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Consultez la thèse - L'Union Régionale des Professionnels de santé ...

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1. INTRODUCTION<br />

1.1 CONTEXTE<br />

La survenue <strong>de</strong> plusieurs cas <strong>de</strong> coqueluche au sein <strong>de</strong> l’équipe soignante <strong>de</strong> l’hôpital Sud<br />

Léman Valserine <strong>de</strong> Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) et <strong><strong>de</strong>s</strong> hospitalisations<br />

pédiatriques régulières nous rappellent que <strong>la</strong> coqueluche reste un problème d’actualité.<br />

En France, entre 2000 et 2005, sur 31 foyers <strong>de</strong> coqueluche signalés en établissement <strong>de</strong><br />

santé, 6 étaient survenus dans un service <strong>de</strong> maternité, 6 autres en pédiatrie et 4 dans un<br />

service <strong>de</strong> néonatologie [1]. En 2004, l’OMS 1 soulignait que <strong>la</strong> coqueluche touchait 50<br />

millions <strong>de</strong> personnes et qu’elle tuait 300 000 personnes chaque année dans le mon<strong>de</strong>.<br />

Cependant, grâce à l’introduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> vaccination, 760 000 décès ont pu être évités chaque<br />

année [2].<br />

La coqueluche pose donc actuellement <strong>de</strong>ux problèmes :<br />

- celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche du petit nourrisson, non ou incomplètement vacciné, qui<br />

présente les formes graves, voire mortelles, [3]<br />

- celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong> l’adulte, responsable d’une toux pénible et prolongée à<br />

l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> dissémination du germe.<br />

Au vu <strong>de</strong> ces risques importants, <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche du petit nourrisson constitue<br />

pour les professionnels <strong>de</strong> santé périnatale une préoccupation majeure dans <strong>la</strong> pratique<br />

quotidienne.<br />

Nous disposons <strong>de</strong> référentiels scientifiques à haut niveau <strong>de</strong> preuve concernant les<br />

recommandations pour <strong>la</strong> prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche du nourrisson. Ils reposent sur <strong>la</strong><br />

stratégie du « cocooning » qui consiste à vacciner l’entourage pour protéger le nourrisson<br />

non ou encore incomplètement vacciné et à risque <strong>de</strong> forme grave <strong>de</strong> coqueluche [4, 5, 6].<br />

De plus, plusieurs étu<strong><strong>de</strong>s</strong> démontrent <strong>la</strong> rentabilité médico-économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> vaccination<br />

coqueluche chez l’adolescent et l’adulte aux USA en 2005 et en Allemagne en 2008 [7, 8].<br />

1.2 CONSTAT EN FRANCE<br />

La vaccination s’est généralisée dès 1959 avec Vaxicoq® puis en 1966 avec les vaccins<br />

combinés Tétracoq® et DTCP®, ce qui a permis d’obtenir une couverture vaccinale <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 95% <strong>de</strong>puis 1994, <strong>la</strong>issant espérer l’éradication <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche. Cependant l’inci<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche reprend <strong>de</strong>puis 1991 une progression croissante en raison d’une<br />

diminution progressive <strong>de</strong> l'immunité <strong><strong>de</strong>s</strong> adultes liée à l'absence <strong>de</strong> rappels, vaccinaux ou<br />

naturels [9, 10, 11].<br />

Ainsi, entre 1996 et 2005 en France, 1 688 cas <strong>de</strong> coqueluche ont été recensés chez les<br />

enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 mois dont 63% <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 mois :<br />

- 96% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas ont été hospitalisés, 17% justifiaient <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> réanimation,<br />

- 32 nourrissons sont décédés (2%) dont 28 (88%) <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 3 mois.<br />

L’inci<strong>de</strong>nce chez les moins <strong>de</strong> 3 mois a doublé durant cette pério<strong>de</strong> pour atteindre en 2005 le<br />

taux <strong>de</strong> 276 pour 100 000.<br />

La source <strong>de</strong> contamination était retrouvée une fois sur 2 et dans ce cas, l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

contamination était pour 55% les parents, pour 25% <strong>la</strong> fratrie.<br />

L’adulte ma<strong>la</strong><strong>de</strong> est donc responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> contamination <strong><strong>de</strong>s</strong> nourrissons et plus<br />

particulièrement les parents comme le démontre le réseau <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> l’institut <strong>de</strong><br />

veille sanitaire RENACOQ 2 qui étudie <strong>de</strong>puis 1996 l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> cas <strong>de</strong> coqueluche<br />

pédiatrique en France.<br />

1 OMS : Organisation Mondiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé<br />

2 RENACOQ : Réseau <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce pédiatrique hospitalière<br />

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