Champs du Glacis - Ville de Luxembourg
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L’art à tout prix.<br />
Jean-Pierre Pescatore (1793-1855), un collectionneur<br />
bourgeois à Paris au temps <strong>de</strong> Louis-Philippe<br />
Le règne <strong>de</strong> Louis-Philippe I er , surnommé « roi bourgeois », est marqué par <strong>de</strong> profonds<br />
bouleversements politiques et sociaux et correspond à l’intervalle entre les révolutions <strong>de</strong> 1830 et<br />
1848. C’est dans ce contexte que le banquier luxembourgeois Jean-Pierre Pescatore choisit <strong>de</strong><br />
transférer ses activités à Paris. À partir <strong>de</strong> 1839, il s’installe dans un quartier à la mo<strong>de</strong> qui a la<br />
faveur <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s familles bourgeoises et <strong>de</strong>s artistes. Il esquisse alors le projet d’une gran<strong>de</strong><br />
collection d’art.<br />
Au 19 e siècle, collectionner est synonyme <strong>de</strong> reconnaissance sociale. En 1844, c’est donc à <strong>de</strong>s fins<br />
<strong>de</strong> représentation que Jean-Pierre Pescatore déci<strong>de</strong> d’acheter La Celle Saint-Cloud, un château dans<br />
les environs <strong>de</strong> Paris. Parallèlement, il se porte acquéreur d’un grand nombre <strong>de</strong> tableaux, dont la<br />
plupart sont l’œuvre <strong>de</strong> peintres contemporains et rejoindront les murs <strong>de</strong> sa nouvelle propriété.<br />
Outre les ateliers d’artistes et les ventes aux enchères <strong>de</strong> collections privées (souvent d’origine<br />
aristocratique), le principal lieu d’échange entre amateurs d’art est le Salon <strong>de</strong> Paris, véritable<br />
baromètre <strong>de</strong>s tendances artistiques.<br />
L’exposition L’art à tout prix s’intéresse aux collections bourgeoises <strong>du</strong> 19 e siècle à travers la<br />
figure <strong>de</strong> Jean-Pierre Pescatore. Axée sur la peinture française <strong>de</strong> cette époque, dont la collection <strong>du</strong><br />
banquier luxembourgeois recèle un échantillon représentatif, elle éclaire également le<br />
fonctionnement <strong>du</strong> marché <strong>de</strong> l’art. Pour les besoins <strong>de</strong> cette exposition, la collection Pescatore sera<br />
complétée par <strong>de</strong>s prêts importants provenant <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s collections internationales telles que le<br />
Musée Carnavalet, le Petit Palais et le Louvre. Une sélection d’œuvres d’artistes majeurs, parmi<br />
lesquels Gustave Courbet, Eugène Delacroix et Jean-François Millet, permettra d’illustrer les<br />
différents courants dans la peinture française <strong>du</strong> 19 e siècle, <strong>de</strong> l’orientalisme et <strong>de</strong> la peinture<br />
d’histoire à l’école <strong>de</strong> Barbizon. À ces tableaux s’ajoutera enfin un choix <strong>de</strong> sculptures <strong>de</strong> la<br />
collection Pescatore.<br />
La <strong>de</strong>rnière partie <strong>de</strong> l’exposition a pour objectif d’esquisser le milieu social dans lequel évolue<br />
Jean-Pierre Pescatore. Homme d’affaires richissime, il ne se contente pas <strong>de</strong> collectionner <strong>de</strong>s<br />
œuvres d’art, mais compte parmi ses nombreuses (et coûteuses) passions la culture d’orchidées et la<br />
collection <strong>de</strong> livres, appelés à rejoindre sa gran<strong>de</strong> bibliothèque. Si toutes ces activités sont censées<br />
témoigner <strong>de</strong> son rang dans la société parisienne, Jean-Pierre Pescatore pratique également le<br />
mécénat, comme en témoignent la création d’une fondation et le legs <strong>de</strong> sa collection à sa ville<br />
natale, qui aujourd’hui s’honore <strong>de</strong> montrer une partie <strong>de</strong> ces fonds sous une lumière nouvelle.<br />
Sponsor <strong>de</strong> l’exposition<br />
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