<strong>La</strong> vie a besoin d’énergie <strong>La</strong> g<strong>est</strong>ion durable de l’énergie <strong>La</strong> consommation dom<strong>est</strong>ique de l’énergie................................................................... 154 Le poids de la consommation d’énergie.......................................................................... 154 D’abord économiser l’énergie............................................................................................. 159 Ensuite chercher d’autres sources : les énergies renouvelables....................... 163 154 Construire, rénover, habiter… Construire, rénover, habiter… 155
Depuis qu’il <strong>est</strong> sur <strong>Terre</strong>, l’Homme n’a de cesse d’extraire les ressources énergétiques de son environnement pour se chauffer, s’éclairer, cuire ses aliments, se déplacer et faire fonctionner ses machines. En Europe, la consommation d’énergie moyenne par habitant et par an <strong>est</strong> de 3,5 TEP (tonnes équivalent pétrole). Aux États-Unis, elle <strong>est</strong> de 7,5 TEP, contre 260 kilos seulement en Inde. <strong>La</strong> surconsommation la plus débridée côtoyant des pénuries criantes caractérise aujourd’hui la situation énergétique mondiale ! SOURCE : AGENCE INTERNATIONALE DE L’ÉNERGIE, 1994. <strong>La</strong> TEP ou Tonne Équivalent Pétrole Pour faire les comptes énergétiques d’un pays, toutes les consommations d’énergie (pétrole, charbon, gaz naturel, électricité et bois) sont ramenées à la quantité de pétrole qu’il aurait fallu consommer pour rendre les mêmes services. D’où le nom de « Tonne Équivalent Pétrole ». <strong>La</strong> consommation dom<strong>est</strong>ique de l’énergie En Wallonie, pour une année climatique normale (moyenne des températures sur 30 ans), chaque ménage consomme en moyenne 2,1 TEP de combustibles (gasoil, gaz naturel, charbon…) et près de 4 400 kWh d’électricité. En 1998, la facture énergétique moyenne d’un ménage s’élevait à près de 1 240,00 1 53 . SOURCE : BILAN ÉNERGÉTIQUE RÉALISÉ POUR LA RÉGION WALLONNE PAR L’INSTITUT WALLON, 1998. Le poids de la consommation d’énergie Quels lendemains nous réserve la poursuite de nos modes actuels de consommation d’énergie ? L’effet de serre et le réchauffement du climat En rejetant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’Homme contribue activement au réchauffement du climat. L’effet de serre <strong>est</strong> avant tout un phénomène naturel Le rayonnement émis par le soleil <strong>est</strong> en partie réfléchi par l’atmosphère (par les nuages, les gaz et les poussières), en partie absorbé par la surface de la <strong>Terre</strong>, qui se réchauffe. À son tour, la <strong>Terre</strong> ré-émet vers l’atmosphère une partie de l’énergie absorbée sous forme de rayonnement thermique (infrarouge). Une partie de ce rayonnement traverse l’atmosphère et <strong>est</strong> renvoyée vers l’espace, mais la plus grande partie <strong>est</strong> arrêtée par les nuages, la vapeur d’eau et certains gaz dits à effet de serre. Le rayonnement thermique r<strong>est</strong>e ainsi piégé dans l’atmosphère, qui se réchauffe. C’<strong>est</strong> l’effet de serre. Le paysage énergétique d’aujourd’hui Grâce à l’effet de serre, la température moyenne au niveau du sol <strong>est</strong> de 15°C. Sans lui, elle serait de -18°C, ce qui rendrait impossible la vie sur <strong>Terre</strong>. De nombreux gaz à effet de serre sont présents à l’état naturel dans l’atmosphère : le dioxyde de carbone (CO 2 ), le méthane (CH 4 ) et le protoxyde d’azote (N 2 O). Leur concentration <strong>est</strong> minime : moins de 0,1% du volume des gaz composant l’atmosphère. Un équilibre perturbé Fragile, cet équilibre <strong>est</strong> menacé par les activités humaines. Celles-ci entraînent une élévation importante des concentrations de gaz à effet de serre et en créent même de nouveaux, comme les CFC (chlorofluorocarbones) et l’ozone (O 3 ) troposphérique. Quelles sont les conséquences ? Le GIECC (Groupe Intergouvernemental d’Études des Changements Climatiques) prévoit une augmentation de la température moyenne de 1 à 6°C par rapport à 1990 et une élévation du niveau des mers de 10 à 90 cm d’ici 2100 si aucune mesure n’<strong>est</strong> prise pour réduire le niveau des gaz à effet de serre. <strong>La</strong> <strong>Terre</strong> va se réchauffer plus vite en 100 ans qu’elle ne l’a fait en 10 000 ans ! Une hausse de température de cette ampleur, sur une période aussi courte, s’accompagnera de changements climatiques majeurs encore difficiles à prévoir avec exactitude aujourd’hui : tempêtes et ouragans plus fréquents, hausse du niveau de la mer d’où inondation d’États insulaires et de zones littorales, propagation de maladies comme la malaria, avancée des déserts, disparition de la faune et de la flore ne s’adaptant pas aux changements climatiques… ¡ À consulter : <strong>La</strong> vie sous serre. Dossier dans <strong>La</strong> Lettre de l’Éco-consommation n° 24, novembredécembre 2000, Réseau Éco-consommation, p. 3-6. De Rio à Kyoto Lors du « Sommet de la <strong>Terre</strong> » tenu à Rio en 1992, plus de 150 pays ont signé une « Convention cadre sur les changements climatiques » leur imposant une maîtrise de leurs émissions de gaz à effet de serre. À Kyoto, le 12 décembre 1997, 159 pays se sont engagés pour un « Protocole » visant à réduire pour 2008-2012 les émissions de CO 2 de 5% (en moyenne) par rapport à 1990. <strong>La</strong> Belgique s’<strong>est</strong> quant à elle engagée à une réduction de 7,5% par rapport au niveau atteint durant la période 1990-1995. 53 | FACTURE À LAQUELLE IL FAUT ENCORE AJOUTER LES DÉPENSES DE CARBURANTS S’ÉLEVANT À 868,00 1 . 156 Construire, rénover, habiter… Construire, rénover, habiter… 157
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