I Données issues des expertises collectives - Autistes dans la cité
I Données issues des expertises collectives - Autistes dans la cité
I Données issues des expertises collectives - Autistes dans la cité
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Santé de l’enfant – Propositions pour un meilleur suivi<br />
84<br />
l’enfant et/ou une gêne psychologique marquée. Les troubles anxieux généralisés<br />
(TAG) consistent en une anxiété persistante, diffuse et portant sur<br />
l’avenir, les performances passées ou le sentiment d’incompétence personnelle,<br />
généralement accompagnée de signes physiques (tension muscu<strong>la</strong>ire,<br />
difficultés de concentration et de sommeil, p<strong>la</strong>intes somatiques diverses). La<br />
phobie sociale (PS) correspond à une peur d’être observé et humilié par les<br />
autres <strong>dans</strong> <strong>des</strong> situations sociales (parler en public, manger devant les<br />
autres…). L’agoraphobie (A) est caractérisée par une peur d’être éloigné de<br />
son domicile ou de se trouver <strong>dans</strong> <strong>des</strong> situations (par exemple, foules) dont<br />
il peut être difficile de s’échapper ; ces symptômes étant ou non accompagnés<br />
d’attaques de panique (AP), une autre forme de troubles anxieux<br />
(March, 1995 ; Bernstein et coll., 1996). Pendant longtemps l’existence de<br />
stress post-traumatique chez l’enfant a été ignorée, les parents, les enseignants<br />
et mêmes les professionnels de <strong>la</strong> santé ayant tendance à minimiser<br />
l’impact traumatique <strong>des</strong> événements stressants auxquels l’enfant peut être<br />
confrontés. La symptomatologie de l’état de stress post-traumatique se<br />
regroupe toujours autour de trois dimensions principales : reviviscence de<br />
l’événement, conduites d’évitement et émoussement de <strong>la</strong> réactivité générale,<br />
hyperactivité neurovégétative. Chez l’enfant, il est fréquent cependant<br />
que le tableau clinique ne soit pas complet. Tous les auteurs s’accordent à<br />
dire que, quelle que soit <strong>la</strong> symptomatologie présentée, ces enfants doivent<br />
être traités tant les conséquences de ce trouble sur le fonctionnement de<br />
l’enfant et sur son développement ultérieur sont importantes. Il est habituel<br />
de décrire chez l’enfant deux formes cliniques principales de l’état de stress<br />
post-traumatique, en fonction de <strong>la</strong> nature du traumatisme subi : l’enfant<br />
peut être exposé à un seul événement traumatisant (traumatismes de type 1 :<br />
catastrophe naturelle, enlèvement, accident…) ou être soumis à <strong>des</strong> traumatismes<br />
répétés (traumatismes de type 2 : maltraitance physique, abus sexuels,<br />
guerre, internement…). Dans les traumatismes de type 2, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce de<br />
mécanismes de défense et d’adaptation (déni, répression <strong>des</strong> affects, identification<br />
à l’agresseur, agressivité retournée contre soi…) va conduire à <strong>des</strong><br />
modifications progressives de <strong>la</strong> personnalité.<br />
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont caractérisés par <strong>la</strong> présence<br />
intrusive d’obsessions sous <strong>la</strong> forme d’idées, de pensées, d’images ou<br />
d’impulsions qui sont persistantes, récurrentes, et produisent une anxiété et<br />
une gêne marquées chez le sujet qui en reconnaît souvent le caractère<br />
incongru. Les obsessions les plus fréquentes concernent <strong>la</strong> contamination<br />
par les germes, <strong>la</strong> symétrie, ou les catastrophes. Elles sont souvent accompagnées<br />
de compulsions qui sont <strong>des</strong> actes <strong>des</strong>tinés à réduire l’anxiété engendrée<br />
par les obsessions ; par exemple, si l’obsession consiste à penser qu’une porte<br />
n’est pas fermée, <strong>la</strong> vérification itérative qui s’ensuit aide à réduire l’anxiété<br />
associée à <strong>la</strong> pensée obsédante. Les compulsions les plus fréquentes sont <strong>des</strong><br />
rituels de <strong>la</strong>vage, de vérification, de comptage, ou de toucher. Les symptômes<br />
<strong>des</strong> TOC sont remarquablement simi<strong>la</strong>ires chez l’adulte et chez l’enfant ou