qui n’est pas le cas de Sudbin, non moins virtuose, mais loin d’être aussi bien accompagné. Et c’est libéré de la tutelle de l’orchestre qu’il livre en fin de programme sa propre transcription de la célèbre mélodie Eaux printanières, de l’opus 14 de Rachmaninov, joué de façon inspirée. AL Sibelius, Prokofiev: Violin Concertos Vilde Frang, violin; WDR Sinfonieorchester Köln/Thomas Søndergård EMI Classics 50999 6 84413 2 6 (53 min 56 s) ★★★✩✩✩ $ $ $ This is Norwegian violinist Vilde Frang’s debut recording. She is obviously a gifted young woman with flawless technique and a pleasing tone throughout the entire range of her instrument. The coupling of the Sibelius Violin Concerto and three humoresques with Prokofiev’s Violin Concerto No. 1 looks a little odd but David Gutman’s notes make some very convincing connections between the two composers. On the other hand, I have no idea what he means by “Sibelius’ use of unison (sic) cellos at the opening of the Third Symphony.” The performance of the Sibelius concerto is largely impressive except for the last movement. Frang and Søndergård start way too fast – Allegro, ma non tanto – then have to slow down for the second subject at letter 3 before tearing off again at the faster tempo. The ending is exciting but it is also messy. The Humoresques have always struck me as fragments from a concerto that Sibelius never got around to writing.That makes them tantalizing but ultimately unsatisfying. PER MUSIQUE DE CHAMBRE ET SOLO Armenian Chamber Music: Babadjanian, Kradjian, Khachaturian, Arutiunian Amici Chamber Ensemble (Joaquin Valdepeñas, clarinette; David Hetherington, violoncelle; Serouj Kradjian, piano); Benjamin Bowman, violon; Isabel Bayrakdarian, soprano Atma classique ACD2 2609 (74 min 15 s) ★★★★★✩ $$ L’âme arménienne semble s’exprimer plus volontiers par la voix humaine et les instruments à vent, symboles d’une mélancolie enfouie au plus profond. <strong>La</strong> clarinette, entre autres, s’y prête bien, et ce n’est donc pas hasard si elle se retrouve ici dans quatre œuvres sur cinq, l’exception étant le Trio pour piano, violoncelle et piano d’Arno Babadjanian. Cette composition aux accents souvent brahmsiens est imposante par ses dimensions et son souffle. <strong>La</strong> longue Élégie de Serouj Kradjian par laquelle il évoque et commémore le tremblement de terre qui a secoué son pays en 1988 émeut par sa sincérité. <strong>La</strong> soprano Isabel Bayrakdarian chante quelques trop brèves minutes une vieille berceuse (Oror de Ganatchian, dans un bel arrangement de Kradjian), encore célèbre dans sa communauté. Si le Trio pour violon, violoncelle et piano d’Aram Khatchatourian laisse une impression de virtuosité plutôt creuse, la Suite d’Aroutiounian en quatre mouvements est une fantaisie pleine de charme. Prise de son rapprochée dans une acoustique sèche. AL Carter: The Complete String Quartets 1-5 Pacifica Quartet Naxos 8.503226 (199 min 37 s) ★★★★★✩ $ $ $ <strong>La</strong> musique d’Elliott Carter est astringente. Ce remarquable créateur né en 1908 (il a eu 101 ans le 11 décembre dernier !) a écrit les partitions les plus difficiles à écouter du 20 e siècle, et certaines des plus difficiles à interpréter. Robert Mann, premier violon du Quatuor Juilliard, raconte qu’il a fallu deux répétitions complètes uniquement pour maîtriser la première mesure du 3 e Quatuor, au moment de sa création! <strong>La</strong> maison Naxos a réalisé un bon coup en confiant au Quatuor Pacifica la lecture complète des quatuors du maître, réalisée dans les cinq dernières années, et dont voici l’intégrale enfin réunie en coffret. Le Quatuor Pacifica a donné ses lettres de noblesse à ce corpus de Carter, en les parcourant de manière exemplaire, relevant les défis techniques et interprétatifs avec brio. Le premier est la création époustouflante d’un compositeur de 40 ans, qui s’attaquait pour la première fois à ce genre parmi les plus intransigeants. Amalgame surprenant d’arrêts brusques et d’élans dynamiques haletants, il représente un défi d’endurance pour les musiciens. Notons aussi le troisième, un monument de complexité où les musiciens sont divisés en deux duos opposés. On dit que le mouvement minimaliste est en partie né en réaction contre ce genre de musique. Soyez avertis. En prime dans ce coffret, un DVD présentant une entrevue avec le compositeur. Difficile, certes, mais essentiel à toute discothèque sérieuse qui se respecte. FC Hommage à Chopin Jonathan Plowright, piano Hyperion 67808 ★★★★✩✩ $ $ $ À l’occasion du 200 e anniversaire de Chopin, la maison Hyperion a publié un recueil de pièces de compositeurs ayant rendu un hommage personnel au génie polonais. Le jeune pianiste britannique Jonathan Plowright, gagnant du prix d’Europe, livre ici sa vision à la fois savante et poétique de ces morceaux peu connus du répertoire pour piano. À lui seul, ce disque témoigne du culte que plusieurs grands noms de la musique ont voué à Chopin et en cela il présente un intérêt réel. Les morceaux les plus prenants sont les Dix variations sur le Prélude en do mineur de Chopin de Busoni, le Souvenir de Chopin de Honegger, mais surtout les Douze Variations sur un thème de Chopin de Federico Mompou, œuvre étonnante dont le matériau de base est le Prélude en la majeur de l’opus 28 de Chopin. D’autres morceaux tels que l’Hommage à Chopin de Franz Bendel, qui fut l’élève de Liszt, ainsi que d’autres pièces de compositeurs moins connus comme Benjamin Godard et Theodor Leschetizky complètent le recueil. Le jeu de Jonathan Plowright est clair et franc, sensible à la coloration, laissant respirer la poésie de ces œuvres. Servi par une prise de son équilibrée, ce disque s’avère un achat plus qu’intéressant pour les amateurs de la musique de Chopin. CP Horowitz the Legendary Berlin Concert 18th May 1986 Vladimir Horowitz, piano Sony Classics 88697604812 (CD1: 48 min 18 s; CD2: 42 min 38 s) ★★★★★★ $ $ $ $ $ En 1986, après cinquante-quatre ans d’absence, Vladimir Horowitz retourne à Berlin pour la première fois. À quatre-vingt-deux ans, il se présente devant un public déjà conquis, qui l’écoute dans un silence religieux pour ensuite exploser littéralement de joie et d’enthousiasme. Ce coffret de deux CD témoigne de cet événement historique. Pour cette raison seulement il vaudrait la peine de se le procurer. Mais il est plus que cela. C’est une rencontre avec une légende. Sa parfaite maîtrise de la technique lui permet de jouer comme si tout était facile et l’auditeur se laisse emporter par l’émotion pure. De Scarlatti avec qui il débute le concert à Moszkowski en passant par Schumann, Rachmaninov, Liszt, Chopin et Scriabine, sa palette de couleurs est immensément riche. Il se dégage de son jeu une force magistrale lorsqu’il joue la Polonaise par exemple, mais aussi une délicatesse absolue lorsque ses doigts semblent voler sur le piano en l’effleurant à peine.En prime, le livret qui accompagne les CD présente une biographie de Vladimir Horowitz, des photos et des témoignages de gens qui l’ont connu et ont eu le bonheur d’assister à cette représentation légendaire. FB Mykola Suk plays Franz Liszt piano favorites Mykola Suk, piano Music & Arts CD-1234 (79 min 15 s) ★★★★✩✩ $$ C’est un réel défi pour un pianiste d’interpréter les œuvres pour piano de Franz Liszt. Ce défi a été relevé de façon magistrale par Mykola Suk, salué par les critiques comme possédant un talent exceptionnel, dégageant parson jeuun mélange de poésie et de force incroyable. Né à Kiev 34 Mai 2010 May
GREAT ARTISTS, GREAT MUSIC DISQUES XXI-21