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Energia UQTR - Université du Québec

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Collaboration<br />

L’expertise <strong>du</strong> professeur Massicotte est applicable à plusieurs<br />

domaines. Actuellement, il collabore à un projet visant à rendre la vue<br />

aux aveugles grâce à un implant branché derrière la tête, projet dirigé<br />

par Mohamad Sawan, professeur à l’École polytechnique, et sur lequel<br />

travaille un ancien étudiant de l’<strong>UQTR</strong>, dans le cadre de son doctorat.<br />

La contribution de l’<strong>UQTR</strong> à ce sujet se trouve spécifiquement dans<br />

l’aspect télécommunication. En effet, il faut transférer les données<br />

dans le système de réception branché dans le cortex. Le système qui<br />

reçoit l’image de la caméra doit transférer l’information à l’implant à<br />

travers la peau. Il faut également alimenter le système par in<strong>du</strong>ction ou<br />

par bobinage, pour envoyer l’énergie à travers la peau.<br />

Énergie distinctive<br />

L’<strong>UQTR</strong> est la première université à avoir expérimenté un banc d’essai<br />

permettant d’utiliser les énergies renouvelables pour la pro<strong>du</strong>ction<br />

d’hydrogène. Ce projet fonctionne depuis 2000 et est financé par<br />

le ministère des Ressources naturelles <strong>du</strong> Canada, le Conseil de<br />

recherches en sciences naturelles et en génie <strong>du</strong> Canada, le ministère<br />

des Ressources naturelles <strong>du</strong> Québec et Hydro-Québec.<br />

Marché vert<br />

Au Québec, pour les sites isolés, les énergies renouvelables pourraient<br />

représenter un marché de 5 à 10 %.<br />

Énergies renouvelables et milieux isolés<br />

Cap vers le vert<br />

L’<strong>UQTR</strong> n’a pas atten<strong>du</strong> que les technologies vertes et les énergies<br />

renouvelables fassent partie des problématiques urgentes pour étudier<br />

ce créneau porteur. Kodjo Agbossou, directeur <strong>du</strong> Département de<br />

génie électrique et informatique, fait de ce domaine le fil con<strong>du</strong>cteur<br />

de ses recherches depuis plusieurs années. Aussi a-t-il développé,<br />

par le biais des énergies éolienne et solaire, des plages de puissance<br />

électrique proches des utilisations résidentielles tout en trouvant<br />

une manière de recycler l’excédent d’énergie en le stockant sur le<br />

réseau. Cette innovation, pouvant être utilisée pour les applications<br />

résidentielles, est avant tout applicable aux points isolés <strong>du</strong> Québec,<br />

comme le Grand Nord.<br />

La dérégularisation <strong>du</strong> marché de l’énergie, qui fait en sorte que de<br />

petits pro<strong>du</strong>cteurs peuvent vendre leur énergie aux principaux<br />

distributeurs (Ex. : Hydro-Québec), a ouvert la porte à diverses<br />

avenues. Par exemple, en Ontario, un programme de support au<br />

développement d’énergie permet aux compagnies pro<strong>du</strong>ctrices de<br />

panneaux solaires et d’éoliennes de pro<strong>du</strong>ire de l’énergie pour les<br />

applications résidentielles. Ainsi, un résident peut mettre des panneaux<br />

solaires sur sa toiture, acheter l’interface lui permettant d’utiliser<br />

l’énergie pour ses applications résidentielles, et s’il génère des surplus,<br />

ceux-ci sont réacheminés sur le réseau, qu’Ontario Hydro rachète<br />

à près de 80 cents le kilowattheure – alors qu’au Québec, le prix<br />

plafonne à 8 cents le kilowattheure.<br />

Prenant l’exemple de l’Ontario, qui par le truchement d’un programme<br />

de support au développement d’énergie, permet notamment à un<br />

usager de pro<strong>du</strong>ire, l’<strong>UQTR</strong> a développé une interface permettant<br />

de se brancher aux sources d’énergie, de fournir l’énergie aux<br />

applications résidentielles, et puis de retourner l’énergie excédentaire<br />

sur le réseau.<br />

L’interface est en train d’être commercialisée par l’<strong>UQTR</strong> et un ancien<br />

étudiant <strong>du</strong> professeur Agbossou, M. Alexis Bilodeau, PDG de<br />

Novo électronique, une entreprise trifluvienne.<br />

« Actuellement, nous tentons d’apporter cette technologie vers une<br />

autre étape de maturité, qui ira chercher la plage de puissance de<br />

10 à 150 kilowatts. Considérant qu’en hiver, une résidence typique<br />

consomme de 3 à 5 kilowattheures en permanence, nous pourrions<br />

fournir près d’une dizaine de résidences si nous pouvions fournir<br />

un système pouvant atteindre 50 kilowattheures », soutient le<br />

chercheur Agbossou.<br />

L’énergie excédentaire peut alors être ven<strong>du</strong>e sur le réseau, ou<br />

encore, dans le cas d’un système isolé comme le Grand Nord, nous<br />

pouvons récupérer l’énergie en la stockant sous forme d’hydrogène.<br />

« En comprimant cet hydrogène, nous transformons l’excédent<br />

de l’énergie électrique en énergie chimique, qui peut être stockée<br />

sous forme gazeuse ou liquide », explique M. Agbossou. De fait,<br />

la problématique de stockage de l’hydrogène constitue l’une des<br />

raisons d’être de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH)<br />

de l’<strong>UQTR</strong> et une part essentielle des activités de recherche <strong>du</strong><br />

professeur Richard Chahine, directeur de l’Institut. D’ailleurs, l’IRH<br />

et ses chercheurs sont à la tête d’un grand réseau (H2CAN) reliant<br />

plusieurs universitaires et in<strong>du</strong>striels autour de la problématique de<br />

pro<strong>du</strong>ction, stockage et utilisation efficace de l’hydrogène afin de<br />

contribuer à la ré<strong>du</strong>ction de gaz à effet de serre.<br />

L’hydrogène peut être utilisé dans diverses applications, mais peut<br />

également être retransformé en électricité, au moyen d’une pile à<br />

combustible ou un groupe électrogène auquel on aurait modifié la tête<br />

d’injection de manière à l’ajuster à la réception d’hydrogène plutôt<br />

qu’à celle de l’essence ou <strong>du</strong> diesel. « Nous avons développé des<br />

on<strong>du</strong>leurs qui font en sorte que quand la pile fonctionne, nous pouvons<br />

ramener l’énergie au niveau normal de résidence. Nous avons aussi<br />

développé les algorithmes et le système de gestion de flux d’énergie<br />

qui permettent de déterminer à quel moment nous stockons l’énergie<br />

ou à quel moment nous l’envoyons, selon les demandes », fait valoir le<br />

professeur Agbossou.<br />

En dernière instance, non seulement le chercheur étudie les<br />

applications des sources éolienne et solaire, mais avec son collègue,<br />

le professeur Mamadou Lamine Doumbia, et leur équipe constituée<br />

d’une douzaine d’étudiants à la maîtrise et au doctorat et d’un<br />

stagiaire postdoctoral, ils cherchent à savoir comment intégrer<br />

efficacement ces sources d’énergie renouvelable au réseau afin de<br />

fournir de la puissance, de réguler ou de générer le minimum de<br />

pollution électrique sur le réseau. « En fait, il s’agit de trouver des<br />

moyens d’utiliser les machines et appareils, tout en maintenant une<br />

bonne qualité de l’onde sur le réseau. Par exemple, si nous utilisons<br />

un ventilateur, nous recevons de l’énergie, mais le moteur génère<br />

aussi de la pollution électrique qui retourne dans le réseau et peut<br />

gêner un autre utilisateur. C’est cette pollution que nous souhaitons<br />

entre autres enrayer », conclut le professeur Agbossou. ❏<br />

février 2010<br />

9<br />

4JANVIER 2009

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