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FACULTE DE MEDECINE DIJON<br />

ANNEE 2012<br />

N°<br />

Modalités de débuts d’exercice professionnel des<br />

internes de médecine générale bourguignons ayant<br />

effectué un SASPAS<br />

Etude descriptive menée à Dijon de novembre 2003 à octobre 2011<br />

<strong>THESE</strong><br />

Présentée<br />

à la Faculté de Médecine de DIJON<br />

et soutenue publiquement le 22 octobre 2012<br />

pour obtenir le grade de Docteur en Médecine<br />

Par Déborah <strong>FRAIZY</strong><br />

Née le 02.12.1985<br />

à Saint Rémy (71)


FACULTE DE MEDECINE DIJON<br />

ANNEE 2012<br />

N°<br />

Modalités de débuts d’exercice professionnel des<br />

internes de médecine générale bourguignons ayant<br />

effectué un SASPAS<br />

Etude descriptive menée à Dijon de novembre 2003 à octobre 2011<br />

<strong>THESE</strong><br />

Présentée<br />

à la Faculté de Médecine de DIJON<br />

et soutenue publiquement le 22 octobre 2012<br />

pour obtenir le grade de Docteur en Médecine<br />

Par Déborah <strong>FRAIZY</strong><br />

Née le 02.12.1985<br />

à Saint Rémy (71)


La Faculté de Médecine de DIJON déclare que les opinions émises dans les thèses<br />

qui lui sont présentées doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et qu'elle<br />

n'entend ne leur donner ni approbation, ni improbation.<br />

COMPOSITION DU JURY<br />

Président :<br />

Directeur de thèse :<br />

Membres :<br />

Mr le Professeur Jean Noël BEIS<br />

Mr le Docteur François MORLON<br />

Mr le Professeur Jean François BESANCENOT<br />

Mr le Professeur Patrick HILLON


REMERCIEMENTS<br />

A mon président de jury, Monsieur le Professeur JN. Beis,<br />

Vous me faites l’honneur de présider cette thèse. Merci de votre aide et de vos précieux<br />

conseils tout au long de l’élaboration de ce travail, ainsi que de la confiance que vous<br />

m’accordez en m’offrant un poste au sein du Département de Médecine Générale. Veuillez<br />

trouver ici le témoignage de mon profond respect.<br />

A François, mon directeur de thèse,<br />

Tu m’as initiée à l’art de la médecine générale. Merci de m’avoir donné le goût de faire de la<br />

médecine générale (en m’accueillant en tant qu’externe voici déjà 5 années) alors que<br />

d’autres possibilités s’ouvraient à moi….Merci d’avoir toujours cru en moi et de m’ avoir<br />

épaulée et soutenue durant mon internat et pendant la réalisation de ce travail.<br />

Au professeur JF Besancenot,<br />

Pour votre enseignement et votre investissement auprès des étudiants. Merci de m'avoir fait<br />

l'honneur d'accepter de juger ce travail.<br />

Au professeur P Hillon,<br />

Vous me faites l’honneur de juger mon travail en participant à ce jury. Veuillez trouver ici<br />

l’expression de mes sincères remerciements.<br />

A monsieur le Docteur d’Athis,<br />

Merci pour votre disponibilité et votre collaboration pour ce lourd travail de statistiques.<br />

A Mesdames Colin et Paquaux (URML de Bourgogne),<br />

Merci d’avoir soutenu ce projet et d’avoir permis matériellement la réalisation de l’enquête<br />

grâce à l’envoi des questionnaires.<br />

A tous mes anciens maîtres de stage, en particulier Corinne et Pascale,<br />

Merci de m’avoir transmis votre savoir et une partie de votre expérience durant mon<br />

internat et d’avoir ainsi conforté mon désir d’exercer la médecine générale. Je vous en serai<br />

toujours reconnaissante….


A mes parents,<br />

Pour m'avoir toujours soutenue et encouragée depuis le début de mes études, quelles que<br />

soient les circonstances. Merci pour votre amour et pour tout le reste.<br />

A Sab, ma « jumelle »,<br />

Tu ne peux être présente à la soutenance de ce travail mais je te remercie pour tes<br />

nombreuses relectures. J’espère être désormais un peu plus disponible pour vous rendre<br />

visite et profiter de Pierrot…<br />

Au personnel soignant du SRAU, de la cardiologie d’Auxerre et de la « chacha »,<br />

A mes ami(e)s,<br />

Katia : amie depuis la 2 ème année puis fidèle co interne durant 3 semestres et bientôt<br />

consoeur au sein du DMG… Merci pour ton soutien et tes relectures très constructives,<br />

notamment lors de l’élaboration de ce projet dans notre bureau « tropical » de la chacha<br />

autour d’une tasse de thé…<br />

Derya : dans 4 jours, ce sera ton tour : tu verras que nos « ateliers thèse » auront<br />

porté leurs fruits. Malgré nos lacunes en informatique, nous avons finalement réussi à force<br />

de persévérance…!<br />

Ma Lolo : pour ta fidélité en amitié, pour m’avoir redonné le sourire et changé les<br />

idées dans les moments difficiles, je t’en serai toujours reconnaissante.<br />

Adeline : sur ton île ensoleillée, tu dois être en train de rédiger ta thèse née un soir<br />

dans un hôtel perdu au fond de l’Inde. Une fois terminée, peut être un nouveau rendez-vous<br />

en terres africaines…<br />

Aurélie, Sibylle : ex « SRAU Girls », merci d’avoir participé à ce travail grâce à vos<br />

relectures attentives. En espérant que « mon couvercle » retrouve bientôt son chemin…<br />

Et bien sûr Camélia (enfin libérée…), Adeline, Leslie et les autres…<br />

A mes collègues qui ont accepté de participer à cette enquête, sans qui ce travail<br />

n’aurait pu être réalisé.<br />

Et à tous ceux que j’ai oubliés…….MERCI POUR VOTRE SOUTIEN.


SERMENT D’HIPPOCRATE<br />

« Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois<br />

de l’honneur et de la probité.<br />

Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses<br />

éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.<br />

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination<br />

selon leur état ou leurs convictions.<br />

J’interviendrai pour les protégér si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur<br />

intégrité ou leur dignité.<br />

l’humanité.<br />

Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de<br />

J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.<br />

Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances<br />

pour forcer leurs consciences.<br />

Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera.<br />

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.<br />

Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à<br />

l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre<br />

les mœurs.<br />

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne<br />

provoquerai jamais la mort délibérément.<br />

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai<br />

rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les<br />

services qui me seront demandés.<br />

J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.<br />

Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ;<br />

que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.»


SOMMAIRE<br />

I. INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1<br />

II. PREAMBULE ........................................................................................................................................... 3<br />

A. Etat des lieux de la médecine générale en France en 2012 ................................................................. 3<br />

1. Démographie médicale .................................................................................................................. 3<br />

a. Généralités .................................................................................................................................. 3<br />

b. Répartition des médecins généralistes sur le territoire français ........................................... 4<br />

c. Les flux migratoires des médecins ........................................................................................... 4<br />

d. Enquête chez les jeunes médecins installés ............................................................................ 4<br />

2. La médecine générale libérale .......................................................................................................5<br />

B. Etat des lieux de la démographie médicale en Bourgogne ................................................................ 5<br />

C. Rappel sur la formation de médecin généraliste en France...............................................................7<br />

1. Les prémices ....................................................................................................................................7<br />

a. La loi Debré .................................................................................................................................7<br />

b. La commission Fougère .............................................................................................................7<br />

c. La Loi Ralite ............................................................................................................................... 8<br />

d. Ordonnance du 24 avril 1996 ................................................................................................... 8<br />

2. La maquette actuelle de médecine générale ............................................................................... 8<br />

3. Le DES de médecine générale....................................................................................................... 9<br />

D. Historique de la mise en place du SASPAS ........................................................................................ 9<br />

E. Le SASPAS à Dijon .............................................................................................................................. 11<br />

III. MATERIEL ET METHODES ........................................................................................................... 12<br />

A. Population étudiée ............................................................................................................................. 12<br />

B. Sources des informations .................................................................................................................. 12<br />

C. Le questionnaire ................................................................................................................................. 12<br />

1. Elaboration .................................................................................................................................... 12


2. Thèmes ........................................................................................................................................... 13<br />

3. Diffusion ........................................................................................................................................ 13<br />

4. Recueil et analyse des données.................................................................................................... 14<br />

5. Coût de l’étude et financement ................................................................................................... 14<br />

IV. RESULTATS ...................................................................................................................................... 15<br />

A. Date d’obtention des réponses .......................................................................................................... 15<br />

B. Taux de participation ........................................................................................................................ 15<br />

C. Données sociodémographiques et cursus de la population étudiée ............................................... 15<br />

1. Sexe et âge moyen ......................................................................................................................... 15<br />

2. Lieu de résidence actuel ............................................................................................................... 16<br />

3. Situation familiale et profession du conjoint ............................................................................. 17<br />

4. Parentalité ..................................................................................................................................... 17<br />

5. Parent proche médecin ................................................................................................................ 17<br />

6. Faculté d’origine............................................................................................................................ 17<br />

7. Choix de la spécialité médecine générale ................................................................................... 17<br />

8. Stage chez le praticien au cours du second cycle ...................................................................... 17<br />

9. Durée du 3 ème cycle ....................................................................................................................... 18<br />

10. Soutenance de thèse ................................................................................................................. 18<br />

11. Formation complémentaire ..................................................................................................... 19<br />

D. Stage SASPAS ..................................................................................................................................... 19<br />

1. Période de réalisation ................................................................................................................... 19<br />

2. Lieu de réalisation et type de patientèle..................................................................................... 19<br />

3. Remplacement préalable ............................................................................................................. 20<br />

4. Motivations principales avant la réalisation du SASPAS ......................................................... 20<br />

5. Conditions d’exercice lors du SASPAS ........................................................................................ 21<br />

a. Nombre de maîtres de stage et sexe ....................................................................................... 21<br />

b. Répartition du temps ............................................................................................................... 22<br />

c. Type de cabinet ......................................................................................................................... 22<br />

d. Orientation d’exercice des maîtres de stage .......................................................................... 22


6. Vision du SASPAS par les internes .............................................................................................. 22<br />

a. Image globale sur le SASPAS ................................................................................................... 22<br />

b. Elément le plus positif.............................................................................................................. 23<br />

c. Autres points forts .................................................................................................................... 23<br />

d. Points faibles ............................................................................................................................ 24<br />

7. Vision sur la formation universitaire ......................................................................................... 24<br />

8. Difficultés rencontrées lors des débuts professionnels ............................................................. 25<br />

9. Réponses aux attentes .................................................................................................................. 25<br />

10. Au final, concernant le projet professionnel ......................................................................... 25<br />

E. La situation professionnelle actuelle des répondants ..................................................................... 25<br />

1. Rôle du SASPAS dans l’élaboration du projet professionnel .................................................... 25<br />

2. Répartition des médecins selon leur activité actuelle .............................................................. 26<br />

3. Les remplaçants ............................................................................................................................ 27<br />

a. Généralités ................................................................................................................................ 27<br />

b. Type de remplacement ........................................................................................................... 28<br />

c. Département de remplacement ............................................................................................. 28<br />

d. Type de commune préférée de remplacement ..................................................................... 29<br />

e. Nombre de semaines travaillées par an ................................................................................. 29<br />

f. Projet et désir d’installation ................................................................................................... 29<br />

4. Les salariés ..................................................................................................................................... 31<br />

a. Généralités ................................................................................................................................ 31<br />

b. Type d’exercice ......................................................................................................................... 32<br />

c. Département d’exercice ........................................................................................................... 32<br />

d. Temps de travail ....................................................................................................................... 32<br />

5. Médecins installés en cabinet libéral .......................................................................................... 33<br />

a. Généralités ................................................................................................................................ 33<br />

b. Date d’installation .................................................................................................................... 33<br />

c. Département d’installation...................................................................................................... 33<br />

d. Durée de remplacement avant l’installation..........................................................................34<br />

e. Comment exercent-ils ...........................................................................................................34


f. Ont-ils bénéficié d’aides à l’installation .............................................................................. 36<br />

g. Comment cherchent-ils leur lieu d’exercice ...................................................................... 36<br />

6. Analyse selon le département ..................................................................................................... 36<br />

7. Poursuite de l’activité actuelle à long terme ........................................................................... 37<br />

F. Influence ressentie du SASPAS sur les compétences et le projet professionnel ............................. 37<br />

V. DISCUSSION ........................................................................................................................................ 40<br />

A. Forces et limites de cette étude ........................................................................................................ 40<br />

1. Choix de la méthode .................................................................................................................... 40<br />

2. Choix des questions ..................................................................................................................... 40<br />

3. Taux de participation ................................................................................................................... 41<br />

4. Biais ................................................................................................................................................ 41<br />

a. Biais de sélection ..................................................................................................................... 42<br />

b. Biais de recrutement ............................................................................................................... 42<br />

c. Biais de mémorisation ..............................................................................................................43<br />

d. Délai ...........................................................................................................................................43<br />

e. Biais de parti pris ......................................................................................................................43<br />

B. Analyse des résultats ....................................................................................................................... 44<br />

1. Caractéristiques des médecins répondants ............................................................................... 44<br />

a. Caractéristiques sociodémographiques................................................................................. 44<br />

b. Cursus ....................................................................................................................................... 45<br />

2. Le stage SASPAS ........................................................................................................................... 49<br />

a. Conditions de réalisation ........................................................................................................ 49<br />

b. Motivations exprimées avant le choix de ce stage ............................................................... 50<br />

c. Satisfaction globale du SASPAS ............................................................................................. 50<br />

3. Situation professionnelle des répondants ................................................................................. 54<br />

a. Rôle du SASPAS dans l’élaboration du projet professionnel .............................................. 54<br />

b. Activité actuelle ........................................................................................................................ 55<br />

c. Les remplaçants ........................................................................................................................ 55<br />

d. Les salariés ................................................................................................................................ 59


e. Les médecins installés ............................................................................................................. 60<br />

f. Poursuite de l’activité à long terme ....................................................................................... 66<br />

4. Influence du SASPAS ................................................................................................................... 67<br />

C. Eléments de réflexion et propositions .............................................................................................. 68<br />

1. La médecine générale en France en 2012 ................................................................................... 68<br />

2. Pistes de travail ............................................................................................................................ 69<br />

a. Modifier la formation actuelle des jeunes généralistes ....................................................... 69<br />

b. Développer des terrains de stages en ambulatoire .............................................................. 70<br />

c. Comment favoriser l’installation en médecine générale ................................................... 72<br />

d. Suggestions d’études complémentaires ................................................................................ 74<br />

VI. CONCLUSION .................................................................................................................................. 75<br />

VII. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 78<br />

VIII. ANNEXES .......................................................................................................................................... 81<br />

A. ANNEXE 1 ........................................................................................................................................... 81<br />

B. ANNEXE 2 .......................................................................................................................................... 81<br />

C. ANNEXE 3 ......................................................................................................................................... 82<br />

D. ANNEXE 4 ........................................................................................................................................ 83<br />

E. ANNEXE 5 ........................................................................................................................................ 90<br />

F. ANNEXE 6 .......................................................................................................................................... 91<br />

G. ANNEXE 7 .......................................................................................................................................... 91<br />

H. ANNEXE 8 .......................................................................................................................................... 91<br />

I. ANNEXE 9 ......................................................................................................................................... 92<br />

J. ANNEXE 10 ........................................................................................................................................ 92<br />

K. ANNEXE 11 ........................................................................................................................................ 92


TABLE DES ILLUSTRATIONS<br />

Carte 1 : les modes d'exercice des nouveaux inscrits (toutes spécialités) en 2010 en Bourgogne ........... 6<br />

Carte 2: densité des médecins généralistes libéraux à l'échelle des bassins de vie .................................. 81<br />

Carte 3: part des médecins nouvellement inscrits dans leur région de formation .................................. 81<br />

INDEX DES TABLEAUX<br />

Tableau 1 : modes d'exercice de la médecine générale en France au 1 er juin 2011 ...................................... 3<br />

Tableau 2: effectif des médecins généralistes bourguignons au 1 er juin 2011 ..............................................5<br />

Tableau 3: modes d'exercice des nouveaux inscrits (toutes spécialités) à l'Ordre en 2010 ...................... 6<br />

Tableau 4: types de patientèle rencontrées en SASPAS ............................................................................ 20<br />

Tableau 5 : type de cabinet de réalisation du SASPAS ............................................................................... 22<br />

Tableau 6: raisons invoquées pour le rôle du SASPAS sur le projet professionnel actuel ..................... 26<br />

Tableau 7 : tableau récapitulatif des caractéristiques sociodémographiques selon la situation actuelle<br />

des répondants ............................................................................................................................................... 27<br />

Tableau 8 : comparaison du département de SASPAS et des départements de remplacements .......... 28<br />

Tableau 9 : type de commune préférée par les remplaçants .................................................................... 29<br />

Tableau 10 : comparaison des départements de 2 nd cycle, de SASPAS, de résidence et d'installation ..34<br />

Tableau 11 : moyens pour trouver leur lieu d'installation .......................................................................... 36<br />

Tableau 12 : souhait de poursuivre l'activité actuelle selon le statut des répondeurs ............................. 37<br />

Tableau 13: département de résidence des répondants .............................................................................. 91<br />

Tableau 14 : profession du conjoint .............................................................................................................. 91<br />

Tableau 15: points faibles du SASPAS ........................................................................................................... 91<br />

Tableau 16 : types de communes selon l’activité actuelle.......................................................................... 92<br />

Tableau 17 : départements de résidence, de SASPAS et du lieu d’activité actuelle ................................ 92<br />

Tableau 18 : projets en cas changement d'activité professionnelle .......................................................... 92


TABLE DES FIGURES<br />

Figure 1 : évolution du nombre de SASPAS à la faculté de Dijon ............................................................... 11<br />

Figure 2 : distribution des sexes des répondants ........................................................................................ 15<br />

Figure 3 : répartition des répondants selon leur année de naissance ....................................................... 16<br />

Figure 4 : taille de la commune de résidence des répondants ................................................................... 16<br />

Figure 5 : réalisation d'un stage en médecine générale au cours du second cycle .................................. 18<br />

Figure 6 : soutenance de thèse en fonction de l'année de SASPAS ........................................................... 18<br />

Figure 7 : effectif en fonction du semestre de réalisation du SASPAS ...................................................... 19<br />

Figure 8 : lieu de réalisation du SASPAS ..................................................................................................... 20<br />

Figure 9 : motivations avant la réalisation du SASPAS .............................................................................. 21<br />

Figure 10 : note globale du SASPAS .............................................................................................................. 23<br />

Figure 11 : élément le plus positif au cours du SASPAS............................................................................... 23<br />

Figure 12 : autres points forts du SASPAS ................................................................................................... 24<br />

Figure 13: rôle du SASPAS sur le projet professionnel ................................................................................ 25<br />

Figure 14: situation des répondants au moment de l'enquête .................................................................. 26<br />

Figure 15 : situation actuelle des répondants selon le sexe ........................................................................ 27<br />

Figure 16 : type d'activité envisagée par les remplaçants .......................................................................... 30<br />

Figure 17 : principaux freins à l'installation ................................................................................................. 31<br />

Figure 18: structures d'exercice des salariés ................................................................................................. 32<br />

Figure 19 : médecins installés par année de SASPAS .................................................................................. 33<br />

Figure 20 : type de cabinet des médecins installés .....................................................................................34<br />

Figure 21 : mode d'installation ...................................................................................................................... 35<br />

Figure 22: lieu d'exercice des installés .......................................................................................................... 35<br />

Figure 23 : influence du SASPAS sur les conditions d’exercice (actuel ou futur) ................................... 38<br />

Figure 24 : influence du SASPAS sur les compétences acquises ............................................................... 39


GLOSSAIRE<br />

- AJMGB : Association des Jeunes Médecins Généralistes Bourguignons<br />

- ANEMF : Association Nationale des Etudiants en Médecine de France<br />

- ARS : Agence Régionale de Santé<br />

- CESP : Contrat d’Engagement Service Public<br />

- CHU : Centre Hospitalier Universitaire<br />

- CNOM : Conseil National de l’Ordre des Médecins<br />

- DCEM : Deuxième Cycle des Etudes Médicales<br />

- DES : Diplôme d'Etudes Spécialisées<br />

- DESC : Diplôme d'Etudes Spécialisées Complémentaires<br />

- DMG : Département de Médecine Générale<br />

- DREES : Direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques<br />

- DU ou DIU : Diplôme Universitaire ou Diplôme InterUniversitaire<br />

- ECA : Enseignant Clinicien Ambulatoire<br />

- EHPAD : Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes<br />

- ENC ou ECN : Examen National Classant ou Épreuves Classantes Nationales<br />

- HAD : Hospitalisation A Domicile<br />

- HPST : loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires<br />

- <strong>IMG</strong> : Interne de Médecine Générale<br />

- INSEE : Institution National de la Statistique et des Etudes Economiques<br />

- ISNAR-<strong>IMG</strong> : Inter Syndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine<br />

Générale<br />

- MDS : Maître De Stage<br />

- MEP : Mode d'Exercice Particulier<br />

- MG : Médecine Générale ou Médecin Généraliste<br />

- MSPD : Maison de Santé PluriDisciplinaire<br />

- MSU : Maître de Stage des Universités<br />

- ONDPS : Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé<br />

- PACA : Provence Alpes Côte d’Azur<br />

- PMI : Protection Maternelle et Infantile<br />

- PP : Projet Professionnel<br />

- SASPAS : Stage Ambulatoire en Soins Primaires avec Autonomie Supervisée<br />

- TCEM : Troisième Cycle des Etudes Médicales<br />

- URCAM : Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie<br />

- URML : Union Régionale des Médecins Libéraux<br />

- URPS : Union Régionale des Professions de Santé


I. INTRODUCTION<br />

A l’heure où le médecin généraliste est au cœur du système de soins avec le<br />

dispositif du médecin traitant et où près de 50% des étudiants en médecine d’une<br />

promotion seront généralistes, la faible attractivité de la médecine générale (MG) pose<br />

problème d’autant plus que beaucoup d’internes de médecine générale (<strong>IMG</strong>) ne se<br />

tourneront pas vers un exercice libéral. En effet depuis quelques années, on observe une<br />

hausse de l’exercice salarié en médecine générale et une diversification des pratiques<br />

libérales via les formations complémentaires et de nouveaux modes de rémunérations.<br />

La médecine générale vit une crise démographique avec de nombreux changements :<br />

on note un nombre massif de postes non pourvus à l’ Examen National Classant (ENC), un<br />

allongement de la période de remplacement, une hausse du nombre de débuts de carrière à<br />

l’hôpital, un vieillissement et une féminisation des médecins généralistes en exercice ainsi<br />

qu’un raccourcissement du temps de travail hebdomadaire. Il faut dire que l’image<br />

véhiculée du médecin généraliste isolé, croulant sous la charge de travail avec des plages<br />

horaires très larges est peu engageante pour les futurs médecins. La création récente du<br />

Diplôme d’Etudes Spécialisées (DES) de médecine générale et d’une filière universitaire ont<br />

pour but de revaloriser la MG aux yeux de tous, mais surtout chez les étudiants.<br />

Les deux premiers cycles des études médicales s’effectuant en milieu hospitalier,<br />

ceux qui s’orientent vers l’exercice de la médecine générale s’engagent donc en terre<br />

inconnue, sauf pour les rares ayant eu accès au stage d’initiation à la MG lors de leur second<br />

cycle, bien que ce dernier soit obligatoire depuis 1997 (1,2).<br />

Dans ce contexte de bouleversements démographiques, le Stage Ambulatoire en<br />

Soins Primaires avec Autonomie Supervisée (SASPAS) fut mis en place en 2004 dans le but<br />

de perfectionner les jeunes internes aux soins primaires avec une nécessité de formation<br />

spécifique sur le terrain en dehors des centres hospitaliers. Ce stage professionnalisant<br />

permet à l’interne d’acquérir les compétences indispensables à la pratique de la médecine<br />

générale ambulatoire grâce à un exercice en autonomie dans différents cabinets, auquel<br />

s’ajoute une supervision indirecte des dossiers avec les maîtres de stage.<br />

1


Après un recul de près de huit années, plusieurs études sur le SASPAS ont vu le jour<br />

notamment sur le vécu des internes, le développement des compétences lors de ce stage et<br />

la supervision indirecte. Dans une étude parue dans la revue « Exercer » en janvier 2011 (3),<br />

il a été démontré que le SASPAS semblait influencer l’installation et les modalités d’exercice<br />

des internes brestois qui en ont bénéficié. Nous avons souhaité réfléchir sur l’ influence de<br />

ce stage sur le devenir socioprofessionnel des <strong>IMG</strong> en Bourgogne.<br />

Notre hypothèse de recherche était que les internes bénéficiant d’un tel stage<br />

éprouveraient moins de difficultés lors de leurs débuts professionnels. On pourrait donc<br />

penser qu’il en découle une installation plus rapide avec des modalités d’exercice choisies<br />

influencées (au moins en partie) par la pratique effectuée durant ce semestre. A partir de<br />

ces constatations, nous avons effectué une enquête transversale descriptive dont le but était<br />

d’analyser le devenir des <strong>IMG</strong> bourguignons ayant réalisé un SASPAS depuis ses débuts en<br />

novembre 2003 jusqu'en octobre 2011.<br />

Dans un premier temps, nous ferons un bref état des lieux de la démographie<br />

médicale en France et plus particulièrement en Bourgogne ainsi qu’un rappel sur<br />

l’organisation des études de médecine générale et les différentes réformes ayant abouti à la<br />

création du SASPAS.<br />

Dans un second temps, nous exposerons notre étude et ses résultats.<br />

Après les résultats, nous verrons les conclusions que l'on peut en tirer : que sont<br />

devenus les anciens SASPAS, quelle(s) activité(s) exercent-ils Et quelle importance<br />

attribuent-ils au SASPAS dans leurs choix <br />

A l’issue de ce travail, nous élaborerons quelques propositions afin d’améliorer ce<br />

stage et nous suggérerons quelques études complémentaires.<br />

2


II.<br />

PREAMBULE<br />

A. Etat des lieux de la médecine générale en France en 2012<br />

1. Démographie médicale<br />

a. Généralités<br />

Plusieurs travaux réalisés par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) et la<br />

Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES)<br />

permettent de faire un état des lieux assez précis de la répartition actuelle des médecins<br />

généralistes français (4).<br />

Tableau 1 : modes d'exercice de la médecine générale en France au 1 er juin 2011<br />

Libéral Mixte Salarié Sans Divers Total<br />

Hommes 38336 4656 12930 18 40 55980<br />

Femmes 16800 1948 18638 16 12 37414<br />

55136 6604 31568 34 52 93394<br />

Total 59,04% 7,07% 33,80% 0,04% 0,06% 100%<br />

L’état des lieux actuel montre que des inégalités dans la répartition des médecins<br />

généralistes sur le territoire sont présentes et risquent de se majorer si l’on ne met pas en<br />

place des solutions cohérentes. Par ailleurs, nous assisterons à une diminution du nombre<br />

de médecins jusqu’en 2020 et celui-ci ne retrouverait son niveau actuel qu’en 2030 (5).<br />

Globalement, la tendance est au vieillissement des médecins actifs avec un âge moyen de 51<br />

ans contre 49,3 ans au 1 er janvier 2008 et un âge moyen de départ à la retraite de 65,3 ans.<br />

Parallèlement à ce phénomène, on note une féminisation de plus en plus évidente de la<br />

profession, prédominant dans les tranches d'âge les plus jeunes. Cinquante deux pour cent<br />

des nouveaux inscrits en 2008 sont des femmes et l'âge moyen de première inscription est<br />

de 34,7 ans (33,5 ans pour les femmes et 36 ans pour les hommes) (4).<br />

Nationalement, la médecine générale souffre d’un manque d’attractivité mis en évidence<br />

par le nombre de postes restés vacants aux ECN dans cette discipline chaque année. En<br />

Bourgogne, ce constat est encore plus marqué (6).<br />

3


. Répartition des médecins généralistes sur le territoire français<br />

On constate depuis plusieurs années de fortes disparités sur le territoire français avec des<br />

inégalités parfois frappantes au sein même des régions comme le montre la carte de la<br />

densité des médecins généralistes libéraux disponible en annexe 1 (4).<br />

c. Les flux migratoires des médecins<br />

L’analyse des flux migratoires des médecins (toutes spécialités confondues) nouvellement<br />

inscrits au cours de l’année 2010 permet d’identifier les zones géographiques attractives qui<br />

forment les médecins et les conservent. En moyenne, 62% des médecins diplômés d’une<br />

région y restent pour exercer leur profession. Toutefois, on constate que les régions à faible<br />

densité médicale rencontrent des difficultés à garder les médecins qui s’y sont formés (cf.<br />

carte en annexe 2). A titre d’exemple, la région Bourgogne ne conserve que 47% des<br />

médecins diplômés contre 77% pour la région Franche-Comté (4). En moyenne, un quart<br />

des médecins nouvellement inscrits en 2010 a obtenu son diplôme hors de France. Ces<br />

derniers s’installent majoritairement dans les régions à faible densité médicale comme la<br />

Bourgogne (41%). Un tiers est diplômé d’une faculté de médecine de Roumanie et un quart<br />

du Maghreb. Les nouvelles générations de médecins diplômés en France s’installent<br />

préférentiellement dans les départements accueillant une faculté de médecine.<br />

d. Enquête chez les jeunes médecins installés<br />

En 2011, le CNOM a effectué une enquête auprès de jeunes médecins installés dont 72,7%<br />

exerçant la médecine générale. Les jeunes médecins généralistes installés privilégient<br />

l’exercice en groupe (4). Les chiffres sont éloquents : au sortir de neuf années d'études,<br />

seulement un jeune médecin sur dix choisit de s'installer dans un cabinet en libéral.<br />

Soixante-cinq pour cent préfèrent les horaires réguliers du salariat et 25% optent pour le<br />

remplacement. La féminisation de la profession n'est pas étrangère à cette tendance, mais<br />

elle n'explique pas tout. Un changement de leurs représentations de leur façon de travailler<br />

s'est produit voici quelques années. Il concerne autant les hommes que les femmes qui ne<br />

souhaitent plus exercer comme leurs aînés et refusent les semaines de soixante heures,<br />

ressenties comme une aliénation au cabinet. Cela explique pourquoi autant de jeunes MG<br />

préfèrent rester remplaçants. Résultat: l'âge moyen d'installation ne cesse d'augmenter.<br />

4


2. La médecine générale libérale<br />

Ce secteur traverse actuellement une crise. On enregistre un abandon de cette spécialité<br />

avec des zones désertées par les médecins et un mode d’exercice salarié en hausse. Par<br />

ailleurs, se pose la problématique du nombre de remplaçants. Différentes études ont en<br />

effet mis en évidence que les nouveaux docteurs en médecine diffèrent de plus en plus leur<br />

installation, avec un âge moyen d'installation pour les omnipraticiens libéraux qui est passé<br />

de 31 ans en 1979 à plus de 35 ans en 2001, 38 ans en 2009 et 39 ans en 2011 (4).<br />

B. Etat des lieux de la démographie médicale en Bourgogne<br />

La Bourgogne apparaît globalement peu dotée en professionnels de santé avec une densité<br />

médicale de 259 médecins pour 100 000 habitants au 1 er juin 2011 alors que les besoins de<br />

soins augmentent (6). Elle se classe en 17 ème position sur les 22 régions françaises pour la<br />

densité en médecins généralistes qui y est donc bien inférieure à la moyenne nationale. De<br />

plus, on note de fortes disparités entre les quatre départements (7). La moyenne d'âge des<br />

médecins bourguignons est de 51 ans ce qui est identique à la moyenne nationale. Dans le<br />

département de la Côte d'Or, les médecins sont globalement plus jeunes. Les moins de 40<br />

ans ne représentent que 10,5% des effectifs. L’âge moyen des nouveaux inscrits à l’Ordre en<br />

Bourgogne au 1 er janvier 2011, toutes spécialités confondues, est de 36 ans (7).<br />

Tableau 2: effectif des médecins généralistes bourguignons au 1 er juin 2011<br />

Effectif des médecins généralistes Exercice libéral (%) Mixte (%) Salarié (%)<br />

Côte d’Or 788 54,4 11,8 33,8<br />

Nièvre 259 59,8 7,7 32,4<br />

Saône et Loire 673 55,8 11,6 32,6<br />

Yonne 436 59,1 6,9 34<br />

Bourgogne 2156 (64% d’hommes) 57 9,5 33,2<br />

5


Seuls 22% des médecins généralistes nouvellement installés en 2010 en région Bourgogne<br />

ont obtenu leur diplôme en France (56% viennent de Roumanie). La totalité des nouveaux<br />

installés en MG en 2010 dans les départements de la Nièvre et de la Saône et Loire ont<br />

obtenu leur diplôme en dehors de la France; contrairement à la Côte d’Or dont 100% des<br />

nouveaux installés ont obtenu leur diplôme en France. À noter que le département de<br />

l’Yonne n’a enregistré aucune nouvelle inscription et installation en MG libérale dans le<br />

cours de l’année 2010.<br />

A peine un médecin sur deux formé en Bourgogne exerce dans la région de l’obtention du<br />

diplôme, à l’exception du département de la Côte d’Or qui conserve 69% des médecins<br />

diplômés du département. Plus de 40% des nouveaux inscrits en 2010 ont fait le choix<br />

d’exercer leur spécialité en tant que médecin salarié, ce qui est inférieur à la moyenne<br />

nationale (4). Les remplaçants représentent 32,5% des effectifs. Les libéraux, quant à eux,<br />

représentent 22,5% des effectifs contre seulement 9,4% à l’échelon national (7).<br />

Carte 1 : les modes d'exercice des nouveaux inscrits (toutes spécialités) en 2010 en Bourgogne<br />

à l'échelle départementale<br />

Tableau 3: modes d'exercice des nouveaux inscrits (toutes spécialités) à l'Ordre en 2010<br />

Modes d’exercice Salarié (%) Remplaçant (%) Libéral (%) Mixte (%)<br />

France 70 20.1 9.4 0.5<br />

Bourgogne 42,5 32,5 22,5 2,5<br />

6


Dijon est une ville moins bénéficiaire que d’autres subdivisions ECN de la mobilité des<br />

étudiants pour la médecine générale (8). Bien que la région Bourgogne soit plus dotée que<br />

la moyenne nationale en postes pour la médecine générale, il semble que la région souffre<br />

d’un manque d’attractivité pour cette discipline puisque 54,8% des postes y sont pourvus en<br />

2011 contre 84% au niveau national. Ces données sont à relativiser avec le fait que la région<br />

ne désirerait que 70 <strong>IMG</strong> par an pour des raisons de capacités de formation.<br />

La subdivision de Dijon enregistre, en France, le plus de départs volontaires : en 2009, 50%<br />

de ses étudiants ont choisi volontairement d’en partir à l’issue des affectations alors que la<br />

moyenne nationale s’établit à 26 % (9).<br />

C. Rappel sur la formation de médecin généraliste en France<br />

1. Les prémices<br />

a. La loi Debré<br />

L’ordonnance du 30 décembre 1958 créé les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) qui<br />

sont la résultante d’une convention passée entre la faculté de médecine et le centre<br />

hospitalier d'une même ville. Cette loi fait disparaitre l'enseignement de la MG des<br />

programmes universitaires (10).<br />

b. La commission Fougère<br />

Datant du 5 juillet 1973, son objectif était de revaloriser la médecine générale en rallongeant<br />

la formation (3 ème cycle de 2 ans), en créant un enseignement théorique et en mettant en<br />

place des stages extrahospitaliers auprès de praticiens généralistes libéraux. Mais ceux-ci ne<br />

seront effectifs qu'après publication des décrets d'application le 15 avril 1981 (11).<br />

7


c. La Loi Ralite<br />

Datant du 23 décembre 1982, elle rétablit l'enseignement de la médecine générale au sein<br />

des programmes universitaires et permet la mise en place de stages extrahospitaliers<br />

facultatifs, sous la forme de 30 à 50 demi-journées par semestre, en parallèle à un stage<br />

hospitalier, auprès de praticiens libéraux. Cette loi a également permis la création du statut<br />

d'enseignant coordonnateur en médecine générale en 1984 et des départements de<br />

formation et de recherche en médecine générale en 1985 (12,13). C’est en 1987 avec la loi<br />

Barzach que le stage chez le praticien devient obligatoire (14).<br />

d. Ordonnance du 24 avril 1996<br />

Elle est à l’origine du semestre chez le praticien devant se dérouler chez des praticiens<br />

agréés et allonge ainsi le 3 ème cycle de MG à 2 ans et demi. Le décret d’application parait le<br />

16 mai 1997 (15).<br />

2. La maquette actuelle de médecine générale<br />

Le troisième cycle de médecine générale, d’une durée de trois ans, comprend une formation<br />

théorique et pratique dispensée à temps plein selon des modalités fixées par l’arrêté du 19<br />

octobre 2001 modifiant l’arrêté du 29 avril 1988 (16). L’arrêté du 22 septembre 2004 précise<br />

la maquette : le 6 ème semestre est associé au projet professionnel de l’interne. La maquette<br />

de médecine générale comprend donc :<br />

Un semestre en médecine d’adulte ;<br />

Un semestre en gynécologie et/ou pédiatrie ;<br />

Un semestre en médecine d’urgence ;<br />

Un stage auprès de praticiens généralistes agréés ;<br />

Deux semestres dans des terrains de stage agréés pour la médecine générale, un des<br />

2 devant se faire de façon préférentielle en secteur ambulatoire, selon le projet<br />

professionnel de l'interne de médecine générale.<br />

La médecine générale est en constante évolution avec la possibilité de réaliser le stage<br />

gynécologie/pédiatrie hospitalier en ambulatoire depuis l’arrêté du 10 août 2010 (17).<br />

8


L’obligation pour les <strong>IMG</strong> de réaliser au moins un semestre de formation dans les CHU est<br />

maintenue mais elle est assortie d’une possible dérogation : le coordonnateur local du DES<br />

peut, après avis du doyen, dispenser l’<strong>IMG</strong> de le réaliser.<br />

Pour les étudiants ayant choisi de se spécialiser en médecine générale, seul un stage en<br />

médecine générale ambulatoire est obligatoire. Environ 70% des <strong>IMG</strong> ne réaliseront que ces<br />

six mois de stage en médecine libérale sur leurs trois années d'internat (18).<br />

3. Le DES de médecine générale<br />

En 2004, la MG est revalorisée et reconnue comme une spécialité à part entière par le décret<br />

du 16 janvier qui institue le DES de médecine générale (19). Malgré cela, cette spécialité<br />

souffre toujours d'un déficit d'image. Elle est encore souvent considérée comme un choix<br />

par défaut. Chaque année, environ 20% des postes ne sont pas pourvus à l'issue des ECN, les<br />

étudiants préférant redoubler la 6 ème année de médecine et repasser le concours plutôt que<br />

de choisir la MG (8). A noter tout de même une petite amélioration lors de l’ECN 2011, où<br />

« seulement » 16% de l’ensemble des postes de MG sont restés vacants.<br />

D. Historique de la mise en place du SASPAS<br />

Le SASPAS fut créé par la circulaire du 26 avril 2004 et mis en place (à titre expérimental)<br />

dès novembre 2003 dans 17 des 27 facultés françaises dont la faculté de Dijon (20). Le<br />

SASPAS est régi par différents textes qui précisent notamment :<br />

- que dans tous les cas, l’<strong>IMG</strong> exerce des fonctions de prévention, de diagnostic et de<br />

soins, par délégation sous la responsabilité et la supervision du maître de stage dont<br />

il relève. Dans cet esprit, il doit en particulier participer à des séances plurihebdomadaires<br />

de révision de dossiers.<br />

- qu’il doit réaliser 6 à 12 actes par demi-journée d’exercice en moyenne.<br />

9


- que les obligations statutaires de l’<strong>IMG</strong> correspondent à un temps de formation de 11<br />

demi-journées d’activité par semaine, dont 2 sont consacrées à la formation<br />

universitaire.<br />

- que les honoraires générés par l’activité de l’interne sont perçus en intégralité par le<br />

« médecin-site de stage ». L’interne continue de percevoir sa rémunération de son<br />

centre hospitalier de rattachement.<br />

La durée de stage est de 4 mois au minimum (sur 6) pour être validé. Il est ouvert aux <strong>IMG</strong><br />

de 5 ème et 6 ème semestre, ayant validé le stage de niveau 1 et se déroule habituellement chez<br />

3 ou 4 maîtres de stage.<br />

A l’issue du stage, l’<strong>IMG</strong> devra avoir acquis les compétences nécessaires à l’exercice de la<br />

médecine générale ambulatoire. Pour ce faire, il sera amené à accomplir, en autonomie<br />

supervisée, les différents actes médicaux relevant des compétences du médecin généraliste.<br />

L’<strong>IMG</strong> doit pouvoir joindre son Maître de Stage Universitaire (MSU) à tout moment,<br />

pendant son activité en ambulatoire afin d'éviter l'écueil du remplacement déguisé. Ce stage<br />

supplémentaire de formation ambulatoire ne doit, en aucun cas, constituer une réplique du<br />

semestre déjà effectué auprès du praticien généraliste agréé. Il doit, en revanche,<br />

parfaitement répondre aux objectifs pédagogiques décrits ci-dessous et permettre aux<br />

internes d’approfondir leur approche du mode d’exercice de la médecine libérale. La<br />

supervision est donc l’élément fondamental du SASPAS.<br />

Les objectifs pédagogiques du SASPAS sont de permettre aux <strong>IMG</strong> :<br />

- d'être confrontés aux demandes de prise en charge en médecine ambulatoire et aux<br />

décisions qu'elles impliquent ;<br />

- de se familiariser avec l'analyse des difficultés rencontrées et l'élaboration des<br />

solutions qui permettent d'y remédier ;<br />

- de prendre en charge des patients nécessitant un suivi au long cours ;<br />

- de participer à l'organisation matérielle d'un cabinet et à sa gestion, d'appréhender<br />

son contexte administratif et les exigences qui en découlent dans l'exercice<br />

quotidien ;<br />

- d'établir des contacts avec les confrères et une collaboration avec les autres<br />

professionnels de santé, en particulier dans le cadre de réseaux de soins.<br />

10


Effectif<br />

E. Le SASPAS à Dijon<br />

A la faculté de médecine de Dijon, le SASPAS a débuté en novembre 2003 avec 2 internes.<br />

Depuis le nombre de postes proposés n’a cessé de croître en lien avec l’augmentation des<br />

effectifs de chaque promotion. Le SASPAS est très rapidement devenu incontournable pour<br />

tous les internes se destinant à exercer la médecine générale ambulatoire et est souvent<br />

plébiscité lors des choix de stages. Cependant, il n’est pas rare que certains terrains de stage<br />

ouverts ne soient pas pourvus notamment en raison de leur éloignement géographique par<br />

rapport à la faculté de Dijon (en particulier pour les stages situés dans la Nièvre). Le nombre<br />

d’internes dijonnais ayant accès à ce stage reste malheureusement très limité chaque année.<br />

200<br />

180<br />

160<br />

140<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

4<br />

127<br />

12<br />

100<br />

14<br />

71<br />

16<br />

46<br />

13<br />

94<br />

14<br />

111<br />

23<br />

137<br />

18<br />

166<br />

total inscrits en 3ème cycle de MG<br />

SASPAS<br />

Figure 1 : évolution du nombre de SASPAS à la faculté de Dijon<br />

C’est donc dans ce contexte de profonds changements pour la médecine générale<br />

que nous avons décidé de mener cette étude sur le SASPAS après presque 8 années de recul<br />

afin de faire un état des lieux de ce que sont devenus les internes ayant profité de ce<br />

deuxième stage ambulatoire, en se limitant à une faculté d'origine : Dijon. Quelle est leur<br />

activité actuelle et dans quelles proportions Quelle place accordent-ils à leur stage<br />

SASPAS dans ces choix, en particulier concernant leur lieu d'exercice ou d'installation <br />

11


III.<br />

MATERIEL ET METHODES<br />

A. Population étudiée<br />

L’étude a été réalisée par questionnaire auprès de l’ensemble des <strong>IMG</strong> bourguignons ayant<br />

effectué un SASPAS depuis novembre 2003 jusqu’en octobre 2011, soit 114 personnes.<br />

B. Sources des informations<br />

Afin de retrouver les anciens étudiants à inclure dans cette enquête, nous avons fait appel<br />

au Département de Médecine Générale (DMG) de Dijon. Ce dernier nous a fourni la liste<br />

des SASPAS depuis sa création en novembre 2003 avec le nom de l’étudiant correspondant à<br />

chaque terrain de stage. Ensuite, les coordonnées ont été colligées via l’annuaire de<br />

l’Association des Jeunes Médecins Généralistes Bourguignons (AJMGB) l’annuaire du<br />

CNOM, l’annuaire électronique de France Télécom et même via le réseau social Facebook<br />

pour les personnes non retrouvées via les moyens précédemment cités. Nous avons contacté<br />

par téléphone les personnes dont nous ne disposions pas des adresses courriel pour la leur<br />

demander, leur expliquer brièvement l’enquête et leur demander d’y participer.<br />

C. Le questionnaire<br />

Pour vérifier notre hypothèse, nous avons choisi de mener une enquête transversale<br />

descriptive par questionnaire auto-administré durant le premier trimestre de l’année 2012.<br />

1. Elaboration<br />

Nous avons créé un formulaire électronique en ligne via le logiciel Google documents pour<br />

plus de simplicité et de rapidité dans la saisie des réponses mais également pour diminuer<br />

le coût de l’enquête. Ce questionnaire a été construit après une revue de la bibliographie<br />

existant sur le sujet.<br />

12


Il a été préalablement testé auprès de 5 <strong>IMG</strong> de dernier semestre ne remplissant pas les<br />

critères d’inclusion de notre étude, et affiné auprès du directeur de thèse et du président du<br />

jury afin d'évaluer la logique d'enchaînement des questions et leur compréhension. Le<br />

questionnaire a également été relu et corrigé par le Docteur Philippe d'Athis du<br />

département d'informatique médicale et de biostatistiques de la faculté de médecine de<br />

Dijon. La version finale écrite du questionnaire ainsi que la lettre accompagnatrice et la<br />

lettre de relance se trouvent en annexes n° 3, 4 et 5.<br />

2. Thèmes<br />

Le questionnaire de 9 pages comprenait 84 questions réparties en 4 grandes parties :<br />

- Données sociodémographiques et cursus ;<br />

- SASPAS et son déroulement ;<br />

- Activité actuelle du médecin interrogé, divisée en activité de remplacement, activité<br />

salariée et activité libérale ;<br />

- Influence ressentie du SASPAS sur les compétences et le devenir professionnel.<br />

Cette partie comprenait un tableau dans lequel il fallait coter l’importance de 1 (pas<br />

d’influence) à 4 (influence déterminante) de différents items.<br />

3. Diffusion<br />

Les questionnaires ont été envoyés le 11 février 2012 : 70 l’ont été directement par mail avec<br />

une lettre explicative comprenant un lien électronique vers le questionnaire. Les réponses<br />

étaient attendues avant le 10 mars 2012. Pour les personnes dont nous ne disposions pas de<br />

l’adresse email, nous avons collaboré avec l’Union Régionale des Professionnels de Santé<br />

(URPS) de Bourgogne : 7 ont été contactés par mail, 19 l’ont été par voie postale avec un<br />

questionnaire en version papier accompagné d’une lettre d’explication et d’une enveloppe<br />

retour pré affranchie. Enfin, nous avons contacté 13 médecins par le biais de différents<br />

conseils départementaux de l’Ordre des médecins. Un seul médecin n’a pu être contacté<br />

faute de coordonnées valables et 4 étudiants avaient effectué 2 SASPAS au cours de leur<br />

dernière année d’internat dont 3 étudiants dans le même terrain de stage pendant un an.<br />

13


Une relance a été effectuée le 15 mars 2012 avec des moyens identiques, la réponse étant<br />

attendue pour le 6 avril 2012. Nous avons clôturé la collecte des données le 15 avril 2012.<br />

4. Recueil et analyse des données<br />

Au total, 109 personnes (sur 114 correspondant aux critères d’inclusion) ont été interrogées<br />

entre le 11 février 2012 et le 06 avril 2012. La plupart des réponses ont été obtenues par mail,<br />

certaines par voie postale. Les données ont été recueillies via le logiciel Google documents<br />

puis traitées de manière anonyme. Pour les personnes ayant répondu par courrier, nous<br />

avons saisi leurs réponses sur le même formulaire Google documents que celui envoyé par<br />

messagerie pour une présentation harmonieuse des données en vue de faciliter l’analyse des<br />

résultats. L’analyse descriptive a été réalisée en colligeant les réponses dans le logiciel Excel<br />

après exportation de la base de données de Google documents. Les pourcentages de<br />

réponses ont portés sur le nombre de répondeurs à chaque question. Les fréquences ont été<br />

comparées par le test exact de Fisher (ou approché du Chi 2) et les moyennes par le test de<br />

Mann et Whitney (ou de Kruskal et Wallis) avec un seuil de signification fixé à 0,05.<br />

5. Coût de l’étude et financement<br />

Le coût de cette étude a été moindre puisque nous avons utilisé un logiciel gratuit<br />

(disponible sur Internet après simple création d’un compte utilisateur) pour l’élaboration et<br />

la diffusion du questionnaire. L’URPS de Bourgogne a accepté de diffuser et recueillir les<br />

questionnaires par voie postale pour les étudiants éligibles dont l’adresse mail n’avait pu<br />

être retrouvée sans autre contrepartie que de lui faire part des résultats de cette étude.<br />

14


IV.<br />

RESULTATS<br />

A. Date d’obtention des réponses<br />

Sur les 114 SASPAS recensés, 109 ont reçu le questionnaire (une adresse étant non valide et 4<br />

personnes ayant effectué 2 SASPAS). Au terme du 1 er envoi (10 mars 2012), nous avions<br />

collecté 46 réponses. Après la relance du 15 mars 2012, nous avons obtenu 45 réponses<br />

supplémentaires. La collecte des données s’est achevée le 15 avril 2012.<br />

B. Taux de participation<br />

Le taux de répondants était de 91/109 personnes (83,47%). Aucun participant n’a été exclu.<br />

C. Données sociodémographiques et cursus de la population<br />

étudiée<br />

1. Sexe et âge moyen<br />

Pour 114 SASPAS effectués sur toute la période de l’étude, 4 personnes ont réalisé 2 SASPAS<br />

au cours de leur cursus ce qui ramène la population à 110 personnes : 64 étaient des femmes<br />

et 46 des hommes.<br />

Femmes<br />

52,75%<br />

Hommes<br />

47,25%<br />

Figure 2 : distribution des sexes des répondants<br />

L’enquête portait sur une population de jeunes médecins ayant terminé leurs études dans<br />

un délai de 3 mois à 7 ans. Leur âge moyen était de 32,42 ans (± 3,92) avec un âge minimum<br />

de 28 ans, un maximum de 58 ans et une médiane à 32 ans. Un seul répondant n’avait pas<br />

renseigné son année de naissance.<br />

15


effectif en %<br />

effectif<br />

Les femmes avaient un âge moyen de 32,5 ans (± 4,58) légèrement supérieur à celui des<br />

hommes (32,33 ans ± 3,06) mais sans différence significative (p=0,738). Les 2 personnes<br />

âgées de plus de 40 ans avaient repris leurs études tardivement.<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

1954 1967 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984<br />

année de naissance des répondants<br />

Figure 3 : répartition des répondants selon leur année de naissance<br />

2. Lieu de résidence actuel<br />

Près de la moitié (49,45%) résidaient en Côte d’Or puis par ordre de fréquence dans le<br />

département de la Saône et Loire (16,48%), de l’Yonne (10,98%) et de la Nièvre (2,19%).<br />

Soixante douze personnes soit 79,12% de la population habitaient donc en Bourgogne. Les<br />

départements de résidence des répondants sont résumés dans le tableau disponible en<br />

annexe 6. Nous avons choisi la classification des communes de l’Institut National de la<br />

Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) afin de les différencier en :<br />

- commune rurale : moins de 5000 habitants ;<br />

- commune semi-rurale : de 5000 à 20000 habitants ;<br />

- commune urbaine : plus de 20000 habitants.<br />

La moitié de notre population d’étude vivait en zone urbaine.<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

28,88% 20,00%<br />

51,11%<br />

rurale semi rurale urbaine<br />

commune de résidence<br />

Figure 4 : taille de la commune de résidence des répondants<br />

16


3. Situation familiale et profession du conjoint<br />

Une nette majorité des répondants (83,52%) vivaient en couple dont 34 maritalement. Nous<br />

avons synthétisé les réponses libres en grandes catégories. Vingt-cinq avaient un conjoint<br />

exerçant une profession médicale, soit 32,89% dont 84% de médecins et 11 avaient un<br />

conjoint exerçant une profession paramédicale (14,47%). Les différentes professions du<br />

conjoint des répondants sont détaillées dans le tableau en annexe 7.<br />

4. Parentalité<br />

Près de 55% des répondants ont indiqué avoir des enfants. Aucune différence n’a été<br />

observée entre les sexes (46,5% d’hommes, 62,5% de femmes, p=0,144).<br />

5. Parent proche médecin<br />

Vingt sept personnes (29,67%) ont déclaré avoir un médecin dans leur famille proche.<br />

6. Faculté d’origine<br />

Soixante-quinze personnes soit 82,42% étaient originaires de la subdivision Dijon. Puis par<br />

ordre d’importance, 6 étudiants venaient de la faculté de Lyon, 2 de Saint Etienne, 2 de<br />

Reims et 2 de Nantes.<br />

7. Choix de la spécialité médecine générale<br />

Près de 95% des personnes interrogées ont fait le choix d’exercer la médecine générale<br />

(qu’ils aient ou non passé l’ECN).<br />

8. Stage chez le praticien au cours du second cycle<br />

Seuls 28 des anciens étudiants (30,77%) ont réalisé un stage chez le praticien au cours de<br />

leur 2 nd cycle. Quinze d’entre eux ont déclaré que ce stage avait confirmé leur choix de faire<br />

de la médecine générale. Le stage n’a eu aucune influence pour 6 personnes et 7 avaient fait<br />

leur choix antérieurement.<br />

17


choix antérieur<br />

25%<br />

NON<br />

69.23%<br />

OUI<br />

30.77%<br />

confirmation<br />

choix de la MG<br />

53.57%<br />

pas d'influence<br />

21.43%<br />

Figure 5 : réalisation d'un stage en médecine générale au cours du second cycle<br />

9. Durée du 3 ème cycle<br />

Le 3 ème cycle a duré en moyenne 3,29 ans (± 0,544) pour les femmes et 3,09 ans (± 0,478)<br />

pour les hommes avec une différence significative. Les durées courtes étaient<br />

significativement plus fréquentes chez les hommes (p = 0,024).<br />

10. Soutenance de thèse<br />

Cinquante-sept personnes soit 62,64% avaient soutenu leur thèse au moment de l’enquête<br />

dont 68,75% de femmes et 55,81% d’hommes sans différence significative (p= 0,277). L’âge<br />

moyen au moment de la soutenance de thèse était de 30,42 ans (± 4,09) sans différence<br />

significative entre les sexes (p = 0,596) avec des extrêmes allant de 28 à 54 ans. Le délai<br />

moyen entre la fin du 3 ème cycle et la soutenance de thèse était de 1,43 ans (± 1,19) sans<br />

différence significative entre les sexes (p = 0,824) avec un maximum de 4 ans (la thèse<br />

devant être soutenue au plus tard trois années après la validation du 3 ème cycle des études<br />

médicales pour pouvoir continuer à exercer). En moyenne, la soutenance de thèse a eu lieu<br />

1,52 ans (± 1,15) après le SASPAS sans différence significative entre les sexes (p =0,996).<br />

thésé<br />

thèse non soutenue<br />

10% 16,7% 27,3% 50% 71,4% 100%<br />

100% 100% 100% 90% 83,3% 72,7%<br />

50%<br />

28,6%<br />

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />

année de réalisation du SASPAS<br />

Figure 6 : soutenance de thèse en fonction de l'année de SASPAS<br />

18


effectif<br />

11. Formation complémentaire<br />

Quarante sur 90 répondants (une personne n’ayant pas répondu à cette question) soit<br />

44,44%, avaient suivi ou suivaient une ou plusieurs formations complémentaires, la<br />

première sur la liste étant la gynécologie puis la pédiatrie, la gériatrie, la médecine du sport,<br />

la médecine d’urgence et l’homéopathie.<br />

D. Stage SASPAS<br />

1. Période de réalisation<br />

Le SASPAS a été effectué en 6 ème semestre pour une majorité des répondeurs (64/91). Vingtquatre<br />

l’ont réalisé en 5 ème semestre et 3 étudiants ont effectué 2 SASPAS (soit en 5 ème et 6 ème<br />

semestre). Un des 4 étudiants ayant fait 2 SASPAS n’a pas répondu à notre questionnaire.<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

novembre - avril<br />

mai-octobre<br />

semestre de réalisation du SASPAS<br />

Figure 7 : effectif en fonction du semestre de réalisation du SASPAS<br />

2. Lieu de réalisation et type de patientèle<br />

Une grande proportion des terrains de stage se limitaient à un seul département. Quarantedeux<br />

jeunes médecins ont effectué leur SASPAS en Côte d’Or, 24 en Saône et Loire, 14 dans<br />

le département de l’Yonne et 5 dans la Nièvre. Seuls 5 internes avaient un SASPAS se<br />

répartissant sur 2 départements.<br />

19


effectif en %<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

46,15<br />

26,37<br />

15,38<br />

5,49 3,3 2,2 0,6<br />

Figure 8 : lieu de réalisation du SASPAS<br />

Le tableau ci-dessous résume le type de patientèle rencontré par les étudiants en SASPAS.<br />

Plusieurs réponses étaient acceptées, les étudiants ayant pu être confrontés à différents<br />

types de patientèle selon leur terrain de stage.<br />

Tableau 4: types de patientèle rencontrées en SASPAS<br />

Type de patientèle Effectif des répondants Pourcentage<br />

Urbaine 20 21,97<br />

Semi rurale + rurale 19 20,87<br />

Semi rurale 18 19,78<br />

Urbaine + semi rurale + rurale 16 17,58<br />

Urbaine, rurale 8 8,79<br />

Rurale 6 6,59<br />

Urbaine + semi rurale 4 4,39<br />

3. Remplacement préalable<br />

Près de 44% des interrogés avaient déjà effectué des remplacements avant leur SASPAS.<br />

4. Motivations principales avant la réalisation du SASPAS<br />

Les répondeurs devaient choisir 3 propositions (parmi une liste de 6) et les hiérarchiser.<br />

20


effectif<br />

60<br />

50<br />

motivation n°1 motivation n°2 motivation n°3<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Figure 9 : motivations avant la réalisation du SASPAS<br />

Il en ressort que la principale motivation de choix du SASPAS par les étudiants était la<br />

volonté d’approfondir la formation de médecine générale pour 62,67%; venaient ensuite le<br />

gain d’autonomie et la gestion du temps pour 42,86%. Vingt-quatre pour cent ont cité<br />

comme 3 ème motivation l’apprentissage de la gestion administrative d’un cabinet ou la<br />

volonté d’éviter un stage hospitalier et d’avoir ainsi plus de temps libre.<br />

5. Conditions d’exercice lors du SASPAS<br />

a. Nombre de maîtres de stage et sexe<br />

Cinquante-sept pour cent avaient 3 Maîtres De Stage (MDS), 41,57% en avaient 4 et un seul<br />

a déclaré avoir fait son SASPAS chez 5 MDS différents. Cinquante-sept répondants avaient<br />

des MDS des 2 sexes, 34 avaient uniquement des MDS de sexe masculin et aucun n’a eu des<br />

MDS uniquement de sexe féminin.<br />

21


. Répartition du temps<br />

Le temps de travail des étudiants était réparti de façon similaire selon le nombre de MDS.<br />

c. Type de cabinet<br />

Plusieurs réponses étaient acceptées. Les résultats sont présentés dans le tableau suivant.<br />

Tableau 5 : type de cabinet de réalisation du SASPAS<br />

Conditions d'exercice des MSU effectifs %<br />

Groupe + seul 42 46,15<br />

Groupe 28 30,76<br />

Seul 13 14,28<br />

Groupe + seul + MDSP 3 3,29<br />

Seul + collaborateur 3 3,29<br />

Seul + MDSP 2 2,19<br />

d. Orientation d’exercice des maîtres de stage<br />

Trente-neuf répondants avaient un ou des maîtres de stage exerçant une ou plusieurs<br />

activités complémentaires. La plus fréquente étant l’addictologie (13 répondants) puis la<br />

pneumo allergologie (5 personnes), l’ostéopathie et la mésothérapie (4 personnes) ainsi que<br />

la coordination d’EHPAD (4 personnes). Les autres Modes d’Exercice Particulier (MEP)<br />

(comme la médecine du sport ou l’activité de soins palliatifs) étaient anecdotiques. A noter<br />

qu’une majorité d’étudiants (57.14%) ont donc été confrontés à la pratique de la médecine<br />

générale exclusive sans orientation complémentaire.<br />

6. Vision du SASPAS par les internes<br />

a. Image globale sur le SASPAS<br />

Les étudiants devaient donner une note de satisfaction globale de leur stage allant de 0<br />

(insatisfait) à 10 (tout à fait satisfait). Soixante-sept étudiants (73,63%) lui attribuaient une<br />

note allant de 8 à 10 avec une moyenne de 8,05/10.<br />

22


effectif<br />

La vision du SASPAS par les anciens étudiants apparaissait plus mauvaise après stage en<br />

cabinet de groupe (30% de notes entre 3 et 7) qu’après stage en cabinet solo (11%), mais<br />

cette différence n’était pas significative (p=0,144).<br />

40<br />

20<br />

0<br />

3 4 5 6 7 8 9 10<br />

note sur 10<br />

Figure 10 : note globale du SASPAS<br />

b. Elément le plus positif<br />

Nous avons ensuite cherché à déterminer quel était le point fort du SASPAS. Les réponses<br />

libres ont été synthétisées en grandes thématiques pour plus de clarté.<br />

autonomie<br />

découverte de la MG<br />

débriefing, échange, compagnonnage<br />

approfondissement de la pathologie courante en MG<br />

confiance en soi<br />

autres<br />

gestion patient en ambulatoire et suivi<br />

communication, RMM<br />

confirmation vocation de MG<br />

pas de réponse<br />

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50<br />

effectif<br />

Figure 11 : élément le plus positif au cours du SASPAS<br />

c. Autres points forts<br />

Lorsque l’on demandait aux anciens étudiants de citer les autres points forts du SASPAS, on<br />

constate que plus d’un tiers n’a pas apporté de réponse à cette question. Les répondants<br />

pouvaient citer plusieurs réponses. Parmi les réponses les plus fréquemment citées, on<br />

trouvait : la supervision (citée à 22 reprises), l’autonomie (10 fois), la gestion du cabinet et<br />

des tâches administratives qui en découlent (9 fois) puis la confiance en soi (8 fois) et enfin<br />

la découverte de la médecine générale (7 fois).<br />

23


pas de réponse<br />

débriefing, échange, compagnonnage avec MdS<br />

autonomie<br />

gestion comptabilité, cabinet et tâches administratives<br />

confiance en soi<br />

découverte de la MG<br />

gestion du temps<br />

autres<br />

communication et RMM<br />

gestion patient en ambulatoire et suivi<br />

confirmation de la vocation de MG<br />

approfondissement des connaissances<br />

0 5 10 15 20 25 30 35<br />

effectif<br />

Figure 12 : autres points forts du SASPAS<br />

d. Points faibles<br />

Près de 20% des interrogés n’ont ressenti aucune faiblesse au cours de la réalisation de leur<br />

SASPAS. Pour 18,68% d’entre eux, les maîtres de stage n’étaient pas assez disponibles avec<br />

notamment des supervisions non systématiques ou de mauvaise qualité pour 12,09% de la<br />

population étudiée. Les résultats sont disponibles dans le tableau en annexe 8.<br />

7. Vision sur la formation universitaire<br />

Quatre-vingt-cinq personnes interrogées soit 93,41% s’estimaient insuffisamment préparées<br />

à leur exercice professionnel. Les lacunes les plus fréquemment mentionnées se situaient<br />

dans le domaine administratif, cité à 45 reprises. On constate également qu’un quart des<br />

étudiants jugeaient leur formation trop hospitalo-universitaire avec un manque de<br />

formation dans le secteur ambulatoire et une dévalorisation de la médecine générale. Pour<br />

9 personnes, il existait également des lacunes dans l’enseignement des pathologies<br />

couramment rencontrées dans un cabinet de médecine générale.<br />

24


8. Difficultés rencontrées lors des débuts professionnels<br />

A la question « pensez-vous que votre SASPAS vous a permis de rencontrer moins de<br />

difficultés lors de vos débuts professionnels », 95,6% des étudiants ont répondu oui.<br />

9. Réponses aux attentes<br />

Presque 97% des médecins interrogés ont jugé que leur SASPAS avait répondu aux attentes<br />

et motivations exprimées en début de stage. Parmi les réponses négatives, une personne<br />

estimait avoir encore des lacunes sur le plan administratif, une autre a déploré l’absence de<br />

supervision pour 3 MSU sur 4 et l’une a jugé la formation en MG insuffisante.<br />

10. Au final, concernant le projet professionnel<br />

73.62%<br />

17.58%<br />

8.79%<br />

aucune influence<br />

modification<br />

confirmation de mon projet<br />

professionnel<br />

Figure 13: rôle du SASPAS sur le projet professionnel<br />

E. La situation professionnelle actuelle des répondants<br />

La réponse « libéral » dans le questionnaire sous-entendait installation en cabinet. Par<br />

opposition, la réponse « salariat » a été attribuée aux activités hors cabinet.<br />

1. Rôle du SASPAS dans l’élaboration du projet professionnel<br />

Pour un quart des répondants, le SASPAS a joué un rôle dans le choix du mode et du lieu<br />

d’exercice ainsi que sur le type de cabinet dans lequel ils exercent ou exerceront. Le SASPAS<br />

a conforté le choix de faire de la MG chez 17,97% des interrogés.<br />

25


effectif<br />

A noter que suite au SASPAS, 6,74% ont fait le choix d’un exercice non libéral qui<br />

permettrait selon eux d’avoir une meilleure qualité de vie en raison de contraintes réduites.<br />

Le même pourcentage a également déclaré que le SASPAS leur avait permis de débuter plus<br />

sereinement les remplacements.<br />

Tableau 6: raisons invoquées pour le rôle du SASPAS sur le projet professionnel actuel<br />

Rôle dans l'élaboration du PP effectifs %<br />

Choix du mode, lieu d'exercice futur et type de cabinet 23 25,83<br />

Confirmation du choix de la MG 16 17,97<br />

Aucun 14 15,73<br />

Projet d’installation 9 10,11<br />

Autres 8 8,98<br />

Autonomie et confiance en soi 7 7,86<br />

Choix d'un exercice non libéral 6 6,74<br />

Passerelle vers les remplacements 6 6,74<br />

2. Répartition des médecins selon leur activité actuelle<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

remplaçants installés salariés exercice mixte:<br />

salarié et<br />

remplacements<br />

exercice mixte:<br />

salarié et libéral<br />

Figure 14: situation des répondants au moment de l'enquête<br />

Au moment de l’enquête, la majorité des répondants avait un statut de remplaçants, près<br />

d’un sur 5 était installé et un sur 6 avait un exercice salarié. Le reste était constitué de<br />

médecins ayant une activité mixte : poste à temps partiel associé à des remplacements ou<br />

exercice libéral avec une part de salariat.<br />

26


effectif<br />

Tableau 7 : tableau récapitulatif des caractéristiques sociodémographiques selon la situation<br />

actuelle des répondants<br />

INSTALL<br />

E (I)<br />

REMPLA<br />

(R)<br />

R + S<br />

SALARIE<br />

(S)<br />

S + I<br />

Degré de<br />

signification<br />

Effectif 18 50 7 13 3 NS<br />

% de femmes 27,77 64 42,85 61,53 0 NS<br />

% d’hommes 72,22 36 57,14 38,46 100 NS<br />

Age moyen (ans)<br />

33,27<br />

± 1,67<br />

31,14<br />

± 2,61<br />

31,42<br />

± 2,07<br />

32,46<br />

± 7,41<br />

33,00<br />

± 0<br />

P < 0,001<br />

Célibataire (%) 27,77 14,0 14,28 15,38 0 NS<br />

En couple (%) 33,33 50,0 71,42 38,46 33,33 NS<br />

Marié (%) 38,88 36,0 14,28 46,15 66,66 NS<br />

% de parents 66,66 54 14,28 61,53 66,6 NS<br />

Conjoint<br />

paramédical (%)<br />

30,76 34,88 33,33 27,27 33,33 NS<br />

Conjoint dans le<br />

domaine médical (%) 23,07 11,62 33,33 0 33,33<br />

NS<br />

La fréquence de femmes ne variait pas de I à R+S, ni de R à S, mais la réunion I et R+S<br />

différait de la réunion R et S (p=0,019). Les femmes étaient donc plus nombreuses parmi les<br />

remplaçants et les salariés par rapport aux installés ou remplaçants + salariés.<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

32<br />

18<br />

13<br />

8<br />

5 5 4 3 3<br />

0<br />

remplacants installés salariés S + R S + I<br />

hommes<br />

femmes<br />

Figure 15 : situation actuelle des répondants selon le sexe<br />

3. Les remplaçants<br />

a. Généralités<br />

Trente-deux remplaçants sur 50 étaient des femmes (soit 64%) et 54% étaient parents. Ils<br />

étaient significativement plus jeunes que les non remplaçants avec un âge moyen de 31,14<br />

ans (± 2,61) (p


. Type de remplacement<br />

La durée moyenne de remplacement au moment de l’enquête était de 25 mois avec un<br />

minimum de 5 mois et un maximum de 7 ans. Cependant, nous déplorons également<br />

beaucoup d’absences de réponses à cette question. Cinquante six pour cent effectuaient des<br />

remplacements épisodiques (jours aléatoires ou semaines entières), 38,59% des<br />

remplacements réguliers (jours fixes dans la semaine), 1,75% les 2 types et 3,5% ont répondu<br />

qu’ils effectuaient d’autres types de remplacements sans préciser.<br />

c. Département de remplacement<br />

A noter que les remplaçants pouvaient avoir exercé dans différents départements au<br />

moment de l’enquête. Par ordre d’importance, on trouvait la Côte d’Or citée à 28 reprises<br />

puis la Saône et Loire à 16 reprises. La Nièvre et l’Yonne arrivaient à égalité avec 9 réponses.<br />

Les départements hors Bourgogne étaient cités à 18 reprises. En comparant les<br />

départements de SASPAS et de remplacements, on met en évidence que parmi les 18<br />

médecins remplaçant de façon exclusive dans le département de la Côte d’Or, 16 ont<br />

effectué leur SASPAS dans ce même département. Cinq personnes ne remplaçant que de<br />

façon exclusive en Saône et Loire ont réalisé leur SASPAS dans ce département. Aucun<br />

étudiant ayant effectué un SASPAS dans la Nièvre ne remplaçait exclusivement dans ce<br />

département. Il en est de même pour le département de l’Yonne. Vingt et un effectuaient<br />

des remplacements dans au moins un autre département que celui de leur résidence.<br />

Tableau 8 : comparaison du département de SASPAS et des départements de remplacements<br />

Département(s) de<br />

SASPAS<br />

Côte<br />

d’Or<br />

Nièvre<br />

Département(s) de remplacement<br />

Saône<br />

et Loire<br />

Yonne<br />

Bourgogne<br />

Hors<br />

Bourgogne<br />

Côte d’Or 16 4 10<br />

Nièvre 2<br />

Saône et Loire 5 3 3<br />

Yonne 1 4 3<br />

Haute Marne 1<br />

Saône et Loire- Rhône 1<br />

Côte d’Or- Saône et Loire 1 1<br />

28


d. Type de commune préférée de remplacement<br />

Cinquante six personnes ayant une activité de remplacement ont répondu à cet item.<br />

Plusieurs réponses étaient admises, elles sont présentées dans le tableau suivant.<br />

Tableau 9 : type de commune préférée par les remplaçants<br />

Type de commune de remplacements effectif %<br />

rural, semi rural et urbain 13 23,21<br />

semi rural et urbain 10 17,85<br />

urbain exclusivement 9 16,07<br />

rural et semi rural 9 16,07<br />

semi rural exclusivement 8 14,28<br />

rural exclusivement 6 10,71<br />

rural et urbain 1 1,78<br />

e. Nombre de semaines travaillées par an<br />

Ce délai n’a pu être calculé faute de réponses suffisantes à cette question.<br />

f. Projet et désir d’installation<br />

Nous avons ensuite questionné les 57 répondants ayant une activité de remplaçant (à temps<br />

plein ou partiel) sur leur désir d’installation et si oui, dans quel délai. Quarante-sept d’entre<br />

eux (82,46%) souhaitaient s’installer en libéral. A noter que certaines questions n’étant pas<br />

obligatoires, il manquait des réponses.<br />

Délai d’installation prévu<br />

Quarante-six sur 47 remplaçants ayant un projet d’installation en libéral ont répondu à la<br />

question sur le délai idéal d’installation. Ce dernier était :<br />

- inférieur à 2 ans pour 4 d’entre eux ;<br />

- compris entre 2 et 5 ans pour 23 ;<br />

- supérieur à 5 ans pour 6 ;<br />

- et 13 avaient un projet en cours au moment de l’enquête.<br />

29


La moyenne d’âge des remplaçants souhaitant s’installer était de 31,0 ans (± 2,48), sans<br />

différence significative par rapport à ceux ne souhaitant pas s’installer (32 ± 2,74 ans,<br />

p = 0,255). Il n’y avait pas de différence significative selon le statut familial (p = 0,833) et la<br />

parentalité (p = 0,729). A la question, « le SASPAS a-t-il modifié la date d’installation<br />

initialement prévue », la majorité (42 personnes) répondent non. Cette date a été modifiée<br />

pour seulement 3 personnes.<br />

Lieu souhaité<br />

Une seule réponse était acceptée. La moitié (51,06%) souhaitait exercer en milieu semi rural,<br />

puis 36,17 % en milieu urbain et seulement 12,76% en milieu rural. Vingt-trois souhaitaient<br />

s’installer en Côte d’Or. Sept projetaient de s’établir en Saône et Loire, 1 dans l’Yonne et 1<br />

dans la Nièvre. Deux ont émis le souhait de retourner dans leur région d’origine et 11<br />

n’avaient pas de région d’installation définie (2 ont précisé que cela dépendrait de l’activité<br />

de leur conjoint). A noter que trente répondants avaient effectué leur SASPAS en Côte d’Or,<br />

11 en Saône et Loire, 8 dans l’Yonne et seulement 2 dans la Nièvre.<br />

Type d’exercice envisagé<br />

Trente-deux souhaitaient un exercice libéral exclusif soit 68,08% et 15 un exercice mixte.<br />

Une nette majorité (78,72%) a émis le souhait d’exercer uniquement la médecine générale.<br />

Dix souhaitaient avoir une orientation complémentaire avec en tête de liste la gynécologie<br />

et la pédiatrie (choix exclusivement féminins).<br />

Type d’activité envisagée<br />

collaboration<br />

13,04%<br />

MDSP<br />

23,91%<br />

groupe<br />

63,04%<br />

Figure 16 : type d'activité envisagée par les remplaçants<br />

30


L’exercice en groupe ou en maison de santé était plébiscité. Aucun n’avait le souhait<br />

d’exercer en solitaire.<br />

Freins à l’installation<br />

Parmi les médecins ayant une activité de remplaçants, 10 n’envisageaient pas de s’installer,<br />

soit 17,54%. Ces derniers devaient choisir parmi 7 propositions, les 3 qui leur semblaient être<br />

des déterminants de non installation. Neuf sur dix ont répondu à cet item. Les raisons<br />

invoquées pour expliquer ce choix de non installation sont résumées dans le diagramme cidessous.<br />

principaux freins à l'installation<br />

gestion du cabinet/charges<br />

administratives<br />

gardes trop lourdes<br />

88,80%<br />

temps de travail trop<br />

66,60% important<br />

0,00%<br />

protection sociale<br />

insuffisante<br />

2,02%<br />

2,02%<br />

55,50%<br />

environnement<br />

extraprofessionnel<br />

défavorable<br />

44,40%<br />

activité professionnelle du<br />

conjoint<br />

isolement<br />

professionnel/solitude<br />

Figure 17 : principaux freins à l'installation (n=9)<br />

4. Les salariés<br />

a. Généralités<br />

Parmi les répondants, 13 (soit 14,28%) avaient une activité salariée exclusive. Trois médecins<br />

installés conservaient une part d’activité salariée et 7 remplaçants avaient également une<br />

part d’activité en salariat. Parmi eux, 61,53% étaient des femmes (p=0,019). L’âge moyen des<br />

salariés était de 36,46 ans (± 7,41) et 61,53% avaient des enfants. Parmi ceux ayant une<br />

activité mixte couplée avec des remplacements, 57,14% étaient des hommes avec un âge<br />

31


moyen de 31,42 ans (± 2,07). Les 3 médecins installés conservant une part de salariat étaient<br />

tous de sexe masculin avec un âge moyen de 33,00 ans (± 0).<br />

b. Type d’exercice<br />

Les 3 médecins installés ayant une part d’exercice salarié exerçaient dans les structures<br />

suivantes : centre hospitalier, HAD et centre de formation pour les sportifs. La répartition<br />

des médecins ayant une part d’activité salariée, quelle qu’elle soit, est résumée dans la figure<br />

ci-dessous. On constate que le plus gros employeur reste les centres hospitaliers avec<br />

47,82% des effectifs. Six médecins exerçaient dans différentes structures simultanément.<br />

Quatre-vingt douze pour cent des salariés avaient une activité directement en lien avec une<br />

formation complémentaire (ex : gériatrie, PMI, urgences) et cette différence était<br />

significative par rapport aux autres activités (p


5. Médecins installés en cabinet libéral<br />

a. Généralités<br />

Au moment de l’enquête, 21 médecins étaient installés (23,08%). Trois avaient une activité<br />

mixte avec une part d’activité salariée en plus de leur activité libérale. Soixante-douze pour<br />

cent des installés étaient des hommes, 72,22% vivaient en couple et 66,66% avaient des<br />

enfants. La population des installés avait un âge moyen de 33,27 ans (± 1,67)<br />

significativement inférieur à celui des salariés (36,46 ± 7,41 ans) (p


Tableau 10 : comparaison des départements de 2 nd cycle, de SASPAS,<br />

de résidence et d'installation<br />

Département<br />

nombre de 2 nd<br />

cycle<br />

nombre de<br />

SASPAS<br />

nombre de<br />

résidents<br />

nombre<br />

d'installés<br />

Côte d'Or 19 6 8 8<br />

Nièvre 0 2 1 2<br />

Saône et Loire 0 7 4 4<br />

Yonne 0 4 5 4<br />

Autres 2 2<br />

(2 départements)<br />

3 3<br />

Le second cycle s’effectuant à la faculté de Dijon en Côte d’Or, il est normal que personne<br />

n’ait cité les autres départements bourguignons. La totalité des installés nivernais et<br />

icaunais ont fait leur SASPAS dans ce département contre 75% des installés en Côte d’Or.<br />

Cinquante-sept pour cent des médecins ayant effectué un SASPAS en Saône et Loire s’y sont<br />

installés par la suite.<br />

d. Durée de remplacement avant l’installation<br />

Les médecins interrogés ont remplacé en moyenne 27 mois, soit un peu plus de 2 ans avant<br />

leur installation avec un minimum de 2 mois et un maximum de 60 mois (5 ans).<br />

e. Comment exercent-ils <br />

Type de cabinet<br />

L’exercice en groupe était majoritaire. Un seul exerçait dans le cabinet de son SASPAS et<br />

seulement 8/21 exerçaient dans le même type de cabinet que celui de leur SASPAS.<br />

groupe solitaire MDSP<br />

19.04%<br />

14.28%<br />

66.66%<br />

Figure 20 : type de cabinet des médecins installés<br />

34


Mode d’installation<br />

Depuis 2005, le jeune médecin dispose d’un nouveau mode d’installation : le statut de<br />

collaborateur libéral, intermédiaire entre le remplacement et l'installation (21).<br />

14.28%<br />

14.28%<br />

33.33%<br />

rachat de patientèle<br />

nouvel associé dans<br />

un groupe existant<br />

création de cabinet<br />

38.09%<br />

collaboration<br />

Figure 21 : mode d'installation<br />

Commune d’installation<br />

19.04%<br />

47.61%<br />

33.33%<br />

rural<br />

semi rural<br />

urbain<br />

Figure 22: lieu d'exercice des installés<br />

Nous avons souhaité comparer le type de commune préférée selon l’activité actuelle des<br />

répondants. Faute d’effectifs suffisants, nous n’avons pu tirer de conclusions. Les effectifs<br />

sont présentés dans le tableau en annexe 9.<br />

Temps de travail<br />

Quatre-vingt pour cent des répondants exerçaient à temps plein (temps de travail<br />

hebdomadaire non chiffrable faute de réponses suffisantes). Parmi les 4 exerçant à temps<br />

partiel, 3 avaient une part d’activité salariée décrite auparavant. Soixante-dix huit pour cent<br />

des installés travaillant à temps plein avaient des enfants.<br />

35


Type d’activité et mode d’exercice particulier<br />

Seuls 3 médecins installés avaient une orientation complémentaire en lien avec un Diplôme<br />

universitaire (DU) ou Diplôme InterUniversitaire (DIU) (médecine du sport, addictologie et<br />

homéopathie). Aucun n’avait un mode d’exercice particulier exclusif.<br />

f. Ont-ils bénéficié d’aides à l’installation<br />

Sur l’ensemble des 21 médecins installés, seuls 3 ont bénéficié d’aides à l’installation : l’un a<br />

profité de l’incitation à l’installation en zone déficitaire, un autre d’une mise à disposition<br />

de locaux par la mairie. Enfin, le dernier a bénéficié d’avantages fiscaux à l’installation en<br />

Zone de Revitalisation Rurale.<br />

g. Comment cherchent-ils leur lieu d’exercice <br />

Plusieurs réponses étaient possibles parmi une liste définie dans le tableau ci-dessous. Tous<br />

n’ont pas répondu à cet item.<br />

Tableau 11 : moyens pour trouver leur lieu d'installation<br />

Choix du lieu d'exercice<br />

Nombre de réponses<br />

connaissance par remplacement 9<br />

connaissance par stage chez le praticien 7<br />

proposition d'un confrère 6<br />

bouche à oreille 5<br />

lien de parenté 2<br />

autres (dont lieu de travail du conjoint) 2<br />

connaissance par SASPAS 1<br />

conseil de l'ordre 0<br />

petite annonce 0<br />

6. Analyse selon le département<br />

Nous avons souhaité confronter les départements de résidence et de réalisation du SASPAS<br />

avec les départements d’exercice des salariés, des installés et celui souhaité par les<br />

remplaçants ayant un projet d’installation. Les remplaçants n’ont pu être inclus car la<br />

36


plupart exerçaient dans plusieurs départements. Le tableau en annexe 10 regroupe nos<br />

résultats mais nous n’avons pu effectuer de comparaison, nos effectifs étant trop faibles.<br />

7. Poursuite de l’activité actuelle à long terme <br />

Cette question s’adressait à tous quelle que soit leur activité au moment de l’étude. Le<br />

tableau suivant montre les effectifs souhaitant conserver ou non leur activité actuelle selon<br />

leur statut au moment de la réalisation de l’étude.<br />

Tableau 12 : souhait de poursuivre l'activité actuelle selon le statut des répondeurs<br />

Poursuite de l’activité Installés Remplaçants Salariés R + S S + I Total<br />

Oui (effectif/total) 12/18 2/50 11/13 0/7 3/3 28/91<br />

Non (effectif/total) 6/18 48/50 2/13 7/7 0/3 63/91<br />

La réponse Oui était statistiquement plus fréquente pour les installés et les salariés que<br />

pour ceux ayant une activité de remplaçants partielle ou totale (p


pourcentage<br />

1: pas d'influence 2: peu d'influence 3: influence moyenne 4: influence déterminante<br />

80%<br />

70%<br />

60%<br />

50%<br />

40%<br />

30%<br />

20%<br />

10%<br />

0%<br />

Figure 23 : influence du SASPAS sur les conditions d’exercice (actuel ou futur)<br />

Près de 55% ont déclaré que le SASPAS avait eu une influence déterminante sur la prise de<br />

décisions face au patient. Le SASPAS semblait également avoir eu une influence<br />

déterminante sur le mode d’exercice actuel ou futur (47,25%) ainsi que sur le type de<br />

cabinet (45,05%). Quarante-huit pour cent des médecins interrogés estimaient que le<br />

SASPAS avait eu une forte influence dans l’acquisition de connaissances des pathologies<br />

quotidiennes rencontrées en MG et 43,96% concernant la relation médecin malade.<br />

Le SASPAS n’aurait pas eu d’influence sur les points suivants : choix d’un mode d’exercice<br />

particulier (71,43%), implication dans la recherche (62,64%) et dans l’enseignement<br />

(47,25%), délai d’installation après la fin des études (46,15%).<br />

38


pourcentage<br />

1: pas d'influence 2: peu d'influence 3: influence moyenne 4: influence déterminante<br />

70%<br />

60%<br />

50%<br />

40%<br />

30%<br />

20%<br />

10%<br />

0%<br />

Figure 24 : influence du SASPAS sur les compétences acquises<br />

Chaque item a ensuite été analysé de façon séparée. Aucun ne ressortait de façon<br />

significative selon le sexe des répondants. Après regroupement des deux dernières<br />

modalités de réponse (influence moyenne et influence déterminante), nous avons mis en<br />

évidence des différences significatives selon l’activité du répondant pour :<br />

- le choix du type de cabinet (p=0,041) ;<br />

- l’organisation du travail (p= 0,027) ;<br />

- le choix du logiciel informatique (p


V. DISCUSSION<br />

A. Forces et limites de cette étude<br />

Notre travail présente certains biais que nous allons analyser pour savoir s’ils altèrent la<br />

qualité des résultats.<br />

1. Choix de la méthode<br />

Le choix de mener cette enquête par questionnaire nous a permis de contacter la totalité de<br />

la population cible. L’utilisation d’un questionnaire auto-administré (rempli par la personne<br />

enquêtée en fonction de son bon vouloir) expose aux limites inhérentes aux enquêtes<br />

déclaratives (subjectivité des réponses, qualité des informations recueillies, représentativité<br />

discutable,...). Cependant, cela présente les avantages d'un gain de temps et d'un support<br />

visuel pour la personne interrogée. En revanche, le risque est d'obtenir une part non<br />

négligeable de réponses ininterprétables, en raison du non-respect des consignes ou de<br />

réponses partielles. Le nombre global de réponses peut également être plus faible que si un<br />

enquêteur se présente avec le questionnaire. C'est pourquoi, il nous a semblé nécessaire de<br />

faire une relance, ce qui nous a d’ailleurs permis de doubler notre taux de réponses.<br />

2. Choix des questions<br />

Pour l'élaboration du questionnaire, nous nous sommes appuyés sur des travaux déjà<br />

réalisés sur le sujet (22-26). Le questionnaire avec ses 84 items était sans doute un peu<br />

longs, même si les interrogés n’avaient pas à répondre à toutes les questions (remplissage de<br />

la partie 3 selon l’activité), il est possible que les répondants aient été moins stricts dans les<br />

dernières réponses. Nous avons également dû restreindre certaines questions pour limiter le<br />

temps de réponse et favoriser le remplissage correct du questionnaire. La clarté, la<br />

compréhension et la précision des questions semblaient correctes puisque nous n’avons eu<br />

aucun commentaire à ce sujet. Tous les questionnaires renvoyés ont pu être analysés car<br />

assez complets ce qui limite les biais.<br />

40


La question portant sur le temps de travail entre « temps plein » et « temps partiel » pour<br />

les salariés et les installés manquait de précision. Certaines personnes n'ont rien répondu. Il<br />

aurait peut-être été plus judicieux de donner un volume horaire indicatif.<br />

3. Taux de participation<br />

L’une des forces de cette étude est son taux élevé de participation, supérieur à 80%.<br />

Plusieurs hypothèses peuvent être formulées :<br />

- La diffusion par mail a permis un gain de temps dans la saisie des réponses grâce à<br />

une facilité d’exécution et un moindre coût.<br />

- Notre population d’étude était une population jeune utilisatrice d’internet.<br />

- Nous avons effectué une relance afin d’obtenir plus de réponses pour permettre une<br />

analyse statistique correcte.<br />

- Ce taux important de réponses ainsi que les nombreux messages d’encouragement<br />

collectés à la fin du questionnaire et les demandes de mes confrères de recevoir les<br />

résultats finaux de cette enquête témoignent de l’intérêt certain de la population<br />

d’étude pour le sujet. Ceci est sans doute lié au fait que les répondants ont terminé<br />

leur cursus il y a, au maximum 7 ans, et se sentent concernés par notre étude : ils<br />

sont en cours de travail de thèse pour certains ou dans la situation de choisir leur<br />

devenir professionnel pour d'autres.<br />

Notre taux de réponse est largement supérieur à ce qui était attendu pour ce type d’étude.<br />

Cependant en 2009, J. Le Grand-Penguilly obtenait également un taux de réponses élevé de<br />

81,5% (3) et en 2011, M. Behringer recueillait 96% de réponses (26).<br />

4. Biais<br />

Les premiers biais à mentionner sont ceux liés aux non réponses : le taux de réponse<br />

dépassant 80%, on peut penser que l’influence de ces biais est faible.<br />

41


a. Biais de sélection<br />

Nous avons choisi de restreindre notre étude à la région Bourgogne tout en sachant qu’il<br />

existe des spécificités propres à chaque université et des particularités sociodémographiques<br />

(région vaste avec 2 départements attractifs et 2 départements désertifiés, aussi bien par la<br />

population que par les médecins). La Côte d'Or constitue un département à part : Dijon,<br />

capitale régionale et siège du CHU, est la ville la plus attractive de la région. Comme la<br />

plupart des départements où se trouve un CHU, la Côte d'Or retient bien les médecins qui y<br />

sont formés. L'âge moyen d'installation y est le plus bas de la région, ainsi que la moyenne<br />

d'âge des médecins installés. Les femmes y sont en proportion plus nombreuses et 52,5%<br />

des nouveaux inscrits en 2010 ont choisi la Côte d'Or (7). La Bourgogne est également une<br />

région où les différents centres hospitaliers périphériques sont parfois très éloignés de Dijon<br />

ce qui constitue un facteur limitant important pour certains lors du choix de subdivision<br />

aux ECN. De ce fait, notre effectif était relativement réduit et cela pose le problème de la<br />

représentativité et de la généralisation des résultats. Nous sommes conscients de ne pas<br />

pouvoir prétendre à une rigueur scientifique optimale compte tenu de la taille régionale de<br />

l’échantillon (effectif trop faible et surtout, restreint à la région Bourgogne).<br />

Pour des raisons pratiques notamment d’un point de vue « temps », nous avons pris le parti<br />

de mener une étude descriptive non comparative. Pour pouvoir extrapoler nos résultats au<br />

niveau régional voire national, il nous aurait fallu interroger les <strong>IMG</strong> des mêmes promotions<br />

n'ayant pas réalisé de SASPAS. Notre travail n'est donc pas représentatif de l'ensemble des<br />

promotions d’<strong>IMG</strong> car d'une part, certains se destinent à une autre médecine (angiologie,<br />

médecine d’urgence,..) et ne font pas de SASPAS et d’autre part, certains qui l’auraient<br />

souhaité n’ont pas pu avoir accès à un stage SASPAS.<br />

b. Biais de recrutement<br />

Etant donné le nombre de postes limité à chaque semestre, on peut penser que les étudiants<br />

choisissant ce 2 ème stage ambulatoire avaient au préalable un projet professionnel en<br />

médecine de soins primaires, ce qui constituait un biais .<br />

42


Une des difficultés rencontrées fut la recherche de coordonnées valides pour les personnes<br />

répondant aux critères d’inclusion, le DMG de Dijon n’ayant pas été autorisé à nous<br />

communiquer les coordonnées des anciens étudiants. En effet, seuls les noms, prénoms,<br />

terrains de stage et année de réalisation nous ont été transmis. L’emploi de différents<br />

moyens colligés dans le chapitre méthodes nous a permis de contacter 109 personnes sur les<br />

110 concernées.<br />

c. Biais de mémorisation<br />

Beaucoup de dates et de durées étaient requises. D’ailleurs, nous n’avons pas toujours<br />

recueilli des réponses complètes dans les questions ouvertes.<br />

d. Délai<br />

La mise en place relativement récente du SASPAS et l’échantillonnage faible avec peu de<br />

recul par rapport à la fin du cursus universitaire entrainent inéluctablement un biais dans<br />

l’interprétation de l’activité actuelle des jeunes MG et la réelle influence du SASPAS sur le<br />

projet professionnel. Nous n’aurions sans doute pas dû inclure les anciens SASPAS après le<br />

1 er novembre 2010 afin de laisser un délai suffisant entre la fin de l’internat et le recueil des<br />

données pour que les anciens étudiants puissent préciser leur projet professionnel, voire le<br />

concrétiser. Il faudrait reprendre cette étude dans quelques années pour réévaluer la mise<br />

en place de leur projet, notamment pour les remplaçants qui constituaient la majorité de<br />

notre effectif.<br />

e. Biais de parti pris<br />

Le fait que l'investigatrice de ce travail ait personnellement effectué un SASPAS (de mai à<br />

octobre 2012) a peut-être, par ailleurs, induit un relatif manque d'objectivité.<br />

43


B. Analyse des résultats<br />

Nous avons étudié le comportement professionnel des jeunes médecins généralistes<br />

bourguignons à distance de la réalisation de leur SASPAS. La principale critique que l'on<br />

peut faire est l'absence de caractère statistiquement significatif d’une partie de nos résultats<br />

du fait d’un échantillon trop petit (n = 91) pour autoriser des comparaisons à grande échelle<br />

(manque de puissance).<br />

1. Caractéristiques des médecins répondants<br />

a. Caractéristiques sociodémographiques<br />

Notre étude comprenait 52,75% de femmes ce qui est plus faible que le pourcentage<br />

obtenu par J. Le Grand-Penguilly en 2009 à Brest (65,15%) (3). De même, dans l’étude<br />

comparative menée à Lyon en 2008, l’échantillon de C. Riol se composait de 68,5%<br />

d’individus de sexe féminin (23). En 2011 dans la région PACA et Languedoc Roussillon, M.<br />

Behringer avait un effectif constitué à 81% de femmes (26). Aujourd’hui d’après le CNOM,<br />

les femmes représentent environ 60% des <strong>IMG</strong> d’une même promotion (4).<br />

Les effectifs de la population étudiée ne confirment donc que partiellement la<br />

féminisation de la profession. Cependant, il est important de noter que d’après l’atlas de<br />

démographie médicale du CNOM, 62,8% des MG inscrits en Bourgogne au 1 er juin 2011 sont<br />

de sexe masculin ce qui est supérieur à la moyenne nationale (7). Il semble donc y avoir<br />

plus d’hommes médecins sur le territoire bourguignon ce qui peut expliquer les différences<br />

constatées et la féminisation moins marquée dans notre étude.<br />

Agée en moyenne de 32,42 ans, notre population était légèrement plus vieille que dans<br />

les autres travaux conduits sur le SASPAS ; à Brest, la moyenne d’âge était de 30,5 ans (3). En<br />

PACA, les répondants étaient âgés en moyenne de 31,16 ans (26) versus 31,4 ans à Rennes<br />

(22) et 29,9 ans à Lyon (23). Pour rappel en 2010, l’âge moyen d’entrée à l’Ordre en France<br />

était de 34,7 ans. Quant à l’âge moyen de la 1 ère inscription en région Bourgogne, il a encore<br />

reculé : en 2011, il est de 36 ans (toutes spécialités comprises) contre 34 ans en 2009 (7). Ceci<br />

peut s’expliquer en partie par l’allongement de la durée des études médicales mais pas<br />

seulement.<br />

44


Près de 80% vivaient en région Bourgogne, dont plus de la moitié dans le seul<br />

département de la Côte d’Or. La moitié résidait en zone urbaine et 29% en zone rurale, ce<br />

qui est comparable aux chiffres obtenus pour la région Bretagne (22).<br />

Plus de 80% des interrogés vivaient en couple dont près d’un tiers avaient un conjoint<br />

dans le domaine médical. Ces données sont proches de celles obtenues à Brest en 2009<br />

(78,8%) mais dans cette étude, près de la moitié des conjoints exerçaient une profession<br />

médicale (3). Dans l’étude menée en 2011 dans l’inter région Sud-est, on retrouve des chiffres<br />

similaires avec 21,8% de célibataires. A Lyon, ce sont près de 90% des répondants qui<br />

étaient en couple (23). Toutes ces données sont proches de celles retrouvées dans l'enquête<br />

de la DREES datant de 2005 qui notait que 83% des médecins actifs (tous secteurs et<br />

spécialités confondus) déclaraient vivre en couple entre 1990 et 2004, dont 22% ayant un<br />

conjoint médecin (27).<br />

Cinquante-cinq pour cent étaient parents sans différence significative selon les sexes<br />

versus 60,2% dans l’étude menée à Rennes (22) et 42,42% dans l’étude réalisée à Brest (3).<br />

Près du tiers de notre effectif a déclaré avoir un médecin dans son entourage familial<br />

proche ce qui est comparable aux données obtenues par T. Rodin en 2010 dans son enquête<br />

nationale (25).<br />

Au total, on note donc quelques différences importantes en termes de caractéristiques<br />

sociodémographiques par rapport aux autres études existant sur le sujet : notre population<br />

d’étude était plus âgée et comprenait plus d’individus de sexe masculin. Si l’on se réfère à<br />

l’atlas de démographie, ceci semble être l’une des spécificités de la région Bourgogne (4).<br />

b. Cursus<br />

Plus de 80% des interrogés ont effectué le second cycle de leurs études médicales à<br />

l’université de Dijon. A ce stade de leur formation, on peut dire qu'il existe peu de mobilité<br />

chez les étudiants en médecine entre leur 2 nd et 3 ème cycle, ce qui a d’ailleurs déjà été<br />

observé dans divers travaux (22,28). Cependant aux ECN 2011, seulement 46% des internes<br />

ayant choisi la médecine générale à Dijon sont originaires de Dijon. Dijon est la 5 ème<br />

45


subdivision la moins bien dotée en postes pourvus, sur 28, alors que dans certaines villes,<br />

100% des postes de MG sont pourvus, et ce depuis plusieurs années (4). Cependant, le DMG<br />

ne souhaiterait pas avoir des effectifs trop importants car il ne dispose que d’une capacité de<br />

formation d’environ 70 <strong>IMG</strong>/an. Le fait que la Bourgogne ait du mal à garder les étudiants<br />

formés n’est donc pas retrouvé dans notre travail (4).<br />

Jusqu’en 2004 (date de création de l’ECN), les futurs généralistes ne passaient pas le<br />

concours de l’internat. Le 2 ème cycle était suivi d’une période appelée « résidanat », qui<br />

durait trois ans pour les nouvelles promotions de résidents à partir de 2001. Les premiers<br />

SASPAS dijonnais n’étaient donc pas concernés et ont tout simplement choisi de ne pas<br />

passer le concours s’ils souhaitaient exercer la MG. Depuis la rentrée 2004, l’ancien<br />

résidanat est devenu l’internat de MG, dans le processus de revalorisation de cette<br />

profession désertée de façon alarmante. Quatre vingt quinze pour cent des jeunes médecins<br />

généralistes bourguignons ont déclaré faire de la MG par choix et non par défaut.<br />

Cependant, cela ne rime pas forcément avec exercice en soins primaires ambulatoires car<br />

certains feront le choix d’un exercice salarié ou d’une formation complémentaire par le biais<br />

des DU comme nous le verrons un peu plus loin. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus par<br />

Y. Yordanov où seuls 65,9% des internes franciliens affirmaient être <strong>IMG</strong> par volonté (29).<br />

Dans une enquête nationale menée par l’InterSyndicale Nationale Autonome<br />

Représentative (ISNAR) des <strong>IMG</strong> en 2011, 84,2% des <strong>IMG</strong> déclaraient avoir volontairement<br />

choisi la MG lors des ECN et 78,7% souhaitaient exercer dans leur région d’internat (30).<br />

Près de 90% des internes qui sont restés dans leur région d’externat, souhaitent exercer<br />

dans cette région. Et pour ceux qui ont changé de région pour leur internat, ce pourcentage<br />

diminue à 63,9% (différence significative). A noter que cette étude n’incluait pas la région<br />

Bourgogne qui n’adhérait pas au syndicat national des internes.<br />

Le stage de 2 nd cycle en MG a été instauré à la faculté de Dijon à la rentrée universitaire<br />

2007-2008, donc bon nombre d’étudiants de cette enquête n’ont pu le réaliser. Plusieurs<br />

étudiants ont indiqué qu’ils auraient souhaité avoir eu accès à ce stage mais seulement<br />

30,77% l’ont effectué. Ce dernier a confirmé la volonté de faire de la MG pour la moitié<br />

d’entre eux. Se pose la question d’une obligation réelle de ce stage pour tous les externes<br />

afin qu’ils s’engagent dans une voie connue et qu’ils se fassent une 1 ère opinion de la MG sur<br />

le terrain avant d’avoir à effectuer un choix à l’ECN. Récemment, une enquête nationale de<br />

46


l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) a montré que 50%<br />

des étudiants dijonnais avaient désormais accès à ce stage (essentiellement en DCEM 2 et 3)<br />

(31). Le principal problème des facultés où seul un petit nombre d’étudiants ont accès à ce<br />

stage était systématiquement le manque de maîtres de stage. Il est donc urgent de travailler<br />

avec les DMG, les sociétés savantes et les syndicats professionnels pour faire la promotion<br />

de cette fonction et former des MSU à l’accueil des étudiants.<br />

Cinquante-six pour cent des internes interrogés en 2011 par l’Union Régionale des<br />

Médecins Libéraux (URML) de Bourgogne ont déclaré que le stage réalisé en médecine<br />

générale lors du 2 nd cycle pourrait être déterminant dans le choix de leur futur exercice (32).<br />

Il serait donc judicieux que tous les étudiants puissent y accéder ce qui est loin d‘être le cas<br />

actuellement. Toutefois, on peut émettre un avis défavorable sur cette enquête dont le taux<br />

de participation ne dépassait pas les 20%.<br />

Le 3 ème cycle des études médicales était significativement plus court chez les hommes.<br />

On peut se poser la question du rallongement chez les femmes en raison de leur maternité<br />

(62,5% des femmes de notre étude ayant des enfants). Ces dernières sont de ce fait bien<br />

souvent décalées d’un ou plusieurs semestres par rapport à leurs confrères de sexe opposé. Il<br />

faut aussi garder à l’esprit que les internes ont également la possibilité de prendre 6 mois de<br />

disponibilité à titre personnel.<br />

Soixante deux pour cent étaient thésés sans différence significative selon le sexe et ce<br />

pourcentage diminue avec l'année du SASPAS. En effet, 100% des personnes ayant effectué<br />

leur stage entre 2003 et 2005 ont soutenu leur thèse contre 50% des personnes l'ayant<br />

effectué en 2009. Aucun étudiant ayant effectué son SASPAS en 2011 n’était thèsé. En<br />

moyenne, les médecins de notre population ont soutenu leur thèse 1,43 ans après la fin de<br />

leur 3 ème cycle et 1,52 ans après le SASPAS. A la faculté de Rennes, la soutenance de thèse<br />

avait eu lieu en moyenne 1,34 ans après le SASPAS (22). L'âge moyen au moment de la<br />

soutenance de thèse dans notre population était de 30,42 ans. Ce constat est proche de celui<br />

observé à la faculté de Poitiers en 2005 où il était de 30,2 ans (28). En revanche en 2009, J.<br />

Le Grand-Penguilly observait un âge moyen inférieur à 29,31 ans (60,6% de son effectif<br />

étant thèsé) avec un délai moyen de 47 mois entre le début du 3 ème cycle et la soutenance de<br />

thèse (24). Nos résultats diffèrent de ceux exposés dans les travaux de M. Behringer (26) et<br />

47


de C. Maillet (22) où les jeunes médecins étaient près de 81% à être thèsés avec un délai<br />

moyen début TCEM-thèse plus faible de 42,7 mois. M. Behringer concluait que le SASPAS<br />

influencerait le délai de soutenance de la thèse en le raccourcissant légèrement par rapport<br />

aux autres études disponibles (23,24).<br />

Nous n’avons pas procédé de la même manière puisque nous avons fait le choix de<br />

calculer le délai entre la soutenance et la fin du 3 ème cycle tout en sachant qu’il est possible<br />

de soutenir sa thèse dès la validation du 3 ème semestre de formation. Malheureusement,<br />

aucune enquête nationale n’a déterminé l’âge moyen des médecins au moment de leur<br />

soutenance de thèse.<br />

D’après le panel des médecins généralistes bourguignons de 2007, près de la moitié ont<br />

acquis d’autres diplômes que leur thèse de médecine (33). Dans notre étude, 45% ont suivi<br />

une ou plusieurs formations complémentaires, la première étant la gynécologie, suivie par<br />

la pédiatrie. Dans son enquête, C. Maillet retrouvait des résultats similaires puisque cela<br />

concernait 46,3% des répondants (22). Dans son travail sur la construction du projet<br />

professionnel des <strong>IMG</strong> d’Ile de France, G. Constant observait un chiffre supérieur de 54%<br />

(34). Pour ces étudiants, le fait de suivre une formation complémentaire serait un moyen<br />

d’exercer la MG autrement avec une diversification de leur activité. Parfois, il s’agit d’un<br />

passage obligé pour ceux qui se destinent à d’autres choses comme la gériatrie ou les<br />

urgences. Dans l’étude de R. Del Vecchio en 2007, ce sont 90% des répondants qui<br />

envisageaient au moins un diplôme complémentaire avec en tête de liste le Diplôme<br />

d’Etudes Spécialisées Complémentaire (DESC) d’urgences et le DU de gynécologie (35).<br />

Cette étude permet de dégager une simple tendance au raccourcissement du délai<br />

installation/soutenance de thèse sans que l’on puisse conclure. Il n’y avait pas de<br />

raccourcissement du délai entre la fin du 3 ème cycle et la soutenance de thèse par rapport<br />

aux autres études disponibles.<br />

48


2. Le stage SASPAS<br />

a. Conditions de réalisation<br />

A peine 12% (114/949) des <strong>IMG</strong> de Dijon ont réalisé un SASPAS entre novembre 2003 et<br />

octobre 2011. Soixante dix pour cent ont réalisé ce stage en 6 ème semestre versus 75,1% en<br />

PACA en 2011 (26) et 65% en 2009 à Brest (3). Près de la moitié des étudiants ont effectué<br />

leur stage dans le département de la Côte d’Or contre seulement 5,49% dans la Nièvre. Il<br />

faut garder à l’esprit qu’il y avait moins de stages ouverts dans ce département et que<br />

certains n’étaient pas pourvus lors des choix pour des raisons citées ci-dessus.<br />

Plusieurs réponses étaient possibles concernant le terrain de stage, les étudiants ayant<br />

en moyenne 3 maîtres de stage n’exerçant pas forcément dans le même cabinet ni la même<br />

ville. Vingt deux pour cent ont été confrontés à un exercice urbain exclusif, 20,87% aux<br />

milieux semi rural et rural, 19,78% au milieu semi rural exclusif et 17,58% aux 3<br />

environnements. Quarante six pour cent ont eu un mode d’exercice mixte, 30,76% une<br />

activité de groupe exclusive et 14,28% des étudiants ont travaillé en solo. Ces résultats<br />

diffèrent légèrement de ceux obtenus par T. Rodin où l’auteur constatait 39% d’exercice en<br />

zone urbaine, 31 % en zone semi rurale et un quart en zone rurale (25). Dans un article<br />

publié dans la revue française de médecine générale « Exercer » en janvier 2011, la plus<br />

grande partie (37,68%) avait exercé en milieu semi rural et une majorité en solitaire (3).<br />

L'étudiant de 3 ème cycle de MG est autorisé à remplacer à partir du moment où il a validé<br />

3 semestres de son cursus dont le stage chez le praticien. En théorie, il peut donc remplacer<br />

dès le 4 ème semestre. Le SASPAS étant accessible uniquement aux internes de 5 ème ou 6 ème<br />

semestre, ceux-ci ont donc eu la possibilité de remplacer avant leur SASPAS. Quarante<br />

quatre pour cent avaient déjà commencé leur activité de remplacement ce qui est supérieur<br />

au taux constaté dans la thèse conduite à Rennes où ils étaient un peu moins d'un tiers (22).<br />

Cinquante sept pour cent ont été confrontés à la pratique de la MG exclusive sans<br />

orientation complémentaire de leurs MSU. Ce chiffre est inférieur à celui noté dans la thèse<br />

de C. Maillet : 64% des internes bretons avaient au moins un maître de stage ayant une<br />

orientation complémentaire (22).<br />

49


. Motivations exprimées avant le choix de ce stage<br />

De nos résultats émergent différents types de motivations à effectuer un SASPAS. Le 1 er<br />

type se situait dans le domaine biomédical avec la volonté d’approfondir la formation de<br />

MG pour 62,67% des interrogés. En deuxième et troisième positions venaient des<br />

motivations d’ordre pratique et organisationnel avec le gain d’autonomie et/ou la gestion du<br />

temps pour 42,86% des répondants puis l’apprentissage de la gestion administrative du<br />

cabinet pour 24,17%. Ce 3 ème item arrivait à égalité avec la volonté d’éviter un stage<br />

hospitalier et d’avoir ainsi plus de temps libre (notamment pour préparer sa thèse).<br />

La grande motivation à effectuer ce stage était donc la volonté d’approfondir la<br />

formation en médecine ambulatoire, notion que l’on retrouve dans d’autres travaux<br />

(3,25,26,29).<br />

Dans notre travail et dans celui de J. Le Grand-Penguilly, 12% ont émis la volonté<br />

d’orienter leur choix professionnel (3). On peut émettre l’hypothèse que leurs choix<br />

professionnels étaient sans doute déjà en partie arrêtés, ces étudiants étant motivés et<br />

volontaires pour la réalisation de ce stage au nombre de places limité ce qui constitue un<br />

biais (mentionné précédemment). Seule une faible proportion voyait donc dans le SASPAS<br />

un moyen d’orienter son projet professionnel, ce qui va en partie à l’encontre de notre<br />

hypothèse de départ.<br />

Cette enquête montre également que les jeunes généralistes sont très attentifs à la<br />

qualité de leur pratique, le choix du SASPAS étant guidé par une volonté d’apprendre à<br />

gérer sa vie professionnelle future tout en gagnant de la confiance en soi.<br />

c. Satisfaction globale du SASPAS<br />

Globalement, les anciens internes étaient satisfaits de leur SASPAS puisqu’ils sont plus<br />

de 70% à lui accorder une note supérieure ou égale à 8 sur 10 avec une moyenne de 8,05.<br />

Cette note dépassait de 0,5 point celle attribuée dans le travail de T. Rodin (25). En 2006, C.<br />

Ponçot constatait que la moyenne des notes attribuées au SASPAS par les internes qu'elle<br />

50


avait interrogés était de 8,15/10, avec toutefois une satisfaction moindre chez ceux ayant<br />

choisi leur stage par défaut (36). Il faut garder à l’esprit que nos interrogés ont choisi de<br />

faire un tel stage ce qui est en accord avec ce retour très positif.<br />

Néanmoins, cette notion de note globale positive est voisine de celle obtenue en 2010<br />

par C. Maillet : une majorité d'internes interrogés était plutôt satisfaits (22). En 2004, C.<br />

Mari-Turret qui interrogeait les internes ayant effectué le 1 er stage SASPAS de novembre<br />

2003 à avril 2004, toutes facultés confondues, avait alors observé un taux de personnes<br />

satisfaites à très satisfaites de 85% (37). Quatre vingt dix sept pour cent des interrogés ont<br />

éprouvé un sentiment de plaisir durant ce stage et tous ont considéré que ce stage<br />

constituait une aide très importante pour les premiers remplacements grâce à l’acquisition<br />

d’une meilleure maîtrise de la pratique et un gain de confiance en eux. En 2006, C. Ponçot<br />

retrouvait, elle aussi, cette tendance (36). Celle-ci avait interrogé les <strong>IMG</strong> de l'ensemble des<br />

facultés françaises ayant effectué leur SASPAS de novembre 2005 à avril 2006. Trente neuf<br />

pour cent avaient effectué des remplacements avant leur SASPAS, mais parmi eux, plus de<br />

90% ont estimé que le SASPAS « les aurait aidés à commencer ces premiers remplacements<br />

plus sereinement».<br />

Lorsque l’on demandait aux étudiants de nommer le point fort du SASPAS, l’autonomie<br />

venait en tête avec 51% des suffrages, loin devant la découverte de la MG (13,19%) et les<br />

supervisions (12,09%). Dans l’enquête nationale sur la perception des internes ayant<br />

effectué les premiers SASPAS en 2004, l’autonomie était également le mot qui revenait<br />

quasi systématiquement dans les questions ouvertes (37). On retrouve ce constat dans le<br />

travail de T. Rodin où les éléments jugés les plus positifs étaient : l’autonomie à 37,04%, le<br />

fait d’être dans les conditions de son exercice futur à 20,37% et la supervision à 18,52% (25).<br />

A postériori, 20% n’ont pas trouvé de faiblesses à leur SASPAS ; 18,68% ont déploré le<br />

manque d’encadrement et de disponibilité des MSU Enseignant Clinicien Ambulatoire<br />

(ECA). Douze pour cent ont cité des lacunes dans la formation administrative et la gestion<br />

du cabinet. Ce pourcentage était identique pour les supervisions non systématiques et/ou<br />

de mauvaise qualité. Enfin, il constituait un remplacement déguisé pour près de 9% des<br />

répondants. Néanmoins, cette dernière proportion est moindre par rapport aux résultats<br />

obtenus par T. Rodin où 17,39% des étudiants de son travail avaient l’impression d’être un<br />

remplaçant avec une supervision insuffisante (voire absente) pour 15,22% (25).<br />

51


Malgré tous les aspects positifs développés précédemment, le principal défaut du<br />

SASPAS reste sa difficulté d’accès. Dans son travail comparatif, T. Rodin constatait que<br />

25,8% des étudiants non SASPAS auraient souhaité effectuer un tel stage (25).<br />

On peut se poser la question de savoir si la formation actuelle au métier de médecin<br />

généraliste libéral est adaptée. Pour 94% des jeunes généralistes bourguignons, elle est<br />

jugée insuffisante. Les principales lacunes se situaient dans le domaine administratif (cité à<br />

45 reprises) et pour ¼ d’entre eux, la formation était trop hospitalo-universitaire.<br />

Dans l’enquête sur les freins et les leviers à l’installation menée en 2011 par l’URML de<br />

Bourgogne, les médecins déjà installés et les remplaçants jugeaient les formations<br />

économique, administrative et juridique insuffisantes (32). En revanche, ils pensaient que<br />

leur formation médicale était suffisante.<br />

Le stage d’internat de six mois effectué chez le praticien était plébiscité par les jeunes<br />

médecins généralistes poitevins, ainsi que davantage d’enseignement théorique de MG dès<br />

le 2 nd cycle. En revanche, seulement un sur deux se déclarait satisfait de cet enseignement<br />

théorique (28). En effet, il ressort de plusieurs études une préparation insuffisante ou<br />

inadaptée à la pratique de la médecine générale au cours du cursus universitaire (38).<br />

Une des solutions à apporter pourrait être le développement de terrains de stage en<br />

ambulatoire mais cela sous-entend de trouver des MDS compétents, volontaires et surtout<br />

le financement adapté, comme le préconisait d’ailleurs M. Behringer (26). Dans son rapport<br />

sur la médecine de proximité en 2010, le Dr Hubert pointait la méconnaissance de la MG<br />

par les étudiants en médecine, qui effectuent l'immense majorité de leurs stages en milieu<br />

hospitalier (18). Cette spécialité est fréquemment dénigrée par un certain nombre de<br />

médecins hospitaliers rencontrés par les étudiants au cours de leurs études médicales, la<br />

spécialisation et la carrière hospitalo-universitaire étant présentées comme l'objectif à<br />

atteindre. Il n'est pas rare de voir des étudiants pourtant déterminés à faire de la médecine<br />

générale, hésiter au moment des choix de postes d'internes en raison des pressions subies<br />

lorsque leur classement leur permettrait d'accéder à une spécialité. Certains médecins<br />

hospitaliers estimeraient en effet qu'il est « dommage » de faire MG, quand on pourrait<br />

choisir une autre spécialité. Dans la thèse de C. Braun-Neves sur les déterminants du projet<br />

professionnel des <strong>IMG</strong> de la faculté René Descartes en 2005, les stages d’externat ont été le<br />

facteur influençant le projet professionnel le plus important (39).<br />

52


Dans un ouvrage de 2005, presque aucun étudiant n’estimait avoir été sensibilisé à la<br />

MG ou à la médecine libérale pendant ses études (39). Sept ans après, nos chiffres restent<br />

supérieurs : on peut se demander s’il y a eu des efforts entrepris pour répondre aux attentes<br />

des étudiants. Cela nous apparait inquiétant et il semble urgent de travailler sur ce sujet et<br />

de trouver rapidement des solutions à apporter afin de répondre aux attentes des étudiants<br />

et de les sensibiliser correctement à ce qu’est la MG libérale. Il apparait souhaitable qu’un<br />

plus grand nombre de stages s’effectuent dans la discipline de MG pour préparer les<br />

étudiants à la spécificité de leur future pratique.<br />

Quatre vingt quinze pour cent des répondants jugent que leur SASPAS leur a permis<br />

d’éprouver moins de difficultés lors de leurs débuts professionnels et 97% que ce stage a<br />

répondu aux attentes et motivations exprimées avant sa réalisation. Ceci concorde avec<br />

l’image de satisfaction globale et tend à confirmer une partie de notre hypothèse de départ.<br />

Cependant pour extrapoler, il nous aurait fallu réaliser une étude comparative avec une<br />

population identique non SASPAS. Ces taux sont comparables à ceux observés dans d’autres<br />

études sur le sujet (22,23). Un tiers des médecins poitevins déclarait ne pas avoir ressenti de<br />

difficultés en début d’activité ; parmi ces dernières, les deux principales étaient d’ordre<br />

administratif et le souci de concilier vie privée et professionnelle (28).<br />

Le SASPAS a permis de confirmer le projet professionnel de 3 jeunes médecins<br />

généralistes bourguignons sur 4. A Rennes, C. Maillet obtenait un taux plus faible de l’ordre<br />

de 63% (22). En revanche, dans un autre travail, 13,7% de la population SASPAS a modifié le<br />

type d’activité envisagé: 45% des étudiants qui souhaitaient initialement avoir une activité<br />

mixte ont fait le choix d’une activité libérale et 9% d’une activité hospitalière (25).<br />

Pour C. Braun-Neves, le SASPAS n’était pas un facteur déterminant du projet<br />

professionnel en soi puisque les étudiants choisissent de le réaliser ou non, leur<br />

motivation étant l’apport d’une expérience supplémentaire de la MG en ambulatoire (39).<br />

Cette constatation était également évoquée dans le travail de C. Maillet : 87% des internes<br />

avaient un projet professionnel avant le SASPAS (22). Les internes bretons semblaient donc,<br />

dans la majorité des cas, décidés sur leur mode d'exercice futur avant leur SASPAS. Il est<br />

vrai que nous n’avons pas questionné les jeunes médecins bourguignons sur l’existence ou<br />

non d’un projet professionnel avant le SASPAS. Il est probable que le SASPAS ne fasse que<br />

conforter un futur projet d’installation, formulé au préalable.<br />

53


3. Situation professionnelle des répondants<br />

a. Rôle du SASPAS dans l’élaboration du projet professionnel<br />

Cette question s’adressait à tous, quelle que soit leur activité actuelle. Pour un quart des<br />

répondants, le SASPAS a joué un rôle dans le choix du mode et du lieu d’exercice ainsi que<br />

pour le type de cabinet dans lequel ils exercent. Le SASPAS a conforté le choix de faire de la<br />

médecine générale pour 18% des interrogés. Près de 7% ont fait le choix d’un exercice<br />

salarié, les raisons invoquées étant une meilleure qualité de vie de par la baisse des<br />

contraintes notamment administratives et un moindre temps de travail. Nous avons<br />

constaté que le SASPAS n’a eu aucun rôle pour 15,73% des répondants, sans que ces derniers<br />

n’aient formulé de reproches spécifiques au SASPAS, ni de propositions pour l’améliorer.<br />

Dans la thèse de M. Behringer, la question n’était pas posée de la même manière.<br />

Soixante dix neuf pour cent des répondeurs déclaraient que le SASPAS avait eu une<br />

influence modérée à très importante sur leur projet professionnel (26).<br />

Dans sa thèse, G. Constant concluait que le cursus des internes influait sur leur projet<br />

professionnel (34). Les internes ayant effectué un SASPAS avaient 4 fois plus de chance<br />

d’avoir un projet professionnel arrêté. Le projet professionnel se maturait avec le temps et<br />

se construisait au fil du cursus : un étudiant effectuant un SASPAS avait 8 fois plus de<br />

chance d’avoir un projet de MG, 20 fois moins de chance de vouloir exercer à l’hôpital et 5<br />

fois plus de chance de vouloir exercer à temps partiel. Le SASPAS semble donc être un stage<br />

« charnière », les étudiants recherchant à travers ce stage un complément de formation en<br />

médecine de ville qu’il est le seul à pouvoir apporter.<br />

Dans son étude comparative, T. Rodin remarquait que 70% de la population SASPAS<br />

souhaitait exercer en libéral contre 49% dans la population n’ayant pas réalisé de SASPAS<br />

(p = 0,009). Il existait là aussi un biais de sélection comme nous l’avons déjà mentionné à<br />

plusieurs reprises (25).<br />

54


Pour les internes ayant une plus grande expérience de l’ambulatoire (par la réalisation<br />

d’un 2 ème stage ou par une activité de remplacement) le pourcentage de répondants à la<br />

question « avez-vous déjà un projet d’installation » augmentait significativement dans<br />

l’enquête nationale menée par l’ISNAR-<strong>IMG</strong> en 2011 (30).<br />

b. Activité actuelle<br />

La distance nous permet de décrire l’activité professionnelle actuelle des 91 jeunes<br />

médecins ayant effectué un SASPAS : plus de la moitié sont remplaçants, 18 sont installés, 13<br />

ont une activité salariée et les autres ont une activité mixte. Il y avait statistiquement plus<br />

de femmes dans les groupes remplaçants et salariés. Nos résultats se rapprochent de ceux<br />

obtenus dans la thèse de Rennes (22) mais ils diffèrent sensiblement de ceux notés dans<br />

l’atlas de démographie médicale en Bourgogne au 1 er juin 2011 (7) où 32,5% des nouveaux<br />

MG inscrits étaient remplaçants, 22,5% libéraux, 2,5% en activité mixte et 42,5% salariés.<br />

Fait encourageant dans notre étude : la part de salariat est plus faible et la part de libéraux<br />

plus importante. L’effectif des remplaçants est plus conséquent. Cependant, comme nous<br />

l’avons évoqué précédemment, un des points faibles de notre étude est le manque de recul<br />

suffisant depuis la fin du cursus (à peine 4 mois pour certains) empêchant peut être certains<br />

de finaliser un projet d’installation en cours.<br />

c. Les remplaçants<br />

Avec un âge moyen de 31,14 ans, ils étaient significativement plus jeunes que les non<br />

remplaçants, comme dans d’autres travaux (22,26). Ce constat est infirmé par l’atlas de<br />

démographie médicale du CNOM qui observait un âge moyen des MG remplaçants français<br />

(dont 54% de femmes) largement supérieur à 45,1 ans au 1 er janvier 2011 (4). Cependant, ces<br />

chiffres prennent également en compte les médecins retraités effectuant des remplacements<br />

ponctuels d’où l’âge élevé. La durée moyenne de remplacement au moment des entretiens<br />

était proche de celle obtenue par C. Maillet de l’ordre de 25 mois (22). Dans la thèse de J. Le<br />

Grand-Penguilly (24) et celle de M. Behringer (26), la moyenne d’âge était inférieure et ils<br />

étaient moins nombreux à être parents. A Brest, ils étaient statistiquement plus nombreux<br />

dans le groupe non thèsé (24).<br />

55


Dans l’article publié par l’URML de Bourgogne début 2012 sur les freins et les leviers à<br />

l’installation, les remplaçants avaient 6 ans de plus en moyenne et 70% avaient effectué leur<br />

internat à Dijon (32). Cet âge relativement élevé pour des remplaçants est à pondérer avec<br />

un taux de participation faible ne dépassant pas les 20%.<br />

Ils pouvaient avoir effectué des remplacements dans divers départements, la Côte d’Or<br />

arrivant en tête de liste avec 28 citations. Dix huit des 57 remplaçants avaient déjà travaillé<br />

hors de la région Bourgogne et 21 remplaçaient dans au moins un département autre que<br />

celui de leur résidence. Seize des 18 étudiants ayant effectué leur SASPAS en Côte d’Or<br />

remplaçaient exclusivement dans ce département. Cent pour cent des médecins<br />

remplaçants exclusivement en Saône et Loire avaient effectué leur SASPAS dans ce<br />

département. Dans son travail, en comparant le(s) département(s) de SASPAS et de<br />

remplacement, C. Maillet démontrait le peu de mobilité des médecins à ce stade qui, pour<br />

la majorité d'entre eux, vivaient en couple et parfois avec enfants (22). Comme nous le<br />

verrons un peu plus loin, il serait intéressant de voir s’il existe une corrélation entre<br />

département(s) de SASPAS et département(s) de remplacement à plus grande échelle.<br />

Près d’un quart travaillait dans les 3 types de communes sans préférence, 16% en milieu<br />

urbain exclusif et un sur 10 n’exerçait qu’en environnement rural. Pour les internes bretons,<br />

les communes situées en zone semi-rurale étaient celles dans lesquelles un peu moins de la<br />

moitié des remplaçants préféraient travailler (22).<br />

Plus de 80% avaient un désir d’installation, la majorité dans un délai de 2 à 5 ans. Ce<br />

taux est voisin de ceux obtenus dans d’autres populations (3,22,26). La situation familiale, la<br />

parentalité et la moyenne d’âge des remplaçants ne différaient pas selon l’existence ou non<br />

d’un projet d’installation. La moyenne d'âge des remplaçants souhaitant s'installer était de<br />

31,0 ans, conformément aux résultats obtenus par C. Maillet (22). Pour les 58 remplaçants<br />

bretons ayant un projet d'installation en libéral, le délai idéal pour cette installation était<br />

inférieur à 2 ans dans 43,1% des cas et dans les 2 à 5 ans pour 41,4% des cas (22).<br />

56


Contrairement à l’hypothèse que nous avions formulée au départ qui spéculait que le<br />

délai prévisible d’installation serait raccourci après le SASPAS, 93,3% ont déclaré que la date<br />

n’avait pas été modifiée par la réalisation du stage. Ces conclusions ne recoupent donc pas<br />

celles énoncées par C. Riol. Dans son étude menée de façon comparative en 2008, les<br />

remplaçants issus de la population SASPAS avaient un projet d'installation dans un avenir<br />

significativement plus proche que ceux de la population non SASPAS (23). Le SASPAS<br />

semblait avoir une influence positive sur le désir d’installation et la volonté de s’installer<br />

rapidement. Reste à vérifier si ces projets se concrétisent réellement après quelques années.<br />

Dans l’étude de C. Mari-Turret, 36% des interrogés envisageaient d’avancer la date de<br />

leur installation après avoir effectué un SASPAS, 11% de la reculer et 53% n’envisageaient pas<br />

de modification (37). Dans une 2 ème enquête nationale réalisée par C. Ponçot en 2006 auprès<br />

d'internes ayant effectué un SASPAS deux ans plus tard, soit de novembre 2005 à avril 2006,<br />

77% des internes ayant répondu au questionnaire envisageaient d'exercer en libéral (chiffre<br />

déjà obtenu par C. Mari-Turret dans sa thèse) et dans leur grande majorité en groupe. Parmi<br />

ceux qui prévoyaient une installation, 57% attestaient « que le SASPAS avait eu une<br />

influence sur leur projet professionnel », sans influence sur la date prévisionnelle<br />

d'installation, dans 70% des cas (36). Comme notre étude, ce dernier travail met en<br />

évidence que le SASPAS n’aurait pas d’influence sur la date d’installation.<br />

La moitié des remplaçants souhaiterait s’installer dans une commune semi rurale contre<br />

un peu moins de 13% en milieu rural. La Bretagne possédait une répartition identique à la<br />

Bourgogne en matière de ruralité, semi ruralité et population urbaine. Cependant, l’ordre de<br />

préférence était légèrement différent : si les communes semi rurales arrivaient également en<br />

tête pour un peu moins de 60% des remplaçants, un peu moins d'un tiers entrevoyaient un<br />

exercice rural et 22% une activité urbaine (22). La zone semi rurale était aussi plébiscitée<br />

dans la thèse comparative de T. Rodin (25).<br />

Parmi les 30 remplaçants ayant effectués un SASPAS en Côte d’Or, 23 souhaitaient<br />

s’installer dans ce même département. Sept des 11 étudiants ayant effectué leur SASPAS en<br />

Saône et Loire voudraient s’y établir contre seulement 1 sur 8 dans l’Yonne et 1 sur 2 dans le<br />

département de la Nièvre. On peut donc s’interroger sur l’attrait des divers départements<br />

bourguignons. Il est également intéressant de noter que les premiers remplacements ont<br />

majoritairement lieu sur les anciens terrains de stage. La formation initiale, avec les stages<br />

57


en ambulatoire dès le 2 ème cycle, doit ainsi constituer une piste privilégiée pour faire<br />

connaître et promouvoir l'activité médicale en zone défavorisée. Il nous a été impossible de<br />

faire un éventuel lien entre le(s) département(s) de SASPAS, de remplacement et de souhait<br />

d’installation compte tenu d’un effectif insuffisant pour autoriser des comparaisons.<br />

Le désir d’exercer en groupe ou en Maison De Santé Pluridisciplinaire (MDSP) était<br />

majoritaire, aucun n’ayant émis le souhait de s’installer en solitaire. Cet attrait des jeunes<br />

médecins pour l’exercice en cabinet de groupe avait déjà été mis en évidence dans de<br />

nombreux travaux (22,25,33,37). Ceci confirme la volonté des jeunes médecins de rompre<br />

avec l'image du médecin généraliste isolé dans son cabinet de campagne. Soixante-huit<br />

pour cent désiraient une activité libérale exclusive, le reste envisageant un exercice mixte.<br />

C’est aussi ce qu’obtenait C. Maillet à Rennes en 2010 (22). Soixante dix huit pour cent<br />

avaient le projet de ne faire que de la MG contre seulement la moitié des remplaçants<br />

bretons.<br />

Nous retiendrons donc que les jeunes remplaçants bourguignons auraient<br />

majoritairement pour projet de s’installer dans un cabinet de groupe, en milieu semi rural<br />

avec une activité de médecine générale exclusive. On retrouve ces préférences dans d’autres<br />

travaux cités antérieurement (22-24,26,28).<br />

Parmi les 17,54% n’envisageant pas une installation, les principaux freins retrouvés<br />

étaient la gestion du cabinet et les tâches administratives puis le temps de travail trop<br />

important et l’environnement extraprofessionnel défavorable. Pour les médecins<br />

bourguignons interrogés dans le panel en 2007 par l’URML, les tâches administratives et de<br />

gestion constituaient également un frein à l’installation (33). Parmi les internes bretons<br />

interrogés en 2009, seulement 8,7% ne s’imaginaient pas fixés en libéral ce qui est une plus<br />

faible proportion que nos résultats pour un effectif de 67 personnes (24). Les médecins<br />

bourguignons interrogés par l’URML en 2012 pointaient des raisons similaires (32). Pour les<br />

remplaçants, les principaux critères de satisfaction étaient le temps libre (93%), la<br />

tranquillité d’esprit en dehors des heures de travail (89%), l’absence de charges<br />

administratives (85%), l’autonomie et la liberté d’exercice (82%).<br />

58


O. Marchand, dans son enquête nationale, évoquait les raisons d’une installation<br />

différée : il s’agissait du manque d’expérience pour 21,2% et de raisons familiales pour 20,3%<br />

des <strong>IMG</strong> (40). Les charges administratives ne représentaient que 2,2% des réponses ce qui<br />

est contraire à ce que nous avons observé personnellement et dans d’autres travaux cités<br />

antérieurement (32).<br />

L’une des questions qui nous vient à l’esprit est de savoir si les remplaçants ayant réalisé<br />

un SASPAS ont davantage le projet de s'installer en libéral que leurs confrères qui n'en n'ont<br />

pas fait. C'est une des interrogations auxquelles la thèse de C. Riol apportait quelques<br />

réponses (23). Dans ce travail, l’auteur comparait un effectif de SASPAS et des internes<br />

n’ayant pas effectué ce stage à Lyon. Son enquête permettait de conclure qu' « il y a<br />

significativement plus de remplaçants issus de la population SASPAS qui souhaitent<br />

s'installer » mais sans différence de date prévisionnelle d’installation. Pour conclure, il<br />

faudrait mener un travail comparatif à grande échelle.<br />

d. Les salariés<br />

Les salariés représentaient à peine 1/6 ème de notre effectif, les femmes étant<br />

significativement plus nombreuses. Le plus gros employeur restait les centres hospitaliers<br />

avec près de la moitié des salariés. Quatre-vingt cinq pour cent exerçaient à temps plein<br />

sans différence selon la parentalité. Plus de 90% exerçaient une activité significativement en<br />

lien avec une formation complémentaire. Ces résultats confirment les observations faites<br />

dans un autre travail (22). Nos résultats diffèrent de ceux obtenus en Bretagne en 2009 où le<br />

taux de salariés était doublé avec 45% d’individus de sexe féminin (3). De même dans son<br />

étude, C. Maillet comptait un quart de salariés (22). En région PACA, seuls 8,8% exerçaient<br />

en tant que salariés dont une majorité en milieu hospitalier (26). Ils étaient plus jeunes que<br />

notre échantillon (31,6 ans). De nombreuses possibilités ont permis un exercice spécialisé<br />

ou différent de la médecine libérale de premier recours pour le médecin diplômé de<br />

médecine générale. D’après le Conseil de l’Ordre de Bourgogne, 42,5% des nouveaux inscrits<br />

en médecine générale en 2010 ont un exercice salarié, soit 3 fois plus que notre effectif (7).<br />

Une faible proportion des répondants de notre étude a donc choisi ce mode d’exercice qui<br />

attire pourtant de plus en plus les jeunes générations de médecins selon diverses<br />

observations faites dans la littérature (4,18). Faut-il y voir un aspect positif <br />

59


Malheureusement, aucune conclusion n’a pu être tirée compte tenu de la taille de notre<br />

échantillon.<br />

Dans une étude portant sur les désirs et attentes des internes de 3 ème cycle de médecine<br />

générale, les raisons invoquées pour un choix autre que la MG libérale étaient une activité<br />

variée (13,4%), des horaires aménagés (13,4%), des avantages sociaux (11%) et un gain de<br />

temps libre (9,4%) (40).<br />

e. Les médecins installés<br />

Au moment de l’enquête, seuls 21 médecins étaient installés en libéral dont 3 avec une<br />

part d’activité salariée. Ils sont en nombre restreint mais toutefois plus nombreux que dans<br />

la thèse de J. Le Grand-Penguilly (3). Ce pourcentage est supérieur à ce que l’on pouvait<br />

attendre, compte tenu du faible recul par rapport à la fin du cursus universitaire de notre<br />

population, qui minimise sans doute ce taux d’installation. Cela nous permet quand même<br />

de réfléchir, de définir des tendances et de s’interroger sur les points à améliorer. En<br />

revanche, ce taux de 23% d’installation est similaire à ce qui a été observé chez les nouveaux<br />

médecins généralistes bourguignons inscrits à l’ordre en 2010 (7) et dans la thèse de C.<br />

Maillet (22). Le fait qu’une majorité des répondants soient en couple semble être un facteur<br />

important, souvent cité par les jeunes médecins interrogés pour expliquer le choix de<br />

s’installer ou non, selon l’activité du conjoint.<br />

Près de 3 installés sur 4 étaient de sexe masculin. Agés en moyenne de 33,27 ans, ils<br />

étaient significativement plus jeunes que les salariés mais plus âgés que les remplaçants.<br />

Dans les travaux de J. Le Grand-Penguilly (24) et C. Maillet (22), leur moyenne d’âge était<br />

inférieure de 1,5 ans. A l’inverse, C. Maillet obtenait un sexe ratio de 2 femmes pour 1<br />

homme sur un effectif également restreint de 27 installés (22).<br />

Si l'on considère maintenant le pourcentage de médecins installés en fonction de<br />

l'année de SASPAS, on observe qu'il diminue avec le temps. Ceci semble logique puisque la<br />

plupart des jeunes médecins souhaitent, à la suite de leurs études, effectuer une période de<br />

remplacement au préalable afin de définir les modalités d’exercice qui leur conviennent le<br />

60


mieux avant de s'installer en cabinet libéral. Dans l’enquête réalisée à la faculté de médecine<br />

de Rennes, une période de remplacement était envisagée par 55% des <strong>IMG</strong> comme mode<br />

d’exercice après l’internat et 87% des généralistes avaient remplacé avant de s’installer (22).<br />

Le remplacement apparaîtrait comme une période de transition incontournable pour les<br />

jeunes généralistes en leur permettant de compléter leur formation, de se faire une idée du<br />

métier et de déterminer la façon dont ils veulent l’exercer.<br />

Nous allons maintenant analyser les caractéristiques de ces 21 médecins installés en<br />

Bourgogne. Ils sont installés depuis à peine plus de 3 ans avec un âge moyen à l’installation<br />

de 31 ans. Les travaux menés en Bretagne et en région Poitou Charente retrouvaient un âge<br />

moyen d’installation plus faible de 10 mois avec une installation depuis 15,6 mois en<br />

moyenne (24,28). Les médecins de notre enquête ont remplacé en moyenne pendant 27<br />

mois avant de s'installer, soit 10 mois de plus que leurs confrères bretons (22). Même si nos<br />

installés l’ont fait plus tardivement que dans certains travaux, la tendance générale au<br />

retard à l'installation observée au niveau national ne se retrouverait que partiellement dans<br />

notre population (4).<br />

D’après le rapport sur le post internat, le recul de l’âge d’installation des MG n’est pas<br />

récent puisqu’on a constaté une relative stabilité sur les 10 dernières années. En revanche,<br />

les évolutions observées sur les 30 dernières années sont incontestables : l’âge moyen<br />

d’installation des généralistes était d’un peu plus de 30 ans en 1980 alors qu’il serait<br />

aujourd’hui stabilisé autour de 39 ans (38).<br />

Les jeunes médecins généralistes bourguignons de notre étude se sont installés environ<br />

1,09 ans après avoir soutenu leur thèse, soit 4 mois de plus que les jeunes généralistes<br />

bretons (3). L’écart est important par rapport aux chiffres du CNOM, qui retrouve un délai<br />

moyen d’installation après la soutenance de thèse en France de 3,5 ans (4). Dans une<br />

enquête conduite par la DRESS il y a une dizaine d’années, les jeunes diplômés s’installaient<br />

en moyenne 3,7 ans après leur thèse alors qu’ils le faisaient 1,6 ans après au cours de la<br />

première moitié des années 1980 (41). Ainsi, « nos » médecins généralistes se sont peut-être<br />

installés plus rapidement que ce qui est observé habituellement au niveau régional et<br />

surtout national (sans que nous n’ayons mis en évidence de véritable lien avec le SASPAS).<br />

61


Une question nous vient à l’esprit : les médecins de notre population se sont-ils installés<br />

plus rapidement que ce qui est observé habituellement parce qu’ils ont bénéficié d’un<br />

SASPAS Bien qu'effectuée sur un échantillon restreint de 11 médecins installés, la thèse de<br />

C. Riol fournit des éléments de réponse (23). En effet, dans son étude comparative, les<br />

étudiants de la population SASPAS s'installaient significativement plus rapidement que<br />

leurs collègues de la population non SASPAS. Effectivement, parmi les 36 médecins ayant<br />

effectué un SASPAS, 9 sont installés en cabinet libéral contre 2 sur les 36 médecins de la<br />

population non SASPAS, avec une moyenne d'âge identique dans les 2 populations. On peut<br />

aussi poser la question à l'inverse et se demander si ce n'est pas plutôt parce qu'ils avaient le<br />

projet de s'installer rapidement que certains jeunes médecins ont souhaité réaliser un<br />

SASPAS, sachant l'aide qu'il pouvait leur apporter pour s'y préparer. Quoi qu'il en soit, notre<br />

effectif de médecins installés (n= 21) est trop faible pour conclure à un raccourcissement du<br />

délai entre la thèse et l’installation et pour autoriser une comparaison avec la moyenne<br />

nationale. Une simple tendance positive est observée. De plus, de nombreux autres<br />

paramètres tels qu’une opportunité, le travail du conjoint ou l'importance de la présence<br />

d'un minimum de commodités (école, pharmacie, labo, commerces,...) interviennent dans<br />

la décision d'installation, facteurs non pris en compte dans ce travail.<br />

Le département de la Côte d’Or recensait 38,09% des installés versus 19,04% en Saône et<br />

Loire et dans l’Yonne et moins de 10% dans la Nièvre. Trois se sont installés hors de la<br />

région Bourgogne dont un seul ayant effectué son 2 nd cycle dans une autre faculté<br />

(Besançon). Selon le rapport de l’Observatoire National de la Démographie des Professions<br />

de Santé (ONDPS) en 2007, l’exercice libéral attire peu les jeunes générations et est en perte<br />

de vitesse sur la Bourgogne, notamment dans la Nièvre. La Bourgogne reste globalement<br />

peu dotée et la Côte d’Or est toujours le département le plus doté dans la région, loin<br />

devant les 3 autres (6).<br />

Dans la littérature, plusieurs travaux ont montré que les jeunes généralistes<br />

s’installaient majoritairement dans la région de leur fin de cursus et non loin de leurs lieux<br />

de remplacements habituels (23,28,30). Nos résultats rejoignent ce constat fait à plusieurs<br />

reprises auparavant. Il nous a été impossible d’étudier la disparité entre départements selon<br />

l’activité actuelle des répondants faute d’effectifs suffisants. Néanmoins, au vu des résultats<br />

que nous venons de décrire, on peut émettre l'hypothèse que le SASPAS jouerait<br />

62


indirectement sur le département d'installation comme outil pour débuter un réseau de<br />

connaissances pouvant déboucher sur des remplacements. Ce constat avait déjà été<br />

rapporté en 2010 par C. Maillet (22).<br />

Dans notre enquête, 1 répondant sur 2 vivait en zone urbaine. Si les remplaçants<br />

préféraient remplacer indifféremment dans les 3 zones et envisageaient de s'installer<br />

préférentiellement en zone semi-rurale, et si les salariés exerçaient davantage en secteur<br />

urbain, près de la moitié des médecins installés de notre population pratiquaient en milieu<br />

semi rural. Ces résultats diffèrent légèrement de ceux obtenus dans l’enquête réalisée à<br />

Rennes où la majorité des installés se situaient en milieu rural (22). Comme les jeunes<br />

brestois et poitevins, les jeunes généralistes bourguignons s’installent donc majoritairement<br />

en milieu semi rural (24,28). On peut se demander s’il ne serait pas important d’ouvrir plus<br />

de SASPAS en zones rurales sous médicalisées afin de faire connaitre ce type de pratique et<br />

de lutter contre les inégalités démographiques. La désaffection de l’exercice rural n’est donc<br />

pas retrouvée dans notre étude.<br />

Quatre jeunes MG bourguignons ont choisi le statut de collaborateur libéral. En effet,<br />

depuis 2005, le jeune médecin dispose de ce nouveau mode d’installation, intermédiaire<br />

entre le remplacement et l'installation. Ni remplaçant, ni associé [...], le collaborateur libéral<br />

exerce son activité en toute indépendance, sans lien de subordination. Il peut se constituer<br />

une clientèle personnelle. Son statut social est celui d’un professionnel exerçant en qualité<br />

d’indépendant et il est responsable de ses actes professionnels. La jurisprudence a retenu un<br />

critère supplémentaire pour définir ce statut : il perçoit des honoraires et verse une<br />

redevance au titulaire du cabinet en fonction de ce qui a été négocié (contrat de droit<br />

privé). Ce statut permet d'éviter les remplacements réguliers « soumis à autorisation et<br />

acceptés exclusivement dans des circonstances particulières » (21). Il offre la sûreté de<br />

revenus réguliers et diminue les contraintes du travailleur libéral. Le contrat peut ensuite se<br />

transformer en une succession ou une association, le médecin collaborateur ayant pu<br />

s'assurer au préalable que les conditions d'exercice lui convenaient.<br />

63


L'exercice solitaire n'attire plus et l'exercice en groupe semble mieux répondre à des<br />

attentes fondamentales notamment en termes de confort de travail. Notre étude démontre<br />

qu’ils sont une majorité à être installés en groupe ou en MDSP, ce qui confirme plusieurs<br />

études antérieures (3,4,22,28). Ces conclusions recoupent celles énoncées au paragraphe<br />

remplacement où tous souhaiteraient un exercice de ce type. Même si aucun remplaçant n’a<br />

déclaré vouloir exercer en solitaire, on constate que 1/6 ème des installés exerce de cette<br />

façon. Ce chiffre est inférieur à la moyenne nationale, qui est de 30% d’après l’enquête<br />

menée par la section démographie du CNOM chez les jeunes installés en 2010 (4).<br />

La plupart ont intégré un groupe déjà existant ou ont pris la succession d'un de leurs<br />

confrères (rachat de clientèle). Quatorze pour cent ont choisi le statut de collaborateur et il<br />

est intéressant de noter que 14% ont créé leur propre cabinet alors qu’aucun jeune médecin<br />

breton ne l’avait fait en 2009 (3). En 2011, l’effectif de M. Behringer était plus important mais<br />

seuls 4 médecins libéraux sur 71 avaient opté pour la création de cabinet (26). En 2012, c’est<br />

donc l’exercice en groupe qui est privilégié par les jeunes médecins, quelque soit leur région<br />

d’origine comme l’ont démontré d’autres études. Ces résultats diffèrent de ceux obtenus<br />

dans le panel des MG bourguignons où 40% des MG en exercice travaillaient en cabinet de<br />

groupe (33). Selon le rapport de l’ONDPS, le cabinet individuel est plus fréquent en<br />

Bourgogne que ce qui est constaté en moyenne au plan national (6). Cela confirme que les<br />

aspirations des jeunes médecins sont donc différentes de celles de leurs ainés.<br />

Trente huit pour cent ont déclaré exercer dans le même type de cabinet que leur<br />

SASPAS mais 1 seul exerçait dans le cabinet de son SASPAS. Dans le travail de M. Behringer<br />

mené à l’échelon interrégional dans le Sud-est de la France, 23,9% exerçaient avec un<br />

médecin de leur SASPAS (26). D’après J. Le Grand-Penguilly, 7% avaient le même mode<br />

d’exercice que durant leur SASPAS (24).<br />

Parmi les 4 exerçant à temps partiel, 3 avaient une part d’exercice salarié à côté. Dans un<br />

travail mené à plus grande échelle auprès de 275 médecins en région Sud-est, 56,3%<br />

exerçaient à temps partiel. Cette tendance à l’activité à temps partiel revient également dans<br />

d’autres travaux, probablement liée en partie à la féminisation de la profession (4,42).<br />

64


Sur l'ensemble des médecins installés, seuls 3 ont bénéficié d’aides à l’installation. Ce<br />

chiffre est identique à celui relevé à Rennes en 2010 (22) contre un seul dans le travail de<br />

Brest en 2009 (3). On peut donc se poser la question de la pertinence de ces aides à<br />

l'installation. Mais il faut aussi garder à l’esprit le fait que les jeunes médecins privilégient<br />

leur qualité de vie par rapport au niveau de leurs revenus. Il semble que les mesures d’aides<br />

à l’installation disponibles soient peu incitatives et surtout très peu connues des jeunes MG.<br />

Nous les aborderons brièvement dans le chapitre suivant.<br />

Pour la majorité des installés, les remplacements avaient davantage de poids dans le<br />

choix du lieu d'installation que le stage chez le praticien, qui avait lui-même plus<br />

d'importance que le SASPAS. On retrouve cette notion dans d’autres travaux (22,24). La<br />

proposition d’un confrère était également un moyen fréquemment cité comme une<br />

opportunité d’installation.<br />

En 2008, M. Fontimpe interrogeait 109 <strong>IMG</strong> de la faculté de Dijon dans le but de<br />

déterminer leurs souhaits vis à vis de leur exercice futur et les facteurs influençant leurs<br />

choix professionnels (43). Soixante dix pour cent des internes ont répondu vouloir exercer la<br />

MG dont 59,42% en libéral. Plus de 87% ont déclaré vouloir s'installer en Côte d'Or ou en<br />

Saône-et-Loire, seulement 8% dans l'Yonne et moins de 1% dans la Nièvre. Quarante pour<br />

cent estimaient que le salariat pouvait être une solution pour pallier le problème de<br />

désertification médicale. Le statut de remplaçant semble attirant notamment en raison de<br />

moindres contraintes administratives, de la liberté d'organisation de l’emploi du temps, de<br />

la qualité de vie et de la rémunération. Nous retrouvons là aussi la notion de tâches<br />

administratives trop contraignantes et l'importance des aides matérielles pour les alléger.<br />

De bonnes conditions d'exercice et en particulier l'exercice en groupe et la proximité d'un<br />

hôpital sont des facteurs importants déjà retrouvés il y a plusieurs années (43,44).<br />

Il est important de garder à l’esprit que notre population de médecins installés n'était<br />

pas suffisamment importante pour pouvoir tirer des conclusions générales. Il faut<br />

également se rappeler que la plupart des étudiants avaient vraisemblablement un projet<br />

professionnel antérieur au SASPAS même si la question ne leur a pas été posée précisément.<br />

65


De même, nous avons omis de demander explicitement aux médecins installés s’ils<br />

considéraient que le SASPAS avait eu une influence sur leur date d'installation. Au total, il<br />

semble que les internes bénéficiant d’un SASPAS s’installent plus et plus tôt mais on<br />

remarque également que ce sont ceux qui veulent s’installer qui font un SASPAS. Il est donc<br />

difficile d’établir un véritable lien de causalité et il faudrait réaliser d’autres études pour<br />

pouvoir conclure. De plus, tous les déterminants de l’installation n'ont pas été évalués dans<br />

notre étude.<br />

Concernant l’exercice en cabinet libéral, nous avons observé des préférences pour le<br />

milieu semi rural, avec un exercice de la MG exclusive en cabinet de groupe.<br />

f. Poursuite de l’activité à long terme<br />

Au total, nous avons observé que 70% souhaitaient un changement d’activité à long<br />

terme dont la quasi-totalité des remplaçants (96%), 33,33% des installés et 15,38% des<br />

salariés. Dans l’avenir, 68,25% ont un projet d’installation toutes activités confondues<br />

(hormis ceux déjà installés), 8% envisagent un exercice mixte. Deux médecins installés<br />

pensent à une désinstallation pour le salariat. Ces modifications peuvent être dues aux<br />

confrontations des désirs des étudiants et des contraintes/possibilités de la pratique, réalité<br />

mise en évidence par un stage sur le terrain.<br />

Dans sa thèse, C. Maillet remarquait que parmi l'ensemble des médecins installés, 48%<br />

ne souhaitaient pas modifier leur activité libérale mais 22% hésitaient (22). D'autre part, sur<br />

les salariés exclusifs, 1 sur 3 n'envisageait pas de changer son type d'activité, 2 hésitaient et<br />

sur les 10 qui pensaient la modifier, la majorité des répondants (8/10) désirait pratiquer la<br />

médecine générale ambulatoire. Ainsi, l’auteur concluait que l'installation en MG était<br />

facilement envisagée comme « 2 ème carrière » par de nombreux médecins salariés.<br />

66


4. Influence du SASPAS<br />

Au final, le SASPAS aurait une influence déterminante sur le mode d’exercice, le choix<br />

du type de cabinet, la meilleure connaissance des pathologies rencontrées quotidiennement<br />

en MG, la prise de décisions face au patient et la relation médecin malade. J. Le Grand-<br />

Penguilly obtenait des résultats identiques en 2009 en région Bretagne (24). Toutefois, elle<br />

mettait également en évidence une influence importante du SASPAS sur les points<br />

suivants : organisation du travail, autonomie et confiance en début d’exercice professionnel,<br />

réassurance dans la pratique médicale, gestion des urgences en ambulatoire et liens avec les<br />

autres professionnels de santé. Ce qui se retrouve également dans le travail plus récent de<br />

M. Behringer (26). Ces résultats divergent de ceux obtenus à Rennes où 56,5% des<br />

répondants considéraient que le SASPAS n'avait pas eu d'influence sur le choix du lieu<br />

d'exercice (22). En revanche, près de 60% estimaient que le SASPAS avait eu un impact sur<br />

le choix de leur mode d'exercice. De la même façon que pour l'influence du SASPAS sur le<br />

lieu d'exercice, les réponses à la question concernant l’influence sur le type d’exercice<br />

étaient partagées. En effet, une petite majorité des répondants considérait que ce stage<br />

n'avait pas eu d'influence sur le type d'exercice choisi.<br />

Par contre, les répondants reconnaissent peu ou pas d’influence sur le délai<br />

d’installation après la fin du cursus ainsi que sur l’implication dans la recherche et<br />

l’enseignement ou encore le choix d’un MEP. Nos données sont comparables à celle<br />

obtenues par J. Le Grand-Penguilly (3). En revanche, 36% des 1 ers SASPAS interrogés par C.<br />

Mari-Turret avaient l’intention de s’installer plus tôt qu’ils ne le pensaient en début de stage<br />

(37).<br />

Dans l’enquête nationale sur les souhaits d’exercice des <strong>IMG</strong>, 71,4% ont déclaré vouloir<br />

être maître de stage plus tard (30). A Rennes, la réponse à la question « par la suite, seriezvous<br />

intéressé(e) pour encadrer des <strong>IMG</strong> » était quasi unanime puisque près de 92% de<br />

cette population était intéressée par cette proposition (22). Ces résultats sont à l’opposé des<br />

nôtres et de ceux observés par M. Behringer où un faible pourcentage de jeunes médecins se<br />

sentait concerné par l’enseignement et la recherche en médecine générale (26).<br />

67


Au sujet du gain de confiance en soi, ni l’étude de C. Mari-Turret, ni celle de C. Riol ne<br />

permettaient de conclure (23,37). Cet item ne faisait pas partie de notre questionnaire mais<br />

il ressort des commentaires libres que le SASPAS apporterait une aide importante et une<br />

sérénité dans la pratique.<br />

Au total, une partie de notre hypothèse principale, selon laquelle les modalités<br />

d’exercice choisies par les jeunes MG seraient influencés par leur pratique au cours du<br />

SASPAS, ne se vérifie que partiellement puisque le SASPAS semblerait être déterminant<br />

pour le choix du mode d’exercice et du type de cabinet. L'essentiel des autres choix<br />

professionnels sont le plus souvent établis tout au long du cursus, avant le SASPAS, qui les<br />

conforterait, permettrait de mieux définir le projet professionnel et de gagner du temps<br />

pour la future installation. Toutefois, la question n’était pas posée de façon précise<br />

concernant la place accordée au SASPAS dans leurs choix.<br />

C. Eléments de réflexion et propositions<br />

Nous pensons que chaque région a ses spécificités (notamment en termes de disparités de<br />

l’offre de soins médicaux) et donc que les résultats des trois principaux travaux sur le sujet<br />

(Rennes, Brest et région PACA-Languedoc Roussillon) ne sont pas superposables.<br />

L’échantillon de médecins généralistes étudié comparativement aux données de l’atlas de<br />

démographie médicale et du Conseil de l’Ordre, n’était pas superposable en termes de<br />

modes d’exercices puisque notre effectif comprenait une part plus importante de libéraux<br />

(malgré le faible recul) et moins de salariés.<br />

1. La médecine générale en France en 2012<br />

A l’heure d’aujourd’hui, on peut dire qu’il s’agit d’un métier en pleine mutation. Dans<br />

l’enquête de C. Braun-Neves sur les déterminants du projet professionnel des <strong>IMG</strong> de la<br />

faculté René Descartes, la qualité de vie était plus importante que le travail pour 88% des<br />

répondants (39).<br />

68


La proportion très élevée des remplaçants chroniques, repoussant l’âge moyen<br />

d’installation à 39 ans, témoigne des limites du monde libéral dans ses caractéristiques<br />

premières et fait apparaitre un phénomène générationnel que l’on pourrait qualifier de refus<br />

de la contrainte : contrainte d’installation, de la patientèle, contrainte sociale si le cabinet et<br />

le domicile cohabitent, contrainte organisationnelle et administrative. Beaucoup ont envie<br />

de faire des remplacements au préalable afin de se forger une expérience du milieu libéral<br />

avant une éventuelle installation. En fin de cursus, le jeune médecin semble donc vouloir se<br />

donner le temps d’organiser son avenir comme le confirme l’âge moyen de la 1 ère installation<br />

qui ne cesse de reculer au fil du temps. Pour concilier vie professionnelle et qualité de vie,<br />

les étudiants peuvent être attirés par une carrière hospitalière (ou salariée) qui leur offre<br />

plusieurs avantages sociaux notamment pour les femmes envisageant la maternité (42).<br />

A l’avenir, la profession médicale va encore subir de nombreux bouleversements,<br />

comme le prévoit le CNOM dans ses projections démographiques, prenant en compte les<br />

nouvelles aspirations des jeunes médecins, différentes de leurs aînés (45).<br />

2. Pistes de travail<br />

a. Modifier la formation actuelle des jeunes généralistes<br />

Bien que tous les acteurs du monde de la santé s’accordent à dire que le stage de MG en<br />

2 ème cycle est indispensable, et malgré l’arrêté paru le 26 novembre 2006, son application<br />

reste encore très aléatoire. Un récent rapport de l’ANEMF dénonçait cet état de fait (31). La<br />

généralisation de ce stage permettrait de répondre à un double objectif de formation et de<br />

sensibilisation des futurs praticiens à ce métier. La réflexion est simple : il est difficile de<br />

demander à un étudiant de se tourner spontanément vers une spécialité et un mode<br />

d'exercice qu'il n'a jamais rencontré au cours de ses études. En parallèle, les MSU doivent<br />

être formés à l’accueil d'étudiants dans leurs cabinets. Il est intéressant d'envisager ce stage<br />

dans différents lieux, afin de faire découvrir les différents types d'exercice de la MG. Il est<br />

également nécessaire que les contraintes techniques et financières liées à un stage en<br />

dehors du milieu clos de l’hôpital, et souvent éloigné du lieu de résidence et<br />

d’enseignement, soient pris en charge. Une réorganisation structurelle de l’enseignement<br />

universitaire doit aller de pair pour faciliter l’intégration de ce stage dans le cursus des<br />

études médicales.<br />

69


Par ailleurs, de nombreux travaux ont mis en évidence des lacunes dans la formation<br />

actuelle du futur médecin généraliste depuis plusieurs années. Cela pose la question de la<br />

qualité de l’enseignement qui prépare à ce métier. Il semble qu’il ne soit pas suffisamment<br />

adapté aux spécificités de la médecine générale malgré les efforts entrepris dans ce sens par<br />

les DMG. Sur les 9 années d’études, seuls 6 mois sont obligatoires en MG. Or les internes<br />

orientent leurs choix en fonction de ce qu’ils connaissent. Il serait important de continuer<br />

(comme c’est déjà le cas actuellement) à s’interroger sur les moyens à mettre en œuvre<br />

pour réformer et reconsidérer la formation de médecine générale. D'autre part,<br />

l’enseignement théorique et clinique de la MG doit prendre une place plus importante au<br />

cours des études médicales communes. En effet, près de la moitié des étudiants en<br />

médecine choisiront la médecine générale aux ECN et il est primordial qu’ils puissent être<br />

en contact le plus précocement possible avec les enseignants de cette discipline. La<br />

formation doit faire découvrir le mode d’exercice en ambulatoire et pas seulement les<br />

carrières hospitalo-universitaires comme c’est le cas à l’heure actuelle. Il nous apparait donc<br />

essentiel de mieux faire connaitre ce mode d’exercice durant les études.<br />

Quelques changements positifs sont à noter : d’une part, l’amorce de réforme des lieux<br />

de stage avec la possibilité d’effectuer le stage de pédiatrie et/ou gynécologie en<br />

ambulatoire depuis l’arrêté du 10 août 2010 (17). D’autre part, un quart des postes de MG<br />

sont désormais pourvus en même temps que ceux des spécialités médico-chirurgicales à<br />

l’ECN 2011 (8). Il faut se souvenir que la formation a un poids fondamental dans la<br />

construction de son avenir professionnel de médecin.<br />

b. Développer des terrains de stages en ambulatoire<br />

D’après C. Braun-Neves, les projets professionnels se construisent au cours du 3 ème cycle<br />

(39). Le SASPAS n’étant pas obligatoire faute de moyens et de structures, l’activité libérale<br />

reste en partie méconnue de la plupart des étudiants. Il apparait donc difficile à un grand<br />

nombre de jeunes médecins généralistes de s’engager dans la voie du libéral sans la<br />

connaitre entièrement. Beaucoup préfèrent choisir le salariat car ils ont eu l’expérience de 2<br />

ans ½ de travail en équipe à l’hôpital, il leur est donc parfois difficile de se retrouver isolé en<br />

cabinet. De même, les premiers remplacements sont parfois durs et riches en émotions,<br />

incitant certains à changer de voie. Actuellement, seuls 30% des <strong>IMG</strong> français ont accès au<br />

70


SASPAS. A Dijon, seuls 12,01% des internes ont effectué un SASPAS depuis 2003. Il est<br />

important de développer le nombre de stages pour une plus grande accessibilité à tous, et<br />

pas seulement selon le rang de classement dans la promotion, mais cela nécessite des<br />

moyens à la fois financiers et humains. Il faudrait également veiller à ce que l’ensemble des<br />

postes proposés soient choisis, même si le terrain de stage est éloigné de la faculté. Dans le<br />

cas contraire, ce sont des maîtres de stage motivés et formés qui se retrouvent délaissés<br />

alors qu’une organisation logistique adaptée (remboursement des frais de transports,<br />

logement sur place) permettrait à un plus grand nombre d’étudiants d’accéder à ce stage.<br />

Grâce à la mobilisation d’un syndicat étudiant pour améliorer la préparation des <strong>IMG</strong> à<br />

la pratique ambulatoire, l'arrêté du 10 août 2010 modifie notre maquette en ne rendant plus<br />

que 2 stages hospitaliers obligatoires (17). Face à ces évolutions, il est nécessaire d’élargir de<br />

manière urgente les terrains de stage ambulatoire.<br />

Concernant la formation des internes, plusieurs travaux précédemment cités montrent<br />

que le stage chez le praticien est un tournant fondamental pour les futurs médecins<br />

généralistes. Il s’agit d’un moment clef de la formation de l'interne, véritable pont entre la<br />

théorie et la pratique du futur exercice de médecin généraliste. Il permet de mieux se<br />

représenter les modalités de l'activité professionnelle et donc de diminuer l'appréhension de<br />

l'installation. L’enquête de G. Constant montrait que la possibilité d’avoir un projet<br />

professionnel augmentait selon le nombre de stages effectués chez le praticien (34).<br />

Actuellement, il n’y a pas encore assez de MSU pour permettre la réalisation du stage de<br />

2 nd cycle et de ces deux semestres chez le praticien lors du 3 ème cycle en Bourgogne.<br />

Plusieurs études ont démontré que les jeunes médecins s’installent dans des lieux qu’ils<br />

connaissent et surtout où ils ont été formés. Il est primordial de développer ces stages<br />

ambulatoires dans les zones considérées comme sous-denses afin de faire découvrir ces<br />

territoires aux internes. Les <strong>IMG</strong> ont un fort désir de réaliser des stages en semi-rural ou<br />

rural et sont contraints de ne pas les choisir pour des raisons financières et/ou<br />

d’organisation, comme nous l’avons noté fréquemment dans les commentaires libres de la<br />

question « points faibles du SASPAS ». Pour inciter les jeunes internes à choisir ces stages<br />

en zones sous dotées et favoriser la découverte de la médecine rurale, des indemnités de<br />

71


logement et de déplacements sont proposées par le Conseil Régional de Bourgogne pour<br />

compenser l’éloignement géographique (46). Il reste à savoir dans quelles mesures les<br />

internes bénéficiant de ces stages choisiront de s’installer en Bourgogne à l’issue de leurs<br />

études.<br />

Une autre piste d’amélioration du SASPAS serait de renforcer la formation des MDS<br />

pour des supervisions de meilleure qualité et accentuer la part d’apprentissage de la gestion<br />

d’un cabinet, principal frein à l’installation à l’heure actuelle chez les jeunes médecins.<br />

c. Comment favoriser l’installation en médecine générale <br />

A la lumière de mon travail et des données de la littérature, je propose quelques<br />

ouvertures sur les moyens disponibles en 2012 pour encourager l’installation des jeunes MG.<br />

L’instauration du statut de collaborateur libéral devrait aider l’entrée dans la vie active<br />

des jeunes médecins grâce au développement des associations et facilitera les départs à la<br />

retraite. Ce statut intermédiaire entre le remplacement et l'installation pourrait avoir un<br />

avenir prometteur en permettant aux bénéficiaires de s’installer par la suite en association<br />

ou en succession (selon les termes du contrat signé) si le mode d’exercice leur convient.<br />

Selon les jeunes médecins installés répondants à l’enquête du CNOM, pour motiver les<br />

jeunes générations à s’installer, il est indispensable de mettre en place des mesures et des<br />

aides incitatives à l’installation et d’alléger les tâches administratives. Les aides de l’Etat et<br />

des collectivités territoriales n’étaient pourtant pas un critère déterminant ayant motivé ces<br />

médecins à s’installer (4). Un mot clé dominait : qualité de vie.<br />

L’ISNAR-<strong>IMG</strong> promeut les mesures incitatives à l’installation des jeunes médecins, dans<br />

une perspective d’amélioration de l’attractivité du métier de généraliste. Or selon l’enquête<br />

nationale sur les souhaits d’exercice des <strong>IMG</strong>, 95,2% déclarent ne pas connaître les aides à<br />

l’installation et/ou à l’exercice dans leur région (30). C’est pourquoi, la communication de<br />

l’existence de ces aides aux étudiants doit se faire plus largement et plus précocement dans<br />

72


le cursus, pour aider et orienter le projet professionnel des futurs médecins. S’ils n’en ont<br />

même pas connaissance, on ne peut pas reprocher à ces mesures d’être inefficaces.<br />

De nombreuses aides financières existent, soit pour favoriser l'installation des médecins,<br />

soit pour favoriser leur maintien en activité. Elles sont délivrées par l'État et les collectivités<br />

territoriales. Nous ne développerons pas toutes les aides disponibles car ceci s’éloigne de<br />

notre sujet principal. Le conseil régional de Bourgogne a créé l'allocation Bourgogne<br />

médecins afin de sensibiliser les étudiants à l’exercice de la médecine générale en milieu<br />

rural, notamment durant leur cursus universitaire. Cette allocation vise à défrayer les<br />

internes en 3 ème cycle des coûts d’hébergement et de déplacement (46).<br />

En plus des mesures financières (notamment exonérations d’impôts), il existe un décret<br />

d’application créant un moratoire au "médecin traitant" permettant aux patients qui<br />

consultent, un médecin installé depuis moins de 5 ans ou réinstallé en zone déficitaire, de<br />

ne pas être pénalisés financièrement (47).<br />

Les MDSP semblent également avoir un avenir prometteur. Il s’agit de structures<br />

regroupant dans les mêmes locaux au minimum deux médecins et un autre professionnel de<br />

santé ayant élaboré un projet de santé en commun. Le financement est assuré par les<br />

professionnels concernés et les collectivités territoriales avec parfois un recours à l'État. Le<br />

développement de maisons et/ou pôles de santé sur l’ensemble du territoire français<br />

pourrait être une réponse à la désertification.<br />

Pour l'instant, le gouvernement en place écarte toute mesure coercitive et privilégie les<br />

mesures incitatives. Les syndicats de médecins, d'internes et d'étudiants en médecine sont<br />

pour la grande majorité opposés aux mesures coercitives et rappellent régulièrement leur<br />

attachement à la liberté d'installation.<br />

Pour conclure sur ce chapitre, il nous apparait primordial de faire connaître toutes ces<br />

mesures aux jeunes médecins car ils semblent peu informés de ces possibilités d’aides à<br />

l’installation. Cela pourrait en inciter certains à s’installer. Un début d’exercice en tant que<br />

collaborateur pourrait être une première solution.<br />

73


d. Suggestions d’études complémentaires<br />

Arrivés au terme de notre étude, il se dégage plusieurs pistes de travail pouvant<br />

permettre de mieux appréhender l'influence du SASPAS sur le devenir des <strong>IMG</strong>.<br />

Premièrement, il pourrait être intéressant de réaliser le même type d’enquête avec un<br />

recul supérieur de 5, voire 10 années, afin de voir si leurs projets aboutissent réellement.<br />

Une enquête prospective de grande ampleur pourrait interroger des étudiants en début<br />

d'internat de médecine générale sur leur volonté ou non de réaliser un SASPAS et leurs<br />

motivations, puis les réinterroger à distance, afin de connaître leur situation professionnelle<br />

et l'importance qu'ils attribuent au SASPAS dans ces choix, s'ils en ont effectué un.<br />

Deuxièmement, la réalisation d’une étude comparative rétrospective auprès d’internes<br />

SASPAS de plusieurs promotions versus non SASPAS des mêmes promotions (ayant les<br />

mêmes caractéristiques), permettrait de comparer les devenirs de ceux qui ont effectué un<br />

SASPAS par rapport aux autres et de vérifier si les tendances observées dans notre travail<br />

ainsi que dans d’autres études se vérifient et ainsi juger de l’impact réel du SASPAS.<br />

Troisièmement, un travail de recherche plus ambitieux, à l’échelon interrégional voire<br />

national, serait intéressant à mener. Même si cela sous-entend peut être quelques difficultés<br />

pour contacter l’ensemble de la population cible et une organisation logistique<br />

conséquente. Une telle étude pourrait permettre d’explorer une éventuelle corrélation entre<br />

département(s) de SASPAS, de remplacement et d’installation. Un tel travail permettrait<br />

également d’effacer les disparités interrégionales car comme nous l’avons mentionné<br />

précédemment, il existe des spécificités régionales dont découlent les différences relevées<br />

entre les trois principaux travaux existant sur le devenir socioprofessionnel des <strong>IMG</strong> ayant<br />

effectué un SASPAS.<br />

74


VI.<br />

CONCLUSION<br />

Le SASPAS a été créé en 2004 dans le but de mieux préparer les internes à l’exercice de la<br />

médecine générale. Après 8 années d’existence à Dijon, nous souhaitions connaitre le(s)<br />

retentissement(s) de ces 6 mois d’expérience supplémentaire sur l’exercice professionnel<br />

des jeunes généralistes bourguignons. Malgré quelques biais, notre taux de participation<br />

dépassant les 80%, nous pouvons souligner ici quelques aspects importants :<br />

- Le délai moyen entre la soutenance de thèse et l’installation semble raccourci même<br />

si l’âge moyen de soutenance de thèse n’était pas avancé.<br />

- La 1 ère motivation au choix d’un SASPAS était la volonté d’approfondir la formation<br />

de médecine générale au cours d’une formation jugée trop hospitalo-universitaire.<br />

- Le SASPAS permettrait de conforter un projet professionnel élaboré pour la plupart,<br />

au préalable, et de diminuer ainsi les craintes face à l’exercice futur.<br />

- Notre étude retrouve plus de médecins exerçant en libéral ce qui est prometteur face<br />

à la hausse du salariat observée chez les jeunes médecins généralistes français.<br />

- La date prévisionnelle d’installation des remplaçants était inchangée après le<br />

SASPAS. Toutefois, les médecins généralistes de notre étude se seraient installés<br />

relativement plus tôt que la tendance générale retrouvée au niveau national.<br />

- Le profil d’installation des anciens SASPAS était le suivant : à proximité des lieux de<br />

formation et de remplacements, en groupe, en semi rural et sans aide financière.<br />

Quant à l’influence du SASPAS, ce stage semble avoir un effet important sur le mode et<br />

le lieu d’exercice ainsi que sur le type de cabinet et l’acquisition de compétences en<br />

médecine générale mais pas sur le délai d’installation. Nos résultats tendent à démontrer<br />

que l’installation serait facilitée, tant au point de vue organisationnel que psychologique.<br />

75


Selon les facultés, environ 30% des internes ont accès à ce stage et cette proportion est<br />

encore plus faible à Dijon. En développant le nombre de SASPAS par semestre, un des<br />

soucis principaux pour les départements de médecine générale serait le recrutement et la<br />

formation de maîtres de stage. Pourtant, le développement d’une formation plus<br />

ambulatoire permettrait aux futurs médecins de se familiariser avec les différents types<br />

d'exercice possibles. Une hausse du nombre de stages en soins primaires semble capitale :<br />

pour appréhender les spécificités de la médecine générale, étudier les pathologies à forte<br />

prévalence en soins primaires et se former à la gestion d’un cabinet.<br />

Un autre problème réside dans le fait que l’ensemble des postes proposés ne sont pas<br />

forcément choisis, notamment en région Bourgogne. Toutefois, il ne nous paraît pas<br />

judicieux de rendre ce stage obligatoire car il serait sans doute délétère en cas d’imposition<br />

à un étudiant ne se destinant pas à ce mode d’exercice.<br />

Arrivés au terme de ce travail, il subsiste encore des interrogations : il nous faudrait<br />

démontrer l’influence réelle du SASPAS sur le devenir socioprofessionnel des jeunes<br />

médecins généralistes à plus grande échelle afin d’apporter des éléments concrets aux<br />

pouvoirs publics « décideurs » pour qu’ils puissent mettre en œuvre des mesures concrètes<br />

visant à développer l’accès à ce stage pour tous les futurs généralistes.<br />

Grâce aux commentaires libres des répondants ainsi qu’à notre propre expérience du<br />

SASPAS, nous proposons des pistes de réflexion pour améliorer ce stage. Tout d’abord, nous<br />

avons constaté que la supervision reste malheureusement, encore aujourd'hui, très inégale<br />

d'un maître de stage à l'autre. Ainsi, le reproche principal est celui d'avoir eu la sensation<br />

d'effectuer un remplacement par défaut de supervision. Un autre point sur lequel nous<br />

pourrions également revenir est le contenu du SASPAS avec des lacunes surtout sur le plan<br />

administratif alors qu’il s’agissait d’une des motivations principales au choix de ce stage. Il<br />

faut donc sensibiliser davantage les maîtres de stage à la formation dans ce domaine.<br />

76


En résumé, nous retiendrons que le SASPAS pourrait être une solution parmi tant<br />

d’autres aux problèmes de démographie médicale de par la diversité et la complexité des<br />

multiples situations professionnelles rencontrées, par la mise en autonomie dans des<br />

conditions réelles d’exercice, permettant enfin d’appréhender les problématiques du suivi<br />

des patients en ambulatoire. Considéré comme extrêmement formateur, il permet de se<br />

confronter au vrai monde de la médecine générale grâce aux mêmes apports que les<br />

premiers remplacements mais avec la sécurité d’une supervision.<br />

Pour annihiler le biais de localisation, il faudrait entreprendre un travail similaire dans<br />

d’autres facultés françaises afin d’effectuer une comparaison et de voir s’il existe des<br />

différences inter régions. Une étude cas-témoins permettrait de juger de l’impact réel du<br />

SASPAS sur les modalités d’exercice des internes de médecine générale en bénéficiant.<br />

Enfin, poursuivre une telle enquête avec un recul de 5 ans minimum serait judicieux.<br />

Le SASPAS est une irremplaçable dernière étape de la formation des futurs<br />

professionnels dans le cadre du DES de médecine générale. Sa plus grande accessibilité pour<br />

tous les futurs médecins généralistes semble dans tous les cas le premier pas à accomplir.<br />

77


VII.<br />

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47. République française. Décret n° 2005-1724 du 30 décembre 2005 pris pour l'application de l'article L. 1511-8 du<br />

code général des collectivités territoriales et relatif aux aides à l'installation et au maintien des professionnels de<br />

santé et des centres de santé dans les zones où l'offre de soins est déficitaire. JO du 31 décembre 2005. [En ligne].<br />

Disponible sur : http://www.legifrance.gouv.fr/<br />

80


VIII.<br />

ANNEXES<br />

A. ANNEXE 1<br />

Carte 2: densité des médecins généralistes libéraux à l'échelle des bassins de vie<br />

B. ANNEXE 2<br />

Carte 3: part des médecins nouvellement inscrits dans leur région de formation<br />

81


C. ANNEXE 3 : lettre accompagnant le questionnaire<br />

Fraizy Déborah, <strong>IMG</strong> TCEM3 Dijon<br />

37 A rue Charles Dumont 21000 DIJON<br />

deborah.fraizy@wanadoo.fr<br />

06.86.76.01.32<br />

Dijon le 11.02.2012<br />

Cher confrère, chère consœur,<br />

Actuellement interne dans le DES de médecine générale à Dijon, je réalise une thèse sur le<br />

SASPAS sous la direction du Dr François Morlon (président du jury Pr Beis). L’objectif est d’évaluer si<br />

les débuts et les modalités des internes bourguignons sont influencés par la réalisation d’un SASPAS.<br />

Ma thèse s’inscrit dans un projet de recherche en médecine générale (en collaboration avec<br />

l’URML) ayant pour objectif d’améliorer la formation pratique du 3 ème cycle de médecine générale. Ce<br />

stage mis en place depuis novembre 2003 a pour but de permettre une meilleure préparation à<br />

l’exercice professionnel de la médecine générale. Peu d’études ont été réalisées sur les effets de ce<br />

stage et aucune en région Bourgogne.<br />

Mon travail a pour objectif de décrire l’exercice professionnel des internes bourguignons<br />

ayant effectué un SASPAS au cours de leur cursus et de déterminer l’influence de ce stage sur leur<br />

projet professionnel et leur installation. Pour mener à bien cette étude, je réalise une enquête auprès<br />

des anciens internes bourguignons ayant effectué un SASPAS entre novembre 2003 et octobre 2011.<br />

Cette étude repose sur un questionnaire en 4 parties : données sociodémographiques et cursus, stage<br />

SASPAS, activité actuelle et influence ressentie du SASPAS sur les compétences et le projet<br />

professionnel.<br />

Nous vous proposons de remplir le questionnaire électronique en cliquant sur le lien suivant<br />

(moyenne de remplissage 10 minutes) :<br />

https://docs.google.com/spreadsheet/viewformformkey=dGQwaDg5Z0hiTXhjclRSQi1iR3NEVHc6M<br />

Les questionnaires seront traités de manière anonyme et permettront une analyse statistique<br />

des résultats. Les données recueillies resteront confidentielles.<br />

Je suis consciente que je vous demande un peu de votre temps libre et je vous remercie<br />

sincèrement de votre aide. Si vous acceptez de participer à mon projet, je vous prie de répondre<br />

avant le 10 mars 2012.Les résultats pourront vous être envoyés ultérieurement par mail si vous le<br />

souhaitez. Je me tiens à disposition pour toutes vos questions.<br />

Dans l’attente de vos réponses, je vous prie de croire à toute ma reconnaissance.<br />

En vous remerciant de votre participation, bien cordialement.<br />

Fraizy Déborah<br />

82


D. ANNEXE 4 : questionnaire en version papier<br />

LES DEBUTS ET LES MODALITES D’EXERCICE DES INTERNES BOURGUIGNONS<br />

SONT-ILS INFLUENCES PAR LE SASPAS <br />

Etude quantitative descriptive chez les internes ayant effectué un SASPAS à<br />

Dijon de novembre 2003 à octobre 2011.<br />

Vous avez effectué un SASPAS à Dijon, merci de répondre à ce questionnaire de 9 pages.(durée de<br />

remplissage estimée à 10 minutes)<br />

I. Données sociodémographiques et cursus :<br />

1. Nom, prénom (les données seront ensuite traitées de manière anonyme) :<br />

2. Année de naissance:<br />

3. Sexe : □ H □F<br />

4. Département de résidence :<br />

5. Commune de résidence : □ rural (20000 hab.)<br />

6. Situation familiale : □ célibataire □en couple □marié<br />

7. Si vous êtes en couple, votre conjoint exerce t’il une profession :<br />

□ Médicale, précisez :<br />

□ Paramédicale, précisez :<br />

□ Autre :<br />

8. Avez-vous des enfants □ OUI □NON<br />

9. Avez-vous un parent proche médecin □ OUI □NON<br />

10. Votre faculté d’origine :<br />

11. Suite à l’ECN : □choix de la médecine générale par conviction<br />

□choix par défaut<br />

12. Avez-vous effectué un stage praticien de 2 nd cycle □ OUI □NON<br />

Si oui, celui-ci a-t-il influencé votre choix de faire de la médecine générale<br />

(précisez brièvement) <br />

13. Date de début du 3 ème cycle de médecine générale :<br />

14. Avez-vous déjà soutenu votre thèse : □NON □OUI, année :<br />

15. Formations complémentaires (actuellement ou en projet) :<br />

□NON<br />

□OUI, lesquelles<br />

16. Date de fin de votre 3 ème cycle :<br />

83


II. Votre stage SASPAS :<br />

1. Date de réalisation :<br />

□ 5 ème semestre<br />

□6 ème semestre<br />

□ nov 2003- avril 2004 □ mai – oct 2004<br />

□ nov 2004- avril 2005 □ mai – oct 2005<br />

□ nov 2005- avril 2006 □ mai – oct 2006<br />

□ nov 2006- avril 2007 □ mai – oct 2007<br />

□ nov 2007- avril 2008 □ mai – oct 2008<br />

□ nov 2008- avril 2009 □ mai – oct 2009<br />

□ nov 2009- avril 2010 □ mai – oct 2010<br />

□ nov 2010- avril 2011 □ mai – oct 2011<br />

2. Lieu de réalisation (précisez la ville et le département) :<br />

3. Type de patientèle (plusieurs choix possibles):<br />

□ rurale □semi rurale □urbaine<br />

4. Aviez-vous déjà effectué des remplacements avant □ OUI □NON<br />

5. Motivations principales avant la réalisation du SASPAS (cochez seulement 3 réponses<br />

parmi la liste en les hiérarchisant de 1 à 3, 1 étant votre motivation principale) :<br />

□ approfondir la formation de médecine générale<br />

□ orienter mon projet professionnel<br />

□ renforcer la confiance en soi<br />

□ gain d’autonomie et/ ou gestion du temps en consultation<br />

□ apprentissage de la gestion administrative d’un cabinet<br />

□ avoir plus de temps libre, éviter un stage hospitalier<br />

□ autre (précisez) :<br />

6. Dans quelles conditions exerçaient vos maitres de stages (plusieurs choix possibles)<br />

précisez à côté le % de temps approximatif dans chaque terrain de stage:<br />

□ Cabinet de groupe<br />

□ Seul<br />

□ Collaborateur<br />

□ Maison de santé<br />

Combien aviez-vous de maîtres de stage <br />

□H □F □les 2<br />

84


Vos maîtres de stage avaient ils une orientation complémentaire ou un mode d’exercice<br />

particulier (ostéopathie,…) <br />

□ NON □ OUI, précisez :<br />

7. Quelle image globale portez-vous sur votre SASPAS donnez une note de 0<br />

(insatisfait) à 10 (tout à fait satisfait) :<br />

8. Quel est, selon vous l’élément le plus positif pour votre formation au cours du<br />

SASPAS <br />

9. Autres points forts :<br />

10. Elément à améliorer (point faible) :<br />

11. Pensez vous que votre formation universitaire vous a suffisamment informé sur les<br />

conditions de l’exercice de la médecine libérale<br />

□ OUI<br />

□ NON, précisez quelles ont été, selon vous, les lacunes de cette<br />

formation <br />

12. Pensez vous que votre stage SASPAS vous a permis de rencontrer moins de difficultés<br />

lors de vos débuts professionnels □ OUI □NON<br />

13. Le stage a-t-il répondu aux motivations et attentes exprimées <br />

□ OUI<br />

□ NON, précisez :<br />

14. Au final, le SASPAS :<br />

□n’a eu aucune influence sur mon projet professionnel.<br />

□ m’a conduit à modifier mon projet.<br />

□ m’a conduit à confirmer mon projet.<br />

85


III.<br />

Votre activité actuelle : si mixte, remplissez les différentes rubriques concernées.<br />

1. Quel rôle a eu le SASPAS dans l’élaboration de votre projet professionnel actuel (en<br />

quelques lignes) <br />

En cas d’installation, passer directement à la question n°4.<br />

2. Remplacement/Collaborateur libéral :<br />

- Précisez si vous avez le statut de collaborateur :<br />

- Depuis quand remplacez vous (en mois)<br />

- Type de remplacement : □ régulier (jours fixes de la semaine)<br />

□ épisodique (jours aléatoires ou semaine entière)<br />

□autres, précisez :<br />

- Nombre moyen de semaines travaillées par an :<br />

- Type de patientèle (plusieurs choix possibles):<br />

□ rurale □ semi rurale □urbaine<br />

- Département de remplacement (plusieurs choix possibles) : □21 □58 □71<br />

□89 □autre, précisez :<br />

- Envisagez-vous de vous installer en libéral □NON □OUI<br />

- si non, quels sont pour vous les 3 principaux freins à l’installation (vous<br />

pourrez ensuite sauter les 6 prochaines questions) :<br />

□ gestion du cabinet / charges administratives<br />

□isolement professionnel/solitude<br />

□temps de travail trop important<br />

□activité professionnelle du conjoint<br />

□protection sociale insuffisante<br />

□gardes trop lourdes<br />

□environnement extraprofessionnel défavorable<br />

o<br />

Si oui, la date initialement prévue a-t-elle été modifiée par la<br />

réalisation du SASPAS □NON □OUI<br />

o si oui, dans quel délai souhaitez vous vous installer <br />

□ projet en cours<br />

□< 2 ans<br />

□2-5 ans<br />

□> 5ans<br />

86


o si oui, comment envisagez-vous de vous installer <br />

□seul<br />

□en groupe<br />

□en maison de santé pluridisciplinaire<br />

□ne sait pas<br />

o<br />

si oui, vous souhaiteriez : □ un exercice libéral exclusif<br />

□un exercice mixte<br />

o Type d’exercice envisagé :<br />

□ MG exclusive<br />

□ MG à orientation complémentaire, précisez :<br />

o Vous souhaiteriez vous installer dans une commune :<br />

□rurale<br />

□semi rurale<br />

□urbaine<br />

- Au terme de vos études, où souhaitez vous exercer <br />

□ Vous resterez en Bourgogne, précisez le département :<br />

□ Vous retournerez dans votre région d’origine, laquelle <br />

□ Vous irez dans une autre région, laquelle <br />

3. Activité salariée de médecine générale :<br />

- Type (plusieurs choix possibles):<br />

□ PMI □ HAD □ centre hospitalier □sécurité sociale<br />

□ réseau de soins □ maison de retraite □médecine scolaire<br />

□autres (précisez) :<br />

- Dans quel département □21 □58 □71 □89<br />

□autre, précisez :<br />

- Temps de travail :<br />

□ Temps plein<br />

□ Temps partiel (précisez rapidement la répartition du temps de<br />

travail) :<br />

4. Activité libérale en installation :<br />

- Date d’installation<br />

- Après combien de mois de remplacement <br />

- Département et commune d’installation :<br />

- Exercez vous dans le cabinet de votre SASPAS : □ OUI □ NON<br />

87


- Exercez vous dans le même type de cabinet que votre SASPAS <br />

□OUI □NON<br />

- Précisez le type de cabinet dans lequel vous exercez :<br />

□ groupe<br />

□ solitaire<br />

□maison de santé pluridisciplinaire<br />

- Type d’installation :<br />

□ rachat de patientèle<br />

□ nouvel associé dans un groupe existant<br />

□ création de cabinet<br />

□ collaboration<br />

- Mode d’exercice : □ rural □ semi-rural □urbain<br />

- Avez-vous bénéficié d’aides à l’installation <br />

□ NON<br />

□ OUI, lesquelles<br />

- Activité actuelle :<br />

□MG exclusive<br />

□MG avec orientation complémentaire, précisez :<br />

- Temps de travail consacré à l’activité de cabinet:<br />

□plein<br />

□partiel<br />

Nombre d’heures de travail par semaine :<br />

- Comment avez-vous trouvé votre lieu d’installation (plusieurs choix<br />

possibles)<br />

□ Conseil de l’ordre<br />

□ « bouche à oreilles »<br />

□ Connaissance par SASPAS<br />

□ Connaissance par stage chez le praticien<br />

□ Connaissance par remplacement<br />

□ annonce<br />

□lien de parenté, à préciser (père,..)<br />

□ Autres :<br />

5. A long terme, souhaitez-vous poursuivre votre activité actuelle quelle qu’elle soit<br />

(envisagez-vous de modifier votre activité professionnelle )<br />

□ OUI □NON<br />

Quels sont vos projets en cas de changements <br />

88


IV. Influence du SASPAS sur les compétences et le projet professionnel :<br />

Graduez les réponses (cochez une case par ligne) de « pas du tout » à « déterminante »<br />

1<br />

pas<br />

d’influence<br />

2<br />

Peu<br />

d’influence<br />

3<br />

influence<br />

moyenne<br />

4<br />

Influence<br />

déterminante<br />

Lieu d’exercice (rural, semi rural,…)<br />

Mode d’exercice (libéral, salarié,…)<br />

Type de cabinet (groupe, seul,…)<br />

Délai d’installation après la fin des études<br />

Gestion administrative<br />

Organisation du travail (périodes de rdv,<br />

vacances,…)<br />

Choix du logiciel informatique<br />

Choix du type de secrétariat<br />

Gestion du temps<br />

Implication dans la recherche<br />

Implication dans l’enseignement<br />

Choix d’un mode d’exercice particulier<br />

(ostéopathie,…)<br />

Meilleure connaissance des pathologies<br />

quotidiennes en médecine générale<br />

Meilleur suivi des pathologies au long<br />

cours<br />

Prise de décisions face au patient<br />

Gestion des urgences en ambulatoire<br />

Lien avec les autres professionnels de<br />

santé<br />

Relation médecin- malade<br />

Amélioration des connaissances dans le<br />

domaine théorique<br />

Réalisation de gestes notamment en<br />

rhumato (infiltrations) et en gynéco (FCV,..)<br />

Merci d’avoir participé à cette enquête.<br />

Si vous avez des commentaires sur ce questionnaire :<br />

89


E. ANNEXE 5 : lettre de relance<br />

Fraizy Déborah<br />

Interne de médecine générale TCEM3 Dijon<br />

37 A rue Charles Dumont<br />

21000 DIJON<br />

deborah.fraizy@wanadoo.fr<br />

06.86.76.01.32<br />

Dijon le 15.03.2012<br />

Cher confrère, chère consœur,<br />

Je me permets de vous adresser à nouveau le mail concernant l’étude menée pour ma thèse<br />

de médecine générale sur l’influence du SASPAS sur le devenir professionnel des internes<br />

bourguignons. L’objectif est d’étudier le devenir des internes bourguignons ayant effectué un SASPAS<br />

entre novembre 2003 et octobre 2011 et de déterminer si leurs choix de carrière ont été influencés par<br />

la réalisation de ce stage.<br />

Pour cela, je vous ai demandé de répondre à un questionnaire. Une partie d’entre vous a<br />

répondu mais je n’ai pas eu suffisamment de réponses pour réaliser une étude correcte (seulement<br />

39%). C‘est pourquoi, je vous renvoie ce mail afin de vous redemander de participer à mon étude. Les<br />

questionnaires étant anonymes, je renvoie ce mail à tous les anciens étudiants appartenant à mon<br />

étude.<br />

Si vous n’avez pas répondu à l’enquête, merci de répondre au questionnaire en ligne (environ<br />

10 minutes) avant le 06 avril 2012 en cliquant sur le lien ci-dessous et de répondre afin que mon étude<br />

puisse se poursuivre :<br />

https://docs.google.com/spreadsheet/viewformformkey=dGQwaDg5Z0hiTXhjclRSQi1iR3NEVHc6M<br />

Si vous déjà avez répondu à l’enquête (ce dont je vous suis reconnaissante), merci de ne pas<br />

répondre à nouveau pour ne pas fausser les réponses.<br />

Je suis consciente que je vous demande un peu de votre temps libre et je vous remercie<br />

sincèrement de votre aide. Les résultats pourront vous être envoyés ultérieurement par mail si vous<br />

le souhaitez.<br />

Dans l’attente de vos réponses, je vous prie de croire à toute ma reconnaissance.<br />

Je me tiens à disposition pour toutes vos questions.<br />

Melle Fraizy Déborah<br />

90


F. ANNEXE 6<br />

Tableau 13: département de résidence des répondants<br />

Département de résidence effectif %<br />

Côte d'Or 45 49,45<br />

Saône et Loire 15 16,48<br />

Yonne 10 10,98<br />

Nièvre, Hauts de seine, Morbihan, Rhône 2 2,19<br />

Finistère, Vienne, Hérault, Loir et Cher, Nord, Haute Garonne, Doubs,<br />

Charente Maritimes, Ain, Gironde, Meurthe et Moselle, Yvelines<br />

1 1,09<br />

G. ANNEXE 7<br />

Tableau 14 : profession du conjoint<br />

Médicale<br />

Paramédicale<br />

Autres<br />

Profession du conjoint effectif Total<br />

médecin 21<br />

pharmacien 3<br />

25<br />

dentiste 1<br />

kiné 3<br />

IDE 4<br />

11<br />

autres 4<br />

enseignement 3<br />

commerce, industrie, tertiaire 8<br />

40<br />

fonction publique 1<br />

professions intellectuelles supérieures 9<br />

artisan 2<br />

autres 17<br />

H. ANNEXE 8<br />

Tableau 15: points faibles du SASPAS<br />

Points faibles Effectif %<br />

Aucun 18 19,78<br />

Encadrement et disponibilité des MCU ECA 17 18,68<br />

Autres 16 17,58<br />

Lacunes administratives et dans la gestion du cabinet 11 12,09<br />

Débriefing non systématique et/ ou de mauvaise qualité 11 12,09<br />

Remplacement déguisé 8 8,79<br />

Indemnités km et terrain de stage éloigné du domicile 5 5,49<br />

Absence de réponses 3 3,30<br />

Gestes techniques 2 2,20<br />

91


I. ANNEXE 9<br />

Tableau 16 : types de communes selon l’activité actuelle<br />

Activité actuelle<br />

Type de<br />

commune Remplaçants (%)<br />

Remplaçants souhaitant<br />

s’installer (%) Installés (%)<br />

Rurale 10.71 12.76 33.33<br />

Semi rurale 14.28 51.06 47.61<br />

Urbaine 16.07 36.17 19.04<br />

Les 3 23.21<br />

J. ANNEXE 10<br />

Tableau 17 : tableau résumant les départements de résidence, de SASPAS et du lieu d’activité<br />

actuelle<br />

Département<br />

(effectif en %) Résidence SASPAS<br />

Remplaçants<br />

souhaitant<br />

s’installer<br />

Salariés<br />

Installés<br />

Côte d’Or 49.45 46.15 48.93 52.63 38.09<br />

Saône et Loire 16.48 26.37 14.89 21.05 19.04<br />

Nièvre 10.98 5.49 2.13 5.26 9.52<br />

Yonne 2.19 15.38 2.13 5.26 19.04<br />

K. ANNEXE 11<br />

Tableau 18 : projets en cas changement d'activité professionnelle<br />

projets en cas de changements effectifs %<br />

projet d’installation 43 68,25<br />

exercice mixte 5 7,94<br />

Autre 4 6,35<br />

Association et/ ou collaboration 3 4,76<br />

désinstallation pour salariat 2 3,17<br />

non défini 2 3,17<br />

diversification de l'activité 1 1,59<br />

salariat 1 1,59<br />

changement d'activité 1 1,59<br />

pas de réponse 1 1,59<br />

TOTAL 63 100<br />

92


TITRE : Modalités de débuts d’exercice professionnel des internes de médecine générale<br />

bourguignons ayant effectué un SASPAS (étude descriptive menée à Dijon de novembre 2003 à<br />

octobre 2011)<br />

AUTEUR : <strong>FRAIZY</strong> Déborah<br />

RESUME :<br />

Le Stage Ambulatoire en Soins Primaires avec Autonomie Supervisée fut créé en 2004 afin<br />

d’améliorer les compétences des internes de TCEM3 à l’exercice de la médecine en soins primaires.<br />

L’objectif de cette étude était de connaitre les modalités d’exercice professionnel des anciens SASPAS<br />

et d’évaluer l’influence de ce stage sur celles-ci.<br />

Notre travail repose sur une étude descriptive par questionnaire électronique auprès de 91<br />

médecins ayant effectué un SASPAS entre novembre 2003 et octobre 2011 dans la région Bourgogne.<br />

Le taux de participation était supérieur à 80%. Parmi les répondants (âgés en moyenne de<br />

32,42 ans), 52,75% étaient des femmes, statistiquement plus nombreuses dans les groupes<br />

remplaçants et salariés. Cinquante cinq pour cent étaient remplaçants dont une majorité ayant un<br />

projet d’installation. Plus de 80% étaient originaires de la faculté de Dijon et pratiquaient la<br />

médecine générale par choix. Le pourcentage de médecins salariés était inférieur à la moyenne<br />

nationale. Ce stage semble avoir un effet sur le lieu et mode d’exercice, le type de cabinet,<br />

l’acquisition de compétences mais pas sur le délai d’installation après la fin des études. Le point fort<br />

est l’autonomie, permettant à 95,6% des répondants d’éprouver moins de difficultés lors de leurs<br />

débuts professionnels. Il semble orienter les jeunes médecins vers une activité libérale semi rurale en<br />

groupe. Vingt trois pour cent sont installés en libéral avec un âge moyen de 31,0 ans lors de<br />

l’installation, ce qui est bien inférieur à l’âge moyen observé au niveau national.<br />

Malgré les biais relevés (échantillon faible, régional, faible recul par rapport à la fin des<br />

études, réalisation du stage volontaire), le SASPAS semble avoir un impact sur les lieux et modes<br />

d’exercice des internes qui en ont bénéficié. Il apporterait sérénité et confiance dans la pratique,<br />

facilitant ainsi les débuts d’exercice. En revanche en Bourgogne, il n’aurait pas d’influence prouvée<br />

sur le délai d’installation, contrairement à ce qui a été démontré dans d’autres travaux. La formation<br />

nécessite d’être encore renforcée dans certains domaines (notamment administratifs).<br />

MOTS CLES : Stage Ambulatoire en Soins Primaires avec Autonomie Supervisée - Médecine<br />

Générale – Devenir socioprofessionnel - Démographie médicale - Installation.

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