I Données issues des expertises collectives - Autistes dans la cité
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Troubles mentaux<br />
Conditions de l’évaluation<br />
L’évaluation <strong>des</strong> enfants ou adolescents présentant <strong>des</strong> problèmes graves de<br />
comportements n’est pas sans poser quelques difficultés. Pour <strong>la</strong> majorité <strong>des</strong><br />
échelles de comportement et d’agressivité, l’information est obtenue auprès<br />
<strong>des</strong> parents qui peuvent, pour <strong>des</strong> raisons diverses, présenter <strong>des</strong> réticences à<br />
s’exprimer sur les troubles de leurs enfants. De même, lorsqu’on demande à<br />
l’enfant ou l’adolescent de quantifier lui-même ses difficultés, celui-ci peut<br />
mentir ou banaliser ses problèmes de comportement, ce qui soulève nécessairement<br />
<strong>la</strong> question de <strong>la</strong> validité <strong>des</strong> informations recueillies. Pour réduire<br />
le risque d’erreur lié à ces biais, <strong>la</strong> plupart <strong>des</strong> auteurs (Steiner et Wilson,<br />
1999 ; Friman et coll., 2000 ; Crowley et coll., 2001) insistent sur <strong>la</strong> nécessité<br />
de :<br />
• garantir aux sujets, avant toute évaluation, <strong>la</strong> confidentialité <strong>des</strong> informations<br />
obtenues ;<br />
• confronter, si possible, plusieurs sources d’information ; qu’il s’agisse <strong>des</strong><br />
pairs, <strong>des</strong> enseignants, <strong>des</strong> parents et de l’enfant. Par exemple, les enfants<br />
rapportent plus facilement leurs difficultés dites cachées comme le fait de<br />
mentir, de voler ; alors que les parents se concentrent, quant à eux, plus<br />
naturellement sur les troubles de comportement dits manifestes, comme les<br />
agressions physiques, les bagarres ou actes de vandalisme. Sur ce point, il<br />
reste encore à fournir <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comparatives pour définir les meilleures<br />
combinaisons (Loeber et coll., 2000).<br />
ANALYSE<br />
Prise en charge préventive<br />
L’intérêt d’un dépistage est de permettre une prise en charge précoce après<br />
un diagnostic de confirmation. Cette prise en charge peut prendre l’aspect<br />
d’interventions préventives ou de traitements selon <strong>la</strong> nature du trouble ou<br />
symptôme.<br />
Les enfants présentant certains troubles mentaux (TDAH, TOC, troubles<br />
anxieux…) doivent être considérés comme à risque de développer d’autres<br />
troubles mentaux (troubles de l’humeur, troubles anxieux, trouble <strong>des</strong><br />
conduites) ou <strong>des</strong> comportements à risque (tentatives de suicide, abus de<br />
substances psychotropes…). La période de l’adolescence et le passage à l’âge<br />
adulte représentent <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> à risque de développer une pathologie<br />
additionnelle pour les enfants autistes. Compte tenu de l’importance <strong>des</strong><br />
comorbidités, il est donc très important de suivre très régulièrement les<br />
enfants présentant un trouble mental en vue de repérer l’apparition d’un<br />
autre trouble.<br />
La littérature rapporte <strong>des</strong> programmes de prévention qui ont été évalués<br />
chez les enfants « à risque » de troubles de l’humeur (Beardslee et coll.,<br />
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