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La Terre est notre maison

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Le gaz carbonique (CO 2 ) <strong>est</strong> le<br />

principal facteur d’effet de<br />

serre. En Région wallonne, par<br />

exemple, il représente 83% des<br />

émissions de gaz à effet de serre.<br />

SOURCE : PLAN D’ACTION DE LA RÉGION WALLONNE EN MATIÈRE DE CHAN-<br />

GEMENTS CLIMATIQUES, JUILLET 2001, P. 29.<br />

Ce sont donc ses émissions qu’il convient<br />

de limiter en priorité. Il <strong>est</strong> produit essentiellement<br />

par la combustion des énergies<br />

fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon)<br />

pour l’industrie, le secteur dom<strong>est</strong>ique et<br />

tertiaire et le transport routier. <strong>La</strong> d<strong>est</strong>ruction<br />

des forêts tropicales (17 millions<br />

d’hectares par an, soit 5 à 6 fois la superficie<br />

de la Belgique) <strong>est</strong> aussi responsable<br />

de l’augmentation du CO 2 dans l’atmosphère<br />

: les arbres abattus ne fixent<br />

plus le CO 2 dans leurs tissus (par la<br />

photosynthèse).<br />

<strong>La</strong> ruée vers « l’or noir »<br />

Au rythme actuel de<br />

production – 3,8 milliards de<br />

TEP de pétrole par an et 2<br />

milliards de TEP de gaz<br />

naturel –, les réserves « prouvées 54 »de<br />

pétrole seraient épuisées d’ici environ<br />

40 ans, celles de gaz d’ici 60 ans. Les<br />

réserves de charbon sont bien plus<br />

importantes, de l’ordre de 500 milliards<br />

de TEP, de quoi tenir encore 200 ans<br />

au rythme actuel d’exploitation.<br />

Certains experts misent sur l’amélioration<br />

des techniques d’extraction qui permettent<br />

aujourd’hui de ne récupérer, par<br />

exemple, que 35% en moyenne des ressources<br />

de pétrole et de gaz naturel. Quoi<br />

qu’il en soit, pour atteindre les objectifs de<br />

réduction des émissions de CO 2 , seule<br />

une petite fraction des réserves prouvées<br />

de charbon peut encore être brûlée et l’exploitation<br />

des réserves prouvées de pétrole<br />

et de gaz naturel devrait être sensiblement<br />

réduite.<br />

54 | RÉSERVES IDENTIFIÉES ET ÉCONOMIQUEMENT EXPLOITABLES<br />

158 Construire, rénover, habiter…<br />

Choix énergétique et<br />

environnement : brûler du<br />

gaz naturel produit moins de CO 2<br />

que brûler du mazout ou de<br />

charbon.<br />

<strong>La</strong> combustion d’une TEP de gaz naturel, de<br />

pétrole ou de charbon dégage en effet<br />

respectivement 0,6 tonne, 0,8 tonne et 1 tonne<br />

de carbone sous forme de CO2 dans<br />

l’atmosphère.<br />

Les pluies acides<br />

Les pluies acides agressent les forêts,<br />

mais aussi les bâtiments en pierre<br />

(corrosion des pierres calcaires), qui<br />

noircissent et pèlent (on parle de<br />

« lèpre des bâtiments »). Elles<br />

entraînent l’acidification des eaux de<br />

surface et des sols, perturbant<br />

gravement la flore et la faune, avec<br />

souvent une perte de biodiversité.<br />

Dans l’atmosphère, des gaz tels que le<br />

dioxyde de soufre (SO 2 ), les oxydes d’azote<br />

(NO x ) et l’ammoniac (NH 3 ) se combinent<br />

aux molécules d’eau pour former<br />

des composés acides, comme l’acide sulfurique<br />

(H 2 SO 4 ), l’acide nitrique (HNO 3 )<br />

et les sels d’ammonium, transportables<br />

sur de longues distances et responsables<br />

de l’acidification des précipitations (pluie,<br />

neige et brouillard).<br />

Ces gaz polluants sont produits principalement<br />

par les centrales électriques au<br />

charbon (SO 2 ), le transport routier (NO x )<br />

et l’utilisation d’engrais dans l’agriculture<br />

(NH 3 ). Les installations de traitement des<br />

déchets, le chauffage dom<strong>est</strong>ique (au<br />

mazout et surtout au charbon), le<br />

transport aérien ont aussi leur part de<br />

responsabilité.<br />

Les déchets radioactifs<br />

En Belgique, environ 55% de l’électricité<br />

<strong>est</strong> produite par les centrales<br />

nucléaires. Si elles n’émettent pas de<br />

CO 2 , elles produisent en revanche des<br />

déchets radioactifs.<br />

<strong>La</strong> Commission AMPERE<br />

<strong>La</strong> Belgique s’<strong>est</strong> inscrite dans un programme<br />

pour sortir du nucléaire. Toutes ses centrales<br />

nucléaires devraient être désactivées après 40<br />

ans d’exploitation. Les premières centrales, en<br />

fonction depuis 1975, arriveraient ainsi à terme<br />

en 2015. Au sein de la Commission<br />

AMPERE, des experts formulent des propositions<br />

pour la production d’électricité jusqu’en<br />

2002 et pour la maîtrise de la demande d’énergie.<br />

Les déchets radioactifs représentent un<br />

risque majeur pour les générations<br />

futures. Certains ont une durée de vie<br />

pouvant atteindre plusieurs centaines de<br />

milliers d’années. Leur enfouissement et<br />

leur stockage posent encore qu<strong>est</strong>ion.<br />

69%<br />

dans la <strong>maison</strong><br />

78%<br />

de l’énergie<br />

consommée dans<br />

la <strong>maison</strong> sont<br />

utilisés pour le<br />

chauffage<br />

10%<br />

pour l’eau chaude<br />

sanitaire<br />

8%<br />

pour les appareils<br />

électriques ménagers<br />

Le prix de l’énergie<br />

Pour inciter l’industrie et les ménages<br />

à économiser l’énergie et ainsi réduire<br />

ses émissions de CO 2 , la Belgique s’<strong>est</strong><br />

engagée à soutenir le projet européen<br />

de taxe sur l’énergie.<br />

Le prix des énergies les plus polluantes<br />

(charbon, pétrole et gaz<br />

naturel) devrait donc augmenter<br />

à l’avenir. Des mesures devraient<br />

être prises pour soutenir les familles aux<br />

revenus les plus faibles.<br />

D’abord économiser<br />

l’énergie<br />

L’URE (Utilisation Rationnelle de<br />

l’Énergie) couvre toutes les actions qui<br />

permettent d’obtenir le confort<br />

nécessaire à l’habitant en utilisant le<br />

moins d’énergie possible.<br />

En Belgique, 33% environ de l’énergie<br />

totale utilisée sont consommés par les<br />

ménages.<br />

En Wallonie, par exemple, la consommation<br />

énergétique d’un ménage moyen de<br />

4 personnes se répartit comme suit 55 :<br />

4%<br />

pour le chauffage<br />

d’appoint<br />

1%<br />

pour la cuisson<br />

31%<br />

pour le transport<br />

55 | CES CHIFFRES CONSTITUENT UNE MOYENNE CALCULÉE SUR L’ENSEMBLE DU LOGEMENT WALLON. AU NIVEAU DES MÉNAGES, DES FLUCTUATIONS<br />

IMPORTANTES EXISTENT SELON LE TYPE DE LOGEMENT, LE CHOIX DES ÉNERGIES, LES REVENUS DU MÉNAGE… SOURCE : INSTITUT WALLON.<br />

Construire, rénover, habiter… 159

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