La Guilde des Jennys - Sden

La Guilde des Marchands
En 1650, elle fait une nouvelle rencontre qui change une nouvelle fois sa carrière. Chez son
fournisseur habituel de céréales, à Profeta Chiesa, un homme discret souhaite la rencontrer, il
se prénomme Alcide, il souhaite passer avec elle un accord qui les enrichira tous les deux. Il
lui fournira de grandes quantités de céréales et elle le rémunérera dix pour cent au-dessus du
cours habituel.
Regina n’a d’autre choix que d’accepter cette proposition. Certes, elle gagnera moins à la
tonne, mais il s’y retrouvera sur les quantités. Et de toute façon, son pays a besoin de ces
céréales. En 1656, elle apprend avec dépit le décès de Stanislas von Sieger. Son jeune fils
monte alors sur le trône et impose à Regina de devenir son client prioritaire.
Mais cela ne gêne en rien la croissance de son entreprise et en 1665, les marchands d’Eisen
l’élisent comme représentante. Devenue Maîtresse Hermann, elle déménage pour s’installer à
Freiburg, dans l’hôtel de la guilde, se mettant par là-même hors de portée des griffes d’Erich.
Mais cela ne dure que peu de temps, car Erich fait enlever sa fille afin d’avoir prise sur elle,
tout en négociant un tarif préférentiel pour les céréales qu’elle lui fournit. Bien entendu, à la
même période, en temps que Maîtresse de la guilde des marchands, elle fait bientôt la
connaissance de l’Eisenfürst von Trägue, de son goût trop prononcé pour l’alcool et des idées
anarchistes si perturbantes pour un partisan de la libre entreprise.
Et la guerre de la Croix prend fin… Elle n’y croyait plus. Tant qu’à recommencer une
nouvelle vie, Regina décide de se débarrasser d’Erich et d’Alcide. Ces deux hommes ont
besoin l’un de l’autre, elle ne faisait que l’intermédiaire, mais maintenant que l’Eisen est en
paix, elle va pouvoir se fournir auprès des paysans eisenors et participer ainsi à la
reconstruction de son pays. Elle organise alors près de la frontière eisenore une rencontre
entre l’eisenfürst Erich von Sieger et le prince Alcide di Mondavi. Les deux hommes semblent
alors s’entendre comme larrons en foire et signent un accord mutuellement profitable.
Regina demande alors à Sieger de lui rendre sa fille. Ce dernier lui rie au nez. Il ne peut faire
cela, il doit garantir la discrétion de l’accord qu’il vient de signer, et la jeune Ludmilla est la
garantie du silence de sa mère. Abattue, elle retourne à Freiburg et continue d’aider son pays
en achetant la production des paysans eisenors à un prix fort intéressant, parfois sans faire
aucune marge.
A l’époque, elle continue d’aider les pauvres du Verzweiflung en organisant des soupes
populaires et en finançant un orphelinat malgré ses détracteurs au sein de la guilde qui
pensent qu’elle dilapide les subsides de leur organisation. Puis sa vie bascule à nouveau en
1668 lorsque Sieger se joint à Mondavi pour porter le fer et le feu dans la péninsule vodacci.
Quelque part, elle se sent responsable de cet événement. Elle avait entraîné en Vodacce ce
qu’elle avait passé toute une vie à combattre en Eisen.
Aujourd’hui, elle ne sait plus à quels saints se vouer, tout ce qu’elle entreprend semble se
retourner contre les gens qu’elle souhaite aider de tout cœur…
Regina est une dame qui vient de dépasser les quarante-cinq ans. Ses traits sont marqués par
la vie difficile qu’elle a menée et ses cheveux sont grisonnants, mais elle reste une belle
femme. Elle apprécie les tenues aux couleurs vives afin d’amener un peu de vie autour d’elle
lorsqu’elle se rend dans les orphelinats et les dispensaires qu’elle finance pour les pauvres.
Secrets du MJ
Contrairement aux autres chefs de la guilde des marchands, Regina n’a pas de terribles
secrets (si l’on excepte son rôle d’intermédiaire entre Mondavi et Sieger), mais elle n’est pas
exempte de quelques petites discrétions.
Tout d’abord, sa fille est toujours “l’invitée” d’Erich von Sieger, même si son alliance avec
Mondavi n’est aujourd’hui un secret pour personne. Elle a pris contact avec lui et il lui a
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