06.01.2015 Views

Consultez la thèse - L'Union Régionale des Professionnels de santé ...

Consultez la thèse - L'Union Régionale des Professionnels de santé ...

Consultez la thèse - L'Union Régionale des Professionnels de santé ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

7.6.3 Gynéco-Obstétricien<br />

Il est un interlocuteur privilégié, qui a accès aux adolescentes, et aux jeunes femmes. Il doit<br />

parler <strong><strong>de</strong>s</strong> vaccinations. Du fait d’une campagne publicitaire intense, les Gynéco-<br />

Obstétriciens se sont appropriés <strong>la</strong> vaccination contre le papillomavirus humain, mais<br />

contribuent encore très peu à <strong>la</strong> vaccination anticoquelucheuse. L’intérêt financier <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>la</strong>boratoires sur le vaccin contre le papillomavirus humain est important et a suscité une<br />

campagne marketing intense auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> prescripteurs dont les gynécologues. Pour rappel,<br />

le cout du vaccin Gardasil® est en 2008 <strong>de</strong> 135,59 euros pour chacune <strong><strong>de</strong>s</strong> 3 injections<br />

nécessaires soit plus <strong>de</strong> 400 euros au total par patiente vaccinée, versus 27,62 euros pour <strong>la</strong><br />

dose unique recommandée du dTPCa.<br />

7.6.4 Pédiatre<br />

Très investi dans les vaccinations <strong><strong>de</strong>s</strong> nourrissons et enfants, il ne doit pas oublier les<br />

adolescents et les parents.<br />

7.6.5 Sage-femme<br />

Son rôle en matière <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine préventive a été renforcé par les textes <strong>de</strong> 2005 lui<br />

autorisant <strong>la</strong> prescription et <strong>la</strong> pratique <strong><strong>de</strong>s</strong> vaccinations. L’implication croissante <strong><strong>de</strong>s</strong> sagesfemmes<br />

dans les consultations pré et postnatales (suivi <strong><strong>de</strong>s</strong> grossesses physiologiques)<br />

renforce cette mission. Elle peut donc intervenir pour les conseils, prescriptions et réalisation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> vaccins anticoquelucheux chez les femmes, mais en principe pas chez les conjoints<br />

[29,30].<br />

7.6.6 Puéricultrices, infirmiers Diplômés d’Etat<br />

Ils conseillent et ai<strong>de</strong>nt au dépistage <strong><strong>de</strong>s</strong> parents éligibles. Ils peuvent vacciner les parents<br />

sur prescription médicale (article R.4311-7 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> sante publique).<br />

7.7 AUTRES STRATEGIES DE PREVENTION DE LA COQUELUCHE<br />

La prévention <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche du nourrisson repose sur 2 types d’approche :<br />

- Approche indirecte : immunisation <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants avec rappel à l’adolescence puis à<br />

l’âge adulte ainsi que l’immunisation <strong><strong>de</strong>s</strong> adultes.<br />

- Approche directe : Vaccination pendant <strong>la</strong> grossesse ou vaccination du nouveau-né<br />

juste après <strong>la</strong> naissance afin qu’il développe <strong><strong>de</strong>s</strong> anticorps.<br />

Il n’est pas prouvé que les anticorps anticoqueluches <strong>de</strong> <strong>la</strong> mère protègent efficacement<br />

l’enfant. L’immunisation à <strong>la</strong> naissance est elle aussi très discutée et pourrait modifier<br />

l’immunité future <strong>de</strong> l’enfant. [41] En effet, du fait <strong>de</strong> l’immaturité du système immunitaire,<br />

plusieurs vaccinations infantiles doivent être différées <strong>de</strong> plusieurs semaines à cause d’un<br />

risque <strong>de</strong> réponse limitée (sauf BCG, Hépatite B). De plus, <strong>la</strong> présence d’anticorps maternels<br />

pourrait gêner <strong>la</strong> synthèse <strong><strong>de</strong>s</strong> anticorps propres à l’enfant.<br />

Par contre, <strong>la</strong> vaccination du nouveau-né prématuré doit être effectuée dès le 2ème mois <strong>de</strong><br />

vie extra-utérine, sans correction par rapport au terme. Il est recommandé <strong>de</strong> vacciner<br />

l’enfant grand prématuré avant sa sortie <strong>de</strong> l’hôpital, le cas échéant, et <strong>de</strong> le gar<strong>de</strong>r sous<br />

surveil<strong>la</strong>nce cardio-respiratoire pendant les quarante-huit heures qui suivent en raison <strong>de</strong><br />

risques d’apnées et bradycardies possibles. (Gui<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> vaccinations 2008) [42].<br />

Ainsi, <strong>la</strong> stratégie cocooning reste <strong>la</strong> meilleure façon <strong>de</strong> protéger les nouveau-nés<br />

même si elle nécessite un important programme <strong>de</strong> vaccination chez l’adulte. La réalisation<br />

effective <strong>de</strong> ces vaccins doit être rendue possible autour <strong><strong>de</strong>s</strong> naissances à risque, en<br />

maternité et dans les services <strong>de</strong> néonatologie.<br />

Page 55 sur 84

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!