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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD - LYON 1
FACULTE DE MEDECINE LYON SUD
ANNEE 2009 N°
EVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES
D’UNE MATERNITE DE PROXIMITE AUTOUR DE LA
VACCINATION POSTNATALE DES PARENTS CONTRE LA
COQUELUCHE
Etude réalisée à la maternité de niveau 1
de l’Hôpital Sud Léman Valserine à Saint Julien en Genevois (74)
THESE
Présentée à l’Université Claude Bernard Lyon 1
Soutenue publiquement le 23 septembre 2009
A la Faculté de Médecine Rockefeller
Pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
Par
Emilie FLAMENT
Née le 28 juin 1982 à Dijon
JURY
Monsieur le Professeur Daniel FLORET
Monsieur le Professeur Cyrille COLIN
Monsieur le Professeur Olivier CLARIS
Monsieur le Professeur Gilbert SOUWEINE
Madame le Docteur Catherine DURAND
Président
Directrice de thèse
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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD – LYON 1
___________________
Président de l'Université
Président du Comité de Coordination des Etudes Médicales
Lionel COLLET
François-Noël GILLY
Secrétaire Général
Gilles GAY
FEDERATION SANTE
UFR DE MEDECINE GRANGE-BLANCHE
UFR DE MEDECINE RTH LAENNEC
UFR DE MEDECINE LYON-NORD
UFR DE MEDECINE LYON-SUD
UFR D'ODONTOLOGIE
INSTITUT DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES
ET BIOLOGIQUES (ISPB)
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LA READAPTATION
DEPARTEMENT DE FORMATION ET CENTRE
DE RECHERCHE EN BIOLOGIE HUMAINE
Directeur : Xavier MARTIN
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FEDERATION SCIENCES
UFR DE BIOLOGIE
UFR DE CHIMIE ET BIOCHIMIE
UFR DE MATHEMATIQUES
UFR DE PHYSIQUE
UFR DE SCIENCES DE LA TERRE
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Directeur : Sonia FLECK
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UFR DE GENIE ELECTRIQUE ET DES PROCEDES Directeur : Guy CLERC
UFR D'INFORMATIQUE
UFR DE MECANIQUE
Directeur : Samir AKKOUCHE
Directeur : Hamda BEN HADID
UFR DES SCIENCES ET TECHNIQUES DES
ACTIVITES PHYSIQUES ET SPORTIVES (STAPS) Directeur : Claude COLLIGNON
INSTITUT DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES
DE L'INGENIEUR DE LYON (ISTIL)
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I.U.T. A
I.U.T. B
INSTITUT DE SCIENCE FINANCIERE
ET ASSURANCES (ISFA)
I.U.F.M.
OBSERVATOIRE DE LYON
Directeur : Christian COULET
Directeur : Roger LAMARTINE
Directeur : Jean-Claude AUGROS
Directeur : Régis BERNARD
Directeur : Bruno GUIDERDONI
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U.F.R. FACULTE DE MEDECINE LYON SUD
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (Classe
exceptionnelle)
BELLON Gabriel
CHIDIAC Christian
COIFFIER Bertrand
DALERY Jean
GRANGE Jean-Daniel
MOYEN Bernard
ORGIAZZI Jacques
SAUMET Jean Louis
TRAN MINH Van André
Pédiatrie
Maladies infectieuses
Hématologie ; Transfusion
Psychiatrie d’Adultes
Ophtalmologie
Chirurgie orthopédique et traumatologie
Endocrinologie et Maladies métaboliques
Physiologie
Radiologie et Imagerie médicale
PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)
BERGER Françoise
BERGERET Alain
BERLAND Michel
BLAY Jean-Yves
BROUSSOLLE Christiane
BROUSSOLLE Emmanuel
CARRET Jean-Paul
COLLET Lionel
DEVONEC Marian
DUBREUIL Christian
FLANDROIS Jean-Pierre
FLOURIE Bernard
GAMONDES Jean-Paul
GILLY François-Noël
GILSON Eric
GUEUGNIAUD Pierre-Yves
KIRKORIAN Gilbert
MALICIER Daniel
MOULIN Philippe
MOURIQUAND Pierre
NICOLAS J.François
PACHECO Yves
RICHARD Michel
VALETTE Pierre Jean
VIGHETTO Alain
Anatomie et Cytologie pathologiques
Médecine et Santé du Travail
Gynécologie – Obstétrique
Cancérologie ; Radiothérapie
Médecine interne ; Gériatrie et biologie vieillissement
Neurologie
Anatomie / Chirurgie orthopédique
Physiologie / O.R.L.
Urologie
O.R.L.
Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
Gastroentérologie ; Hépatologie
Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
Chirurgie générale
Biologie cellulaire
Anesthésiologie et Réa chirurgicale
Cardiologie
Médecine Légale et Droit de la santé
Nutrition
Chirurgie infantile
Immunologie
Pneumologie
Biochimie et Biologie moléculaire
Radiologie et imagerie médicale
Neurologie
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PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)
BOHE Julien
BONNEFOY Marc
BOULETREAU Pierre
BURILLON Carole
CAILLOT Jean Louis
DES PORTES DE LA FOSSE Vincent
DUMONTET Charles
FARHAT Fadi
FAURE Michel
FAUVEL J.Pierre
FOURNIER Gérard
FREYER Gilles
GIAMMARILE Francesco
GLEHEN Olivier
GOLFIER François
JOUANNEAU Emmanuel
PIRIOU Vincent
POUTEIL-NOBLE Claire
PRACROS J. Pierre
RODRIGUEZ-LAFRASSE Claire
ROUSSON Robert
SALLE Bruno
SAURIN Jean-Christophe
TEBIB Jacques
TRILLET-LENOIR Véronique
VILLARD Jacques
Réanimation médicale
Médecine Interne, option Gériatrie
Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie
Ophtalmologie
Chirurgie générale
Pédiatrie
Hématologie ; transfusion
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire
Dermato-vénéréologie
Thérapeutique/Néphrologie
Réanimation médicale
Cancérologie
Biophysique et médecine nucléaire
Chirurgie Générale
Gynécologie Obstétrique
Neurochirurgie
Anesthésiologie et réanimation chirurgicale
Néphrologie
Radiologie et Imagerie médicale
Biochimie et Biologie moléculaire
Biochimie et Biologie moléculaire
Biologie et Médecine du développement et de la reproduction
Hépato gastroentérologie
Rhumatologie
Cancérologie ; Radiothérapie
Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire
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MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS (Hors Classe)
BONMARTIN Alain
CARRET Gérard
CHARRIE Anne
CHOMARAT Monique
LIEVRE Michel
PAULIN Christian
Biophysique et Médecine nucléaire
Bactériologie - Virologie ; Hygiène hospitalière
Biophysique et Médecine nucléaire
Bactériologie – Virologie ; Hygiène hospitalière
Pharmacologie fondamentale
Cytologie et Histologie
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS (1ère Classe)
ARDAIL Dominique
BOUVAGNET Patrice
CALLET-BAUCHU Evelyne
DECAUSSIN-PETRUCCI Myriam
DIJOUD Frédérique
KOCHER Laurence
MASSONNET Bernard
MILLAT Gilles
PERRAUD Michel
RABODONIRINA Méja
RITOUET Danielle
VIART-FERBER Chantal
Biochimie et Biologie moléculaire
Génétique
Hématologie ; Transfusion
Anatomie et cytologie pathologiques
Anatomie et Cytologie pathologiques
Physiologie
Physiologie
Biochimie et Biologie moléculaire
Epidémiologie, Economie Santé et Prévention
Parasitologie et Mycologie
Hématologie ; Transfusion
Physiologie
MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES-PRATICIENS HOSPITALIERS (2ème Classe)
GLEHEN Alexandra
MAUDUIT Claire
METZGER Marie-Hélène
PERROT Xavier
PONCET Delphine
THAI VAN Hung
Anatomie et cytologie pathologiques
Cytologie et Histologie
Epidémiologie, Economie de la santé, Prévention
Physiologie
Biochimie, Biologie moléculaire
Physiologie
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REMERCIEMENTS
A Monsieur le Professeur Daniel Floret,
Merci de me faire l’honneur de présider mon jury de thèse. Je suis heureuse de
pouvoir vous témoigner ma reconnaissance pour vos conseils et votre disponibilité. Soyez
assuré de ma sincère gratitude et de mon profond respect.
A Monsieur le Professeur Cyrille Colin,
Vous me faites l’honneur d’évaluer ce travail. Je vous en remercie. Merci aussi pour
votre temps et vos conseils. Soyez assuré de ma reconnaissance et de mon profond
respect.
A Monsieur le Professeur Olivier Claris,
Je vous remercie de l’honneur que vous me faites en acceptant de siéger dans mon
jury et de l’intérêt que vous portez à mon travail. Soyez assuré de ma reconnaissance.
A Monsieur le Professeur Gilbert Souweine,
Vous me faites l’honneur de bien vouloir siéger dans mon jury. J’ai été très sensible à
votre disponibilité, vos conseils, et votre amitié. Que cette thèse soit l’occasion de vous
remercier et de vous témoigner mon profond respect.
A Catherine Durand, Chef de service de pédiatrie à Saint Julien,
Je te remercie d’avoir accepté d’être le directeur de cette thèse qui, sans toi, n’aurait
pu voir le jour. Merci pour ton énorme investissement dans ce travail, tes encouragements,
tes conseils, ton enseignement. J’ai beaucoup apprécié de travailler avec toi, surtout grâce à
ton dynamisme, ta gentillesse et ta bonne humeur. Je t’en suis très reconnaissante et te
dédie ce travail.
A Charlotte Tournan, pédiatre à Saint Julien,
Merci pour ton aide et ton soutien, surtout pour le lancement de cette thèse. Merci
aussi à la petite Camille qui a permis à sa maman d’être incluse dans cette étude.
A Anne-Gaëlle Verstraete, ma co-interne en pédiatrie,
Merci pour ton aide à la réalisation des entretiens auprès des parents, et pour ton
acharnement à « voir les papas ».
Aux pédiatres, Anne-Pascale Oury, Bruno Mazauric, Alexander Seiz, Ayman Aboulabdeh,
pour leur relecture et leur participation aux entretiens des parents.
A mes parents,
Vous avez toujours cru en moi. Merci pour votre soutien, vos encouragements
perpétuels et votre amour durant toutes ces années. Tout ce travail, c’est grâce à vous.
A Caroline, ma sœur,
Merci pour tes compétences en informatique, tes conseils judicieux et le temps que tu
m’as accordé pour la relecture de cette thèse. Merci aussi d’être une sœur aussi géniale.
Page 6 sur 84

A André, mon beau-frère,
Merci de supporter les interminables discussions téléphoniques avec ma sœur,
merci pour ta patience, tes conseils et ta relecture (de préférence en Arial).
A mes grands-parents,
Ce n’est pas parce que je passe ma thèse que la santé ne doit plus suivre! Merci
pour tout votre amour.
A tous mes amis pour leur soutien et leur amitié: Camille, Cécile, Marion, Maud, Julie,
François, Benjamin, Marc, Delphine, Iwona, Laurence, Lucile, Catherine, Claire, Agnès,
Odile, Anne-Lise, Murielle, Dara, Céline, Alexandra, Pierre-Marie, Maxime …
Au Dr Gérard Couillault, merci pour la vie.
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GLOSSAIRE
WHO
RENACOQ
World Health Organization
Réseau de surveillance pédiatrique hospitalière
dTPCa Vaccin quadrivalent diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche
acellulaire
BEH Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire [11]
CTV/HCSP
dTPolio
EHPAD
PCR
AMM
CDC
Ca
dTCa
TCa
dTP
TP
Polio
TIC
Comité Technique des Vaccinations et le Haut Conseil de la Santé
Publique
vaccin diphtérie (dose réduite d’anatoxine) Tétanos Poliomyélite
Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
Polymerase Chain Reaction
Autorisation de Mise sur le Marché
Centers for Disease Control and Prevention
Vaccin avec la valence coqueluche acellulaire
Vaccin avec les valences diphtérie (dose réduite d’anatoxine),
tétanos, et coqueluche acellulaire
Vaccin avec les valences Tétanos et coqueluche acellulaire
Vaccin diphtérie (dose réduite d’anatoxine), Tétanos, Poliomyélite
Vaccin avec les valences Tétanos et Poliomyélite
Valence poliomyélite
Technologies de l’Information et de la Communication
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TABLES DES MATIERES
1. INTRODUCTION ............................................................................................................ 12
1.1 Contexte ................................................................................................................................ 12
1.2 Constat en France ................................................................................................................ 12
1.3 Description du référentiel ................................................................................................... 13
1.3.1 Les parents et l’entourage familial .................................................................................................. 13
1.3.2 Le personnel soignant...................................................................................................................... 14
1.4 Démarche suivie au cours de l’étude ................................................................................. 14
2. OBJECTIFS DE TRAVAIL ............................................................................................ 15
2.1 Objectifs principaux ............................................................................................................ 15
2.2 Objectifs secondaires ........................................................................................................... 15
2.3 Description des objectifs ..................................................................................................... 15
3. RAPPELS SUR LA COQUELUCHE ............................................................................. 16
3.1 Historique ............................................................................................................................. 16
3.2 Reconnaître la coqueluche .................................................................................................. 16
3.2.1 Indices cliniques .............................................................................................................................. 16
3.2.2 Examens biologiques....................................................................................................................... 16
3.3 Forme grave ......................................................................................................................... 17
3.4 Vaccination .......................................................................................................................... 17
3.4.1 Chez l’enfant ................................................................................................................................... 17
3.4.2 Chez l’adulte ................................................................................................................................... 18
3.4.3 Evolution dans le temps de la vaccination contre la coqueluche ..................................................... 18
3.5 Conduite à tenir autour d’un cas ....................................................................................... 20
3.6 Traitement ........................................................................................................................... 20
3.7 Coqueluche et femme enceinte ........................................................................................... 21
4. MATERIELS ET METHODE ........................................................................................ 22
4.1 Sujets, critères d’inclusion et d’exclusion ......................................................................... 22
4.2 Type d’étude ........................................................................................................................ 22
4.3 Facteurs étudiés ................................................................................................................... 24
4.4 Analyse statistique ............................................................................................................... 25
5. RESULTATS .................................................................................................................... 26
5.1 Population étudiée ............................................................................................................... 26
5.2 Difficultés linguistiques ....................................................................................................... 26
5.3 Niveau de connaissances de la population étudiée au sujet de la coqueluche ................ 27
5.3.1 Niveau de connaissances des parents sur la coqueluche ................................................................. 27
5.3.2 Relation entre la connaissance préalable de la coqueluche et le statut vaccinal des parents ........... 28
5.4 Statut vaccinal...................................................................................................................... 29
5.4.1 Date de dernière vaccination : ......................................................................................................... 29
5.4.2 Valences administrées ..................................................................................................................... 30
5.4.3 Carnets de santé ............................................................................................................................... 31
5.4.4 Récapitulatif .................................................................................................................................... 32
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5.5 Qui vaccine ........................................................................................................................ 33
5.6 Critères de vaccination ....................................................................................................... 34
5.7 Eligibilité .............................................................................................................................. 37
5.7.1 Eligibilité phase 1 ............................................................................................................................ 37
5.7.2 Eligibilité phase 2 ............................................................................................................................ 38
5.8 Rappel téléphonique ............................................................................................................ 39
5.8.1 Rappel téléphonique phase 1 ........................................................................................................... 39
5.8.2 Rappel téléphonique phase 2 ........................................................................................................... 40
5.8.3 Récapitulatif du déroulement des 2 phases .................................................................................... 40
5.8.4 Synthèse des rappels téléphoniques des phases 1 et 2 ..................................................................... 41
5.8.5 Observance des parents .................................................................................................................. 41
5.9 Résultats des 2 phases ......................................................................................................... 42
5.9.1 Résultats en fin d’intervention de phase 1 ....................................................................................... 42
5.9.2 Résultats à la sortie de maternité phase 2 ........................................................................................ 43
5.9.3 Résultats en fin d’intervention de phase 2 ....................................................................................... 44
5.9.4 Synthèse des résultats en fin d’intervention des phases 1 et 2 ....................................................... 45
5.10 CAS PARTICULIER DES PROFESSIONS MEDICALES ET PARAMEDICALES . 47
6. DISCUSSION ................................................................................................................... 48
6.1 Discussion de la méthode .................................................................................................... 48
6.2 Fiabilité des recueils de données ........................................................................................ 48
6.3 Faisabilité /Acceptation de l’étude par les parents ........................................................... 48
6.4 Comparaison des deux groupes phase 1 et phase 2. ......................................................... 49
6.5 Etat des connaissances des parents au sujet de la coqueluche ........................................ 49
6.6 Que savent les parents de leur état vaccinal .................................................................. 50
6.7 Critères de vaccination ....................................................................................................... 50
6.8 Eligibilité .............................................................................................................................. 51
6.9 Résultats ............................................................................................................................... 51
7. AXES D’AMELIORATION, PLAN D’ACTION ........................................................... 53
7.1 Communication ................................................................................................................... 53
7.2 Prévention ............................................................................................................................ 53
7.3 Suivi médical ........................................................................................................................ 53
7.4 Information des professionnels de santé ............................................................................ 53
7.5 A l’hôpital ............................................................................................................................. 54
7.6 Les acteurs ........................................................................................................................... 54
7.6.1 Médecin Généraliste ........................................................................................................................ 54
7.6.2 Médecin du Travail ......................................................................................................................... 54
7.6.3 Gynéco-Obstétricien........................................................................................................................ 55
7.6.4 Pédiatre ............................................................................................................................................ 55
7.6.5 Sage-femme..................................................................................................................................... 55
7.6.6 Puéricultrices, infirmiers Diplômés d’Etat ...................................................................................... 55
7.7 Autres stratégies de prévention de la coqueluche ............................................................. 55
8. CONCLUSIONS .............................................................................................................. 56
9. BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................... 57
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10. ANNEXES .................................................................................................................... 60
10.1 Bulletin de liaison ville hôpital du pôle mère enfant ........................................................ 60
10.2 Calendrier vaccinal 2009 .................................................................................................... 61
10.3 Grille de saisie phase 1 ........................................................................................................ 67
10.4 Grille de saisie phase 2 ........................................................................................................ 69
10.5 Guide d’utilisation phase 1 ................................................................................................. 71
10.6 Guide d’utilisation phase 2 ................................................................................................. 74
10.7 Guide des entretiens avec les parents phase 1 ................................................................... 78
10.8 Guide des entretiens avec les parents phase 2 ................................................................... 79
10.9 Ordonnance délivrée a la maternité .................................................................................. 80
10.10 Brochure d’information coqueluche délivrée à la maternité de St Vincent de Paul
(existe aussi en Français) ................................................................................................................ 81
SERMENT D’HIPPOCRATE ................................................................................................ 83
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1. INTRODUCTION
1.1 CONTEXTE
La survenue de plusieurs cas de coqueluche au sein de l’équipe soignante de l’hôpital Sud
Léman Valserine de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) et des hospitalisations
pédiatriques régulières nous rappellent que la coqueluche reste un problème d’actualité.
En France, entre 2000 et 2005, sur 31 foyers de coqueluche signalés en établissement de
santé, 6 étaient survenus dans un service de maternité, 6 autres en pédiatrie et 4 dans un
service de néonatologie [1]. En 2004, l’OMS 1 soulignait que la coqueluche touchait 50
millions de personnes et qu’elle tuait 300 000 personnes chaque année dans le monde.
Cependant, grâce à l’introduction de la vaccination, 760 000 décès ont pu être évités chaque
année [2].
La coqueluche pose donc actuellement deux problèmes :
- celui de la coqueluche du petit nourrisson, non ou incomplètement vacciné, qui
présente les formes graves, voire mortelles, [3]
- celui de la maladie de l’adulte, responsable d’une toux pénible et prolongée à
l’origine de la dissémination du germe.
Au vu de ces risques importants, la prévention de la coqueluche du petit nourrisson constitue
pour les professionnels de santé périnatale une préoccupation majeure dans la pratique
quotidienne.
Nous disposons de référentiels scientifiques à haut niveau de preuve concernant les
recommandations pour la prévention de la coqueluche du nourrisson. Ils reposent sur la
stratégie du « cocooning » qui consiste à vacciner l’entourage pour protéger le nourrisson
non ou encore incomplètement vacciné et à risque de forme grave de coqueluche [4, 5, 6].
De plus, plusieurs études démontrent la rentabilité médico-économique de la vaccination
coqueluche chez l’adolescent et l’adulte aux USA en 2005 et en Allemagne en 2008 [7, 8].
1.2 CONSTAT EN FRANCE
La vaccination s’est généralisée dès 1959 avec Vaxicoq® puis en 1966 avec les vaccins
combinés Tétracoq® et DTCP®, ce qui a permis d’obtenir une couverture vaccinale de plus
de 95% depuis 1994, laissant espérer l’éradication de la coqueluche. Cependant l’incidence
de la coqueluche reprend depuis 1991 une progression croissante en raison d’une
diminution progressive de l'immunité des adultes liée à l'absence de rappels, vaccinaux ou
naturels [9, 10, 11].
Ainsi, entre 1996 et 2005 en France, 1 688 cas de coqueluche ont été recensés chez les
enfants de moins de 6 mois dont 63% de moins de 3 mois :
- 96% des cas ont été hospitalisés, 17% justifiaient de soins de réanimation,
- 32 nourrissons sont décédés (2%) dont 28 (88%) de moins de 3 mois.
L’incidence chez les moins de 3 mois a doublé durant cette période pour atteindre en 2005 le
taux de 276 pour 100 000.
La source de contamination était retrouvée une fois sur 2 et dans ce cas, l’origine de la
contamination était pour 55% les parents, pour 25% la fratrie.
L’adulte malade est donc responsable de la contamination des nourrissons et plus
particulièrement les parents comme le démontre le réseau de surveillance de l’institut de
veille sanitaire RENACOQ 2 qui étudie depuis 1996 l’évolution des cas de coqueluche
pédiatrique en France.
1 OMS : Organisation Mondiale de la santé
2 RENACOQ : Réseau de surveillance pédiatrique hospitalière
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Depuis 2004 [12], des recommandations sont formulées concernant la vaccination
anticoquelucheuse des adultes essentiellement en direction des futurs ou jeunes parents et
des professionnels de santé ou professionnels en contact avec de jeunes nourrissons. Dans
les faits, ces recommandations semblent encore peu suivies. L’équipe parisienne de l’hôpital
St Vincent de Paul a recherché en 2008 l’adulte contaminateur dans la famille proche de 16
nourrissons de moins de 1 an hospitalisés pour coqueluche. Elle relève qu’aucun des jeunes
parents n’avait reçu, en dépit des recommandations, le rappel dTPCa 3 , et que la
contamination se faisait dans un cas sur deux par la famille proche. [13]. Cependant, lors
d’une enquête réalisée en 2007 auprès de 248 médecins généralistes, 71% des praticiens
indiquent informer les patients de manière ciblée [14].
Le réseau RENACOQ n’observe aucun impact des nouvelles recommandations sur les
données 2009 d’incidence de la coqueluche [15], laissant donc un potentiel d’amélioration
important. Les recommandations vaccinales publiées dans le BEH 4 ont été simplifiées et
préconisent en 2009 un rappel dTPCa généralisé chez l’adulte aux alentours de 26-28 ans
en vue d’une meilleure application [16].
Nous considérerons comme référentiel pour notre étude (qui a eu lieu au premier semestre
2009) les recommandations de 2008, issues de l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique
(séances des 14 et 19 mars 2008).
1.3 DESCRIPTION DU REFERENTIEL
En l’absence de vaccin ne contenant que la valence coqueluche acellulaire, toutes les
recommandations se réfèrent aux vaccins coqueluche associés aux valences diphtérie,
tétanos et poliomyélite.
Le CTV/HCSP 5 insiste sur l’importance d’une vaccination des adultes avec le vaccin
quadrivalent dTPCa.
En l’état actuel des connaissances notamment sur la durée de protection et la tolérance de
doses répétées, il n’y a pas lieu d’administrer plus d’une dose de vaccin dTPCa chez
l’adulte.
1.3.1 Les parents et l’entourage familial
Le CTV/HCSP recommande la vaccination des parents ayant un projet parental ou, à
l’occasion d’une grossesse, la mise à jour des vaccinations des membres de l’entourage
familial (enfant non à jour pour cette vaccination, adulte n’ayant pas reçu de vaccination
contre la coqueluche au cours des dix dernières années) selon les modalités suivantes :
- durant la grossesse pour le père, la fratrie et, le cas échéant, l’adulte en charge de la
garde du nourrisson pendant ses six premiers mois de vie ;
- le plus tôt possible après l’accouchement pour la mère (l’allaitement ne constitue pas
une contre-indication à la vaccination anticoquelucheuse) ;
- chez l’adulte, le délai minimal séparant une vaccination dTP 6 de l’administration du
vaccin quadrivalent (dTPCa) peut être ramené à deux ans.
3 dTPCa : vaccin combiné : diphtérie (dose réduite d’anatoxine) Tétanos Poliomyélite Coqueluche
acellulaire
4 BEH : Bulletin Epidémiologique hebdomadaire
5 CTV/HCSP : le Comité Technique des Vaccinations et le Haut Conseil de la Santé Publique
6 dTPolio : vaccin diphtérie (dose réduite d’anatoxine) Tétanos Poliomyélite
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En 2009, cette stratégie du cocooning semblant peu suivie, le CTV/HCSP a simplifié les
recommandations, en préconisant la pratique d’un rattrapage coquelucheux chez l’adulte
tout-venant n’ayant pas reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières
années, notamment à l’occasion du rappel décennal diphtérie-tétanos-polio de 26-28 ans, en
utilisant un vaccin quadrivalent.
1.3.2 Le personnel soignant
Le CTV/HCSP recommande la vaccination contre la coqueluche par un vaccin dTPCa de
l’ensemble des personnels soignants, y compris dans les EHPAD 7 , à l’occasion d’un rappel
décennal de vaccin contre dTPolio. Cette mesure s’applique aussi aux étudiants des filières
médicales et paramédicales.
Il recommande également le rattrapage des professionnels en contact avec des nourrissons
trop jeunes pour avoir reçu trois doses de vaccin coquelucheux: personnel médical et
paramédical des maternités, des services de néonatologie, de tout service de pédiatrie
prenant en charge des nourrissons de moins de 6 mois et le personnel de la petite enfance.
Pour ces personnes, le délai minimal séparant une vaccination dTPolio de l’administration du
vaccin quadrivalent peut être ramené à 2 ans. En cas de survenue de cas groupés de
coqueluche en collectivité, ce délai peut être ramené à un mois.
1.4 DEMARCHE SUIVIE AU COURS DE L’ETUDE
L’adhésion des professionnels est fortement requise pour l’application du programme faisant
l’objet de cette étude.
Au sein du pôle mère-enfant de la maternité de l’hôpital Sud Léman Valserine de Saint-
Julien-en-Genevois, nous avons étudié les pratiques professionnelles autour de la
prévention de la coqueluche du nourrisson.
Cette maternité de niveau 1 assure environ 870 naissances annuelles. Nous avons été
particulièrement sensibilisés à la problématique de la coqueluche suite à l’infection d’un de
nos professionnels de santé au cours de l’été 2007 (médecin obstétricien), suivi du rappel de
nombreux patients et d’une antibioprophylaxie chez les nouveau-nés contacts (voir annexe
1). Depuis cet épisode, les pédiatres proposent systématiquement une ordonnance de
vaccins anti-coqueluche aux parents éligibles lors de la sortie des nouveau-nés du service
de maternité.
7 EHPAD : Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
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2. OBJECTIFS DE TRAVAIL
2.1 OBJECTIFS PRINCIPAUX
- Evaluer une prescription de vaccin contre la coqueluche pour les parents à la
maternité de l’hôpital Sud Léman Valserine, l’objectif étant une protection ou une
vaccination pratiquée chez plus de 65% des parents 6 semaines après la sortie de
maternité.
- Evaluer une proposition de vaccination contre la coqueluche pour les parents durant
le séjour à la maternité de l’hôpital Sud Léman Valserine, associée à la prescription
du vaccin en post-partum. L’objectif est une protection ou une vaccination pratiquée
chez plus de 65% des parents 6 semaines après la sortie de maternité.
- Identifier la stratégie la plus efficace, après discussion du rapport coût/bénéfice et de
la faisabilité à long terme.
2.2 OBJECTIFS SECONDAIRES
- Evaluer l’état vaccinal des adultes à l’occasion d’une grossesse
- Evaluer les connaissances des parents à propos de la coqueluche
- Evaluer les connaissances des parents à propos de leurs propres vaccinations
2.3 DESCRIPTION DES OBJECTIFS
L’objectif de cette étude est d’identifier la meilleure pratique professionnelle dans le but de
promouvoir la vaccination parentale « cocooning » en obtenant que 65% des nouveaux
parents soient déjà protégés ou vaccinés dans un délai de 6 semaines suivant la naissance
de l’enfant.
L’objectif visé de 65% de parents immunisés fait référence à un modèle épidémiologique
publié en 2008 qui prédit l’efficacité de la campagne de vaccination anticoquelucheuse chez
l’adulte. La simulation informatique prévoit qu’avec le nouveau programme de vaccination
comportant les vaccins chez les enfants, chez les adolescents, un rappel à l’âge adulte, et la
vaccination des personnes en contact avec des nouveau-nés, on obtiendrait une réduction
significative du taux d’incidence de la coqueluche avec un contrôle de la maladie dans toutes
les tranches d’âges : en 2022, le taux d’incidence pourrait passer de 628 à 324 pour 100000.
Ainsi un taux de couverture vaccinale à 65% des jeunes parents (vaccination ciblée
cocooning), complété par une dose unique de rappel dTPCa à tous les adultes permettrait le
contrôle de la maladie [17].
Dans ce but, nous avons étudié l’efficacité et la faisabilité des pratiques professionnelles
suivantes :
- Une prescription de vaccination en post-partum pour les parents éligibles
(actuellement appliquée à la maternité) que nous appellerons phase 1,
- Une stratégie plus offensive consistant à proposer la vaccination elle-même en cas
d’éligibilité aux deux parents (père et mère) durant le séjour mère/enfant en
maternité, associée à la prescription du vaccin si les parents n’ont pas été vaccinés
durant le séjour en maternité, que nous appellerons phase 2.
La pratique professionnelle en vigueur dans la maternité étudiée nous interroge sur plusieurs
points :
- Tout d’abord, sur les connaissances et le statut (vacciné ou pas) de notre population
de jeunes parents : que savent les parents de leurs propres vaccinations Que
savent-ils de la coqueluche Le cas échéant, pourquoi n’ont-ils pas été vaccinés
préalablement
- Ensuite, la pertinence de notre stratégie information / prescription de vaccination
(ordonnance) doit être étudiée : quel est l’impact des informations données aux
parents Les ordonnances ont-elles été honorées Les patients éligibles sont-ils
vaccinés dans un délai satisfaisant
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3. RAPPELS SUR LA COQUELUCHE
3.1 HISTORIQUE [18]
La coqueluche étant inconnue dans l'Antiquité, ses premières descriptions datent de la fin du
XVIème siècle, Guillaume de Baillou a été le premier en France à décrire la coqueluche au
cours d'une épidémie à Paris en 1578. Au XVIIème siècle, Willis et Sydenham décrivent le
syndrome coquelucheux sous le nom de pertussis (éthymologiquement: toux sévère). Le
XIXème est riche de descriptions précises et classiques, en particulier celle de Marquezy,
médecin français. En Chine, la maladie est appelée “toux des cent jours”.
Cette maladie respiratoire très contagieuse est due à la bactérie Bordetella pertussis,
découverte par Bordet et Gengou dès 1900, isolée en 1906 après la mise au point du
premier milieu de culture à base d'extrait de pomme de terre (milieu de Bordet et Gengou).
Bordetella parapertussis est découverte en 1938, par Eldering et Kendrick, mais n’est pas
strictement humaine. On parle dans ce cas de “paracoqueluche”. Jules Bordet (1870-1961) a
reçu le prix Nobel de Médecine en 1919 pour son travail sur le mécanisme de l'immunité lors
d'une maladie infectieuse.
Les premiers vaccins anticoquelucheux sont mis sur le marché aux Etats Unis en 1940. Le
vaccin à germe entier arrive en 1943, issu de suspension de plusieurs souches de Bordetella
pertussis inactivées par la chaleur et mieux tolérées sur le plan clinique.
3.2 RECONNAITRE LA COQUELUCHE
La coqueluche se développe par épidémies. La contamination s'opère par voie aérienne lors
de contacts directs avec des personnes infectées. La transmissibilité est élevée avec un taux
d’attaque pouvant atteindre 80% dans l’entourage d’un coquelucheux. Dans les pays non
vaccinés, la transmission se fait d'enfants à enfants, mais dans les pays vaccinés depuis
longtemps, la transmission a lieu d’adolescents/adultes à nouveau-nés/nourrissons.
3.2.1 Indices cliniques
La toux est évocatrice car spasmodique et paroxystique, quinteuse, sans fièvre ni autre
signe respiratoire, en particulier entre les quintes. Les quintes sont répétitives, violentes,
parfois émétisantes et cyanosantes, finissant par une reprise inspiratoire comparable au
chant du coq. Cette forme est classique chez l’enfant non vacciné. La toux persiste ou
s’aggrave après sept jours. Un contage potentiel dans l’entourage (sujet qui tousse) avec
une incubation compatible (de cinq à 15 jours) rend probable le diagnostic.
En pratique, chez l’adulte et l’adolescent, il y a le plus souvent un retard important au
diagnostic, avec un délai moyen de 4 à 8 semaines après le début de la toux.
Pourtant, la coqueluche est une éventualité non rare chez les adultes “tousseurs” depuis
plus de 7 jours. Une étude en 2002 retrouve une proportion de 32% de coqueluche parmi les
patients consultant pour toux durable [19]
3.2.2 Examens biologiques
La culture sur milieu spécifique enrichi de Bordet et Gengou a une sensibilité moyenne (60
%), qui diminue rapidement après la phase catarrhale. Par contre, elle permet l’étude et le
suivi des souches (épidémiologie).
La PCR 8 sur aspiration nasopharyngée est sensible (95 %), très spécifique, de réponse
rapide (48 heures) mais non remboursée par l’assurance-maladie.
8 PCR : Polymerase Chain Reaction
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La sérologie objective la montée des anticorps sur deux sérums espacés de trois à quatre
semaines. On utilise l’immuno-empreinte (Western Blot), sensible et spécifique à tout âge.
La sérologie peut être utilisée en cas de diagnostic tardif (plus de 15- 20 jours après le début
des symptômes), ou si le patient a déjà été traité par macrolides. La sérologie n’est pas
interprétable si la vaccination date de moins d’un an.
3.3 FORME GRAVE
Dans les services de réanimation pédiatrique français, la coqueluche représente [3]:
- la première cause de mortalité chez les nourrissons de moins de 2 mois par infection
bactérienne communautaire
- la troisième cause de mortalité tous âges confondus (13%), après le
méningocoque (34 %) et le pneumocoque (28 %),
La coqueluche “maligne” comporte une détresse respiratoire rapidement compliquée d’un
syndrome de défaillance polyviscérale et notamment défaillance cardiaque, choc et
encéphalopathie, conduisant le plus souvent au décès.
En moyenne 15 % des nourrissons hospitalisés pour coqueluche sont admis en réanimation
[3].
Les nourrissons sont sujets aux complications telles que quintes asphyxiantes, apnées sans
quintes avec accidents anoxiques, encéphalopathie, troubles hydroélectrolytiques et
métaboliques liés aux vomissements répétés, complications pulmonaires. Le monitorage de
la SaO2 est indispensable dans ce contexte.
La coqueluche du nourrisson est une maladie grave. En France, l’hospitalisation
systématique des nourrissons de moins de 3 mois est recommandée, la décision
d’hospitalisation étant prise en fonction de la tolérance clinique chez les nourrissons plus
âgés.
3.4 VACCINATION
Les anticorps maternels ne semblent pas protecteurs pour le nouveau-né et le jeune
nourrisson.
C’est pourquoi une vaccination précoce est recommandée en guise de prévention.
3.4.1 Chez l’enfant
Le tableau de recommandations vaccinales 2009 est rappelé en annexe 2.
La primovaccination anticoquelucheuse comporte 3 injections à l’âge de 2, 3 et 4 mois. Elle
est couplée avec la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite. Le premier rappel se fait vers 16-18
mois. Le rappel à 5-6 ans n’est plus recommandé. Le 2ème rappel doit se faire vers 11-13
ans, un rattrapage à 16-18 étant possible. La durée de protection induite par le vaccin est de
8-10 ans un peu inférieure à l’immunité conférée par la maladie qui est de 10-15ans.
Les contre-indications sont rares : hypersensibilité à l’un des composants du vaccin,
encéphalopathies évolutives convulsivantes ou non, forte réaction 48 heures après l’injection
(fièvre supérieure à 40°C, syndrome du cri persista nt, convulsion, syndrome hypotoniquehyporéactivité).
Les effets secondaires du vaccin acellulaire les plus fréquents sont des douleurs au site
d’injection, un érythème, un œdème, des céphalées, une asthénie, des frissons, de la fièvre,
des troubles gastro-intestinaux [20].
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Chez les nourrissons, les vaccins à germe entier (Pentacoq®) ont fait place aux vaccins
penta ou hexavalents comprenant une valence ”coqueluche” acellulaire (Pentavac®, Infanrix
Quinta®, Infanrix Hexa®) un peu plus coûteux, mais qui ont l’avantage d’une meilleure
tolérance, induisant une immunité équivalente (efficacité à 95% pour le vaccin à germe entier
contre 92% pour le vaccin acellulaire) [4, 21].
Il est important de débuter la vaccination des nourrissons le plus tôt possible, c’est-à-dire dès
l’âge de deux mois, sans retard au moindre « petit rhume », cela pour la protection
coqueluche et haemophilus qui doit être apportée au plus vite. Chez les bébés prématurés
ou de petit poids, il a été montré que le même calendrier peut et doit s’appliquer.
3.4.2 Chez l’adulte
Les adultes représentent actuellement le réservoir principal de Bordetella pertussis.
L’immunité induite par cette infection n’est pas à vie. Une étude menée en 1999 sur 217
personnes de plus de 18 ans et présentant une toux persistante montre que 70% étaient
atteint de coqueluche. Parmi eux, 60% avaient été vaccinés dans l’enfance et 33% avaient
déjà contracté la maladie. [22]
Il est donc recommandé de vacciner une fois, avec une valence coqueluche acellulaire, les
adultes susceptibles d’être en contact familial ou professionnel avec de jeunes nourrissons,
et désormais les adultes « tout-venant » au rappel dTP de 26-28 ans. Deux spécialités sont
disponibles en France, associant à la valence coqueluche acellulaire un dTP, “petit d” car
avec valence diphtérie atténuée: Repevax® et Boostrix® tetra. Comme il n’existe pas pour
l’instant de vaccin coqueluche non associé, un délai de 2 ans minimum est requis par rapport
à un rappel DTpolio antérieur, hors contexte épidémique où un mois de délai entre DTP et
dTPCa est accepté.
3.4.3 Evolution dans le temps de la vaccination contre la coqueluche
Les modifications vaccinales concernant le vaccin contre la coqueluche sont récapitulées
dans le tableau figure 1.
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1996-1997 1998-2003 2004 2005 2006-2007 2008 2009
2,3,4 mois Ce* Ce Ce Ce/Ca Ca Ca Ca
16-18 mois Ce Ce/Ca Ce/Ca Ce/Ca Ca Ca Ca
11-13 ans Ca** Ca Ca Ca Ca Ca
16-18 ans Rattrapage Rattrapage
26-28 ans Ca
> 28 ans
Ca
pour les adultes susceptibles de devenir parents
dans les mois ou années à venir et membres du foyer
à l'occasion d'une grossesse (enfants non à jour,
adultes ayant reçu une vaccination contre la
coqueluche datant de plus de
10 ans)
Professionnels
Ca
pour le personnel médical et
paramédical (et élèves) en
contact avec des
nourrissons trop jeunes pour
avoir reçu 3 doses de vaccin
anticoquelucheux, exerçant
dans des maternités,
services de néonatologie, et
de pédiatrie prenant en
charge des nourrissons de
moins de 6 mois
Ca
idem +
pour le personnel
soignant (et étudiants)
dans leur ensemble y
compris dans les
EHPAD***
Figure 1 : Evolution de la vaccination anticoquelucheuse de 1996 à 2009
*Ce : Vaccin contre la coqueluche à germe entier
** Ca : Vaccin contre la coqueluche acellulaire
*** EHPAD : Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
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3.5 CONDUITE A TENIR AUTOUR D’UN CAS
Une mise à jour des recommandations pour la conduite à tenir autour d'un seul ou de
plusieurs cas groupés de la maladie a été récemment publiée [23].
Outre l’hospitalisation systématique des nourrissons âgés de moins de trois mois, les
mesures à prendre pour limiter la propagation de la maladie comportent un isolement
respiratoire et une éviction de la collectivité pendant les cinq jours suivant la mise en route
d'un traitement antibiotique adapté. On peut privilégier les « nouveaux macrolides » :
clarithromycine pendant sept jours ou azithromycine pendant cinq jours. Dans l'entourage
familial d'un malade, il convient de prescrire une antibioprophylaxie aux enfants et aux
adolescents non à jour de leurs vaccinations ainsi qu'aux parents du sujet index et aux
parents de nourrissons non ou mal vaccinés. C’est l’occasion de mettre à jour les
vaccinations de l'entourage [24].
La maladie n’est pas à déclaration obligatoire, mais en cas de cas groupés (au moins 2 cas
contemporains ou successifs dans une même unité géographique), le médecin DDASS doit
être alerté. Les contacts proches non ou mal vaccinés seront soumis à une
antibioprophylaxie et une mise à jour des vaccinations. Parmi les contacts occasionnels,
seuls les sujets à risque seront soumis à une antibioprophylaxie. Dans les crèches, une
antibioprophylaxie sera administrée à tous les nourrissons ayant reçu moins de quatre doses
de vaccin ainsi qu'au personnel en contact avec les cas. Dans les établissements scolaires,
une antibioprophylaxie sera administrée à tous les enfants de la classe ou section non à jour
de leurs vaccinations ainsi qu'aux enseignants. Dans les internats et collectivités d'enfants
handicapés, l'antibioprophylaxie pourra être étendue à toute la collectivité si le taux de
couverture vaccinale est inférieur à 50 % [23].
Dans les établissements de santé, le port systématique d'un masque est recommandé pour
les soignants qui toussent et la coqueluche devrait être recherchée en cas de toux persistant
au-delà de sept jours. Les mesures préventives seront appliquées en cas de coqueluche
confirmée.
3.6 TRAITEMENT [25]
Le traitement curatif est peu efficace sur les symptômes mais il réduit la contagiosité [26]. Il
repose sur les macrolides. Dans l’entourage d’un cas, l’antibioprophylaxie est en fait un
traitement antibiotique à durée et posologie identiques au traitement de la maladie.
L’antibiotique de référence est l’érythromycine. Dans la majorité des études américaines,
l’estolate d’érythromycine est utilisé mais n’est pas commercialisé en France [27].
En France, on recommande l’érythromycine pendant 14 jours aux posologies de l’AMM 9 , soit
éthylsuccinate ou propionate 30 à 50 mg/kg/ en 2 à 3 prises chez l’enfant, 2 à 3 g/j en 2 à 3
prises chez l’adulte.
Par contre, l’érythromycine administrée à des nouveau-nés a été incriminée dans la
survenue de cas de sténose hypertrophique du pylore. Chez l’enfant, la Josacine®
(josamycine) est facile à utiliser (dose-poids 2 fois par jour) et bien tolérée. C’est une
alternative à l’érythromycine, en traitement de 14 jours, aux posologies de l’AMM (50 mg/kg
en 2 prises).
9 AMM : Autorisation de Mise sur le Marché
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Les “nouveaux” macrolides permettent de réduire la durée du traitement, et peut-être
d’améliorer la tolérance. La clarithromycine à la dose de 15 mg/kg/j pendant 7 jours en 2
prises journalières, au maximum 500 mg 2 fois par jour (enfant), 500 à 1000 mg/jour en 2
prises journalières (adulte) possède une efficacité équivalente à l’érythromycine et de
moindres effets secondaires. L’azithromycine est très efficace, à la posologie de 10 mg/kg le
premier jour puis 5 mg/kg/jour les 4 jours suivants, sans dépasser la posologie adulte qui est
de 500 mg le premier jour puis 250 mg/jour les 4 jours suivants. Le cotrimoxazole (Bactrim®)
est aussi une alternative efficace, et peut être proposé en cas d’allergie aux macrolides :
traitement de 14 jours à la posologie de 30 mg/kg/jour de sulfaméthoxazole et 6 mg/kg/jour
de triméthoprime en 2 prises chez l’enfant et de 1 600 mg/jour de sulfaméthoxazole et 320
mg/jour de triméthoprime en 2 prises journalières chez l’adulte.
3.7 COQUELUCHE ET FEMME ENCEINTE
Le vaccin dTPCa n’est pas indiqué chez la femme enceinte. Il doit donc être réalisé soit
avant la conception soit dans le post-partum immédiat chez les mères non antérieurement
vaccinées. Cependant il n’existe pas de réelle contre-indication selon le CDC 10 . Les
questions restant posées sont l’absence de données sur une éventuelle protection passive
du nouveau-né contre la coqueluche, ou au contraire le risque d’interaction négative avec les
vaccinations du nourrisson. Le mécanisme de protection reste incompris et les différentes
études réalisées n’ont pas permis de comprendre l’action des anticorps anticoqueluche
maternels ni sur le fœtus, ni sur l’enfant allaité. Une femme enceinte a autant de risque
qu’une autre personne d’attraper la maladie. En cas de coqueluche autour d’une femme
enceinte, la prophylaxie par érythromycine est recommandée. Le vaccin n’est pas contreindiqué
durant l’allaitement [28].
10 CDC : Centers for Disease Control and Prevention
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4. MATERIELS ET METHODE
4.1 SUJETS, CRITERES D’INCLUSION ET D’EXCLUSION
Nous avons inclus tous les parents pères et mères pour chaque naissance ayant lieu à la
Maternité durant la période d’inclusion. Nous avons choisi pour chaque phase durant le
semestre 2009 une période d’inclusion de 6 semaines (43 jours), séparées par une semaine
sans investigations particulières, afin de ne pas risquer l’incompréhension des parents se
trouvant au même moment à la maternité avec deux procédures différentes. Les parents
d’enfants nés du 31 janvier 2009 au 14 mars 2009 ont été inclus en phase 1. La semaine du
15 au 22 mars 2009 ne fait pas partie de l’étude mais les parents ont bénéficié tout de même
de l’information coqueluche. Les parents d’enfants nés du 23 mars au 4 mai 2009 ont été
inclus en phase 2.
Les critères d’exclusion étaient les suivants :
- parents d’enfants nés à St Julien mais transférés dans un autre établissement, sans
retour dans les 48 heures du post-partum,
- parents refusant de participer à l’étude,
- parents nécessitant pour une autre raison (médicale ou sociale) une vaccination
impérative en maternité.
4.2 TYPE D’ETUDE
Nous avons proposé une étude observationnelle, descriptive, avant/après, comportant une
approche par mesure d’un écart à un texte de référence, puis par comparaison entre deux
pratiques individualisées.
Nous avons élaboré un audit clinique ciblé pour chaque phase de l’étude, comportant un
protocole d’audit, une grille de critères, un guide d’utilisation, une grille de saisie (voir annexe
3 à 8). Les données étaient recueillies de manière prospective par différents intervenants :
essentiellement les deux internes en médecine générale du service, mais aussi les six
pédiatres (dont un attaché et un remplaçant) effectuant les visites de sortie de maternité des
nouveau-nés. Une seule enquêtrice (interne) a effectué les recueils de données six
semaines après la sortie de l’enfant, par entretien téléphonique dirigé.
Les données étaient recueillies sur des fiches numérotées pour chaque parent, par ordre de
sortie, avec un numéro par famille, auxquelles était adjointe une lettre distinguant les fiches
paternelles ou maternelles. Afin de différencier les 2 phases, les fiches de grille de saisies
n’avaient pas la même couleur : rose pour la première phase et verte pour la deuxième
phase. A noter que la première partie des questionnaires concernant les connaissances des
parents sur la coqueluche et sur leur statut vaccinal est semblable.
L’objectif de qualité était à la fois centré sur un thème transversal (l’information des patients,
l’état de leurs connaissances et de leurs vaccinations) et sur l’étude d’un acte médical :
l’efficacité d’une prescription de vaccin dTPCa ou d’une proposition de réalisation de cette
vaccination pour les deux parents durant le séjour en suites de couches.
Un exemple des ordonnances délivrées est en annexe 9.
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L’audit clinique ciblé de la phase 1 comportait ainsi:
1. un questionnaire aux 2 parents, sous forme d’un entretien dirigé rempli par l’interne
lors de l’examen à J0 ou J1 du nouveau-né, les explications sur la coqueluche et
l’examen des carnets de vaccination;
2. une intervention : la délivrance d’une ordonnance de vaccin dTPCa le cas échéant, et
un second entretien dirigé par le pédiatre ou l’interne lors de la visite de sortie du
nouveau-né ;
3. une étude postintervention par questionnaire téléphonique aux parents réalisé 6
semaines après la sortie de maternité.
L’audit clinique ciblé de la phase 2 comportait :
1. Comme en phase 1, un questionnaire aux 2 parents sous forme d’entretien dirigé
rempli par l’interne lors de l’examen à J0 ou J1 du nouveau-né, les explications sur la
coqueluche et l’examen des carnets de vaccination ;
2. une première intervention lors de l’examen à J0 ou J1 du nouveau-né sous forme de
délivrance de l’ordonnance du vaccin dTPCa le cas échéant, mais avec consignes
d’achat des vaccins par le père en pharmacie qui devront être ramenés dans le
service en vue d’une vaccination parentale en suites de couches ;
3. une seconde intervention consistant en la vaccination du père et/ou de la mère par
un membre de l’équipe de maternité durant le séjour en suites de couches de la mère
(IDE ou puéricultrice de suites de couche, sage-femme, interne de médecine
générale, ou pédiatre) ;
4. comme en phase 1, explications et second entretien par pédiatre ou interne lors de la
visite de sortie du nouveau-né ;
5. ainsi que l’étude postintervention par questionnaire téléphonique aux parents non
vaccinés pendant les suites de couche.
Le récapitulatif de l’audit clinique de la phase 1 et de la phase 2 est schématisé à la figure 2.
Figure 2 : Schéma récapitulatif de la méthode utilisée
pour cette étude pour les différentes phases
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4.3 FACTEURS ETUDIES
Nous avons noté les critères permettant le rappel téléphonique (nomination des parents et
de l’enfant né, numéros de téléphone, date de sortie), le nom du médecin traitant,
l’acceptation de participation à l’enquête, l’âge des parents.
Nous avons recueilli des données concernant les connaissances des parents sur la maladie
coqueluche, sur l’utilité de la vaccination parentale, mais aussi sur leurs antécédents
vaccinaux.
Nous avons également détaillé pour le couple l’existence éventuelle de facteurs d’indication
du vaccin dTPCa avant la grossesse actuelle, et d’opportunités de vaccination ou
d’information médicale (consultations chez le médecin traitant depuis les recommandations
vaccinales de 2005).
Nous avons examiné les carnets de vaccination ou de santé des parents et comparé les
informations objectives aux connaissances des antécédents vaccinaux annoncés.
Nous avons ensuite classé les parents en fonction de leur éligibilité ou non à la vaccination
dTPCa. Nous avons considéré comme « éligibles » les adultes n’ayant pas reçu de dTPCa
depuis 10 ans, et n’ayant pas reçu de dTPolio depuis deux ans. Nous avons considéré
comme « probablement éligibles » les adultes dont le carnet n’avait pu être consulté, mais
dont les données d’interrogatoire répondaient aux critères susmentionnés, et notamment les
parents persuadés de n’avoir reçu aucune vaccination dans les dix dernières années. Nous
avons considéré « non éligibles protégés » les parents ayant reçu un dTPCa dans les 10
ans, et comme « non éligibles et non protégés » les parents n’ayant pas reçu de valence Ca
dans les 10 ans mais ayant reçu un dTPolio dans les deux ans. Pour la phase 2 de notre
étude, nous avons rajouté une catégorie « probablement non éligible » se rapportant aux
parents dont le carnet n’avait pu être consulté et dont les données d’interrogatoire ne
répondaient pas aux critères de vaccination.
Nous avons choisi d’inclure chaque parent dans l’étude, même si les entretiens dirigés ne
pouvaient avoir lieu (cela notamment en cas d’absence du père lors des visites médicales de
l’interne et du pédiatre). Nous avons alors sollicité l’examen des carnets de vaccination par
le biais du parent présent (la mère). Les explications et les prescriptions de vaccins devaient
alors être confiées au parent présent, pour son conjoint. De même, nous avons tracé
d’éventuelles difficultés linguistiques entravant le recueil des données d’interrogatoire.
En phase deux, nous avons noté lors de la sortie de l’enfant la réalisation ou non du vaccin
par l’équipe de maternité, en recueillant les explications avancées par les parents en cas de
vaccin indiqué mais non réalisé en suites de couches.
La vaccination en suites de couches pouvait être réalisée par l’interne, le pédiatre, l’IDE ou la
puéricultrice pour les pères et les mères; par contre, les sages-femmes, conformément à
leurs missions professionnelles, ne pouvaient avoir en charge que les vaccinations des
mères. Les vaccinations effectuées devaient être tracées sur les dossiers obstétricaux ou
pédiatriques de suites de couche, ainsi que sur le carnet de vaccination ou de santé de
l’adulte. Si besoin, un carnet de vaccination était établi le jour de la vaccination.
L’ordonnance signée par l’interne ou le pédiatre faisait office de prescription médicale pour
les vaccinations parentales réalisées par les IDE. Il n’était demandé aucune participation
financière aux familles pour les vaccinations parentales. Les actes de vaccination n’ont pas
été cotés.
L’étude postintervention consistait au rappel téléphonique des parents non vaccinés. Nous
avons rappelé les parents éligibles ou probablement éligibles à une vaccination dTPCa en
post-partum en phase 1, et les parents non vaccinés durant le séjour en maternité dans le
cas de la phase 2. Le rappel téléphonique à domicile des parents devait avoir lieu 6
semaines plus 0 à 7 jours après la sortie de maternité. Les appels étaient passés entre 12 et
19 heures, mais pas au-delà, tous les jours de la semaine sauf les week-ends et jours fériés.
Si besoin, un message vocal devait être laissé. En cas de non-réponse en fin de délai,
l’étude postintervention était close.
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Les parents étaient interrogés par entretien dirigé sur une éventuelle vaccination dTPCa en
post-partum, et nous devions nous enquérir des facteurs explicatifs parentaux en cas de
vaccination indiquée mais non pratiquée à la date du rappel téléphonique. Lors de ce rappel
téléphonique, un seul parent était interrogé pour le couple.
4.4 ANALYSE STATISTIQUE
Nous utilisons le test du χ² comme test d’homogénéité pour comparer deux distributions
observées de paramètres qualitatifs, ainsi que le test de student pour comparer les
moyennes de paramètres quantitatifs de 2 échantillons indépendants.
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5. RESULTATS
Dans ce chapitre, nous exposons en parallèle les résultats des phases 1 et 2 afin de :
- comparer nos deux populations de départ,
- nous assurer qu’elles sont identiques,
- puis évaluer nos résultats selon la méthodologie de vaccination proposée en phase 1
et 2.
5.1 POPULATION ETUDIEE
Pour la phase 1, sur les 98 naissances, nous avons inclus 96 couples dont 2 ont eu des
jumeaux.
Parmi ces 192 parents, ont été exclus :
- Un couple pour des problèmes sociaux : la mère ne bénéficiant pas de couverture
santé, nous l’avons vaccinée durant l’hospitalisation avec son accord préalable; le
conjoint n’a pas été vu.
- Un seul parent (père) qui a refusé de participer à l’enquête.
A noter qu’une des mères était célibataire.
En phase 1, nous avons donc 188 parents inclus dans l’étude, dont 95 mères et 93 pères
avec une moyenne d’âge de 31,9 ans.
Nous avons réalisé 176 entretiens, soit chez 100% des mères et 87% des pères.
Pour la phase 2, sur les 100 naissances, nous avons inclus 100 couples.
Parmi ces 200 parents, ont été exclus :
- Les parents d’un nouveau-né transféré en néonatologie niveau 3 avec sa mère pour
détresse respiratoire aiguë,
- Les parents d’un enfant mort-né suite à une malformation fœtale,
- Un couple pour des problèmes sociaux (patiente mineure sans accès linguistique,
accouchement inopiné en France),
- Enfin, un couple n’a pu être vu en raison des jours fériés.
A noter qu’une des mères était célibataire et qu’une autre était sans son mari (en Afrique en
attente d’un visa pour venir en France).
En phase 2 nous avons donc 190 parents inclus dans l’étude, dont 96 mères et 94 pères
avec une moyenne d’âge de 30,9 ans.
L’exhaustivité durant cette phase était de 100% car nous n’avons pas rencontré de refus de
participation à l’étude.
Nous avons réalisé 171 entretiens, soit chez 99% des mères et 81% des pères.
Au total, nous avons réalisé 347 entretiens sur les 378 parents inclus dans les deux phases.
L’âge des parents était compris entre 20 et 50 ans, avec une moyenne d’âge de 31,4 ans.
Selon le test de Student, il n'est pas retrouvé de différence significative entre les moyennes
d'âge des deux groupes avec un risque alpha à 5%.
5.2 DIFFICULTES LINGUISTIQUES
Les difficultés linguistiques concernent 9% des parents.
Durant la phase 1 :
- 13 parents parlaient difficilement français mais ont pu communiquer en anglais,
- 3 pères ne parlaient pas du tout français dont 2 ont eu accès au questionnaire par
l’intermédiaire de leur femme,
- un couple n’a que partiellement pu être interrogé du fait des difficultés linguistiques
partagées.
Page 26 sur 84

Durant la phase 2 :
- 10 parents avaient des difficultés pour communiquer,
- Avec 3 parents, la communication était impossible, toutefois 2 se sont fait traduire le
questionnaire par leur conjoint.
5.3 NIVEAU DE CONNAISSANCES DE LA POPULATION ETUDIEE AU SUJET DE LA
COQUELUCHE
5.3.1 Niveau de connaissances des parents sur la coqueluche
Les connaissances des 176 parents interrogés à la phase 1 au sujet de la coqueluche se
répartissent de la manière suivante:
- 123 n’ont aucune connaissance concernant cette maladie,
- 34 ont peu de connaissance concernant cette maladie (comme le symptôme
principal),
- 11 savent que cette maladie touche particulièrement les enfants,
- 7 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les nourrissons,
- 1 n’a pas répondu (barrière linguistique).
Parmi ces 176 parents, 24 connaissent le but de la vaccination anticoquelucheuse chez
l’adulte soit 13,6%.
Les connaissances des 171 parents interrogés à la phase 2 au sujet de la coqueluche se
répartissent de la manière suivante:
- 128 n’ont aucune connaissance concernant cette maladie,
- 16 ont peu de connaissance concernant cette maladie (comme le symptôme
principal),
- 16 savent que cette maladie touche particulièrement les enfants,
- 10 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les nourrissons,
- 1 n’a pas répondu.
Parmi ces 171 parents, 30 connaissent le but de la vaccination anticoquelucheuse chez
l’adulte soit 17,5%.
Au total, les connaissances des 347 parents interrogés durant les 2 phases au sujet de la
coqueluche se répartissent de la manière suivante:
- 251 n’ont aucune connaissance concernant cette maladie,
- 50 ont peu de connaissance concernant cette maladie (comme le symptôme
principal),
- 27 savent que cette maladie touche particulièrement les enfants,
- 17 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les nourrissons,
- 2 n’ont pas répondu.
Parmi ces 347 parents, 54 connaissent le but de la vaccination anticoquelucheuse chez
l’adulte soit 15,6%.
Les résultats sont présentés de façon détaillée à la figure 3.
Page 27 sur 84

Niveau de
connaissance
Coqueluche
Phase 1 Phase 2 Total
Nb % Nb % Nb %
Aucune connaissance 123 70 128 75 251 72
Peu de connaissances 34 19 16 9 50 14
Maladie de l'enfant 11 6 16 9 27 8
Danger bébé 7 4 10 6 17 5
Sans réponse 1 1 1 1 2 1
Total 176 171 347
Figure 3 : Récapitulatif sur les connaissances des parents au sujet de la coqueluche
5.3.2 Relation entre la connaissance préalable de la coqueluche et le statut vaccinal des
parents
En phase 1, parmi 15 parents préalablement vaccinés contre la coqueluche :
- 12 n’ont aucune connaissance de cette maladie,
- 1 parent a peu de connaissance concernant cette maladie,
- aucun ne sait que cette maladie touche particulièrement les enfants,
- 2 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les nourrissons.
En phase 2, parmi 17 parents préalablement vaccinés contre la coqueluche :
- 10 n’ont aucune connaissance de cette maladie,
- 1 parent a peu de connaissance concernant cette maladie,
- 2 savent que cette maladie touche particulièrement les enfants,
- 3 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les nourrissons,
- 1 n’a pu être interrogé.
Au total :
- 22 parents vaccinés sur les 251 n’ont aucune connaissance de cette maladie,
- 2 parents vaccinés sur les 50 ont peu de connaissance concernant la coqueluche,
- 2 parents vaccinés sur les 27 savent que c’est une maladie touchant principalement
les enfants,
- 5 parents vaccinés sur 17 savent que la coqueluche est une maladie grave pour les
nourrissons.
Il semble que le groupe des parents connaissant les dangers de la coqueluche pour les
nouveau-nés soit plus vacciné contre cette maladie que les autres groupes (Figure 4). Du
fait des effectifs trop petits, nous n’avons pas pu utiliser le test khi-deux pour vérifier la
significativité.
Page 28 sur 84

% de parents vaccinés
35
30
25
20
15
10
5
0
9%
aucune
connaissance
5%
connaissance
partielle
29%
bonne
connaissance
Figure 4 : Relation entre les connaissances sur la coqueluche et
le statut vaccinal des parents avant l’intervention
5.4 STATUT VACCINAL
5.4.1 Date de dernière vaccination :
Les parents ont été interrogés sur la date de leur dernière vaccination.
Dans la phase 1 :
- 55 pensent que leur dernière vaccination date de plus de 10 ans,
- 96 pensent être à jour (moins de 10 ans mais plus de 2 ans),
- 23 pensent avoir eu un vaccin dans les 2 ans,
- 2 n’ont pas répondu.
Cependant, en comparant les 78 parents ayant répondu et ayant des antécédents de
vaccination fiables (carnets de santé bien remplis ou appel du médecin traitant), on constate
que :
- 31 se sont trompés : les erreurs des parents vont dans les 2 sens: 12 pensaient être
mieux vaccinés et 19 étaient moins bien vaccinés que ce qu’ils pensaient.
- 47 ne se sont pas trompés au sujet de la date de leur vaccin.
Pour les 107 autres, nous n’avons pas eu accès à des données fiables.
Dans la phase 2 :
- 49 parents pensent que leur dernière vaccination date de plus de 10 ans,
- 100 pensent être à jour dans leurs vaccinations,
- 18 pensent que leurs vaccinations datent de moins de 2 ans,
- 4 ne savent pas.
Cependant, en comparant les 60 parents ayant répondu et ayant des antécédents de
vaccination fiables (carnets de santé remplis ou appel du médecin traitant), on constate que :
- 14 parents se sont trompés: 7 étaient vaccinés plus récemment que ce qu’ils
pensaient et 7 moins récemment
- 46 parents ne se sont pas trompés au sujet de la date de leur dernier vaccin.
Page 29 sur 84

En regroupant les 2 phases sur ce que pensent les parents de leur propre statut vaccinal, on
constate que :
- 104 parents pensent que leur vaccination date de plus de 10 ans soit 30%,
- 196 parents pensent être à jour dans leurs vaccinations soit 56,5%,
- 41 parents pensent que leur dernier vaccin date de moins de 2 ans soit 11,8%.
Au total, sur les 138 parents interrogés sur le statut vaccinal et qui avaient un carnet de
santé fiable, on constate que :
- 26% des parents ont un vaccin datant de plus de 10 ans,
- 55,8% des parents sont à jour dans leurs vaccinations,
- 18,1% des parents ont un vaccin qui date de moins de 2 ans.
Trente-deux pour cent des parents se sont trompés : 19 parents sont plus récemment
vaccinés que ce qu’ils pensaient et 26 sont moins récemment vaccinés.
Soixante-sept pour cent des parents ne se sont pas trompés.
Le statut vaccinal rapporté par les parents est globalement similaire avant et après
vérification des carnets de vaccination (Figure 5).
90
80
70
78
77
Nb de parents
60
50
40
30
31
36
29
25
Avant
Après
20
10
0
> 10 ans < 10ans et > 2ans < 2ans
Figure 5 : Statut vaccinal de 138 parents avant et après
consultation des carnets de santé
5.4.2 Valences administrées
Les parents ont été interrogés sur la valence du vaccin précédemment reçu.
Dans la phase 1 :
- 100 parents n’ont aucune idée des valences de leur dernière vaccination.
- 7 pensent avoir reçu la valence coqueluche dans leur vaccination (2 pensent avoir
reçu Ca seul, 1 dTCa, 1 TCa, 3 dTPCa) et 3 l’avaient vraiment eu,
- 31 pensent avoir reçu le dTP,
- 33 disent avoir reçu la valence Tétanos seul,
- 3 disent avoir eu la valence Polio seule,
- 2 TP.
Parmi les 78 parents chez qui le carnet de vaccination a été consulté, 18 ne s’étaient pas
trompés sur les valences administrées soit 23%.
Page 30 sur 84

Dans la phase 2 :
- 91 parents n’ont aucune idée des valences de leur dernière vaccination.
- 1 pense avoir reçu Ca seule (a reçu en fait un dTPCa),
- 56 pensent avoir reçu le dTP,
- 4 pensent avoir reçu un dTPCa ce qui n’est confirmé que 2 fois,
- 2 pensent avoir reçu la valence Polio seule,
- 18 pensent avoir reçu la valence Tétanos seul.
Parmi les 60 parents chez qui le carnet de vaccination a été consulté, 27 ne s’étaient pas
trompés sur les valences administrées soit 45%.
Globalement, 178 parents n’ont aucune idée concernant les valences de leur dernière
vaccination. Pour les autres voir la figure 6.
- 12 pensent avoir eu la valence coqueluche. Parmi eux, 3 pensent avoir eu la
coqueluche seule, 6 étaient vraiment protégés contre la coqueluche,
- 87 pensent avoir reçu un dTP,
- 7 disent avoir eu les 4 valences dTPCa,
- 5 disent avoir eu la valence Polio seule,
- 51 disent avoir reçu la valence Tétanos seule,
- 4 disent n’importe quoi (TP, dTCa, TCa).
Autres
1%
Polio
1% dTPCa
3%
Ca
3%
Pas de
connaissance
51%
Tétanos
15%
dTP
25%
Figure 6 : Répartition des connaissances des parents sur la valence
du vaccin dernièrement administré
Parmi les 138 parents pour lesquels nous avons vérifié les vaccinations, 45 connaissaient la
valence administrée soit 32,6%.
5.4.3 Carnets de santé
Dans la phase 1, nous avons eu accès à 78 carnets de vaccination :
- 2 cartes de vaccination concernaient les vaccinations tropicales seulement (où ne
figuraient pas les vaccins habituels dTPCa),
- 1 non noté,
- 3 parents étaient capables de nommer le vaccin fait et la date, considérés comme
info fiable,
- 3 ont appelé leur médecin généraliste pour savoir.
Il y a 81 parents avec antécédents de vaccination fiables.
A noter 1 père était absent, mais sa femme avait apporté son carnet de santé.
Page 31 sur 84

Dans la phase 2, nous avons eu accès à 67 carnets de vaccination :
- 4 concernaient les vaccinations tropicales seulement (où ne figuraient pas les vaccins
habituels dTPCa),
- 1 parent avait appelé son médecin traitant afin de s’assurer du type et de l’année de
sa vaccination.
Il y a 64 parents avec antécédents de vaccination fiables.
Au total, nous retrouvons 145 informations fiables soit 41,8% des parents.
5.4.4 Récapitulatif
En prenant en compte à la fois les données du carnet de santé et les données de
l’interrogatoire, on obtient (Figure 7) :
Pour la phase 1 :
- 61 parents n’auraient pas reçu de dTP dans les 10 ans.
- 94 parents seraient à jour pour leur dTP, mais qui daterait de plus de 2 ans (futurs
éligibles au dTPCa),
- 8 auraient reçu un dTP il y a moins de 2 ans (non éligibles au dTPCa),
- 12 parents auraient reçu un dTPCa datant de moins de 10 ans,
- Pour 13 parents, nous n’avons pas d’information.
Nous verrons ultérieurement qu’un parent pensait avoir eu un dTP seul datant de moins de 2
ans mais après rappel téléphonique il confirme sa vaccination dTPCa.
Pour la phase 2 :
- 49 parents n’auraient pas reçu de dTP dans les 10 ans,
- 98 parents seraient à jour pour leur dTP, mais qui daterait de plus de 2 ans (futurs
éligibles à la vaccination coqueluche),
- 19 auraient reçu un dTP il y a moins de 2 ans donc probablement non éligibles à la
vaccination),
- 8 parents auraient reçu un dTPCa datant de moins de 10 ans,
- Pour 16 parents, nous n’avons pas d’information.
250
Nombre de parents
200
150
100
50
0
110
29%
192
51%
dTP > 10 ans 2 ans < dTP < 10 ans dTP < 2 ans dTPCa < 10 ans
27
7%
20
5%
Figure 7 : Statut vaccinal des parents des phases 1 et 2 en prenant en compte les
données du carnet de santé et les données de l’interrogatoire disponible en maternité.
Page 32 sur 84

5.5 QUI VACCINE
En phase 1 :
- 114 parents disent avoir été vaccinés la dernière fois par leur médecin généraliste,
- 3 par le médecin remplaçant,
- 29 sont vaccinés par le médecin du travail,
- 22 sont vaccinés par une autre personne, le plus souvent par la famille (parents ou
proches soignants), ou à l’armée, ou à l’école, et un parent a été vacciné en camp de
réfugié,
- 1 parent a été vacciné par le pédiatre,
- 9 parents n’ont pas répondu.
En phase 2 :
- 114 parents disent avoir été vaccinés par le médecin généraliste,
- 1 par le médecin remplaçant,
- 17 par le médecin du travail,
- 32 sont vaccinés par une autre personne (dispensaire, école, armée, famille, PMI,
hôpital, médecin pompier…),
- 1 par le gynéco-obstétricien,
- 1 par la sage-femme.
Au total (Figure 8):
- 228 parents disent avoir été vaccinés par leur médecin généraliste,
- 4 par le médecin remplaçant,
- 46 par le médecin du travail,
- 54 par une autre personne,
- 1 par le gynéco-obstétricien,
- 1 par le pédiatre,
- 1 par la sage-femme.
Médecin du Travail
13%
Médecin
Remplaçant
1%
Pédiatre/
Gynéco-
Obstétricien/
Sage-femme
1%
Autres
16%
Médecin
Généraliste
66%
Figure 8 : Répartition des médecins pratiquant les vaccinations
Page 33 sur 84

5.6 CRITERES DE VACCINATION
Les parents inclus ont tous au moins un critère de vaccination d’après le BEH d’avril
2008 car ils sont nouvellement parents. Certains ont un ou plusieurs autres critères qui
auraient dû les faire vacciner antérieurement à la grossesse actuelle.
En phase 1 :
- 28 d’entre eux font partie du personnel soignant (dont 4 médecins) soit 15,9%, 3
seulement sont vaccinés soit 10,7% (aucun médecin),
- 58 auraient dû être vaccinés depuis 2005 suite à la naissance de leur précédent
enfant soit 33%, 7 sont vaccinés (12%),
- 8 pensent avoir eu un contact avec une personne atteinte de la coqueluche soit
4,5%, 3 sont vaccinés,
- 34 sont en contact avec des enfants de moins de 6 mois dans leur famille, leurs amis
ou leur travail soit 19,3%, 3 sont vaccinés,
- 86 n’ont pas d’autre critère soit 48,9%, 5 sont vaccinés.
En récapitulant (Figure 9):
- 90 parents ont au moins 1 critère supplémentaire soit 51,1%,
- 33 parents ont plus de 1 critère supplémentaire de vaccination soit 18,7%,
- 2 parents ont les 4 critères dont 1 médecin mais seulement 1 parent est protégé.
Nb de critères de
vaccination
Nb de parents
Nb de parents
vaccinés
% de parents
vaccinés
4 critères de vaccination 2 parents 1 vacciné 50%
3 critères de vaccination 1 parent Aucun vacciné 0
2 critères de vaccination 30 parents 4 vaccinés 13%
1 critère de vaccination 57 parents 5 vaccinés 9%
Aucun autre critère 83 parents 5 vaccinés 6%
Figure 9 : Tableau récapitulatif sur le lien entre le nombre de critères de vaccination et
le nombre de parents vaccinés dans la phase 1
Suite au rappel téléphonique, on note que 4 parents qui ne pensaient pas être protégés
avaient en fait reçu le vaccin dTPCa. Donc 4 parents ne savaient pas qu’ils étaient vaccinés.
En phase 2 :
- 22 parents ont une profession médicale ou paramédicale soit 12,9%, 3 sont vaccinés
(13,6%), (un l’a dit suite au rappel téléphonique). Il y avait 3 médecins dont 2 sont
vaccinés,
- 64 ont un enfant né après janvier 2005 et auraient dû être vaccinés soit 37,4%, 9 sont
vraiment vaccinés soit 14%,
- 12 ont eu un contact avec une personne atteinte de la coqueluche (7%), et 2 sont
vaccinés,
- 50 sont en contact avec des nouveau-nés de moins de 6 mois soit 29,2%, 6 parents
sont vaccinés soit 12%,
- 64 parents n’ont pas d’autre critère soit 37,4% et 5 sont vaccinés,
- 2 parents, dont 1 est vacciné, n’ont pas répondu.
Page 34 sur 84

En récapitulant (Figure 10):
- 73 parents ont 1 critère supplémentaire de vaccination soit 42,7%, 6 sont vaccinés,
- 33 parents ont plus d’1 critère et 5 sont vaccinés,
- 5 parents ont 3 critères de vaccination, 2 sont vaccinés,
- 26 parents ont 2 critères de vaccination, 2 sont vaccinés,
- 2 parents (2 médecins) ont les 4 critères de vaccination, 1 est vacciné. Le médecin
vacciné en question est un médecin du service de pédiatrie.
Nb de critères de
vaccination
Nb de parents
Nb de parents
vaccinés
% de parents
vaccinés
4 critères de vaccination 2 parents 1 vacciné 50%
3 critères de vaccination 5 parents 2 vaccinés 40%
2 critères de vaccination 26 parents 2 vaccinés 8%
1 critère de vaccination 73 parents 6 vaccinés 8%
Aucun autre critère 64 parents 5 vaccinés 8%
Figure 10 : Tableau récapitulatif sur le lien entre le nombre de critères de vaccination
et le nombre de parents vaccinés dans la phase 2
On ne connaît pas les critères de vaccination pour un parent vacciné qui n’a pu être vu en
entretien.
Quatre parents ne pensaient pas être protégés et avaient en fait reçu le vaccin dTPCa. De
plus 5 ont confirmé suite au rappel téléphonique leur vaccination dTPCa.
Au total pour les 2 phases :
- Sur 50 parents ayant une profession médicale ou paramédicale dont 7 médecins,
6 sont vaccinés soit 12% du personnel médical (dont 5 médecins).
- Sur 122 parents ayant un enfant né après janvier 2005 et qui auraient dû bénéficier
de la vaccination anticoquelucheuse, 16 sont vaccinés soit 13,1%.
- Sur 20 parents ayant été en contact avec 1 cas de coqueluche, 5 sont vaccinés
soit 25%.
- Sur 84 parents en contact avec un nouveau-né de moins de 6 mois que ce soit au
travail, dans la famille ou chez les amis, 9 sont vaccinés soit 10,7%.
- Sur 150 parents n’ayant pas d’autres critères que celui d’être actuellement nouveau
parent, 10 sont vaccinés soit 6,7%.
- 130 parents ont un autre critère de vaccination (56 en ont 2 et 6 en ont 3); 4 parents
(dont 3 sont médecins) ont tous les critères de vaccination. Seulement 2 sont
protégés.
Récapitulatif des 2 phases sur les critères de vaccination et le nombre de parents réellement
vaccinés (Figure 11):
Page 35 sur 84

100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
41
9
6
74
48
16
14
6
5
55
29
87
63
9 10
Nb de mères
Nb de pères
Vaccinés Ca
0
Profession
médicale et
paramédicale
Bébé depuis
janvier 2005
Contact
Coqueluche
Bébé < 6 mois
Aucun
Figure 11 : Autres critères de vaccination de l’adulte contre la coqueluche
avant la grossesse actuelle
Avant l’intervention, la présence de critères supplémentaires de vaccination (hormis la
grossesse actuelle) semble être un facteur significatif de vaccination (Figure 12).
Cependant, les effectifs sont trop faibles, dans le groupe 3 critères et plus, pour autoriser la
validité du test khi-deux.
60
50
50
40
30
20
10
0
33
7 8
11
0 critère 1 critère 2 critères 3 critères 4 critères
% de parents
vaccinés
Figure 12 : Immunisation des parents avant l’intervention en fonction
du nombre de critères supplémentaires d’indication vaccinale.
Page 36 sur 84

Nous avons recherché à l’interrogatoire des parents les occasions de vaccinations depuis les
nouvelles recommandations (Figure 13).
Phase 1 Phase 2 Total
Nb % Nb % Nb %
MG consulté 156 89 158 92 314 91
Vaccin proposé 9 6 8 5 17 5
Vaccin réalisé 6 4 4 2 10 3
Pas de réponses 2 1 2 1 4 1
Figure 13 : Occasions vaccinales auprès du médecin généraliste
Sur la population totale, quand le vaccin est proposé, il est réalisé dans plus de la moitié des
cas (10/17).
5.7 ELIGIBILITE
5.7.1 Eligibilité phase 1 (Figure 14)
En phase 1, parmi les 188 parents étudiés :
• 61 parents sont éligibles au vaccin dTPCa soit 32,4%;
• 12 sont non éligibles mais protégés soit 6,4%;
• 8 sont non éligibles et non protégés soit 4,2%.
Les 107 autres parents sont probablement éligibles, mais doivent vérifier leur vaccination
auprès du médecin généraliste (soit 56,9% des parents).
6%
4%
58%
32%
Eligible
Probablement éligible
Non éligible protégé
Non éligible non protégé
Figure 14 : Eligibilité des parents pour la vaccination
anticoquelucheuse (phase 1)
Nous avons trouvé par la suite que 3 parents classés « probablement éligibles » étaient en
fait vaccinés dTPCa.
Un parent s’est revacciné alors qu’il était non éligible protégé de moins de 2 ans mais nous
n’avions pas vu son carnet de santé (information considérée comme fiable).
Un parent qui pensait être non éligible non protégé était en fait vacciné contre la coqueluche.
Page 37 sur 84

Nous avons revu toutes les mères à la visite de sortie de maternité, et 24 pères sur 93. Lors
de cet entretien, 168 ordonnances ont été rédigées, dont 1 a été refusée car le patient avait
déjà le vaccin à domicile. En cas d’absence du père, son ordonnance a été donnée à la
mère.
Sur les 69 pères non présents à la sortie de maternité, 24 se sont fait vacciner soit 36%. Sur
les 24 pères présents à la sortie de maternité, 13 se sont fait vacciner soit 54%. La
différence n’est pas significative avec ces effectifs (p=0,09).
5.7.2 Eligibilité phase 2 (Figure 15)
En phase 2, sur les 190 parents étudiés :
• 51 parents sont éligibles au vaccin dTPCa soit 26,8%,
• 8 parents sont non éligibles mais protégés contre la coqueluche soit 4,2%,
• 7 parents sont non éligibles non protégés contre la coqueluche soit 3,7%,
• 112 parents sont probablement éligibles pour la vaccination dTPCa mais doivent
vérifier auprès de leur médecin généraliste soit 58,9%,
• 12 parents sont probablement non éligibles, ils pensent être protégés contre la
coqueluche ou avoir eu un vaccin datant de moins de 2 ans. Ils doivent aussi vérifier
leur vaccination avec le médecin généraliste.
6%
4%
4%
27% Eligible
Probablement éligible
Probablement non éligible
Non éligible protégé
59%
Non éligible non protégé
Figure 15 : Eligibilité des parents pour la vaccination anticoquelucheuse (phase 2)
Par la suite, nous verrons que sur 112 parents classés « probablement éligibles », 4 étaient
en fait vaccinés contre la coqueluche.
Sur les 12 « probablement non éligibles », 5 étaient en fait vaccinés contre la coqueluche.
Un parent qui était non éligible non protégé car ayant reçu un dTP 1,5 ans auparavant, a été
tout de même vacciné avec dTPCa par son médecin généraliste (hors recommandation).
Toutes les mères ont été vues lors de la visite de sortie de maternité (96) ainsi que 14 pères.
Lors de l’entretien, 172 ordonnances ont été délivrées (157 acceptées quand les parents
étaient présents) et aucune n’a été refusée. En effet, nous avons délivré une ordonnance à 9
des 12 parents probablement non éligibles, avec consigne de vérifier préalablement les
vaccinations avec leur médecin traitant (Figures 16 et 17).
Page 38 sur 84

Phase 1 Phase 2 Total
Eligibles 61 51 112
Probablement éligibles 107 112 219
Non éligibles protégés 12 8 20
Non éligibles, non protégés 8 7 15
Probablement non éligibles non individualisés 12 12
Total 188 190 378
Figure 16 : Tableau récapitulatif de l’éligibilité des parents à la vaccination dTPCa
70
60
50
40
30
20
10
0
32%
27%
57%
59%
11%
14%
Eligibles Probablement éligibles Non éligibles ou
probablement non
éligibles
Figure 17 : Eligibilité à la vaccination dTPCa (en %)
Phase 1
Phase 2
5.8 RAPPEL TELEPHONIQUE
5.8.1 Rappel téléphonique phase 1
Sur les 170 parents à rappeler, 167 ont répondu soit 98% des parents. Deux couples n’ont
pas été joignables dont 1 où seul l’un des 2 parents était éligible.
Pour un seul père nous n’avons pas pu savoir car sa femme ne se souvenait pas.
Sur les 167 parents appelés, 85 se sont fait vacciner depuis la sortie de maternité soit
50,9%. Un patient qui pensait avoir eu un dTP seul datant de moins de 2 ans, à qui nous
n’avions pas prescrit le vaccin a confirmé lors du rappel de sa femme sa vaccination dTPCa.
Un autre patient qui était non éligible protégé s’est fait revacciner.
Sur les 85 parents nouvellement vaccinés, 59 se sont fait vacciner par leur médecin
généraliste soit 69,4% (dont un couple par le médecin remplaçant), 1 par le pédiatre et 18
par un membre de la famille.
Sur les 81 patients n’étant pas vaccinés au rappel à 6 semaines (soit 48,5%), 43 disent avoir
manqué de temps (53%), 18 disent avoir oublié (22,2%), 3 n’ont pas trouvé de rendez-vous
avec leur médecin traitant (3,7%), aucune ordonnance n’a été perdue, 4 parents ne voulaient
pas se faire vacciner (4,9%), 19 alléguaient d’autres raisons de repousser la vaccination
comme la maladie (dont un parent sous corticothérapie), les soucis (23,4%). Trois parents
ne se sont pas fait vacciner car ils avaient en fait déjà reçu un dTPCa (information non
connue lors du séjour en maternité).
Pour un parent, nous n’avons pas d’information.
Page 39 sur 84

5.8.2 Rappel téléphonique phase 2
Sur les 110 parents à rappeler, 5 parents n’ont pas été joignables.
Sur les 105 parents joints (95%), 39 parents se sont fait vacciner depuis la sortie de
maternité soit 37,1%, dont un qui était non éligible suite à un dTP de moins de 2 ans. Cette
information nous a été transmise par son épouse que nous devions interroger.
Sur les 39 parents nouvellement vaccinés, 29 se sont fait vacciner par leur médecin
généraliste soit 74%, un couple par le pédiatre, 1 mère par son mari médecin et 2 couples
par l’IDE qui vient à domicile pour la mère. Pour 3 parents nous n’avons pas d’information.
Sur les 66 patients n’étant pas vaccinés au rappel à 6 semaines (soit 62,8%), 21 disent avoir
manqué de temps (31,8%), 22 disent avoir oublié (33,3%), 7 n’ont pas trouvé de rendezvous
avec leur médecin traitant ou n’ont pas encore choisi leur Médecin traitant (10,6%),
aucune ordonnance n’a été perdue, 4 parents ne voulaient pas se faire vacciner (6%) dont
une mère qui a été influencée par son pédiatre qui est contre la vaccination
anticoquelucheuse. Quinze alléguaient d’autres raisons de repousser la vaccination comme
la maladie (un couple a fait état du diagnostic de maladie de Hirschprung chez leur nouveauné),
les soucis, la nécessité d’une confirmation de l’utilité du vaccin auprès de leur pédiatre
ou médecin traitant. Une mère a laissé son vaccin dans la voiture au chaud donc devait en
racheter un, 2 n’ont rien compris aux explications données au sujet de la vaccination durant
le séjour à la maternité. Neuf parents ne se sont pas fait vacciner car ils avaient en fait déjà
reçu un dTPCa (information non connue lors du séjour en maternité) soit 8,2% des parents
devant bénéficier de la vaccination (9 /109).
5.8.3 Récapitulatif du déroulement des 2 phases : (Figure 18)
2009
31 janvier
Phase 1
2009
25 avril
Cohorte n°1
98 naissances
188 personnes
15 vaccinés
J
Naissance
176 entretiens
J+1 J+2
Sortie de maternité
168
ordonnances
6 semaines
167 appels
85 vaccinés
2009
23 mars
Phase 2
2009
15 juin
Cohorte n°2
100 naissances
190 personnes
17 vaccinés
J
J+1 J+2
Naissance
Sortie de maternité
171 entretiens
66 vaccinés
172 ordonnances
6 semaines
105 appels
105 vaccinés
Figure 18 : Schéma récapitulatif du déroulement de l’étude
selon les différentes phases
Page 40 sur 84

5.8.4 Synthèse des rappels téléphoniques des phases 1 et 2
Nous avons rappelé 280 parents, 8 parents n’ont pas été joignables. Quatre-vingt-dix-sept
pour cent des parents ont été rappelés.
124 parents (45,7%) se sont fait vacciner depuis la sortie de maternité (Figure 19):
- 88 se sont fait vacciner par leur médecin généraliste soit 71%,
- 3 se sont fait vacciner par le pédiatre,
- 19 se sont fait vacciner par un membre de leur famille,
- 4 se sont fait vacciner par une IDE à domicile,
- pas d’information pour 3 parents.
147 parents (54,2%) n’étaient pas vaccinés au rappel à 6 semaines :
- 64 disent avoir manqué de temps (43,5%),
- 40 disent avoir oublié (27,2%),
- 10 n’ont pas pu voir leur médecin traitant (6,8%),
- aucune ordonnance n’a été perdue,
- 8 parents ne voulaient pas se faire vacciner (5,4%),
- 34 alléguaient d’autres raisons de repousser la vaccination (23,1%),
- 12 parents ne se sont pas fait vacciner car ils avaient en fait déjà reçu un dTPCa soit
8,2%,
- Pour un patient, on ne sait pas.
140
120
124
100
80
85
Nb de parents nouvellement
vaccinés
60
40
51%
39
37%
46%
Pourcentage de parents
vaccinés parmi les rappelés
20
0
Phase 1 Phase 2 Total
Figure 19 : Vaccinations effectuées après la sortie de maternité
5.8.5 Observance des parents : (Figure 20)
Nous avons donc en phase 1, 50,9% des parents éligibles qui ont honoré l’ordonnance de
vaccination, et 37,1% en phase 2. La différence entre ces deux groupes est significative
(p=0,026). Cependant, l’observance par les parents d’une proposition de vaccination n’est
pas significativement différente si on compare globalement la proposition antérieure à la
grossesse par le médecin traitant, telle qu’elle était rapportée dans les entretiens, ou les
diverses propositions de notre intervention, avec en moyenne 44% d’acceptation et
d’observance par prescription vaccinale.
Page 41 sur 84

70
60
50
40
59%
40%
51%
38%
30
20
10
0
Proposition antérieure
du MG
Proposition durant le
séjour à la maternité
Proposition en sortie
de maternité phase 1
Proposition en sortie
de maternité phase 2
Figure 20 : Propositions des vaccinations et observance par les parents
5.9 RESULTATS DES 2 PHASES
5.9.1 Résultats en fin d’intervention de phase 1
Nous avons étudié le statut vaccinal des parents de notre groupe de la phase 1 à la fin de
notre intervention de proposition vaccinale :
- 100 parents sont immunisés contre la coqueluche, soit 53, 2%,
- 84 parents ne sont pas immunisés soit 44,6% dont 7 non éligibles (dTP < 2 ans),
- pas d’information pour 4 parents.
L’intervention a permis de passer de 15 parents immunisés sur 188 au départ à 100 patients
immunisés sur 188 en fin d’étude soit une augmentation de 667%.
Nous avions en début d’étude 7 mères et 8 pères vaccinés contre la coqueluche puis après
l’intervention 55 mères et 45 pères vaccinés.
Notre stratégie de proposition de vaccination (phase 1 de l’étude) a été efficace dans 45%
des cas, inefficace dans 41% des cas et non applicable pour 14% des parents (Figure 21).
77
41%
26
14%
85
45%
Oui
Non
Non applicable
Figure 21 : Efficacité de la stratégie de proposition de
vaccination anticoquelucheuse (phase 1)
Page 42 sur 84

5.9.2 Résultats à la sortie de maternité phase 2
Nous avons proposé la vaccination immédiate à la maternité à 163 parents, soit ceux des
groupes éligibles et probablement éligibles. Soixante-six vaccins ont été administrés en
maternité sur les 163 propositions soit 40,5% des parents éligibles vaccinés à la maternité
(Figure 22).
L’intervention a permis de passer de 17 parents immunisés sur 190 au départ à 83 patients
immunisés sur 190 à la sortie de maternité soit une augmentation de 488%.
90
80
70
60
84
79
50
Nb de mères
40
30
34
32
Nb de pères
20
10
0
Proposition vaccination dTPCa
Vaccin réalisé
Figure 22 : Impact de la proposition de vaccination dTPCa aux parents
durant les suites de couches
Sur les 108 parents ayant refusé la vaccination anticoquelucheuse à la maternité, 3 mères
n’avaient pas eu de visite extérieure pour leur apporter le vaccin, 13 parents ne souhaitaient
pas être vaccinés à l’hôpital soit suite à un post-partum difficile pour la mère ou l’enfant, soit
dans la crainte de réactions postvaccinales importantes inquiétant les mères pour leur
rétablissement ou pour la mise en route de l’allaitement. Il y avait 58 parents qui n’ont pas eu
le temps d’acheter le vaccin soit 35,6% des parents à qui nous proposions la vaccination, et
44 parents qui avaient d’autres raisons pour ne pas réaliser la vaccination. Les raisons
évoquées étaient: vérifier les vaccinations auprès du médecin traitant, la fatigue, l’oubli
d’acheter les vaccins, la proposition de vaccination à l’hôpital non comprise (pères absents
donc non informés, barrière linguistique).
Notre stratégie de proposition de vaccination en maternité de la phase 2 a été efficace dans
34,7% des cas, inefficace dans 50% des cas et non applicable pour 15,3% des parents
(Figure 23).
Page 43 sur 84

95
50%
29
15%
66
35%
Oui
Non
Non applicable
Figure 23 : Efficacité de la stratégie de proposition de vaccination anticoquelucheuse
durant le séjour à la maternité (début de la phase 2)
5.9.3 Résultats en fin d’intervention de phase 2
Nous avons étudié le statut vaccinal des parents de notre groupe de la phase 2 à la fin de
notre intervention de proposition vaccinale qui comporte, outre la proposition de vaccination
directement en post-partum pour les patients éligibles, la délivrance d’une ordonnance et le
rappel téléphonique 6 semaines après la sortie de maternité.
Cent vingt-deux sont immunisés contre la coqueluche, soit 64,2%, proche de l’objectif fixé à
65%.
Soixante-trois parents ne sont pas immunisés soit 33,2% dont 7 non éligibles (dTP < 2 ans).
Nous n’avons pas d’information pour 5 parents.
L’intervention a permis de passer de 17 parents immunisés sur 190 au départ à 122 patients
immunisés sur 190 en fin d’étude, soit une augmentation de 718%.
Nous avions en début d’étude 9 femmes et 8 hommes vaccinés contre la coqueluche puis
après l’intervention 61mères et 61 pères vaccinés.
Notre stratégie de proposition de vaccination à la fin de la phase 2 a été efficace dans 55%
des cas, inefficace dans 33% des cas et non éligible pour 12% des parents (Figure 24).
22
12%
63
33%
105
55%
Oui
Non
Non applicable
Figure 24 : Efficacité de la phase 2 dans sa globalité durant le séjour
à la maternité et dans les 6 semaines post-partum
Page 44 sur 84

Les 5 parents qui n’ont pas pu être appelés (perdus de vue), sont inclus dans la catégorie
« non applicable » et ne rentrent pas en compte dans l’évaluation de l’efficacité de la
stratégie.
5.9.4 Synthèse des résultats en fin d’intervention des phases 1 et 2 (Figure 25)
Au total, à la fin de l’étude, nous avons, sur les 378 parents inclus:
- 222 parents immunisés contre la coqueluche, soit 58,7%,
- 147 parents qui ne sont pas immunisés soit 38,9%,
- pas d’information pour 9 parents.
250
222
200
150
147
100
50
0
Immunisé Non immunisé Aucune information
9
Figure 25 : Immunisation des parents en fin d’étude (Phase 1 et 2)
L’intervention a permis de passer de 32 parents immunisés au départ à 222 patients
immunisés sur 378 en fin d’étude, soit une augmentation de 694%.
Nous avions en début d’étude 16 femmes et 16 hommes vaccinés contre la coqueluche puis
après l’intervention 116 mères et 106 pères vaccinés (Figures 26 et 27).
120
Phase 1
100
80
60
40
20
0
8
7
Avant
45
55
Après
Nb de pères
Nb de mères
Figure 26 : Immunisation des parents avant et après
l’intervention phase 1
Page 45 sur 84

Phase 2
140
120
100
80
60
61
Nb de pères
Nb de mères
40
20
0
8
9
Avant
61
Après
Figure 27 : Immunisation des parents avant et après
l’intervention phase 2
La fréquence de l’immunisation des parents en fin d’intervention est meilleure en phase 2,
avec 64% des parents vaccinés, qu’en phase 1 avec 53% (Figures 28, 29, 30). Cette
différence est significative, p=0,03. L’intervention « proposition de vaccination en maternité
ou à la sortie de maternité » semble donc, à 6 semaines, plus efficace que l’intervention
« proposition de vaccination à la sortie de maternité ». On rappelle que la fréquence des
parents immunisés en début d’étude n’était pas significativement différente dans les deux
groupes : 8% en phase 1 et 9% en phase 2.
60%
55%
50%
40%
30%
45%
41%
33%
Phase 1
Phase 2
20%
10%
14%
12%
0%
Oui Non Non applicable
Figure 28 : Comparaison de l’efficacité de la stratégie de vaccination
anticoquelucheuse à la fin des phases 1 et 2
Page 46 sur 84

70
60
50
40
30
20
10
0
%
9
8
Avant intervention à la sortie de maternité 6 semaines après la
sortie de maternité
43
8
64
53
Phase 1
Phase 2
Figure 29 : Pourcentage de parents immunisés contre la coqueluche
Phase 1 Phase 2a Phase 2b
Immunisés 100 (53%) 83 (43%) 122 (64%)
Non immunisés 84 (45%) 107 (56%) 63 (33%)
Pas d’informations 4 (2%) 0 5 (3%)
Total 188 190 190
Figure 30 : Récapitulatif des parents immunisés à la fin des différentes phases
5.10 CAS PARTICULIER DES PROFESSIONS MEDICALES ET PARAMEDICALES
Dans le groupe des 50 parents exerçant une profession médicale et paramédicale, 6 étaient
déjà vaccinés avant l’intervention, soit 12% du personnel de santé, contre 7,62% chez les
parents d’autres professions, mais cette différence n’est pas significative.
Vingt-trois parents professionnels de santé se sont fait vacciner durant l’étude (14/28 en
phase 1 et 9/22 en phase 2), soit 46% des professionnels de santé.
En fin d’intervention, sur les deux phases confondues, 29 des 50 parents exerçant une
profession médicale ou paramédicale sont immunisés, soit 58%, contre 58,84% dans le reste
de l’effectif (autres professions). Cette différence n’est pas significative.
Page 47 sur 84

6. DISCUSSION
6.1 DISCUSSION DE LA METHODE
Ce travail présente les limites d’une étude évaluative prospective en groupes successifs
sans randomisation. Il n’était pas possible d’attribuer de façon aléatoire nos 2 propositions
d’intervention aux parents, puisque les parents se côtoyaient en suite de couches ce qui
nécessitait une cohérence dans les propositions de soins. Donc, nous avons choisi d’étudier
successivement les 2 groupes. De même, il n’était pas possible de comparer nos
interventions avec une période test sans intervention, sans déroger aux recommandations
en vigueur depuis 2004. Nous devrons tenir compte d’un biais possible du fait de
l’amélioration des connaissances sur la coqueluche et des vaccinations au fil du temps.
6.2 FIABILITE DES RECUEILS DE DONNEES
Le recueil des données d’interrogatoire a été réalisé par les deux internes en médecine
générale du service. Certains items ont parfois été mal interprétés comme par exemple
l’abréviation « MT » de la grille de saisie (Médecin traitant/Médecin du travail) pouvant mener
à un biais de recueil. Quelques dossiers étaient incomplets (exemple de la présence du père
en visite de sortie) et étaient corrigés a posteriori lors de l’entretien téléphonique de rappel.
Le taux de participation à l’étude est remarquablement élevé avec une quasi-exhaustivité de
parents interrogés (plus de 99% des parents ont accepté de participer à l’étude).
6.3 FAISABILITE /ACCEPTATION DE L’ETUDE PAR LES PARENTS
Le questionnaire a été bien accepté par les parents avec une très bonne participation durant
l’étude (seulement un refus d’inclusion).
De même, il y a eu une bonne acceptation de l’étude auprès des pédiatres, des
obstétriciens, des chefs de service, du cadre infirmier et cadre sage-femme hormis quelques
réticences de la part des sages-femmes et IDE/puéricultrices qui étaient sollicitées lors la
phase 2 pour effectuer les vaccinations des parents. Finalement les vaccinations ont été
presque exclusivement réalisées par les internes. Pourtant, de récents textes législatifs ont
été modifiés afin d’améliorer la politique de vaccination [29,30]. Ainsi les sages-femmes sont
impliquées comme les médecins dans cette campagne et peuvent réaliser les vaccinations
des femmes et des nouveau-nés en respectant le calendrier vaccinal. De même, les IDE
sont autorisés à vacciner sur prescription médicale. En effet, la coordination de tous les
acteurs périnataux (pédiatres, gynéco-obstétricien, sages-femmes, puéricultrices, médecins
de PMI, pharmaciens, acteurs médicosociaux) et pas seulement les médecins généralistes,
est requise pour améliorer l’état vaccinal des nouveaux parents dès la maternité : d’abord
en informant, en sensibilisant les parents à l’intérêt de la vaccination, puis en facilitant la
réalisation du vaccin [31].
Les entretiens ont été limités par un obstacle linguistique qui a concerné 9% de notre
population. Les investigateurs ne maîtrisaient pas d’autres langues étrangères que l’anglais
médical. Celui-ci n’est pas toujours connu des parents étrangers non anglais. Ainsi
« whooping cough » était difficile à expliquer. Parfois la traduction par un des parents au
conjoint a pu entraîner un biais d’information. A la maternité de Saint Vincent de Paul à
Paris, une brochure est délivrée à l’intention des parents en plusieurs langues (anglais,
espagnol, français, arabe…). (voir annexe 10)
Notre étude comportait une partie d’enquête par rappel téléphonique à 6 semaines. Cette
partie de l’étude semble valide puisque 97% des parents candidats ont pu être rappelés.
Nous avons perdu de vue seulement 8 parents sur 378 (2%). La plupart du temps, plusieurs
Page 48 sur 84

appels étaient nécessaires avant de joindre la famille. Les rappels ont été bien acceptés
puisque les parents étaient prévenus de ce rappel. Un seul membre de la famille était
interrogé pour le couple. Une seule mère a parlé d’effets secondaires suite à la vaccination
de type érythème prurigineux spontanément résolutif.
Le rappel téléphonique que nous avions fixé à 6 semaines, était peut être trop précoce. En
effet, plusieurs parents, notamment ceux qui devaient faire vérifier leur carnet de vaccination,
nous ont dit avoir prévu leur propre vaccination conjointement avec l’examen des 2 mois du
nourrisson. Cela peut retarder la vaccination par rapport aux recommandations mais
contribue sans doute à sous-estimer notre pourcentage de couverture en fin d’étude. Le
rappel téléphonique a probablement servi de « relance » auprès des parents non encore
vaccinés. Du fait de ces 2 arguments, il aurait été informatif de prévoir un second rappel à 3
mois post-partum où nous pouvons espérer une couverture encore meilleure.
6.4 COMPARAISON DES DEUX GROUPES PHASE 1 ET PHASE 2.
Les groupes des 2 phases d’étude sont comparables en terme de nombre de patients : 188
inclusions avec 176 entretiens pour la phase 1 et 190 inclusions avec 171 entretiens pour la
phase 2. Il a été plus difficile de voir les pères en phase 2 à cause des week-ends prolongés
(18 pères absents et 12 en phase 1). La moyenne d’âge des parents était de 31,4 ans, un
peu supérieure à la moyenne française pour une première grossesse : cette moyenne d’âge
était de 28 ans en l’an 2000 [32]. Nous n’avons pas comparé nos 2 groupes en termes de
catégorie socio-économique. Par contre, ces 2 groupes étaient non significativement
différents en termes de vaccination dTPCa préalable (8% en phase 1 et 9% phase 2),
d’éligibilité à vaccination, de critères supplémentaires de vaccination, de connaissance de la
maladie.
6.5 ETAT DES CONNAISSANCES DES PARENTS AU SUJET DE LA COQUELUCHE
Les connaissances des parents au sujet de la coqueluche sont très faibles. 72% de la
population étudiée ne connaît rien à la coqueluche, et parfois même n’en a jamais entendu
parler. A la différence d’autres pathologies, comme Alzheimer, la dépression, les symptômes
des AVC, la problématique de la coqueluche est peu médiatisée. Certains patients ont
confondu la coqueluche avec la rougeole, très médiatisées dans notre région après le décès
d’un enfant en janvier 2009 au cours de foyers épidémiques dans les deux Savoie et en
Suisse [16,33]. Cependant au moins 35 % des personnes étudiées avaient préalablement un
autre enfant né après 2005, lui-même probablement vacciné et les parents auraient dû
recevoir une information minimale sur la maladie à cette occasion. Il est possible que les
explications médicales, lors des visites systématiques des nourrissons, soient surtout
destinées à convaincre les parents réticents, plus qu’à éclairer les parents compliants aux
vaccinations habituelles.
De même, sur les 32 parents antérieurement vaccinés contre la coqueluche, 22 ne
connaissaient rien à cette maladie. Le fait d’être vacciné n’améliore donc pas les
connaissances des parents sur la coqueluche, alors que la connaissance du danger de la
maladie pour les nouveau-nés est un facteur de meilleure vaccination parentale. Peu de
parents (16%) connaissent l’utilité du vaccin chez l’adulte. Les parents interrogés
connaissent mieux la vaccination hépatite B et le BCG, vaccins qui ont beaucoup fait parler
d’eux dans les médias : polémique autour de SEP et complications du vaccin BCG ; mais
que nous avons exclus de notre étude. La médiatisation de possibles effets adverses aurait
donc plus d’impact que la diffusion de l’information autour de la politique vaccinale pour
l’amélioration de la santé publique.
Page 49 sur 84

6.6 QUE SAVENT LES PARENTS DE LEUR ETAT VACCINAL
Les parents sont peu au courant de leur statut vaccinal même en tenant compte du biais de
mémorisation. L’antériorité de la vaccination rapportée par les parents est globalement
similaire aux données des carnets de vaccination. Ceci représente une bonne photographie
de l’état vaccinal de la population mais pas au niveau individuel. En effet, ces chiffres
cachent de grosses variabilités individuelles et, pour une personne donnée, l’antériorité de
vaccination rapportée n’est exacte que dans 2/3 des cas environ. De plus, seuls 1/3 des
parents connaissent les valences administrées. Cela souligne la nécessité d’obtenir des
données individuelles fiables avant revaccination, ce que nous n’avons pas souvent obtenu
avant proposition de vaccination pour 40% des parents. Le carnet de santé, largement utilisé
en France en pédiatrie, est un outil incertain et encore marginal chez l’adulte. Le dossier
patient informatisé sur une puce de carte d’assurance-maladie pourrait contribuer à
améliorer la traçabilité des vaccinations des adultes.
Dans nos groupes, seuls 8% des parents sont vaccinés contre la coqueluche. Ce taux est
meilleur que les 2,1% (soit 11,8% des parents ayant eu un DTP dans les 3ans) rapportés par
l’enquête chez les parents de nouveau-nés réalisée en 2006 dans la région parisienne [34],
et pourrait témoigner d’une relative amélioration du suivi des recommandations entre 2006 et
2009. Nos chiffres avant intervention restent cependant loin des 65% espérés pour un
contrôle de la maladie [17]. Le potentiel d’amélioration est donc important.
6.7 CRITERES DE VACCINATION
On peut observer que plus de la moitié des parents vus en entretien (56%) avait au moins un
autre critère que celui de la grossesse actuelle pour se faire vacciner contre la coqueluche et
seulement 3% des parents de ce groupe étaient vaccinés. Il n’y a pas un groupe de critère
qui se démarque significativement par le nombre de parents vaccinés contre la coqueluche,
mais le nombre de critères cumulés a un impact sur le nombre de vaccinés. Pour le critère
« en contact avec des enfants de moins de 6 mois », les chiffres sont surévalués car
beaucoup de parents répondaient positivement à cette question alors qu’ils n’avaient que
des contacts peu fréquents avec les enfants (des amis, de la famille). Cela soulève le
problème du dépistage en ville des adultes éligibles.
Il y a deux situations :
- Le médecin du travail devrait jouer un rôle important dans la surveillance de l’état
vaccinal. Seulement 13% de nos parents disent avoir été vaccinés au travail. Une étude
réalisée en 2008 [35] a évalué la connaissance et l’application des recommandations
vaccinales par les médecins du travail de 44 établissements de santé de Paris. Si 92,5% des
médecins interrogés déclarent avoir connaissance des recommandations, seuls 48,8 %
pratiquent la vaccination ciblée des jeunes adultes, même dans les établissements où le
vaccin est disponible. Le taux de couverture des employés est faible ou méconnu. Dans
notre étude, sur les 50 parents ayant une profession médicale ou para médicale, 15 étaient
dernièrement vaccinés par le médecin du travail (30%), mais n’avaient alors reçu que moins
d’une fois sur deux une valence coqueluche. La couverture vaccinale coqueluche des
professionnels de santé de nos groupes est très insuffisante (12%), bien que 5 des 7
médecins soient vaccinés. Dans l’enquête de Tison [14], 90% des médecins généralistes du
Réseau Sentinelle ont reçu un dTP dans les 10 dernières années, mais seuls 20% sont
revaccinés contre la coqueluche (44% depuis la parution des recommandations de 2004).
Les médecins inclus dans notre étude peuvent être particulièrement sensibilisés, dans le
contexte de la survenue d’une coqueluche chez un obstétricien du service en 2007.
Cependant, les professionnels de santé n’atteignent pas en fin d’intervention une meilleure
couverture vaccinale que le reste de notre population.
Nous observons qu’en dépit de l’atteinte d’un de leurs pairs, les gynécologues obstétriciens
occupent une place insignifiante dans la promotion vaccinale de leurs patientes et des
conjoints.
Page 50 sur 84

- Le médecin généraliste est l’acteur de première ligne tant pour les vaccinations
antérieures que pour les vaccinations réalisées après la sortie de maternité. Malgré la
disparition de l’obligation d’un examen médical prénuptial depuis octobre 2007 en France,
dans nos groupes, les occasions antérieures de vaccination étaient fréquentes puisque 9
parents sur 10 avaient consulté le médecin généraliste au moins une fois depuis 2005. Seuls
5% des parents rapportent avoir alors reçu une proposition de vaccination contre la
coqueluche. Ces chiffres concordent avec les données publiées en 2009 par l’Invs [36] qui
montrent bien que la recommandation de rappel de vaccination chez les adultes est peu
suivie et de ce fait, sans impact visible au niveau de l’épidémiologie de la coqueluche chez
l’enfant et le nourrisson. Une incidence élevée et en augmentation de coqueluche de l’adulte,
résultant d’un taux de couverture vaccinale médiocre, est rapportée en Autriche [37].
Cependant, dans la thèse de Claire Tison [14], 71% des Médecins Généralistes interrogés
déclarent proposer une vaccination ciblée à leurs patients : 87% à l’occasion d’un rappel
décennal dTP, 43% lors d’un examen prénuptial, 35% aux patients susceptibles de devenir
parents, 30% lors d’un début de grossesse, 25% lors des consultations post-partum. Si ces
données sont valides, l’information délivrée aux patients n’est pas efficace ou quand elle est
donnée, elle est oubliée Alors que seuls 17 parents interrogés nous déclarent avoir reçu
antérieurement une proposition vaccinale dTPCa, il est probable que cette proposition ait été
plus fréquente, puisque 32 parents étaient en fait vaccinés soit 8% de notre population. A la
différence de leur attitude pour leurs enfants, les parents n’adhèrent que partiellement aux
propositions vaccinales les concernant, peut-être du fait que le prescripteur pédiatre n’était
pas un médecin « pour adultes ». Nous retrouvons une observance de la prescription de
vaccination à 44%. L’impact de l’entretien médical lors de la prescription semble important,
comme en atteste la différence significative d’observance chez les pères présents ou
absents à l’entretien de sortie en phase 1. Nous avons rencontré 2% de refus de vaccination
dans notre population, et un médecin libéral, pédiatre, a déconseillé la vaccination de
l’adulte.
Peu de parents connaissent l’utilité du vaccin chez l’adulte (16%).
6.8 ELIGIBILITE
L'absence de vaccin monovalent coqueluche réduit la population éligible mais n’empêcherait
pas d’atteindre notre cible de 65%. Les occasions ratées lors du rappel décennal par le DTP
représentent 4% de notre population (non éligible non protégée) et sont comparables pour
les 2 phases.
Deux patients se sont revaccinés à l’instar de leur conjoint alors qu’ils étaient non éligibles.
Cette vaccination hors recommandations, provoquée par l’étude ne pose pas de problème
médical. En effet, il est admis de ramener à 1 mois le délai minimum entre dTP et dTPCa
dans certaines circonstances sans effet adverse majeur [16].
6.9 RESULTATS
Nous devons tenir compte du facteur de sensibilisation suscité par le questionnaire. D’autre
part, l’étude a favorisé la diffusion des connaissances dans le service (discussion entre
parents et soignants) ce qui explique peut-être la meilleure information des parents de
phase 2.
A la fin de la phase 1, plus de la moitié des parents sont vaccinés (55%).
Notre objectif de 65% n’est donc pas atteint malgré une observance dans 51% des
prescriptions vaccinales. Plus de mères ont été vaccinées car il y des mères isolées, des
pères en voyage.
En phase 2, 40% des parents à qui nous avions proposé la vaccination immédiate en
maternité l’ont acceptée. Nous obtenions donc 43% de parents immunisés en sortie de
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maternité. La simple proposition de vaccination en maternité est significativement moins
efficace que la délivrance d’une ordonnance à la sortie de maternité.
La plupart des parents non vaccinés en maternité disent ne pas avoir eu le temps d’acheter
les vaccins. En effet, la durée d’hospitalisation en post-partum est généralement courte (3
jours environ) avec durée moyenne de séjour en obstétrique dans notre maternité de 3,84
jours. Cela laisse peu de temps pour délivrer l’information, recueillir les données des carnets
de santé et acheter en ville le vaccin. Ces difficultés liées au manque de temps laisseraient
espérer une amélioration par la mise à disposition du vaccin directement en maternité. Les
parents (13%) ont également différé la vaccination pour des raisons liées à des inquiétudes
autour de suites de couches difficiles ou anxiogènes. Les parents peuvent être submergés
par les informations et le bouleversement de leur quotidien, surtout lorsqu’il s’agit d’un
premier enfant, et considérer leur vaccination comme secondaire.
Les parents non encore vaccinés à la sortie de maternité avaient les mêmes informations
que les parents en phase 1. Ainsi, à la fin de la phase 2, avec 64% de parents vaccinés, le
résultat est meilleur qu’en phase 1 (53%), très proche de notre objectif. La proposition de
vaccination en maternité assortie de la délivrance d’une ordonnance à la sortie est
significativement plus efficace que la simple délivrance d’une ordonnance à la sortie.
(p = 0 ,029)
Faut-il pour autant privilégier la vaccination en maternité Nous ne souhaitons pas nous
substituer au médecin de famille dans la prise en charge des vaccinations. Nous pensons
que l’intervention « délivrance d’une ordonnance aux parents » sensibilise les médecins
généralistes au repérage et à la vaccination des adultes éligibles.
La vaccination en maternité est plus difficile à mettre en place au niveau du personnel
infirmier et sages-femmes, et la cotation des actes pour les pères (non hospitalisés) a été ici
finalement abandonnée. La proposition vaccinale en maternité nous a été inspirée par
l’hôpital de Saint Vincent de Paul à Paris où d’ailleurs seules les mères sont vaccinées en
maternité par les sages-femmes. On peut supposer que la proposition de vaccination dès la
naissance sensibilise les parents au caractère urgent de la vaccination autour d’un nouveauné.
Mais il ne faut pas oublier que la vaccination en maternité impose le respect de la chaîne
du froid lors de l’achat des vaccins à l’extérieur par le père. L’hôpital pourrait mettre à
disposition des vaccins.
Le nombre de parents éligibles à la vaccination en maternité restera faible du fait de
l’absence de données vaccinales fiables et rapidement obtenues. De plus, où s’arrête
l’intervention périnatale Comme le souligne l’équipe américaine de Pocatello [38], les
personnes de plus de 65 ans sont fréquemment vecteurs de la transmission de la
coqueluche aux nourrissons et enfants, et devraient bénéficier de la vaccination dTPCa, dont
l’AMM ne prévoit pas actuellement l’indication après 65 ans. Le rôle du médecin de famille
est ici essentiel. Cependant, dans certaines circonstances, telle qu’une naissance
prématurée, il nous paraît indispensable que l’équipe de maternité ou de néonatologie mette
à disposition des parents la vaccination dTPCa (et selon la saison, la vaccination
antigrippale), dont la précocité est alors primordiale, et contrôle les vaccinations de la fratrie.
A la maternité de Saint Julien, si la proposition de vaccination en suites de couches a été
difficilement mise en place, elle est actuellement acquise et continue de fonctionner à ce
jour.
Nous recommandons aux réseaux périnataux que soient prescrits dans toutes les maternités
par les pédiatres, lors de la visite de sortie, les vaccins parentaux nécessaires.
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7. AXES D’AMELIORATION, PLAN D’ACTION
L’évolution des pratiques médicales après un changement de recommandations vaccinales
nécessite un certain délai. Notre objectif de 65% de vaccination était dans ce contexte trop
ambitieux. Cependant nous devons chercher à améliorer nos pratiques de prévention en
santé.
7.1 COMMUNICATION
De récentes campagnes visant le grand public ont prouvé leur efficacité notamment
concernant la prescription des antibiotiques et peut-être, de façon moins mesurable,
l’équilibre diététique. Une campagne similaire à propos des vaccinations pourrait être
efficace. Cependant une information orale ou avec support écrit, donnée individuellement par
le médecin généraliste, dans différentes langues (même si ces brochures sont nombreuses
et rarement lues), pourrait avoir un meilleur impact parmi les parents.
7.2 PREVENTION
Il est important de dépister les patients éligibles sans oublier les adolescents. A l’instar du
nourrisson, une consultation systématique pourrait être mise en place chez les adolescents
de manière systématique afin de mettre à jour les vaccinations et d’aborder les thèmes
médicaux importants dans cette classe d’âge : sexualité, contraception, addictions …
Pour les jeunes hommes, le service militaire permettait une bonne mise à jour dans les
vaccinations. Désormais la médecine du travail devrait contribuer systématiquement au
dépistage et à la mise à jour vaccinale.
Pour les personnes de plus de 65 ans, il est probable que les recommandations évoluent
vers la vaccination systématique. La coqueluche est grave dans ce groupe et l’hospitalisation
fréquente (80% pour les plus de 85 ans) [37].
7.3 SUIVI MEDICAL
Un « carnet de santé pour adultes » aurait pu permettre un meilleur suivi des patients mais
n’a pas suscité l’adhérence des professionnels. Cependant, de nombreux parents ont
présenté en maternité leur carnet de santé « d’enfant » bien conservé. Les cartes de
vaccination représentent le minimum exigible. L’association FORMATICSanté aide les
professionnels à promouvoir et développer l’usage des TIC 11 [39]. Des projets sont en cours.
Une carte vitale avec les derniers vaccins mémorisés sur la puce, ou un dossier médical
informatisé sur clé USB que le patient aurait toujours sur lui, pourrait donc être très utile aux
praticiens
7.4 INFORMATION DES PROFESSIONNELS DE SANTE
Elle s’organise de plus en plus avec le financement des journées de formation pour la
formation professionnelle continue organisée avec l’assurance maladie.
Les abonnements aux revues médicales, les courriers électroniques envoyés dès le
changement des recommandations, le partage des expériences avec les réunions de pairs,
permettent d’améliorer la pratique des professionnels.
Le retour des patients auprès de leur médecin généraliste contribue à la diffusion de ces
nouvelles pratiques : 71% des parents se sont fait vacciner par le médecin généraliste à la
sortie de maternité.
11 TIC : Technologies de l’Information et de la Communication
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De plus, les laboratoires déclarent avoir des ventes de vaccins dTPCa augmentées dans
l’unité géographique d'analyse de Saint Julien en Genevois.
Sur la période de Janvier à Avril 2009, le nombre de dose de Repevax® vendue a augmenté
de 160% par rapport à la période de janvier à avril 2008 alors que les ventes en France
n’augmentaient que de 51% durant la même.
De même, pour le vaccin BoostrixTetra®, les ventes en unités progressent rapidement
(Figure 31).
2009 Janvier Février Mars Avril Mai Juin TOTAL
BOOSTRIX
TETRA®
54 78 78 120 101 113 544
REPEVAX® 215 225 218 218 258 221 1 356
REVAXIS® 403 423 543 475 427 420 2 692
Figure 31 : Récapitulatif des ventes des vaccins BoostrixTetra®, Repevax®et
Revaxis® de janvier à juin 2009.
7.5 A L’HOPITAL
Afin de faciliter la vaccination des parents à l’hôpital, nous pourrions proposer de fournir des
vaccins dTPCa aux parents durant le post-partum. Le coût de l’achat des vaccins pourrait
être largement moindre que celui de la prise en charge d’une infection nosocomiale dans un
établissement de santé. Ainsi, le coût de la prise en charge d’une épidémie de coqueluche
dans une maternité des Yvelines en juin 2006 a été estimé à 50 000 euros. [40]
Le groupement « achats pharmaceutiques » des hôpitaux des deux Savoie a négocié un prix
de 17,87 euros pour le vaccin BoostrixTetra® contre 27,62 euros en ville. Nous avons
vacciné 66 parents à la maternité sur une période de 41 jours. En considérant ce chiffre
stable, le coût serait de 10 000 euros par an pour l’établissement. Une telle proposition
pourrait susciter plus de demandes de vaccination chez les parents et donc un coût
supérieur.
Cependant, la prévention des infections nosocomiales nécessiterait aussi l’exigence de
vaccination de tous nos personnels, notamment travaillant en pédiatrie et maternité. Or la
vaccination ne peut être imposée par la médecine du travail mais simplement conseillée. Il
n’est légalement pas possible de considérer inadaptée à son poste de travail une sagefemme
ou puéricultrice refusant sa propre vaccination.
7.6 LES ACTEURS
7.6.1 Médecin Généraliste
En tant que médecin de famille, il se doit de respecter le calendrier vaccinal, évaluer
systématiquement le statut vaccinal de chaque nouveau patient, parler de vaccination lors de
l’introduction de contraception ou lors d’une grossesse. Il doit assurer le rattrapage des
vaccins manquants le cas échéant.
7.6.2 Médecin du Travail
Il se doit de relancer la politique anticoquelucheuse dans les établissements de santé qui est
certainement une priorité, notamment pour le personnel de pédiatrie, de maternité et de
crèche.
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7.6.3 Gynéco-Obstétricien
Il est un interlocuteur privilégié, qui a accès aux adolescentes, et aux jeunes femmes. Il doit
parler des vaccinations. Du fait d’une campagne publicitaire intense, les Gynéco-
Obstétriciens se sont appropriés la vaccination contre le papillomavirus humain, mais
contribuent encore très peu à la vaccination anticoquelucheuse. L’intérêt financier des
laboratoires sur le vaccin contre le papillomavirus humain est important et a suscité une
campagne marketing intense auprès des prescripteurs dont les gynécologues. Pour rappel,
le cout du vaccin Gardasil® est en 2008 de 135,59 euros pour chacune des 3 injections
nécessaires soit plus de 400 euros au total par patiente vaccinée, versus 27,62 euros pour la
dose unique recommandée du dTPCa.
7.6.4 Pédiatre
Très investi dans les vaccinations des nourrissons et enfants, il ne doit pas oublier les
adolescents et les parents.
7.6.5 Sage-femme
Son rôle en matière de médecine préventive a été renforcé par les textes de 2005 lui
autorisant la prescription et la pratique des vaccinations. L’implication croissante des sagesfemmes
dans les consultations pré et postnatales (suivi des grossesses physiologiques)
renforce cette mission. Elle peut donc intervenir pour les conseils, prescriptions et réalisation
des vaccins anticoquelucheux chez les femmes, mais en principe pas chez les conjoints
[29,30].
7.6.6 Puéricultrices, infirmiers Diplômés d’Etat
Ils conseillent et aident au dépistage des parents éligibles. Ils peuvent vacciner les parents
sur prescription médicale (article R.4311-7 du code de la sante publique).
7.7 AUTRES STRATEGIES DE PREVENTION DE LA COQUELUCHE
La prévention de la coqueluche du nourrisson repose sur 2 types d’approche :
- Approche indirecte : immunisation des enfants avec rappel à l’adolescence puis à
l’âge adulte ainsi que l’immunisation des adultes.
- Approche directe : Vaccination pendant la grossesse ou vaccination du nouveau-né
juste après la naissance afin qu’il développe des anticorps.
Il n’est pas prouvé que les anticorps anticoqueluches de la mère protègent efficacement
l’enfant. L’immunisation à la naissance est elle aussi très discutée et pourrait modifier
l’immunité future de l’enfant. [41] En effet, du fait de l’immaturité du système immunitaire,
plusieurs vaccinations infantiles doivent être différées de plusieurs semaines à cause d’un
risque de réponse limitée (sauf BCG, Hépatite B). De plus, la présence d’anticorps maternels
pourrait gêner la synthèse des anticorps propres à l’enfant.
Par contre, la vaccination du nouveau-né prématuré doit être effectuée dès le 2ème mois de
vie extra-utérine, sans correction par rapport au terme. Il est recommandé de vacciner
l’enfant grand prématuré avant sa sortie de l’hôpital, le cas échéant, et de le garder sous
surveillance cardio-respiratoire pendant les quarante-huit heures qui suivent en raison de
risques d’apnées et bradycardies possibles. (Guide des vaccinations 2008) [42].
Ainsi, la stratégie cocooning reste la meilleure façon de protéger les nouveau-nés
même si elle nécessite un important programme de vaccination chez l’adulte. La réalisation
effective de ces vaccins doit être rendue possible autour des naissances à risque, en
maternité et dans les services de néonatologie.
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8. CONCLUSIONS
La période périnatale est un temps privilégié pour l’éducation à la santé. L’objectif d’un
programme de prévention de la coqueluche dans une équipe périnatale repose sur la
promotion de la vaccination parentale dite « cocooning », et l’exigence d’une vaccination
conforme des soignants.
La première partie de ce programme montre une faisabilité et une efficacité satisfaisantes,
puisque, en regroupant les 2 groupes étudiés, 59% des parents inclus sont protégés contre
la coqueluche en fin d’étude, contre 8% avant l’intervention.
Nos interventions ont eu un fort impact même si l’objectif de 65% de parents immunisés n’est
pas atteint.
La définition de l’éligibilité reste parfois approximative du fait de l’absence de données sur
les vaccinations parentales fiables et rapidement accessibles. La stratégie de prescription
explicite de vaccination en sortie de maternité pour les parents éligibles est simple et
efficace. Les pères y adhèrent autant que les mères.
L’intervention consistant à proposer la pratique de la vaccination, en cas d’éligibilité aux deux
parents durant le séjour de suites de couches est à elle seule moins satisfaisante, mais c’est
elle qui donne les meilleurs résultats si elle est assortie d’une prescription vaccinale en sortie
de maternité.
Le médecin généraliste est l’acteur principal des vaccinations, que ce soit antérieurement à
la grossesse ou après la sortie de maternité. Les consultations vaccinales suscitées par les
ordonnances délivrées en maternité pourraient avoir un rôle de sensibilisation des médecins
généralistes au repérage et à la vaccination par eux-mêmes des adultes éligibles.
L’évaluation des pratiques professionnelles en hôpital général, à l’origine de ce travail, a été
ici un facteur notable d’amélioration de l’état vaccinal de notre population, mais aussi le point
de départ d’une réflexion sur la nécessaire complémentarité des rôles et les interactions
entre l’équipe périnatale et le médecin de famille, dans un réseau de proximité.
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9. BIBLIOGRAPHIE
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[29] JO NOR : SAN P0521016A. Arrêté du 22 mars 2005 fixant la liste des vaccinations que
les sages-femmes sont autorisées à pratiquer
[30] JO NOR : SAN H0523848A. Arrêté du 12 octobre 2005 modifiant l’arrêté du 23 février
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janvier 2009, 42-43
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Disponible sur: http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1133.pdf
Adresse utile :
RENACOQ
Disponible sur: http://www.invs.sante.fr/recherche/index2.asptxtQuery=RENACOQ
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10. ANNEXES
10.1 BULLETIN DE LIAISON VILLE HOPITAL DU POLE MERE ENFANT
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10.2 CALENDRIER VACCINAL 2009
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10.3 GRILLE DE SAISIE PHASE 1
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10.4 GRILLE DE SAISIE PHASE 2
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10.5 GUIDE D’UTILISATION PHASE 1
Identification : on recueille les données nécessaires pour le rappel téléphonique comprenant
nom, prénom, deux numéros de téléphone (fixe et portable).
Nom de l’enfant
Le numéro de fiche correspond au numéro du couple avec en plus la mention P ou M pour le
père ou la mère. Les numéros sont attribués en fonction des dates de sortie de la maternité.
La date de sortie permet de calculer la date de rappel.
Le nom médecin traitant/ référent avec sa ville d’exercice
La mention refus de l’enquête pour l’accord des parents.
La mention NA correspond à non applicable.
1 père/mère : P pour le père, M pour la mère
2 Age : en année, le jour de la naissance de l’enfant
3 Obstacle linguistique (N, D, I) : N= normal, D=difficile, I= impossible
4 Entretien n°1 : oui ou non ou impossible (absence, barrière de la langue, refus de répondre
au questionnaire…)
Autres critères de vaccination depuis 2005 Autres que la grossesse actuelle
Depuis le 19 mars 2004 le Haut conseil de la santé publique préconise une vaccination pour :
- les adultes ayant un projet parental et à l’occasion d’une grossesse (ici tous nos patients)
- pour l’ensemble du personnel soignant, y compris dans les établissements d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes
- les membres de l’entourage familial d’un nourrisson, c’est-à-dire les adultes n’ayant pas
reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années,
5 - pour l’adulte en charge de la garde du nourrisson pendant ses 6 premiers mois.
a : professions de santé = médecins de toutes spécialités, infirmières, sages-femmes, ASH,
secrétaires médicales, réflexologues, assistantes maternelles, éducatrices spécialisées…
b : naissance depuis janvier 2005 : les recommandations auraient du être déjà appliquées
c : en contact avec un cas de coqueluche : à l’âge adulte, ou si le patient dit qu’on a évoqué le
diagnostic chez lui
d : en contact avec un nouveau-né de moins de 6 mois
6 Que savez-vous de la coqueluche
On pourra mettre des commentaires sur ce que répondent les parents
a: rien= jamais entendu parler
b: un peu= le patient en a déjà entendu parler, connaît le vaccin dans l’enfance, mais ne
connaît pas les symptômes ni la gravité de la maladie chez le nouveau-né.
c: maladie de l’enfant = le patient connaît le symptôme principal (la toux). Il sait qu’elle touche
principalement les enfants mais ne connaît pas la gravité de la maladie.
d: danger bébé= le patient sait qu’il y a des risques pour les jeunes nourrissons, risques de
décès, recrudescence en France, les symptômes, les vaccinations
7 Connaissez-vous l’utilité du vaccin pour les adultes Oui / Non
Oui= je sais que le vaccin protège mon enfant
8 D'après vous, quand avez-vous été vacciné la dernière fois (hors grippe/voyage)
On exclut les vaccins réalisés pour les voyages à l’étranger (typhoïde, fièvre jaune, hépatite A),
le BCG, l’hépatite B, la grippe.
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a: avant 1999 : dernière vaccination datant de plus de 10 ans
b: entre 99 et 2007 : dernière vaccination datant de moins de 10 ans mais plus de 2ans
c:

a vaccin fait
b vaccin non fait
c patient non joint (absence, faux numéro, ne répond pas)
d: ne sait pas, ne se rappelle pas, ne comprend pas la question (barrière de la langue)
23 Qui vous a vacciné en cas de vaccination post-partum.
a: MG= médecin généraliste; b: MR= médecin remplaçant; c: MT= médecin du travail
d: GO= gynéco-obstétricien; e: SF= sage-femme; f: P= pédiatre; g: SP=autre spécialiste,
h : PMI= Protection maternelle et infantile
24 réponse patient a
Si non, pourquoi
a: pas le temps
b: oubli
c: pas de MG
d: ordonnance perdue
e: pas d'accord
f: autre
25 réponse patient b
si non pourquoi
a: pas le temps
b: oubli
c: pas de MT
d: ordonnance perdue
e: pas d'accord
f: autre
g: vaccin à jour vérifié par Médecin
26 Patient finalement immunisé à 6 semaines post-partum: Oui/Non/ = on ne sait pas
27 Stratégie efficace: concerne les patients a et b de la question n°16 : Oui /Non / = on ne
sait pas
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10.6 GUIDE D’UTILISATION PHASE 2
Changement de couleur de feuille pour bien différencier le changement de méthode.
Identification : on recueille les données nécessaires pour le rappel téléphonique comprenant
nom, prénom, deux numéros de téléphone (fixe et portable).
Nom de l’enfant
Le numéro de fiche correspond au numéro du couple avec en plus la mention P ou M pour le
père ou la mère. Les numéros sont attribués en fonction des dates de sortie de la maternité.
Ils seront poursuivis pour la phase 2.
La date de sortie permet de calculer la date de rappel. Le nom médecin traitant/ référent
avec sa ville d’exercice.
La mention refus de l’enquête pour l’accord des parents.
La mention NA correspond à non applicable.
1 père/mère : P pour le père, M pour la mère
2 Age : en année, le jour de la naissance de l’enfant
3 Obstacle linguistique (N, D, I) : N= normal, D=difficile, I= impossible
4 Entretien n°1 : oui ou non ou impossible (absence, barrière de la langue, refus de répondre
au questionnaire…)
Autres critères de vaccination depuis 2005 Autre que la grossesse actuelle
Depuis le 19 mars 2004 le Haut conseil de la santé publique préconise une vaccination pour :
- les adultes ayant un projet parental et à l’occasion d’une grossesse (ici tous nos patients)
- pour l’ensemble du personnel soignant, y compris dans les établissements d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes
- les membres de l’entourage familial d’un nourrisson, c’est-à-dire les adultes n’ayant pas
reçu de vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années,
5
- pour l’adulte en charge de la garde du nourrisson pendant ses 6 premiers mois,
a : professions de santé = médecins de toutes spécialités, infirmières, sages-femmes, ASH,
secrétaires médicales, réflexologues, assistantes maternelles, éducatrices spécialisées…
b : naissance depuis janvier 2005: les recommandations auraient dû être déjà appliquées
c : en contact avec un cas de coqueluche: à l’âge adulte, ou si le patient dit qu’on a évoqué le
diagnostic chez lui
d : en contact avec un nouveau-né de moins de 6 mois
6 Que savez-vous de la coqueluche
On pourra mettre des commentaires sur ce que répondent les parents
a: rien= jamais entendu parler
b: un peu= le patient en a déjà entendu parler, connaît le vaccin dans l’enfance, mais ne
connaît pas les symptômes ni la gravité de la maladie chez le nouveau-né.
c: maladie de l’enfant = le patient connaît le symptôme principal (la toux). Il sait qu’elle touche
principalement les enfants mais ne connaît pas la gravité de la maladie.
d: danger bébé= le patient sait qu’il y a des risques pour les jeunes nourrissons, risques de
décès, recrudescence en France, les symptômes, les vaccinations
7 Connaissez-vous l’utilité du vaccin pour les adultes Oui / Non
Oui= je sais que le vaccin protège mon enfant
8 D'après vous, quand avez-vous été vacciné la dernière fois (hors grippe/voyage)
On exclut les vaccins réalisés pour les voyages à l’étranger (typhoïde, fièvre jaune hépatite A),
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le BCG, l’hépatite B, la grippe.
a: avant 1999 : dernière vaccination datant de plus de 10 ans
b: entre 99 et 2007 : dernière vaccination datant de moins de 10 ans mais plus de 2ans
c:

20 Entretien en visite de sortie : Oui/Non
21 Vaccin fait durant le séjour à la maternité : Oui/Non
22 Parent a ou b question 16 non vacciné car : (réponse non à la question 21)
a- pas de visite extérieure pour amener le vaccin au parent.
b- ne veut pas être vacciné durant l’hospitalisation
c- Pas le temps d’acheter le vaccin
d- Autres
23 Rappel téléphonique à 6 semaines : Oui/Non/NA
Non= oubli, faux numéro,
Ne pas rappeler si d et e à la question n°16, ou si Non à la question N°19 : noter NA, ou si oui
à la question 21
24 Réponse du patient a, b ou c à la question 16 (= patient éligible ou probablement éligible
ou probablement non éligible)
a vaccin fait
b vaccin non fait
c patient non joint (absence, faux numéro, ne répond pas)
d: ne sait pas, ne se rappelle pas, ne comprend pas la question (barrière de langue)
25 Qui vous a vacciné en cas de vaccination post-partum.
a: MG= médecin généraliste; b: MR= médecin remplaçant; c: MT= médecin du travail
d: GO= gynéco-obstétricien; e: SF= sage-femme; f: P= pédiatre; g: SP=autre spécialiste,
h : PMI= Protection maternelle et infantile
26 réponse patient a
Si non vacciné, pourquoi
a: pas le temps
b: oubli
c: pas de MG
d: ordonnance perdue
e: pas d'accord
f: autre
27 réponse patient b et c
si non vacciné, pourquoi
a: vaccin à jour vérifié par Médecin
b: pas le temps
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c: oubli
d: pas de MT
e: pas d'accord
f: ordonnance perdue
g: autre
28 Patient finalement immunisé à 6 semaines post-partum: Oui/Non/ = on ne sait pas
29 Stratégie efficace: concerne les patients a et b de la question n°16 : Oui /Non / = on ne
sait pas
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10.7 GUIDE DES ENTRETIENS AVEC LES PARENTS PHASE 1
1) Bonjour, je suis Mlle Flament / Mlle Verstraete interne dans le service de pédiatrie.
Nous réalisons actuellement une enquête sur la coqueluche.
Acceptez-vous d’y participer, sachant qu’elle ne vous engage en rien sur le plan médical
pour la suite
Réponse NON : on ne remplit pas la fiche mais dans un cadre déontologique, les
informations sont données (discours) et l’ordonnance remise si besoin. La fiche est
comptabilisée en cochant « refus de l’enquête ».
Réponse OUI : Nous allons vous poser quelques questions, il n’y en a pas pour longtemps.
2) Questionnaire : 5 à 10 minutes environ.
3) Discours tenu aux parents pour leur information:
- Il y a une épidémie de coqueluche en France et en Suisse depuis quelques années.
- La coqueluche est une maladie qui se caractérise par des quintes de toux (l’enfant
tousse 20 fois de suite, 20 à 30 fois par jour, le jour et surtout la nuit).
- Les adultes ne sont souvent pas à jour pour la vaccination contre la coqueluche et la
coqueluche de l’adulte n’est souvent pas reconnue (bronchite « ordinaire »).
- Ce sont souvent les parents qui transmettent la coqueluche aux nourrissons.
- Chez les nourrissons, les quintes de toux provoquent des pauses respiratoires et un
risque de décès.
- Les bébés ne sont protégés par le vaccin qu’après les 4 doses soit vers 16/18 mois.
- Nous vous proposons donc une ordonnance pour remettre vos vaccins à jour et
protéger votre enfant.
4) Visite de sortie :
- carnet de vaccination parental à voir
- ordonnances données
Merci d’avoir répondu à nos questions, nous vous rappellerons dans 6 semaines environ afin
de savoir si vous avez pu mettre à jour votre vaccination anticoquelucheuse.
5) Rappel téléphonique :
Bonjour, je suis Mlle Flament, interne dans le service de pédiatrie de l’hôpital de St Julien en
Genevois. Nous nous sommes rencontrés à la maternité lors de la naissance de votre
enfant.
Comment va votre enfant
Je vous appelle pour savoir si vous avez pu mettre vos vaccinations à jour.
Fin du questionnaire.
Merci et bonne continuation
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10.8 GUIDE DES ENTRETIENS AVEC LES PARENTS PHASE 2
1) Bonjour, je suis Mlle Flament / Mlle Verstraete interne dans le service de pédiatrie.
Nous réalisons actuellement une enquête sur la coqueluche.
Acceptez-vous d’y participer, sachant qu’elle ne vous engage en rien sur le plan médical
pour la suite
Réponse NON : on ne remplit pas la fiche mais dans un cadre déontologique, les
informations sont données (discours) et l’ordonnance remise si besoin. La fiche est
comptabilisée en cochant « refus de l’enquête ».
Réponse OUI : Nous allons vous poser quelques questions, il n’y en a pas pour longtemps.
2) Questionnaire : 5 à 10 minutes environ.
3) Discours tenu aux parents pour leur information:
- Il y a une épidémie de coqueluche en France et en Suisse depuis quelques années.
- La coqueluche est une maladie qui se caractérise par des quintes de toux (l’enfant
tousse 20 fois de suite, 20 à 30 fois par jour, le jour et surtout la nuit).
- Les adultes ne sont souvent pas à jour pour la vaccination contre la coqueluche et la
coqueluche de l’adulte n’est souvent pas reconnue (bronchite « ordinaire »).
- Ce sont souvent les parents qui transmettent la coqueluche aux nourrissons.
- Chez les nourrissons, les quintes de toux provoquent des pauses respiratoires et un
risque de décès.
- Les bébés ne sont protégés par le vaccin qu’après les 4 doses soit vers 16/18 mois.
- Nous vous proposons donc une ordonnance pour remettre vos vaccins à jour et
protéger votre enfant.
- Si vous le souhaitez, nous pouvons durant votre séjour à la maternité réaliser les
vaccinations. Pour cela nous avons besoin de votre carnet de santé ou carte de
vaccination et que vous nous apportiez le vaccin acheté en pharmacie.
- Pour le papa, la vaccination ne pourra être faite que de 9h à 18h en semaine ou de
9h à 14h le week-end.
- Merci d’avoir répondu à nos questions.
4) Remise des ordonnances à la première visite
5) Visite de sortie :
- carnet de vaccination parental à voir
- réalisation du vaccin si possible
6) Si vaccin non réalisable :
Nous vous rappellerons dans 6 semaines environ afin de savoir si vous avez pu mettre à jour
votre vaccination anticoquelucheuse.
7) Rappel téléphonique :
Bonjour, je suis Mlle Flament, interne dans le service de pédiatrie de l’hôpital de St Julien en
Genevois. Nous nous sommes rencontrés à la maternité lors de la naissance de votre
enfant.
Comment va votre enfant
Je vous appelle pour savoir si vous avez pu mettre vos vaccinations à jour.
Fin du questionnaire.
Merci et bonne continuation.
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10.9 ORDONNANCE DELIVREE A LA MATERNITE
ôpital Intercommunal Sud-Léman Valserine
BP 110
74164 Saint Julien en Genevois Cedex
04 50 49 65 65
Service de Pédiatrie
Tél. : 04.50.49.65.73
Fax : 04.50.49.66.94
A Saint-Julien-en-Genevois,
Le
Chef de Service :
Dr Catherine DURAND
Praticien Hospitalier :
Dr Anne-Pascale OURY
Dr Charlotte TOURNAN
Dr Alexander SEIZ
Attachés :
Dr Bruno MAZAURIC
Nom :
Prénom :
Faire pratiquer par le médecin de votre choix dans les 4 semaines suivants la
sortie de la maternité :
- BOOSTRIX TETRA ou REPEVAX : un vaccin
Le vaccin peut être pratiqué pendant l’allaitement.
Faire vérifier par votre médecin traitant l’état de vos vaccinations
Docteur
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10.10 BROCHURE D’INFORMATION COQUELUCHE DELIVREE A LA MATERNITE DE
ST VINCENT DE PAUL (EXISTE AUSSI EN FRANÇAIS)
Avec l’aimable participation du Docteur Christine FRANCOUAL
Vaccination against Whooping Cough (Pertussis) :
BOOSTRIXTETRA ® or REPEVAX ®
For the newborn’s family circle
Vaccinate adults to protect children
Whooping cough (also called Pertussis) is a very contagious respiratory disease. There is
currently a pertussis outbreak. This disease is especially dangerous for young infants (it is
the first cause of death by bacterial infection for infants under two months).
Infants are infected by one of their parents in 43% of the cases. Adults catch whooping
cough because the vaccine they were given as children is no more effective. Moreover,
whooping cough diagnosis on adults comes often late, as clinical symptoms of the disease at
its early stages are very common. Adults can then infect the newborn that is not yet
protected by the vaccine. (Primary immunization consists in 3 injections, when the infant is 2,
3 and 4 months old. Protection will only be effective after these 3 injections have been
given).
The Vaccination Technical Committee has therefore recommended to vaccinate :
• During pregnancy :
The father during the mother’s pregnancy
The mother, as soon as possible after delivery
• Outside pregnancy : the adults who are prone to become parents during the months
or years to come
The aim is to vaccinate parents in order to protect unimmunized newborn babies, while
they are waiting for vaccination.
Adults should get a vaccination boost of DTP (Diphtheria-Tetanus-Pertussis) every 10 years
to maintain protection. Yet, if one or several cases of whooping cough appear, the common
10 year period can be shortened to 2. In extension, this period can also be shortened in
case of pregnancy.
Adult vaccination uses a combination vaccine protecting against Diphtheria, Tetanus, Polio
and Pertussis (Whooping Cough). No Pertussis-only vaccine is available.
The pertussis vaccines available are BOOSTRIXTETRA ® (GlaxoSmithKline) and
REPEVAX ® (Sanofi Pasteur).
Unlike the old vaccines against pertussis (Whooping Cough), Boostrixtetra ® and Repevax ®
are well tolerated.
Mothers can be vaccinated even while breast-feeding.
Don’t forget to check your vaccine coverage and consult your treating physician for further
information and/or get vaccinated if needed.
For more information :
• BEH n°31-32 on July 24th, 2007-09-07
http://www.invs.sante.fr/BEH/2007/31_32/beh_31_32_2007.pdf
• INPES : « vaccination : ouvrons le dialogue »
http://www.inpes.sante.fr
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SERMENT D’HIPPOCRATE
Serment d’Hippocrate proposé par l’Ordre national des Médecins
Révision 1996
"Au moment d’être admise à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois
de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses
éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune
discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles
sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la
contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs
conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité
des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai
pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admise dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçue à
l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à
corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies.
Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je
n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les
perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses ; que je sois déshonorée et méprisée si j’y manque."
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FLAMENT Emilie
Evaluation des pratiques professionnelles d’une maternite de proximité autour de la vaccination
postnatale des parents contre la coqueluche.
Etude réalisée à la maternité de niveau 1 de l’Hôpital Sud Léman Valserine à Saint Julien en
Genevois (74).
Nb f. 84, ill. 31
Thèse Médecine : Lyon 2009 ; n°
Contexte - L’incidence de la coqueluche chez le nourrisson ne diminue pas en France, où les
recommandations vaccinales ciblées cocooning des parents sont peu suivies.
Objectifs et méthode - Sont étudiés en 2009 deux groupes de 188 et 190 parents de nouveau-nés,
en proposant 2 interventions :
- information et prescription d’une ordonnance (si éligibilité) en sortie de maternité pour les
deux parents en phase 1,
- proposition de vaccination en maternité pour les deux parents assortie de la délivrance de
l’ordonnance à la sortie en phase 2.
Les taux de vaccination des 2 groupes ont été réévalués 6 semaines après la sortie de maternité.
Résultats - Seuls 8% des parents ont reçu une valence coqueluche dans les dix ans. A la fin de la
phase 1, plus de la moitié des parents sont vaccinés (53%). En phase 2, 43% sont immunisés en
sortie de maternité. La simple proposition de vaccination en maternité est significativement moins
efficace que la délivrance d’une ordonnance à la sortie. A l’issue de la phase 2, 64% des parents
sont vaccinés. La proposition de vaccination des deux parents en maternité assortie de la délivrance
d’une ordonnance à la sortie est significativement plus efficace que la simple délivrance d’une
ordonnance à la sortie.
Conclusion – La promotion des vaccinations parentales en maternité par le pédiatre est simple et
efficace. Nous discutons la nécessaire complémentarité des rôles, et les interactions entre l’équipe
périnatale et le médecin généraliste, dans le réseau informel de proximité.
MOTS-CLES :
- Bordetella pertussis - Nouveau-nés - soins
- Coqueluche - Vaccination - Santé Publique
- Vaccin anticoquelucheux - Calendrier vaccinal
- Vaccination des enfants
- Coqueluche - Prévention
JURY :
Président : Monsieur le Professeur Daniel FLORET
Membres : Monsieur le Professeur Cyrille COLIN
Monsieur le Professeur Olivier CLARIS
Monsieur le Professeur Gilbert SOUWEINE
Madame le Docteur Catherine DURAND
DATE DE SOUTENANCE : 23 septembre 2009
ADRESSE DE L'AUTEUR :
FLAMENT Emilie
6 rue de Fauverney
21 110 MAGNY SUR TILLE
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