***<br />

100%<br />

(mini : 237€/mois)<br />

POLOGNE<br />

° - 182 jours<br />

prolongation<br />

possible<br />

100%<br />

HONGRIE 1 an 100%<br />

REP.TCHEQUE<br />

1 er jour<br />

-<br />

65 ans<br />

Maintien<br />

du salaire :<br />

complète<br />

l’indemnité<br />

jusqu’à<br />

65 ans<br />

60% de la base de calcul de<br />

cotisations<br />

SLOVAQUIE 1-3<br />

jours<br />

4°- 1<br />

an<br />

25%<br />

55%<br />

1-3 jours<br />

4°jour-1 an<br />

55%<br />

25%<br />

BULGARIE 1 er jour 90% 2 ème jour *** 90%<br />

ROUMANIE 4° jour- ***1<br />

80 jours<br />

80%<br />

23/27<br />

24/32


3. Rentes en cas d’incapacité permanente partielle ou totale<br />

de travail<br />

Si une incapacité permanente partielle ou totale de travail est constatée à la date de<br />

consolidation de la blessure ou à la fin de la période d’indemnisation au titre de l’incapacité<br />

temporaire, une rente ou un capital est attribué par l’organisme d’assurance.<br />

Le tableau ci-après présente, autant que faire se peut, les systèmes d’indemnisation en vigueur.<br />

Ce tableau est incomplet en ce qu’il ne recense pas les éventuelles majorations de la rente pour<br />

conjoint ou enfants à charge et les éventuelles majorations pour rémunérer l’assistance d’une<br />

tierce personne. Pour plusieurs nouveaux Etats membres il a fallu renoncer à exposer le mode de<br />

calcul de la rente en raison de sa complexité.<br />

- Minimum du taux d’incapacité ouvrant droit à indemnité. Dans 4 Etats<br />

membres (France, Belgique, Luxembourg, Irlande) un indemnisation est accordée en cas de<br />

réduction de la capacité de travail de 1%. Dans les autres pays il faut justifier d’une incapacité de<br />

6%, ou 10%, ou 33%, voire de 50% (en Grèce, Bulgarie et Roumanie) pour ouvrir droit à une<br />

indemnisation.<br />

- Versement d’un capital. Dans 8 Etats membres, un capital est versé en une seule<br />

fois lorsque le taux d’incapacité de travail est inférieur à un certain seuil : à titre d’exemple, pour<br />

une incapacité inférieure à 10% en France, ou inférieure à 20% en Irlande, ou inférieure à 40%<br />

en Slovaquie. Une rente n’est versée que dans les cas où le taux d’incapacité est supérieur à ces<br />

taux.<br />

- Base de calcul de la rente. La rente est calculée en pourcentage d’un salaire de base.<br />

Cette base peut être le salaire effectivement perçu par le salarié au cours des 3 mois ou des 12<br />

mois précédent l’arrêt de travail (avec des variantes). En tout état de cause, cette base de calcul<br />

ne peut pas être inférieure à un montant minimum dans 6 Etats membres, ce qui avantage<br />

évidemment les salariés bénéficiant de salaires très faibles ou n’ayant travaillé qu’à temps<br />

partiel.. (Exemples : salaire de référence minimum de 17.038 € par an en France, de 18.396 €<br />

dans l’Ouest de l’Allemagne et 15.624 € à l’Est). Dans plusieurs Etats membres, cette base de<br />

calcul est forfaitaire, sans rapport avec le salaire antérieur (En Italie, pour les ouvriers agricoles<br />

permanents, cette base de calcul est égale à 38,96 € par jour, elle est variable selon les provinces<br />

pour les saisonniers. Au Royaume uni, il y a 9 montants forfaitaires de rente selon le taux<br />

d’incapacité : par exemple, pour une incapacité supérieure à 95%, le montant de la rente est de<br />

8.370 € par an).<br />

- Mode de calcul de la rente. On constate divers modes de calcul de la rente. Il peut<br />

s’agir :<br />

- du salaire de base multiplié par le taux d’incapacité (Exemple Belgique : si t=60%, R=S x<br />

60%) ;<br />

- du salaire de base réduit multiplié par le taux d’incapacité (Exemple Finlande : si R = S x 0,8 x<br />

60%) ;<br />

- aux Pays Bas et en Suède, le montant de la rente est diminué en fonction du salaire perçu par le<br />

salarié en incapacité partielle qui a pu reprendre le travail ;<br />

- en République tchèque, l’employeur complète la rente à hauteur du salaire antérieur.<br />

- dans certains nouveaux Etats membres, on tient compte pour le calcul de la rente du nombre<br />

d’années de cotisations au régime d’assurance vieillesse, ce qui est pour le moins paradoxal : le<br />

salarié âgé à la date de l’accident percevra une rente plus élevée que le salarié jeune….<br />

- Durée de versement de la rente. Dans 11 Etats membres, la rente est viagère et se<br />

cumule avec la pension de retraite lorsque celle-ci est attribuée. Dans les 16 autres Etats<br />

24/27<br />

25/32


membres, la rente cesse d’être versée lors de l’attribution de la pension de retraite (avec parfois<br />

maintien du différentiel entre la rente et la pension de retraite).<br />

CAPITAL OU RENTES D’INCAPACITE PERMANENTE<br />

t = taux d’incapacité de travail<br />

t mini = minimum du t ouvrant droit à une indemnisation<br />

S = salaire de base pour le calcul de la rente<br />

S mini = salaire minimum pris en compte<br />

Capital = Indemnité accordée en un seul versement si t est faible<br />

R = montant de la rente annuelle en €<br />

Durée de versement de la rente : Viager (V) ou jusqu’à la pension de retraite (P)<br />

t mini capital S mini Calcul de la rente<br />

France t = 1% t 10% R = S x t V<br />

t


t mini Capital S mini Calcul de la rente<br />

Grèce t=50% 70% du salaire minimum de la convention collective<br />

nationale interprofessionnelle de 2002.<br />

P<br />

Malte<br />

t


4. Le financement de l’assurance contre les accidents du<br />

travail<br />

Des informations concernant 11 Etats membres ont pu être recueillies.<br />

Le mode de fixation du taux des cotisations dues par les employeurs dépend principalement de<br />

deux facteurs :<br />

- Le niveau de responsabilité imputé aux employeurs<br />

- Le niveau des prestations financées par les cotisations.<br />

Le niveau de responsabilité imputé aux employeurs.<br />

Système de type « assurances » : Le calcul des cotisations est fonction des<br />

risques engendrés par l’activité de l’entreprise. Deux critères sont susceptibles d’être<br />

pris en compte :<br />

- Le risque collectif de la catégorie d’entreprises. Les exploitations agricoles sont classées<br />

dans des « catégories de risques » en fonction de l’activité principale de l’entreprise (Exemples :<br />

cultures arables, cultures sous serres, élevage de bovins, viticulture). Un taux de cotisations<br />

collectif est fixé pour chacune des catégories en fonction du coût des accidents constatés dans le<br />

passé et en fonction du montant prévisible de la masse salariale des exploitations de la<br />

catégorie..<br />

Dans 7 Etats membres sur les 14 un tel mode de tarification est mis en œuvre. Il s’agit de<br />

3 pays où l’assurance est gérée par des sociétés d’assurance privées : Belgique, Portugal,<br />

Finlande, mais aussi de 4 pays où l’assurance est gérée par une institution de Sécurité sociale :<br />

France, Espagne Roumanie, Pologne. En Pologne, l’ensemble des exploitation agricoles<br />

constitue une catégorie de risques dans le régime général de sécurité sociale.<br />

- Le risque propre à l’entreprise. Le taux collectif peut être partiellement individualisé en<br />

fonction du coût des accidents survenus dans l’entreprise (France, Belgique, Portugal Finlande).<br />

En Pologne, la cotisation est exclusivement calculée en fonction du risque propre à l’entreprise.<br />

- Système de type « sécurité sociale » :Le calcul des cotisations est indépendant des<br />

risques de l’activité de l’entreprise. Il s’agit d’une cotisation uniforme pour toutes les<br />

exploitations agricoles ou même pour toutes les entreprises du pays : Autriche, Danemark,<br />

Suède, Lituanie, Royaume Uni, Pays Bas.<br />

L’Allemagne présente un cas particulier.<br />

Le niveau des prestations financées par les cotisations.<br />

Le taux des cotisations est évidemment élevé dans les pays où la totalité du coût des accidents de<br />

travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles est pris en charge par le régime<br />

d’assurance à des conditions favorables aux salariés, notamment en ce qui concerne le calcul des<br />

rentes en cas d’incapacité permanent de travail.<br />

Lorsqu’une partie de ces coûts est pris en charge par l’assurance maladie ou l’assurance<br />

vieillesse, et/ou ou lorsque le niveau de prise en charge est faible, le taux de la cotisation<br />

d’assurance accidents du travail est évidemment beaucoup plus faible.<br />

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28/32


CALCUL <strong>DES</strong> COTISATIONS EN FONCTION <strong>DES</strong> RISQUES IMPUTABLES A<br />

L’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE<br />

Les cotisations indiquées à titre d’exemple dans le tableau ci-après sont exprimés en<br />

pourcentage des salaires versés par l’entreprise, à l’exception de ce qui concerne l’Allemagne.<br />

PAYS MODE DE TARIFICATION COTISATIONS EN 2010<br />

(taux collectifs)<br />

FRANCE<br />

BELGIQUE<br />

ESPAGNE<br />

PORTUGAL<br />

FINLANDE<br />

POLOGNE<br />

Classement des entreprises en catégories<br />

de risques<br />

Calcul d’un taux collectif par catégorie<br />

Individualisation partielle à partir<br />

de 20 salariés<br />

Majoration forfaitaire du taux pour<br />

financer le coût des accidents de<br />

trajet, la prévention et la gestion<br />

Classement des entreprises en<br />

catégories de risques<br />

Individualisation partielle du taux<br />

collectif<br />

Majoration forfaitaire pour accidents<br />

de trajet<br />

Classement des entreprises en<br />

catégories de risques<br />

Classement des entreprises en catégories<br />

de risques<br />

Individualisation partielle du taux<br />

collectif<br />

Classement des entreprises en catégories<br />

de risques<br />

Individualisation partielle du taux<br />

collectif<br />

L’ensemble des exploitations constitue<br />

une<br />

catégorie de risques dans le régime<br />

général de SS<br />

Fruits et légumes : 3,05%<br />

Elevage gros animaux : 2,90%<br />

Elevage petits animaux : 2,95%<br />

Polyculture-élevage : 3,25%<br />

Viticulture : 3,35%<br />

Travaux forestiers : 10,65%<br />

Fruits : 2,19%<br />

Légumes : 1,70%<br />

Serres : 1,80%<br />

Forêt : 3,30%<br />

+ Majoration Trajet 0,636%<br />

Grandes cultures : 2,25%<br />

Fruits et légumes : 5,15%<br />

Production laitière : 3,30%<br />

Travaux forestiers : 5,15%<br />

Chasse : 3,30%<br />

Production laitière : 6,42%<br />

Cultures arables et lait : 6,64%<br />

Horticulture, serres : 1,94%<br />

Travaux forestiers : 6,81%<br />

Exploitations agricoles : 2,53%<br />

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COISATIONS UNIFORMES<br />

AUTRICHE : 1,40 %<br />

DANEMARK : 2,00 %<br />

SUEDE : 0,68 %<br />

LITUANIE : 0,18 %<br />

ROYAUME UNI : La cotisation A.T. est incluse dans le taux global de la cotisation de sécurité<br />

sociale.<br />

ALLEMAGNE<br />

Il y a 9 caisses régionales d’assurance accidents du travail en agriculture. Ces caisses sont<br />

indépendantes. Elles peuvent percevoir des subventions des Länder. L’assurance couvre à la fois<br />

l’agriculteur, les membres de sa famille et les salariés.<br />

La cotisation n’est pas calculée en fonction des salaires ou du nombre de personnes employées,<br />

mais en fonction des différentes activités de l’exploitation en prenant en compte le nombre<br />

d’hectares consacrés aux différentes cultures et le nombre d’animaux.<br />

EXEMPLES DE COTISATIONS en 2010<br />

TYPE D’EXPLOITATION<br />

SCHLESWIG-<br />

HOLSTEIN<br />

BAVIÈRE<br />

Exploitation forestière de 80 ha. 466 € 1772 €<br />

Exploitation d’arboriculture fruitière de 20 ha. 1633 € 3365 €<br />

Exploitation de polyculture élevage<br />

comportant :<br />

30 ha. de cultures céréalières<br />

10 ha. de cultures fourragères<br />

60 ha. de prairies intensives<br />

60 vaches laitières<br />

50 veaux<br />

2107 € 3896 €<br />

Exploitation de polyculture comprenant :<br />

27 ha. de cultures céréalières<br />

10 ha. de betteraves à sucre<br />

25 ha. de fruits de plein champ<br />

15 ha. de choux<br />

3 ha. de jachère<br />

1375 € 4656 €<br />

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