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Membres et répartition<br />
Changements du Règlement de répartition<br />
Le principal changement du Règlement de répartition concerne le tarif commun 4d (redevances sur les supports<br />
de mémoire numériques type micropuces ou disques durs pour appareils enregistreurs audio et vidéo,<br />
notamment lecteurs MP3 ou «iPod»), changement que les organes de SUISA ont adopté sans problème. L’approbation<br />
du tarif lui-même, en revanche, a occupé longtemps les instances judiciaires, la presse et l’opinion<br />
publique durant l’année <strong>2007</strong> (voir page 34 du présent rapport).<br />
Répartition du tarif W (émissions publicitaires de la SSR)<br />
Le tarif W, entré en vigueur en 2003, est perçu auprès de la SSR et régit la redevance pour les droits d’émission<br />
de la musique dans les émissions publicitaires. La SSR verse à SUISA 2,65 % de ses recettes publicitaires de<br />
la télévision SSR, soit plus de CHF 7 millions par an. La somme est répartie par seconde de musique diffusée.<br />
Avec cette répartition, certains auteurs ont reçu moins d’argent et d’autres davantage par rapport à l’ancien<br />
système de répartition du tarif R. Sept ayants droit se sont adressés à l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle<br />
qui a confirmé le système de répartition adopté par SUISA. Ils ont ensuite recouru au Tribunal administratif<br />
fédéral qui a rendu un arrêt en juillet <strong>2007</strong>, en admettant le recours sur deux questions essentielles: le<br />
tribunal estime qu’une répartition des recettes publicitaires sous forme d’un forfait par seconde de musique<br />
n’est pas conforme à la loi, et qu’il faudrait répartir les recettes du tarif W proportionnellement aux recettes de<br />
Publisuisse pour la diffusion de chacun des spots. D’autre part, le TAF rejette le principe d’attribuer une part<br />
des recettes du tarif W aux programmes de télévision hors publicité.<br />
SUISA a fait recours à son tour au Tribunal fédéral, pour plusieurs motifs: d’une part, la décision pose des questions<br />
de procédure, qui peuvent entraîner un blocage de la répartition pendant une longue période. D’autre<br />
part, nous estimons que les recettes de Publisuisse ne varient pas beaucoup en fonction de la musique contenue<br />
dans le spot, ni même de la présence ou de l’absence de musique: elles dépendent beaucoup plus de l’heure<br />
de diffusion, et de l’émission qui précède, suit ou est interrompue par le spot. A notre avis, c’est une raison<br />
pertinente pour que les œuvres jouées dans les émissions programmées reçoivent aussi une part des revenus<br />
publicitaires. Il ne faut pas perdre de vue que les recettes publicitaires nettes de la SSR représentent un tiers<br />
des recettes de la télévision, ni qu’elles servent presque exclusivement au financement des programmes et<br />
non au financement des spots publicitaires. Les émetteurs privés se financent presque exclusivement par<br />
la publicité. Si on suivait le raisonnement du Tribunal administratif fédéral, qui refuse de verser une partie<br />
des recettes publicitaires à la musique des émissions ordinaires, on devrait répartir pratiquement toutes les<br />
recettes du tarif S (émetteurs privés sauf SSR) au profit des seuls compositeurs de musique publicitaire, au<br />
détriment des compositeurs dont les œuvres sont diffusées dans les programmes normaux, sans lesquels la<br />
publicité ne serait pas diffusée.<br />
Nous sommes dans l’attente d’un jugement définitif du Tribunal fédéral durant l’année 2008.<br />
Les recettes de Publisuisse<br />
ne dépendent<br />
pas beaucoup de la<br />
musique du spot, ni<br />
même de la présence<br />
ou de l’absence de<br />
musique, mais de<br />
l’heure de diffusion,<br />
et de l’émission que<br />
le spot précède, suit<br />
ou interrompt.<br />
Rapport annuel <strong>2007</strong> SUISA<br />
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