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leurs analyses, les intervenants vont dire
concrètement ce qu’ils font, ce qu’ils
espèrent et comment ils se situent par
rapport à ces questions de gouvernance.
Gwenaële HAMON
Une exigence de plus en plus forte
s’exprime vis-à-vis des territoires en
termes de compétitivité et d’attractivité.
Elle peut être exprimée de la part des
entreprises en termes de qualité,
d’accessibilité, de logement pour les
salariés, de qualité de vie en général et de
formation. Les entreprises demandent
fortement que l’innovation puisse se
développer et que les acteurs créatifs
puissent s’exprimer de plus en plus,
notamment dans les métropoles. C’est un
enjeu et une attente des TPE, des PME et
des grands groupes. Nous nous y
employons à travers des réponses que
vous connaissez en termes de transport,
d’habitat, de pépinière et de zones
d’activités performantes mais aussi de
qualité de vie, d’animation et de culture.
Ce premier point est important car on
sent poindre de plus en plus une demande
moins exprimée alors qu’elle est une vraie
responsabilité des collectivités. Nous
devons non seulement l’entendre mais la
porter. Il s’agit de l’anticipation du devenir
de nos territoires.
Comment, en ensemblier ou en
impulseur, coordonner et donner envie
aux acteurs de participer à la veille, à
l’anticipation et à la façon dont on
dessinera ensemble les pistes de
croissance et de développement sur nos
territoires ? Ce n’est pas une question
utopique. Lorsque nous regardons l’avenir
des territoires, il faut nous poser la
question des filières en fragilité. Sur le
bassin de Rennes, c’est le secteur de
l’automobile. Il faut explorer comment
anticiper les secteurs en émergence,
notamment les emplois verts, dans de
nouvelles filières qui restent à explorer.
Chez nous se pose la question des arts
numériques. Comment anticiper
l’accompagnement de ces mutations ? Il
faut songer au bâtiment et au
La seconde partie sera une réflexion sur la
stratégie territoriale avec les entreprises,
actrices et solidaires des territoires.
verdissement de ses emplois. Cette
fonction est essentielle, moins exprimée
mais latente. Elle deviendra une question
d’attractivité car elle permettra de
répondre aux questions de compétences
des entreprises, celles d’aujourd’hui et
celles dont elles auront besoin demain.
Par ailleurs, elle permettra d’avancer avec
les acteurs sur la cohésion sociale et la
solidarité.
Je fais ici le lien entre territoires
compétitifs et territoires solidaires. Si
nous nous dotons ensemble de cette
capacité d’expertise et d’analyse, nous
serons ensemble capables d’apporter des
réponses sur l’image que l’on se fait des
métiers, porteurs hier et moins
aujourd’hui, et sur des métiers auxquels
nous n’avions pas encore pensé.
Comment imaginer, avec les entreprises,
que les parcours vont peut-être être
déviés, que les produits, les métiers ou les
marchés vont se transformer ? Comment
accompagner avec elles la question des
compétences ? Quand on travaille sur les
filières, cela a été dit aussi dans l’atelier
très intéressant sur la Gestion
Prévisionnelle des Emplois et des
Compétences Territorialisées, il faut se
demander comment on travaille sur les
trans-filières. Je parlais des filières en
difficulté et des filières porteuses.
Pour nous, la question du rôle des
collectivités doit s’appréhender de
manière globale et systémique mais
surtout se travailler en partenariat, et
cette table ronde va permettre d’échanger
sur ces partenariats. Effectivement, très
vite nous sommes en nécessaire situation
de travailler avec les partenaires
institutionnels que sont les branches
comme l’UIMM sur l’automobile chez
nous, la Fédération du bâtiment, etc. Nous
avons travaillé sur la cellule Active Emploi
qui travaille sur ces questions en interpro.
© Alliance Villes Emploi
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