Le juriste d'entreprise - CIO de l'université Panthéon-Assas

L’APPRENTISSAGE
TÉMOIGNAGES
des négociations (quel que soit leur objet)
auxquelles les juristes d’entreprise peuvent
être associés, il est toujours possible d’organiser
des simulations et d’enseigner les
grandes règles à respecter – et nous ne
nous en privons pas. Mais sans enjeu réel,
l’exercice est nécessairement limité. Il en
va de même, plus généralement, de toutes
les opérations de la vie d’une entreprise
auxquelles est associé le juriste.
L’apprentissage prend alors le relai de la
formation théorique. En entreprise, l’étudiant
a la possibilité de mettre en pratique
les connaissances acquises en cinq années
d’études. Il assiste à des créations de sociétés,
à des négociations contractuelles, à des
fusions-acquisitions, à la mise en place
de plans de sauvegarde de l’emploi, etc.
Toutes choses que seule la pratique permet
d’appréhender.
L’avantage est double : de retour après une
période en entreprise, l’étudiant-apprenti
appréhende ses cours différemment, sous
un angle plus pratique. Nous le percevons
bien, en tant qu’enseignants, à travers les
questions qu’il pose et les objections qu’il
soulève (« mais on ne fait jamais comme
ça » !). Il en résulte un enrichissement réciproque
qui n’a pas d’équivalent dans une
formation plus classique. La conséquence
de cela est que les étudiants issus du Master
Juriste d’entreprise ne sont plus des étudiants
: ils sont déjà des professionnels.
Martin Oudin, Directeur de la spécialité
Commerce et Finance
Vincent Roulet, Directeur de la spécialité
Relations de travail, Master Juriste
d’entreprise, Université François Rabelais de
Tours ■
Pour en savoir plus
Consultez le site Internet de l’Université
François Rabelais de Tours à l’adresse :
www.univ-tours.fr
32
Jeune diplômé et déjà
opérationnel : l’apprentissage,
une formule gagnante !
Sébastien Turin
J’ai ressenti très rapidement dans
mes études le besoin d’appréhender
la pratique de la matière
que j’étudiais. J’ai donc fais le choix de
rejoindre une formation universitaire
professionnalisée de Juriste d’entreprise
à l’Université de Toulouse (ex-IUP) en
trois ans et dont le Master se faisait en
alternance. A l’issue de cette formation
j’ai rejoint une école de commerce mais
toujours sur le principe de l’alternance.
Ma formation m’a donc apporté une
véritable expérience de la pratique du
droit en entreprise tout en continuant
mes études, me permettant d’entrer sur
le marché du travail à peine diplômé
mais avec une expérience professionnelle
de plus de deux ans et grâce à laquelle
j’ai pu être embauché très rapidement
en CDI.
On reproche souvent aux jeunes diplômés
un manque d’expérience et donc d’opérationnalité
immédiate, or ouvrir son service
juridique à l’alternance permet à l’entreprise
de participer à la formation pratique
du jeune juriste afin de lui permettre de
devenir rapidement opérationnel, et ce
pour une rémunération inférieure à celle
d’un jeune diplômé en contrat de travail
classique et qui ne deviendrait opérationnel
qu’après un certain délai. C’est donc à
mon sens une formule gagnant-gagnant
Céline de Oliva et Sébastien Turin,
responsables du Comité des jeunes de
l’AFJE
où le jeune juriste acquiert une véritable
expérience comme Juriste et où l’entreprise
n’a pas une charge en décalage avec
l’efficacité de son juriste.
Sébastien Turin, Juriste chez DBApparel
Comité des Jeunes de l’AFJE ■
Juriste d’Entreprise Magazine N°17 – Juillet 2013