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l’ombre de Fischer-Dieskau, Quasthoff se taille<br />
une place honorable. Il chante les airs d’opéra<br />
de Mozart avec fraîcheur, de quoi faire regretter<br />
qu’il n’ait pu mener une grande carrière scénique.<br />
Les quelques ombres à ce disque sont<br />
Mondnacht de Schumann, étrangement faux<br />
pour un enregistrement en studio, l’air de<br />
concert Mentre ti lascio de Mozart, qui ne paraît<br />
qu’insipide et redondant, et les airs de Bach,<br />
d’un mielleux qu’on ne devrait plus avoir à<br />
endurer depuis quelques décennies déjà;<br />
difficile de croire qu’un tel enregistrement date<br />
de 2004.<br />
CR<br />
MUSIQUE<br />
INSTRUMENTALE<br />
Brahms: Piano Concerto no. 3 in D major after<br />
Violin Concerto, op. 77<br />
Dejan <strong>La</strong>zic, piano; Atlanta Symphony Orchestra/Robert Spano<br />
Channel Classics CCS SA 29410 (66 min 10 s)<br />
★★★★✩✩ $ $ $<br />
Je dois admettre certains<br />
scrupules éthiques face à<br />
ceux qui semblent<br />
préférer remanier inlassablement<br />
les classiques<br />
plutôt que promouvoir<br />
les créateurs contemporains.<br />
Cela dit, l’idée de<br />
transformer le Concerto pour violon op. 77 de<br />
Brahms en concerto pour piano s’avère loin<br />
d’être mauvaise, et un miracle inespéré pour les<br />
amateurs de Brahms peu attirés par la musique<br />
concertante pour violon. Il faut dire que<br />
l’exercice de transcription/recomposition par le<br />
pianiste lui-même a visiblement été fait avec<br />
sérieux et rigueur, puisque le résultat étonne par<br />
sa transparence et son naturel. <strong>La</strong>zic y mord à<br />
pleines dents, avec un jeu costaud et viril (il en va<br />
de même pour les op. 4 et 79).<br />
Malheureusement, l’orchestre est sans saveur,<br />
ordinaire (pour ne pas dire coincé), et <strong>La</strong>zic ne<br />
réussit pas à lier ses phrases de façon convaincante,<br />
affaiblissant d’autant plus une conception<br />
formelle sans direction dramatique. À défaut de<br />
mieux, on se contente du bien.<br />
RB<br />
Mozart: Symphonies nos 39 & 40<br />
Freiburger Barockorchester/René Jacobs<br />
Harmonia Mundi HMC 901959 (65 min 15 s)<br />
★★★★★✩ $ $ $ $<br />
René Jacobs sait toujours<br />
surprendre. Rares sont<br />
ses interprétations qui<br />
laissent indifférent. Il y a<br />
les pour et il y a les<br />
contre. Cette version de<br />
deux canons du<br />
répertoire symphonique<br />
mozartien est fidèle à la réputation de concision<br />
et de vivacité du chef. Nous avons droit à un<br />
Mozart allumé, baroque, plein de coup d’arrêts<br />
et de départs sur les chapeaux de roue. Le<br />
menuet de la no 39 sera peut-être le plus surprenant.<br />
Le départ fait penser à une sinfonia<br />
extraite d’une cantate de Bach ! Les puristes<br />
grinceront des dents. Ceux qui aiment cette<br />
musique pour sa vitalité et son humanisme<br />
débridé en seront ravis. Votre humble serviteur<br />
y compris.<br />
FC<br />
Rachmaninov 4 – Medtner 2<br />
Yevgeny Sudbin, piano; North Carolina Symphony/Grant Llewellyn<br />
BIS SACD-1728 (73 min 53 s)<br />
★★★★✩✩ $ $ $<br />
Les SACD hybrides<br />
sonnent parfois de façon<br />
ouatée lorsqu’ils sont lus<br />
en stéréo, avec des graves<br />
sans articulation. C’est ce<br />
qui semble se passer dans<br />
le présent enregistrement.<br />
Le Quatrième Concerto de<br />
Rachmaninov se déroule de façon étale, sans sursauts<br />
pour relancer le mouvement. Un chef mou<br />
et un orchestre désorienté semblent en cause plus<br />
que le soliste, lui-même un peu trop sage sans<br />
doute. Peter Rösel soutenu par le rigoureux Kurt<br />
Sanderling avait donné de cette œuvre une exécution<br />
galvanisante (Berlin Classics, 1996). Il<br />
faut croire que la musique pour piano de<br />
Medtner, lui-même pianiste réputé, donne plus<br />
de plaisir à l’exécutant qu’à celui qui l’écoute. Par<br />
un jeu incisif, Demidenko (Hyperion, 1992)<br />
parvenait à donner sens aux formules virtuoses<br />
qui fourmillent dans son Deuxième Concerto. Ce<br />
ESCALE À RIO<br />
HOMMAGE À VILLA-LOBOS ET SON MENTOR JS BACH<br />
DANIEL MYSSYK, CHEF<br />
MARIE-CHANTAL LECLAIR, SAXOPHONE<br />
SALLE DE CONCERT DU CONSERVATOIRE DE MUSIQUE DE MONTRÉAL<br />
LE 20 MAI 2010 À 20 HEURES<br />
BILLETS SUR WWW.ADMISSION.COM TÉL.: 514-388-5876<br />
514-826-1813<br />
Mai 2010 May 31