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La Terre est notre maison

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tation, elle fixe des valeurs k pour les<br />

parois faisant l’objet du permis d’urbanisme.<br />

Lors du dépôt du permis d’urbanisme,<br />

l’architecte doit justifier, au moyen d’un<br />

formulaire, que son bâtiment répond bien<br />

à ces exigences.<br />

L’épaisseur minimum d’isolation doit<br />

répondre aux exigences de la législation.<br />

En pratique, si l’on veut économiser de<br />

l’énergie (et de l’argent), mieux vaut augmenter<br />

les épaisseurs.<br />

Le coefficient de transmission<br />

thermique k des parois<br />

k (au niveau international, on utilise le<br />

symbole U) désigne la « valeur isolante »<br />

d’une paroi. Plus k <strong>est</strong> petit, plus la paroi<br />

<strong>est</strong> isolante. k s’exprime en W/m 2 .K.<br />

Le niveau K d’isolation<br />

thermique globale du bâtiment<br />

K désigne le niveau d’isolation thermique<br />

globale : il dépend des coefficients k des<br />

parois et de la compacité (V/A t en m) du<br />

bâtiment. Plus K <strong>est</strong> petit, mieux la <strong>maison</strong><br />

<strong>est</strong> isolée.<br />

¡ À consulter :<br />

<strong>La</strong> DGTRE (Direction Générale des<br />

Technologies, de la Recherche et de<br />

l’Énergie) du Ministère de la Région<br />

wallonne met à la disposition des<br />

concepteurs le logiciel DENIBE qui<br />

permet de calculer ces valeurs (et les<br />

besoins en énergie de chauffage d’un<br />

bâtiment). Réservez-le au N° vert de la<br />

Région wallonne : 0800-1 1901.<br />

Premier prix du concours HELIOS II. Habitation<br />

à Weillen (Onhaye). Architecte et maître de<br />

l’ouvrage : Philippe Jaspard.<br />

Surface de plancher chauffé : 216 m 2 .<br />

Niveau d’isolation thermique globale : K = 44.<br />

k m = 0,20 à 0,34 W/m 2 .K (15 cm de flocons de<br />

cellulose ou 10 cm de laine de roche).<br />

k t = 0,18 W/m 2 .K (18 cm de flocons de<br />

cellulose).<br />

k p = 0,55 à 0,63 W/m 2 .K (5 cm de liège).<br />

k vc = 1,5 W/m 2 .K.<br />

V/A t = 1,53 m.<br />

t NC = 15,8° C.<br />

V/A t (en m) représente la compacité du<br />

bâtiment. C’<strong>est</strong> le rapport entre le volume<br />

chauffé (V en m 3 ) et la surface des<br />

déperditions (At en m 2 ). Plus V/At <strong>est</strong> petit,<br />

mieux c’<strong>est</strong>. Ainsi, en règle générale, il <strong>est</strong><br />

plus favorable sur le plan énergétique de<br />

construire des <strong>maison</strong>s mitoyennes aux<br />

formes extérieures simples que des <strong>maison</strong>s<br />

«quatre façades».<br />

t NC <strong>est</strong> la température de non-chauffage.<br />

C’<strong>est</strong> la température au-dessus de laquelle<br />

l’installation de chauffage ne doit plus fournir<br />

de chaleur, les apports solaires et les gains<br />

internes étant suffisamment importants.<br />

© PHILIPPE JASPARD, ARCHITECTE<br />

Les doubles vitrages<br />

Avec les anciens simples vitrages (k = 6 W/m 2 .K), la vapeur d’eau produite dans la <strong>maison</strong> se<br />

condensait sur ces surfaces froides sans risque de dégâts : le verre étant un matériau non poreux,<br />

l’eau de condensation « s’écoulait » vers l’extérieur par le petit trou pratiqué dans la gorge au<br />

bas des châssis. Avec le placement de doubles vitrages ou le remplacement des simples vitrages<br />

par des doubles vitrages, la vapeur d’eau va se condenser ailleurs, sur les surfaces les plus froides<br />

de la construction : murs extérieurs froids et ponts thermiques, avec un risque de dégâts si les surfaces<br />

sont poreuses (papiers peints, plafonnages…). Il importe donc de veiller à éviter les surfaces<br />

froides dans la construction et à bien chauffer et ventiler la <strong>maison</strong>.<br />

Les doubles vitrages classiques sont composés de deux vitres séparées par un espace rempli d’air<br />

déshydraté (k = 2,9 W/m 2 .K). Dans les doubles vitrages isolants (k = 1,3 W/m 2 .K), l’air entre les deux<br />

vitres <strong>est</strong> remplacé par un gaz (argon) et la vitre intérieure <strong>est</strong> recouverte d’une mince couche<br />

d’oxyde métallique transparente qui évite l’émission de chaleur vers l’extérieur : elle laisse passer<br />

l’énergie du soleil, mais piège les infrarouges émis dans le local (les renvoie vers l’intérieur).<br />

Conjuguer isolation thermique<br />

et inertie thermique du bâtiment<br />

L’isolation thermique d’un bâtiment<br />

permet de conserver dans la <strong>maison</strong> la<br />

chaleur fournie par le soleil ou par le<br />

système de chauffage.<br />

Mais les matériaux isolants sont généralement<br />

des matériaux « légers ». Ils ne possèdent<br />

pas la capacité de stocker dans leur<br />

masse la chaleur fournie. En été, par<br />

exemple, au moindre rayon de soleil filtrant<br />

à travers les vitres de la <strong>maison</strong>, la<br />

chaleur ne sachant où se loger surchauffera<br />

rapidement l’air des locaux.<br />

Mis en œuvre dans les murs et planchers<br />

intérieurs, les matériaux « lourds »,<br />

comme la pierre naturelle, la terre cuite, le<br />

silico-calcaire, la terre crue, le béton… sont<br />

capables de stocker dans leur masse la<br />

chaleur reçue pendant les heures les plus<br />

chaudes, puis de la r<strong>est</strong>ituer progressivement<br />

lorsqu’il fait plus frais. On dit de tels<br />

matériaux qu’ils possèdent une bonne<br />

inertie thermique : ils contribuent à maintenir<br />

naturellement une température<br />

constante à l’intérieur de la <strong>maison</strong>. En<br />

hiver, pendant la saison de chauffe, ils<br />

favorisent la récupération des apports<br />

thermiques du soleil et ralentissent ainsi<br />

la baisse de température qui intervient en<br />

fin de nuit. En été, ils permettent d’éviter<br />

les phénomènes de surchauffe : la chaleur<br />

stockée le jour <strong>est</strong> r<strong>est</strong>ituée en fin de<br />

journée et pendant la nuit, lorsqu’il fait<br />

plus frais et peut alors s’évacuer facilement<br />

par une ventilation naturelle<br />

(châssis oscillants dans le haut de la<br />

<strong>maison</strong>). L’eau possède une très bonne<br />

inertie thermique : en été, dans les constructions<br />

légères en bois, de petits réservoirs<br />

d’eau permettront d’accumuler la<br />

chaleur du soleil en excès.<br />

Ainsi, les matériaux à bonne inertie thermique<br />

(« lourds ») seront mis en œuvre<br />

du côté intérieur des parois et les matériaux<br />

isolants (« légers ») seront « rejetés »<br />

le plus à l’extérieur possible des parois.<br />

52 Construire, rénover, habiter…<br />

Construire, rénover, habiter… 53

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