I Données issues des expertises collectives - Autistes dans la cité
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Troubles mentaux<br />
• F pour fat (gros) : pensez-vous que vous êtes grosse alors que d’autres vous<br />
trouvent trop mince <br />
• F pour food (nourriture) : diriez-vous que <strong>la</strong> nourriture domine votre vie <br />
Ce questionnaire a été testé chez 116 patientes de 18 à 40 ans<br />
(68 anorexiques et 48 boulimiques selon les critères du DSM-IV) et chez<br />
96 témoins (Morgan et coll., 1999). Une réponse positive à au moins 2 <strong>des</strong> 5<br />
questions donnait une sensibilité à 100 % pour l’anorexie mentale et <strong>la</strong> boulimie<br />
avec une spécifi<strong>cité</strong> de 87,5 %. Dans ce test, 12 <strong>des</strong> 96 personnes<br />
témoins ont été considérées comme atteintes, alors que ce n’était pas le cas<br />
comme ce<strong>la</strong> a été confirmé par le BITE. Morgan et coll. (1999) concluent<br />
qu’il est très utile pour suspecter, et non pour diagnostiquer un TCA.<br />
L’étude de validation du test sur une popu<strong>la</strong>tion plus <strong>la</strong>rge est en cours, de<br />
même que <strong>la</strong> validation française de ce questionnaire.<br />
ANALYSE<br />
Outils spécifiques au trouble <strong>des</strong> conduites<br />
Plusieurs outils ont été construits ces vingt dernières années dont aucun, à<br />
l’exception du questionnaire de Conners (Dugas et coll., 1987) et du Child<br />
Behavior CheckList (Fombonne, 1988) – et <strong>dans</strong> <strong>la</strong> limite de notre recherche –<br />
n’a été validé en <strong>la</strong>ngue française (Bouvard et Cottraux, 2002). Un important<br />
travail de traduction et de validation reste à réaliser en France, pour pouvoir<br />
intégrer de manière pertinente ces outils <strong>dans</strong> <strong>la</strong> pratique clinique.<br />
Étant donné l’hétérogénéité et <strong>la</strong> variabilité du trouble <strong>des</strong> conduites en<br />
popu<strong>la</strong>tion infanto-juvénile, il est recommandé de combiner plusieurs<br />
approches – entretiens, auto-questionnaire et échelles proposées pour les<br />
parents et l’enseignant – afin d’avoir une vision <strong>la</strong> plus globale possible du<br />
fonctionnement psycho-comportemental de l’enfant ou de l’adolescent <strong>dans</strong><br />
ses différents lieux de vie (Lochman et coll., 1995 ; Bennett et coll., 1998 ;<br />
Collett et coll., 2003).<br />
Échelles d’évaluation de l’agressivité<br />
En complément <strong>des</strong> échelles d’évaluation du comportement, les échelles<br />
d’évaluation de l’agressivité renforcent le crib<strong>la</strong>ge d’une popu<strong>la</strong>tion<br />
d’enfants ou d’adolescents « à risque ». En effet, de nombreuses étu<strong>des</strong> longitudinales<br />
provenant de divers pays s’accordent à souligner l’agressivité physique<br />
comme l’un <strong>des</strong> principaux facteurs de risque <strong>dans</strong> le développement du<br />
trouble <strong>des</strong> conduites, ainsi que <strong>dans</strong> <strong>la</strong> persistance et l’aggravation <strong>des</strong><br />
manifestations de ce trouble (Loeber et coll., 2000 ; Tremb<strong>la</strong>y et coll.,<br />
2004). En ce sens, le repérage précis <strong>des</strong> enfants ou adolescents présentant<br />
de tels comportements agressifs doit constituer un <strong>des</strong> objectifs du clinicien,<br />
que ce soit en amont ou en aval du trouble <strong>des</strong> conduites.<br />
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