Identification du dual topologique de C[a, b] Louis ... - CQFD - EPFL
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2. L’INTEGRALE DE STIELTJES 9<br />
Ces nombres existent, car f ∈ C[a, b]. on forme les sommes inférieures <strong>de</strong> f<br />
et (respectivement) supérieures <strong>de</strong> f associées à cette subdivision :<br />
n−1<br />
∑ (<br />
s = m k g(xk+1 ) − g(x k ) ) n−1<br />
∑ (<br />
et S = M k g(xk+1 ) − g(x k ) )<br />
k=0<br />
Il est clair que s ≤ ω ≤ S pour tout choix <strong>de</strong>s points ξ k ∈ [x k , x k+1 ].<br />
De plus, on constate que si on rajoute <strong>de</strong>s points à la subdivision, s ne<br />
décroît pas et S ne croît pas. Par conséquent, si on choisit <strong>de</strong>ux subdivisions<br />
<strong>de</strong> [a, b], et on note s 1 , s 2 les sommes inférieures et respectivement S 1 , S 2<br />
les sommes supérieures associées à ces subdivisions, on peut obtenir une<br />
troisième subdivision <strong>de</strong> [a, b] en combinant les <strong>de</strong>ux premières. On note<br />
comme précé<strong>de</strong>mment s 3 et S 3 les sommes obtenues. Ainsi, par la remarque<br />
ci-<strong>de</strong>ssus, on observe que s 1 ≤ s 3 ≤ S 3 ≤ S 2 , et donc que s 1 ≤ S 2 . On<br />
observe que l’ensemble <strong>de</strong>s sommes inférieures <strong>de</strong> f est borné, car S 2 < ∞.<br />
On peut alors considérer I := sup{s}. Ainsi, pour toute subdivision <strong>de</strong> [a, b],<br />
on aura s ≤ I ≤ S et que |ω − I| ≤ S − s.<br />
f est continue sur [a, b] qui est compact, elle est donc uniformément continue,<br />
ie ∀ɛ > 0, ∃δ > 0 tel que ∀x, x ′ ∈ [a, b], |x − x ′ | < δ ⇒ |f(x) − f(x ′ )|.<br />
Ainsi, on constate que M k − m k < ɛ, 0 ≤ k ≤ n − 1 pour λ < δ (rappel : λ<br />
est le pas <strong>de</strong> la subdivision).<br />
Ainsi, S −s < ɛ·(g(b)−g(a)). On arrive par conséquent au résultat suivant :<br />
ce qui signifie<br />
On voit donc que<br />
k=0<br />
λ < δ ⇒| ω − I |< ɛ (g(b) − g(a))<br />
I =<br />
lim ω = I<br />
λ→0<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)dg(x)<br />
En ce qui concerne le cas plus général où g est à variation bornée, selon le<br />
théorème 1.1.1, on peut écrire g = g 1 − g 2 où g 1 , g 2 ∈ R [a,b] sont monotones<br />
croissantes sur [a, b]. On aura alors<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)dg(x) =<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)dg 1 (x) −<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)dg 2 (x)<br />
Théorème 2.3. Si f ∈ C[a, b] et g est dérivable sur [a, b] avec une<br />
dérivée Riemann-intégrable sur [a, b], alors :<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)dg(x) =<br />
∫ b<br />
a<br />
f(x)g ′ (x)dx<br />
où le membre <strong>de</strong> droite est l’intégrale classique <strong>de</strong> Riemann.<br />
Preuve :<br />
Il découle <strong>de</strong>s hypothèses que g ′ est bornée sur [a, b] et donc, selon le<br />
théorème <strong>de</strong>s accroissements finis, g ∈ BV [a, b]. Ainsi on sait que l’intégrale<br />
<strong>de</strong> gauche existe. De plus, on admet un résultat <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong> l’intégration qui<br />
nous dit que, sous les hypothèses ci-<strong>de</strong>ssus, la fonction f(x)g’(x) est continue