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La pathologie infectieuse de la glande mammaire Etiopathogénie et ...

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Pathologie <strong>infectieuse</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> <strong>mammaire</strong>. Approche individuelle. 10<br />

Simulies<br />

Culcicoi<strong>de</strong>s<br />

Haematobia irritans<br />

Stmoxis calcitrans<br />

x<br />

x<br />

x<br />

x<br />

Hydrotea irritans est un insecte non piqueur dont l’activité est conditionnée par <strong>la</strong> température (>12°C), <strong>la</strong> lumière (c’est un<br />

insecte diurne) l’humidité re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> l’air <strong>et</strong> <strong>la</strong> pression atmosphérique (son activité est plus intense par temps d’orage). Son<br />

biotope préférentiel est une aire sablonneuse, broussailleuse à proximité <strong>de</strong> zones arborées, <strong>de</strong> points d’eau au fond d’une<br />

vallée à l’abri du vent. Dans nos régions, c<strong>et</strong> insecte apparaît au début du mois <strong>de</strong> juin avec un maximum au mois d’août. Les<br />

femelles ont besoin <strong>de</strong> protéines pour assurer leur reproduction. Se fixant sur les animaux, elles y restent le temps <strong>de</strong> 5 à 6<br />

repas pris au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison. Actinomyces pyogènes se maintient dans le tube digestif <strong>de</strong> ces insectes pendant 10 à 14<br />

jours.<br />

<strong>La</strong> transmission <strong>de</strong> l’infection par l’insecte ne peut se faire que s’il y a lésion préa<strong>la</strong>ble du trayon. Ces lésions peuvent être <strong>de</strong><br />

nature physico-chimique, traumatique ou induites par les insectes eux-mêmes.<br />

<strong>La</strong> manifestation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mammite est clinique <strong>et</strong> se traduit par l’induration rapi<strong>de</strong> d’un ou <strong>de</strong> plusieurs quartiers avec présence<br />

d’écoulement purulent <strong>et</strong> développement d’abcès. L’avortement est possible comme <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> veaux chétifs. Si le<br />

diagnostic n’est pas rapi<strong>de</strong>ment posé, c<strong>et</strong>te mammite peut entraîner <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> l’animal. L’injection d’antibiotiques par voie<br />

générale ainsi que le drainage <strong>de</strong>s abcès s’imposent rapi<strong>de</strong>ment. Le traitement local est souvent aléatoire bien que le germe soit<br />

sensible à <strong>la</strong> pénicilline.<br />

<strong>La</strong> prophy<strong>la</strong>xie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mammite d’été repose sur plusieurs mesures.<br />

- Contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion d’insectes en évitant les zones <strong>de</strong> pâturages à risque <strong>et</strong> en traitant les animaux au moyen<br />

d’insectici<strong>de</strong>s en pulvérisation (Stomoxin toutes les trois semaines), par application <strong>de</strong> boucles auricu<strong>la</strong>ires (Atroban :<br />

perm<strong>et</strong>hrine, Flectron : cyperm<strong>et</strong>hrine) ou par application d’insectici<strong>de</strong>s sytémiques (Butox : <strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine, Sputop :<br />

<strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine, Copertix : cyhalothrine) en 2 à 3 traitements à 4 ou 5 semaines d’intervalle. <strong>La</strong> <strong>de</strong>ltam<strong>et</strong>hrine <strong>et</strong> <strong>la</strong> cyhalothrine ne<br />

posent pas <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> résidus dans le <strong>la</strong>it.<br />

- Obturation <strong>de</strong> l’extrémité du canal du trayon pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> à risque par l’injection intracanalicu<strong>la</strong>ire d’un bouchon à base<br />

<strong>de</strong> sous-nitrate <strong>de</strong> bismuth, d’acrif<strong>la</strong>vine <strong>et</strong> <strong>de</strong> vaseline, en pulvérisant l’extrémité du trayon avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>que à cheveux ou au<br />

moyen d’un film p<strong>la</strong>stic (voir firme 3M) ou en appliquant du collodion d’éther ou du vernis à ongle coloré.<br />

- Double traitement pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarissement ou trempage <strong>de</strong>s trayons pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> tarissement.<br />

- Vaccination <strong>de</strong>s animaux au moyen d’un autovaccin adjugé avant <strong>la</strong> mise en pâture <strong>et</strong> pendant <strong>la</strong> saison <strong>de</strong> pâture.<br />

k. Les Mycop<strong>la</strong>smes<br />

Divers mycop<strong>la</strong>smes ont été rendus responsables <strong>de</strong> mammites. Mycop<strong>la</strong>sma bovis est plus fréquemment isolé que<br />

Mycop<strong>la</strong>sma bovigénitalium, bovirhinis ou cana<strong>de</strong>nse. <strong>La</strong> survie <strong>de</strong> ces germes est habituellement courte dans le milieu<br />

extérieur. Ils peuvent néanmoins persister pendant une semaine dans le matériel <strong>de</strong> traite <strong>et</strong> un mois dans les litières. Il existe<br />

<strong>de</strong> nombreux porteurs asymptomatiques. <strong>La</strong> contamination se fait essentiellement par <strong>la</strong> traite.<br />

Ces germes doivent être suspectés lorsque un traitement apparaît inefficace ou lorsque aucun germe n’a été isolé. Les vaches<br />

taries <strong>et</strong> en <strong>la</strong>ctation peuvent être atteintes. Les manifestations peuvent être cliniques ou sub-cliniques. Le <strong>la</strong>it apparemment<br />

normal lors du prélèvement se sépare en cas d’atteinte clinique en <strong>de</strong>ux phases : un surnageant quasi incolore <strong>et</strong> un dépôt<br />

floconneux, jaunâtre plus ou moins adhérent aux parois du tube <strong>de</strong> prélèvement. C<strong>et</strong>te sécrétion peut également prendre au<br />

cours <strong>de</strong>s jours suivants un aspect muco-purulent. Après <strong>la</strong> guérison clinique, <strong>de</strong>s taux cellu<strong>la</strong>ires élevés peuvent persister<br />

pendant très longtemps. L’animal atteint peut présenter <strong>de</strong>s troubles respiratoires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s boiteries.<br />

Un traitement à <strong>la</strong> tylosine (1g par 100Kg <strong>et</strong> 1g par quartier pendant 5 jours) peut être efficace associé ou non à <strong>la</strong><br />

dihydrostreptomycine (10g par voie IM <strong>et</strong> 5g par quartier). <strong>La</strong> réforme <strong>de</strong>s animaux a également été conseillée.<br />

l. Les Leptospires<br />

Le genre Leptospira se subdivise en trois espèces, <strong>de</strong>ux espèces saprophytes (Leptospira biflexa <strong>et</strong> Leptospira parva) <strong>et</strong> une<br />

espèce pathogène (Leptospira interrogans) dont plus <strong>de</strong> 200 sérovars ont été i<strong>de</strong>ntifiés. Seul apparemment le serovar hardjo<br />

semble jouer un rôle en <strong>pathologie</strong> <strong>mammaire</strong>. Son i<strong>de</strong>ntification à partir du <strong>la</strong>it est pratiquement impossible étant donné sa<br />

gran<strong>de</strong> fragilité. Aussi en pratique aura-t-on habituellement recours au diagnostic sérologique (sérologie couplée ou ELISA).<br />

L’urine <strong>de</strong>s animaux infectés constitue <strong>la</strong> source <strong>de</strong> contamination essentielle. Il ne faut cependant pas négliger d’autres<br />

sources d’infections telles les voies conjonctivale ou vénérienne, l’avorton, les enveloppes fo<strong>et</strong>ales, les lochies, le sperme. Les<br />

moutons, chèvres <strong>et</strong> ruminants sauvages constituent <strong>de</strong>s hôtes intermédiaires. <strong>La</strong> survie <strong>de</strong>s leptospires dans le milieu extérieur<br />

est brève. Ils peuvent néanmoins persister longtemps dans <strong>de</strong>s eaux propres légèrement alcalines.<br />

Leptospira hardjo est responsable d’un syndrome se caractérisant par <strong>de</strong>s avortements, <strong>de</strong> l’infertilité, <strong>de</strong>s mammites <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

l’aga<strong>la</strong>ctie. On observe une chute brutale <strong>de</strong> <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière avec atteinte simultanée <strong>de</strong>s 4 quartiers. Chez l’homme, ce<br />

germe est responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> fièvre <strong>de</strong>s trayeurs. Le <strong>la</strong>it présente un aspect jaunâtre sans altérations visibles du pis. <strong>La</strong><br />

streptomycine (25mg/Kg) est le traitement indiqué. Des cas d’auto-guérison sont observés. Dans les exploitations infectées, <strong>la</strong>

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