La protection de la couche d'ozone : chaque initiative compte
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Comment les niveaux <strong>de</strong> rayonnements UV changent-ils à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre ?<br />
Il est techniquement compliqué <strong>de</strong> mesurer directement les niveaux <strong>de</strong><br />
rayonnements UV. Cependant, il existe <strong>de</strong>s preuves scientifiques<br />
accab<strong>la</strong>ntes qui montrent qu’avec l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone,<br />
plus <strong>de</strong> rayons UV-B atteignent <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, et que leur taux <strong>de</strong><br />
croissance est proportionnel à l’évolution <strong>de</strong>s niveaux d’ozone. Sur cette<br />
base, il a été calculé aux <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes que les UV-B ont augmenté <strong>de</strong><br />
8 à 10 pour cent au cours <strong>de</strong>s 15 <strong>de</strong>rnières années (calcul <strong>de</strong>s rayons UV-B<br />
d’une longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 310 nanomètres à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 45˚ Nord et<br />
Sud, pour une pério<strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> 1979 à 1994). Jusqu’à présent, selon les<br />
calculs, l’augmentation <strong>de</strong>s UV-B est plus importante sous les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s<br />
élevées et pour <strong>de</strong>s longueurs d’on<strong>de</strong> courtes.<br />
<strong>La</strong> première augmentation constante d’UV-B due à l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>couche</strong> d’ozone au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> zones fortement peuplées a été mesurée en<br />
1992/93. Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont démontré une importante augmentation sous<br />
les <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes et élevées <strong>de</strong> l’hémisphère Nord. Des mesures<br />
effectuées à Toronto, au Canada, indiquèrent que le taux d’UV-B <strong>de</strong><br />
300 nanomètres était 35 pour cent plus élevé que quatre ans auparavant.<br />
De fortes augmentations d’UV-B ont été mesurées dans l’Antarctique en<br />
raison du trou annuel dans <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone. En 1992, année durant<br />
<strong>la</strong>quelle l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone fut particulièrement<br />
important, le taux d’UV-B (compris entre 298 et 303 nanomètres) au pôle<br />
sud fut quatre fois plus élevé qu’en 1991. Les régions environnantes furent<br />
également affectées car lorsque le vortex po<strong>la</strong>ire se disperse au printemps,<br />
d’énormes quantités d’air appauvri en ozone dérive vers les basses <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s.<br />
Une station <strong>de</strong> mesure située au sud <strong>de</strong> l’Argentine a observé <strong>de</strong>s niveaux<br />
d’UV biologiquement pondérés (une mesure qui prend en <strong>compte</strong> les dégâts<br />
plus importants causés par les longueurs d’on<strong>de</strong> courtes) 45 pour cent plus<br />
élevés en décembre 1991 qu’habituellement sous cette <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>. Ceci<br />
correspondait à <strong>de</strong>s mesures qui auraient été faites en s’approchant <strong>de</strong><br />
20 pour cent <strong>de</strong> l’équateur.<br />
Selon certaines simu<strong>la</strong>tions, les plus hauts niveaux d’UV-B biologiquement<br />
pondérés atteignant <strong>la</strong> surface du globe en raison <strong>de</strong> l’appauvrissement <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone pourraient être plus élevés que ceux mesurés à ce jour.<br />
Le tableau ci-<strong>de</strong>ssous présente une estimation <strong>de</strong>s augmentations maxima<br />
d’érythèmes et <strong>de</strong> dégâts provoqués à l’ADN, à <strong>de</strong>s <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s moyennes,<br />
par rapport à 1960. Comme pour les estimations maxima <strong>de</strong><br />
l’appauvrissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone données plus haut, les chiffres sont<br />
sujets à discussion ; et ils supposent une totale observation du règlement <strong>de</strong><br />
toutes les parties à l’effort mondial pour éliminer les substances qui<br />
appauvrissent <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone.<br />
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<strong>La</strong> <strong>protection</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>couche</strong> d’ozone : <strong>chaque</strong> <strong>initiative</strong> <strong>compte</strong>