Fichier PDF - Ministère de l'énergie et des mines
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I n t é g r a t i o n p r o g r e s s i v e d e s m a r c h é s d ' é l e c t r i c i t é d e l ' Al g é r i e , d u M a r o c e t d e l a T u n i s i e<br />
d a n s l e m a r c h é i n t é r i e u r d e l ' é l e c t r i c i t é d e l ' U n i o n e u r o p é e n n e<br />
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<br />
<br />
l‟amélioration <strong>de</strong> l‟efficacité énergétique en visant un objectif <strong>de</strong> 20 % d‟économie<br />
d‟énergie à l‟horizon 2020 dans l‟ensemble <strong>de</strong>s pays du bassin méditerranéen ;<br />
la promotion du développement <strong>de</strong> lignes d‟interconnexion électrique <strong>et</strong><br />
la facilitation <strong>de</strong> la coopération en matière technologique.<br />
Trois phases ont été définies pour la mise en œuvre du PSM :<br />
<br />
Une phase <strong>de</strong> préparation : définition <strong>de</strong>s grands axes stratégiques du plan, i<strong>de</strong>ntification<br />
<strong>et</strong> préparation <strong>de</strong> 140 proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> production <strong>et</strong> <strong>de</strong> quinze proj<strong>et</strong>s d‟efficacité énergétique ;<br />
Une phase pilote (2009-2010) : lancement <strong>de</strong>s premiers proj<strong>et</strong>s ;<br />
<br />
Une phase <strong>de</strong> déploiement (2010-2020) s‟appuyant sur un master plan.<br />
3.2 LES DEFIS DU DEPLOIEMENT REUSSI DU PSM<br />
Outre les problèmes liés à l‟appropriation <strong>de</strong> l‟initiative par les pays du Sud <strong>et</strong> <strong>de</strong> l‟Est du<br />
bassin méditerranéen, à la définition <strong>de</strong> la gouvernance à m<strong>et</strong>tre en place, au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
sélection <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s notamment la critériologie à appliquer <strong>et</strong> à l‟inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s difficultés au<br />
plan diplomatique que vit l‟UPM, le PSM est confronté au défi <strong>de</strong> la rentabilité <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s.<br />
Ces <strong>de</strong>rniers font, en eff<strong>et</strong>, recours à <strong>de</strong>s technologies telles que le PV, l‟énergie éolienne <strong>et</strong><br />
les centrales à concentration (CSP) qui, à l‟heure actuelle, ne supportent pas la concurrence<br />
<strong>de</strong>s solutions conventionnelles, tant le coût en capital <strong>de</strong> ces technologies est prohibitif<br />
même si, par ailleurs, les charges variables liées au fonctionnement <strong>de</strong>s installations sont<br />
réduites.<br />
Il convient <strong>de</strong> mentionner ici l‟excellent travail réalisé par l‟Inspection Générale <strong>de</strong>s Finances<br />
(IGF) <strong>de</strong> France qui, sur la base <strong>de</strong>s objectifs quantifiés conjointement par l‟Allemagne <strong>et</strong> la<br />
France, s‟est penchée entre autres, sur les conditions financières <strong>et</strong> institutionnelles <strong>de</strong><br />
déploiement du PSM.<br />
Partant <strong>de</strong> l‟objectif cible <strong>de</strong> 20 GW à l‟horizon 2020, l‟IGF a défini plusieurs scénarios basés<br />
sur <strong>de</strong>s mix énergétiques différents avec <strong>de</strong>s parts plus ou moins prépondérantes du solaire<br />
(PV <strong>et</strong> CSP) <strong>et</strong> <strong>de</strong> l‟énergie éolienne. Pour chaque scénario, les coûts d‟investissements ont<br />
pu être estimés <strong>et</strong> les prix <strong>de</strong> l‟électricité calculés grâce à une modélisation <strong>de</strong>s centrales.<br />
Il apparaît ainsi que si l‟on tient compte <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment au réseau <strong>de</strong>s centrales<br />
(<strong>de</strong> l‟ordre <strong>de</strong> 2 milliards d‟euros), du coût <strong>de</strong>s interconnexions vers l‟Europe <strong>et</strong> du<br />
renforcement <strong>de</strong>s lignes existantes (4 milliards d‟euros) pour perm<strong>et</strong>tre l‟exportation<br />
d‟électricité verte, le coût d‟investissement total du PSM serait compris entre 38 <strong>et</strong> 46<br />
milliards d‟euros (selon les scénarios intermédiaires « Éolien + » <strong>et</strong> « Solaire + » étudiés par<br />
l‟Inspection Générale <strong>de</strong>s Finances (IGF) <strong>de</strong> France).<br />
En prenant comme référentiel les équipements <strong>de</strong> production concurrents envisageables<br />
dans la région (cycle combiné au gaz pour l‟essentiel), le surcoût global <strong>de</strong> production du<br />
PSM calculé sur une vingtaine d‟années se situe entre 14 <strong>et</strong> 32 milliards d‟euros (pour les<br />
scénarios intermédiaires sans prise en compte <strong>de</strong>s externalités carbone). Le surcoût global<br />
<strong>de</strong> production est calculé comme la différence entre la somme actualisée <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong><br />
production <strong>de</strong>s centrales à énergies renouvelables <strong>et</strong> <strong>de</strong>s centrales à cycle combiné<br />
(centrale <strong>de</strong> référence r<strong>et</strong>enue dans les pays nord africains) sur l‟ensemble <strong>de</strong> la production<br />
<strong>de</strong>s 20 GW <strong>et</strong> sur une durée <strong>de</strong> 20 ans. Ce surcoût important en valeur absolue ne<br />
représenterait, annuellement, que 0,5 % à 1,3 % <strong>de</strong> la valeur du marché régional à l‟horizon<br />
2020.<br />
34<br />
Étu<strong>de</strong> sur les liens avec d’autres proj<strong>et</strong>s pertinents dans les pays bénéficiaires – Rapport définitif I Juin 2010<br />
S O F R E C O I I P A E n e r g y + W a t e r C o n s u l t i n g I A E T S I V a t t e n f a l l P o w e r C o n s u l t a n t s A B