La Guilde des Jennys - Sden

La Guilde des Marchands
faux défectueuse, etc.), ses compères risquent de se pousser les uns les autres à l’action.
L’émeute peut alors dégénérer en lynchage et se terminer par la mort du coupable.
Les guildes et les criminels
A moins que la guilde ne tire directement bénéfice du crime, il y a de fortes chances pour
qu’elle fasse tout son possible pour éviter d’être en contact avec des criminels. Bien sûr,
officiellement, la guilde punit sévèrement ceux de ses membres qui traitent avec la pègre, du
moins ceux qui sont assez stupides pour se faire prendre. En effet, bien qu’en apparence, ils
soient intolérants sur le sujet, de nombreux membres des différentes guildes ont des alliés
dans la pègre, ou du moins des connaissances. D’ailleurs, certaines guildes légales ont un
pendant criminel, comme certaines maisons de jennys qui proposent des services illégaux ou
la guilde des apothicaires qui peut vous fournir des poisons terribles, ou bien encore la guilde
des messagers que ne travaille pas que pour les nobles, etc. Ainsi, les guildes criminelles
n’ont d’autre choix que de recruter leurs membres au sein de leur pendant légal ou dans le
milieu de la pègre, ce qui est finalement assez facile. En effet, pour de nombreux malandrins,
intégrer l’une de ces guildes est aussi prestigieux qu’un spadassin qui intégrerait les Gardes
du Soleil, les Chevaliers d’Elaine ou la Garde de Sandoval.
Bien entendu, ces versions de l’ombre des guildes vendelares leur servent de service de
renseignements afin d’éviter d’être les victimes d’entreprises criminelles. Elles peuvent
également être utilisées à l’encontre de leurs ennemis de toujours : les princes vodaccis. Leurs
compétences clandestines sont alors d’une grande utilité.
De leur côté, les chefs des guildes criminelles non alliées à une guilde officielle voient d’un
mauvais œil ces concurrentes trop bien équipées et renseignées. Comme par hasard, le guet
ne les arrête jamais, par contre les rafles se multiplient dans les rangs des malandrins
indépendants. Aussi, l’omerta a tendance à frapper les bas-fonds. Parler à un membre d’une
guilde alliée à une officielle peut facilement vous mener au fond du port… Si l’on se réfère à
la partie suivante, rivalités et collaborations entre les guildes, les guildes criminelles
indépendantes et celles alliées aux corporations légales ont atteint le niveau du sabotage
matériel, mais il en faudrait peu pour que cela bascule en guerre de guildes.
Les guildes et la loi
Bien qu’une guilde n’ait pas de statut juridique, du moins officiellement, la charte peut en
être le palliatif. Une guilde ressemble beaucoup plus à une grosse société moderne qu’à une
petite entreprise. En outre, comme ce n’est pas une personne physique, les peines requises à
son encontre sont généralement des amendes (soit une indemnité fixe, soit une taxe imposée
sur la corporation qui compose la guilde pour les prochaines années) à la place d’un
emprisonnement ou d’un châtiment corporel.
Une guilde reconnue coupable d’un crime grave pourrait être dissoute ou se voir retirer sa
charte. Tous ses membres seraient alors considérés comme des criminels s’ils continuaient à
revendiquer leur appartenance – ils s’en rendront rapidement compte, leur hôtel de guilde
étant encerclé par les forces armées. Généralement, ils redeviendront de simples commerçants
indépendants.
Souvent, les guildes sont à l’initiative des lois. Elles aident à la création de services publics
comme le nettoyage des rues, le service de lutte contre les incendies, etc. mais également
mettent en place des cours de justice spécifiques au commerce régies par les guildes, voire
aident au développement des droits pour les roturiers.
Les guildes et les cités
Les villes concentrent la richesse et l’artisanat et c’est là que les guildes sont les plus fortes.
Les chefs des guildes les plus puissantes de la cité seront probablement des politiciens
importants, voir des hommes courtisés, y compris par la noblesse. Pour ces hommes, la
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