Dynamisme 198 pour pdf - Union Wallonne des Entreprises
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32 EXCLUSIF<br />
Attention au barrage <strong>des</strong><br />
secrétaires<br />
Autre volet du débat : la<br />
communication <strong>des</strong> entreprises.<br />
Quels conseils pratiques<br />
donner à celles qui<br />
souhaitent entrer en contact<br />
avec la presse <br />
"Laisser la communication<br />
uniquement aux attachés de<br />
presse est une erreur. En<br />
tant que journaliste, on souhaite<br />
sortir d’un discours<br />
balisé et confiné, <strong>pour</strong><br />
entrer en contact directement<br />
avec la personne en<br />
charge du dossier", relève<br />
d’emblée Nicolas Ghislain,<br />
Rédacteur en chef adjoint du<br />
Vif-L’Express.<br />
Laisser la communication<br />
uniquement aux attachés de presse<br />
est une erreur.<br />
(Nicolas Ghislain, Le Vif-L’Express)<br />
Deuxième conseil : s’ouvrir<br />
aux médias, ne pas avoir<br />
peur. "Des entreprises font<br />
de très belles choses en<br />
Wallonie, constate Philippe<br />
Malherbe, Rédacteur en<br />
chef adjoint de RTL-TVI.<br />
Mais quand un journaliste<br />
appelle <strong>pour</strong> faire un reportage,<br />
les patrons ont peur.<br />
Ils se demandent ce qu’on<br />
va dire de mal. Ils ne profitent<br />
pas de la vitrine que<br />
représente un JT <strong>pour</strong> expliquer<br />
ce qu’ils font".<br />
Troisième conseil : s’organiser<br />
en interne <strong>pour</strong> que les<br />
deman<strong>des</strong> de la presse circulent<br />
bien. Jean-Pierre<br />
Breulet : "Il arrive très sou-<br />
vent que la direction d’une<br />
entreprise soit impossible à<br />
joindre. En cause : les barrages<br />
du secrétariat. Dans<br />
ce cas, nous mettons dans<br />
la dépêche une phrase du<br />
style : la direction n’a pas<br />
voulu répondre. Le lendemain,<br />
la patron est furieux<br />
de lire ça dans la presse car<br />
il a le sentiment que le<br />
journaliste n’a pas cherché<br />
à l’appeler, et il envoie un<br />
communiqué de presse<br />
résumant ce qu’il avait à<br />
dire".<br />
Quand un journaliste appelle <strong>pour</strong><br />
faire un reportage, les patrons ont<br />
peur.<br />
(Philippe Malherbe, RTL-TVI)<br />
Le discours patronal doit s'axer<br />
davantage sur les solutions et<br />
moins sur les problèmes.<br />
(Christian Miroir, BFM)<br />
étalé dans la presse. "Un<br />
journaliste devrait toujours<br />
vérifier une info auprès de la<br />
personne incriminée, concède<br />
Béatrice Delvaux. Mais cela<br />
prend du temps. Et les journalistes<br />
ne sont pas <strong>des</strong><br />
"passe-plats", ils aiment<br />
aussi prendre le risque d’un<br />
scoop. Mais si on sent qu’il<br />
y a un risque de manipulation,<br />
le journaliste devrait<br />
toujours se demander : comment<br />
réagirais-je si on parlait<br />
de moi comme ça ".<br />
On préfère un patron qui répond<br />
franchement en 3 minutes, plutôt<br />
qu’un attaché de presse qui parle<br />
pendant une demi-heure.<br />
(Philippe Martin, Vers l’Avenir)<br />
Un souhait partagé par ses<br />
collègues, à l’instar de<br />
Philippe Martin, Rédacteur<br />
en chef adjoint de Vers<br />
l’Avenir : "on préfère un<br />
patron qui répond franchement<br />
en 3 minutes, plutôt<br />
qu’un attaché de presse qui<br />
parle pendant une demiheure".<br />
Vincent Slits, de La<br />
Libre Belgique, estime que<br />
"les contacts sont beaucoup<br />
plus formatés qu’il y a 10<br />
ans, avec de plus en plus<br />
d’attachés de presse qui ont<br />
parfois la mémoire courte et<br />
ne connaissent pas le passé<br />
de l’entreprise".<br />
Certains attachés de presse ont<br />
parfois la mémoire courte et ne<br />
connaissent pas le passé de<br />
l’entreprise.<br />
(Vincent Slits, La Libre Belgique)<br />
Et si un patron ne souhaite<br />
pas s’exprimer "Qu’il dise<br />
simplement : je n’ai rien à<br />
dire ou rien à ajouter. C’est<br />
tout. Mais fuir les journalistes<br />
donne l’impression<br />
qu’il y a <strong>des</strong> choses à<br />
cacher", estime Séverine<br />
Cirlande (Rédactrice en<br />
chef de Canal Z), rejointe sur<br />
ce point par Béatrice<br />
Delvaux (Le Soir) : "il est très<br />
précieux d’avoir un interlocuteur<br />
qui nous répond,<br />
même quand les nouvelles<br />
sont négatives. Je crois<br />
énormément aux contacts<br />
individuels et informels, à<br />
ces gens qui peuvent nous<br />
aider à mieux comprendre<br />
une entreprise, même si<br />
leur nom n’apparaît pas".<br />
Le pire restant toujours,<br />
<strong>pour</strong> un patron, de découvrir<br />
un beau matin son nom<br />
Fuir les journalistes donne<br />
l’impression qu’il y a <strong>des</strong> choses<br />
à cacher.<br />
(Séverine Cirlande, Canal Z)<br />
L’économie, un "sujet" <br />
Enfin, troisième et dernier<br />
volet de la discussion, l’état<br />
de santé actuel de la<br />
Wallonie. Comment faire<br />
"passer" <strong>des</strong> réalités économiques<br />
– peut-être pas toujours<br />
agréables - auprès du<br />
grand public Un défi très dif-