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1. Divisibilité dans - Didier

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COURS<br />

<strong>1.</strong> Divisibilité <strong>dans</strong> <br />

A ■ Définition et premières remarques<br />

On note = {...,– 3, – 2, – 1, 0123... , , , , } l’ensemble des entiers relatifs<br />

et = { 0123... , , , , } celui des entiers naturels.<br />

Notation : ba<br />

signifie "b divise a".<br />

Définition 1 ➜<br />

Un diviseur commun à a<br />

et b est un entier relatif<br />

qui divise à la fois a et b.<br />

Soit a et b deux entiers relatifs.<br />

S’il existe un entier relatif k tel que a=<br />

kb, on dit que a est un multiple<br />

de b.<br />

Si de plus b ≠ 0, on dit que b est un diviseur de a.<br />

Dans ce cas, on dit également que a est divisible par b ou que b divise a.<br />

Exemples :<br />

• 63 est multiple de – 7 car 63= (–<br />

7) × (–<br />

9).<br />

On peut aussi dire que – 7<br />

divise 63.<br />

• L’ensemble des multiples de 3 est {..., – 9, – 6, – 3, 0, 3, 6, 9, ...}, noté 3.<br />

• Les diviseurs de 18 sont 1, 2, 3, 6, 9, 18 et leurs opposés, ceux de 12<br />

sont 1, 2, 3, 6, 12 et leurs opposés.<br />

Les diviseurs communs à 18 et 12 sont 1, 2, 3, 6 et leurs opposés.<br />

Remarques :<br />

• 0 est multiple de tout entier, mais 0 a un seul multiple : lui-même.<br />

• Tout entier non nul n a pour diviseurs 1, n, – 1 et – n.<br />

Il a un nombre fini de diviseurs tous compris entre – n et n.<br />

• En revanche un entier non nul a une infinité de multiples.<br />

Définition 2 ➜<br />

Deux entiers sont premiers entre eux si et seulement si leurs seuls diviseurs<br />

communs sont 1 et – <strong>1.</strong><br />

Exemple :<br />

12 et 25 sont premiers entre eux.<br />

B ■ Transitivité<br />

Propriété 1 ➜<br />

Soit a, b et c des entiers relatifs tels que b ≠ 0 et c ≠ 0.<br />

Si c divise b et b divise a, alors c divise a.<br />

On peut aussi énoncer que si a est multiple de b et b multiple de c, alors<br />

a est multiple de c.<br />

Exemple :<br />

Tout multiple de 12 est un multiple de 4 (la réciproque est fausse !).<br />

C ■ Combinaison linéaire<br />

Propriété 2 ➜<br />

Soit a, b et c des entiers relatifs tels que c ≠ 0.<br />

Si c est un diviseur commun à a et b, alors c divise a+ b et a–<br />

b.<br />

Plus généralement, c divise ma + nb pour tous m et n entiers relatifs.<br />

On dira que c divise toute combinaison linéaire entière de a et b.<br />

10<br />

➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>


COURS<br />

➜ DÉMONSTRATIONS<br />

■ Propriété 1 : transitivité<br />

Soit b ≠ 0 et c ≠ 0.<br />

Si c divise b et b divise a, c’est qu’il existe k et k′ entiers tels que b= kc, a=<br />

k′b.<br />

Alors a= k′ ( kc) = ( k′k)c<br />

où k′k est un entier.<br />

Ceci exprime bien que a est un multiple de c.<br />

Comme c ≠ 0, on peut aussi dire que c divise a.<br />

■ Propriété 2 : combinaison linéaire<br />

Si l’entier c, non nul, divise a et b, il existe deux entiers a′ et b′ tels que : a= a′c et b=<br />

b′c, donc pour<br />

tous entiers m et n, ma + bn = ma′c+<br />

nb′c soit ma + nb = ( ma′ + nb′ )c, avec ma′ + nb′ entier et c ≠ 0.<br />

Par suite c divise ma + nb.<br />

En prenant m = 1 et n = 1 ou – 1, on obtient en particulier que c divise a+ b et a–<br />

b.<br />

➜ APPLICATIONS<br />

1 Trouver les entiers n pour lesquels la fraction<br />

n + 17<br />

-------------- est entière.<br />

n + 4<br />

On a n + 17 = n + 4+<br />

13 donc, pour n ≠ – 4:<br />

n -------------- + 17<br />

.<br />

n + 4<br />

1 13<br />

= + n ----------- + 4<br />

Pour que la fraction soit un entier, il faut et suffit<br />

que n + 4 soit un diviseur de 13. Or 13 possède<br />

4 diviseurs : – 13, – 1, 1, 13.<br />

Les valeurs de n correspondantes sont :<br />

– 17, – 5, – 3, 9.<br />

2 Montrer que pour tout n ≠ – 7, la fraction<br />

2n + 15<br />

------------------ est irréductible.<br />

n + 7<br />

Rappel : une fraction est irréductible quand son<br />

numérateur et son dénominateur sont premiers<br />

entre eux.<br />

La fraction est irréductible si les entiers 2n + 15<br />

et n + 7 sont premiers entre eux.<br />

Soit d un diviseur commun de 2n + 15 et n + 7.<br />

Alors d divise toute combinaison linéaire entière<br />

de 2n + 15 et n + 7, en particulier<br />

( 2n + 15) – 2( n + 7)<br />

= <strong>1.</strong><br />

Donc d = 1 ou – <strong>1.</strong><br />

Les entiers 2n + 15 et n + 7 sont premiers entre<br />

eux et la fraction est irréductible pour tout<br />

n ≠ – 7.<br />

3 Déterminer des entiers naturels a et b tels que<br />

a 2 – 4b 2 = 20.<br />

La relation s’écrit ( a – 2b) ( a + 2b) = 20. Les<br />

deux entiers a – 2b et a + 2b forment un couple<br />

de diviseurs positifs de 20.<br />

Décomposons 20 en un produit de deux entiers<br />

naturels :<br />

20 = 1× 20 = 2× 10 = 4×<br />

5.<br />

Il y a six couples possibles pour ( a – 2b ; a + 2b) :<br />

( 1; 20), ( 20 ; 1), ( 2; 10), ( 10 ; 2), ( 4 ; 5)<br />

ou<br />

( 5; 4).<br />

Comme a – 2b a + 2b, il n’y a en fait que<br />

3 possibilités :<br />

⎧a<br />

– 2b = 1 ⎧a – 2b = 2 ⎧a – 2b = 4<br />

⎨<br />

ou ⎨<br />

ou ⎨<br />

⎩a<br />

+ 2b = 20 ⎩a<br />

+ 2b = 10 ⎩a<br />

+ 2b = 5.<br />

Le premier et le dernier système conduisent à des<br />

valeurs de a et b qui ne sont pas entières. Seul le<br />

second système fournit une solution :<br />

a = 6 et b = 2.<br />

Remarque : On étudie ici tous les cas possibles.<br />

C’est la méthode exhaustive souvent utilisée en<br />

arithmétique.<br />

On aurait en fait pu éviter de résoudre le premier<br />

et le dernier système en remarquant que la<br />

somme ( a + 2b) + ( a – 2b)<br />

= 2a doit être paire ;<br />

ce n’est le cas ni du premier ni du dernier système,<br />

qui ne peuvent donc pas donner de solution.<br />

chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong> ➥<br />

11


COURS<br />

2. La division euclidienne<br />

A ■ Division euclidienne <strong>dans</strong> <br />

THÉORÈME ET DÉFINITION 1➜<br />

a b<br />

r q<br />

Soit a et b deux entiers naturels, b étant non nul.<br />

Il existe un unique couple ( qr , ) d’entiers naturels tels que<br />

a= bq+<br />

r avec 0 r<<br />

b.<br />

On dit que a est le dividende, b le diviseur, q le quotient et r le reste <strong>dans</strong><br />

la division euclidienne de a par b.<br />

Interprétation graphique : On encadre a par deux multiples consécutifs<br />

de b.<br />

+ r<br />

+ b<br />

0 b 2b ... qb<br />

a<br />

(q + 1) b<br />

Attention : Il y a de multiples écritures de a sous la forme b×<br />

q+<br />

r mais<br />

une seule est la relation de la division euclidienne de a par b.<br />

Par exemple 103 = 13 × 7 + 12 mais on a aussi 103 = 13 × 6 + 25.<br />

Seule l’égalité 103 = 13 × 7 + 12 est la relation de la division euclidienne<br />

de 103 par 13 car 0<br />

12<<br />

13.<br />

Exemples :<br />

• Dans notre système décimal, le chiffre des unités d’un nombre est le reste<br />

de la division de ce nombre par 10.<br />

• Pour tout entier n, n > 1, n 2 + 2n + 2 = ( n + 1) 2 + 1, où 0<br />

1<<br />

n + 1,<br />

donc le quotient et le reste de la division euclidienne de n 2 + 2n + 1 par<br />

n + 1 sont respectivement q = n + 1 et r = <strong>1.</strong><br />

Conséquences immédiates<br />

de la définition➜<br />

• Dans la division de a par b, il n’y a que b restes possibles :<br />

0, 1, 2 , …,<br />

b – <strong>1.</strong><br />

• b divise a si et seulement si le reste <strong>dans</strong> la division de a par b est nul.<br />

+ 4<br />

+ 7<br />

– 21 – 17 – 14<br />

B ■ Extension de la notion à <br />

La définition s’étend aisément au cas où a et b sont des entiers relatifs,<br />

b ≠ 0. En encadrant de même a par deux multiples consécutifs de b, on<br />

montre qu’il existe un unique couple ( qr , ) avec q ∈ , r ∈ tel que<br />

a= bq+<br />

r et 0 r<<br />

b .<br />

Exemple : Divisons – 17 par – 7 : on encadre – 17 par<br />

deux multiples consécutifs de – 7, à savoir – 21 et – 14 ;<br />

on a alors<br />

– 17 = – 21+ 4= (–<br />

7) × 3 + 4 avec 0<br />

4<<br />

– 7 .<br />

Dans la division de – 17 par – 7, le quotient est 3 et le<br />

reste 4.<br />

Application : Tout entier relatif admet pour reste 0, 1 ou 2 <strong>dans</strong> la division<br />

par 3, donc s’écrit sous l’une des trois formes 3q, 3q + 1 ou 3q + 2<br />

avec q ∈ .<br />

12<br />

➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>


➜ DÉMONSTRATIONS<br />

■ Théorème de la division euclidienne <strong>dans</strong> <br />

COURS<br />

<strong>1.</strong> Existence de q et r<br />

• Premier cas : Si 0 a<<br />

b, le couple ( qr , ) = ( 0,<br />

a)<br />

convient.<br />

• Second cas : Supposons maintenant a<br />

b ; a et b sont alors deux entiers naturels strictement positifs.<br />

Soit M l’ensemble des multiples de b strictement supérieurs à a. L’entier<br />

Dans , une partie non<br />

2b× a appartient à M ( 2b×<br />

a est un multiple de b strictement supérieur à vide admet un plus petit<br />

a puisque b 1 et a ≠ 0 ) donc M est non vide. M admet donc un plus petit élément (propriété<br />

élément, c’est-à-dire un multiple de b, strictement supérieur à a, tel que le admise).<br />

multiple précédent soit inférieur ou égal à a. Il existe donc un entier q tel que<br />

qb a < ( q + 1)b.<br />

Comme b a, on a b a< ( q+<br />

1)b<br />

et donc 1 < q + 1 d’où 0 < q. On sait donc que q est un entier naturel.<br />

Posons alors r=<br />

a–<br />

qb. Comme a, b et q sont des entiers, r est un entier.<br />

De qb a, on déduit que r 0 donc r est un entier naturel. De a< ( q+<br />

1)b,<br />

on déduit que r<<br />

b.<br />

On a donc trouvé deux entiers naturels q et r tels que a= bq+<br />

r avec 0 r<<br />

b.<br />

Conclusion : <strong>dans</strong> tous les cas, il existe un couple ( qr , ) d’entiers naturels tels que a= bq+<br />

r, 0 r<<br />

b.<br />

2. Unicité de q et r<br />

Supposons qu’il existe deux couples d’entiers ( qr , ) et ( q′ , r′ ) tels que :<br />

a= bq+ r= bq′ + r′ (1), avec r et r′ tels que 0 r<<br />

b et 0 r′ < b (2).<br />

Montrons que ces couples sont en fait les mêmes.<br />

De (1), on déduit que bq ( – q′ ) = r′ – r, avec q– q′ entier : r′ – r est un multiple de b.<br />

De (2), on déduit que – b < – r 0 d’où par addition avec 0 r′ < b : – b < r′ – r < b.<br />

Donc r′ – r est un multiple de b strictement compris entre – b et b. Il n’y en a qu’un, c’est 0. Par suite r=<br />

r′.<br />

En reportant <strong>dans</strong> (1), on obtient bq + r = bq′ + r d’où q= q′ car b ≠ 0. Le couple ( qr , ) est donc unique.<br />

➜ EN PRATIQUE<br />

Avec une calculatrice • Calcul du quotient et du reste de la division euclidienne de a par b, b > 0.<br />

On calcule E( a⁄<br />

b) où E( x)<br />

désigne la Certains modèles disposent de fonctions « reste » et<br />

partie entière de x, puis r=<br />

a–<br />

bq, ce qui « quotient » ; sur TI89 ou TI92, on trouve <strong>dans</strong> le catalogue<br />

permet une programmation aisée. Ceci est les fonctions int et mod qui donnent quotient et reste.<br />

un programme sur TI82 :<br />

PROGRAM:DIVISEUC<br />

:Prompt A, B<br />

:Int(A/B) →Q<br />

:A–B*Q →R<br />

:Disp "Q= ",Q<br />

:Disp "R= ",R<br />

➜ APPLICATION<br />

59<br />

Déterminer a, b et c entiers tels que (1) : ----- a b -- c<br />

= + + ---- , avec 0 b < 3, 0 c < 3.<br />

3<br />

3 2<br />

L’égalité (1) s’écrit aussi 59 = 9a + 3b+ c= 33a ( + b) + c. Ayant 0 c < 3, cette relation est celle de la<br />

division euclidienne de 59 par 3 avec pour reste c et quotient 3a+ b. D’où c = 2 et 3a+ b=<br />

19.<br />

À nouveau, l’égalité 19 = 3a+<br />

b avec 0 b < 3 est celle de la division euclidienne de 19 par 3, avec pour<br />

reste b et quotient a. D’où b = 1 et a = 6.<br />

3 2<br />

chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong> ➥<br />

13


COURS<br />

3. Les congruences<br />

A ■ Définition<br />

Propriété et définition 3<br />

Notation :On note alors<br />

a ≡ b( c)<br />

ou a≡<br />

b modulo c,<br />

ou bien sûr b ≡ a( c)<br />

ou<br />

b≡<br />

a modulo c.<br />

C’est en 1801 que<br />

C.F. Gauss a introduit<br />

la notion de congruence<br />

et le symbole ≡ .<br />

Soit c un entier relatif non nul. Deux entiers relatifs a et b ont même<br />

reste <strong>dans</strong> la division par c si et seulement si a–<br />

b est multiple de c.<br />

Dans ce cas, on dit que a et b sont congrus modulo c.<br />

Il est équivalent de dire que a est congru à b ou que b est congru à a<br />

modulo c.<br />

Exemples :<br />

Sur la droite réelle, on a repéré en bleu des multiples de 3 et en rouge des<br />

nombres ayant tous le même reste 2 <strong>dans</strong> la division par 3 :<br />

– 4<br />

+ 2<br />

– 3 – 1<br />

+ 2<br />

0 2<br />

3 5<br />

• 11 ≡ 5( 3),<br />

11 ≡ – 4( 3),<br />

11 ≡ 11( 3),<br />

11 ≡ 2( 3)<br />

.<br />

• 25 705 ≡ 10 585( 10)<br />

car 25 705 et 10585 ont même chiffre des unités 5.<br />

+ 2<br />

+ 2<br />

6 8<br />

+ 2<br />

9 11<br />

B ■ Propriétés<br />

Propriété 4 ➜<br />

Transitivité<br />

Soit a, a′, a″ et c des entiers relatifs avec c ≠ 0.<br />

Si a ≡ a′ ( c)<br />

et a′ ≡ a″ ( c)<br />

alors a≡<br />

a″ ( c).<br />

Remarques : Si a et b sont des entiers relatifs, c ∈ * :<br />

• a ≡ b( c)<br />

est équivalent à a ≡ b( – c)<br />

car c et – c ont les mêmes multiples.<br />

• a est un multiple de c si et seulement si a ≡ 0( c).<br />

• Si r est le reste <strong>dans</strong> la division euclidienne de a par c, a≡<br />

r( c).<br />

En revanche, une relation a ≡ r( c)<br />

ne permet de conclure que r est le<br />

reste <strong>dans</strong> la division de a par c que <strong>dans</strong> le cas où 0 r<<br />

c.<br />

• Les nombres congrus à b modulo c sont les entiers de la forme b+<br />

kc,<br />

k ∈ . Par exemple, les nombres congrus à 1 modulo 2 sont les nombres<br />

de la forme 1+ 2k, k ∈ , c’est-à-dire les nombres impairs.<br />

Propriété 5 ➜<br />

Congruences<br />

et opérations<br />

Soit a, b, a′, b′ et c des entiers relatifs avec c ≠ 0.<br />

Si a ≡ b( c)<br />

et a′ ≡ b′ ( c),<br />

alors : a+ a′ ≡ b+<br />

b′ ( c)<br />

et a– a′ ≡ b–<br />

b′ ( c) ;<br />

aa′ ≡ bb′ ( c) ;<br />

a n ≡ b n ( c)<br />

pour tout n ∈ *.<br />

On peut donc ajouter ou multiplier membre à membre deux congruences<br />

modulo c. On dit que la relation de congruence modulo c est compatible<br />

avec l’addition et la multiplication des entiers relatifs.<br />

Attention : On ne peut pas simplifier une congruence comme une<br />

égalité :<br />

2a ≡ 2b( c)<br />

n’implique pas que a≡<br />

b( c).<br />

Par exemple, 16 ≡ 20( 4)<br />

mais 8 et 10 ne sont pas congrus modulo 4.<br />

14<br />

➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>


COURS<br />

➜ DÉMONSTRATIONS<br />

■ Propriété et définition 3<br />

Écrivons les relations des divisions euclidiennes<br />

de a et b par c :<br />

a= cq+<br />

r et b=<br />

cq′ + r′,<br />

où q, q′, r et r′ sont des entiers avec 0 r<<br />

c<br />

et 0 r′ < c .<br />

Par soustraction :<br />

a– b= cq + r – ( cq′ + r′ ) = cq ( – q′ ) + r–<br />

r′.<br />

• Supposons que r= r′ : alors a– b=<br />

cq ( – q′ ),<br />

avec q– q′ entier : a–<br />

b est un multiple de c.<br />

• Réciproquement, supposons a–<br />

b multiple<br />

de c. Alors c | a– b. Or c | c( q–<br />

q′ ), donc<br />

c | a– b–<br />

cq ( – q′ ) par propriété des combinaisons<br />

linéaires, c’est-à-dire c | r– r′ : r–<br />

r′ est<br />

multiple de c.<br />

Mais 0 r<<br />

c (1) et 0 r′ < c , donc<br />

– c < – r′ 0 (2). En ajoutant (1) et (2) :<br />

– c < r– r′ < c . Or le seul multiple de c strictement<br />

compris entre – c et c est 0, donc<br />

r– r′ = 0 et r=<br />

r′.<br />

■ Propriété 4 : transitivité<br />

Propriété évidente.<br />

■ Propriété 5 : congruences et opérations<br />

<strong>1.</strong> Addition, soustraction et multiplication<br />

Par hypothèse, il existe k et k′ entiers tels que<br />

a= b+<br />

kc et a′ = b′ + k′c, d’où :<br />

• a+ a′ = b+ b′ +( k+<br />

k′ )c où k+<br />

k′ est un<br />

entier donc ( a+<br />

a′ )– ( b+<br />

b′ ) est un multiple de<br />

c, ce qui prouve que a+ a′ ≡ b+<br />

b′ ( c).<br />

De même pour a–<br />

a′.<br />

• aa′ = ( b+<br />

kc) ( b′ + k′c)<br />

= bb′ + bk′c+ b′kc + kk′c 2<br />

= bb′ + cbk′ ( + b′k+<br />

kk′c),<br />

où bk′ + b′k+<br />

kk′c est un entier. On en déduit<br />

que aa′ – bb′ est un multiple de c ou encore que<br />

aa′ ≡ bb′ ( c).<br />

2. Puissances<br />

Effectuons une démonstration par récurrence.<br />

Initialisation : pour n = 1, la propriété est évidemment<br />

vraie.<br />

Hérédité : on suppose que pour un entier n 1,<br />

on a a n ≡ b n ( c) ; montrons que a n + 1 ≡ b n + 1 ( c).<br />

De a n ≡ b n ( c)<br />

et a≡<br />

b( c),<br />

on déduit, par propriété<br />

de multiplication, a n × a ≡ b n × b( c)<br />

soit<br />

a n + 1 ≡ b n + 1 ( c).<br />

Par récurrence, on a donc montré que pour tout n<br />

entier naturel non nul, a n ≡ b n ( c).<br />

➜ ILLUSTRATION<br />

■ Les congruences en couleur<br />

On a écrit les entiers par rangées de 2, de 3, de 4... <strong>dans</strong> différents tableaux.<br />

Quelle propriété commune ont tous les entiers d’une même colonne d’un tableau <br />

0 1 0 1 2 0 1 2 3 0 1 2 3 4<br />

2 3 3 4 5 4 5 6 7 5 6 7 8 9<br />

4 5 6 7 8 8 9 10 11 10 11 12 13 14<br />

6 7 9 10 11 12 13 14 15 15 16 17 18 19<br />

8 9 12 13 14 16 17 18 19 20 21 22 23 24<br />

10 11 15 16 17 20 21 22 23 25 26 27 28 29<br />

12 13 18 19 20 24 25 26 27 30 31 32 33 34<br />

Par rangées de 2, on a <strong>dans</strong> la colonne de gauche : les nombres congrus à 0 modulo 2 (les multiples de 2),<br />

<strong>dans</strong> celle de droite les nombres congrus à 1 modulo 2 (de la forme 2k + 1 ).<br />

Par rangées de 3, on a <strong>dans</strong> la colonne de gauche les nombres congrus à 0 modulo 3, <strong>dans</strong> celle du milieu<br />

les nombres congrus à 1 modulo 3 (qui sont de la forme 3k + 1 ), <strong>dans</strong> celle de droite les nombres congrus<br />

à 2 modulo 3 (de la forme 3k + 2 ). Et ainsi de suite.<br />

Dans un tableau, chaque colonne représente une classe de nombres tous congrus au nombre figurant en<br />

tête de colonne, modulo le nombre de colonnes du tableau.<br />

chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong> ➥<br />

15


TP<br />

CD<br />

<strong>1.</strong> Sauts de puce<br />

78<br />

77<br />

76<br />

75<br />

74<br />

73<br />

79<br />

72<br />

80<br />

71<br />

70<br />

88<br />

87<br />

86<br />

85<br />

84<br />

83<br />

82<br />

81<br />

69<br />

68<br />

67<br />

66<br />

65<br />

64<br />

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9<br />

10<br />

Au début, une puce est<br />

11<br />

sur la case numérotée 0 du circuit. Elle<br />

12<br />

effectue un premier bond qui l’amène sur la case<br />

n o 1 puis un deuxième en sautant par-dessus une case jusqu’à<br />

la case n o 3. Elle saute ensuite par-dessus deux cases jusqu’à la case<br />

n o 6 puis elle continue en sautant à chaque fois une case de plus. Il s’agit<br />

de répondre à la question suivante : la puce atteindra-t-elle toutes les cases du<br />

circuit <br />

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98<br />

63<br />

62<br />

61<br />

60<br />

59<br />

99<br />

A. Observer quelques sauts<br />

58<br />

57<br />

43<br />

56<br />

44<br />

55<br />

54<br />

46<br />

45<br />

53 52 51 50 49 48 47<br />

38<br />

39<br />

40<br />

41<br />

42<br />

13<br />

14<br />

Pour vous faire votre propre idée sur la question, accompagnez la puce sur le circuit pendant<br />

quelques sauts (une bonne vingtaine) en cochant les cases atteintes par la puce, et répondez<br />

aux questions suivantes : <strong>1.</strong> Combien de sauts la puce effectue-t-elle avant de boucler son<br />

premier tour de circuit Sur quelle case la puce se trouve-t-elle alors 2. Au bout de combien<br />

de sauts la puce revient-elle pour la deuxième fois sur la case n o 10 3. La case n o 18 est-elle alors<br />

atteinte <br />

B. Modéliser la situation<br />

On désigne par u n<br />

le numéro de la case atteinte par la puce après le n e saut. (Par convention<br />

u 0 = 0.) <strong>1.</strong> Pendant le premier tour, trouver une relation entre u n et u n + 1 . Quelle est alors<br />

l’expression de u n en fonction de n 2. Justifier maintenant le résultat général suivant : u n<br />

est<br />

nn ( + 1)<br />

donné par les deux derniers chiffres de l’entier --------------------. 3. On suppose qu’une puce vient<br />

2<br />

de sauter pour la n e fois. Elle est sur la case u n . Où est une autre puce qui a, elle, effectué<br />

( n + 200) sauts ( 199 – n)<br />

sauts <br />

C. Préciser le parcours<br />

<strong>1.</strong> Expliquer pourquoi toutes les cases atteintes par la puce le seront<br />

<strong>dans</strong> les 99 premiers sauts. 2. Dresser un tableau indiquant<br />

toutes les cases atteintes par la puce et avec quelle<br />

fréquence elles seront atteintes pendant<br />

les 99 premiers sauts.<br />

35<br />

36<br />

37<br />

15<br />

16<br />

17<br />

18<br />

19<br />

31<br />

32<br />

33<br />

34<br />

20<br />

21<br />

22<br />

23<br />

24<br />

25<br />

26<br />

27<br />

28<br />

29<br />

30<br />

16 ➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>


TP<br />

2. Critères de divisibilité<br />

Pouvez-vous dire, sans effectuer de calculs, si le nombre 195 065 est<br />

divisible ou non par 5 <br />

Si oui, vous avez utilisé ce que l’on appelle un critère de divisibilité<br />

par 5.<br />

<strong>1.</strong> Quels autres critères de divisibilité connaissez-vous Les avezvous<br />

déjà démontrés <br />

2. Critère de divisibilité par 9<br />

a. Déterminer le reste de la division euclidienne de 10 k par 9,<br />

k ∈ *.<br />

b. Montrer que tout entier naturel est congru à la somme de ses chiffres<br />

modulo 9.<br />

c. Retrouver le critère connu de divisibilité par 9.<br />

d. Sans calculatrice, déterminer le reste <strong>dans</strong> la division par 9 de<br />

451 258.<br />

3. Critère de divisibilité par 11<br />

a. Montrer que pour tout k ∈ *, 10 k ≡ (–<br />

1) k modulo 1<strong>1.</strong><br />

b. Prouver que tout entier naturel<br />

est congru à la somme alternée de<br />

ses chiffres modulo 1<strong>1.</strong><br />

c. Énoncer un critère de divisibilité<br />

par 1<strong>1.</strong><br />

On appelle somme alternée des<br />

chiffres du nombre<br />

a n a n – 1 ...a 1 a 0 la somme<br />

a 0 – a 1 + a 2 – ... + (–<br />

1) n a n .<br />

d. Les nombres 425 612 et 415 781 sont-ils des multiples de 11 <br />

Des caractères de<br />

divisibilité des<br />

nombres déduits de la<br />

somme de leurs<br />

chiffres<br />

« Rien de plus connu en<br />

arithmétique que la proposition<br />

d’après laquelle<br />

un multiple quelconque<br />

de 9 se compose de chiffres<br />

dont la somme est<br />

elle-même un multiple de<br />

9... Bien que cette règle<br />

soit communément employée,<br />

je ne crois pas que<br />

personne jusqu’à présent<br />

en ait donné une démonstration<br />

ni ait cherché à<br />

en généraliser le principe.<br />

Dans ce petit traité, je justifierai<br />

le caractère de divisibilité<br />

par 9 et plusieurs<br />

autres analogues... »<br />

B. Pascal, 1654<br />

4. Critères à volonté<br />

Cherchons par exemple un critère de divisibilité par 7. Pour cela on examine les restes <strong>dans</strong> la division<br />

par 7 des puissances de 10 successives.<br />

a. En remarquant que 10 k + 1 = 10 × 10k , expliquer comment compléter facilement le tableau suivant.<br />

Le recopier et le compléter.<br />

10 k 1 10 10 2 10 3 10 4 10 5 10 6 10 7 10 8<br />

Reste de la division de 10 k par 7<br />

b. Déterminer à l’aide du tableau si 689 243 157 est divisible par 7.<br />

Remarque : Un autre critère de divisibilité par 7 sera étudié au problème 42 page 54.<br />

Exercice : On pourra démontrer de même qu’un nombre est divisible :<br />

• par 3 si et seulement si la somme de ses chiffres est divisible par 3 ;<br />

• par 4 si et seulement si le nombre formé par ses 2 derniers chiffres est divisible par 4 ;<br />

• par 8 si et seulement si le nombre formé par ses trois derniers chiffres est divisible par 8.<br />

chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong> ➥<br />

17


EXERCICES RÉSOLUS<br />

1 ÉNONCÉ : Montrer que pour tout entier naturel n > 0, 3 2n – 2 n est un multiple de 7.<br />

Solution 1 ➥ Utilisation des congruences<br />

3 2n – 2 n = ( 3 2 ) n – 2 n = 9 n – 2 n . Or 9≡<br />

2( 7)<br />

donc pour tout entier<br />

n > 0, 9 n ≡ 2 n ( 7)<br />

d’où 3 2n – 2 n ≡ 07 ( ).<br />

Par suite 3 2n – 2 n est un multiple de 7.<br />

Solution 2 ➥ Une factorisation bien utile<br />

Pour n ∈ * et a et b réels,<br />

a n – b n = ( a–<br />

b) ( a n 1 + a n 2 b+ a n 3b2<br />

+ ... + a2bn 3 + abn 2 + b n 1 ).<br />

Ainsi 3 2n – 2 n = 9 n – 2 n = ( 9–<br />

2) ( 9 n 1 + ... + 2n 1 ) = 7K où K est un<br />

entier.<br />

Pour n ∈ *, 3 2n – 2 n est donc un multiple de 7.<br />

Commentaire<br />

Pour montrer qu’un entier a est<br />

multiple de b, b ∈ *, on peut<br />

montrer que :<br />

• a ≡ 0( b) : on peut alors utiliser les<br />

propriétés de calcul des congruences.<br />

• a=<br />

kb avec k entier.<br />

voir aussi exercices n° 12, 83, 118<br />

2 ÉNONCÉ : Montrer que pour tout n ∈ , l’entier nn ( + 1) ( 2n + 1)<br />

est multiple de 6.<br />

Solution 1 ➥ Utilisation des congruences. Disjonction des cas<br />

Dans la division par 6, les restes possibles sont 0, 1, 2, 3, 4 ou 5. Donc<br />

tout entier n est congru à 0, 1, 2, 3, 4, ou 5 modulo 6.<br />

Les propriétés de calcul des congruences permettent alors de compléter<br />

le tableau suivant :<br />

0<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

Modulo 6<br />

n ≡ n + 1 ≡ 2n + 1 ≡ nn ( + 1) ( 2n + 1)≡<br />

0+ 1≡ 1 2× 0+ 1 ≡ 1 0× 1×<br />

1≡<br />

0<br />

1+ 1≡ 2 2× 1+ 1 ≡ 3 1× 2×<br />

3≡6≡0<br />

2+ 1≡ 3 2× 2+ 1 ≡ 5 2× 3×<br />

5≡30 ≡0<br />

3+ 1≡ 4 2× 3+ 1 ≡7≡1<br />

3× 4×<br />

1≡12 ≡0<br />

4+ 1≡ 5 2× 4+ 1 ≡9≡3<br />

4× 5×<br />

3≡60 ≡0<br />

5+ 1≡6 ≡0<br />

2× 5+ 1 ≡11 ≡5<br />

5× 0×<br />

5≡<br />

0<br />

Dans tous les cas, nn ( + 1) ( 2n + 1) ≡ 0 ( 6),<br />

c’est-à-dire que pour tout<br />

entier n, l’entier n( n + 1) ( 2n + 1)<br />

est un multiple de 6.<br />

Commentaires<br />

• Traduire le problème en terme de<br />

congruences permet d’utiliser leurs<br />

propriétés de calcul.<br />

• Dans la division par b, b ∈ *, les<br />

restes possibles sont 012...b , , , , – <strong>1.</strong><br />

On peut établir de nombreux résultats<br />

en examinant chacun des cas<br />

possibles. On parle de méthode<br />

exhaustive ou de disjonction des cas.<br />

voir aussi exercices n o 82, 86, 87<br />

Solution 2 ➥ Utilisation des propriétés de transitivité<br />

et de combinaison linéaire<br />

• Le produit de deux entiers consécutifs est pair ; en effet parmi deux<br />

entiers consécutifs, l’un est pair et l’autre impair. Ainsi 2 divise<br />

nn ( + 1) et donc 2 divise n( n + 1) ( 2n + 1)<br />

par transitivité.<br />

On sait donc que n( n + 1) ( 2n + 1)<br />

est pair.<br />

Commentaires<br />

Pour montrer qu’un entier a est<br />

multiple de b, b ∈ *, on peut<br />

montrer que :<br />

• a est un multiple d’un multiple de b<br />

(propriété de transitivité) ;<br />

• Le produit de trois entiers consécutifs est un multiple de 3 ; en effet<br />

parmi trois entiers consécutifs, l’un est un multiple de 3, donc 3 divise<br />

cet entier et par transitivité, 3 divise le produit des trois entiers<br />

consécutifs (1).<br />

22 ➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>


EXERCICES RÉSOLUS<br />

Commentaires<br />

• Exprimons nn ( + 1) ( 2n + 1) en fonction de nn ( + 1) ( n + 2) :<br />

Comme 0 4<<br />

5, le reste de la division de 352 14 546 par 5 est égal à 4.<br />

87, 117, 118<br />

nn ( + 1) ( 2n + 1) = nn ( + 1) ( n + 2 + n – 1)<br />

• a s’écrit comme une combinaison<br />

linéaire de multiples de b (une somme<br />

= nn ( + 1) ( n + 2) + nn ( + 1) ( n – 1).<br />

<strong>dans</strong> l’exemple ci-contre).<br />

Par (1), on sait que 3 divise les produits ( n – 1)n( n+<br />

1)<br />

et<br />

n( n + 1) ( n + 2), donc 3 divise leur somme qui est n( n + 1) ( 2n + 1).<br />

Par suite n( n + 1) ( 2n + 1)<br />

est un multiple pair de 3 ; c’est un nombre<br />

de la forme 3 × m où m est un entier nécessairement pair, donc de la<br />

forme 3× ( 2k)<br />

= 6k, k entier, c’est-à-dire un multiple de 6.<br />

Solution 3 ➥ Un raisonnement par récurrence<br />

Commentaires<br />

• Le raisonnement par récurrence<br />

Montrons par récurrence que pour tout n ∈ , nn ( + 1) ( 2n + 1)<br />

est<br />

sera détaillé au chapitre 1 du manuel<br />

multiple de 6.<br />

de l’enseignement obligatoire.<br />

• Initialisation : montrons que la proposition est vraie pour n = 0.<br />

Si n = 0, nn ( + 1) ( 2n + 1) = 0; c’est bien un multiple de 6.<br />

• Hérédité : on suppose que pour un entier k, k 0, l’entier<br />

kk ( + 1) ( 2k + 1)<br />

est multiple de 6 (c’est l’hypothèse de récurrence).<br />

Montrons que la proposition reste vraie au rang suivant k + 1, c’està-dire<br />

que ( k + 1) (( k + 1) + 1) ( 2( k + 1) + 1)<br />

est un multiple de 6.<br />

Formons la différence entre ces deux nombres :<br />

( k + 1) (( k + 1) + 1) ( 2( k + 1) + 1) – kk ( + 1) ( 2k + 1)<br />

• Exprimer la différence entre les<br />

termes de rang k + 1 et de rang k,<br />

= ( k + 1) [( k + 2) ( k + 3) – k( 2k + 1)<br />

] permet de montrer que ces deux<br />

= ( k + 1) ( 6k + 6) = 6( k + 1) .<br />

termes diffèrent d’un multiple de 6.<br />

Par suite :<br />

( k + 1) (( k + 1) + 1) ( 2( k + 1) + 1) = kk ( + 1) ( 2k + 1) + 6( k + 1) .<br />

Comme ( k + 1) est un entier, 6( k + 1) est un multiple de 6.<br />

De plus, par hypothèse de récurrence, kk ( + 1) ( 2k + 1)<br />

est un multiple<br />

de 6, donc ( k + 1) (( k + 1) + 1) ( 2( k + 1) + 1)<br />

est une somme de • Il est souvent possible d’établir un<br />

deux multiples de 6 : c’est un multiple de 6.<br />

résultat d’arithmétique par<br />

La propriété est donc héréditaire à partir du rang 0.<br />

récurrence, mais il y a bien souvent<br />

des méthodes plus rapides...<br />

• Conclusion : La propriété étant vérifiée au rang 0 et héréditaire à<br />

partir du rang 0, elle est vraie pour tout entier n, n 0.<br />

Remarque : <strong>dans</strong> le chapitre 1 du manuel de l’enseignement obligatoire,<br />

on montre que pour n ∈ *,<br />

1 2 + 2 2 + ... + n 2 nn ( + 1) ( 2n + 1)<br />

= ----------------------------------------- .<br />

6<br />

Il est alors clair que nn ( + 1) ( 2n + 1)<br />

est divisible par 6 pour<br />

n ∈ *.<br />

voir aussi exercice n o 61<br />

3 ÉNONCÉ : Quel est le reste de la division de 35214 546 par 5 <br />

Solution ➥ Utilisation des congruences<br />

Commentaires<br />

• Comme 352 ≡ 2( 5),<br />

on a 352 14 546 ≡ 2 14 546 ( 5).<br />

• Trouver le reste r de la division de a<br />

• Observons les puissances de 2 modulo 5 : 2 2 ≡ 45 ( ), 2 3 = 8 donc par b, b ∈ *, c’est trouver r tel que<br />

2 3 ≡ 35 ( ), 2 4 = 2 3 × 2 donc 2 4 ≡3× 2≡6≡1( 5).<br />

a≡ r( b)<br />

et 0 r<<br />

b.<br />

Alors pour tout entier q > 0, 2 4q = ( 2 4 ) q donc 2 4q ≡1 q ( 5) ≡15<br />

( ).<br />

• Plaçons donc 14 546 par rapport aux multiples de 4 :<br />

14 546 a pour quotient q = 3 636 et pour reste r = 2 <strong>dans</strong> la division<br />

par 4.<br />

• La puissance des congruences :<br />

leurs propriétés de calcul permettent<br />

de trouver à la main des résultats que<br />

la calculatrice ne peut fournir !<br />

Alors 2 14 546 = 2 4q+ r = 2 4q × 2 r et donc :<br />

2 14 546 ≡1× 2 r ≡2 r ≡2 2 ≡45<br />

( ).<br />

voir aussi exercices n o 84, 86,<br />

chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong> ➥<br />

23


EXERCICES<br />

➜ EXERCICES D’ENTRAÎNEMENT<br />

Multiples et diviseurs<br />

1<br />

Vocabulaire<br />

Recopier les phrases suivantes et les compléter par<br />

multiple ou diviseur :<br />

250 est un ... de 50.<br />

21 est un ... de 2 100.<br />

0 est un ... de 15.<br />

1 est un ... de 4.<br />

37 est un ... de 37.<br />

2 <strong>1.</strong> Combien y a-t-il de multiples de 13 compris entre<br />

1 000 et 2 000 <br />

2. Combien y a-t-il de multiples de 75 compris entre<br />

– 3 000 et 2 000 <br />

8 Nombres abondants<br />

« Le nombre (sur)abondant est celui qui, outre les parties<br />

qui lui conviennent et qui lui échoient, en a d’autres<br />

plus nombreuses, comme si un animal adulte était<br />

formé de trop de parties ou de membres, “ ayant dix<br />

langues ” comme dit le poète, et dix bouches, ou neuf<br />

lèvres, et pourvu de trois rangées de dents... Tels sont<br />

12, 24 et d’autres ; en effet 12 a une moitié, 6, un tiers,<br />

4, un quart, 3, un sixième, 2, un douzième, 1, lesquels<br />

récapitulés ensemble font 16, qui est plus que le<br />

12 initial. »<br />

Nicomaque, Introduction arithmétique<br />

3 <strong>1.</strong> Vérifier qu’il existe un entier de deux chiffres<br />

qui, multiplié par 12 345 679 (attention, il n’y a pas<br />

le 8 !) donne un nombre qui ne s’écrit qu’avec des 9.<br />

2. Par quel nombre suffit-il de multiplier 98 765 432<br />

pour n’obtenir que des chiffres 8 <br />

4 Parité<br />

Recopier les tableaux suivants et les compléter par pair<br />

ou impair :<br />

pair<br />

+ pair impair × pair impair<br />

impair<br />

5<br />

Le terrain<br />

pair<br />

impair<br />

Un terrain rectangulaire a des dimensions en mètres<br />

qui sont des entiers.<br />

<strong>1.</strong> Quelles peuvent être ses dimensions sachant que sa<br />

surface est de 300 m 2 <br />

2. Déterminer ses dimensions sachant de plus que la<br />

largeur est un multiple de 3 et que la longueur est<br />

impaire.<br />

6 Qui suis-je <br />

Je suis celui des multiples de 11 compris entre 100 et<br />

150 qui a le moins de diviseurs. Qui suis-je <br />

7 Nombres amicaux<br />

Comme des amis, les nombres amicaux vont par deux :<br />

chacun est égal à la somme des diviseurs stricts de<br />

l’autre (c’est-à-dire différents du nombre lui-même).<br />

Vérifier que 220 est l’ami d’un autre nombre.<br />

<strong>1.</strong> À la lecture de ce texte, proposer une définition d’un<br />

nombre abondant.<br />

2. Vérifier que 24 est abondant.<br />

3. Parmi les nombres suivants, quels sont ceux qui sont<br />

abondants : 15, 28, 36, 42 <br />

9 <strong>1.</strong> Expliquer pourquoi 10! se termine par 2 zéros.<br />

2. Par combien de zéros 100! se termine-t-il <br />

10 Calculer la somme des multiples de 33 compris<br />

entre 500 et 5 000.<br />

11 Quels sont les entiers a tels que a 2 – 1 soit divisible<br />

par 8 <br />

12 Soit p un entier impair. Démontrer que la somme<br />

de p nombres consécutifs est toujours un multiple de p.<br />

Le résultat est-il encore valable pour un entier pair <br />

13 Le but de l’exercice est de déterminer un entier<br />

naturel p 2 tel que p – 1 divise p + 1<strong>1.</strong><br />

<strong>1.</strong> Démontrer que si k est un entier naturel,<br />

p + 11 = kp ( – 1)<br />

si et seulement si ( p – 1) ( k – 1) = 12.<br />

2. En déduire toutes les solutions au problème posé.<br />

24<br />

➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>

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