La Guilde des Jennys - Sden

La Guilde des Marchands
Salaires et équipement
La guilde des marchands est riche et le service des fraudes se doit de recruter les meilleurs
dans leur partie, aussi Val Mokk n’hésite pas à rémunérer ces hommes à prix d’or, sachant
qu’ils sont nourris et logés à l’hôtel national de la guilde et que tous leurs frais de mission
sont remboursés. Un junior (jeune agent) commence avec un salaire mensuel de 75 guilders ;
un agent (agent confirmé) monte à 150 guilders par mois ; un senior (agent expérimenté)
atteint 250 guilders mensuels et un substitut touche la somme mirifique de 500 guilders par
mois, des revenus équivalents à ceux d’un comte !
Avec de tels salaires, il est entendu que chaque membre du service des fraudes s’équipe à ses
frais. La seule chose qui lui soit fournie est sa lettre de membre signée du responsable
national de la guilde qu’il peut montrer à n’importe quel membre de la guilde des marchands
pour faire valoir son appartenance et son autorité.
Membres importants
Maître Val Mokk, chairman de la guilde des marchands, en charge des
marchés vendelar et vesten (reprise de Vendel-Vesten pages 71-73 et 120-121)
Val Mokk est un individu prêt à tout pour son pays. Il est patriote et défend la cause
du Vendelar moyen (et même des Vestens). Il s’efforce de proposer aux autres un monde
différent où la pauvreté et les raids sanglants visant des innocents sans défense sont exclus. Il
veut obtenir ce qu’il y a de mieux pour son pays, et ce faisant, s’il devient lui-même
immensément riche, cela ne sera qu’une juste récompense. La possibilité lui est offerte
d’embrasser la grandeur et il est déterminé à faire tout ce qu’il pourra pour réussir.
Mais ce n’est bien évidemment pas aussi simple qu’il n’y paraît.
Ses parents, deux pauvres thralls amers, n’eurent qu’un enfant et le baptisèrent Sigvald
Mjølkke à sa naissance. Bien que leurs cousins fussent partis vers les villes vendelares pour
s’offrir une nouvelle vie, ses parents restèrent fidèles aux anciennes traditions, travaillant la
terre, sur l’île de Grimstadd, pour un gros jarl qui prenait certaines libertés avec les femmes –
de plus basse extraction que lui – qui lui faisaient envie.
Le jeune Sigvald vit littéralement sa mère travailler à mort lors de l’hiver glacial qui s’abattit
sur l’île au cours de sa dixième année. Elle coupait du bois pour sa famille lorsqu’elle eut une
crise cardiaque et s’effondra dans la neige. Lorsque Sigvald et son père racontèrent au jarl ce
qui était arrivé, l’homme envoya ses serviteurs récupérer le bois. Il leur déclara que le sol était
bien trop gelé pour pouvoir l’inhumer convenablement, mais qu’il s’occuperait de son
enterrement au printemps. Le jarl n’eut malheureusement pas le temps de tenir sa promesse.
L’hiver se révéla exceptionnellement froid et des loups affamés emportèrent le corps bien
avant le premier dégel.
Sigvald fut complètement anéanti par cet événement, mais encore plus par la perpétuelle
sujétion de son père au jarl. Le garçon ne put s’imaginer de continuer à travailler au service
de cet horrible personnage et implora sans relâche son père pour qu’il les sorte de là. Son
paternel refusa, déclarant qu’ils devraient rester et travailler, comme leurs ancêtres l’avaient
fait avant eux, d’innombrables générations durant.
Les semaines suivantes, Sigvald en vint à mépriser la faiblesse de son père, ne le voyant plus
que comme une bête de somme possédant le don de la parole. Le garçon décida de s’enfuir
dès la première nuit suffisamment chaude.
Après plusieurs aventures et rencontres plus ou moins dangereuses, il se retrouva dans la cité
de Kirk qui était alors en pleine expansion. De toute sa vie, il n’avait jamais vu autant de
richesses et de confort. Même le jarl pour lequel sa famille avait travaillé si dur paraissait
pauvre comparé aux personnages opulents qui foulaient les rues de cette cité. Son esprit
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