Energia UQTR - Université du Québec
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Elle a galvanisé les faiseurs de facéties sur la scène, elle a fait danser<br />
et chanter; un de ses professeurs craignait qu’à force d’être ainsi<br />
partout, Sylvia Gilbert aurait un peu moins le cœur à ses études. Pourtant,<br />
l’ex-organisatrice <strong>du</strong> Génie Show a obtenu la note parfaite au cours <strong>du</strong><br />
professeur soucieux. Aujourd’hui, l’ex-étudiante un peu « éparpillée » tient<br />
entre ses mains la performance et la pro<strong>du</strong>ctivité d’entreprises clientes de sa<br />
firme de génie-conseil.<br />
Dix-sept ans plus tôt, Luc Vermette n’osait caresser l’idée d’une carrière d’ingénieur,<br />
un professionnel qu’il affublait de l’aura de savant. Le modeste étudiant est pour sa<br />
part devenu le savant entrepreneur à la tête d’une firme de 180 employés. Portrait d’une<br />
ingénieure trentenaire expérimentée et d’un ingénieur vétéran fier de son titre.<br />
D’abord, elle n’avait aucune idée de la voie universitaire<br />
qu’elle emprunterait après le cégep. Puis une fois qu’elle<br />
l’a trouvée, on lui en a refusé l’accès. Étudiante en technique<br />
administrative au cégep, elle avait sollicité les conseils de son<br />
père et mue par l’encouragement de ses professeurs et par la<br />
certitude qu’elle poursuivrait des études en ingénierie – en partie<br />
grâce à l’influence positive de sa sœur, étudiante dans ce domaine<br />
– elle a foncé… sur le mur des cours manquants, qu’elle a décidé.<br />
Elle a décidé de les suivre et « Ma sœur a rencontré des professeurs et<br />
leur a dit que je faisais des cours<br />
d’appoint; ils m’ont acceptée »,<br />
raconte l’ingénieure de 30 ans,<br />
conseillère associée pour la firme<br />
de services-conseils Mindcore,<br />
située à Laval.<br />
Dans la tête de Luc Vermette,<br />
l’idée de devenir ingénieur<br />
n’avait même jamais germé. « Je<br />
viens d’une famille modeste et<br />
pour moi, les ingénieurs étaient<br />
des savants! », relate l’ingénieur,<br />
aujourd’hui président-directeur<br />
général de Johnston-Vermette<br />
Groupe Conseil. Amis et<br />
professeurs lui ont insufflé la<br />
dose de motivation nécessaire et après son DEC en électronique,<br />
il s’est lancé dans le baccalauréat en génie électronique à l’<strong>UQTR</strong>.<br />
Attiré aussi par la gestion des ressources humaines, il a par la suite<br />
bifurqué vers le génie in<strong>du</strong>striel et commençait en 1982 son bac dans<br />
cette branche <strong>du</strong> génie.<br />
Il a d’abord choisi l’ÉTS (École de technologie supérieure) qui offrait<br />
une formation collant davantage à celle de son parcours collégial,<br />
mais comme celle-ci n’offrait pas de baccalauréat complet en génie<br />
in<strong>du</strong>striel, il s’est tourné vers l’<strong>UQTR</strong>, l’université qu’il a vue « grandir »,<br />
puisqu’il a grandi à Cap-de-la-Madeleine.<br />
Pour sa part, Sylvia Gilbert affirme avoir opté pour cette université<br />
parce que son bac en génie offrait une formation plus « pratique » que<br />
l’école Polytechnique – qu’elle avait aussi dans sa mire – mais surtout,<br />
« parce que j’avais enten<strong>du</strong> parler <strong>du</strong> fait que les professeurs sont très<br />
près des étudiants, qui ne sont pas considérés comme des numéros »,<br />
ajoute l’ingénieure, mère de deux bambins de cinq mois et trois ans.<br />
Souvenirs d’<strong>UQTR</strong><br />
Sylvia Gilbert ne fut certainement pas un numéro, mais elle a supervisé<br />
plusieurs numéros d’arts de la scène, à titre d’organisatrice, lors de<br />
ses deux premières années de bac (1999-2000 et 2000-2001) des<br />
Génie Shows, présentés dans le cadre des Jeux de génie. Elle a<br />
clôturé ses études dans la victoire, alors que la délégation dont elle<br />
était chef a remporté la première position lors des Jeux de génie.<br />
« Georges (le professeur Georges Ab<strong>du</strong>l-Nour) m’a dit plus tard<br />
“ Et dire que tu étais l’étudiante<br />
un peu turbulente… ”, au sens<br />
où je m’impliquais partout ».<br />
La piqûre des concours l’a<br />
menée, au cours des années<br />
suivantes, en troisième position<br />
de la Compétition canadienne<br />
d’ingénierie et en première place<br />
de la Compétition québécoise<br />
d’ingénierie, grâce au projet<br />
de fin d’études qu’elle avait<br />
réalisé chez son employeur<br />
de l’époque, Limtech. Elle<br />
fut également récipiendaire<br />
<strong>du</strong> premier prix de la Société<br />
canadienne de génie in<strong>du</strong>striel.<br />
Pour couronner le tout, elle est la première et l’unique Canadienne<br />
à avoir remporté le concours international de l’« Institute of In<strong>du</strong>strial<br />
Engineers ». « On me disait que je réussissais à rendre un sujet terne<br />
intéressant; je suis une bonne communicatrice », mentionne-t-elle en<br />
soulignant que toutes ces expériences « extrascolaires » comptent<br />
parmi les souvenirs les plus exaltants de son séjour à l’<strong>UQTR</strong>.<br />
Luc Vermette et Sylvia Gilbert en compagnie <strong>du</strong> directeur de l’École d’ingénierie de l’<strong>UQTR</strong> et<br />
codirecteur de l’INRPME (Institut de recherche sur les PME), Georges Ab<strong>du</strong>l-Nour<br />
Outre le légendaire « refuge d’évasion » de l’<strong>UQTR</strong>, c’est-à-dire<br />
l’UTREK, Luc Vermette évoque, lorsqu’on le questionne sur les<br />
images marquantes de ses études à l’<strong>UQTR</strong>, la bibliothèque, où l’on<br />
travaillait souvent en groupe, mais également ces professeurs que l’on<br />
n’oublie pas.<br />
Aujourd’hui, il honore d’une certaine façon son université, alors que<br />
son entreprise compte une dizaine d’ingénieurs qui y ont été formés.<br />
Il encouragera sans doute ses trois fils (âgés entre 15 et 21 ans)<br />
à opter pour l’<strong>UQTR</strong>, qu’importe le domaine d’études qu’ils choisiront,<br />
car « l’important, c’est d’acquérir l’instruction, pas la finalité ».<br />
janvier février 2010<br />
2009<br />
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