Energia UQTR - Université du Québec
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Vers l’infiniment petit...<br />
et plus loin encore!<br />
Électrothermie<br />
et nanothermie<br />
Par Élizabeth Marineau<br />
Au Département de génie électrique et génie informatique de l’<strong>UQTR</strong><br />
prévalent trois domaines de recherche qui incluent les activités <strong>du</strong> Groupe<br />
de recherche en électronique in<strong>du</strong>striel (GREI), celles de l’Institut de<br />
recherche en hydrogène (IRH), de même que celles des entreprises dérivées,<br />
dont Axiocom. Ces domaines de recherche supportent les trois cycles de<br />
programmes en génie électrique et génie informatique.<br />
JANVIER 2009 février 2010<br />
6<br />
4<br />
Le premier domaine concerne la microélectronique, les télécommunications<br />
et les traitements de signaux. Le second se concentre sur l’efficacité<br />
énergétique et les énergies renouvelables, puis dans la même foulée<br />
le développement des véhicules hybrides. Enfin, le dernier<br />
domaine explore les avancées dans les applications<br />
liées à la nanoélectronique et à<br />
l’électrothermie.<br />
Depuis près de 30 ans, Adam Skorek, professeur au Département<br />
de génie électrique et génie informatique de l’<strong>UQTR</strong>, vise « zéro ».<br />
Ce chercheur en électrothermie, science qui consiste à échanger<br />
l’énergie électrique en chaleur, s’intéresse particulièrement aux pertes<br />
de puissance exprimées en watts par millimètre carré, qu’on cherche à<br />
minimiser pour atteindre zéro dans un cas idéal n’existant pas encore.<br />
Trente années à atteindre le « zéro », mais pourquoi<br />
Électrothermie et miniaturisation<br />
La miniaturisation des technologies permet de gagner en vitesse et<br />
en mémoire, mais engendre d’importantes pertes de puissance (plus<br />
de 25 % de puissance se perd dans une puce électronique moderne)<br />
qui réchauffent les circuits, lesquels peuvent cesser de fonctionner.<br />
« Le rêve des chercheurs contemporains est de ré<strong>du</strong>ire cette<br />
dissipation inutile de puissance, et donc, de l’énergie dans le temps »,<br />
explique M. Skorek. Aussi, il faut développer des algorithmes<br />
permettant des calculs de haute performance, qui visent à trouver la<br />
température minimale requise avant d’appliquer une technique de<br />
refroidissement quelconque.<br />
S’il a travaillé l’électrothermie aux échelles macro et micro,<br />
Adam Skorek est passé depuis à l’échelle nano – mille fois plus petite<br />
que la micro, et un million de fois plus petite qu’un grain de sable.<br />
À cet effet, les laboratoires d’électrothermie et de nanothermie, fondés<br />
respectivement en 1998 et 2003, servent à rechercher les méthodes et<br />
les algorithmes qui permettront d’atteindre le « zéro » tant convoité.<br />
Biochamps et informatique parallèle<br />
Le chercheur Skorek s’intéresse également à l’analyse parallèle des<br />
biochamps, soit les champs électromagnétiques interagissant avec<br />
la matière vivante. « Notre contribution consiste à raffiner les calculs<br />
algorithmiques, puisque dès que nous diminuons d’échelle (Ex. : de<br />
micro à nano), il y a plus d’équations, lesquelles exigent des semaines,<br />
des mois, voire des années à résoudre. Et un seul ordinateur n’est plus<br />
suffisant. », rapporte M. Skorek.<br />
Ainsi, l’<strong>UQTR</strong> s’est tournée vers l’informatique parallèle – plusieurs<br />
ordinateurs branchés ensemble effectuent chacun une tâche spécifique<br />
d’un travail global – pour favoriser la résolution de calculs de haute<br />
performance. Des millions de dollars ont d’abord été investis pour<br />
acheter les ordinateurs à l’<strong>UQTR</strong>. Par la suite, un réseau canadien<br />
formé de plusieurs institutions a été implanté pour créer et partager les<br />
superordinateurs des centres interuniversitaires, permettant d’effectuer<br />
des calculs complexes. Dans cette optique, l’<strong>UQTR</strong> collabore avec<br />
plusieurs regroupements, dont le consortium CLUMEQ, qui regroupe<br />
les institutions québécoises. D’autres regroupements, dont nanoHUB,<br />
visent le partage des connaissances à l’échelle mondiale et permettent<br />
aux chercheurs de valider leurs avancées sur des réseaux pouvant<br />
parfois toucher plus de 90 000 utilisateurs annuellement.