Consultez la thèse - L'Union Régionale des Professionnels de santé ...
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appels étaient nécessaires avant <strong>de</strong> joindre <strong>la</strong> famille. Les rappels ont été bien acceptés<br />
puisque les parents étaient prévenus <strong>de</strong> ce rappel. Un seul membre <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille était<br />
interrogé pour le couple. Une seule mère a parlé d’effets secondaires suite à <strong>la</strong> vaccination<br />
<strong>de</strong> type érythème prurigineux spontanément résolutif.<br />
Le rappel téléphonique que nous avions fixé à 6 semaines, était peut être trop précoce. En<br />
effet, plusieurs parents, notamment ceux qui <strong>de</strong>vaient faire vérifier leur carnet <strong>de</strong> vaccination,<br />
nous ont dit avoir prévu leur propre vaccination conjointement avec l’examen <strong><strong>de</strong>s</strong> 2 mois du<br />
nourrisson. Ce<strong>la</strong> peut retar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> vaccination par rapport aux recommandations mais<br />
contribue sans doute à sous-estimer notre pourcentage <strong>de</strong> couverture en fin d’étu<strong>de</strong>. Le<br />
rappel téléphonique a probablement servi <strong>de</strong> « re<strong>la</strong>nce » auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> parents non encore<br />
vaccinés. Du fait <strong>de</strong> ces 2 arguments, il aurait été informatif <strong>de</strong> prévoir un second rappel à 3<br />
mois post-partum où nous pouvons espérer une couverture encore meilleure.<br />
6.4 COMPARAISON DES DEUX GROUPES PHASE 1 ET PHASE 2.<br />
Les groupes <strong><strong>de</strong>s</strong> 2 phases d’étu<strong>de</strong> sont comparables en terme <strong>de</strong> nombre <strong>de</strong> patients : 188<br />
inclusions avec 176 entretiens pour <strong>la</strong> phase 1 et 190 inclusions avec 171 entretiens pour <strong>la</strong><br />
phase 2. Il a été plus difficile <strong>de</strong> voir les pères en phase 2 à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> week-ends prolongés<br />
(18 pères absents et 12 en phase 1). La moyenne d’âge <strong><strong>de</strong>s</strong> parents était <strong>de</strong> 31,4 ans, un<br />
peu supérieure à <strong>la</strong> moyenne française pour une première grossesse : cette moyenne d’âge<br />
était <strong>de</strong> 28 ans en l’an 2000 [32]. Nous n’avons pas comparé nos 2 groupes en termes <strong>de</strong><br />
catégorie socio-économique. Par contre, ces 2 groupes étaient non significativement<br />
différents en termes <strong>de</strong> vaccination dTPCa préa<strong>la</strong>ble (8% en phase 1 et 9% phase 2),<br />
d’éligibilité à vaccination, <strong>de</strong> critères supplémentaires <strong>de</strong> vaccination, <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die.<br />
6.5 ETAT DES CONNAISSANCES DES PARENTS AU SUJET DE LA COQUELUCHE<br />
Les connaissances <strong><strong>de</strong>s</strong> parents au sujet <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche sont très faibles. 72% <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
popu<strong>la</strong>tion étudiée ne connaît rien à <strong>la</strong> coqueluche, et parfois même n’en a jamais entendu<br />
parler. A <strong>la</strong> différence d’autres pathologies, comme Alzheimer, <strong>la</strong> dépression, les symptômes<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> AVC, <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> coqueluche est peu médiatisée. Certains patients ont<br />
confondu <strong>la</strong> coqueluche avec <strong>la</strong> rougeole, très médiatisées dans notre région après le décès<br />
d’un enfant en janvier 2009 au cours <strong>de</strong> foyers épidémiques dans les <strong>de</strong>ux Savoie et en<br />
Suisse [16,33]. Cependant au moins 35 % <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes étudiées avaient préa<strong>la</strong>blement un<br />
autre enfant né après 2005, lui-même probablement vacciné et les parents auraient dû<br />
recevoir une information minimale sur <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die à cette occasion. Il est possible que les<br />
explications médicales, lors <strong><strong>de</strong>s</strong> visites systématiques <strong><strong>de</strong>s</strong> nourrissons, soient surtout<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>tinées à convaincre les parents réticents, plus qu’à éc<strong>la</strong>irer les parents compliants aux<br />
vaccinations habituelles.<br />
De même, sur les 32 parents antérieurement vaccinés contre <strong>la</strong> coqueluche, 22 ne<br />
connaissaient rien à cette ma<strong>la</strong>die. Le fait d’être vacciné n’améliore donc pas les<br />
connaissances <strong><strong>de</strong>s</strong> parents sur <strong>la</strong> coqueluche, alors que <strong>la</strong> connaissance du danger <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ma<strong>la</strong>die pour les nouveau-nés est un facteur <strong>de</strong> meilleure vaccination parentale. Peu <strong>de</strong><br />
parents (16%) connaissent l’utilité du vaccin chez l’adulte. Les parents interrogés<br />
connaissent mieux <strong>la</strong> vaccination hépatite B et le BCG, vaccins qui ont beaucoup fait parler<br />
d’eux dans les médias : polémique autour <strong>de</strong> SEP et complications du vaccin BCG ; mais<br />
que nous avons exclus <strong>de</strong> notre étu<strong>de</strong>. La médiatisation <strong>de</strong> possibles effets adverses aurait<br />
donc plus d’impact que <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’information autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique vaccinale pour<br />
l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique.<br />
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